• A propos du dégel entre Cuba et les Etats-Unis

    http://www.polemicacubana.fr

    Une des nouvelles les plus importantes de la fin de l’année 2014 a été l’apparition simultanée de Barak Obama et Raul Castro sur les écrans de télévision des Etats-Unis et de Cuba, afin d’annoncer « urbi et orbi » le dégel des relations entre les deux gouvernements.
    Lorsque personne ne pouvait imaginer qu’un tel geste puisse se produire, les deux présidents ont organisé cet évènement le mercredi 17 décembre à partir des capitales de leurs pays respectifs, lançant ainsi la première étape vers la normalisation de leurs relations publiques après 53 années de « guerre froide » et de « blocus économique ».

    Comme on le sait, ce « geste » est le résultat de longues négociations qui ont été entamées en 2012 par deux fonctionnaires (Ricardo Zuniga, pour les États-Unis, et Josefina Vidal, pour Cuba), négociations maintenues dans le plus grand secret afin de « rapprocher les position » sur des questions que chaque gouvernement considère « essentielles ».
    Même si a également contribué le fait que Raul Castro, après le remplacement de son frère Fidel, a commencé à mettre en œuvre une série de changements dans une économie qui jusque-là faisait partie du dogme « socialiste » en vigueur sur l’île, un dogme qui était intouchable. Des changements pour avancer vers la transformation du « socialisme » (capitalisme d’Etat) en un capitalisme de marché.
    Il est donc normal que tous les partisans de ce système – dans l’île et hors d’elle – soient enthousiasmés par cette perspective et que des préoccupations se soient seulement exprimées dans les secteurs qui au sein et à l’extérieur de Cuba ont dénoncé la restauration de l’exploitation capitaliste par un gouvernement qui continue à se prétendre révolutionnaire et socialiste. Ces secteurs sont inquiets de voir l’impuissance dans laquelle sont actuellement les travailleurs cubains, une impuissance qui va s’aggraver avec l’alliance qui est en cours entre les syndicats Parti-État et le capital privé.
    Comme cette réalité n’est pas vraiment commentée dans les prétendus organes d’information, nous avons jugé nécessaire de reproduire l’article d’un compagnon libertaire cubain Manuel Diaz Rogelio Moreno et le texte de l’Atelier libertaire Alfredo López de la Havane sur ce qu’il y a derrière cette « réconciliation »…

    #cuba #états-unis

  • Polémica Cubana » Blog Archive » Cuba-États-Unis : le goût aigre-doux du boléro

    http://www.polemicacubana.fr/?p=10703

    A la fin du XIXe siècle, l’écrivain cubain José Martí, en exil à New York, écrit une phrase célèbre de la littérature hispanique : « J’ai vécu dans le monstre et j’en connais les entrailles ». Le monstre, c’est les États-Unis. Martí meurt de retour dans l’île en 1895, stupidement tué par une balle pendant une bataille de la guerre d’Indépendance : Jonas ne sort pas impunément du cercle de la lampe et de la baleine étoilée. Trois ans plus tard, l’île est délivrée de l’Espagne. Cette liberté, acquise par la lutte d’un peuple et de ses intellectuels, est aussitôt confisquée par les États-Unis. Jusqu’en 1959, de dictatures en démocraties avortées, à travers toutes sortes de combats héroïques et d’aléas peu reluisants, Cuba devient le terrain de plaisir, de jeu et d’affaires de son grand voisin, de ses entreprises et de ses mafias. Il est difficile de saisir la portée et les enjeux du « grand rapprochement » actuel, si l’on oublie cette perspective.

    #cuba #états-unis

  • Polémica Cubana» Blog Archive » Festival du Cinéma Pauvre : ce que la mer a apporté à Gibara

    http://www.polemicacubana.fr/?p=10220

    Le Festival International du Cinéma Pauvre a lieu tous les deux ans dans le village côtier de Gibara. Créé par le cinéaste cubain Humberto Solás, c’est un des lieux les plus intéressants et authentiques du circuit cinématographique indépendant et alternatif d’Amérique Latine et des Caraïbes. Cette rencontre entre jeunes venus de toutes parts se fait dans un lieu qui ne ressemble à aucun autre à Cuba.

    #cuba #cinéma

  • Polémica Cubana » Blog Archive » Cuba : Des blogueurs estiment que le pape devrait ajourner sa visite
    http://www.polemicacubana.fr/?p=5191

    A Cuba, les blogueurs ont donné leur avis sur la visite prochaine du Pape à Cuba qui pourrait être interprétée comme une approbation tacite par le Vatican du régime des frères Castro en dépit de la situation des droits de l’homme dans cette ile.

    Un blogueur de la diaspora cubaine, Uncommon Sense, indigné par de nouvelles actions de l’état cubain contre des membres du groupe d’opposition “Las Damas de Blanco” (les Dames en blanc) fait la suggestion suivante :

    ”Le Pape Benoit XVI devrait ajourner sa visite à Cuba prévue pour la fin mars. Sa visite est un élément d’une transaction entre le régime et l’église de Rome. La répression permanente des femmes qui tentent d’assiter à la messe ne devraient pas faire partie de cet accord”.

    Ce même blogueur publie également un lien vers une pétition sollicitant la signature de tout ceux qui estiment que le Pape devrait ajourner sa visite tant que la situation des droits de l’homme à Cuba ne se sera pas améliorée.

  • Polémica Cubana» Blog Archive » A CUBA, ON RATIONNE AUSSI L’INTERNET
    http://www.polemicacubana.fr/?p=4970

    Plutôt que de pratiquer la censure d’internet, le régime cubain a établi une hiérarchie sociale de l’accès au réseau. Mais de plus en plus de gens parviennent à se connecter par des moyens non-officiels.

    La communication a renforcé le pouvoir de Fidel Castro depuis un demi-siècle de règne sur Cuba. On l’avait d’ailleurs très bien vu lorsque le leader cubain de 82 ans est réapparu en public pour la première fois après le transfert de pouvoir à son frère en 2006. Castro avait donné une conférence de presse télévisée auprès des médias cubains et internationaux, ainsi qu’une interview exclusive accordée à Carmen Lira Saade, éditrice du célèbre journal de Mexico La Jornada. Dans cette interview, Castro évoquait la sécurité internationale, son état de santé, mais surtout l’enjeu le plus pressant pour le gouvernement cubain : Internet.

    “Internet a donné la possibilité de communiquer avec le monde entier. Nous n’avions jamais connu cela auparavant. (…) Nous faisons face à la plus puissante arme qui n’ait jamais existé… Le pouvoir de la communication a été, et est encore, entre les mains de l’empire et de l’ambition de groupes privés qui en usent et en abusent… Même s’ils ont essayé de conserver leur pouvoir intact, ils n’ont pas pu. Ils le perdent jour après jour, au fur et à mesure que d’autres voix émergent.”