Je vais remplacer une ingénieure commerciale
Je partage une chambre d’hôtel avec les Obama
Je joue de la batterie avec Fabrice Charles
Papa ! La voix de Sarah par la fenêtre,
Mais tu dormais encore ? Si tu savais
A quel point mes nuits sont occupées
Par exemple
Est-ce que tu savais que les Obama
Ronflent ? Tous les deux
Dans la même matinée, papiers d’inscription,
Auto-école et courses au magasin
de meubles à monter soi-même
― Papa tu as encore volé des trucs
― Ah c’est possible je n’ai pas fait attention
― Mais comment tu fais ? En plus je te surveille !
Espace
De verbalisation
Par caméras
Espace de verbalisation par caméras
Une sorte de paradis sur terre en somme
Et que serait l’enfer avec un tel paradis ?
Sushis
Sieste
Soucis
À un carrefour, soudain
Kevin et Jordan
Deux personnages de Raffut
Kevin et Jordan
Les deux grands frères
D’Émile au rugby
Petites réparations
Avec petites vis dans la maison
Et je reste calme, mais presbyte
Et si j’allais revoir
L’Enfance d’Ivan
Ce soir ?
Et si j’allais dans Paris
Chercher un manteau
Comme celui d’Andreï ?
Et si je retournais à mon petit ménage
Mes petites réparations, mon petit rangement
Ma petite vie d’employé un jour de congé ?
►http://www.desordre.net/musique/brahma.mp3
Et si, au contraire
Je mettais de la musique
(Brahmâ) à plein volume ?
Une journée
Avec Sarah
En tête-à-tête, un peu
Quand je la dépose
Elle pose sa tête sur mon épaule
Comme elle faisait, enfant
Gaspacho andalou
Quelques morceaux de tomates
Et l’huile d’olive de B.
Tel un bon Flamand
Je dîne tôt
D’un gaspacho
En faisant du ménage chez Zoé
Je tombe sur un poème adolescent
Qui me trouble beaucoup et me fait peur
Mail de Sarah, elle me rappelle qu’en 2017
Premier roman, perte de poids, végétarisme,
Amoureux, et baccalauréat de Sarah avec mention
Je réponds : 2017, Tante Moineau ne s’est pas réveillée
Quatrième analyse, l’ASM gagne le Top14, j’arrête la photo
Fin du Désordre , je deviens cévenol, érysipèle et Cosidor
Seule mon amie Sarah
Peut me redresser le menton
À propos de mon printemps amoureux
Premier janvier, pesée du bestiau
145 kilogrammes.
Ce matin, 121
Quand je vois mon livre
Sur les étals des libraires
Je peine à le croire
Je ne mange plus de viande
Nombreuses sont les personnes
Que cela continue de faucher
Oui, au printemps
J’ai été amoureux
Comme deux autres fois
Et oui, ma merveilleuse Sarah
A eu son, bac, et pas qu’un peu
Elle a eu 19 en philosophie
Au moment même où je voyais
Sayonara et sa fin tellement belle
Tante Moineau s’endormait
Quand elle m’a quitté
Mon amie J. m’a donné le numéro
Du MacEnroe de la psychanalyse
Les Jaunards
Ont eu chaud
Mais ils ont gagné
Depuis mi-avril
Je ne suis pas certain
D’avoir pris 500 photos
Fin
Du
Désordre
L’érysipèle
Mon Oncle Stanley
Et la chouette docteure
Et le Cosidor
De Sarah
Vous allez voir !
Une Vie violente de Thierry de Peretti
Et cette question, terrible
De la violence, de son engrenage
#mon_oiseau_bleu