• La chasse aux Dogmes | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/12/02/la-chasse-aux-dogmes

    ..... Le débat entre libre-échange et protectionnisme est multi-séculaire. Il est à l’origine d’une littérature économique abondante qui montre là-aussi que la liberté des échanges ne peut être optimale dans la « vraie vie ». Peu importe, disent les libéraux : faisons tendre la vraie vie vers l’idéal des modèles. Exemple : si les « rigidités » du marché du travail nuisent à l’efficacité supposée du libre-échange, ce qu’il faut c’est les supprimer. Ben voyons ! Je ne reprendrai pas ici les termes du débat mais vous propose plutôt quelques bonnes références[viii]. L’essentiel me semble être de réfuter l’idée selon laquelle les économistes seraient favorables au libre-échange et les citoyens plutôt contre, par manque de culture ou de capacité d’abstraction. La littérature théorique montre au contraire que les vertus du libre-échange sont plus que discutables et conditionnées à des hypothèses non vérifiées en réalité. La supériorité du libre-échange est donc un simple dogme. On peut (et on doit) imaginer des solutions qui permettent de protéger les pays d’une concurrence biaisée, par des conditions sociales ou environnementales indécentes, ou par une monnaie sous-évaluée[ix]......

    1 L’ #efficience-des-marchés, en particulier des #marchés-financiers
    2 La supériorité du #libre-échangisme
    3 La nécessaire #liberté des #échanges de #capitaux ou le #dogme de l’ #interdiction du #contrôle des capitaux
    4 La #neutralité de la #monnaie et l’origine exclusivement #monétaire de l’ #inflation
    5 L’interdiction faite aux #Etats de bénéficier de la #création-monétaire
    6 La nécessaire #indépendance de la #Banque-Centrale ; son rôle limité à la maîtrise de l’inflation du prix des #biens et #services

  • Le #fichage systématique des #échanges_postaux adopté en trois heures
    http://www.pcinpact.com/news/84535-le-fichage-systematique-echanges-postaux-adopte-en-trois-heures.htm

    Comme une lettre à la #poste ! La proposition de #loi socialiste sur la #contrefaçon a été adoptée en seulement trois heures par les #sénateurs. Au menu notamment, des peines de contrefaçon plus musclées et un fichage monstre de l’ensemble des biens achetés ou vendus à distance par les #internautes français, vers l’étranger, l’#Union_Européenne comprise.

  • La Chine augmente ses achats de riz à la Thaïlande, pas assez pour soutenir les cours - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20131016-chine-augmente-achats-riz-thailande-pas-assez-soutenir-cours

    La Chine soulagera-t-elle le fardeau de la Thaïlande, soit 16 millions de tonnes de riz achetées par Bangkok aux paysans, que la Thaïlande ne parvient pas à exporter à un prix décent ? Il est vrai que la Chine va manquer de riz plus que d’habitude cette année, sa récolte, pourtant la plus importante au monde, ne lui suffit plus, elle est même en baisse pour la première fois depuis dix ans. La sécheresse est passée par là, et les rendements à l’hectare diminuent : les bonnes terres du sud chinois sont peu à peu grignotées par l’industrie. Le riz chinois coûte plus cher désormais que le riz importé de l’Inde, du Vietnam, du Pakistan et bien sûr de la Thaïlande, où il est surabondant. Des importations chinoises qui progressent énormément depuis l’an dernier, et qui sont encore en hausse de 36% depuis janvier.

    #agriculture
    #pêche
    #alimentation
    #chine
    #commerce
    #échanges
    #Thaïlande
    #Chine

  • David Graeber L’« anthropologue anarchiste » et sa monumentale étude sur l’histoire de la dette

    http://www.rue89.com/2013/10/11/jai-lu-graeber-dette-depuis-balade-banquier-246437

    « Qu’est-ce qu’une #dette, en fin de compte ? Une dette est la perversion d’une promesse. C’est une promesse doublement corrompue par les mathématiques et la violence. »

    De la #monnaie grecque (Classical Numismatic/CC)
    Et ce passage de la promesse à sa perversion commence avec les pièces de monnaie.

    La différence entre le #crédit et la monnaie sonnante et trébuchante, c’est que les pièces peuvent êtres volées et personne ne demandera d’où elles viennent.

    A la taverne du coin, la soldatesque aura du mal à faire accepter une ardoise. Si elle tend du flouze, le patron sera moins réticent. En temps de guerre, la confiance se fait rare, le crédit aussi. Les pièces de monnaie sont apparues dans le sillage des soldats.

    Pour Graeber, le processus est simple :

    pour nourrir une armée, il faut que les #soldats puissent acheter avec des pièces de la boustifaille sur des marchés ;
    pour cela, il faut créer des marchés – où les soldats pourront acheter des poules, des fruits, des légumes ;
    ce que font les conquérants en exigeant que les #taxes soient payées en pièces métalliques. L’or et l’argent étant acquis par la guerre, extraits des mines par des esclaves et distribués aux soldats ;
    pour obtenir ces pièces et payer les taxes, les peuples « occupés » sont donc forcés de vendre leurs poules, fruits et légumes aux #militaires ;
    bingo.
    Du coup, les #historiens font valser les périodes :

    en temps de paix, c’est la monnaie virtuelle qui prédomine (la confiance règne, on se fait crédit) ;
    en temps de #guerre, la monnaie « en dure » fait la loi (on préfère des pièces à une promesse).
    Les bons du Trésor américain, « un tribut impérialiste »

    L’#anthropologue va plus loin :

    « De fait, on pourrait interpréter l’ensemble de l’#Empire romain à son apogée comme une immense machine à extraire des métaux précieux, à les transformer en pièces de monnaie et à les distribuer à l’armée – tout en encourageant les populations conquises, par des politiques fiscales, à utiliser ces pièces dans leurs transactions quotidiennes. »

    Plus près de nous, la #Banque d’Angleterre a été créée lorsqu’un consortium de quarante marchands de Londres et d’Edimbourg a offert au roi Guillaume III un prêt de 1,2 million de livres pour l’aider à financer sa guerre contre la France.

    Bref, la monnaie – et la dette – auraient toujours à voir avec la violence et l’esclavage. Et Graeber de souligner, perfide, que les « bons du Trésor » émis par les Etats-Unis sont achetés par les pays placés sous leur protection militaire. Ne peut-on pas parler de « tribut » ?

    « Le système de bons du Trésor américain, par exemple, est un tribut impérialiste. Pendant la guerre froide, les Etats qui ont acheté la dette américaine n’étaient autres que l’Allemagne de l’Ouest, le Japon, la Corée du Sud, les pays du Golfe, tous sous protection américaine. A plusieurs reprises, l’Allemagne a essayé de se désengager de cette dette et, à chaque fois, les #Etats-Unis ont menacé de retirer leurs troupes de l’Allemagne de l’Ouest. Les bons du Trésor sont en réalité un impôt indirect qui finance le budget du Pentagone. »

    Au commencement, le troc. Au cœur de l’économie se nicherait un « penchant naturel à tous les hommes » qui « les porte à trafiquer, à faire des trocs et des échanges ». Le postulat d’#Adam_Smith est devenu une vérité acceptée.

    Selon cette thèse, la monnaie naît des difficultés pratiques posées par le troc. Si tu n’as pas besoin d’une vache en échange de tes poulets, je te les paie avec des pièces.

    Le crédit se développerait en dernier. Après le troc et la monnaie.

    « Historiquement, les marchés commerciaux sont nés du vol »

    Sauf que, selon #David_Graeber, c’est bidon. Personne n’a jamais vu une #société fonctionner ainsi. Les #échanges se font d’abord entre voisins. Les gens se connaissent, se font confiance. « Prends la vache si tu la veux ! » Même si c’est un non-dit, celui qui repart avec le bovidé sait qu’il en doit une à son voisin. Le crédit apparaît en premier. Vient ensuite la monnaie.

    Alors pourquoi les #économistes s’entêtent selon Graeber ?

    « L’inlassable récitation du mythe du troc, utilisée comme une incantation, est avant tout pour les économistes une façon de conjurer le risque de devoir regarder en face cette réalité. [...] Historiquement, les marchés commerciaux sont nés du vol. »

    Schématisons. Pour Graeber, c’est l’#esclavage, puis le #monnayage, qui en arrachant les personnes et les objets à leur contexte ont participé à faire émerger l’idée d’un #marché impersonnel traversé de rapports froids et mathématiques.

    Dette, 5000 ans d’histoire paru aux éditions Les Liens qui Libèrent

    #Economie #Anthropologie #Dette #Histoire #Finance #livre

    • L’avocate : « Quelle est votre position [sur la dette du Tiers-Monde, ndlr] ? »

      David Graeber : « La dette ? Nous voulons l’abolir [...]. Pour nous, trente ans de flux financiers des pays pauvres vers les riches, ça suffit ! »

      L’avocate (pourtant supposée gauchisante) : « Mais ils l’ont emprunté, cet argent. Il est clair qu’on doit toujours payer ses dettes. »

      L’air lui manque, ses mains deviennent moites, l’agacement pointe dans sa gorge. Ses arguments se bousculent :

      par la magie des intérêts composés, la somme empruntée par des dictateurs sous la pression des pays riches a déjà été remboursée « trois ou quatre fois » ;

      le FMI impose des coupes si drastiques que des gamins en crèvent ;

      le taux d’intérêt rémunère le risque de faire défaut fait partie du système.

      Elle, imperturbable : « Mais il faut rembourser ses dettes. »

      D’où la question qui tire toute la réflexion du livre :

      « [Qu’est-ce qui donne à cet énoncé (“il faut rembourser ses dettes”)] cette force morale capable de donner un air inoffensif et banal à des horreurs ? »

      Ce qui est dingue, c’est que la seule justification morale du prêt avec intérêt, c’est à dire la seule chose qui peut justifier le privilège des créanciers de prélever des intérêts, c’est l’idée que la faillite existe et que parfois un investisseurs peut perdre tout ou partie de son placement.

      Et là, pourtant la faillite est « l’impensé », « l’inenvisageable », « l’écueil ultime », qui fait qu’on est prêt à sacrifier les populations (rigueur, paupérisation..) pour épargner les créanciers opportunistes et imprudents, et rembourser la dette..
      A mettre en relation avec ça : http://seenthis.net/messages/183714#message183895 sur la nécessité de la banqueroute

      Mais non la banqueroute, la faillite c’est le tabou absolu, le blasphème plus fort encore que la spoliation, que l’expropriation : les capitalistes eux-mêmes (du FMI au Figaro...) envisagent leurs propres spoliation d’une partie de leurs capitaux plutôt qu’accepter l’idée d’un défaut de paiement envers nos créanciers, ou pire du retour de l’inflation, qui, comble de l’horreur, verrait les non-épargnants regagner du pouvoir d’achat par rapport aux épargnants...

      Mais existe-t-il des solutions douces de désendettement en dehors de l’inflation, la plus hypocrites de toutes ?

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/09/20002-20131009ARTFIG00524-le-fmi-propose-une-supertaxe-sur-le-capital.php

      #inféodation #soumission #capitulation

      Pour le reste, faillite ou spoliation, c’est la peste et le choléra, comme prévu la bulle explose, la chaine de Ponzi se disloque, bcp d’argent va partir en fumée..
      http://seenthis.net/messages/179510

    • David Graeber : « Le système capitaliste a terminé sa course. »
      http://ragemag.fr/david-graeber-systeme-capitaliste-termine-course-46632

      Eh bien on va vers une nouvelle crise financière, n’est-ce pas ? Rien n’a été réparé. On est à mi-chemin de la prochaine récession. Difficile d’imaginer que la prochaine crise économique ne sera pas aussi terrible que celle-ci, si ce n’est pire. C’est clair : le système capitaliste a terminé sa course. Il a un manque total pour imaginer une grande vision, une grandeur pour sauver le système, même dans les classes dirigeantes. Même si la survie de l’écosystème en dépend, il n’y a personne dans les classes dirigeantes qui a de vision pour le sortir de la crise. La raison à tout cela, c’est que le vrai projet politique des classes dirigeantes est une sorte de guerre contre l’imagination humaine.

  • Roms et Tsiganes, une culture européenne...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4008585535/roms-et-tsiganes-une-culture-europeenne-marseille-provence-2013-capitale-europ

    « Présentes dans toute l’Europe depuis des siècles, et en Provence depuis le XVe siècle, les cultures Roms et Tsiganes, expression de la plus importante minorité européenne, représentent un patrimoine commun historique complexe et vivant.

    Pour l’année Capitale européenne de la culture, Marseille-Provence 2013 a souhaité, d’une part, mettre en lumière (sans prétendre à l’exhaustivité), les manifestations culturelles portées par les acteurs du territoire, qui donnent à découvrir des artistes roms ou des propositions d’artistes interrogeant notre regard sur la vie des Roms en Europe. Certaines de ces propositions ont fait l’objet d’une coproduction de MP2013. (...) »

    #culture #Europe #diversité #patrimoine #France #Roms #Tsiganes #Marseille #liberté #égalité #fraternité #peuples #communauté #gitans #gypsies #manouches #Provence #échanges #solidarité #coopération #Droits-de-l'Homme #politique #art #Artpol #vangauguin

  • La Chine cherche du blé jusqu’en France - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20130930-chine-cherche-ble-france

    Le premier cargo de blé français a quitté le port de Dunkerque, dans le nord de la France, à la fin du mois dernier. Les expéditions de blé français vers la Chine vont se succéder jusqu’en novembre, au total elles devraient se monter à plus de 200 000 tonnes, peut-être beaucoup plus. Un énorme tonnage, souligne Aurélie Jarlegant de FinanceAgri.

    Cela faisait neuf ans que la France n’avait pas vendu de blé à la Chine. La Chine s’approvisionne d’habitude auprès des Etats-Unis et de l’Australie ; le transport maritime depuis ces deux pays lui coûtant moins cher. Mais cette année, la Chine a des besoins records en blé étranger (3,5 millions de tonnes), car sa propre production a subi le mauvais temps. Si la Chine s’est tournée vers le blé français, c’est qu’il était, au moment de la transaction en juin dernier, le plus compétitif : l’euro avait baissé par rapport au dollar.

    #agriculture
    #pêche
    #Argentine
    #Australie
    #Chine
    #commerce
    #échanges
    #Egypte
    #Etats-Unis
    #France
    #monnaies
    #Roumanie
    #Union-Européenne

  • #Bruxelles voudrait un traité d’investissement avec la #Chine

    La Commission européenne veut lancer des discussions avec la Chine pour instaurer un #traité d’ #investissement qui serait un préalable à un accord de #libre-échange, selon des sources européennes, en dépit de la multiplication de #litiges entre l’UE et Pékin.

    Un premier pas vers un apaisement des #échanges #commerciaux UE-Chine ? L’avenir le dira

    http://www.liberation.fr/economie/2013/05/23/bruxelles-voudrait-un-traite-d-investissement-avec-la-chine_905167

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 20/05/2013

  • Consommer moins et autrement, le phénomène va durer
    http://actuwiki.fr/environnement/14257
    via "Le changement par la consommation" #consommation #échanges #bio #tendance

    L’étude montre également que seulement 34% des consommateurs comptent augmenter leurs dépenses en 2013, contre 54% l’an dernier.

    Cette baisse du moral des ménages pèse sur le changement des habitudes de consommation. La consommation responsable séduit 55% des Européens pour leurs futurs achats. La quasi-totalité d’entre eux (96%) affirme vouloir réduire sa consommation en eau et en énergie.

    Dans le détail, 53% des Français souhaitent prendre en compte des critères éthiques et environnementaux dans leurs achats.

  • Création et Internet : pour une “pax numerica” | Lionel Maurel (Calimaq)
    http://owni.fr/2012/03/21/creation-et-internet-pour-une-pax-numerica

    Chacun rivalise d’ingéniosité pour inventer une nouvelle taxe qui permettra de financer la #création à l’heure d’Internet. En renonçant à lier la question du financement de la création à celle de la consécration des droits des utilisateurs, les politiques gâchent leur principale chance de rétablir la paix dans l’environnement numérique.

    #Chronique #Pouvoirs #droit #Art #copyright #échanges_non_marchands #hadopi #Licence_Globale #philippe_aigrain #sharing

  • L’organisation scientifique du travail : aliénation, annihilation, suicides. Mode d’emploi de la secte managériale
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1795

    En même temps que le système capi­ta­liste s’atta­que aux acquis sociaux, nous cons­ta­tons un ren­for­ce­ment des mét­hodes ­scien­ti­fi­ques d’exploi­ta­tion par le tru­che­ment du mana­ge­ment. L’entre­prise n’est pas seu­le­ment le lieu où, pour un temps dét­erminé, on vend sa force de tra­vail ; autre­ment dit, on aliène une partie de son être en éch­ange d’un salaire. L’entre­prise doit main­te­nant être le centre même de la vie sociale. Le temps pour les mana­gers n’est plus ­seu­­le­ment celui défini par la loi, mais celui qu’eux-mêmes défin­issent comme néc­ess­aire au fonc­tion­ne­ment de l’entre­prise. Ils uti­li­sent, ces nou­veaux curés de l’ordre managérial, toute une série d’outils, dont le rés­ultat doit être chez le subal­terne une dép­rogr­am­mation de sa per­son­na­lité. C’est, vous l’avez com­pris, la mét­hode des sectes. Après cette cure de lavage de cer­veau, cer­tains qui ne par­vien­nent pas à attein­dre les objec­tifs qu’ils se sont eux-mêmes fixés en arri­vent au sui­cide. C’est ce qui c’est passé en France à Renault, La Poste, France Télécom.

    Cet arti­cle est paru dans #Echanges n° 134 (automne 2010).