Je ne peux pas m’empêcher de me demander où est la justice à poursuivre des personnes qui n’étaient même pas adolescentes en 1933, qui n’ont donc connu que les jeunesses hitlériennes comme « bagage culturel » et qui, par la suite, ont eu des reponsabilités aussi infimes que d’être sentinelles, quand la même justice, alors infiltrée par d’anciens SS était tellement paresseuse à poursuivre de véritables responsables et d’avoir été parfois indulgente avec eux, quand par maladresse elle les avait tout de même attrapés. Je peux comprendre qu’en soixante-dix ans le curseur ait changé de position, mais il semble être passé d’un « n’y regardons pas de trop près, ça vaut mieux pour tout le monde » à un « tous coupables, tous responsables » qui n’a pas de sens, qui n’est ni constant ni cohérent.
Si l’article montre bien que ces procès ont l’intérêt d’apporter de nouvelles informations, on peut continuer de se demander ce que veulent dire les peines prononcées et le fait même de poursuivre des personnes dont il serait facile de démontrer qu’elles n’avaient aucun libre arbitre, au moment des faits, au point, soixante-dix ans plus tard, ne toujours pas se rendre compte des énormités qu’elles disent.