• Asile, une industrie qui dérape

    Le traitement des demandes d’asile en Suisse est devenu une véritable industrie, avec des #centres_fédéraux gérés principalement par des sociétés privées. Employés mal payés, manque cruel de formation, dérapages violents, dérives bureaucratiques, accès aux soins problématique : des témoignages et des documents d’enquêtes pénales inédits permettent de percer la boîte noire des centres fédéraux d’asile.

    https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/12754866-asile-une-industrie-qui-derape.html

    #Budget de fonctionnement des centres : 215 millions en 2021, dont 57 mio à l’encadrement et 60 millions à la sécurité (min 53’50) :

    Dans le reportage, l’histoire de #Sezgin_Dag est racontée. Sezgin décède dans un taxi qui était en train de l’amener à l’hôpital (à partir de la minute 3’06).

    #asile #migrations #réfugiés #privatisation #business #Suisse #ORS #Protectas
    #violence #accélération_des_procédures #procédures_accélérées #accès_aux_soins #souffrance #témoignage #industrie_de_l'asile #business #SEM #Securitas #coût #dysfonctionnement #Boudry #cellule_de_réflexion #décès #morts #suicides #automutilations #traumatismes #dérapages #Gouglera #injures #violence_systématique #frontaliers #conditions_de_travail #plan_d'exploitation_hébergement (#PLEX) #fouilles #nourriture #alimentation #punitions #privations_de_sortie #mesures_disciplinaires #horaires #pénalité #formation #spray #agents_de_sécurité #salaires #centres_pour_récalcitrants #récalcitrants #Verrières #centres_spécifiques #centre_des_Verrières #disparitions #délinquance #optimisation #sécurité #prestations #société_anonyme

    –-
    Ajouté à la métaliste sur #ORS en Suisse :
    https://seenthis.net/messages/884092

  • 16/3/22, Paris - « Mercredis des révolutions » : réprimer les révolutionnaires, hier et aujourd’hui
    http://www.davduf.net/16-3-22-paris-mercredis-des-revolutions-reprimer

    Un débat avec avec Mathilde Larrère (historienne) et David Dufresne, animé par Philippe Darriulat (professeur d’histoire à Sciences Po Lille). L’université populaire a pour objectif de proposer une histoire vivante des révolutions. Chaque séance offre un dialogue entre passé et présent, avec des historiens et d’autres spécialistes du thème abordé. L’université populaire « les mercredis des révolutions » est de retour dès le mercredi 10 novembre, à la mairie du 18e arrondissement de Paris, de 18h30 à 20h30. (...) #Agenda

    / #La_Commune

    https://histoire19.hypotheses.org/8594

  • #EMSA signs cooperation agreements with EU Naval Missions to provide enhanced maritime awareness for operations in Somalia and Libya

    EMSA is supporting EU Naval Force operations – #Atalanta and #Irini – following the signature of two cooperation agreements with EU #NAVFOR-Somalia (#Operation_Atalanta) on the one hand and #EUNAVFOR_MED (#Operation_Irini) on the other. Operation Atalanta targets counter piracy and the protection of vulnerable vessels and humanitarian shipments off the coast of Somalia, while operation Irini seeks to enforce the UN arms embargo on Libya and in doing so contribute to the country’s peace process. By cooperating with EMSA in the areas of maritime security and #surveillance, multiple sources of ship specific information and positional data can be combined to enhance maritime awareness for the #EU_Naval_Force in places of particularly high risk and sensitivity. The support provided by EMSA comes in the context of the EU’s Common Security and Defence Policy.

    EUNAVFOR-Somalia Atalanta

    EMSA has been supporting the EU NAVFOR-Somalia Atalanta operation since April 2011 when piracy off the coast of Somalia was at its peak. The various measures taken to suppress piracy have been successful and the mandate of the operation was not only renewed at the beginning of last year but also expanded to include measures against illegal activities at sea, such as implementing the arms embargo on Somalia, monitoring the trafficking of weapons, and countering narcotic drugs. Through the cooperation agreement, EMSA is providing EU NAVFOR with access to an integrated maritime monitoring solution which offers the possibility of consulting vessel position data, central reference databases and earth observation products. This is integrated with EU NAVFOR data – such as vessel risk level based on vulnerability assessments – creating a specifically tailored maritime awareness picture. The new cooperation agreement extends the longstanding collaboration with EU NAVFOR for an indefinite period and is a great example of how EMSA is serving maritime security and law enforcement communities worldwide.

    EUNAVFOR MED Irini

    The EUNAVFOR MED operation Irini began on 31 March 2020 with the core task of implementing the UN arms embargo on Libya using aerial, satellite and maritime assets. It replaces #operation_Sophia but with a new mandate. While EMSA has been providing satellite AIS data to EUNAVFOR MED since 2015, the new cooperation agreement allows for access to EMSA’s #Integrated_Maritime_Services platform and in particular to the Agency’s #Automated_Behaviour_Monitoring (#ABM) capabilities. These services help EUNAVFOR officers to keep a close eye on Libya’s ports as well as to monitor the flow of maritime traffic in the area and target specific vessels for inspection based on suspicious behaviour picked up by the ABM tool. While the agreement is open ended, operation Irini’s mandate is expected to run until 31 March 2023.

    https://www.emsa.europa.eu/newsroom/press-releases/item/4648-emsa-signs-cooperation-agreements-with-eu-naval-missions-to-provide

    #coopération #Somalie #Libye #mer #sécurité #sécurité_maritime #Agence_européenne_pour_la_sécurité_maritime (#AESM) #piraterie #piraterie_maritime #armes #commerce_d'armes #drogues #trafic_maritime

    ping @reka @fil

    • Ces mesures sont le premier pas indispensable vers la constitution d’un arsenal sanitaire large et pérenne, grâce auquel la France sera à même de faire face à d’éventuelles autres pandémies, sans payer le prix humain de SARS-CoV-2. La responsabilité du politique est de sortir des clivages simplistes et de l’attente de la disparition miraculeuse de la crise.

      Notre société a besoin d’en finir avec la litanie des demi-mesures et des annonces paternalistes, égrenées sans aucune visibilité ni logique au fil des vagues épidémiques. Renouer avec la joie de vivre et redonner du sens à notre existence commune implique d’apporter une réponse rationnelle et solidaire aux crises qui nous frappent.

      Après bientôt deux ans de pandémie et à l’approche d’échéances électorales importantes, il est difficile de croire qu’un programme politique qui ne s’élèverait pas à la hauteur de ces constats en incluant des propositions sanitaires et scientifiques solides puisse avoir quoi que ce soit à dire sur l’avenir de notre société.

      Parmi les plus de 1 200 signataires : Samuel Alizon Chercheuse en biologie de l’évolution, CNRS, Thomas Becking Postdoctorant CNRS en biologie, écologie, évolution à l’université de Poitiers, Sylvie Citerne Technicienne de laboratoire de recherche, Inrae, Jacques Haiech Professeur honoraire de biotechnologie, université de Strasbourg, Pascal Maillard Universitaire en littérature française, université de Strasbourg, Perola Milman Chercheuse en physique, CNRS, Pierre-Yves Modicom Universitaire en linguistique, université Bordeaux-Montaigne, Laure Saint-Raymond Professeure de mathématiques, Institut des Hautes études scientifiques, Johanna Siméant-Germanos Professeure, science politique, Ecole normale supérieure de Paris, Anne-Soisig Steunou Chercheuse en microbiologie, I2BC, CNRS…

      La liste complète : https://rogueesr.fr/en_finir_et_prevenir soutenue également par le Mouvement international d’universitaires et de chercheurs qui porte les mêmes revendications.

    • il est logique qu’avec tous ces acteurs qui se sont confortés et cramés à dire nawak (des plateaux télé à l’académie de médecine, en passant par le gouvernement), d’autres apparaissent. Enfin ! 50 000 agents de santé (et pas doctolib), ça aurait changé la donne dans tous les domaines, vaccination comprise. On le sait. Et le Vietnam et le Kerala l’ont à nouveau démontré dès le printemps 2020. (marrant de voir que le recours à l’emploi précaire a mieux marché là bas qu’ici, pour ce qui est des besoins de la population).

      combien de temps faut-il pour sortir du bois ? faire un appel ? dire quelque chose collectivement (puisse le Mélanchon être contraint de suivre (malgré le vaccin), comme les signataires y invitent ; Pécresse à déjà joué à « je distribue des masques », tout ce qui peut accroitre la concurrence entre politiques sur ces questions sera bienvenu.

      #vaccination_universelle #tester-tracer_isoler #FFP2 #agents_de_santé ou #arpenteurs_de_santé #aération #filtres_Hepa #UV-C #réduction_des_risques

  • The Monopoly of Violence at Documentary club (Thailand Film Festival)
    http://www.davduf.net/the-monopoly-of-violence-at-documentary-club

    เมื่อความไม่เท่าเทียมของสังคมส่งผลให้ผู้คนโกรธแค้นขึ้นทุกขณะ การประท้วงที่นำโดยพลเมืองจำนวนมากก็เพิ่มขึ้นเป็นเงาตามตัว และถูกปราบปรามด้วยความรุนแรงที่เพิ่มระดับขึ้นตามเช่นกัน แต่อะไรคือความหมายที่แท้จริงของ “ความรุนแรง” และใครกันแน่ที่มีสิทธิ์ใช้มัน ? ผู้กำกับ เดวิด ดูเฟรสเนอ ตั้งคำถามนี้ต่อพลเมืองกลุ่มหนึ่งจากหลากหลายอาชีพและมุมมอง เพื่อแลกเปลี่ยนและเผชิญหน้ากับความคิดเห็นของพวกเขาเกี่ยวกับระเบียบทางสังคมและความชอบธรรมของการใช้กำลังโดยรัฐ the social order and the legitimacy of the use of force by the (...) #Agenda

  • Les migrants sont-ils acteurs de leur trajectoire ?

    L’exil est souvent perçu comme un temps arrêté dans le cours de la vie car ceux qui migrent doivent faire face à de nombreux #obstacles et à de longues situations d’#attente. En s’appuyant sur le cas des migrants afghans, #Alessandro_Monsutti, grand spécialiste de l’Afghanistan et des pays limitrophes, nous explique que partir de chez soi pour rejoindre un autre pays implique d’être pleinement (et souvent durement) acteur de sa propre trajectoire.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4xWCrcpE7ik&feature=emb_logo


    https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/11/29/defacto-029-02

    #autonomie #migrations #asile #réfugiés #autonomie_des_migrations #Afghanistan #réfugiés_afghans #approche_transnationale #appartenances_multiples #itinéraires_migratoires #complexité #stratégie #circulations #échelles #agentivité #capacité_d'action #famille #agency #structuralisme #structure #aspirations #immobilisation

    #vidéo

    ping @isskein @karine4

  • 29.1.22 : La médiatisation des violences policières à « Longueur d’ondes » (Brest)
    http://www.davduf.net/29-1-22-la-mediatisation-des-violences-policieres

    Débat autour de la médiatisation des #violencespolicières, avec Pascale Pascariello (journaliste à Médipart), Fabien Jobard (sociologue) et David Dufresne (auteur-réalisateur) Après la projection du film Un pays qui se tient sage, la veille au cinéma Les Studios, cette table-ronde permettra de revenir sur la manière dont on aborde aujourd’hui dans les médias les violences policières. Pascale Pascariello est journaliste pour #MediaPart, pour lequel elle écrit régulièrement des articles sur ce sujet. (...) #Agenda

    / MediaPart, #Police, #Maintien_de_l'ordre, #Journalisme_de_préfecture

  • 28.1.22 : Un pays qui se tient sage à Longueur d’ondes, Festival de la radio et de l’écoute
    http://www.davduf.net/28-1-22-un-pays-qui-se-tient-sage-a-longueur-d

    Ciné-débat d’« Un Pays qui se tient sage » lors de la 18e édition du Festival de la radio et de l’écoute Longueur d’ondes aura lieu du 26 au 30 janvier 2022 à Brest ! Suivie d’une rencontre avec le réalisateur et invités. Lieu : Cinéma Studios, Brest Le mot du distributeur : « Alors que s’accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes font l’objet d’une répression de plus en plus brutale. Le documentaire « Un pays qui se tient sage » (...) #Agenda

  • Hypermarchés, la chute de l’empire

    Le modèle de l’hypermarché a-t-il fait son temps ? Ce concept révolutionnaire du « tout sous le même toit », popularisé en 1963 par Carrefour, a conquis le monde entier. Aujourd’hui pourtant, le pionnier français, comme ses concurrents, a un genou à terre. En cause notamment, la crise du gigantisme, associé à une déshumanisation du commerce et à la surconsommation, pointée du doigt à l’heure des grands défis écologiques, mais aussi la concurrence du e-commerce. Désormais, tout le secteur cherche à sauver ce qui peut l’être, quitte à verser dans des pratiques à la limite de la légalité. Pour obtenir des prix toujours plus bas, sans lesquels elles seraient désertées, les grandes enseignes mettent les fournisseurs de plus en plus sous pression.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/19158_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #consommation #grande_distribution #Amazon #hypermarchés #hypermarché #Marcel_Fournier #Carrefour #consommation_de_masse #prix #crise #guerre_des_prix #fournisseurs #omerta #RCD #rétorsions #justice #distributeurs #coopernic #CWT #AgeCore #Horizon_International #Suisse #accords_internationaux #Genève #Nestlé #pratiques_commerciales_abusives #Carrefour_Franchising #franchising #illégalité #Whole_Foods #secteur_alimentaire #Amazon_Fresh #JD.com #robotisation #Agriculture_Brain #industrie_agro-alimentaire #intelligence_artificielle #AI #IA #Slovaquie #Amazon_Prime #concurrence #e-commerce #automatisation #centre-ville #Carrefour_City #technologie

  • #Agent_orange, la dernière bataille

    Utilisé pendant la guerre du Vietnam, l’agent orange a fait des ravages. Cet herbicide était utilisé par l’armée américaine pour détruire les forêts où se cachaient les résistants du Front National de libération et les cultures agricoles qui les nourrissaient. Pourtant, ce produit chimique contenant un produit cancérigène, la dioxine, reste encore autorisé aujourd’hui dans les forêts et les pâturages américains comme dans l’Oregon. En 2014, une ancienne reporter dans la jungle du sud Vietnam a assigné en justice vingt-six fabricants américains, dont Monsanto, depuis la France son pays de résidence, pour dénoncer les épandages. Carol Van Strum, une activiste américaine, mène quant à elle depuis plus de quarante ans, une guerre sans relâche pour dénoncer la responsabilité de l’industrie agrochimique face à cette catastrophe humaine et écologique. Pendant ce temps au Vietnam, une nouvelle génération d’enfants est née avec des malformations effroyables. Dans ce documentaire, Alan Adelson et Kate Taverna enquêtent sur cette arme de destruction massive.

    –-> #film_documentaire passé sur arte, ajourd’hui plus disponible.
    A voir ici (pour l’instant au moins) :
    https://cs-cz.facebook.com/MouvCommuniste1/videos/agent-orange-la-derni%C3%A8re-bataille-sur-arte-cest-un-proc%C3%A8s-politique-historique-u/356341652390208

    #film #documentaire #Vietnam #guerre_chimique #déforestation #coupe_à_blanc #Oregon #Michael_Newton #sylviculture #justice #Tran_To_Nga #herbicide #Dow_chemical #défoliant #histoire #guerre_du_Vietnam #opération_Ranch_Hand #dioxine #propagande #citizens_against_toxic_spray (#CATS) #cancer #malformations #Bayer #Monsanto #poison_papers

    • Ma terre empoisonnée

      Tran To Nga raconte ici son étonnant destin franco-vietnamien, une vie de combats et d’utopies. Issue d’une famille d’intellectuels, elle grandit au temps de l’Indochine française et vit au plus près la lutte pour l’indépendance.Après de brillantes études à Saigon puis à Hanoi, elle s’engage dans le mouvement de libération du Sud-Vietnam contre la présence américaine. Dans les années 1960, alors que la violence fait rage, elle s’active au coeur de la jungle, dans les camps de maquisards. Son destin bascule quand les avions de l’US Army larguent d’énormes quantités de désherbant sur ces forêts. Ce produit, surnommé « agent orange », a des effets dévastateurs : les arbres meurent, les sols sont pollués, des centaines de milliers de personnes contaminées. Nga, elle-même atteinte par
      ces nuages toxiques, découvrira, des années plus tard, les ravages qu’ils peuvent provoquer.
      Aujourd’hui, elle vient en aide aux victimes oubliées de l’agent orange et poursuit devant la justice française vingt-six sociétés américaines de pétrochimie l’ayant fabriqué.
      Dans ce livre, écrit avec Philippe Broussard, l’auteur retrace le parcours qui l’a conduite également à connaître la clandestinité, la torture et la prison. Son récit de la guerre du Vietnam et de ses conséquences offre une vision inédite du conflit, dénuée de haine, touchante d’humanité, d’amour maternel et de courage.

      https://www.editions-stock.fr/livres/essais-documents/ma-terre-empoisonnee-9782234079014
      #livre #résistance

  • Mobilizon v2 : la version de la maturité ? – Framablog
    https://framablog.org/2021/11/23/mobilizon-v2-la-version-de-la-maturite

    Mobilizon, c’est notre réponse à la question : « Comment faire pour que les Marches pour le Climat ne s’organisent pas sur Facebook ? ». Cet outil permet de créer des groupes, des pages et des événements, sans devoir offrir ses données, mettre à jour son statut, taguer ses ami·es, partager ses photos…

  • The Monopoly of Violence / EU Human Rights Film Days / Turquie
    http://www.davduf.net/the-monopoly-of-violence-eu-human-rights-film

    On the occasion of the Human Rights Day events, the EU Delegation organizes the EU Human Rights Film Days and Short Film Competition in December every year. This event is an opportunity to reflect on fundamental human rights issues through art. EU Human Rights Film Days are held free of charge in various cities of Turkey with selected European films. #Agenda

  • The Monopoly of Violence / EU Human Rights Film Days / Turquie
    http://www.davduf.net/the-monopoly-of-violence-eu-delegation-to-turkey

    On the occasion of the Human Rights Day events, the EU Delegation organizes the EU Human Rights Film Days and Short Film Competition in December every year. This event is an opportunity to reflect on fundamental human rights issues through art. EU Human Rights Film Days are held free of charge in various cities of Turkey with selected European films. #Agenda

  • 21.11, Mulhouse : débat « comment sortir des violences policières ? »
    http://www.davduf.net/actualites-librairie-47-degres-nord

    Une rencontre organisée par la librairie 47 Degrés Nord, dans le cadre du Forum Latitude #3 : Anatomie de la violence - 19, 20 et 21 novembre. Discussion suivie à 17h d’une projection d’« Un pays qui se tient sage ». Présentation du débat par la Librairie 47 Degrés Nord Des voix de plus en plus nombreuses de la société française expriment leur indignation voire leur consternation devant la recrudescence des violences policières. D’autres considèrent que l’expression elle-même, subodorant une dérive (...) #Agenda

    / #Police, #Maintien_de_l'ordre, #Surveillance, #IGPN

  • « Un pays qui se tient sage » dans Histoire vivante sur la Radio-Télévision Suisse RTS
    http://www.davduf.net/un-pays-qui-se-tient-sage-dans-histoire-vivante

    Diffusion du documentaire le dimanche 31 octobre 2021 à 21 heures sur RTS2 dans le cadre de l’émission TV « Histoire vivante ». Un rerun est prévu le lendemain, lundi 1er novembre à 23h40 sur la même chaîne. Le film sera disponible sur RTS Play du 24 octobre au 30 décembre 2021, géolocalisé au territoire suisse. Alors que s’accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales françaises, de nombreuses manifestations citoyennes sont la cible d’une répression de plus en plus brutale. (...) #Agenda

  • Tous tracés - Cycle sur la surveillance généralisée #1
    https://www.domainepublic.net/Tous-traces-Cycle-sur-la-surveillance-generalisee-1.html

    Barricade lance un cycle de plusieurs mois sur un sujet d’actualité qui inquiète de plus en plus : la surveillance, qu’elle soit étatique ou commerciale, généralisée ou ciblée, légale ou illégale, humaine ou robotique. Cette surveillance qui se banalise de jour en jour, qui s’élargit et qui nous échappe. Olivier Tesquet viendra à Barricade ce samedi 30 octobre pour ouvrir le bal. Ancien du site Owni.fr, journaliste spécialisé dans les questions numériques à Télérama, il viendra nous présenter son (...) #Agenda

  • 4/12/21 : « Un pays qui se tient sage », projection-débat à la Bibliothèque Goutte d’Or Paris XVIIIe
    http://www.davduf.net/4-12-21-un-pays-qui-se-tient-sage-projection

    Que faire à Paris ? Ciné-débat d’« Un Pays qui se tient sage », suivi d’une rencontre avec le réalisateur. Entrée libre. Lieu : Bibliothèque Goutte d’Or - 2 rue Fleury -75018 Paris Horaire : Le samedi 4 décembre 2021 de 14h30 à 17h Prix : 0 € - Entrée libre dans la limite des places disponibles. Toutes les infos : https://quefaire.paris.fr/128309/un-pays-qui-se-tient-sage-de-david-dufresne-projection-debat Le mot de la Bibliothèque Goutte d’Or : « Un documentaire choc qui montre, à partir d’images (...) #Agenda

  • Penser et agir le numérique pour des pratiques émancipatrices
    https://www.domainepublic.net/Penser-et-agir-le-numerique-pour-des-pratiques-emancipatrices.html

    « Penser et agir le numérique pour des pratiques émancipatrices » se destine à un large public et propose de prendre du recul sur les choix utilisés en matière d’outils numériques et accompagne la familiarisation vers le numérique dit « libre et critique ». Elle aura lieu en non-résidentiel pendant quatre jours les 7, 8, 14, 15 octobre 2021 à Bruxelles. Les outils numériques évoluent rapidement et peuvent nous donner le sentiment d’être dépassé-e-s. Ils s’immiscent dans le quotidien, souvent d’un seul « (...) #Agenda

  • 8-13/11/21, tournée Cinéphare (Bretagne) « Un Pays qui se tient sage »
    http://www.davduf.net/8-13-11-21-tournee-cinephare-bretagne-un-pays-qui

    Série de rencontres avec le réalisateur et le réseau CinéPhare. Novembre 2021 lun. 08 Brest mar. 09 Les Korrigans, [Guingamp->http://cine-korrigans.fr mer. 10 Callac jeu. 11 Arthus Ciné, Huelgoat ven. 12 Penmarc’h sam. 13 Cinéma Iris, [Questembert->https://www.iris-cinema-questembert.com Le mot du distributeur : « Alors que s’accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes font l’objet d’une répression de plus en plus brutale. Le (...) #Agenda

    http://cinephare.com/information/un-pays-qui-se-tient-sage-rencontres-avec-david-dufresne
    http://cine-korrigans.fr
    https://www.iris-cinema-questembert.com

  • Cent projets de start-up pour renforcer le service public
    https://www.lefigaro.fr/entrepreneur/cent-projets-de-start-up-pour-renforcer-le-service-public-20210905

    L’État est devenu incubateur de jeunes pousses. À Bercy, l’une d’elles, Signaux Faibles, est censée mieux détecter les entreprises en difficulté.

    Pour faire bouger l’État, il y a les vastes réflexions sur les nouveaux enjeux du service public et les petits pas concrets. Le programme Beta.gouv suit clairement la seconde voie. Il vise à « aider les administrations publiques à améliorer le service public de l’intérieur grâce au numérique » en s’appuyant sur des start-up d’État, c’est-à-dire des services innovants incubés au sein des ministères ou des administrations.

    Concrètement, il s’agit de donner aux fonctionnaires, à l’esprit entrepreneur et au projet solide, les moyens financiers et le temps pour développer leurs idées de nouveaux outils internet tournés vers les usagers. Ces incubateurs inspirés du privé permettent ainsi à l’État de valoriser ses agents les plus innovants, mais aussi de mobiliser l’expertise de jeunes informaticiens, codeurs, qui, sans cette promesse de souplesse et d’autonomie dans le travail, n’auraient jamais pensé rejoindre la direction d’un ministère.

    La suite payante, mais à lire : Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion https://seenthis.net/messages/926470

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

  • Pour #Wolfgang_Streeck, #mondialisation et #démocratie sont incompatibles - Page 1 | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/260821/pour-wolfgang-streeck-mondialisation-et-democratie-sont-incompatibles

    Son nouvel #opus de 544 pages, Zwischen Globalismus und Demokratie (Entre mondialisme et démocratie), qui vient de paraître fin juillet outre-Rhin aux éditions Suhrkamp, poursuit cette ambition, non seulement en la mettant à jour, mais aussi en la concentrant sur sa traduction en termes de système politique. Le cœur de l’ouvrage est précisément une réflexion autour du lien entre gestion des États et gestion de l’#économie, ou plutôt entre systèmes étatiques et modes de production.

    [...]

    C’est bien ce qui manque à la #vision_keynésienne_et_polanyienne de #Streeck : la conscience que le capitalisme n’est régulable que dans la mesure où cette régulation n’est pas contraire à son fonctionnement de base. Le compromis évoqué par Streeck n’est possible que si le #capitalisme l’accepte. Ce qui est loin d’être sûr. Les Trente Glorieuses ne sont alors pas un régime « normal » mais une exception historiquement datée. Si la #crise actuelle est une #crise_structurelle du capitalisme, alors cette #régulation est un leurre, et si la réflexion sur l’#agencement_institutionnel est nécessaire, il ne saurait être suffisant.

    [...]

    Streeck fait donc la même hypothèse de départ que Thomas Piketty, même si ses conclusions sont à l’opposé : la politique et les idées peuvent « mater » les forces économiques. On peut dompter le capitalisme par la politique et le rendre « acceptable ». Ayant posé l’impossibilité d’une mondialisation démocratique, l’auteur aurait sans doute dû s’interroger sur la possibilité contemporaine d’un capitalisme démocratique qu’il donne comme acquis. Mais l’époque nous invite à aller plus loin. Si l’on veut la paix, la stabilité et le respect de l’environnement, il nous faut peut-être dépasser ce simple compromis.

  • Les premiers Afghans arrivent à Paris : "Ces gens étaient de par leurs professions et prises de position menacés par les Taliban"

    Deux citations tirées de l’article :

    Ils n’ont pas le « #profil habituel » des demandeurs d’asile afghans arrivés en France ces derniers mois et ces dernières années - et que l’on retrouve sur le littoral nord de la France, vers Calais et Grande-Synthe. « Ils sont plus âgés. Ils ne viennent pas de la même #classe_sociale. Ils n’ont pas organisé leur venue, puisqu’ils n’avaient jamais pensé à venir ici », décrit le directeur général de l’#Ofii. « Ils ont tout quitté dans l’#urgence ».

    (...)

    Les profils des personnes qui arriveront aujourd’hui sont différents. « Ce sont des médecins, des artistes, des gens du monde de la culture. Des personnes qui de par leurs professions, leurs actions, leurs prise de position étaient ciblés par les Taliban ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/34424/les-premiers-afghans-arrivent-a-paris-ces-gens-etaient-de-par-leurs-pr

    –—

    Commentaire de Mathilde Robert sur twitter :
    Où le DG de l’@OFII_France nous délivre la fine fleur de la rhétorique répugnante du « bon » et du « mauvais » demandeur d’asile afghan. Le « bon » est donc éduqué, d’une classe sociale supérieure, et ne voulait pas quitter son pays.
    Alors en fait même les paysans et les bucherons sont partis dans l’urgence, n’ont pas organisé leur arrivée mais seulement réuni l’argent pour payer le voyage, et auraient de loin préféré rester dans leur pays si un Taliban n’avait pas décidé un beau jour de leur faire la peau.

    https://twitter.com/MathildeR0BERT/status/1428596197409820675

    –—

    L’OFII ajoute, dans un tweet en réponse de Mathilde Robert :

    Ces réfugiés ne ressemblent pas aux migrants économiques que vous défendez chaque jour. Ne pas faire la distinction ne peut qu’aller dans le sens de ceux qui veulent remettre en cause le droit d’asile…

    https://twitter.com/OFII_France/status/1428662557687042054

    #Afghanistan #réfugiés #asile #migrations #bons_réfugiés #âge #mauvais_réfugiés #catégorisation #tri #réfugiés_afghans #France
    #même_pas_honte

    ping @isskein @karine4

  • « Loi sécurité globale, loi antiterroriste : l’autoritarisme macroniste et la société du contrôle »
    http://www.davduf.net/loi-securite-globale-loi-antiterroriste-l

    « #Loi_sécurité_globale, loi antiterroriste... L’autoritarisme macroniste et la société du contrôle », débat #Sarah_Massoud, sec. générale du Syndicat de la Magistrature, à la 13e université d’été du NPA. La 13e université d’été du NPA aura lieu du dimanche 22 au mercredi 25 août 2021, dans le village vacances de Rives des Corbières à Port-Leucate, près de Perpignan. EN FINIR AVEC LE MACRONAVIRUS ANTISOCIAL ET AUTORITAIRE, VITE, UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE ! Depuis notre précédente université d’été, la (...) #Agenda

    / Sarah Massoud, Loi sécurité globale

  • Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion
    https://lvsl.fr/start-up-nation-quand-letat-programme-son-obsolescence

    Depuis de nombreuses années, les start-ups françaises peuvent se targuer d’avoir à leur disposition de nombreuses subventions publiques et un environnement médiatique favorable. Partant du postulat que la puissance privée est seule capable d’imagination et d’innovation, l’État français finance à tour de bras ces « jeunes pousses » dans l’espoir schumpéterien de révolutionner son économie. Cette stratégie économique condamne pourtant la puissance publique à l’impuissance et à l’attentisme.


    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, promouvant la “French Tech” au Consumer Electronics Show de Las Vegas en 2016. © Christophe Pelletier

    En 2017, Emmanuel Macron avait largement axé sa campagne présidentielle sur un discours général favorable à l’entreprenariat. La stratégie économique française valorise ainsi la création de nouvelles entreprises, dites jeunes pousses ou start-ups. En avril 2017, le futur président français assène qu’une « start-up nation est une Nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ». Ces entités ont pour vocation de proposer des technologies de ruptures disruptives, selon l’expression de l’économiste américain Clayton Christensen, c’est-à-dire une redéfinition des règles du jeu économique venant remplacer les anciens schémas de pensée.

    Cette configuration institutionnelle favorable aux start-ups n’est cependant pas apparue subitement lors de la dernière présidentielle. Le label French Tech est en effet lancé dès 2013 par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Ce programme a pour ambition de développer les jeunes pousses hexagonales. Les successeurs de Fleur Pellerin vous tous accompagner et poursuivre ce mouvement d’effervescence : en 2015 sont lancés le French Tech Ticket ainsi que le French Tech Visa en 2017.

    Ce discours s’accompagne d’un appel à créer le plus de licornes possibles : des start-ups valorisées sur les marchés à plus d’un milliard d’euros. Alors que la France compte 3 licornes en 2017, ce chiffre est passé à 15 en 2020. Le gouvernement espère qu’il en sera crée 10 de plus d’ici 2025. Ce constant appel à l’innovation s’inspire de l’exemple israélien, parangon de la start-up nation, qui compte une jeune pousse pour 1400 habitants. Poussé par l’afflux de liquidités fourni par son ministère de la défense, l’État hébreux s’est lancé très tôt dans cette stratégie économique. Les nombreuses start-ups qui y sont créées permettent à Israël de mieux peser sur la scène internationale : son secteur de l’innovation représente 10% de son PIB et près de la moitié de ses exportations.

    De l’État providence à l’État subventionneur
    Toutes ces entreprises ne se sont pas créées d’elles-mêmes. Pour leur écrasante majorité, elles ont largement été financées par la puissance publique. Dès 2012, tout un écosystème institutionnel favorable à l’entreprenariat individuel est mis en place. En pleine campagne présidentielle, François Hollande promet une réindustrialisation rapide et efficace de la France. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, ce dernier entend créer « une banque publique d’investissement qui […] accompagnera le développement des entreprises stratégiques ». Quatre mois plus tard naît la Banque Publique d’Investissement (BPI), détenue par la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) ainsi que par l’État. La BPI a pour mission de « financer des projets de long terme » et d’œuvrer à la « conversion numérique » de l’Hexagone. Très vite, l’institution devient un outil permettant à l’État de financer massivement les start-ups. La BPI subventionne ainsi le label French Tech à hauteur de 200 millions d’euros et est actionnaire de nombreuses start-ups françaises.

    Comme le pointe un rapport publié par Rolland Berger, une grande majorité des entreprises du French Tech Next 40/120 — un programme regroupant les start-ups françaises les plus prometteuses — a reçu des prêts et des subventions de la puissance publique. On estime ainsi que 89% de ces entreprises ont reçu une aide indirecte de la BPI ! En pleine crise sanitaire, l’institution obtient plus de 2 milliards d’euros pour soutenir ces entreprises innovantes tandis que 3,7 milliards du plan de relance décidé en 2020 par le gouvernement a été fléché vers la création et l’aide aux start-ups. Cedric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, confirme ainsi qu’il « va y avoir des opportunités suite à la crise [sanitaire], tout comme celle de 2008 ».

    Pour autant, l’État français ne soutient pas ses start-ups uniquement sur le plan financier. La loi Pacte de 2019, en continuité avec la loi Allègre de 1999, facilite les passerelles public-privé et encourage les chercheurs à créer des entreprises. Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif. Des Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) ont été créées pour accélérer ce processus dans de nombreuses universités. Plus de 250 start-ups ont été développées par le prisme de ce réseau depuis 2012. L’Union européenne n’est pas en reste dans cette stratégie de soutien massif aux « jeunes pousses ». Sa stratégie Horizon 2020, un programme de 79 milliards d’euros étalé entre 2014 et 2020, dédiait 20% de son budget à la création de start-ups. Pléthore de pays européens se tournent eux aussi vers des stratégies de numérisation de l’économie, souvent via un soutien sans faille aux start-ups. En 2012, le ministre italien de l’économie, sous le gouvernement du technocrate Mario Monti, a promulgué une loi qui a permis à l’État italien de dépenser 200 millions d’euros pour aider les jeunes entreprises du pays, dans le but de « promouvoir la mobilité sociale ». Depuis 2019, le fonds national pour l’innovation italien a dépensé 245 millions d’euros pour subventionner 480 start-ups.

    Le mythe des start-ups souveraines et créatrices d’emplois
    Si les nations européennes axent autant leurs stratégies économiques sur le développement des start-ups, c’est avant tout car cette politique permet aux États de prétendre agir dans des domaines clefs où leur incurie a mainte fois été pointée du doigt : la lutte contre le chômage de masse et la mise en place d’une souveraineté technologique. 

    Nombre de médias se sont ainsi fait le relais de la start-up mania, louant la capacité de la French Tech à « créer 224.000 nouveaux emplois d’ici à 2025 » et à être le « fer de lance de l’économie ». Ces jeunes pousses permettraient de créer jusqu’à « 5,2 emplois indirects qui dépendent de [leur] activité » et d’œuvrer à la réindustrialisation de la France. Ce constat mérite pourtant d’être nuancé. Comme cela a déjà été évoqué, la start-up mania s’accompagne d’une aide inconditionnelle de l’État français par le prisme de la BPI. Pourtant, comme l’ont analysé nos confrères du Média, le bilan de l’institution est tâché de nombreux scandales. La banque, dès sa création, n’a pas été pensée comme un organisme capable de contenir et d’endiguer la désindustrialisation de l’Hexagone. M. Moscovici, alors ministre des finances, déclarait ainsi en 2012, que « la BPI n’est pas un outil défensif, c’est un outil offensif, n’en faisons pas un pompier ».

    L’institution est en effet souvent demeurée indifférente aux plans de licenciements et en a même favorisé certains comme le confirment les exemples des entreprises Veralia et Arjowiggins. Une loi du 23 mars 2020 a quant à elle permis d’ouvrir le conseil d’administration de l’institution à des acteurs privés, laissant une fois de plus planer le doute sur la capacité et la volonté de la banque publique d’agir pour le bien commun.

    Il est également permis de rester sceptique face à une stratégie de réduction de chômage structurelle se basant principalement sur le soutien à des start-ups qui participent à la « plateformisation » de notre économie. En proposant de mettre en contact clients et professionnels, des entreprises telles que Uber ou Deliveroo s’évertuent à détruire code du travail et régulations étatiques. Alors qu’elles sont vendues comme des instruments permettant de lutter contre le chômage, ces start-ups ne peuvent exister et espérer devenir rentables que par une grande flexibilité et en excluant leurs travailleurs du salariat. Le gouvernement socialiste espagnol vient ainsi récemment de légiférer afin de contrôler ces géants de l’économie de plateforme, permettant de conférer un statut de salarié aux livreurs qui étaient considérés comme des travailleurs indépendants. À peine la nouvelle annoncée, Deliveroo a annoncé qu’elle comptait mettre fin à ses activités dans le pays, tandis que ses concurrents Stuart, Glovo et UberEats critiquaient cette décision qui va mettre « en danger un secteur qui apporte 700 millions d’euros au PIB national ».

    En somme, la France semble avoir abandonné toute stratégie ambitieuse de réduction du chômage de masse. Plutôt que de défendre le droit de tout citoyen à obtenir un emploi, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, l’État dépense des sommes faramineuses afin d’encourager la création d’entreprises à l’avenir très incertain. Dans cette politique qui s’apparente à un véritable choix du chômage, les citoyens sont appelés à innover alors même que les multiples causes du chômage structurelle sont éludées. Pour autant, cette incurie étatique ne date ni du quinquennat Hollande ni du mandat du président Macron : Raymond Barre déclarait en 1980 que « les chômeurs pourraient essayer de créer leur entreprise au lieu de se borner à toucher les allocations de chômage ! ».

    NDLR :  Pour en savoir plus sur les choix politiques et économiques ayant conduit à un chômage de masse persistant, lire sur LVSL l’interview de Benoît Collombat par le même auteur https://lvsl.fr/le-choix-du-chomage-est-la-consequence-de-decisions-neoliberales-entretien-avec : « Le choix du chômage est la conséquence de décisions néolibérales ».

    Outre l’argument des créations d’emplois, le soutien aux start-ups est également justifié par une nécessaire préservation de la souveraineté nationale. Dès qu’éclate en 2013 l’affaire Snowden, la préservation de la vie privée et la souveraineté technologique deviennent des préoccupations politiques majeures. Des entrepreneurs ont profité de ce phénomène pour proposer des technologies souveraines capables de réduire l’impuissance des nations européennes face à l’espionnage de masse. Les États comme la France vont alors largement baser leur politique de défense de la souveraineté nationale par un soutien massif à des start-ups.

    L’exemple de l’entreprise Qwant est sur ce point éloquent tant il permet de montrer les insuffisances et les impasses d’une telle approche. Fondée en 2011 par Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, l’entreprise se rêve en « Google français » en proposant un moteur de recherche souverain. Alors que la société n’est pas loin de la faillite, l’affaire Snowden lui permet de faire un large lobbying au sein des institutions françaises. Ces efforts seront rapidement récompensés puisque la Caisse des Dépôts et des Consignations investit en 2017 plus de 20 millions d’euros dans le projet tout en détenant 20% de son capital. En janvier 2020, l’État annonce même que Qwant est désormais installé sur les postes informatiques de l’administration publique. Pourtant, force est de constater que cette aide massive n’a pas permis de bâtir un moteur de recherche réellement souverain : en 2019, soit sept ans après sa création, Qwant utilise la technologie de Bing (Microsoft) dans 75% des recherches effectuées. Une note de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pointe également les nombreuses failles de l’entreprise, tels que les salaires mirobolants de ses dirigeants et les nombreux problèmes techniques du logiciel utilisé par Qwant, qui laissent perplexe quant au soutien massif que lui prodigue l’État. Plus largement, rien n’indique qu’une entreprise créée sur le sol français ne tombera pas aux mains de fonds d’investissements étrangers : parmi les licornes « françaises », la start-up Aircall (téléphonie via IP) est détenue à majorité par des acteurs non-français, tandis que Voodoo (jeux vidéo) a fait rentrer le géant chinois Tencent à son capital.

    Quand les start-ups remplacent l’État
    Le recours aux start-ups s’explique également par une prétendue incapacité de l’État à innover, à comprendre le marché et à « prendre des risques ». Ce mythe, pourtant déconstruit méthodiquement par l’économiste Mariana Mazzucato dans The Entrepreneurial State (paru en français en 2020), laisse penser que seul le secteur privé est capable de faire évoluer nos activités économiques et donc de créer des emplois. Comme l’analyse l’auteure, « le « retard » de l’Europe par rapport aux États-Unis est souvent attribué à la faiblesse de son secteur du capital-risque. Les exemples des secteurs de haute technologie aux États-Unis sont souvent utilisés pour expliquer pourquoi nous avons besoin de moins d’État et de plus de marché ». Nombre de start-ups se servent de ce mythe auto-réalisateur pour légitimer leur activité.

    Il est intéressant de noter que cette mentalité a également imprégné les dirigeants d’institutions publiques. Un rapport de la CDC ayant fuité en 2020 et prétendant redéfinir et révolutionner la politique de santé française chantait les louanges du secteur privé, des partenariats public-privé et de 700 start-ups de la healthtech. La puissance publique finance volontiers des jeunes pousses du domaine de la santé, à l’image d’Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales, ou encore Lucine qui, grâce à des sons et des images, revendique la capacité de libérer des endorphines, de la morphine ou de l’adrénaline. La CDC détient également 38,8% d’Icade santé, un des acteurs majeurs du secteur privé et lucratif de la santé en France. De fait, les start-ups médicales s’immiscent de plus en plus au sein des institutions privées, à l’image d’Happytal, financé à hauteur de 3 millions d’euros par la BPI, qui propose à prix d’or aux hôpitaux des services de pré-admission en ligne ou de conciergerie de patients hospitalisés. Pour encourager les jeunes pousses à envahir les hôpitaux publics, la puissance publique va jusqu’à prodiguer, via un guide produit par BPI France https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ , des conseils pour entrepreneurs peu scrupuleux expliquant comment passer outre des agents publics dubitatifs et méfiants qui ont « tendance à freiner les discussions » !

    Ainsi, comme l’analyse Mariana Mazzucato, « c’est donc une prophétie auto-réalisatrice que de considérer l’État comme encombrant et uniquement capable de corriger les défaillances du marché ». Pourtant, les start-ups ne pullulent pas uniquement grâce à ce zeitgeist favorable à l’entreprenariat, mais profitent directement de l’incapacité de l’État à fournir des services à ses citoyens, renforçant d’autant plus le mythe évoqué par Mariana Mazzucato. L’exemple de l’attribution à Doctolib du vaste marché de la prise de rendez-vous en ligne des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 est révélateur de ce phénomène : devenu incapable de fournir un service public de prise de rendez-vous, l’État a dû confier les données de santé de millions de français à cette start-up française. La même expérience s’est répétée lors de la prise des rendez-vous de la vaccination contre le COVID-19, qui ont permis à l’entreprise d’engranger des millions de nouveaux clients sans aucune dépense de publicité.

    Vers une bulle spéculative ?
    Outre les questions que soulève le soutien massif de l’État français aux jeunes pousses du numérique, il convient également de se poser la question de la crédibilité économique de ces entreprises. En effet, il apparaît que nombre de ces sociétés participent à la financiarisation de nos activités économiques et deviennent des actifs spéculatifs et instables. Plus que de « changer le monde », un créateur de start-up recherche principalement à réaliser un « exit », c’est-à-dire à réaliser une belle plus-value via le rachat ou l’entrée en bourse de son entreprise. Dans un climat hostile et instable — on estime que seulement 20 % des jeunes pousses réussissent cet « exit » — les entrepreneurs sont poussés à dilapider le plus rapidement l’argent qu’ils ont à leur disposition. Cette stratégie, dénommée burn rate, est souvent perçue comme une perspective de croissance future par les investisseurs.

    De plus, les entrepreneurs sont souvent poussés à embellir leurs entreprises en exagérant le potentiel des services qu’elles proposent, voire en mentant sur leurs résultats, comme le montrent les exemples de Theranos (tests sanguins soi-disant révolutionnaires), Rifft (objets connectés) ou The Camp (technopôle provençal en perdition adoubé par M. Macron). Cela conduit les start-ups technologiques à avoir un ratio de valorisation sur chiffre d’affaires très élevé. Alors qu’il n’est que de 2,6 fois pour Amazon, c’est-à-dire que la valorisation boursière de l’entreprise n’excède « que » de 2,6 fois son chiffre d’affaires, ce nombre atteint plus de 50 pour certaines licornes. Pour AirBnb, la troisième licorne mondiale valorisée à 25,5 milliards de dollars, le chiffre est par exemple de 28,6. Alors que dans une entreprise traditionnelle la valeur des actions est estimée par les investisseurs en fonction de l’estimation des bénéfices futurs d’une entreprise, ce chiffre est très largement secondaire dans les levées de fonds de start-ups. Ainsi, de nombreuses licornes ne prévoient pas à court ou moyen terme de réaliser des bénéfices. L’entreprise Lyft a par exemple enregistré l’an dernier une perte de 911 millions de dollar, tandis qu’Uber a perdu 800 millions de dollars en un trimestre. On estime que sur les 147 licornes qui existent autour du globe, seulement 33 sont rentables. En somme, les investisseurs s’intéressent principalement à la capacité d’une start-up à produire une masse d’utilisateurs la plus large possible. Ce phénomène justifie des dépenses gargantuesques par ces mastodontes de l’économie de plateforme : Lyft a dépensé 1,3 milliard de dollars en marketing et en incitations pour les chauffeurs et les coursiers en 2018. Cet écosystème très instable a toutes les chances de participer à la création d’une bulle spéculative sous la forme d’une pyramide de Ponzi. En effet, si nombre de ces entreprises sont incapables à moyen terme de produire un quelconque bénéfice, que leurs actifs sont surévalués et que les règles du jeu économique poussent les entrepreneurs à dépenser sans compter tout en accentuant excessivement les mérites de leurs produits, les marchés financiers risquent de connaître une nouvelle crise technologique comparable à celle de 2001.

    La stratégie économique de soutien massif aux start-ups adoptée par l’État français s’apparente ainsi fortement à une politique néolibérale. En effet, comme ont pu l’analyser Michel Foucault et Barbara Stiegler, le néolibéralisme, loin d’être favorable à un État minimal, comme le libéralisme classique, prône l’émergence d’un État fort capable de réguler l’économie et d’adapter les masses au sens de l’évolution capitaliste ; c’est-à-dire aux besoins du marché. Ce constat conduit l’auteure d’Il faut s’adapter (Gallimard, 2019) à affirmer que « la plupart du temps les responsables de gauche caricaturent ainsi le néolibéralisme en le prenant pour un ultralibéralisme lointain […] si bien que dès qu’un gouvernement fait appel à plus l’État, ces responsables croient que ça signifie que la menace ultralibérale a été repoussée ». De fait, plutôt que de considérer de facto une politique de soutien aux start-ups comme souhaitable et efficace, il conviendrait de rester prudent vis-à-vis de ce genre d’initiative. Une telle attitude serait d’autant plus vertueuse qu’elle permettrait de comprendre que « l’économie disruptive », loin de dynamiter les codes du secteur économique, imite sans scrupule les recettes du « monde d’avant ». Les concepts flous de « start-up » ou de « technologies de ruptures » y sont les nouveaux arguments d’autorité justifiant la destruction de nos écosystèmes, la disparition des petites entreprises et des services publics et la précarisation de pans entiers de la populations.

    NDLR :  Pour en savoir plus sur la différence entre libéralisme et néolibéralisme, lire sur LVSL https://lvsl.fr/limperatif-neoliberal-de-ladaptation-par-barbara-stiegler l’article réalisé par Vincent Ortiz et Pablo Patarin : L’impératif néolibéral de « l’adaptation » : retour sur l’ouvrage de Barbara Stiegler.

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    • Paris - 29 Mars 2021 : Think Tec Summit, 10 000 start_ups pour changer le monde ! (Cérémonie).
      https://10kstartups-pour-changer-le-monde.fr

      La Tech au coeur de la relance économique ? 
Financement, impact, hypercroissance, Covid-19, jeunesse et relance, mixité, relocalisations dans les territoires d’industrie, biotech, souveraineté…
      Le 29 mars, La Tribune réunit l’ensemble de l’écosystème tech au Grand Rex de Paris pour le Think Tech Summit, l’événement de référence qui pense le futur de la French Tech, comme moteur de la relance, comme tremplin d’emplois, comme modèle d’insertion.
      https://www.youtube.com/watch?v=Xl3G02GYyY8

      15h00 - Keynote : Où va la French Tech ?
      15h20 - 11 licornes, et après ? Les défis de l’hypercroissance
      15h50 - Vaccins, médicaments : comment faire grandir les biotech ?
      16h20 - KEYNOTE : L’international avec Business France
      16h30 - La startup nation, moteur de la Relance ?
      17h00 - La tech peut-elle relancer les territoires d’industrie ?
      17h30 - KEYNOTE : Les startups contre Apple, un enjeu de concurrence
      17h45 - Cleantech, Enertech : quelles innovations de rupture ?
      18h15 - La souveraineté peut-elle se gagner par la technologie ?
      18h45 - KEYNOTE : Les années 20 seront exubérantes !
      19h00 - Cérémonie 10K
      20h00 - After Work « Think Tech Summit »

      L’apothéose d’une tournée dans toute la France et en Outre-Mer, pendant laquelle La Tribune et son jury d’experts ont entendu 180 pitchs et primé 48 lauréats dans six catégories.