Expat en Arabie saoudite, ma vie et celle de 200 Français est une lente descente en enfer

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    200 Français (et des milliers d’expats d’autres nationalités) coincés en #Arabie_saoudite par la faillite d’Oger.

    Dans le système saoudien, si une société ne rémunère pas ses salariés en temps et en heure, cette dernière ne peut plus renouveler leurs titres
    de séjours, ou « iqama », duquel dépend leur permis de travail. Chez Saudi Oger, nous nous sommes retrouvés dans des situations rocambolesques, à continuer de travailler tout en sachant que nous étions hors-la-loi.

    De plus, sans titre de séjour valide, les comptes bancaires saoudiens sont automatiquement bloqués. Impossible, donc, de renouveler son assurance, sa carte grise, ou simplement payer une recharge de téléphone. Cette mesure est censée protéger les employés en Arabie saoudite ; mais elle les met au contraire dans des situations très dangereuses. D’autant que chez Saudi Oger, le système de ressources humaines est catastrophique. Et les syndicats, évidemment, n’existent pas.

    À partir du moment où notre « iqama » arrive à sa fin, on ne peut plus demander un visa de sortie. Des familles entières sont donc coincées en Arabie saoudite depuis plusieurs mois. Certains de mes collègues ont perdu des proches, enfant, femme ou parent, restés dans leur pays, sans pouvoir quitter Riyad pour assister à l’enterrement. Inhumain.