Les vrais effets spéciaux ne vieillissent pas
King Kong, Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack, 1933
Un vrai film magnifique. Avant. Avant que le cinéma ne devienne un art. Avant que les studios n’en fassent une usine. Avant le code Hayes. Il y a eu quelques années avec cet entredeux où le cinéma était d’abord matière à penser. 1933. C’était y a longtemps. Et moi, j’avais jamais vu ce film. Quel idiot ! Maintenant je vais le montrer à ma nièce de dix ans. Ca dure deux heures et en même temps que j’y trouve, comme d’habitude, de l’histoire du monde et du cinéma, de l’histoire du racisme impérialiste aussi, j’y trouve de l’histoire de la sensation. Ca fait quoi de représenter une bête de cinq mètres de haut sur un écran ? Ca faisait quoi pour les gens ?
Et comment on faisait en 1933 pour être aussi juste, symbolique, psychanalytique, contestataire avec l’idée de la monstruosité. King Kong est monstre. King Kong est nous.
▻https://www.youtube.com/watch?v=PbrikL8IjXM
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