Alors aujourd’hui vous nous faites la morale. Vous nous faites injonction à voter contre un fascisme étatique au profit d’un capitalisme institutionnel.
Vous nous menacez et nous accusez d’être coupable de votre propre culpabilité à ne faire que regarder la caravane passer. Le système démocratique se nourrit de la montée du #FN car il donne la certitude au candidat qui affrontera ce parti, validé comme Républicain par ce même système, de gagner le #pouvoir pour les 5 ans à venir ; quel intérêt alors de le combattre quand il assure la victoire ?
Vous nous invectivez, mais où étiez-vous quand nous n’avons pas cessé de dénoncer le fascisme, quand nous l’avons combattu en rompant avec notre propre camp gangrené par l’extrême gauche qui est arrivée en quatrième position des élections ? Qu’en est-il par ailleurs du score des votes blancs ou de l’abstention par conviction ?
Où étiez-vous quand Clément Méric est mort à cause de son combat, par la main de fachos dont le parti que vous pensez combattre est sa réelle identité ? Et pourtant vous relayez, à juste raison le travail de camarades qui tous les jours par internet diffusent leurs recherches qui font référence. Le fascisme ne se combat pas uniquement quand il fait peur, et par toutes les actions possibles, je vous accorde cette non exclusivité à laquelle vous ne daignez pas réfléchir.
Alors aboyez en laissant s’installer la victoire à venir de ce que vous n’avez jamais affronter physiquement, bien au chaud dans vos convictions de gauche, qui vous protègent de la précarité capitaliste. Nous ne sommes pas ennemi.e.s et il n’y a pas de barricade, vous vous trompez juste d’ennemi.e.s, pas de combat.
Vous imposez de grandes leçons et de grandes vérités, mais vous ne savez même pas distinguer un antifa d’un antisioniste, finalement certains amalgames ne vous amènent à aucune réflexion quand vous prétendez en être les dénonciateurs avertis. Le combat est permanent et n’est pas biaisé par des intérêts de classes, il n’est pas égocentré sur une décision personnelle et institutionnelle.
Si nous ne combattons pas le fascisme selon vous, alors vous êtes simplement en train de l’amener au pouvoir, et alors il faudra faire face quand les urnes seront pleines.
Que chacun.e face avec ses convictions et ses certitudes mais la victoire du fascisme commence par la division, ne l’oubliez pas.