• La mer d’Aral que l’on croyait morte est revenue à la vie

    http://www.nationalgeographic.fr/environnement/2018/03/la-mer-daral-que-lon-croyait-morte-est-revenue-la-vie

    Alors qu’elle était l’un des lacs d’eau douce les plus grands au monde avec une superficie de plus de 67 000 km², la mer d’Aral a été victime des politiques agricoles de l’Union soviétique dans les années 1950. Afin d’irriguer les cultures de coton, le gouvernement a pris la décision de détourner l’eau de l’Ama Darya et du Syr Darya, les deux fleuves qui se jetaient dans la mer.

    La baisse du débit d’eau dans la mer d’Aral a provoqué une hausse de la salinité et les espèces de poisson d’eau douce ont commencé à périr.

    Une trentaine d’années à peine auront suffi à détruire cette mer qui chevauche le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Aujourd’hui, sa superficie est très réduite : elle ne représente plus qu’un dixième de sa surface originale. Ce qu’il reste de la mer est désormais séparé en deux parties distinctes : la mer d’Aral du nord et la mer d’Aral du sud. En Ouzbékistan, c’est tout le bassin à l’est de la mer d’Aral du sud qui s’est desséché : il ne reste plus qu’une bande d’eau à l’ouest. Ce désastre est considéré comme l’une des pires catastrophes écologiques de l’Histoire par les environnementalistes.

    L’issue est plus heureuse pour la mer d’Aral du nord au Kazakhstan. Grâce à un projet de 70 millions d’euros financé en grande partie par la Banque Mondiale, les digues déjà en place ont été réparées pour éviter que l’eau ne se déverse et Kokaral, un barrage d’environ 13 km a été construit au sud du fleuve Syr Darya. Sa construction a été achevée à l’été 2005 et ses conséquences sur la mer d’Aral ont dépassé toutes les espérances. Après seulement sept mois, le niveau de l’eau a augmenté de trois mètres, surprenant les scientifiques qui pensaient que cela prendrait au minimum trois ans.

    Au cours des décennies 1980 et 1990, le flet était le seul poisson qui pouvait survivre à un tel taux de salinité. Mais après la construction du barrage de Kokaral, la salinité moyenne est passée de 30 à 8 grammes par litre, ce qui a entraîné le retour de près de deux douzaines d’espèces de poissons d’eau douce dans la rivière Syr Darya.

    • Je ne sais pas comment on appelle ça, un marronier pouri, un hoax ou un meme. Cette « nouvelle » traine sur les réseaux depuis 2012 ou 2013 quand la Banque mondiale a financé un énorme projet de barrage pur essayer d’endiguer le baisse de ce qu’on appelle « la petite Aral ». Et à coups massifs d’opérations de communications, ils ont réussi à avoir une multitude d’articles dans pleins de journaux dans le monde, on les reconnait car c’est quasi tous les mêmes. la « nouvelle » st reprise régulièrement ici ou là, par le Monde (ha ha !) ou le Figaro (bon...), ou Géo ou le National Geographic. En réalité, la grande Aral continue de s’assécher parce que les dictateurs du coin continue la politique de culture du Cotton en amont (politique de la terre brulée : on leur dit que c’est foutu, ils en profitent pour exploiter jusqu’à ce qu mort s’en suive). La petite Aral s’est stabilisée pendant quelques mois après les immenses efforts réalisés avec un système de Barrage, mais comme elle n’est quasiment plus alimentée, elle recommence à baisser - plus lentement qu’avant il est vrai. Mais de là à dire que l’Aral est en renaissance, il y a un énorme mensonge qu’aucun média n’a pensé à déconstruire en s’appuyant sur des études régionales un peu sérieuses (il suffit pourtant de se pencher sur quelques rapports de la Banque asiatique de développement par exemple, ou même du PNUE) ou en ayant un peu sérieusement mener des entretiens avec les scientifiques de la région.