• L’Office of Price Administration contre les marchés libres
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Office_of_Price_Administration
    Wikipedia propose un article très complet sur un chapître étonnant de l’histoire économique des États Unis. On y découvre comment la régulation officielle des prix a été rendu inoffensive par une combinaison de lobbying et de propagande commerciale.

    The Office of Price Administration (OPA) was established within the Office for Emergency Management of the United States government by Executive Order 8875 on August 28, 1941. The functions of the OPA were originally to control money (price controls) and rents after the outbreak of World War II.

    Le système pourtant très efficace n’a pas survécu l’immédiat après-guerre. Il a été combattu par le grand capital qui voulait s’émanciper de l’état sourde d’énormes profits de guerre. Là il ne représentait plus qu’un frein à la croissance économique que le garant de profits d’avant.

    Comme figure de proue et écran de fumée publicitaire leur système économique a pondu l’incarnation d’un personnage de bande et dessin animée arch-ennemi populaire de la régulation des prix. Earl William Muntz popularisait l’image d’un Bugs Bunny des affaires fou et indestructible sur lequel petits employés et affairistes pouvaient projeter leurs rêves de réussite et d’évasion du carcan provincial.

    Madman Muntz
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Madman_Muntz

    Après la guerre l’OPA a tenté en vain d’imposer des prix de vente pour les voitures d’occasion à l’homme d’affaires qui jouait au rebelle anti-instituionnel « Madman Muntz ». Pendant quarante ans cet énergumène a gagné et perdu des millions d’abord comme vendeur de voitures puis en inventant et commercialisant des produits de consommation innovants.

    Muntz TV Commercial I 1952 https://www.youtube.com/watch?v=r0eeAoBz1XI&t=57s

    Stereo-Pak
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Stereo-Pak


    D’abord un succès puis une faillite - la première cassette audio deux pistes/stéréo

    Muntz-Jet
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Muntz_Jet


    Avec chaque exemplaire vendu du Muntz-Jet son fabricant perdait 1000 Dollars. Entre 1951 et 1954 il en a quand même fabriqué 400 exemplaires.

    Technicolor Compact Video Cassette (CVC)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Compact_Video_Cassette

    L’investissemenr de Madman Muntz dans le système vidéo CVC conçu pour remplacer le film Super 8 a coulé comme celui de Siemens (DE), Grundig (DE), Thompson (FR) et Funai (JP). A cause de la piètre qualité des caméras mais surtout à cause du marketing international par le Japonais JVC-Panasonic-Matsushita pour le concurrent VHS, les ventes d’appareils CVC n’ont jamais décollé. Video 2000 des Européens Grundig et Philips comme le système Betamax du Japonais Sony ont également perdu contre VHS. Sony a pu rentabiliser une partie de son investissement en développant Betamax (1975) vers le système professionnel Betacam (1982) qui s’est imposé comme format standardisé pour les reportages et films de télévision dans le monde entier jusque dans les années 2000.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Betacam

    C’est à partir des années 1980 que la domination mondiale de l’industrie états-unienne touche à sa fin au profit des entreprises asiatiques. Muntz continue à gagner beaucoup d’argent comme vendeur mais chacun de ses investissements dans la production n’a été profitable pendant une brève période ou s’est révélé comme déficitaire dès l’introduction sur le marché. Le petit millionaire perdait à chaque fois qu’il essayait de jouer dans la cour de grands.

    Earl William « Madman » Muntz est mort en 1987 après avoir cassé une dernière fois les prix. D’après les témoignages à ce moment il vendait les premiers téléphones portables à mille Dollars seulement quand ses concurrents en commercialisaient encore pour trois mille .

    Au moment de sa mort la politique économique des reaganomics battait son plein et on ne se souvenait plus que dans un passé lointain les États Unis avaient protégé leurs citoyens par l’ Office of Price Administration et une assurance maladie accessible à la grande majorité.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Health_insurance_in_the_United_States

    Between 1940 and 1960, the total number of people enrolled in health insurance plans grew seven-fold, from 20,662,000 to 142,334,000, and by 1958, 75% of Americans had some form of health coverage. By 1976 85.9% of the employed population 17-64 years of age had hospital insurance while 84.2% had surgical insurance.

    #USA #guerre #économie #économie_planifiée #histoire #technologie #marketing #télévision

    • On n’introduit pas le régulation des prix sans créer un cadre juridique pour les salaires ? Au fait la National Industrial Recovery Act précède l’introduction de l’Office of Price Administration de huit ans. A ce moment elle ne joue plus de rôle pour la régulation économique qui est désormais mis au service de la guerre et de l’expansion impérialiste des USA.

      En princile National Industrial Recovery Act est un précurseur des lois sur le SMIC / gesetzlicher Mindestlohn . L’obstruction conséquente du capital petit et grand contre cette loi et le manque de ressources mis à disposition par l’état pour son implémentation sont exemplaires pour les difficultés des systèmes de salaire minimum d’aujourd’hui.

      Un exemple : A Berlin l’équipe compétente au sein de l’institution fédérale responsable pour les contrôles du salaire minimum dans le secteur des transports de personnes est constituée de deux agents des douanes. Il sont censés surveiller le paiement du Mindestlohn pour dix mille taxis et vtc, les autobus privés, les ambulances et le transport de personnes maritime.

      Résultat : Il n’y a jamais de contrôle du paiement des salaires et les agent des douanes ouvrent d’enquête contre une entreprise qu’après la déposition d’une plainte avec tous le documents et preuves à l’appui. Le taux de syndicalisation dans ce secteur étant zéro les victimes de exploitation ne peuvent alors même pas compter sur la loi pour défendre leur droits. Les entreprises criminelles imposent les salaires et manipulent les montants individuels à payer comme bon il leur semble.

      On y découvre le principe du fonctionnement d’une société démocratique capitaliste : Quand il y a un problème on vote une lois démocratique, on arrose d’argent quelques intéressés et on fait tout pour garantir aux entreprises les profits imposables ou réalisés au noir.

      Il n’y a comme défense efficace des salaires et autres intérêts de la classe ouvrière que l’action syndicale. La gauche parlementaire ne peut qu’y préparer le terrain juridique en agissant contre des projets de loi limitant les actions des employés et leurs alliés petits bourgeois.

      #syndicalisme #SMIC #salaire_minimum

  • Ma barre de rire du jour : je lis plusieurs articles relatant la possible censure du David de Michel-Ange à Dubaï. Et dans toutes ces reprises de la dépêche de l’AFP, on prend bien soin, avec forces tournures alambiquées, de ne pas nommer l’objet qu’en ces lieux la décence m’interdit de prononcer…

    Le David du pavillon italien "pas censuré" à l’Expo-2020, selon des responsables - France 24
    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211007-le-david-du-pavillon-italien-pas-censur%C3%A9-%C3%A0-l-expo-2020-

    Des responsables du pavillon italien à l’Exposition universelle de Dubaï ont assuré jeudi qu’une réplique de la sculpture de David par Michel-Ange n’avait pas été censurée par les Emirats arabes unis, malgré une scénographie cachant le bas du corps nu à la majorité des visiteurs.

    […]

    Le public n’a accès qu’au premier étage, d’où seuls la tête et le torse sont visibles, tandis que le rez-de-chaussée, laissant voir la partie basse du corps, est réservé aux VIP et autres visiteurs institutionnels.

    […]

    Les organisateurs ont par ailleurs fait état de réunions quotidiennes au rez-de-chaussée auxquelles participent des personnalités de haut niveau qui peuvent « observer la partie basse de la statue totalement exposée » au regard.

    Nan mais sérieux, « le bas du corps nu », « la partie basse du corps », « la partie basse de la statue », on est censés comprendre quoi ? (Est-ce que cette répétition des euphémismes n’est pas charmante ?) Alors p’têt qu’à Dubaï ils sont un peu prudes, mais toi dans un article de chez nous, tu n’oses pas nommer clairement la bite à David, son chibre, ses bijoux de famille, la pine taillée par Michel-Ange, la zigounette du Quattrocento, la quéquette de la Renaissance, les roubignolles de la Galerie de l’Académie, la paire de couilles du Palazzo Vecchio ?

    8 paragraphes, on arrive à dire « la tête et le torse », « les yeux dans les yeux », mais pour la partie « censurée », on ne peut pas écrire « sexe », « pénis », « testicules »… ? Ou alors ptêt que c’est juste les genoux qui risqueraient de choquer le dubaïote (faut reconnaître que quand t’es en contreplongée de la statue, c’est la première chose que tu remarques, que le David il a une bonne grosse paire de genoux).

  • #Robert_Jensen : L’alibi de la compassion : comment les alliés des transgenres esquivent les débats
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/12/lalibi-de-la-compassion-comment-les-allies-des-transgenres-esquiv

    Je ne m’attends pas à ce que tout le monde soit d’accord avec mon analyse du mouvement transgenre ou ma position concernant les politiques publiques qu’il préconise. Mais je pense qu’il est malhonnête de la part de ceux qui ne sont pas d’accord d’esquiver le débat en se disant « plus compatissants », de la même façon qu’il est intellectuellement malhonnête d’essayer de faire dérailler des échanges avec des expressions péjoratives comme « TERF » (féministe radicale exclusive des trans) et qu’il est politiquement lâche d’essayer de réduire les féministes radicales au silence.

    Je ne suis pas en train de demander naïvement « Ne pourrait-on pas tous s’entendre ? » Je suis avide de débattre avec ceux et celles qui opposent à ma position des arguments substantiels. Je suis juste las de me faire dire que poser des questions légitimes à propos d’un phénomène complexe comme le transgenrisme – des questions auxquelles beaucoup de gens progressistes réfléchissent en privé, mais qu’ils et elles craignent de poser dans le climat politique actuel – fait des féministes radicales des personnes mesquines et manquant d’empathie.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/11/19/compassion-cover-transgender-allies-dodge-debate
    #féminisme_radical #dysphorie_de_genre #identité_de_genre #compassion_contre-productive #alibi_politique #débat_féministe

    • Robert Jensen - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Jensen

      In early July 2014, MonkeyWrench Books collective cut all ties with Jensen over his article reviewing two feminist books that critiqued transgenderism.[9] These books were Sheila Jeffreys’ Gender Hurts: A Feminist Analysis of the Politics of Transgenderism and Michael Schwalbe’s Manhood Acts: Gender and the Practices of Domination. In the review published by Dissident Voice, Jensen concluded that, “On the surface, transgenderism may seem to be a more revolutionary approach, but radical feminism offers a deeper critique of the domination/subordination dynamic at the heart of patriarchy and a more promising path to liberation”[10] which they felt “contributes to a dangerous culture of transphobia”.[9] In addition, Dexter M. Thomas wrote a rebuttal which was also published by Dissident Voice.[11] Jensen responded by writing a follow-up article which elaborated on his views on the ecological and social implications of what he terms “trans ideology”.[12]

    • Je souligne que dans mes écrits, je n’ai jamais attaqué personne ou exprimé quelque peur ou haine des personnes qui s’identifient comme transgenres. Quand je demande à mes critiques de m’indiquer lequel de mes propos est intolérant, on me répond que le simple fait de poser des questions ou d’émettre des contestations peut être considéré comme une menace envers la légitimité des identités transgenres. Quand je demande en quoi articuler une critique féministe du patriarcat est menaçant, mes amis libéraux tentent souvent de couper court à la conversation par une version ou une autre de la phrase « Tu veux avoir un débat intellectuel, alors que moi j’essaye simplement de faire preuve de compassion envers les transgenres qui se sentent vulnérables. »

      Je suis d’accord, bien sûr, que les personnes vulnérables ne devraient pas être attaquées, mais cette réponse a pour effet d’occulter ma question : pourquoi est-ce qu’un argument formulé en toute bonne foi est étiqueté comme une attaque ? Les propos haineux et irrationnels doivent être rejetés, mais pourquoi l’un des camps d’un débat politique devrait-il être autorisé à déclarer illégitime un argument sérieux, sans y répondre ?

      Quand le mouvement transgenre réclame des politiques publiques qui imposent un coût à d’autres personnes (aux filles et aux femmes, dans le cas des demandes d’accès de transgenres aux structures et activités dédiées au sexe féminin), il doit évidemment exister un espace public où débattre de ces propositions.

      Le patriarcat impose aux gens des normes de genre rigides, répressives et réactionnaires qui n’ont rien à voir avec les catégories du sexe biologique. La résistance féministe radicale au patriarcat défie depuis longtemps ces normes, et l’énergie de cette résistance collective est productive non seulement politiquement, mais aussi sur le plan personnel.

      Je ne prétends pas que toute personne souffrant d’une forme ou une autre de dysphorie de genre peut résoudre cette détresse au moyen d’une analyse politique et d’un travail de mobilisation. Nous ne savons que très peu de choses sur l’étiologie du transgenrisme, et il n’est pas surprenant qu’il n’existe pas de réponse univoque. Mais les féministes radicales que j’ai rencontrées en trente ans de travail militant contre la violence masculine et l’exploitation sexuelle comptent parmi les personnes les plus compatissantes que j’ai connues dans ma vie, des femmes pour lesquelles la lutte pour la justice passe autant par un partage de notre douleur quotidienne que par des principes politiques. Certaines de ces féministes radicales sont aussi parents, et essayent d’élever de façon responsable des enfants qui s’identifient comme transgenres.

      On peut être sensible aux individus qui luttent contre la dysphorie de genre et appuyer leur combat tout en rejetant certaines revendications politiques du mouvement transgenre lorsqu’elles s’avèrent antiféministes.

      #intolérance #anti-féminisme #misogynie

    • Exemple...
      https://twitter.com/Melusine_2/status/1220250052792328192

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      Il est aussi mensonger que stupide de parler d’une « colonisation » du féminisme par les militantes trans : c’est à la fois supposer leur étrangéité à la question et au groupe des femmes et affirmer qu’elles y exercent une domination violente, confiscatoire et illégitime.

      L’expression « colonisation » n’est en effet pas acceptable, lancée comme un point Godwin. Mais quand même, on est dans une situation où des personnes « assignées hommes à la naissance » (qui ont un corps d’homme) peuvent exiger intégration dans des collectifs non-mixtes de femmes alors mêmes qu’elles ont une expression de genre masculine, s’habillent comme des hommes (oui, ça arrive, j’en ai déjà deux exemples). L’auto-définition (on est une femme parce qu’on dit être une femme, que ce soit sentiment intime ou mauvaise foi) réduit le genre d’expérience sociale à expérience intime. Je ne vois toujours pas ce que peuvent avoir en partage une lesbienne butch discriminée pour son manque de concordance avec les attentes qu’on a envers elle (expression de genre féminine et sexualité hétéro), qui se sait femme parce qu’on le lui dit et qui bosse depuis dix, vingt, trente ou quarante ans à faire vivre des lieux lesbiens exclusifs, et la personne avec un corps d’homme et une expression masculine, qui donc est perçu partout comme homme cis (avec les privilèges qui vont avec), lui dit qu’il a le même sentiment qu’elle (non, elle ne se sent pas femme, c’est une identité qu’on lui renvoie) et c’est sur cette base plus que fragile qu’il la contraint à accepter son intégration à son espace à elle (avec menaces d’accusations de transphobie, intimidation, etc.). « Colonisation » c’est bête mais il faut entendre cette impression d’être forcée à accueillir des personnes dont l’étrangeté du corps ne manque pas de mettre mal à l’aise des femmes. D’autre part des récits commencent à tourner de lesbiennes qui ressentent des pressions sociales à coucher avec des femmes trans non-opérées dont elles refusent dans un premier temps les sollicitations sexuelles. J’ai lu un de ces récits et c’est un récit de viol. De viol à la « bon, je vais dire oui et je serai débarrassée ». C’est inacceptable.

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      L’affirmation est évidement mensongère : où est cette pseudo confiscation et quels en sont les outils ? Où sont les organisations, les revues, les figures médiatiques, les revendications politiques qui témoignent de cette domination ? Elles n’existent pas.

      Jadis le féminisme était basé prioritairement sur l’expérience des femmes. Aujourd’hui quand une féministe (au passage, c’est une Femen pas très intéressante) exprime son malaise devant une menace qu’elle ressent, il est acceptable de lui dire : Ta gueule, tout ça n’est pas assez bien documenté par des féministes académiques. Problème. Ces expériences sont réduites à des « anecdotes » qui non seulement sont insignifiantes politiquement mais aussi humainement puisque ce sont des « privilégiées » qui les vivent (la lesbienne butch de mon exemple précédent, elle est hyper privilégiée) et que c’est un effet collatéral pour aider des personnes qui en ont un criant besoin. (Au passage, personne n’a de criant besoin de mettre sa pine dans une lesbienne, ni dans une femme, ni dans personne.)

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      La supposition est une faute féministe : non pas seulement un défaut de solidarité avec d’autres femmes, mais un renoncement politique pour les femmes cis, admettant le genre comme mécanique socialisatrice irrépressible - et donc son caractère définitif, normal et indépassable.

      Là je comprends pas trop, c’est que ça doit être trop intelligent pour moi alors je vais dire que je suis d’accord, hein.

      Mélusine
      @Melusine_2
      Le féminisme n’est pas colonisé, il s’affirme en cohérence avec ses ambitions politiques : non pas élever notre sexe à la dignité du sexe masculin, mais le rendre insignifiant dans la définition de ce que nous sommes et pouvons être.

      Ça c’est le point gender blindness : de toute façon notre ambition c’est d’abolir le genre alors prétendons qu’il est aboli et arrêtons les politiques genrées. Arrêtons le féminisme ?

    • Grosse tempête de merde sur Twitter autour de Marguerite Stern.
      https://twitter.com/Margueritestern/status/1221211787116384256

      Au passage, son

      Alors j’aimerais rappeler ici par écrit, les principes fondateurs de ce mouvement. Rappeler ce que j’ai répété tous les jours à chaque fille présente. Et il me semble que nous étions toutes d’accord.

      est un peu minable, on a l’impression d’une grande cheffe expliquant quoi faire à tout le monde et s’insurgeant quand on reprend un mode d’action dont elle est propriétaire.

      Mais quand même :

      Les TERFs au bûcher

      on en est où, à appeler à l’éradication de certaines féministes comme jadis les #sorcières ?

  • #Suisse : Les poissons disparaissent de nos lacs à cause de l’eau trop propre Pierre-Etienne Joye/pw - 10 Juillet 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/10474274-les-poissons-disparaissent-de-nos-lacs-a-cause-de-l-eau-trop-propre-.ht

    Cormorans, micropolluants, réchauffement de l’eau et manque de nourriture mettent en danger la biodiversité dans les grands lacs romands. La faune piscicole souffre.

    Les grands lacs de Suisse romande sont-ils en bonne santé ? La question est récurrente depuis les résultats alarmants du récent rapport mondial sur la biodiversité. Plusieurs espèces sont en effet menacées et certains poissons en font partie. Tant dans le Léman que dans le lac de Neuchâtel, les féras, bondelles et palées se font très rares depuis trois saisons. Les facteurs sont multiples. Et l’équilibre écologique des eaux lacustres pourrait en pâtir.

    Les premiers à tirer la sonnette d’alarme, ce sont les pêcheurs professionnels. Depuis 2016, leur butin a diminué de 70%. La faute aux cormorans, ces oiseaux prédateurs pas encore régulés ? Sans doute en partie. Au réchauffement des eaux ? Peut-être.

    Basé à Portalban, sur les rives fribourgeoises de lac de Neuchâtel, le pêcheur Claude Delley est en tout cas convaincu d’une chose « Le lac est trop propre. Il faut un juste milieu. Le poisson ne peut pas vivre dans de l’eau de Javel. C’est la matière fécale qui donne de la nourriture. En se décomposant, il se fait manger par les bactéries. La bactérie, c’est la nourriture du plancton, qui lui se fait manger par les petits poissons, ainsi de suite. Les stations d’épuration retiennent les excréments, mais laissent passer les produits chimiques. Évidemment, il ne faut pas que tout parte au lac, mais il y a un déséquilibre. »

    Rendement de la pêche en Suisse : Voir tableau sur l’article

    Une eau trop propre ? C’est un paradoxe qu’on peut relever, surtout lorsqu’on sait que la lutte pour assainir l’eau des lacs a été vive depuis plus de 30 ans, quand la situation était carrément désastreuse. Frédéric Hofman, inspecteur de la chasse et de la pêche du canton de Vaud, est conscient du dilemne « C’est paradoxal. Le but de l’assainissement est atteint. C’est une réussite. On peut s’en féliciter. Il y a eu des millions de francs investis par le canton et les communes au niveau des stations d’épuration. La contre-partie est que l’on fait face à une diminution des rendements de la pêche ».

    Rendement de la pêche dans le lac Léman : Voir tableau sur l’article

    Il faudrait aussi parler des espèces invasives qui nuisent à la biodiversité du lac, à l’oxygénation des eaux par brassage naturel qui n’a d’ailleurs pas été complet partout cette année. Et, il y a ce qu’on appelle les micro-polluants que l’on retrouve dans la plupart de nos lacs. Les pesticides, les métaux, les résidus médicamenteux et aussi de ces substances chimiques qu’on utilise au quotidien comme les produits cosmétiques, les crèmes solaires par exemple. Et là, c’est à la source qu’il faut agir. Ces substances n’ont rien à faire dans les milieux naturels et ce n’est sans doute pas très bon non plus pour l’essor de la faune piscicole.

    #eau #dilemme #Paradoxe #biodiversité #déséquilibre #propreté  #environnement #écologie #pêche #stations_d_épuration

  • Offrez-vous la Volvo du président de l’ex-Allemagne de l’Est ! - Le Point
    http://www.lepoint.fr/culture/offrez-vous-la-volvo-du-president-de-l-ex-allemagne-de-l-est-05-11-2016-2080


    C’est dur la vie chez les journaleux de droite. Même pas le temps de vérifier les infos qu’ils relatent. Alors sachez que la RDA n’a eu qu’un seul président entre 1949 et 1960. C’était Wilhelm Pieck qui n’a jamais utilisé cette voiture.

    Le lot 184 retient l’attention : une Volvo 264 TE, équipée pour la présidence de l’ex-RDA, proposée à 4 000 euros. Dotée d’un moteur V6 essence, la voiture, qui a été allongée de 80 centimètres, a servi à Erich Honecker, président de la RDA entre 1976 et 1989.

    Le site de vente aux enchères se trompe également, alors on peut en déduire le dégré de précision des autres informations fournies. Ils sont par contre assez prudent en ce qui concerne l’attribution de la voiture. Contrairement au journal ils ne prétendent pas que ce soit la voiture personnelle d’Erich Honnecker mais on y affirme quelle appartenait au gouvernement d’Erich Honecker . Sachant que « le gouvernement d’Erich Honecker » (il faudrait préciser lequel puisqu’il a appartenu à plusieurs gouvernements de la RDA) a duré du 29 octobre 1976 au 17 oktober 1989.

    Erich Honecker
    https://de.wikipedia.org/wiki/Erich_Honecker#Sturz_und_R.C3.BCcktritt

    Zu Beginn der Sitzung des Politbüros vom 17. Oktober 1989 fragte Honecker routinemäßig: „Gibt es noch Vorschläge zur Tagesordnung?“ Willi Stoph meldete sich und schlug als ersten Punkt der Tagesordnung vor: „Entbindung des Genossen Honecker von seiner Funktion als Generalsekretär und Wahl von Egon Krenz zum Generalsekretär“.
    ...
    Nach drei Stunden fiel der einstimmige Beschluss des Politbüros. Honecker votierte, wie es Brauch war, für seine eigene Absetzung.
    ...
    Öffentlich hieß es: „Das ZK hat der Bitte Erich Honeckers entsprochen, ihn aus gesundheitlichen Gründen von der Funktion des Generalsekretärs, vom Amt des Staatsratsvorsitzenden und von der Funktion des Vorsitzenden des Nationalen Verteidigungsrates der DDR zu entbinden.“

    Les véhicules Volvo 244 DLS et 264 TE de Volvograd appartenaient desormais au gouvernement Krenz puis Gerlach avant d’entrer dans l’actif de la faillite de la RDA gérée par l’organisme THA ( Anstalt zur treuhänderischen Verwaltung des Volkseigentums ) transformé en service de dématèlement de l’industrie est-allemande par les émissaires du Docteur Schäuble (oui oui, vous avez bien lu, c’était déjà lui à l’époque) .

    Berline longue VOLVO 264 TE ayant appartenu au gouvernement d Erich chez Maître Jean RIVOLA et CAEN ENCHERES S.A.R.L | interencheres.com
    http://www.interencheres.com/fr/meubles-objets-art/objets-militaires-et-souvenirs-historiques/berline-longue-volvo-264-te-ayant-appartenu-au-gouvernement-d-erich-ie_v84299/7297825/solr

    Berline longue VOLVO 264 TE ayant appartenu au gouvernement d Erich Honecker, dernier président de la RDA. -Volvo 264 TE, « Top Exécutive », équipée pour la présidence de L Etat est-allemand. Numéro de série châssis 2646HD034931, de 1987. Châssis long, sièges supplémentaires pour les gardes du corps, pare-chocs larges renforcés, supports de fanions montés d origine dans les cuves de phares, coupe batterie en option. Moteur V6 essence, boite automatique Daimler, climatisation, 135 000 km au compteur. Bon état général, peinture fanée à reprendre, corrosions en bas de pare-brise, bas de caisse et de portes, et sur le coffre arrière. Les portes ferment bien, toutes garnitures et enjoliveurs présents. Intérieur tissus velours en très bon état, juste à rafraichir. Ce véhicule, vendu sans ses papiers, a été acheté par son actuel propriétaire lors d une vente aux enchères en Allemagne en 1996.

    Enfin voici la photo du site de vente que présente le journal de droite afin de nous donner une impression de la gloire socialiste disparue.


    On se demande si c’est la même Volvo.

    N’oubliez pas, c’est comme en politique, on ne vous rembourse pas en cas d’erreur.

    Präsident der DDR
    https://de.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A4sident_der_DDR

    Das Präsidentenamt der Deutschen Demokratischen Republik (offizieller Titel: Präsident der Republik) existierte im Rahmen der Verfassung von 1949 bis zum Tode seines einzigen Inhabers, Wilhelm Pieck, 1960. Danach wurde es durch das Kollektivgremium des Staatsrates der DDR ersetzt.


    General Wassili Tschuikow, Chef der Sowjetischen Kontrollkommission, gratuliert Pieck zum 75. Geburtstag, 1951

    Conclusion : Le Point utilise un gros titre accrocheur infondé. On ne peut pas s’offrir la Volvo du président de l’ex-Allemagne de l’Est car rient ne dit qu’il l’a jamais utilisé. Elle est vendue sans ses papiers alors impossible d’apprendre davantage ou de vérifier quoi que ce soit. Ces lacunes expliquent le prix initial relativement bas pour une voiture historique.

    #Allemagne #DDR #Volvo