• Le problème avec la démocratie, c’est que la minorité est obligée de se plier aux volontés de la majorité même quand la majorité a tort. Appliquer les règles démocratiques au sein d’une population hors « échelle humaine », disons celle d’une petite commune ne dépassant pas le millier d’habitants (et encore), je trouve ça « violent », malhonnête, terriblement dangereux. Les « perdant-e-s » de la consultation électorale ne peuvent qu’en concevoir rancoeur et désir de vengeance et bien sûr rester convaincu-e-s que leurs arguments, leurs choix sont justes. Un (triste) exemple est celui de la consultation sur l’opportunité de construire le nouvel aéroport pour la région Ouest à Notre Dame des Landes.

      #démocrature

    • @sombre Pour ce type de referendum pseudo démocratique, et on le voit aussi dans ce qui a fait fureur au sein des politiques rurales ou citadines, la fameuse démocratie participative qui n’a rien de démocratique dans le fait qu’il en va toujours de l’ethnocentrisme, du not in my garden, de la manipulation d’une fraction, ou tant qu’il n’y a pas d’éducation politique à l’école ou dans d’autres structures institutionnelles (ou pas) pour sortir les gens de leurs immanquables œillères c’est voué à entériner la mascarade. Et on voit bien avec la répression des manifestations comment le politique est une discipline interdite. D’autre part, parce que détruire par exemple un espace naturel et en donner les dividendes à une entreprise privé tient d’une politique globale, pas de quelques milliers de personnes autour de cet espace. Chaque fois que je me suis déplacé avec d’autres quidames pour dénoncer des situations ineptes et revendiquer le débat, il fallait se battre contre l’idiocratie parce que le discours récurrent était qu’on n’habitait pas là, qu’on n’avait pas voté là, et qu’en conséquence, on n’avait pas même à donner notre avis.

    • Dès qu’on commence à s’opposer à une décision politique ne serait-ce qu’en faisant valoir le principe de précaution, on est vite taxé d’"hystériques" et d’"oiseaux de mauvais augure".
      Souvenir du combat mené contre la municipalité de la commune où j’habitais, municipalité qui avait décidé (unilatéralement) d’accepter l’installation d’une antenne de téléphonie mobile à 50 m des premières habitations. C’est plutôt formateur mais il faut se préparer à de grandes désillusions sur les sociétés humaines. Et puis c’est fatigant et on ne récolte que des emmerdes. Il y a dix ans, j’assumais encore cette part ingrate de la lutte. J’avais la moelle ...