Deux choses quand même :
1) L’idéologie, cause ou excuse.
Qu’est-ce qui permet de distinguer entre, d’une part, le crime "poussé par l’idéologie", et, d’autre part, l’idéologie "donnée comme justification au crime" ?
Dans un autre domaine criminel, on a parfois dit que le viol de fillettes était lié à l’idée que ça pouvait être (vu par certaines personnes comme) un remède au VIH. Certains ont cru pouvoir dire que c’était une cause des viols, alors que tout indique qu’en fait ça n’a jamais existé autrement que comme une espèce de justification lamentable a posteriori de violeurs, qui cherchaient une stratégie pour se défausser.
2) La préméditation. Quand je lis dans Wikipédia “un accès subit de violence meurtrière”, il me semble que la préméditation n’entre pas dans l’Amok. Mais je n’en connais pas assez sur le concept pour le dire avec certitude.
Quoi qu’il en soit, il me semble qu’un fou meurtrier trouvera toujours une "bonne raison" pour s’auto-intoxiquer avant le passage à l’acte, ou se justifier a postériori. Le fait que l’EI a fait une stratégie d’exploiter à fond ce penchant (via les images d’atrocités) ne résout pas entièrement la question. Je rejoins complètement le commentaire d’@aude_v ici sur la frontière pas du tout étanche ▻https://seenthis.net/messages/509405#message509784
Ça pose quand même problème qu’on assigne de manière binaire et systématique les meurtriers fous "islamistes" au terrorisme politique ennemi froid, et les meurtriers fous "pas islamistes" à la folie dérangée irresponsable.
Ce qui me semble certain c’est que ce climat de folie meurtrière crée un effet d’entraînement.