Phrase d’Henri Queuille (politicard français) reprise par Pasqua et Chirac en 1988.
A propos du bonhomme :
Bilan d’une longue carrière politique
En raison de sa longue carrière politique, l’homme ayant été vingt et une fois ministre sous la IIIe et la IVe République, et des formules lapidaires qu’il a pu avoir sur l’exercice du pouvoir, Queuille, « le petit père Queuille », comme on le surnommait, a fini par devenir le symbole de l’inefficacité et du discrédit de la IVe République, empêtrée dans le régime des partis et, plus généralement, d’une certaine conception de la politique placée sous le sceau de l’impuissance fataliste et cynique.
Il est également le symbole de l’amabilité, de la simplicité, d’une honnêteté scrupuleuse, de la proximité avec ses concitoyens et d’une fidélité permanente à l’humanisme radical socialiste et à la République, ce qui l’amena à prendre des positions tranchées pas toujours dans l’air du temps.
Malgré les jugements politiques qui deviennent des vérités, il reste de Queuille :
la SNCF,
la première tentative d’homologation des pesticides,
un soutien permanent à la mécanisation agricole et à l’électrification rurale,
la création de ce qui deviendra la cinémathèque du ministère de l’Agriculture,
la création de la caisse nationale de Crédit agricole,
la création du génie rural,
le grand développement de l’industrie du froid, le reboisement,
l’essor du tourisme en Corrèze
Plaque commémorative à son domicile au no 100 de la rue du Cherche-Midi à Paris.
Il faut ajouter qu’il n’était nullement impopulaire : quand, avant l’élection présidentielle de 1953, l‘Almanach du Combattant organisa un sondage auprès de ses lecteurs pour savoir quel homme politique ils souhaitaient voir à l’Élysée, Queuille arriva très largement en tête. Évidemment, beaucoup d’anciens combattants et résistants souhaitaient que fût élu un des leurs.
Le président de la République François Hollande, lorsqu’il a été candidat en 2012, a parfois été dépeint comme un héritier lointain, dans son style, du « père Queuille »