• [pub] Les extraits du « Côté obscur de la force » : « Pendant la crise des “gilets jaunes”, jamais une surveillance aussi massive n’avait été déployée »

    Dans un livre qui paraît chez Flammarion mercredi 11 octobre, le journaliste Vincent Nouzille propose une enquête très fouillée sur ce qu’il appelle les « dérives du ministère de l’intérieur et de sa #police ». « Le Monde » publie en avant-première des extraits concernant le mouvement social qu’a connu la France en 2018.
    Par Vincent Nouzille

    Bonnes feuilles. C’est un secret d’Etat jusque-là bien préservé que nous dévoilons ici : en pleine crise des « #gilets_jaunes », les services de renseignement français ont mis sur #écoute et géolocalisé des milliers de #manifestants. Jamais une #surveillance aussi massive n’avait été déployée. Jamais autant d’individus en même temps n’avaient été concernés. Jamais de tels moyens techniques n’avaient été combinés pour savoir où des citoyens allaient se rendre, et tenter d’interpeller en amont ceux qui étaient suspectés, à tort ou à raison, de s’apprêter à commettre des violences.

    Selon les témoignages de plusieurs responsables de la police et du #renseignement, si le cadre légal a été formellement respecté, certaines de ces surveillances ont été décidées et avalisées sur la base de critères flous et dans la précipitation. « C’était la panique au sommet du pouvoir et dans les services, explique une source au ministère de l’intérieur. Le mouvement des “gilets jaunes” se transformait chaque samedi en insurrection. Il fallait sauver la République. Nous avons donc ratissé large1. »
    Au lendemain de la journée du 1er décembre 2018, où la violence est montée d’un cran, notamment à Paris avec le saccage de l’Arc de triomphe et au Puy-en-Velay avec l’incendie de la préfecture, le ministre de l’intérieur, #Christophe_Castaner, et son secrétaire d’Etat, #Laurent_Nuñez, décident de changer de stratégie. Ils exigent que le dispositif de sécurité soit plus mobile et demandent davantage d’interpellations en amont. Ils souhaitent surtout une surveillance ciblée de toute personne présumée violente. (…)

    Les services de renseignement ont déjà dans leurs radars des individus classés à l’ultragauche et à l’ultradroite, beaucoup étant « #fichés_S » (pour « sûreté d’Etat »). En revanche, la plupart des « gilets jaunes » sont inconnus. Dans les premiers temps, les services peinent à repérer des « leaders » d’un mouvement aussi éruptif que peu organisé. (…) Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, s’inquiète des activistes provinciaux que ses équipes ne connaissent pas et qui risquent de « monter » à Paris pour y semer des troubles chaque samedi.
    Face aux risques de désordre qui se propagent, les « gilets jaunes » étant insaisissables et se déplaçant sans arrêt, la donne change. « Nous allons maintenant travailler sur cette nouvelle population », glisse, de manière elliptique, Laurent Nuñez à propos des « gilets jaunes », lors d’une audition au Sénat le 4 décembre. Durant la seule journée du 8 décembre 2018, 724 personnes sont placées en garde à vue dans toute la France, souvent avant même qu’elles ne commencent à manifester. Les samedi 15 et 22 décembre, le même dispositif se reproduit. Les différents services ont commencé leur surveillance de certains manifestants considérés comme potentiellement dangereux. Et cela avec l’aval des plus hautes instances, qui ont donné leur feu vert à l’emploi massif des « techniques de renseignement », les « TR » dans le jargon des initiés. (…)

    L’emploi des #techniques_de_renseignement ne peut être justifié que pour la défense nationale, la protection des intérêts majeurs du pays, la lutte contre l’espionnage économique et scientifique, la prévention du terrorisme, du crime organisé et de la prolifération d’armes de destruction massive. Mais elles sont aussi autorisées pour la prévention des « atteintes à la forme républicaine des institutions », de la « reconstitution de groupements dissous » ou des « violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ». C’est principalement ce dernier motif – appelé « 5-C » par les spécialistes, et déjà employé lors de l’évacuation de la #ZAD_de_Notre-Dame-des-Landes au printemps 2018 – qui va être utilisé à grande échelle lors de la crise des « gilets jaunes ».

    En décembre 2018, les requêtes de « TR » affluent brutalement (…). Même si les données publiées dans les rapports annuels de la CNCTR [Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement] sont imparfaites, elles donnent un aperçu de cette montée. Les demandes motivées par la « prévention des violences collectives » passent de 6 % de l’ensemble des requêtes en 2017 à 14 % en 2019, ce qui représente une augmentation de 133 % et un cumul de plus de 20 000 demandes en trois ans2 ! Dans le détail, le compteur des « géoloc », déjà en forte croissance les années précédentes, s’affole, passant de 3 751 demandes en 2017 à 5 191 en 2018, puis à 7 601 en 2019, soit un doublement en deux ans et la plus forte progression des techniques de renseignement. Quant aux écoutes, elles se multiplient aussi sur la même période, passant de 8 758 en 2017 à 12 574 en 2019, soit une croissance de 43 % en deux ans. Globalement, cette surveillance a concerné au moins 2 000 personnes entre fin 2018 et fin 2019. (…)

    La pression est telle que le centre d’écoute, basé aux Invalides, doit faire appel à des renforts d’effectifs pour les week-ends. De plus, le nombre de lignes téléphoniques écoutées simultanément a rapidement atteint le maximum autorisé3, ce qui a conduit Matignon à rehausser ce contingent en juin 2019 pour atteindre 3 800 lignes, dont 3 050 réservées au ministère de l’intérieur. Les « grandes oreilles » sont employées à grande échelle.
    Au siège de la CNCTR, un bâtiment sécurisé caché au fond d’un jardin de la rue de Babylone, dans le 7e arrondissement, la tension est maximale chaque fin de semaine à partir de décembre 2018. (…) « C’était l’enfer. Tous les services voulaient un feu vert dans la soirée de vendredi. La Commission n’avait pas forcément le temps de vérifier les motivations indiquées dans les centaines de demandes », précise un de ses membres, qui n’a pas eu son mot à dire sur ces décisions.

    (…) Beaucoup de manifestants ciblés sont ainsi repérés en direct, dans leurs déplacements en voiture, en train, jusqu’à Paris, ou vers d’autres grandes métropoles où se déroulaient des rassemblements importants. Ignorant qu’ils sont géolocalisés grâce à leur téléphone, certains sont interpellés sur les routes, aux péages, dans les gares ou près des lieux de leur résidence. Seize personnes, présentées par la police comme des « black blocs » ou des « ultrajaunes », seront arrêtées à 12 h 30 le samedi 7 décembre 2019, dans une maison louée avenue du Général-Leclerc, au Bouscat, près de Bordeaux, et les locaux perquisitionnés.
    Leur localisation a été rendue possible, affirmeront les enquêteurs, grâce à la découverte faite dans la nuit de tags anti-police peints dans le quartier et sur la foi d’« investigations d’environnement » effectuées le matin même. Mais les détails de ces « investigations d’environnement » ne seront pas versés en procédure, car, selon l’officier de police judiciaire chargé de l’enquête, elles « provenaient d’informations classifiées ». Ce qui correspond à des renseignements de surveillance émanant des services.

    La #géolocalisation permet également de suivre le parcours des « cibles » durant les manifestations. Les trajets sont visualisés en direct sur des écrans. (…) Chaque cible est alors colorée selon son appartenance présumée : rouge pour des cibles de l’ultragauche, bleu pour l’ultradroite. (…)

    D’autres « gilets jaunes » font l’objet d’un traçage en direct hors des manifestations habituelles du samedi. Le dimanche 14 juillet 2019, juste avant le défilé traditionnel des armées sur les Champs-Elysées, les services reçoivent des alertes sur la présence de « gilets jaunes » dans les parages, alors que le périmètre a été interdit à toute manifestation sur ordre du préfet de police. Plus grave : ils soupçonnent une attaque contre le président de la République, Emmanuel Macron. Au vu du risque de « trouble grave à l’ordre public », des surveillances téléphoniques sont aussitôt autorisées, pour quelques jours, sur plusieurs cibles, avant d’être levées faute de menaces avérées. Coïncidence ? Ce jour-là, parmi les près de 200 personnes interpellées dans Paris en marge du défilé, trois leaders connus des « gilets jaunes », Eric Drouet, Maxime Nicolle et Jérôme Rodrigues, sont arrêtés dès le matin aux alentours des Champs-Elysées et placés en garde à vue, avant d’être relâchés dans l’après-midi, une fois les procédures lancées ou classées sans suite. Les techniques de surveillance sont également utilisées de manière intensive pour repérer les manifestants contre le sommet du G7 qui se tient à Biarritz du 24 au 26 août 2019. (…)

    La fin du mouvement des « gilets jaunes » en 2020, suivie de la longue crise sanitaire, n’a pas stoppé cette surveillance ciblée. Au contraire. Selon les données de la CNCTR, chargée de filtrer les requêtes des services, les demandes d’écoutes et de poses de balises pour tous types de motifs sont restées stables à un niveau élevé depuis 2020. Celles portant sur des intrusions dans des lieux privés ont fortement augmenté, tout comme celles sur la captation de données informatiques. Quant aux demandes de géolocalisation en temps réel , très prisées lors des manifestations, elles ont continué leur irrésistible ascension, de 7 601 en 2019, jusqu’à 10 901 en 2022 , un nouveau record.

    Notes de bas de page :
    1- Entretiens avec l’auteur. La plupart des sources de ce prologue ont requis l’anonymat, vu le caractère sensible des informations livrées ici. Les dates des entretiens ne sont pas précisées.
    2 - Nombre des requêtes de TR motivées par les motifs de prévention des violences collectives : 4 226 en 2017 (soit 6 % du total des 70 432 demandes) ; 6 596 en 2018 (soit 9 % des 73 298 demandes) ; 10 296 en 2019 (soit 14 % du total des 73 543 demandes). Source : rapports annuels de la #CNCTR.
    3 - Le contingent d’écoutes était de 3 040 depuis 2017, déjà passé à 3 600 en juin 2018.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/09/les-extraits-du-cote-obscur-de-la-force-pendant-la-crise-des-gilets-jaunes-j
    les (...) du texte sont du journal

    edit #police_politique #solutionnisme_technologique #écologie_radicale #SLT #extinction_rebellion ...

    #manifestations #livre

    • « Le Côté obscur de la force », enquête sur la part d’ombre des pratiques policières
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/09/le-cote-obscur-de-la-force-enquete-sur-la-part-d-ombre-des-pratiques-policie

      L’enquête de Vincent Nouzille qui paraît le 11 octobre chez Flammarion fait la lumière sur deux tendances de fond aux lourdes conséquences sur les libertés publiques : la multiplication des entraves au droit de manifester et le développement de la surveillance de masse.

      Livre. Depuis P… comme police, d’Alain Hamon et Jean-Charles Marchand (Alain Moreau, 1983), les livres d’enquête sur une institution aussi décriée que propice aux fantasmes n’ont pas fait défaut. Il manquait toutefois, dans ce catalogue, un ouvrage consacré aux plus récentes années, un livre qui serait à la fois une mise en perspective de maux endémiques (comme la difficulté à admettre l’existence de violences policières, fussent-elles répétées et objectivées) et un exercice d’analyse prospective sur des pratiques policières renouvelées, bien souvent inquiétantes. Vincent Nouzille, journaliste rompu aux investigations documentées, comble cette lacune en explorant Le Côté obscur de la force (Flammarion, 512 pages, 23 euros).
      Si elle n’oublie pas les figures imposées et traite notamment de la persistance de réseaux d’influence souterrains au sein du ministère de l’intérieur, son enquête aide avant tout à mettre en lumière deux tendances de fond aux lourdes conséquences sur les #libertés_publiques. La première tient à la multiplication des entraves au #droit_de_manifester grâce à la mobilisation de toutes les ressources judiciaires possibles, parfois au moyen de procédés à la limite du dilatoire. La seconde tendance concerne la mise en œuvre de techniques de surveillance de masse.
      Noyés dans les rapports officiels et les interventions des autorités policières, les chiffres exhumés par l’auteur montrent que des milliers d’individus ont fait l’objet d’une surveillance étroite, une vaste entreprise de « renseignement » décidée au plus haut sommet de l’Etat lors de la crise des « gilets jaunes » et prolongée depuis. La pérennisation de ces techniques fait craindre une extension du domaine panoptique, rendue probable par le test grandeur nature des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. « Il est assez vraisemblable, prévient Vincent Nouzille, que les enseignements qui en seront tirés inciteront ses promoteurs, notamment toute la filière de la sécurité qui piaffe d’impatience, à vouloir en tirer parti pour passer à la vitesse supérieure. » Et accélérer un mouvement, manifestement déjà bien engagé, de surveillance généralisée.

      "Ils ne peuvent plus s’en passer" : un livre révèle une "flambée" des écoutes depuis les "gilets jaunes"
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/ils-ne-peuvent-plus-s-en-passer-un-livre-revele-une-flambee-des-ecoutes-

      (...) il y a eu au moins 2.000 personnes écoutées ou géolocalisées pendant la crise des « gilets jaunes ». Jamais on n’avait écouté autant de monde en même temps lors d’une crise sociale. Cela a permis aux services de renseignement et services de police, d’une part d’écouter, mais surtout de suivre les #mouvements de ces manifestants et d’en interpeller certains en amont des manifestations. Cela a été, selon eux, extrêmement efficace. Les [représentants] officiels me disent que tout a été fait dans les règles. Mais vu le nombre de demandes et vu, surtout, l’afflux soudain des demandes, nous pouvons nous poser des questions sur les contrôles qui ont pu être exercés en la matière."

      Vous montrez également que cette surveillance n’a pas pris fin après cet épisode des « gilets jaunes »...

      "On aurait pu croire qu’avec la fin de la crise des « gilets jaunes », début 2020, cette surveillance diminue. Or, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé, au contraire. En fait, les responsables du service de renseignement m’ont confié qu’ils y avaient pris goût et ne pouvaient plus se passer des écoutes, et surtout des géolocalisations en temps réel, qui permettent de savoir où sont les personnes que l’on veut surveiller. Le nombre des personnes qui ont été surveillées "au titre des violences collectives", comme on dit dans le jargon, a atteint 3.500 en 2021, c’est à dire trois fois plus qu’en 2017. Nous avons donc bien eu une extension de la surveillance à un nombre beaucoup plus grand de personnes.

      Il y a ensuite eu un léger repli en 2022, mais, début 2023, je révèle qu’il y a eu un nouvel accord de la Commission nationale des techniques de renseignement pour élargir les critères de la surveillance et des possibilités d’écoutes à des personnes qui font partie des mouvements de l’écologie radicale. C’est le cas de certains membres des Soulèvements de la Terre, d’Extinction rébellion et d’autres, notamment toutes les personnes qui ont lutté contre les méga-bassines. Cette commission a décidé fin 2022, début 2023, de changer les critères et d’accepter un certain nombre de demandes des renseignements qu’elle avait jusqu’alors refusées. Par exemple, lorsqu’a eu lieu la première manifestation à Sainte-Soline, en octobre 2022, les services de renseignement avaient fait des demandes d’écoute d’un certain nombre de leaders des mouvements, et cela n’avait pas été accepté par cette commission. Mais vu la violence et les incidents qui ont eu lieu fin octobre, l’intrusion ensuite dans la cimenterie Lafarge, près de Marseille, qui a eu lieu en décembre, et d’autres incidents de ce type, cette Commission de contrôle des techniques de renseignement a décidé d’élargir les critères d’écoute en acceptant désormais des cas de demandes de personnes qui sont susceptibles de commettre des violences non pas physiques, mais des #violences_matérielles, de destruction, de #sabotage."

      #justice #enquêtes_judiciaires #JO #gendarmerie #Service_central_de_renseignement_territorial #RT

  • Petit point sur les garde-à-vue de Montreuil dans l’affaire de l’usine Lafarge » Indymedia Nantes
    https://nantes.indymedia.org/posts/89765/petit-point-sur-les-garde-a-vue-de-montreuil-dans-laffaire-de-lusi

    Lundi 5 juin 5 personnes ont été perquisitionnées à Montreuil, puis mises en garde-à-vue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), dans ses locaux à Levallois-Perret. Les personnes sont accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouches du Rhône), le 10 décembre 2022. C’est le premier communiqué concernant les personnes de Montreuil sur le sujet, il n’est pas complet, d’autres suivront peut-être.

    Il semble que la SDAT ait été chargée de toute l’enquête depuis au moins février 2023, et qu’elle ait ordonné toutes les arrestations en France. L’enquête est dirigée par deux juges d’instruction à Aix-en-Provence dont Laure Delsupexhe. Les 5 garde-à-vue ont duré 82 heures. Pendant les garde-à-vue, le chef d’inculpation de « refus de donner le code de déverrouillage de téléphone et d’ordinateur » a été ajouté. Les 5 personnes gardées-à-vue sont sorties libres, sans contrôle judiciaire. Si elles sont convoquées par les juges d’instruction, elles pourront être mises en examen, ou qualifiées de « témoin assisté » ou de « témoin », et risqueront alors un procès. Il est aussi possible que les poursuites soient abandonnées (mais en vrai qui y croit au vu des moyens employés ?). 3 personnes sont convoquées dans un an pour refus de signalétique. Les 5 gardé.es-à-vue ont tenu le « je n’ai rien à déclarer » pendant tous les interrogatoires.

    Les infos que les keufs ont.

    Les policier.es ont obtenu les images de vidéosurveillance de l’intérieur des bus passant par la zone commerciale de Plan de campagne, en direction de Marseille, du 10 décembre. Avant d’exploiter le matériel saisi lors des perquisitions, les policiers avaient déjà enquêté sur :

    Les factures détaillées de lignes téléphoniques (l’entièreté des connexions aux antennes, c’est-à-dire la totalité des endroits où on a borné, à qui on a envoyé des messages en clair, qui nous a envoyé des messages en clair, qui nous a appelé en clair, qui on a appelé en clair, la durée des appels, quand et depuis où, mais pas le contenu des conversations) associées par les keufs aux personnes interpellées ont été analysées sur une durée de 1 an (temps maximum de conservation des fadettes) ;
    Très probablement des écoutes téléphoniques des appels en clair pour au moins une personne ;
    L’activité de comptes bancaires associés par les keufs aux personnes interpellées : tous les achats par carte bancaires (dont ceux sur internet), virements (sommes, dates et destinataires), retraits d’espèces (sommes, lieux et dates) ;
    Les antécédents judiciaires (les précédentes garde-à-vue, les condamnations) de manière très détaillée ;
    Des réflexions des enquêteurs laissent penser que les personnes mises en garde-à-vue avaient été suivies les jours précédant la gav.

    [...]

    Pendant la perquisition, les policier.es ont pris en photo toutes les pièces du bâtiment et ont fait un plan des lieux. Les 5 interpellé.es habitent ensemble dans une maison avec plus de monde. Iels n’ont pas arrêté tout le monde, iels cherchaient des personnes précises.

    [...]

    Les policier.es semblaient avoir une grande connaissance des courants politiques et désaccords au sein des mouvements écolos et/ou anarchistes (critique d’anarchistes aux soulèvements de la terre sur la dernière mobilisation de Sainte-Soline notamment, positionnements sur la question de la non-violence entre les différents groupes écolos…).

    #ciment #sabotage #écologie_radicale #vidéosurveillance #criminalisation #SDAT #Montreuil

  • Le Modèle écologique Sri lankais Les sri-lankais, en avance écologique sur leur temps (bien malgré eux)
    http://www.librairie-tropiques.fr/2022/07/le-modele-ecologique-et-festif-sri-lankais.html

     
    Le Sri Lanka s’effondre. La crise économique a conduit les citoyens locaux à prendre des mesures extrêmes, recourant à la violence comme moyen d’obtenir des changements dans la politique nationale. Le 9 juillet, des manifestants ont envahi et occupé plusieurs résidences d’hommes politiques et des bureaux officiels du gouvernement, dont le palais présidentiel et le domicile du chef du parlement. Certains des lieux envahis ont été pillés et détruits par la déprédation et le feu, formant un véritable scénario de conflit civil.


    Le gouvernement s’est entièrement désintégré. Le président Gotabaya Rajapaksa a démissionné, suivi de près par son Premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui a également quitté ses fonctions, entérinant la chute du gouvernement. Rajapaksa a fuit sa résidence officielle sous la menace des manifestants. Il n’y a aucune information fiable sur sa localisation actuellle.

    Un gouvernement provisoire est en cours de formation afin d’opérer un processus de transition politique. Les informations sur la manière dont ce processus se déroulera sont encore confuses et tout dépendra certainement de la capacité des agents impliqués à recueillir un soutien populaire, compte tenu du moment de forte tension et d’instabilité, où les populations locales semblent prêtes à tout pour satisfaire les revendications les plus élémentaires.

    La fureur populaire est compréhensible si le scénario national est analysé sérieusement. Le gouvernement sri-lankais n’a pas su gérer la situation de crise économique qui a touché le pays ces derniers mois, et dont le point extrême fut atteint quand il eut épuisé ses réserves de devises. Le déclencheur de cette crise a été la pénurie d’énergie en raison du manque de ressources pour l’importation de carburants. L’inflation a simplement empêché le transit des personnes et des marchandises à travers le pays, ce qui a conduit le gouvernement à mettre en œuvre une mesure radicale interdisant la consommation privée d’essence et de diesel, allouant le stock de carburant uniquement aux secteurs publics. Le Sri Lanka a été le premier pays au monde à prendre ce type de mesure depuis les années 1970 – et, comme on a pu le voir, ce ne fut pas une expérience agréable pour la population, sauf dans son "stade suprême" :

    https://www.youtube.com/watch?v=kL4AFoUUjeo

    Cependant, la crise ne se limite pas aux épisodes récents. * La raréfaction drastique des ressources est due à une série de décisions imprudentes prises par le gouvernement depuis l’année dernière, caractérisant son choix d’une politique environnementale radicale. Rajapaksa a misé sur l’agenda écologique comme moyen de promouvoir son image politique personnelle et d’obtenir un soutien international. Par exemple, sa campagne électorale de 2019 a été récompensée comme la « première campagne zéro carbone au monde ». Dans son gouvernement, il s’est efforcé d’accélérer un projet d’"économie verte et propre", ce qui l’a motivé à imposer en 2020 une loi interdisant l’utilisation d’engrais et de pesticides sur l’ensemble du territoire national.

    Son objectif était de faire du Sri Lanka la première nation agricole 100 % biologique au monde, ce qui plairait sans aucun doute aux gouvernements occidentaux favorables à l’agenda vert et aux multinationales qui investissent dans des projets d’amélioration du climat. Cependant, tout ce qu’il a réussi à faire a été de générer une famine généralisée, le chaos et l’effondrement financier. En seulement six mois, plus d’un tiers des terres arables du pays étaient totalement inutilisables. La production de riz a chuté de plus de 20%, ce qui a conduit le gouvernement à dépenser environ 450 millions de dollars en importations de céréales pour atténuer la faim, ce qui n’a pas non plus bien fonctionné car le riz a atteint une inflation de plus de 50% en raison des coûts d’importation.

    En outre, le secteur du thé, qui est le principal produit d’exportation du pays, a subi des pertes de plus de 425 millions de dollars. Le gouvernement a finalement été contraint de distribuer une enveloppe supplémentaire de plus de 200 millions pour rembourser les agriculteurs touchés, ainsi que de suspendre la loi et de reprendre l’utilisation de produits chimiques sur les cultures.

    Sans doute Rajapaksa s’est-il trompé en pariant sur le « paradis vert » que lui ont vendu les démocraties libérales occidentales. Certes, si des mesures plus prudentes avaient été prises plus tôt, le chaos actuel aurait été évité. Si le gouvernement avait seulement limité l’utilisation des produits chimiques à des doses sûres, au lieu de l’interdire complètement, il n’aurait pas généré de faim structurelle et n’aurait pas eu à dépenser autant pour importer de la nourriture - ce qui aurait permis de préserver financièrement réserves pour maintenir un approvisionnement stable en carburant, en évitant la crise actuelle.

    Rajapaksa était un leader politique distingué à bien des égards et a obtenu un soutien international pour bon nombre de ses initiatives, mais son héritage montre à quel point adhérer à l’environnementalisme radical encouragé par l’Occident peut être une erreur aux conséquences sociales graves. Alors qu’un petit pays asiatique voit son économie dévastée et son gouvernement renversé pour avoir adhéré à l’agriculture biologique et au projet zéro carbone, les gouvernements européens assouplissent actuellement leurs lois environnementales en raison de la crise énergétique résultant du conflit en Ukraine, promouvant même la déforestation.

    Il y a une grande différence entre ce que les démocraties libérales préconisent en théorie et ce qu’elles pratiquent réellement. Rajapaksa a tenté de matérialiser pleinement les discours utopiques de l’environnementalisme occidental et le résultat a été l’effondrement de son pays.
     
    Écrit par Lucas Leiroz, chercheur en sciences sociales à l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro ; consultant géopolitique.

    #Sri-Lanka
    #écologie #Transition_écologiste #écologie_radicale #ecologie #environnement #agriculture #politique #résistances #capitalisme #économie #travail #catastrophe

  • Pourquoi le Sri Lanka est-il au bord de l’effondrement ? (Thecountersignal.com)
    https://www.crashdebug.fr/pourquoi-le-sri-lanka-est-il-au-bord-de-l-effondrement-thecountersignal-c

    Le Sri Lanka a été secoué par des semaines de protestations visant l’establishment politique, alors que le pays s’enfonce dans une grave crise économique.

    Pourquoi le Sri Lanka est-il au bord de l’effondrement ?

    Par Keean Bexte

    Au cœur de la crise sri-lankaise se trouve une politique gouvernementale qui a interdit l’utilisation d’engrais artificiels dans le pays pour passer à l’agriculture biologique - ainsi qu’une crise majeure du pétrole et du gaz. En avril 2021, l’ancien président Rajapaksa a interdit tous les engrais chimiques au Sri Lanka, pour revenir sur cette politique peu après.

    Initialement, le Sri Lanka importait de l’Inde des engrais liquides Nano Nitrogen non nocifs, tout en interdisant simultanément aux entreprises privées d’importer des (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

    • . . . .
      La raréfaction drastique des ressources est due à une série de décisions imprudentes prises par le gouvernement depuis l’année dernière, caractérisant son choix d’une politique environnementale radicale. Rajapaksa a misé sur l’agenda écologique comme moyen de promouvoir son image politique personnelle et d’obtenir un soutien international. Par exemple, sa campagne électorale de 2019 a été récompensée comme la « première campagne zéro carbone au monde ». Dans son gouvernement, il s’est efforcé d’accélérer un projet d’"économie verte et propre", ce qui l’a motivé à imposer en 2020 une loi interdisant l’utilisation d’engrais et de pesticides sur l’ensemble du territoire national.

      Son objectif était de faire du Sri Lanka la première nation agricole 100 % biologique au monde, ce qui plairait sans aucun doute aux gouvernements occidentaux favorables à l’agenda vert et aux multinationales qui investissent dans des projets d’amélioration du climat. Cependant, tout ce qu’il a réussi à faire a été de générer une famine généralisée, le chaos et l’effondrement financier. En seulement six mois, plus d’un tiers des terres arables du pays étaient totalement inutilisables. La production de riz a chuté de plus de 20%, ce qui a conduit le gouvernement à dépenser environ 450 millions de dollars en importations de céréales pour atténuer la faim, ce qui n’a pas non plus bien fonctionné car le riz a atteint une inflation de plus de 50% en raison des coûts d’importation.

      En outre, le secteur du thé, qui est le principal produit d’exportation du pays, a subi des pertes de plus de 425 millions de dollars. Le gouvernement a finalement été contraint de distribuer une enveloppe supplémentaire de plus de 200 millions pour rembourser les agriculteurs touchés, ainsi que de suspendre la loi et de reprendre l’utilisation de produits chimiques sur les cultures.
      . . . .
       #Transition_écologiste #écologie #Sri-Lanka #écologie_radicale #ecologie #environnement #agriculture #politique #resistances #capitalisme #économie #travail #catastrophe

  • « Contre-attaque partout – pourquoi nous avons sabotés les machines de Pellenc ? »
    https://lundi.am/Contre-attaque-partout-pourquoi-nous-avons-sabotes-les-machines-de-Pellenc

    « Roger Pellenc, maire de Pertuis, PDG d’une industrie multinationale, veut étendre son territoire en détruisant 86 hectares de terres agricoles fertiles sur sa commune. Ce projet aurait pour but de doubler la surface de la zone commerciale existante, donnant à l’entreprise Pellenc une trentaine d’hectares pour se développer. Fin novembre 2021 des militant-es ont commencé l’occupation de maisons et de terres promises à la destruction : la Zone A Patates (ZAP) est née. Depuis les intimidations par le maire et sa police se succèdent : destruction illégale d’une maison, saccage d’une réserve d’eau, surveillance policière…

    #accaparement #ZAP #sabotage #écologie_radicale

  • Appel à résister aux 12 nouveaux projets inutiles et imposés

    https://lundi.am/Appel-a-resister-aux-12-nouveaux-projets-inutiles-et-imposes chez @lundimatin

    Lundi 20 janvier au Château de Versailles, le président Macron a accueilli lors du sommet Choose France 200 magnats de l’industrie dont les PDG de Total, Coca-Cola, Netflix ou encore General Electric. Le projet est simple : les inviter à participer à la ’reconquête industrielle’ des territoires français en leur offrant 12 sites dits ’clés en main’. Un véritable ’prêt-à-construire’ au nom de l’attractivité et de la compétitivité, toutes les études obligatoires à mener en amont d’une installation ont déjà été prises en charge par les collectivités territoriales. De plus, le gouvernement ne compte pas s’arrêter là : jusqu’à 50 sites de ce genre seront révélés dans les prochains jours.

    Nous appelons à une opposition nombreuse et forte contre le projet du gouvernement d’industrialisation des 12 sites français par des investisseurs étrangers. Les menaces locales et globales qu’il fait peser sur l’environnement et les populations habitant à proximité des sites exigent de lutter localement et de manière coordonnée contre ces grands projets inutiles et imposés.

    /.../

    Alors que s’organise le refus du débat sur l’avenir de l’industrie en France, nous appelons tout-e-s celles et ceux conscient-e-s de l’impasse mortifère de la croissance économique à :

    — rejoindre les collectifs en lutte contre des projets qui méconnaissent le bien commun [ https://superlocal.team ] ;

    — former ces collectifs lorsque cela est nécessaire (recrutez dans vos dîners de famille !) ;

    — participer à la manifestation nationale contre les projets inutiles qui se tiendra le 29 février 2020 à Nantes [ https://laissebeton.org ] ;

    — organiser une convergence régionale des collectifs et individu-e-s en lutte, qui pourraient se rassembler lors d’une manifestation nationale contre la politique de ré-industrialisation de la France et les projets destructeurs ;

    — reprendre aux aménageurs et promoteurs le choix de la manière d’habiter nos territoires ;

    — résister, par tous les moyens nécessaires et partout où cela s’impose, à la destruction programmée du vivant.

    #publication #GPII #grands_projets_inutiles_et_imposés #ecologie_radicale #bétonisation #zad #zones_a_defendre

  • #Écopunk. Les #punks, de la cause animale à l’#écologie_radicale

    Vous vous déplacez plus volontiers à vélo qu’en voiture ; vous évitez de manger de la viande ; avec quelques amis, vous aspirez à vous installer à la campagne pour vivre de manière autosuffisante en pratiquant le maraîchage bio ; vous êtes révolté(e) par la destruction de la nature que justifient l’impératif consumériste et le productivisme effréné, et vous vous engagez d’ailleurs personnellement pour lutter contre tous les projets qui justifient ces logiques : vous êtes punk ! Ou pas loin…

    Le punk rock est un formidable élan de créativité et d’énergie artistique qui se décline dans de multiples sous-genres. Mais c’est aussi une constellation d’idées et de pratiques collectives qui forment depuis les années 1980 un puissant mouvement contestataire, notamment sur le plan écologique.

    Ce livre montre que la contre-culture punk, et en particulier son courant #anarcho-punk, a eu, depuis plus de trente ans, une influence décisive dans la diffusion de représentations et de modes d’action politiques et environnementaux.

    Du #véganisme à la #permaculture, de la #défense_des_animaux contre l’#industrie_agroalimentaire à celle de la nature face à la prédation techno-industriel, de la création de #zones_autonomes_temporaires dans les #villes à la recherche de l’#autonomie_collective en milieu rural, les punks ont su détecter et s’approprier avant l’heure de nouvelles formes de #résistance à l’ordre néolibéral triomphant. L’extraordinaire vitalité de leur scène musicale en a permis la circulation auprès de tout un pan de la jeunesse révolutionnaire, et si une part de cette révolte semble avoir été absorbée par la culture dominante, sa forme peut-être la plus radicale lutte aujourd’hui pour inventer un autre monde dans les brèches du #capitalisme.


    http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/ecopunk.html
    #livre

  • la gueule ouverte - Le journal qui confirme la fin du monde
    http://lagueuleouverte.info

    La revue La Gueule Ouverte fait son grand retour ! Lancée en 1972 sous la houlette de #Pierre_Fournier, la revue pionnière de l’écologie politique s’était éteinte en 1980. Elle renait aujourd’hui, par des anciens de l’équipe et par besoin, encore et toujours, d’ouvrir sa gueule et d’offrir un espace d’expression à une #écologie_radicale, à tendance libertaire. Le premier numéro contient un dossier consacré à l’écologie sociale.

    Une couverture bien dans l’esprit du journal des années 70, notre ancêtre, et dans l’esprit du temps présent aussi, tout autant. Le sous-titre "la fin du monde et après ?" actualise celui du journal de Fournier "le journal qui annonce la fin du monde".
    Elle est signée Jeremy Boulard Le Fur.

    La Gueule Ouverte (1972-1980) présentation et archives sur :
    http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique553&lang=fr

    Le mensuel, puis l’hebdomadaire qui « annonce la fin du monde », restera dans les annales, comme le corpus d’analyses et d’informations des années 1970 le plus abouti en la matière. Son premier numéro capta d’emblée 70 000 lecteurs. Avec le ton de la presse contre-culturelle de l’époque, son style foutraque et agit-prop, La G.O a su brasser tous les courants de pensée libertaire et accompagner leur évolution lors de cette décennie : amoureux de la nature et des bêtes, antinucléaires, antiproductivistes et pré-décroissants, indiens des champs et théoriciens anti-capitalistes de la gauche non-communiste, adeptes de la non-violence et de la désobéissance civile, objecteurs de conscience et insoumis, féministes, gays, amoureux de Wilhem Reich, mineurs en fugue, mouvement des taulards, mouvement des radios libres, régionalistes, syndicalistes autogestionnaires, tiers-mondistes, prêtres défroqués, militants de l’énergie solaire, du vent et des pompes à chaleur, et autres expérimentateurs sociétaux. Proche du Partito Radicale d’un Marco Pannella et aussi de Dany Cohn-Bendit alors en exil en RFA, La G.O soutint l’élection présidentielle de René Dumont en 1974, travailla à celle de Brice Lalonde en 1981, coordonna la première grande manifestation antinucléaire française contre le projet de Super-Phénix à Creys-Malville (1977). Le journal surtout sans pub, épuisé financièrement, ne comptant plus que sur 20 000 lecteurs hebdomadaires, s’arrêta au seuil même où ses idées commençaient à infuser la société française, et dont la plupart d’entre elles se répandraient après l’alternance politique de mai 1981. Dans ce joyeux bazar idéologique merveilleusement biodiversifié, Arthur figura un éditorialiste goûteux, rappelant avec constance la ligne libertaire, anticapitaliste et jouisseuse de la vie.

    source : http://www.ecologiesociale.ch

  • Pierre Fournier a été un pionnier de l’écologie en France. C’était un journaliste. Ses textes sont forts. La comédienne Audrey Vernon les fait magnifiquement résonner, en vidéo.
    A Reporterre, on a une particulière affection pour #Pierre_Fournier, qui avait fondé #La_Gueule_ouverte en 1972. D’abord journaliste - et excellent dessinateur - à Charlie Hebdo, il y écrivait chaque semaine une chronique percutante sur l’écologie. Il a disparu prématurément en 1973. Nombre de ses textes gardent toute leur force. Ceux que lit ici la comédienne #Audrey_Vernon, dans une vidéo réalisée par Basile Carré-Agostini, sont tirés de Y en a plus pour très longtemps et Où on va ? J’en sais rien, mais on y va.
    Audrey Vernon est chroniqueuse à France Inter et joue notamment le spectacle Comment j’ai épousé un milliardaire.

    #écologie_radicale
    https://reporterre.net/On-ne-change-rien-si-on-ne-change-pas-tout
    https://seenthis.net/messages/604302

  • Pour la dernière émission avant les rediffs de l’été nous vous proposons de suivre le débat du 7/5 sur « L’aménagement du territoire, destructeur du climat » qui a eu lieu chez nous (à la Bibliothèque de Malakoff). Le Forum de l’Écologie Radicale avait débattu avec les invitées suivants :

    Jade Lindgaard, jounaliste à Médiapart, promotrice des Toxic Tours, balades urbaines visant à rendre visibles les lieux de pollution de Seine-Saint-Denis et à proposer des alternatives. Également auteure de « Je crise climatique, la planète, ma chaudière et moi » (La Découverte, 2014)
    Thierry Paquot, philosophe urbaniste, professeur à l’Institut d’Urbanisme de Paris, auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont le dernier en date « Désastres urbains, les villes meurent aussi » (La Découverte, 2015).
    Joel, membre du collectif francilien de soutien à Notre-Dame des Landes et de l’équipe d’animation de la Bibliothèque Associative de Malakoff.

    http://www.b-a-m.org/2015/06/o-s-forum-de-lecologie-radicale

  • Lettre aux personnes n’ayant pas été exploitées sexuellement | Survivantes Révolutionnaires
    http://survivantesrevolutionnaires.wordpress.com/2014/12/11/lettre-aux-personnes-nayant-pas-ete-exploite-

    Vous me faites mourir à petit feu avec vos discours de révolutionnaires voulant sauver les « travailleuses du sexe ». Vous me faites dégueuler avec votre logique néolibérale à peine camouflée par vos propos de « gauche ». Vous êtes des collabos du pouvoir capitaliste, raciste, étatique, sexiste, colonialiste et impérialiste quand vous accusez les féministes abolitionnistes d’extrême gauche de vouloir criminaliser les femmes exploitées dans le système prostitutionnel et de les victimiser. Vous réduisez les survivantes au silence, à sous-femmes, à des mortes.

    #prostitution

  • Déficit théorique - la « Nature » comme catégorie de l’entendement à critiquer à tous points de vue.

    http://www.ipernity.com/blog/206926/804927

    Déficit théorique
    Ferrailler contre le dogmatisme étroit des amis de PMO étant chronophage et bien peu dialectique, du fait de l’épaisseur de la carapace de déni que ce petit monde anti-industriel oppose à tout questionnement qui ne coïncide pas assez exactement avec le sien, je préfère les laisser jusqu’à nouvel ordre à la misère de leurs chères lubies essentialistes et poser ici une question qui me paraît plus intéressante, sur mon terrain, en mes termes.
    Existe-t-il un ou des courants ou auteurs critiques des nuisances, de l’industrialisation du monde, écologistes radicaux ou assimilés, peu m’importe la dénomination, à ne pas faire reposer une pensée critique d’une dégradation des conditions de vie sur terre causée par une société dont nous participons tous, et que nous ne savons à ce jour guère que prolonger et renforcer, sur une consternante et plombante opposition entre une nature mythifiée et des "artifices" humains ? A fonder leur pensée sur une critique de ces catégories inspirée de , reprenant, prolongeant, ou simplement faisant place aux réflexions théoriques amenées depuis une bonne dizaine d’années par le mouvement antispéciste en France – lequel s’efforce de conjuguer une critique des rapports sociaux de domination, des réflexions sur la reproduction de ces rapports, et une critique de la catégorie de nature qui n’est jamais aussi utile que lorsqu’elle sert à les justifier ?

    Je pense ici particulièrement à ce que je connais du travail de défrichage d’Yves Bonnardel, d’Estiva Reus, de David Olivier, par exemple – ce champ de réflexion critique que, chez les auteurs de la récente tentative d’OPA sur la critique de la PMA et du mauvais buzz que l’on sait, et leurs amis, on balaie d’un bref revers de mépris, comme étant celui de plus ou moins gentillets et bien peu virils « amis des animaux ».

    https://www.infokiosques.net/spip.php?auteur134

    http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html

    http://david.olivier.name/fr/la-nature-n-existe-pas

    http://blogs.mediapart.fr/edition/droits-des-animaux/article/161014/bellerencontre-avec-yves-bonnardel

    #Nature #nuisances #anti-industriels #Yves_Bonnardel #Estiva_Reus #David_Olivier #déficit_théorique #mouvement_antispéciste #La_nature_n'existe_pas #Pour_en_finir_avec_l'idée_de_nature #écologie_radicale