• TRUMP ÉNORMÉMENT ! - Là-bas si j’y suis
    http://la-bas.org/les-emissions-258/les-emissions/2016-17/trump-enormement

    Goujat, escroc, raciste, stupide, le voici aujourd’hui président des États-Unis d’Amérique. Donald TRUMP est l’homme le plus puissant du monde. Une claque aussi énorme qu’inattendue pour le monde médiatico-politique qui est tombé de son armoire. Tous les sondages le donnaient perdant, tous les médias étaient contre lui. Sur 200 médias américains, 194 soutenaient Hillary CLINTON, de même que Wall Street, de même que les artistes, les intellectuels, les experts et toutes les élites du monde dressées contre l’affreux Trump.

    Bien peu ont compris que TRUMP, à côté de ses délires ubuesques et ses insanités calculées, avait aussi un programme en phase avec les précarisés, les humiliés, et tous les déclassés par quarante années de néo-libéralisme, tous ceux que les élites perchées sur leur armoire ne peuvent pas voir et ne veulent pas voir. Peu nombreux ont été ceux qui sont allés au-delà de la répulsion pour chercher pourquoi l’Amérique profonde pouvait choisir TRUMP, bien peu hormis Michael MOORE (« Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner ») et Ignacio RAMONET dans un article publié début septembre : LES SEPT PROPOSITIONS DE DONALD TRUMP QUE LES GRANDS MÉDIAS NOUS CACHENT.

    Un entretien de #Daniel_MERMET avec #Ignacio_RAMONET.

    pour les abonné⋅e⋅s...

  • En avril 2010 : Chris Hedges : Noam Chomsky Has ‘Never Seen Anything Like This’
    http://www.truthdig.com/report/item/noam_chomsky_has_never_seen_anything_like_this_20100419/P700

    “It is very similar to late Weimar Germany,” Chomsky told me when I called him at his office in Cambridge, Mass. “The parallels are striking. There was also tremendous disillusionment with the parliamentary system. The most striking fact about Weimar was not that the Nazis managed to destroy the Social Democrats and the Communists but that the traditional parties, the Conservative and Liberal parties, were hated and disappeared. It left a vacuum which the Nazis very cleverly and intelligently managed to take over.”

    “The United States is extremely lucky that no honest, charismatic figure has arisen,” Chomsky went on. “Every charismatic figure is such an obvious crook that he destroys himself, like McCarthy or Nixon or the evangelist preachers. If somebody comes along who is charismatic and honest this country is in real trouble because of the frustration, disillusionment, the justified anger and the absence of any coherent response. What are people supposed to think if someone says ‘I have got an answer, we have an enemy’? There it was the Jews. Here it will be the illegal immigrants and the blacks. We will be told that white males are a persecuted minority. We will be told we have to defend ourselves and the honor of the nation. Military force will be exalted. People will be beaten up. This could become an overwhelming force. And if it happens it will be more dangerous than Germany. The United States is the world power. Germany was powerful but had more powerful antagonists. I don’t think all this is very far away. If the polls are accurate it is not the Republicans but the right-wing Republicans, the crazed Republicans, who will sweep the next election.”

    “I have never seen anything like this in my lifetime,” Chomsky added. “I am old enough to remember the 1930s. My whole family was unemployed. There were far more desperate conditions than today. But it was hopeful. People had hope. The CIO was organizing. No one wants to say it anymore but the Communist Party was the spearhead for labor and civil rights organizing. Even things like giving my unemployed seamstress aunt a week in the country. It was a life. There is nothing like that now. The mood of the country is frightening. The level of anger, frustration and hatred of institutions is not organized in a constructive way. It is going off into self-destructive fantasies.”

    “I listen to talk radio,” Chomsky said. “I don’t want to hear Rush Limbaugh. I want to hear the people calling in. They are like [suicide pilot] Joe Stack. What is happening to me? I have done all the right things. I am a God-fearing Christian. I work hard for my family. I have a gun. I believe in the values of the country and my life is collapsing.”

    • Juillet 2016, Michael Moore : Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner
      http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner

      1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille

      Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États « bleus » de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l’élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu’un candidat démocrate (1,19 million).

      Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu’il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d’extravagances et de déclarations à l’emporte-pièce ? C’est sans doute parce qu’il a affirmé (avec raison) qu’Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l’ALÉNA. Trump ne manquera pas d’exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

      Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d’imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu’en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l’Ohio John Kasich.

      L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

      Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l’heure de la revanche a sonné. L’outsider va faire un grand ménage ! Vous n’avez pas besoin de l’aimer ni d’être d’accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué ! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager !

      Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l’élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s’étendent de l’Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n’en a même pas besoin.

      En version originale : http://michaelmoore.com/trumpwillwin

  • Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner | Michael Moore
    http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/trump-president-etats-unis_b_11192430.html

    Pouvons-nous parler en toute franchise ? En premier lieu, je dois avouer que j’aime bien Hillary Clinton. Je crois qu’elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j’ai promis de ne plus jamais voter pour elle. Je suis contraint de briser cette promesse aujourd’hui pour éviter qu’un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef. Je crois malheureusement qu’Hillary Clinton va nous entraîner dans d’autres aventures militaires, car elle est un « faucon » perché à droite d’Obama. Mais peut-on confier le bouton de nos bombes nucléaires à Trump le psychopathe ? Poser la question, c’est y répondre.

    Cela dit, notre plus grand problème n’est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable. Elle représente la vieille manière de faire de la politique, c’est-à-dire l’art de raconter n’importe quoi pour se faire élire, sans égard à quelque principe que ce soit. Elle a lutté contre le mariage gay à une certaine époque, pour maintenant célébrer elle-même de tels mariages.

  • Glenn Greenwald on Donald Trump, the DNC hack, and a new McCarthyism. [and Brexit]
    http://www.slate.com/articles/news_and_politics/interrogation/2016/07/glenn_greenwald_on_donald_trump_the_dnc_hack_and_a_new_mccarthyism.html

    I just want to submit to you that the mistake the U.K. media and U.K. elites made with Brexit is the exact same one that the U.S. media and U.S. elites are making about Trump. U.K. elites were uniform, uniform, in their contempt for the Brexit case, other than the right-wing Murdochian tabloids. They all sat on Twitter all day long, from the left to the right, and all reinforced each other about how smart and how sophisticated they were in scorning and [being snide] about UKIP and Boris Johnson and all of the Brexit leaders, and they were convinced that they had made their case. Everyone they were talking to—which is themselves—agreed with them. It was constant reinforcement, and anyone who raised even a peep of dissent or questioned the claims they were making was instantly castigated as somebody who was endangering the future of the U.K. because they were endorsing—or at least impeding—the effort to stop Brexit. This is what’s happening now.

    (...) The reason why Brexit resonated and Trump resonated isn’t that people are too stupid to understand the arguments. The reason they resonated is that people have been so fucked by the prevailing order in such deep and fundamental and enduring ways that they can’t imagine that anything is worse than preservation of the status quo. You have this huge portion of the populace in both the U.K. and the US that is so angry and so helpless that they view exploding things without any idea of what the resulting debris is going to be to be preferable to having things continue, and the people they view as having done this to them to continue in power. That is a really serious and dangerous and not completely invalid perception that a lot of people who spend their days scorning Trump and his supporters or Brexit played a great deal in creating.

    (...) if you are someone who wants to stop Trump or Brexit, your goal should be to communicate effectively with the people who believe it is in their interest to support Trump or Brexit. I think in general there is no effort on the part of media elites to communicate with those people and do anything other than tell them that they are primitive, racist, and stupid.

    et aussi #snowden, et #wikileaks, mais ça fait trois sujets assez différents

    • Sur ton extrait, tout à fait d’accord, d’autant que c’est exactement la même dynamique qui place Le Pen dans la trajectoire qui atterrit pile poil dans le fauteuil présidentiel… avec des pouvoirs accrus par l’État d’urgence.
      Tous les gens bien nés, bien éduqués et bien protégés sont d’accord entre eux pour dire que dès qu’on verra sa trombine au premier tour, hop, on refera le coup du sursaut républicain, mais, vue d’ici, des sacrifiés de la marche triomphale du progrès des 10% (les 90% donc qui regardent passer les TGV de la croissance qui revient, parait-il…), ben ça ne va pas se passer du tout comme ça.
      Non seulement plein de gens pensent sincèrement que le FN ne va pas faire la même politique que les deux partis jumeaux des baltringues du MEDEF, mais en plus — ça va horrifier dans les centres-villes überisés — ils ne sont pas du tout choqués par le côté implicitement bien raciste et réactionnaire du programme.

      En gros, ils n’ont plus rien à perdre (en fait si, mais quand ils le comprendront, ce sera largement trop tard pour tout le monde), ils n’ont rigoureusement rien à espérer du prolongement de l’alternance PS-LR (là, ils ont objectivement raison) et il ne leur reste pas grand chose d’autre à faire, ce qui les rend bizarrement imprévisibles du point de vue des élites autoproclamées.

      Bref, je crains que le prochain voyage pour Mars arrive un chouia trop tard…

    • Je vous observe attentivement en ce moment. Vous agitez la tête en disant : « Non Mike, ça n’arrivera pas ! ». Malheureusement, vous vivez dans une bulle. Ou plutôt dans une grande caisse de résonance capable de vous convaincre, vous et vos amis, que les Américains n’éliront pas cet idiot de Trump. Vous alternez entre la consternation et la tentation de tourner au ridicule son plus récent commentaire, lorsque ce n’est pas son attitude narcissique.

      Par la suite, vous écoutez Hillary et envisagez la possibilité que nous ayons pour la première fois une femme à la présidence. Une personne respectée à travers le monde, qui aime les enfants et poursuivra les politiques entreprises par Obama. Après tout, n’est-ce pas ce que nous voulons ? La même chose pour quatre ans de plus ?

      Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité. Vous aurez beau vous consoler avec des statistiques (77 % de l’électorat est composé de femmes, de personnes de couleur et d’adultes de moins de 35 ans, et Trump ne remportera la majorité d’aucun de ces groupes), ou faire appel à la logique (les gens ne peuvent en aucun cas voter pour un bouffon qui va à l’encontre de leurs propres intérêts), ça ne restera qu’un moyen de vous protéger d’un traumatisme.

      Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/trump-president-etats-unis_b_11192430.html