Ehud Barak serait-il antisémite ?

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  • Barak fustige Netanyahu, se plaint d’un "fascisme naissant" en Israël | The Times of Israël
    http://fr.timesofisrael.com/barak-fustige-netanyahu-se-plaint-dun-fascisme-naissant-en-israel

    Morceaux choisis, ça décoiffe !

    ❝L’ancien Premier ministre Ehud Barak a fustigé jeudi soir le gouvernement actuel d’Israël, en affirmant qu’il conduisait le pays sur la voie de devenir un « Etat d’apartheid », et devrait être renversé s’il ne parvenait pas à se remettre sur les rails.

    (...) Qualifiant de « faible, mou et bruyant » le gouvernement de Netanyahu, Barak a lancé critique après critique envers le dirigeant israélien et ses ministres dans un discours cinglant à la Conférence de Herzliya, les accusant de fonctionner sur la base d’un « agenda occulte » pour rendre impossible une solution à 2 Etats.

    « Réaliser [cet agenda] va inévitablement – et c’est un mot-clé dans cette discussion : inévitablement – nous amener à un Etat unique, qui sera un Etat d’apartheid », a déclaré Barak. « Ou bien cela sera un Etat binational avec une minorité juive dans une génération ou deux – ce qui aura une forte probabilité de générer une guerre civile interminable. » (...)

    Barak, qui a jadis servi comme ministre de la Défense sous Netanyahu jusqu’en 2013 date à laquelle quand il a quitté la vie politique, fait écho au discours prononcé plus tôt dans la journée par un autre ancien ministre de la Défense, Moshe Yaalon, en affirmant que le gouvernement israélien et le Likud avaient été pris d’assaut par un « noyau fanatique ayant une idéologie extrémiste » qui attaque librement la Cour suprême, la liberté d’expression et d’autres principes de la démocratie.

    « Seule une personne aveugle ou un mouton, un ignare ou quelqu’un de blasé, ne peut pas voir l’érosion de la démocratie et le ‘fascisme naissant’ « , a dit Barak, sous les applaudissements fournis du public.

    Faisant référence aux propos controversés prononcés le mois dernier par le chef d’état-major adjoint de Tsahal en Yair Golan, qui apparemment avait établi des parallèles entre Israël et l’Allemagne nazie, Barak a précisé qu’il ne comparaît pas Israël au fascisme européen d’il « y a 90 ans, 70 ans. »

    « Mais si cela ressemble à du fascisme naissant, marche comme du fascisme naissant et cancane comme du fascisme naissant, alors c’est la situation », a-t-il dit, sous une autre salve d’applaudissements.

    « L’agenda occulte »

    (...) « Un, Israël prévoit de continuer à contrôler la zone qui a été conquise, libérée en 1967 pour toujours. Deux, Israël n’est pas intéressé par la solution à 2 Etats, et ne veut pas d’un Etat palestinien à côté de lui. Trois, Israël attend que le monde s’adapte et accepte cette réalité, et espère que des événements difficiles – comme les attaques terroristes en Europe, la situation en Syrie, etc – vont détourner son attention [de la situation ici], » a dit Barak.

    « Quatre, Israël acceptera une autonomie avec des droits limités pour les Palestiniens, mais pas un Etat. Cinq, Israël va continuer à construire consciencieusement dans les implantations et au-delà afin de créer progressivement des faits irréversibles sur le terrain », a-t-il ajouté.

    Pour contrer ces actions presumées, l’ancien Premier ministre a appelé à renouer les liens avec l’Autorité palestinienne, laquelle selon lui est la seule chose qui empêche le Hamas, l’État islamique et d’autres organisations terroristes dangereuses d’être présents en Cisjordanie. Netanyahu, selon lui, amène en fait « le Hamas et l’Etat islamique aux portes de Jérusalem et de Kfar Saba, » une banlieue de Tel Aviv.

    (...) Israël, a ajouté Barak, s’approche rapidement d’une bifurcation, entre le chemin qui mène à une guerre avec les Palestiniens, et l’autre menant à un Etat d’apartheid.

    « Nous sommes au début du chemin, dont l’extrémité inévitable est similaire à Belfast et à la Bosnie ou à Johannesburg de jadis, et même aux trois ensemble, » a-t-il dit.

    Cette situation conduirait à une rupture entre Israël et d’autres pays à travers le monde, ainsi qu’à la détérioration de la relation entre Israël et les communautés juives d’Amérique.

    « Ils n’accepteront un Etat unique si – et seulement si – c’est une Etat judéo-arabe de tous ses citoyens, fonctionnant sur le principe de « une personne, une voix » – et qui d’entre nous le veut ? » a-t-il demandé.

    (...)

    #israël #palestine

    • Ehud Barak serait-il antisémite?
      par Kharroubi Habib | Lundi 20 juin 2016
      http://www.lequotidien-oran.com/?news=5230339

      (...) Bernard Henry Levy qui participait à la conférence a dû très certainement avoir les oreilles qui ont été échauffées par les propos de l’ancien Premier ministre et surtout ragé de ne pouvoir lancer contre lui l’anathème qu’il délivre systématiquement contre quiconque en France et ailleurs s’aventure à critiquer même timidement les gouvernants israéliens et leur politique.

      Ce que Barak dénonce comme étant la finalité de la politique de l’actuel Premier ministre n’a rien de caché, tant il est loisible de la déceler à travers ce que son gouvernement entreprend à l’égard des Palestiniens. La poursuite de l’extension de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem en est le révélateur indiscutable. Il en résulte un tel grignotage des terres palestiniennes que ce qu’il en restera rendra impossible la création d’un Etat palestinien viable. La communauté internationale sait parfaitement que la poursuite de l’extension des colonies juives n’est pas une opération dictée par l’impératif sécuritaire pour l’Etat sioniste mais est la facette de sa stratégie visant à faire échec à la solution des deux Etats qu’elle prône et soutient. Ce n’est certainement pas en convoquant des conférences internationales du genre de celle qui s’est réunie à Paris le 3 juin que l’on fera renoncer Benyamin Netanyahu et son cabinet à son projet d’israélisation rampante des territoires palestiniens.

      Mais pour pouvoir entreprendre une initiative qui soit dissuasive pour les ultra-sionistes et racistes qui président aux destinées d’Israël. Faut-il à cette communauté internationale sortir de la tétanie qui fait qu’elle s’interdit de s’en prendre à eux et à leur politique par peur de se voir accusés de faire dans l’antisémitisme et d’encourager ses « adeptes » à le pratiquer. D’autant que l’Etat israélien affiche désormais ouvertement son caractère fascisant qui a fini par inquiéter même ceux qui le servent ou l’ont servi sans états d’âme quand il parvenait à masquer cette dérive qui ne lui permet plus de se prétendre une nation exceptionnelle bannissant le racisme et l’oppression et en recherche d’une paix avec les Palestiniens excluant leur oppression et humiliation.

    • Le chant du cygne des vieilles élites ?
      Publié le 19 juin 2016 par Charles Enderlin
      http://geopolis.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2016/06/19/le-chant-du-signe-des-vieilles-elites.html

      (...) Barak a prononcé le mot que l’on aime pas entendre en Israël. Verbatim : « Les projets de loi soumis par le pouvoir représentent un processus d’érosion de la démocratie et contiennent les graines du fascisme qui s’est installé au sein de ce gouvernement. Si cela ressemble à des graines de fascisme, fonctionne comme des graines de fascisme, aboie comme des graines de fascisme, alors ce sont bien des graines de fascisme ! ». Bigre !
      Réactions du Likoud : « La conférence de Herzlia est un repaire de gauchistes ( !!!!). Ce sont des déclarations de « has been ». Barak a été un très mauvais Premier ministre ! Avec Yaalon, il cherche à retrouver les feux de la rampe. »
      (...)
      En l’occurrence, Barak se réveille bien tard. Ses déclarations sont, sans aucun doute, à mettre sur le compte de l’angoisse qui a fini par le saisir, face à la situation catastrophique où se trouve le pays. Un état des lieux auquel il a largement contribué.
      Yaalon, lui aussi donne l’impression d‘être pris de panique ; (...)