• La persécution judiciaire des opposants à la loi travail continue à Amiens
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/amie-j25.shtml

    Dans son réquisitoire, le procureur s’est acharné à qualifier l’occupation d’ « attroupement et non de #manifestation », afin de contourner le #droit constitutionnel de manifester. « Ils sont comme des gens restés sous la pluie et qui s’étonnent d’avoir été mouillés », a-t-elle ajouté. « Les CRS ont fait leur travail après les deux sommations. Il n’y avait pas d’autre solution que d’utiliser la #matraque, car ils refusaient de partir ».

    Les différences politiques et historiques profondes qui séparent le WSWS et le trotskysme du Parti communiste français, de la JC et du stalinisme sont largement connues. Toutefois, le WSWS défend les deux jeunes victimes de la répression étatique et d’une procédure absurde montée dans le seul but de #terroriser l’opposition populaire à une #politique d’austérité haïe par les masses.

    Jules et Manon n’ont pas été acquittés, et ils devront comparaître au procès civil en octobre ; ils risquent de devoir indemniser la mairie pour des dégâts qui sont le fait de l’intervention brutale des CRS.

    #criminalisation

  • Le Royaume-Uni déclenche une crise économique et politique en votant de quitter l’Union européenne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/brex-j24.shtml

    Le référendum a produit un mouvement significatif vers la droite en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe. Ce résultat implique un élément important de protestation sociale, qui a conduit à une augmentation significative du taux de participation dans les zones de la classe ouvrière. La désaffection avec le gouvernement conservateur et le Parti travailliste s’est jointe à l’hostilité envers l’UE pour assurer un vote écrasant pour le #Brexit, surtout parmi ceux qui gagnent moins de 15.000 livres par an.

    Toutefois, la colère a été canalisée avec succès par des tendances politiques de droite profondément hostiles à la classe ouvrière, dans une campagne caractérisée par le nationalisme et la xénophobie anti-immigrés.

    À travers l’Europe, de nombreux partis d’extrême droite exploitent à des fins réactionnaires le sentiment anti-UE et la dévastation sociale causée par l’austérité. Le leader du Front national de France ,Marine Le Pen, a dit : « Comme beaucoup de Français, je suis très heureuse que le peuple britannique ait tenu bon et ait fait le bon choix. » Aux Pays-Bas, le leader du Parti de la liberté de Geert Wilders a appelé à un référendum sur l’adhésion du pays à l’UE

    Leur démagogie populiste dissimule le but d’une offensive plus agressive contre la classe ouvrière. Le matin de sa « victoire », Farage a déclaré que le camp de « Partir » avait fait une « erreur » en promettant que le 350 millions de livres en contributions britanniques actuelles à l’UE seraient dépensés sur le Service national de santé en cas d’un vote Brexit.

  • #Brexit : faut-il vraiment sauver le soldat Cameron ?

    Référendum sur le Brexit : Un tournant majeur dans la politique européenne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/pers-j24.shtml

    Les deux camps – Remain (Rester) dirigé par Cameron et le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn, et Leave (Quitter), dirigé par le tory (conservateur) Boris Johnson et le leader d’UKIP Nigel Farage – cachent leurs préoccupations réelles dans des mensonges sur la défense des emplois et des services sociaux essentiels et le maintient de la prospérité.

    En réalité, l’Union européenne défendue par Remain est un instrument pour imposer l’austérité brutale, comme l’a si cruellement démontré le cas de la Grèce. Mais Leave veut seulement libérer les grandes entreprises et la City de Londres des peu de vestiges qui restent du code du travail et s’aligner sur les conditions de travail que rencontrent les travailleurs en Extrême-Orient. Quelle que soit la faction qui gagne, l’offensive contre la classe ouvrière va reprendre de plus belle le 24 juin.

  • Le retour de la « stagnation séculaire »
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/pers-j18.shtml

    La référence de Yellen aux « sociétés vieillissantes » pour expliquer ce qu’elle reconnaît clairement comme un changement dans l’économie mondiale, rappelle l’explication de l’économiste classique bourgeois du début du XIXe siècle, David Ricardo, qui, lorsqu’il fut confronté à la baisse tendancielle du taux de profit, l’attribua à la baisse de fertilité du sol et à la chute de la productivité agricole. Comme Marx le remarqua avec concision, Ricardo, horrifié par cette perspective qui remettait en question la viabilité historique de l’économie capitaliste, s’est réfugié dans la sphère de la chimie organique. De même Yellen, confrontée à des tendances économiques persistantes, se réfugie dans la sphère de la démographie.

    Marx expliqua, en opposition à Ricardo, que le véritable obstacle au développement de la production capitaliste n’était pas le produit de la nature, mais du capital lui-même – la propriété privée des moyens de production et le système de profit.

    Les tendances économiques du dernier quart de siècle montrent le bien-fondé de la remarque de Marx. Après la fin du boom d’après-guerre et la baisse des taux de profit, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, le capitalisme mondial a connu une suite de crises marquée surtout par la persistance de ce qu’on a appelé la « stagflation » – la croissance faible et la récession combinées à un taux d’inflation élevé.

  • Le PS menace d’interdire les manifestations contre la loi travail
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/fran-j17.shtml

    L’idée que l’interdiction de manifester est nécessaire pour empêcher la violence est un prétexte frauduleux pour fouler aux pieds les droits démocratiques de la classe ouvrière. Valls et Hollande parlent comme si quelques centaines de casseurs non identifiés avaient pu écraser les dizaines de milliers de policiers déployés à Paris, et dans d’autres villes de France, puis saccager et piller une grande partie de la ville.

    La réalité est tout autre. Depuis des mois, les jeunes et les travailleurs participent massivement à des manifestations pacifiques et subissent de violentes agressions des forces de l’ordre. Quand des affrontements ont éclaté, les manifestants ont été rapidement nassés et attaqués. Néanmoins, l’opposition de la classe ouvrière monte et se révèle de plus en plus déterminée.

    Ébranle par l’opposition croissante des travailleurs, le PS et toute la classe dirigeante française signalent qu’ils sont prêts à détruire les droits démocratiques et criminaliser toute expression d’opposition par la classe ouvrière. La logique de cette politique est la mise en place d’un régime d’état policier afin d’imposer la politique d’austérité de la classe capitaliste européenne.

    L’appel du PS à interdire des manifestations a une signification politique et historique capitale. Sa mise en œuvre provoquera l’opposition politique profondément enracinée dans la classe ouvrière. Une telle politique revient à la destruction des droits démocratiques gagnés par la classe ouvrière en lutte contre le fascisme européen et contre les régimes bourgeois soutenus par Washington fondés immédiatement après la Seconde Guerre mondiale.

  • La CGT tente de casser la lutte contre la loi El Khomri en isolant les grèves
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/elkh-j13.shtml

    La peur de ces organisations de voir se développer une lutte de la classe ouvrière contre le gouvernement Hollande fait que la CGT et ses alliés de la pseudo-gauche isolent les travailleurs par branches et empêchent des sections plus larges de la classe ouvrière de se mettre en lutte. Tout en sabotant les grèves, soit en les cassant, soit en démoralisant les travailleurs en faisant pression sur eux pour la reprise du travail, les syndicats tentent de négocier la fin du mouvement avec le PS.

    Alors que les CRS intervenaient contre les travailleurs bloquant les dépôts pétroliers et les raffineries, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez annonçait qu’il voulait négocier avec le gouvernement. Une intervention de Martinez sur le plateau télévisé de BFM-TV confirmait la préparation de la trahison de la CGT.

    Il a déclaré : « J’ai eu pour la première fois en deux mois un appel du Premier ministre. C’est plutôt mieux quand il n’est pas dans une posture ! », a déclaré Martinez. Prié par les journalistes de dire au public ce dont il avait discuté avec Valls, cependant, Martinez a carrément refusé : « Conversation secrète », a-t-il répondu.

    A présent, une rencontre entre le dirigeant de la CGT et la ministre du Travail Myriam El Khomri doit avoir lieu le 17 juin à la demande de Martinez, comme il l’a affirmé à l’AFP. Lors de cette réunion, il sera question du déblocage du pays par des négociations qui devront permettre à la CGT de tenter d’imposer la fin de la grève aux travailleurs, sans changer fondamentalement la loi.

    Ces manoeuvres de la bureaucratie syndicale soulignent la faillite historique de la politique de la pseudo-gauche, dont le Front de gauche et le NPA, selon lesquels la lutte pouvait se développer sous le contrôle des syndicats. Ces organisations, étroitement liées au PS, se sont avérées hostiles à une lutte contre une loi pourtant honnie par 75 pour cent de la population.

    Il serait fatal dans cette situation, de laisser la lutte aux mains d’organisations vouées au compromis avec l’aristocratie financière et à la restriction des grèves au seul cadre national. Il faut donc retirer des mains des organisations syndicales la lutte contre les attaques du patronat et se joindre à la classe ouvrière des autres pays.

    Toutefois, il est de plus en plus clair qu’une lutte menée par des sections isolées de la classe ouvrière ne feront pas le poids face à une élite dirigeante déterminée à utiliser tous les moyens pour casser l’opposition et imposer son diktat.