Les espaces de la faible densité

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  • Les espaces de la faible densité

    Avec environ 115 habitants au km² en 2006, la France donne l’image d’un pays assez faiblement peuplé en Europe [1]. La faible densité apparaît plutôt comme une singularité au sein de l’ensemble Nord-Ouest européen mais elle n’est pas si exceptionnelle dès que l’on se place à l’échelle européenne. D’autres pays, aussi différents que la Suède ou l’Espagne, connaissent bien le phénomène. En France, l’Insee qualifie aujourd’hui d’espaces de faible densité ceux qui comptent moins de 30 hab./km², proposant une sous – catégorie, celle des espaces désertifiés, où la densité est inférieure à 10 hab./km². Ce seuil de 30 hab./km² peut bien entendu faire débat [2], entendu qu’il évoque une densité à peine basse pour certains pays (Espagne) quasi désertique pour d’autres (Pays-Bas). Il ne renvoie pas à une appréciation stricte mais il rappelle que la notion de faible densité évoque d’abord un contexte particulier : celui d’espaces marqués par la rareté des hommes et souvent aussi par celle des ressources financières pour les collectivités concernées. De ce point de vue, rien ne justifie cependant de fixer ce seuil à 30 plutôt que 25 ou 40 hab./km². Par ailleurs se pose le problème de la taille très hétérogène des communes françaises : ainsi, à la marge, on peut identifier des communes urbaines qui, très grandes, sont aussi de faible densité statistique [3]. Ce seuil de 30 habitants doit donc d’abord être perçu comme un ordre de grandeur et non pas pour un critère strict. De surcroît, pour le mobiliser efficacement, il faut le rapporter à des échelles permettant de souligner des logiques de proximité et de gommer les erreurs d’appréciation introduites par les anomalies statistiques [4].


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