• Autoritarisme et placardisation : des enseignant·es confirmé·es obligé·es de passer un entretien d’embauche pour rester titulaires de leurs postes.

    En Gironde, les professeurs des écoles invités à repasser un entretien d’embauche
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

    Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur cinq est invité à passer un entretien d’embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l’éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de maternelle.

  • Maternelle en danger ! | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/02/07/maternelle-en-danger

    Or cette note, écrite sous la houlette de scientifiques soigneusement sélectionnés se caractérise par un bricolage de copiés-collés qui font la démonstration de l’incompétence didactique et pédagogique des rédacteurs, émaillée d’incohérences multiples et d’assertions erronées sur les programmes précédents. Jusqu’à remettre en cause la fonction essentielle de l’école maternelle.

    Il faudrait désormais être déjà élève pour entrer dans les apprentissages scolaires, puisqu’un bilan de compétences est prévu dès le début de la petite section ! Aux familles d’y préparer leurs enfants ! Et pour celles qui ne pourront pas, reste le loto de « l’égalité des chances » ou la croyance aux « talents naturels ». Plus aucune trace des activités artistiques et physiques, mais une course folle aux évaluations où l’on retrouve « en même temps » au nom des « fondamentaux » un maigre viatique destiné à augmenter le taux de réussite aux évaluations de début de CP et des apprentissages technicistes et utilitaires totalement inadaptés à l’âge des jeunes élèves.

    Le recours au jeu, convoqué à l’envi, n’est qu’un terrible mensonge quand il est détourné de ses véritables enjeux pour faire écouter, répéter, mémoriser, autant d’exercices qui ne suffisent pas à apprendre quand ils ne permettent pas de comprendre. La « bienveillance » ne saurait masquer la stigmatisation dès 3 ans, une sélection qui assigne les enfants à leurs origines, alors qu’ils sont tous « capables d’apprendre et de progresser » comme l’indiquaient les programmes de 2015.

    Rien de ce qui relève des acquisitions liées à l’enseignement de l’éducation physique, des arts plastiques, de la musique par exemple ne serait-il donc fondamental à cet âge ? Les auteurs ont-ils pris la mesure de l’importance du changement du titre du domaine du programme de 2008 « Agir et s’exprimer avec son corps », devenant en 2015 « Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique » ? Il est probablement vain d’attendre davantage d’un ministère qui, dans un communiqué lié aux échéances du calendrier olympique, souhaite « transmettre aux élèves le goût et le réflexe de bouger chaque jour » par trente minutes d’activité physique quotidienne. Comme s’il s’agissait d’une affaire de « goût », d’une question de « réflexe » et qu’il ne s’agissait que de « bouger » !

    S’approprier les règles d’un jeu, tenir un rôle de joueur ou d’arbitre, proposer des évolutions, imaginer des stratégies possibles, observer un partenaire pour l’aider à progresser, engagent des opérations mentales de haut niveau. Mesurer les effets de ses actions, chercher des solutions motrices adaptées, comprendre comment l’autre s’y prend et pourquoi il réussit, participent fondamentalement au développement de l’intelligence du jeune enfant. Et ceci s’apprend. Réussir en maternelle, comme pour la suite de la scolarité, c’est transformer un rapport au monde hérité de son milieu pour construire, avec les autres, sa propre singularité.

    L’étroitesse de vue de la note du CSP est caractéristique de choix politiques qui ne s’intéressent pas au développement global des enfants, en particulier ceux issus des classes populaires et qui n’ont que l’école pour apprendre, l’école dans toutes ses dimensions. Les blancs du texte de cette note en disent long sur l’étroitesse d’ambition pour ce niveau de scolarité.

    Certaines modifications sont cependant signifiantes. « Langage » est systématiquement remplacé par « langue » : ce qui prime en effet dans ces nouvelles recommandations, c’est l’objet « langue », ce que confirme l’insistance sur les aspects lexicaux et syntaxiques, et non le « langage », la mise en œuvre de cette langue par les enfants, comme si la connaissance d’un vocabulaire étendu et de la grammaire suffisaient pour savoir/pouvoir parler. De même « raconter, décrire, évoquer, expliquer, questionner… » deviennent « fonctions de la langue » et non du langage comme si les formes codifiées ne variaient pas avec l’intention de l’auteur, la situation d’énonciation etc. qui en différencient ainsi les usages.

    En fait, l’élève n’est plus considéré comme sujet qui s’essaie au langage mais comme réceptacle de savoirs en langue. Des conceptions de l’apprentissage et du langage s’opposent ainsi dans ces réajustements : apprendre à parler consiste-t-il pour un tout jeune enfant à accumuler du matériau linguistique pour « pouvoir » ensuite parler ou à s’essayer à mettre en œuvre ce qu’il possède pour, au gré des apprentissages, développer son capital linguistique ?

    Défendre la mission spécifique de l’école maternelle

    Les travaux de recherche montrent que ce sont les conditions du passage de la socialisation familiale à la socialisation scolaire qui créent des différences scolaires. En effet, si tous les enfants sont porteurs d’une expérience, d’une culture, leurs histoires singulières impactent leur plus ou moins grande familiarité avec l’univers scolaire. Pour que les différences ne deviennent pas des inégalités, l’école maternelle joue un rôle spécifique, qui doit prendre en compte l’âge des enfants pour transmettre des apprentissages culturels fondateurs.

    Certaines formulations de la note ne s’en préoccupent guère et, en véhiculant une idéologie fort inquiétante, dans l’air du temps gouvernemental, confirment que là n’est pas le projet puisqu’il s’agit de « conforter le sentiment d’appartenance du jeune enfant à la communauté́ nationale » ou encore d’aborder la langue, précisée française, (des enseignants en enseigneraient-ils une autre ?) comme « facteur de cohésion nationale et de rayonnement culturel, [qui] constitue le socle de son identité́ en France et dans le monde ».

    Par un rabattement sur des disciplines dites fondamentales, par une ignorance des liens qui existent entre toutes les disciplines en devenir de l’école maternelle, ce texte patchwork signe une orientation pseudo techniciste indigne de la mission de l’école.

    #Education #Ecole_maternelle #Culture #Education_physique

  • La start-up nation commence désormais en maternelle (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/198175/start-up-nation-maternelle-ecole-enfant-education-blanquer-cp-pedagogie-enseig

    Ou comment Jean-Michel Blanquer ne partira pas sans avoir achevé de modeler une école à son image...

    Les pistes proposées par le Conseil supérieur des programmes dessinent un grand changement de perspective pédagogique, au détriment de l’épanouissement de l’enfant.

    #éducation #école_maternelle

  • #Bac, brevet, maternelle: #Blanquer joue au chamboule-tout
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080118/bac-brevet-maternelle-blanquer-joue-au-chamboule-tout

    Le ministre de l’éducation nationale avait promis, à son arrivée, qu’il ne bouleverserait pas toute l’organisation du système scolaire. Pourtant, Jean-Michel Blanquer multiplie les annonces et les missions, et s’attelle à plusieurs chantiers comme le baccalauréat ou la scolarisation des tout-petits à la maternelle. Passage en revue des dossiers en cours et à venir.

    #France #Boris_Cyrulnik #école_maternelle #Pierre_Mathiot

  • De l’École Maternelle aux jardins d’enfants ?

    Il y a quelques années l’école Maternelle, présentée comme une spécificité française, était reconnue comme un point fort de notre système éducatif.

    Ces dernières années, elle a servi de variable d’ajustement lors des suppressions de postes (les effectifs de certaines classes ne permettant plus d’atteindre les objectifs annoncés), elle a subi un recul de l’âge de la scolarisation (avec la disparition des classes de 2 ans ou TPS, préjudiciable notamment pour les élèves les plus fragiles) et elle a été isolée du reste de l’école primaire lors de la dernière réforme des programmes (rattachement de la GS au cycle 1, programmes spécifiques publiés symboliquement à part de ceux de l’élémentaire et du collège).
    Néanmoins ses objectifs, son rôle et son importance ont été réaffirmée.

    Jean-Michel Blanquer a annoncé lors de son arrivée au Ministère qu’il ne réformerait rien, c’est donc assez logiquement que depuis 6 mois, il a défait ce qui avait été mis en place lors du précédent quinquennat et que tous les dossiers imaginables sont aujourd’hui sur la table pour des changements en profondeur du système éducatif, changements qui orienteront durablement celui-ci pour les décennies à venir (à mon avis…).
    Il était donc prévisible qu’il s’attaque à l’école maternelle…

    Jean-Michel Blanquer veut transformer l’école maternelle
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/01/06/01016-20180106ARTFIG00055-jean-michel-blanquer-veut-transformer-l-ecole-mat

    Le ministre de l’Éducation nationale annonce samedi envisager une réforme des formations des enseignants afin notamment de développer le langage des enfants.

    Il a confié la réflexion au neuropsychiatre Boris Cyrulnik en axant la réforme sur l’épanouissement des élèves et de l’apprentissage du langage.

    Le ministre de l’Education s’appuie sur un neuropsychiatre pour « penser la maternelle de demain » (Ouest France)
    https://www.ouest-france.fr/education/ecole/entretien-blanquer-s-appuie-sur-un-neuropsychiatre-pour-penser-la-mater

    Jean-Michel Blanquer veut transformer l’école maternelle. Le ministre de l’Éducation nationale va s’appuyer sur l’expertise du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, spécialiste de la petite enfance pour « penser la maternelle de demain ». Des assises réunissant les principaux acteurs de l’école maternelle se tiendront en mars prochain. Objectif : faire en sorte que la maternelle française soit, plus encore, l’école de l’épanouissement et de l’apprentissage du langage.

    Or, Boris Cyrulnik, qui peut tenir des propos très pertinents sur l’école et l’apprentissage (les notes, la bienveillance, les rythmes…), est pour retarder l’âge de scolarisation. Pourtant, les études disponibles montrent l’influence d’une scolarisation précoce sur les inégalités scolaires, notamment dans les quartiers populaires, notamment en langage.

    Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2015/06/08/boris-cyrulnik-peu-denseignants-ont-conscience-de-leur-impact-affectif-s

    Nous serions toutefois bien inspirés de prendre exemple sur les pays nordiques. Comme eux, il nous faudrait nous intéresser à la sécurisation des tout petits, retarder leur entrée à l’école, ne pas attribuer de notes en primaire, raccourcir la durée des cours, confier des activités éducatives à des tiers issus du monde de la culture ou du sport, etc.

    Retarder l’âge de scolarisation signifie par ailleurs concrètement la fin de l’école maternelle (publique) au profit de "jardin d’enfants" (privés). Cette idée est déjà dans les esprits voire dans les tuyaux de l’institution ministérielle.

    Haute-Loire : l’Education Nationale propose des jardins d’enfants pour soulager les classes uniques (France 3 Auvergne-Rhône-Alpes)
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-loire/haute-loire-education-nationale-propose-jardins-enfants

    Dans les plus petites communes de Haute-Loire, il ne subsiste souvent qu’une école à classe unique. Difficile pour les enseignants d’y faire la classe de la maternelle au CM2 pour des enfants de 2 à 11 ans. L’inspection académique propose aux maires de créer des jardins d’enfants

    Les mauvais esprits diront que les économies de postes en maternelle financeront les promesses de Macron de dédoubler les CP et CE1… ou juste une réduction des postes dans un contexte d’économies budgétaires. D’autres esprit chagrins remarqueront, une nouvelle fois, que J.-M. Blanquer, cheville ouvrière des sombres années Darcos… fait du Darcos.

    X. Darcos va supprimer l’école maternelle ? (Sébastien Rome)
    https://blogs.mediapart.fr/sebastien-rome/blog/110708/x-darcos-va-supprimer-l-ecole-maternelle

    Le gouvernement va mettre en place un large plan d’économie dans l’Education nationale en réduisant la scolarité des élèves. Progressivement, les élèves de deux ans puis de trois ans et enfin de quatre ans ne seront plus accueillis à l’école maternelle. Le plan en préparation depuis plusieurs mois à Bercy sera bientôt mis en œuvre. En effet, la Caisse d’allocations familiales de Montpellier vient d’annoncer aux crèches et aux PMI qu’elles devraient s’apprêter à accueillir (ou plutôt garder en leur sein) les enfants de 2/3 ans à la rentrée 2009 puis, à terme, les enfants de 3/4 ans.

    #éducation #école_maternelle #cycle1 #réforme #jardin_d'enfants #privatisation

  • Public Montessori
    http://www.public-montessori.fr

    Paradoxalement, alors que Maria Montessori avait au départ ouvert une école pour les enfants d’un quartier pauvre de Rome, les écoles Montessori d’aujourd’hui sont devenues très chères. Il s’en ouvre régulièrement et les parents doivent débourser entre 5000 et 8500 euros pour une année de scolarité !

    Nous voulons offrir gratuitement une pédagogie Montessori de qualité au plus grand nombre. Et par là, ouvrir une voie pour lutter efficacement contre l’échec scolaire et le déterminisme social.

    Nous avons relevé 4 freins au développement de la pédagogie Montessori dans l’Education Nationale :

    1 - Une formation coûteuse et non prise en charge par l’Etat.
    Il faut compter environ 8500euros pour une formation délivrée par l’ISMM (institut français privé, seul agréé par l’AMI). Et plusieurs mois de formation hors temps scolaire. Il y a tout de même un certain nombre d’enseignants qui font ce sacrifice, conscients des enjeux.

    2 - L’acquisition d’un matériel spécifique et coûteux qui représente au moins 10 000€ pour une classe de maternelle. Les crédits municipaux attribués à chaque classe sont en moyenne de 500€ par an. Il faudrait donc 20 ans à un enseignant pour réunir tout le matériel nécessaire sans aucun achat de consommable ! Et tout ce matériel resterait dans l’école en cas de mutation…

    3 - La communauté éducative est très peu informée des propositions pédagogiques de Maria Montessori.

    4 - Les éducateurs Montessori ou enseignants sensibles à la pédagogie Montessori sont souvent isolés.

    #éducation #école_maternelle #Montessori #école_publique #ressources

  • Maltraitance : « La vérité c’est qu’il se passait des choses anormales dans cette classe »
    http://www.liberation.fr/france/2016/03/31/maltraitance-la-verite-c-est-qu-il-se-passait-des-choses-anormales-dans-c

    Relaxée en première instance, une institutrice de maternelle comparaissait en appel mercredi à Limoges, accusée de mauvais traitements sur ses élèves.

    #éducation #école_maternelle #sévices #maltraitance #enseignant.e.s #élèves

    Intéressant aussi…

    Le juge :

    « Certains comportements que l’on comprenait à mon époque ne passent pas avec les parents de la nouvelle génération »

    Les #ATSEM :

    « On n’est que des femmes de ménage. Améliorées certes, mais que des femmes de ménages. Notre parole ne pesait pas grand-chose face à cette femme qui en impose. »

    La #hiérachie (qu’on connaît plus pointilleuse avec les enseignant.e.s militant.e.s) :

    « Si nous sommes venus aujourd’hui, malgré les risques, c’est pour protéger les enfants », a témoigné [la collègue] avant d’être interrompue bruyamment par la numéro deux de l’inspection académique. Celle qui avait opposé aux signalements des parents et des professionnels un silence assourdissant. Et l’avocat général de soulager l’enseignante en lui rappelant que son témoignage ne saurait lui être reproché par sa hiérarchie.

  • Échec scolaire : il faut agir dès la maternelle. À 11 ou 12 ans, il est déjà trop tard (Obs)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1474912-echec-scolaire-il-faut-agir-des-la-maternelle-a-11-ou-12-a

    Une question hante le débat sur l’école, celle de l’échec scolaire et de ses conséquences sociales désastreuses. Les années, les décennies, passent, et rien ou presque ne change. Pourtant le diagnostic existe depuis très longtemps, et les solutions aussi.

    En 1966, j’écrivais dans la revue « L’école maternelle » un article présentant les trois volets essentiels du développement des enfants entre 3 et 6 ans : le #langage, la #psycho-motricité et la #socialisation. 50 ans plus tard, au soir de ma vie, je constate que nous n’avons toujours pas réalisé ce progrès décisif. Pourquoi ?

    #éducation #école_maternelle #échec_scolaire #inégalités

    • Après ces trois premières années marquées par la famille avec la chance/malchance d’être né là plutôt qu’ailleurs, l’école maternelle dispose donc de trois autres années pour agir, dans trois domaines fondamentaux.

      En vérité dans notre pays, une grande partie des enfants sont gardés, et seulement parfois éduqués, essentiellement par les crèches et par les assistantes maternelles, entre 3 mois et 3 ans. Les parents… ils ont leurs enfants surtout le matin pour vite s’habiller pour partir à la crèche/assmat, et le soir pour le bain/douche, repas et dodo. Ce sont les crèches et assmats qui voient très souvent leurs premiers vrais pas, leurs premières paroles construites, etc.

      On a pas fait d’études chiffrées hein, mais nous on a bien l’impression que c’est une infime minorité des crèches et (souvent pire) des assmats [1], qui font de l’éducation pendant ces 3 premières années. À la motricité du corps et à la motricité fine, à respecter un « non » et à dire « non » soi-même, au partage de l’espace et de la parole, et moult autres choses.

      Ce n’est pas en ayant leurs enfants 1h le matin (sans rien faire d’intéressant), et 2h le soir (18h-20h grand max), que les parents peuvent éduquer leurs propres enfants à tout ça. Enfin si on peut, mais mal, et partiellement, bancalement.

      Donc en gros, ni les parents, ni une bonne partie de celleux à qui les parents donnent les enfants ne font ce travail. Ça fait déjà pas mal de boulot à rattraper pour les instits des maternelles…

      À quand l’obligation de formation à la motricité libre… aux activités Montessori (ou autre) pour bébé-très jeune enfant (ça existe, et plein !)… à l’écoute des émotions (accepter les pleurs)… à l’apprentissage de l’autonomie et à l’entraide… pour toute personne voulant travailler en crèche ou être assmat ?

      [1] On peut citer comme mauvaise exemple majoritaire (j’insiste) : laisser pleurer les enfants dans une pièce à part, sortir au parc pour parler entre assmat sans rien faire faire aux enfants, promener les enfants en laisse au parc, télévision longtemps (et sur des chaînes, pas sur des DVD choisis), ne jamais lire ou seulement 2 ou 3 merdes genre petit ours brun une fois par semaine… matraquer les gosses de clichés fille-garçon… mettre la tétine toute la journée… je peux continuer longtemps comme ça…

    • Mais sinon, toutes les points qu’elle aborde pour les instits de maternelle, oui, je suis tout à fait d’accord. Là tout de suite maintenant, c’est à elleux de leur apprendre ou corriger tout ça.

      Mais moi je pense juste que ça doit commencer encore plus tôt, car plus tôt contrairement à ce qu’elle dit : ce ne sont pas les parents qui les ont le plus, mais là aussi des intervenant⋅e⋅s payé⋅e⋅s ou subventionné⋅e⋅s par l’État : crèches et assmats.

    • Oui, la coupure préscolaire/école maternelle est l’angle obscur de toute réflexion sur l’école maternelle… d’autant que la scolarisation des « 2 ans » lorsqu’elle a pu avoir lieu n’était pas tellement accompagnée de manière satisfaisante par l’EN.

      Et, oui, la formation des personnels petite-enfance comme celle des enseignants est essentielle. Mais dans l’EN en tout cas, c’est fini (enfin si tu peux regarder des « distanciels » chez toi en grignotant des chipsters).

      Notons quand même, que cette personne peut reposer une problématique en des termes identiques (et donner les mêmes conseils) à un demi-siècle de distance. Il y a donc là quelque chose qui dépasse aussi la question des moyens (pour la formation, notamment, donc).

    • 100 % d’accord avec l’article d’Arlette Bourcier-Muchielli et voici des souvenirs qui remontent à la surface.
      À l’École Normale où j’ai fait ma formation (2 ans post-bac), nous avions un cours de "pédagogie de l’École Maternelle). On y parlait entre autre de développement du langage, d’acquisition de compétences en psychomotricité et de développement sensorimoteur. On pourra utilement construire des ponts entre tout ça et les pédagogies dites « alternatives » comme « Montessori ». La Grande Section n’était pas encore devenue un petit CP mais grâce à une approche par le biais de la langue orale, on jetait cependant les bases de l’apprentissage de la lecture. Dans chaque département, il y avait un-e inspecteur-trice dédié-e à l’École Maternelle qui pilotait des projets pédagogiques pour ce niveau de scolarité. Ayant moi-même effectué un stage d’un mois dans une « classe enfantine » (trois niveaux de maternelle dans le même classe), j’avais trouvé beaucoup d’intérêts à enseigner à de très jeunes enfants (de 3 à 6 ans) : la collègue qui me « tutorait » avait elle-même une grande expérience et les compétences particulières requises pour cette tranche d’âge. C’est à partir des années 90 que ça a commencé à se gâter pour l’École Maternelle avec l’épidémie d’évaluationnite aigüe ...
      Et, pour terminer, un scandale que peu de personnes dénoncent : les effectifs dans ces classes où l’on voit souvent le nombre d’enfants dépasser 30. Quelles actions efficaces peut-on mener dans de telles conditions ? Inévitablement, on tombe dans le gardiennage et l’occupationnel (occuper les enfants pour qu’ils aient quelque chose à faire et que surtout ils ne perturbent pas le « bon fonctionnement » du reste de la classe). Si l’on voulait redonner sa place à l’enseignement à l’École Maternelle, il ne faudrait pas dépasser 20 comme effectif par classe. Mais là ...

  • #Slovénie : les #enfants #roms privés d’#école_maternelle

    En Slovénie, les écoles maternelles ne sont pas obligatoires, elles peuvent donc fermer du jour au lendemain. En tout cas celles où s’inscrivent les enfants de la minorité rrom. A l’expiration de financements européens que l’Etat n’a pas remplacé, plusieurs dizaines d’enfants se sont retrouvés « à la rue ». Ces écoles maternelles, et les « incubateurs » implantés dans les quartiers rroms, sont pourtant cruciaux pour garantir l’égalité des chances entre tous les enfants.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/slovenie-ecole-rom-fermee.html
    #éducation #enfance
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • La #socialisation de #genre et l’émergence des inégalités à l’#école_maternelle : le rôle de l’#identité_sexuée dans l’expérience scolaire des #filles et des #garçons

    Notre contribution à ce numéro thématique, sous la forme d’un texte de réflexion, s’attache à rendre compte des mécanismes psycho-sociaux par lesquels les enfants se différencient progressivement en tant qu’individus sexués et s’inscrivent au fil de leurs expériences scolaires dans des orientations scolaires et professionnelles inégalitaires. En référence aux travaux sur la socialisation active et plurielle et en plaçant la construction de l’identité sexuée au cœur des dynamiques d’orientation, nous montrerons comment, dès l’école maternelle, il est possible d’interroger autrement les effets de cette socialisation de genre sur l’expérience scolaire des filles et des garçons.

    https://osp.revues.org/3680
    #éducation

    • Les jeux traditionnels des filles (corde à sauter, élastique, etc.) contiennent moins de leçons morales que ceux des garçons. La rivalité y est indirecte car elles jouent souvent à tour de rôle et la réussite de l’une ne signifie pas obligatoirement l’échec des autres. Pour Gilligan (1986, cité dans Zaidman, 1996), les filles apprennent ainsi à être « sensibles » et à respecter les sentiments d’autrui. Alors que les jeux des garçons les poussent à jouer avec leurs ennemis, à rivaliser avec leurs amis, à s’imposer et surtout à rentrer dans une logique de compétition. Les filles sont ainsi plus encouragées à s’inscrire dans un monde fondamentalement social alors que les garçons apprennent au fur et à mesure de leur développement qu’ils peuvent faire confiance en leurs propres capacités.

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      Zaidman (1996), puis Baudelot et Establet (2002) évoquent une culture masculine de l’« agon » qui se développe lors de la scolarité des garçons. Ce concept désigne la culture de la lutte dans tous les aspects de la vie, personnels comme professionnels. Cette culture serait moins intériorisée et valorisée par les filles qui, elles, développeraient plutôt un esprit d’entraide et de respect d’autrui. Baudelot et Establet (2002) expliquent à la fois la meilleure réussite des filles et le choix préférentiel d’orientations moins rentables que celles choisies par les garçons, par la permanence de modes de socialisation de genre qui, selon eux, entraînent docilité, soumission et entraide chez les filles, autonomie et esprit de compétition chez les garçons.

  • L’école bilingue Montessori à Paris, la nouvelle maternelle des enfants du CAC40 (LeFigaro.fr)
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/09/16/01016-20150916ARTFIG00133-l-ecole-bilingue-montessori-a-paris-la-nouvelle-m

    Plus question d’attendre l’entrée au collège ou même en primaire pour intégrer les meilleurs établissements. Dans les hautes sphères parisiennes sur lesquelles ont enquêté les deux journalistes Aurore Gorius et Anne-Noémie Dorion* l’âpre compétition scolaire se joue dès l’école maternelle. Dans le top 5 des établissements prisés figure la célèbre Ecole alsacienne, l’école Jeanine-Manuel, l’Ecole internationale bilingue… Mais aussi la Bilingual Montessori school of Paris, même si les méthodes Montessori ont longtemps eu la réputation d’être baba-cool.

    #éducation #école_maternelle #privé #inégalités #ghetto_de_riches #Montessori #entre_soi #dévoiement_pédagogique #sélection #entretien_d'entrée_en_maternelle #peau_du_cul

  • Rentrée des classes : des programmes aux vacances, tout ce qui change (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/08/25/rentree-scolaire-2015-ce-qui-va-changer_4736423_4401467.html

    - Moins de pression en grande section de maternelle […]
    – La « morale laïque » enseignée du primaire au lycée […]
    – Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) remodelées […]
    – Les CE2 évalués […]
    – Le redoublement devient « exceptionnel » […]
    – Un « parcours » pour faciliter l’orientation […]
    – Calendrier de vacances scolaires repensé, zones redécoupées […]
    – Droit de conserver des notes du bac en cas d’échec […]
    – Plus de numérique à l’école […]
    – La réforme du collège expérimentée […]

    #éducation #c'est_la_rentrée #école_maternelle #programmes #morale_laïque #éducation_prioritaire #évaluation #redoublement #orientation #vacances #rythmes_scolaires #lobby_industrie_tourisme #baccalauréat #TICE #NTIC #collège #réforme #ouf

  • Ce n’est qu’un début (Bande Annonce)
    http://www.cenestquundebut.com

    Durant leurs deux premières années de maternelle, sous l’oeil des caméras de Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier, les élèves de l’école Jacques Prèvert d’une zep de Seine et Marne ont expérimenté avec leur maitresse Pascaline un atelier de philosophie...

    https://www.youtube.com/watch?v=Bc0boSqpOnI

    #éducation #école_maternelle #philosophie #film_documentaire

  • « Dis Maîtresse ! » (Bande Annonce )
    https://www.facebook.com/Dis.Maitresse

    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire.

    Début juillet, une classe de « tout petits » d’une école maternelle du quartier des Minguettes, à Vénissieux dans le Rhône, découvre le monde mystérieux d’une ferme pédagogique.
    Les enfants resplendissent de joie de vivre. Générique. Choc des images : dix mois plus tôt, c’est la rentrée des classes. Les mêmes bambins, alors âgés de deux ans, pleurent à chaudes larmes. Ils quittent papa et maman pour la première fois. Entre les deux, une année scolaire et un tournage étalé sur dix mois. Nous sommes dans un monde étrange, où les jours de la semaine portent des noms de couleurs...
    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire. Mamadou, Kyria, Mikhaïl et leurs camarades apprennent à vivre ensemble, à parler la langue française, alors que, parfois on ne la parle pas à la maison. En même temps, ils s’ouvrent à la vie et découvrent le monde.

    http://www.youtube.com/watch?v=MUDKPIfo8-w

    #école #film_documentaire #école_maternelle #quartier_populaire #rentrée_des_classes

  • Peut-on apprendre à être autonome ? (universcience.tv)
    http://www.universcience.tv/video-peut-on-apprendre-a-etre-autonome--1796.html

    Tourné à l’école Montessori « Le petit d’homme » à Paris, le film expose les fondements de la pédagogie de Maria Montessori : personne à part entière, l’enfant a tout en lui pour se construire. Le rôle de l’éducateur est celui d’un accompagnateur qui va l’aider à grandir tout seul...

    #éducation #école_maternelle #pédagogie #éducation_nouvelle #Montessori #aide_moi_à_faire_tout_seul

  • Pratiques langagières sexuées à la maternelle | Madeleine Labie : une instit raconte... (Teledebout.org)
    http://teledebout.org/index.php?page=labie

    Nous vous proposons ici une interview d’une des intervenantes : Madeleine Labie, professeure des écoles, qui nous a raconté avec enthousiasme son travail en maternelle, en particulier sur les « pratiques langagières sexuées ».
    Elle donne ici des exemples simples de comment travailler au quotidien dans sa classe sur le sexisme « sans trop se rajouter de travail » !

    #éducation #école_maternelle #stéréotypes_de_genre #langage_oral #sexisme #prise_de_parole

    • France : Pratiques langagières sexuées en petite section (Genre en Action)
      http://www.genreenaction.net/spip.php?article7081

      L’étude « Pratiques langagières sexuées en petite section », réalisée par Madeleine Labie, sous la direction de Mme Boutet de Monvel, questionne l’acquisition du langage oral – au cœur des programmes de l’école maternelle française depuis 2002 –, et la place centrale qu’occupe l’enseignant dans les temps d’oralité.

      Le monopole du « parler » qu’acquière le professeur centralise le système de communication autour de l’adulte, renforçant de ce fait la relation hiérarchisée de l’élève apprenant et du pédagogue savant. Outre ces questions, Madeleine Labie propose une analyse genrée de ses pratiques pédagogiques. Elle y révèle les dynamiques actives/passives et filles/garçons qui se déroulent dans les classes de maternelles quant-à la prise de parole en groupe.
      Sommaire

      Introduction
      – Une recherche qui se cherche
      – Définitions

      I. Analyse de pratiques langagières sexuées en petite section
      – Le contexte d’analyse
      – Analyse genrée d’une séance de littérature de jeunesse
      – Analyse de séances de « Quoi de Neuf ? »

      II. Apprentissage du langage, pratiques scolaires et genre
      – Les théories sur l’apprentissage du langage lues à travers le prisme du genre
      – La fonction de l’école dans l’apprentissage du langage, lue à travers le prisme du genre
      – Langage, pratiques scolaires et genre, quelles pédagogies possibles ?

      #genre #pédagogie

    • Notons, même si ce travail et ce témoignage restent intéressants, que dans cette vidéo, certains aspects du témoignage peuvent donner prise à certaines critiques adressées aux actions du type #ABCD_Égalité.
      Quelques exemples :
      – Utilisation des termes « imposer » et/ou « inciter » alors que toute la différence est là.
      – Dictée avec phrases de type « morale laïque » déconnectées du vécu des élèves.
      – Parité imposée sans explication comme le reconnaît l’enseignante
      – Dans les compte-rendus, c’est l’enseignante qui agit ("j’ai essayé de rappeler", « j’ai été vigilante à remettre dans les termes ») : où sont les élèves ? où est leur participation permettant l’appropriation ?

      Son regard introspectif est intéressant sur les pratiques enseignantes, de même que sa volonté d’intégrer le masculin et le féminin plutôt de se contenter du « neutre » masculin dans les textes scolaires. Par contre, je m’interroge sur la pertinence de distribuer 2 feuilles d’exercices avec des énoncés genrés plutôt qu’une feuille unique avec des énoncés contenant les deux… (cf. point suspendu prôné par @aude_v).

  • La construction des inégalités entre filles et garçons à l’école maternelle
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1751

    Pourtant, l’école maternelle constitue un lieu de socialisation central dans la construction des inégalités entre les filles et les garçons : d’une part, parce qu’elle véhicule et transmet aux enfants des normes liées aux rôles et aux attentes de l’institution scolaire en matière de comportements et d’aptitudes des filles et des garçons ; d’autre part, parce que dans le même temps où il découvre l’institution scolaire et apprend le « métier » d’élève, le jeune enfant construit son identité sexuée et affirme son appartenance à un groupe de sexe.

    #éducation #école_maternelle #genre #inégalités #identité_sexuée

    • Tu me fais penser qu’il faut absolument que je fasse une petite enquête sur le programme « pour lutter contre les inégalités filles/garçons » dans l’école maternelle de mes filles. Ils sont justement dans la période où ils font le bilan.

    • Ah oui c’est intéressant @caro, ça parle surtout des orientations au lycée. J’ai bien peur que cette dévalorisation des filles commencent beaucoup plus tôt, durant l’enfance par exemple. Le manque de valorisation de ceux qui s’occupent des touts petits est patent. Un prof d’université est mieux payé qu’une maîtresse de maternelle parce que son parcours d’apprentissage et ses diplômes sont jugés plus importants. Et il y a des rôles crescendos assignés le long de la scolarité, la maternelle est déficiente sur beaucoup de points…
      De la même façon que le théatre pour les petits est souvent médiocre et plein de conformisme pénible, les enseignants de maternelle de l’EN française, pétris de bonnes intentions, abrutis par des années de hiérarchie étouffante et de groupe pédagogique ou l’exercice des pouvoirs asphyxie toute recherche personnelle, inculque la soumission aux normes, dont le sexisme, très tôt. Le bleu et le rose et tout ce qui permet d’aider les enfants à distinguer mâles et femelles, fort/faible, jupes/pantalons, jusqu’à se demander si le but poursuivi par l’EN n’est pas de les rendre plus cons encore !

    • Le principal problème de l’EN est d’être à l’image de la société :)

      L’instit d’une de mes filles (il y a 3 ans) :

      Si vous voulez venir à la sortie, il faut absolument que cette autorisation soit signée ! Alors ce soir, vous arrachez le journal des mains de papa et l’épluche-légume des mains de maman et vous leur donnez le cahier de liaison !

      Une ATSEM (de retour de la surveillance sieste) :

      Non mais à quoi pensent les parents du petit Kevin* ? Il a encore des chaussettes roses ! Mais ils veulent en faire un homosexuel ou quoi ?

      Etc, etc, etc…

      * le prénom a été modifié

  • Maternelle : De faux bons résultats (Rémi Brissiaud)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/09/18092013Article635150858806829907.aspx

    Pour Rémi Brissiaud, spécialiste reconnu de l’enseignement des mathématiques au primaire, les bons résultats détectés à l’entrée en CP ne sont pas porteurs de bonnes nouvelles. L’apprentissage trop précoce du comptage se paye au prix fort dans la scolarité.
    […]
    Concernant les nombres, la récente étude la DEPP montre qu’entre 1997 et 2011, les élèves rentrant au CP ont progressé dans deux taches : écrire la suite des nombres dans l’ordre et reconnaître parmi plusieurs propositions d’écritures chiffrées, celle d’un nombre prononcé. Elle ne montre que ça et il n’est pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.
    […]
    Avant 1986, sous l’ère piagétienne de notre école, ni le comptage, ni la lecture, ni l’écriture des nombres n’étaient enseignés à l’école maternelle. En revanche, depuis 1986, le temps consacré à ces apprentissages est de plus en plus long. Or, une autre étude de la DEPP (Roche, 2008) a mis en évidence qu’après le tournant de 1986, en une douzaine d’années, les performances en calcul des élèves de CM2 se sont effondrées. En fin d’école primaire, les élèves ayant appris avec les divers programmes publiés depuis 1986, calculent beaucoup moins bien que ceux ayant appris avec les programmes de 1970 (ceux de l’ère piagétienne). Il s’agit d’un phénomène bien étrange : en commençant leurs apprentissages numériques bien plus précocement, les élèves d’après 1986 calculent très mal en fin d’école primaire.

    Cependant, les pédagogues exerçant vers le milieu du siècle dernier nous avaient alertés : un apprentissage précoce du comptage et de la lecture-écriture des nombres conduit effectivement à des progrès à court terme dans chacun des savoir-faire exercés mais, pour beaucoup d’enfants, cela se fait au prix de l’entrée dans une mécanique sans signification dont ils ne sortiront qu’avec beaucoup de difficulté.

    #éducation #école_maternelle #mathématiques #évaluation

  • Maternelle, ton univers impitoyable (Le Point)
    http://www.lepoint.fr/societe/maternelle-ton-univers-impitoyable-30-01-2013-1621796_23.php

    Reste que, y compris à l’école publique, les spécialistes peuvent prédire, à quelques exceptions près, l’avenir scolaire des enfants. Tant que l’école ne sera pas conçue comme l’institution capable de déjouer les déterminismes sociaux et de remédier à certains handicaps, les marchands de soutien scolaire ont de beaux jours devant eux.

    #éducation #école_maternelle #compétition #sélection #hang_them_all

  • Ces maternelles qui jouent aux prépas (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/education/ces-maternelles-qui-jouent-aux-prepas_1188391.html

    Évidemment, un tel niveau d’exigence implique une sélection drastique, tant sur le plan intellectuel que psychique. Marceau a ainsi été jugé « immature » par le comité de recrutement. Un peu dur pour un petit garçon de 4 ans. « Il a raté son test du bonhomme, soupire, encore énervée, Jeanne, sa mère. Il fallait dessiner un personnage. S’il est trop conceptuel ou trop moche, ça ne colle pas. Je vais retenter l’an prochain, et nous préparerons l’examen ensemble, quitte à prendre quelques cours avec un graphologue et un orthophoniste. Toutes les autres mamans le font. Si ça marche... »

    #éducation #compétition #école_maternelle #enfants #vivement_lavenir

    • La #sélection dans le parcours scolaire est un truc très français, j’ai des amis étrangers qui sont choqués de ces inégalités flagrantes et des magouilles que cela suppose. Quant il faut faire croire que l’enfant est dans le secteur du collège par exemple ou bien quant le délire pousse à ce que en maternelle privée :

      des femmes enceintes appellent même, avant d’avoir accouché, pour préinscrire leur bébé !

      Ceci dit, c’est pas nouveau, les riches et les arrivistes baisent entre eux, ont des gamins avec une éducation entre eux, et iront à l’ENA entre eux, droite et gauche confondus. les maternelles françaises publiques sont pour la plupart bien tristes avec cet apprentissage à la soumission du reste du peuple assez débile et très militaire. Des instits craquent sans aucun soutien psychologique car ils se coltinent ce métier plus de 40 ans avec des classes de petits surchargées et finissent par avoir la haine des mômes (et des parents). Et ce sont les enfants qui trinquent.

      #france_sclérosée

  • « L’évaluation des élèves de 5 ans n’a aucun intérêt » (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/19/l-evaluation-des-eleves-de-5-ans-n-a-aucun-interet_1590002_3232.html

    Une évaluation n’a vraiment d’intérêt qu’à trois conditions : avoir du sens ; remplir une fonction utile ; poursuivre une fin légitime. Or le projet ministériel d’évaluation des élèves à 5 ans ne nous semble satisfaire vraiment aucune de ces conditions. […]
    C’est pourquoi on peut se demander si l’évaluation telle que prévue ne risque pas d’avoir simplement pour effet, comme l’écrivait Ivan Illich dans Une société sans école , d’apprendre aux élèves à « passer sous la toise », pour venir finalement se glisser d’eux-mêmes « dans la niche où leur dressage les a conduits », et où on leur a fait ainsi comprendre que se trouve « leur place assignée ».

    #éducation #école_maternelle #évaluation