Walter Benjamin, la violence et la loi travail

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  • « Critique de la violence » de Walter Benjamin
    http://www.radiogrenouille.com/programmes-radio/grille/critique-de-la-violence-de-walter-benjamin-fragments-feed-back

    Dans sa "Critique de la violence" (1921), Walter Benjamin interrogeait les états, formes, moyens et fins de la violence à l’endroit des « rapports moraux ». La violence se justifie-t-elle ? Qu’est-ce qui l’autorise ? Comment se manifeste-t-elle ? « Est-il, d’une façon générale, possible de liquider les conflits sans recourir à la violence ? ». Une proposition radiophonique d’Alphabetville, à partir d’une lecture par Liliane Giraudon, Suzanne Joubert, Aglaia Mucha, Colette Tron, Marie Vayssière. Source : Radio Grenouille

    http://media.radiogrenouille.com/critique_de_la_violence_feed_back_01-web.mp3

    • Walter Benjamin, la violence et la loi travail
      http://www.contretemps.eu/interventions/walter-benjamin-violence-loi-travail

      Prendre en compte non pas seulement la dimension conservatrice mais aussi celle fondatrice de l’activité policière ouvre une nouvelle perspective pour l’analyse du cortège de tête.

      Dans ce cadre, face à la violence d’en haut qui reproduit l’ordre existant, une partie des manifestant.e.s contre la loi travail a recours à la « violence d’en-bas, qui crée et affirme un droit nouveau »5. En effet, à chaque fois que la police est empêchée de fonder son propre droit au détriment de la manifestation, le mouvement contre la loi travail et son monde remporte une victoire partielle, aussi petite soit elle.

      Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer la panique au sommet de l’État lorsque, au sein d’un mouvement de grèves et de manifestations, son monopole de la violence physique légitime est mis en cause et l’idée récente d’interdire des manifestations en constitue une preuve flagrante. La plupart des actions du « cortège de tête » – une formation aussi peu institutionnelle qu’hétérogène mais basée sur un certain consensus et qui possède des sympathisant.e.s bien au-delà de son cadre étroit – semblent donc susceptibles de contribuer à l’expression publique du mouvement contre la loi travail.

      Constatons-le : la lecture de Walter Benjamin mène bien loin de la thèse du « casseur » dépolitisé, involontairement au service du gouvernement. Elle invite au contraire à favoriser une convergence stratégique tacite des différentes formes de lutte au sein d’une dynamique commune.