• Le pacte de non-lecture - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/28/le-pacte-de-non-lecture_1635887_3232.html

    On devrait avoir à peu près rendu compte de la situation en partant de l’idée qu’entre 98 % et 99 % de toutes les productions de textes issues de l’université sont rédigées dans l’attente, si justifiée ou injustifiée soit-elle, d’une non-lecture partielle ou totale de ces textes. Il serait illusoire de croire que cela pourrait rester sans effet sur l’éthique de l’auteur.

  • Il n’y a pas d’élites mondialisées - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/28/il-n-y-a-pas-d-elites-mondialisees_1635886_3232.html

    En effet, l’internationalité des élites économiques est assez faible. Grâce à une ample et savante enquête menée sur le parcours professionnel des principaux dirigeants d’entreprise des huit principales puissances économiques mondiales (Chine, Japon, Etats-Unis, Allemagne, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et Espagne), Michael Hartmann montre que « les principales entreprises sont plus que jamais dirigées par des nationaux ». Les chiffres sont éloquents. Seules 5 % d’entre elles sont gouvernées par des étrangers, qu’elles soient multinationales ou non.

    (Dans le dernier numéro des Annales de la Recherche en Sciences sociales)
    Un excellent argument pour supprimer les stock options et autres bonus vantés au nom de la concurrence internationale sur le marché des cadres dirigeants et de la menace de voir partir nos « meilleurs managers » manager des firmes étrangères... Eux seuls y perdraient, pas nous ni la France.

    • Salut,
      Je ne lirai pas cette étude car elle représente le contraire de la méthode scientifique :
      1) Hypothèse ou question initiale
      existe-t-il une oligarchie mondiale structurée ?

      2) Méthode
      Regardons si les patrons de entreprises nationales sont des nationaux (sic !)

      Cette étude a l’air assez solide pour devenir maître de conférence, mais ridicule pour les gens sérieux, c’est à dire des scientifiques.

      L’exemple du chirurgien pour détourner l’impôt est risible, vraiment risible. C’est lui qui est sensé représenté l’oligarchie mondiale ?

      Un petit tuyau à nos apprentis scientifiques : on regarde qui est propriétaire des médias mainstream (y compris Le Monde). On regarde ensuite la nature des papiers ou des infos diffusés, dont un dernièrement dans le monde, plus que risible concernant la banque, qui arrivait à la conclusion que remettre en cause la loi de 73 c’est être antisémite, plus de limite.
      Alors, on peut reprendre la question de base (existence d’un oligarchie) et … on devient théoricien du complot ;-)

  • Le pacte de non-lecture - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/28/le-pacte-de-non-lecture_1635887_3232.html

    La conséquence pratique de tout cela ne peut être que la réduction des incitations systémiques à produire du texte sur le mode de l’imposture. La meilleure manière d’y parvenir est de rappeler avec insistance aux auteurs pratiquement non lus des textes aujourd’hui et demain immanents à l’université l’existence des gardiens digitaux des bonnes moeurs qui, pratiquant la lecture automatique, décèlent la différence entre #plagiats et citations.

    On commettrait une faute en légalisant les citations non spécifiées, comme le réclament certains tenants du romantisme de la piraterie universitaire. La culture de la citation est la dernière ligne sur laquelle l’université défend son identité. Même si elle peut être mise au défi par une nouvelle vague de subjectivités d’imposteur, qui se drapent dans le digital, l’ironie et l’esprit de piraterie ; aux nouveaux joueurs qui font leurs plaisanteries en jouant sur la règle du minimum de travail sérieux, il faut faire comprendre où se situe la limite. La culture avance sur ces petites pattes que sont les guillemets. Le guillemet, c’est la politesse du pirate.

    #recherche
    #shs
    #sciences_humaines