#écofasciste

  • Ce que Jean-Marc Jancovici ne comprend pas | Mouais, le journal dubitatif

    https://blogs.mediapart.fr/mouais-le-journal-dubitatif/blog/250523/ce-que-jean-marc-jancovici-ne-comprend-pas

    L’air de rien, malgré son apparente approche globale, la pensée de Jancovici est très simple, et même très simpliste. Pour lui, tout se résume aux flux physiques : l’économie, le progrès social et technologique, la marche du monde. Y’a de l’énergie, y’a de la thune, y’a plus d’énergie, y’a plus de thune. « Les faits physiques n’ont pas besoin d’être politisés » (3) dit-il. Quand il répète que « la décroissance, on ne va pas y échapper », c’est finalement par rationalité physique selon lui. C’est largement sous-estimer les fous furieux qui nous gouvernent, prêts à aller aux confins de l’univers chercher de nouvelles sources d’énergie, et surtout, prêts à ce que les trois quarts de l’humanité meurent pendant qu’ils seront bunkérisés dans les derniers endroits viables de la planète. Jancovici, qui n’est d’ailleurs pas un scientifique, il le dit lui-même, martèle un discours qui confère souvent au scientisme, idéologie selon laquelle tous les problèmes qui concernent l’humanité pourraient être réglés suivant le paradigme de la méthode scientifique : « Les lois de la physique et des mathématiques seront respectées de toute façon » (4) prévient JMJ. Bien évidemment que chacun connaît l’irréversibilité de la catastrophe en cours, la dérégulation climatique, ainsi que le réchauffement planétaire. Ce sur quoi sur nous pouvons avoir prise pour s’adapter, prévoir, éviter, c’est le politique, au sens premier du terme, c’est-à-dire l’organisation de la cité.

    Et c’est là où le bât blesse. Ce que Jean-Marc Jancovici ne comprend pas, c’est qu’aucune forme d’avancée écologiste ne sera possible tant que la bourgeoisie, dont il fait partie, sera aux commandes. D’ailleurs l’a-t-on déjà vu soutenir une quelconque lutte écolo ? Car ce n’est que par la lutte et l’organisation que le progrès social advient, que l’on construit des alternatives viables et non par la magie de l’invention machinique ou par la formation scientifique.

  • L’écologie, une terre de conflits - panorama façon extrême-centre républicain

    Les adeptes de la révolution conservatrice s’attachent à combattre une mondialisation qui détruirait aussi bien l’ethnodiversité que la biodiversité. C’est en cela que « l’écologie d’extrême droite est fondamentalement une écologie des populations », écrit Stéphane François. L’écologie néodroitière repose également sur le localisme, le néopaganisme et l’anti-universalisme. Sans oublier une certaine conception de l’« écologie intégrale »’, peut-être moins présente qu’auparavant, qui s’oppose aux OGM comme à la PMA au nom de la résistance à l’artificialisation du vivant. Mais, en intégrant la question écologique, l’ethno-différentialisme s’est progressivement doublé de ce que l’on pourrait appeler un ’« éco-différentialisme »’, remarque le philosophe Pierre Madelin dans son article « La tentation écofasciste : migrations et écologie », dans la revue en ligne ’Terrestres’, à savoir un ’« anti-immigrationnisme vert »’ qui cherche à articuler écologie et immigration. En tout cas, rappelle-t-il, Marine Le Pen soutient qu’il faut protéger ’« les écosystèmes, à commencer par les écosystèmes humains que sont les nations »’, et Hervé Juvin assure que l’homme doit ’« défendre son biotope »’ face aux ’« espèces invasives »’. Puisque la protection de l’environnement et la maîtrise de l’immigration font partie des principales préoccupations des citoyens, ’« l’extrême droite ne pourra parvenir au pouvoir qu’à condition d’articuler de façon cohérente le rejet de l’immigration et le souci de l’environnement »’, analyse Pierre Madelin. Mais le terrorisme identitaire a déjà radicalisé cette jonction.
    « Je me considère comme un #écofasciste »’, avait écrit Brenton Tarrant, qui tua, le 15 mars 2019, à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, cinquante et une personnes et en blessa quarante-neuf dans plusieurs mosquées. L’immigration et le réchauffement climatique sont ’« deux faces du même problème’, notait-il dans un manifeste. ’L’environnement est détruit par la surpopulation, et nous, les Européens, sommes les seuls qui ne contribuent pas à la surpopulation. (…) Il faut tuer les envahisseurs, tuer la surpopulation, et ainsi sauver l’environnement »’. L’écofascisme est une menace bien réelle. Et la ’« porosité »’ entre une écologie progressiste et une autre conservatrice ’« existe bel et bien »’, insiste Stéphane François, notamment autour de ’« la défense d’un mode de vie préindustriel et enraciné »’.

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