• Ampères et contre tous | Issa Goraieb | L’Orient-Le Jour
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    Non point que l’actuel détenteur du titre ait songé, par exemple, à un programme d’édifications de barrages dans un pays qui passe pour le château d’eau de la région mais où le robinet se refuse obstinément à couler. Ou qu’il se soit trop préoccupé de savoir si, dans un pays bénéficiant de huit mois de soleil par an, l’énergie solaire ou éolienne ne pourrait pas fournir un appréciable appoint à la production classique de courant. La marotte du ministre Gebran Bassil c’est les centrales flottantes, l’électricité livrée à domicile par ces navires qui font du port à port auprès des républiques en panne. Passe encore pour ce junk food d’ampères, ce coupe-faim, si la facture ne s’élevait à plus d’un milliard de dollars déboursés à fonds perdus

    On peut surement critiquer certains choix de Gebran Bassil et notamment son refus complet d’avoir recours aux prêts arabes. Mais tant d’incompétence de la part des journalistes laisse aussi pantois. Il ne suffit pas d’avoir du soleil pour fabriquer de l’électricité. Les technologies pour le faire sont encore très chères et hormis le Maroc, je ne crois qu’on trouve une seule grosse centrale en fonctionnement dans la région. Quant aux barrages, s’il y a bien un type de projets où tout le monde se sucre... Le principal de l’eau au Liban, c’est de réparer les canalisations et ensuite d’introduire une tarification au volume et non pas au forfait, qui conduirait à des économies d’eau, système qui fonctionne à peu près partout, par exemple en Tunisie et en Jordanie.

    • En même temps, c’est Issa Goraieb, l’un des pires éditorialistes de l’Orient Le Jour. Pas réellement de prétention au « journalisme », j’espère : mauvais français, tournures lourdingues, argot frelaté. Le premier paragraphe n’a par exemple qu’un but : arriver à l’insulte bien élégante « le dernier aussi à s’y connaître en matière de bains, avec toute la crasse qu’il charrie depuis déjà plus de deux décennies. »