Présidentielle : une grande victoire pour la révolution (nationale) | Samuel Gontier
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Après des heures d’atermoiements pendant lesquelles les adeptes de la sieste ont remplacé ceux de la pêche à la ligne, il a bien fallu se rendre à l’évidence : la course-poursuite est l’essence de la démocratie. Par bonheur, le succès de la “droite nationale” nous protège d’une victoire de l’extrême droite. Retour sur un premier tour télévisé. Source : Ma vie au poste
]]>Le bon les brutes et l ISF part 1 nada Info
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Les chiens de gardes ne mordent jamais la main qui les nourris !
Réinstaurer l’impôt de solidarité sur la fortune comme le réclament les gilets jaunes ?
Ce serait un mauvais signal populiste et improductif aboient-ils … La meute est là pour veiller au grain ou plutôt au gain de leurs bons maîtres.
En route pour 2 épisodes en mode nouveaux western, cowboys-journalistes versus indiens-gilets jaunes .
Pour plus d’infos et d’autres vidéos : ▻http://nada-info.fr
#ISF #information #en_vedette #chiens_de_garde #médias #fiscalité #gouvernement_macron #france #actualités_françaises #inégalités #réformes_antisociales #impôt #impôts #guerre_aux_pauvres #riches #économie #chiens_de_gardes #nada_info
]]>Une brève histoire de Jacques Attali - Acrimed | Action Critique Médias
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Il est des figures qu’on ne se lasse pas de retrouver année après année, livre après livre, de matinale radio en tribune de presse et de talk-show vespéral en chronique hebdomadaire. Jacques Attali est évidemment de ceux-là.
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Au nom du pluralisme, taisez-vous ! - Acrimed | Action Critique Médias
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Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, certains retournent (une nouvelle fois) leur veste : c’est l’État tant honni qui est appelé à la rescousse. Mais alors que le système de santé est à bout de souffle du fait des politiques libérales et des coupes budgétaires, alors que des vies sont en jeu, que penser des sommations à la « baisse des dépenses de santé » d’Éric Le Boucher ? Que penser des prophéties de Nicolas Bouzou en 2014, selon lesquelles « dans 10 ans, nous aurons deux fois trop de lits d’hôpitaux » ? Que penser des cris d’orfraie d’Agnès Verdier-Molinié contre « le taux d’absentéisme très élevé qu’il y a dans nos hôpitaux publics » ? Que penser enfin, en pleine crise du Covid-19, des railleries d’Yves Calvi contre « la pleurniche permanente hospitalière » (12 mars 2020) ?
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#acrimed #éditocrates #union_sacrée #chiens_de_garde
Panique médiatique face aux gilets jaunes
Pauline Perrenot (avec Maxime Friot) - jeudi 6 décembre 2018 - ACRIMED
►https://www.acrimed.org/Panique-mediatique-face-aux-gilets-jaunes
C’est peu dire que la tonalité médiatique générale vis-à-vis des gilets jaunes, et celle des éditorialistes en particulier, a changé depuis la journée de mobilisation du samedi 24 novembre, et, plus encore, depuis celle de samedi 1er décembre. Dans un premier temps, les grands éditorialistes se sont interrogés avec condescendance, en donnant parfois l’impression d’observer les gilets jaunes comme de petites bêtes curieuses. Certains se sont mis en scène, en s’engageant ouvertement en faveur d’un mouvement qu’ils pensaient pouvoir résumer à la seule remise en cause d’une taxe sur le carburant [1]. Mais le discours médiatique dominant est désormais tout autre. Face à un mouvement qui s’inscrit dans la durée, à la diversité et à l’ampleur de ses revendications, à sa popularité, face aux violences protéiformes de certaines manifestations et à la situation de crise politique dans laquelle elle est en train de plonger le gouvernement, les grands pontes du système médiatique resserrent les rangs. Depuis la manifestation du samedi 1er décembre, l’heure est au rappel à l’ordre.
Une chose est sûre : la journée de mobilisation du 1er décembre a fasciné les chaînes d’information en continu qui ont commenté de manière ininterrompue les « scènes de chaos dans Paris »… et beaucoup effrayé les éditorialistes [2]. Devant les menaces que représente le mouvement des gilets jaunes, les gardiens médiatiques de l’ordre social se mobilisent pour prescrire des mesures de « sortie de crise ». Un « journalisme de solutions » qui témoigne de la profonde panique qui gagne les médias dominants – et leurs porte-parole auto-proclamés…
Des journalistes en conseillers médiatiques du prince
À commencer par la presse écrite. Dans son éditorial du Figaro, #Alexis_Brézet voudrait se faire calife à la place du calife (03/12). Il fixe pour le gouvernement la « priorité des priorités », à savoir le « rétablissement de l’ordre républicain » après le « désastre national » en employant « y compris la proclamation de l’état d’urgence […] afin que cesse l’intolérable ». Puis il se fait prescripteur de mesures pour « apaiser cette révolte qui fait courir de graves risques à l’équilibre politique et social du pays » : « renouer - tout de suite - le dialogue, et, pour renouer le dialogue, il faudra bien, par quelque bout que l’on prenne la chose, concéder aux "gilets jaunes" un trophée symbolique. »
L’éditorialiste poursuit en révélant les deux inquiétudes majeures qui l’animent, et à travers lui, l’ensemble de la noblesse médiatique. La première, le blocage des futures réformes : « Plus le temps passe, plus le prix à payer pour rétablir le calme sera élevé. Et plus la capacité du gouvernement à mener demain la moindre (vraie) réforme sera entamée. » La seconde, la crainte que se matérialise dans les esprits une conscience de classe un peu trop appuyée : « [Dans] nos démocraties mijotent tous les ingrédients d’une nouvelle lutte des classes qui met à rude épreuve la cohésion des nations. […] C’est sans doute que le vieux clivage droite-gauche, à côté de tant de défauts, avait aussi quelques qualités : en récusant la froide logique des intérêts, il permettait au pays de s’affranchir en partie des affrontements de classe. » Une crainte qui explique la violence de ses confrères, dont #Gaëtan_de_Capèle qui signait le 1er décembre un éditorial digne d’une production de chien de garde aguerri :
Combien de temps encore la France pourra-t-elle supporter le psychodrame des « gilets jaunes » ? Tout a été dit sur les ressorts de cette jacquerie numérique. Aussi compréhensif soit-on pour ce qu’ils incarnent, les « gilets jaunes » sont engagés dans une surenchère qui conduit tout droit dans une impasse. Exactions inexcusables, revendications abracadabrantesques, mépris des institutions… tout cela déconsidère leur combat.
Tout comme les défigurent les éditoriaux du Figaro…
#Le_Monde n’est pas en reste : #Jérôme_Fenoglio pointe « une impuissance de dix ans à réellement répondre aux conséquences de la crise de 2008 » et une « faillite des gouvernements successifs, [qui] a laissé prospérer la colère sur le plus puissant des ferments, le sentiment d’injustice, à la fois territorial, fiscal et social. » Un constat qui ne le conduit évidemment pas à remettre en cause ni la légitimité ni le fond des politiques libérales menées depuis (plus de) dix ans – et pour cause, le quotidien de référence s’en étant systématiquement fait le relais – mais à d’abord accuser « l’instabilité » des gilets jaunes qu’il peine à cerner, avant d’en appeler à… une réforme, pour poursuivre les réformes !
[Il y a une] instabilité permanente chez les protestataires, où les revendications s’accumulent et finissent par s’annihiler à force d’être contradictoires, où les porte-parole sont délégitimés à la seconde où ils apparaissent, où la discussion permanente ne permet ni de s’entendre entre soi ni d’écouter ce que pourraient proposer les gouvernants. C’est encore plus compliqué face à un pouvoir exécutif qui n’arrive pas à se libérer des multiples disruptions qu’il avait théorisées pour construire son nouveau monde. […] La page blanche sur laquelle devaient s’écrire les réformes est devenue une scène désertée que le parti présidentiel ne parvient pas à occuper. […] Le courage réformateur mis en avant se heurte à l’image de « président des riches » accolée en raison des premières décisions fiscales, notamment sur l’ISF. Il sera difficile d’en sortir sans amender en profondeur un mode de gouvernance […]. Cette réforme-là est la plus exigeante de toutes : elle commence par soi-même pour parvenir enfin à convaincre les autres.
Au #Parisien, #Stéphane_Albouy en appelle quant à lui à Emmanuel Macron pour « trouver les mots et les réponses concrètes de nature à apaiser le pays. » (03/12). En bon conseiller en communication gouvernementale, il analyse ensuite cette démarche : « Il ne s’agirait pas ici d’un recul mais d’un geste indispensable pour que le reste du quinquennat ne soit pas hypothéqué et que des réformes aussi nécessaires que celles de l’assurance chômage ou des retraites puissent être un jour engagées par ce gouvernement. » Dès le lendemain, visiblement inquiet de l’inaction du gouvernement, un second éditorialiste, #Nicolas_Charbonneau, cherche d’autres interlocuteurs pour parvenir à ce que le quotidien appelle de ses vœux, « l’union nationale » (04/12) : « La sortie de crise viendra probablement d’hommes et de femmes responsables, de ceux qui écoutent, prennent des décisions et les assument. De ceux qui proposent et construisent, pas de ceux qui commentent. » Et à en croire sa une du 4 décembre, Le Parisien a une solution toute trouvée :
Choisir comme « réponses » à cette crise les « propositions » du patron du Medef, il fallait le faire ! Si nous n’osons penser que la rédaction du Parisien ignore les enjeux de classe qui se jouent dans le mouvement des gilets jaunes, on peut dire avec certitude qu’elle a, dans ce jeu-là… choisi son camp !Il en va de même à #France_Info, où #Olivier_de_Lagarde cherche une sortie de crise en parlementant avec… #Pierre_Gattaz :
Pierre Gattaz, comment expliquer finalement ce désespoir ? Quand on se met à casser, certes on est en colère mais on n’est pas seulement en colère contre l’augmentation de 6 centimes du gasoil ! […] La question, c’est de savoir tout de même si à partir d’aujourd’hui, les réformes vont être possibles ou est-ce que finalement le gouvernement va être complètement bloqué ? (« Les informés », 1er décembre)
Sur #BFM-TV (03/12), le jeu est le même, et si #Bruno_Jeudy prône une « inflexion sociale », elle n’est encore une fois qu’instrumentale : « Faire une inflexion, mettre un genou à terre, accepter de reculer, l’expliquer et peut-être de relancer un quinquennat qui aujourd’hui effectivement est en train de… de… de se jouer dans les heures qui viennent. » Une position qui fait écho aux propos que le même #Laurent_Neumann tenait quelques jours plus tôt : « Le problème, c’est que si Emmanuel Macron cède aujourd’hui, il n’y a plus de réforme d’assurance-chômage, il n’y a plus de réforme de la fonction publique, il n’y a plus de réforme des retraites ! » [3].
La même ligne est prescrite en continu sur BFM-TV par #Ruth Elkrief, communicante de la première heure du gouvernement macroniste, qui n’hésite pas à reprendre sévèrement le moindre faux pas d’une consœur qui paraîtrait desservir un peu trop le gouvernement :
- #Anna_Cabana : Alors moi ce que je retiens de la journée, c’est cette phrase d’un ami d’Emmanuel Macron qui dit : « Au fond les gilets jaunes, c’est irrationnel, mais il faut enfourcher la fureur des temps ». […]
- #Ruth_Elkrief : Pardonnez-moi Anna, non mais c’est exactement qu’Emmanuel Macron a un problème de communication avec les gilets jaunes. […] Si je peux traduire, ce que devrait dire le premier ministre demain [pour] se sortir d’une telle crise en ayant quand même… sans perdre trop la face, c’est : « il faut lâcher parce que comme ça on pourra continuer à réformer le pays, sinon on pourra pas continuer ». Donc c’est une façon de dire qu’en fait, on ne renonce pas à continuer à réformer le pays mais que, on ne pourrait pas si on ne lâchait pas, et donc ça sera la façon à partir de demain d’expliquer. […] Ça aurait pu être une crise beaucoup plus contenue et beaucoup plus minime si ça avait été négocié et géré tout de suite.
Le gouvernement remercie pour la traduction.
En quête désespérée de paix sociale depuis dimanche, les éditorialistes incarnent ainsi à l’extrême un de leurs rôles médiatiques traditionnels : celui de gardien de l’ordre social. Désormais prescripteur des mesures de « sortie de crise », ce « journalisme de solutions » est le signe d’une profonde panique : celle de voir remis en cause un ordre social, économique et politique que les médias dominants ont contribué à légitimer depuis des décennies, en soutenant quasi unanimement les vagues de réformes structurelles menées par les gouvernements successifs depuis les années 1980 [4] ; et celle de voir vilipendé le candidat incarnant cette fièvre « réformatrice » auquel ils auront fait beaucoup de publicité lors de la campagne présidentielle et dont ils relaient assidûment la communication et la « pédagogie » depuis [5]. Une telle déstabilisation douche ainsi une grande partie des espoirs médiatiquement soutenus, nés avec Emmanuel Macron, et provoque le désarroi : quid de la « faisabilité » des prochaines réformes dans un tel contexte de crise ? Quelle « personnalité » à sa place pour « maintenir le cap » dans un tel contexte de défiance vis-à-vis de la classe politique et après que les grands médias ont affiché des mois durant la promesse du « nouveau monde » ?
C’est à la lumière de ces différents éléments que l’on peut comprendre les réactions des éditorialistes des médias dominants, relativement homogènes, allant de l’indignation à la panique, en passant par des conseils et des méthodes pour « sortir de la crise ». L’heure est chez eux au calcul politicien et au mépris de classe : si certains d’entre eux réclament des « gestes forts » ou des mesures en faveur des gilets jaunes, ce n’est évidemment pas au nom d’une quelconque justice sociale, mais uniquement par charité symbolique qui, selon eux, fera taire la colère.
Des journalistes arbitres de la légitimité des revendications
Face à la menace du mouvement des gilets jaunes, les éditorialistes ne se contentent pas de se faire conseillers du prince et prescripteurs de solutions de sortie de crise ; ils s’attachent également à distinguer les revendications légitimes du mouvement… des autres, qu’il convient de démonter en règle.
Sur le plateau du JT de France 2 (01/12) aux côtés de #Nathalie_Saint-Cricq, #Justine_Weyl, journaliste au service économique de la rédaction, passe au crible la revendication de hausse du SMIC formulée par les gilets jaunes :
Sur l’augmentation du SMIC à 1300€ net par exemple, ça parait assez improbable [parce qu’] une telle augmentation de 10% coûterait des millions aux entreprises mais aussi à l’État […] Peu de chance donc que ce vœu soit exaucé. […] En revanche d’autres revendications sont plausibles et rejoignent même des objectifs du gouvernement.
#Alexandra_Bensaïd, également présente comme « experte » en économie, corrobore :
Qu’est-ce qui est réaliste, est-ce que augmenter le SMIC c’est réaliste ? C’est certain que pour les économistes ça améliore le pouvoir d’achat ; mais d’un autre côté augmenter le SMIC c’est un chiffon rouge pour les employeurs ; les plus éloignés de l’emploi auraient encore plus de risque de ne pas être recrutés ; or faire baisser le chômage, c’est à la fois une revendication des gilets jaunes et c’est aussi un but du gouvernement. […] L’impossibilité ce soir, c’est bien de répondre à l’ensemble des protestataires.
La journaliste donne ainsi son verdict d’impossibilité des hausses de salaire… en reprenant mot pour mot les arguments du patronat.
Même posture chez #Jean-Claude_Dassier, qui rivalise d’arrogance sur #CNews (03/12) : « Tout n’est pas possible. C’est pas le pays des mille et une nuits ! Il n’y a pas d’argent dans ce pays autant que le souhaiteraient… on le souhaite tous d’avoir des augmentations ! »
Des propos si émouvants que nous proposons de lancer une campagne : une augmentation pour Jean-Claude Dassier ►https://boutique.acrimed.org/don-soutien !
Sur #BFM-TV (03/12), #Nathalie_Lévy tente quant à elle de raisonner Jean-François Barnaba, gilet jaune, présent en plateau :
- Nathalie Lévy : Vous savez bien que la liste elle est trop longue pour que tout soit validé ! […] Alors… les trois [mesures] plus urgentes alors, dites-nous !
- Jean-Francois Barnaba : La baisse des taxes, la baisse [il insiste], […] l’augmentation des salaires et des pensions, la restauration des services publics, la démocratisation des institutions et […] la restauration de l’ISF. […]
- C’est pas de même nature, et tout ne sera pas possible. […] Tout sera pas possible en même temps, là, en l’espace d’une semaine, on pourra pas avoir la baisse des taxes, on pourra pas avoir l’augmentation des salaires, tout sera pas jouable, tout sera pas acceptable pour le gouvernement !
Enfin, sur le plateau de #Pascal_Praud sur CNews (03/12), les ténors du système médiatique qui discutent chaque jour entre amis prescrivent à leur tour ce qui est faisable… ou non :
- Pascal Praud : Par exemple, les APL. C’est vrai, Gérard Leclerc, quand on a dit « baisse de cinq euros », ça ne nous a pas paru, cinq euros, une somme à ce point énorme que les Français aillent dans la rue ! Mais au-delà des cinq euros, il y avait quelque chose de symbolique manifestement, c’est un fait personne ici n’est monté au créneau pour les cinq euros de manière aussi importante…
- Gérard Leclerc : […] C’est-à-dire… il faut mettre les choses à plat sur la fiscalité. Mais faut bien voir qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, tout et son contraire. Vous ne pouvez pas dire d’un côté « on baisse les impôts », les impôts et les taxes, et d’un autre côté « on maintient voire on développe un certain nombre… par exemple les dépenses euh les investissements publics, les dépenses publiques, les aides sociales etc. »
Ajoutons également le propos de #Nicolas_Doze sur BFM-TV le 5 décembre, qui se résume en une phrase :
Avec, à la clé, un argument sans faille :
Des #journalistes organisateurs du « dialogue social »
Autre préoccupation des #éditocrates : trouver des interlocuteurs pour leurs débats médiatiques, mais également pour le gouvernement. Car les grands #médias, qui peinent à comprendre le mouvement des gilets jaunes, ont également des difficultés à identifier, sélectionner ou légitimer des porte-parole susceptibles de devenir de bons clients médiatiques [6]. Cela tient à plusieurs raisons : la pluralité des interlocuteurs qui jamais – ou rarement – ne se revendiquent comme « porte-parole » sur les plateaux ; ou encore la multiplication et la diversité des revendications mises en avant selon les gilets jaunes invités.
Tant est si bien qu’on assiste à une situation surprenante : certains éditorialistes en arrivent à regretter les « corps intermédiaires », en particulier les syndicats, qu’ils malmènent pourtant le reste du temps en période de mobilisations sociales !
La remise en cause des corps intermédiaires, systématiquement contournés depuis le début du quinquennat, est un handicap majeur, alors qu’ils seraient si cruciaux pour canaliser un conflit social de ce type. (#Le_Monde, 4/12) [7]
Et c’est bien là un problème majeur auquel sont confrontés les éditorialistes : le bouleversement des règles du fameux « #dialogue_social » institutionnalisé, dont le commentaire (interview à l’issue des réunions, description des rebondissements et des positions syndicales et gouvernementales, etc.) résumait traditionnellement la couverture qu’ils font des mobilisations sociales en tant que spectateurs et arbitres des négociations.
Désormais, les éditorialistes semblent se vivre non seulement plus comme arbitres, mais également acteurs du « dialogue social », remplaçant au pied levé les « #partenaires_sociaux » défaillants. Avec des propos qui témoignent, ces derniers jours, d’une véritable violence de classe qui se décuple.Ainsi de #Christophe_Barbier sur BFM-TV (03/12) :
La première solution politique, c’est de dialoguer avec tout le monde et d’annoncer des choses concrètes. […] S’ils obtiennent quelque chose de concret, notamment symbolique, c’est-à-dire la suppression de la hausse des taxes prévue en janvier sur le carburant, eh bien ils annoncent le renoncement à une manifestation à Paris, samedi, pour éviter les violences. Qu’ils retournent dans les petites villes, dans les villages, sur les ronds-points, dans la proximité avec les gens comme le 17 novembre, et qu’ils arrêtent de fantasmer sur la prise de la Bastille, même si c’est l’Arc de triomphe.
Face à l’absence de négociation, Nathalie Saint-Cricq perd également patience sur le plateau du #JT de #France 2 (02/12) :
Édouard Philippe doit négocier avec des gens qui ne sont pas organisés. On l’a dit, toute cette semaine, ce soir, ils sont en train de téléphoner – je les ai eus tout à l’heure – aux huit gilets jaunes. On leur répond : « non, je peux pas venir ce jour là parce que je travaille, parce que j’ai les enfants jusqu’à 18h… » Donc négocier avec des gens qui n’ont pas envie de négocier c’est quelque chose d’assez compliqué [8].
#Jean-Michel_Aphatie n’est pas en reste dans la matinale d’#Europe_1 (04/12) :
Nous n’avons aucun interlocuteur crédible pour représenter un mouvement qui génère une violence immense et qui menace la nation. [...] C’est une forme d’irresponsabilité́ politique que nous n’avons jamais connue.
Dans l’émission #Punchline (03/12), #Jean-Claude_Dassier sermonne les gilets jaunes :
Les gilets jaunes refusent même d’aller énoncer leurs revendications et négocier ou discuter ! […] Je pense qu’il est plus que temps pour ce mouvement, qui a sa légitimité, qui a ses raisons, de se structurer, y a pas de mouvement qui ait un avenir politique et social s’il ne se structure pas ! […] Je souhaite surtout que […] le contact ait lieu évidemment et que surtout il soit positif, qu’on enchaîne vite. Parce qu’il y a déjà eu beaucoup de temps de perdu, maintenant il faut accélérer. Encore une fois, la France peut pas supporter un week-end prochain comme celui que nous avons vécu.
Et on peut dire que l’éditorialiste ne perd pas de temps. En direct du plateau, il amorce lui-même une séance de négociation avec José Espinoza, pour le moins surréaliste, qui synthétise ce mépris de classe :
- José Espinoza : Donnez de l’argent sonnant et trébuchant et vous verrez que le mouvement… [Coupé]
- Jean-Claude Dassier : 200 euros et c’est fini ?!
- J.E : 200 euros pour le SMIC.
- J-C. D : Et c’est terminé ? Bon, on a là une négociation. 200 euros pour le SMIC, on va téléphoner à Matignon, on a la clé. On va bien trouver 200 euros…
- J.E : Il a bien trouvé 40 milliards pour le CICE.
- J-C. D : D’accord ! Pour combien de personnes à votre avis, à vue de nez ? 200 euros pour combien de personnes ?
- J. E : Oh eh bien pour l’ensemble des smicards, ils sont nombreux. Et il y a 40 milliards à récupérer du CICE […] alors qu’on le donne aux patrons sans contrepartie !
Si certains n’hésitent donc pas à conseiller le gouvernement voire à négocier pour lui, l’errance du Premier ministre et du président tend à faire paniquer les relais les plus dociles de la #macronie ! Ainsi de Nathalie Saint-Cricq, qui semblait particulièrement perdue, comme un député qui n’aurait pas reçu ses éléments de langage, au lendemain de la journée de mobilisation de samedi 1er décembre :
[Emmanuel Macron] n’a pas pris la parole ce soir, probablement parce que… qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ! Ils ont l’impression que […] même si c’était la baisse ou le moratoire sur la taxe du carburant, on lui dirait « ok c’est bien mais ça suffit pas, il faut l’ISF », et après on lui dirait « mais ça suffit pas, faut encore autre chose », donc il a effectivement compris que le fait de reculer, on insisterait surtout sur le recul et non pas sur les choses sur lesquelles il a reculé, donc c’est relativement complexe. […] Qu’est-ce qu’il peut faire ? […] Comme manifestement toute la dramaturgie est en train de se faire entre Macron versus le reste du monde, ou plus exactement le reste de la France, il a intérêt à remettre du corps intermédiaire.
Rassurons nos lecteurs : cette absence n’était probablement que passagère. La veille, la cheffe du service politique de #France_2 était plus revendicative :
Non, il ne peut pas donner l’impression de plier […], il ne peut pas donner l’impression que les gilets jaunes ont obtenu gain de cause. […] Le problème pour Emmanuel Macron, c’est que s’il recule, il se dit que les prochaines réformes ce sera à chaque fois la même chose donc c’est ni dans son tempérament de reculer, et en plus il y a une deuxième crainte, c’est qu’il se dit que à chaque nouvelle réforme […] il y ait une nouvelle structure gilets jaunes qui, à chaque fois qu’il essaie de bouger, le fasse reculer ; soit il considère qu’au bout d’un an et demi de quinquennat il faut qu’il fonce avec les risques de casse, soit il recule ; on va voir assez rapidement s’il ne trouve pas une solution intermédiaire. (JT France 2, 1er décembre)
Et pour la trouver, il pourra s’inspirer des conseils de Nathalie Saint-Cricq.
*
La journée de mobilisation du 1er décembre a, semble-t-il, contribué à une #panique médiatique croissante face au mouvement des gilets jaunes. Si les premières inquiétudes ont porté sur les conséquences des blocages sur l’économie, ce sont désormais les revendications (irréalistes) du mouvement et les scènes de violences (condamnables) lors des manifestations qui sont désormais dans le viseur médiatique. Et les éditorialistes se mobilisent : en prescrivant conseils et méthodes pour que le gouvernement « sorte de la crise » ; en faisant le tri entre bons et mauvais gilets jaunes selon que leurs revendications sont jugées « légitimes » ou « surréalistes », et leurs comportements, « pacifique » ou « extrémiste » ; ou encore en faisant mine d’organiser le « dialogue social » avec les gilets jaunes, pour mieux permettre de canaliser la colère populaire. À cet égard, ce journalisme d’élite parfaitement ignorant des préoccupations quotidiennes des gilets jaunes, joue parfaitement son rôle de gardien de l’ordre social.
Pauline Perrenot (avec Maxime Friot)
#Natacha_Polony, #Eric_Zemmour, #Jacques_Julliard, #Brice_Couturier, #Elisabeth_Lévy, #Franz-Olivier_Giesbert, #Valérie_Toranian,
#Arnaud_Leparmentier, #Jean_Quatremer, mais aussi le dessinateur #Plantu : tels sont les nouveaux héros du livre de
#Sébastien_Fontenelle, #Mona_Chollet, #Olivier_Cyran et
#Laurence_De_Cock, Les #éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. Après l’introduction et Les obsessions de Franz-Olivier Giesbert, en voici un nouvel extrait.
Les obsessions de Franz-Olivier Giesbert - Les mots sont importants (lmsi.net)
▻http://lmsi.net/Les-obsessions-de-Franz-Olivier
Avec de vrais morceaux de @mona dedans !!
Natacha Polony, Eric Zemmour, Jacques Julliard, Brice Couturier, Elisabeth Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian, Arnaud Leparmentier, Jean Quatremer, mais aussi le dessinateur Plantu : tels sont les nouveaux héros du #livre de Sébastien #Fontenelle, Mona Chollet, Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les #éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. Après l’introduction, en voici un nouvel extrait.
Le cauchemar continue - Les mots sont importants (lmsi.net)
▻http://lmsi.net/Le-cauchemar-continue
Présentation du livre de Sébastien Fontenelle, Mona Chollet @mona , Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les éditocrates 2
Natacha Polony, Eric Zemmour, Jacques Julliard, Brice Couturier, Elisabeth Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian, Arnaud Leparmentier, Jean Quatremer, mais aussi le dessinateur Plantu : tels sont les nouveaux héros du livre de Sébastien Fontenelle, Mona Chollet, Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aujourd’hui aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. En voici déjà l’introduction.
à lire !!! vraiment ;)
A Notre-Dame-des-Landes, “le Vietnam des pauvres” menace la France d’une “guérilla”
►http://www.telerama.fr/television/a-notre-dame-des-landes,-le-vietnam-des-pauvres-menace-la-france-dune-gueri
]]>« Les Français doivent renoncer à leur cinquième semaine de congés » - L’édito de Christophe Barbier - L’Express
▻http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-francais-doivent-renoncer-a-leur-cinquieme-semaine-de-conges-l-edito-de
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les #éditocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les #éditocrates on les pendra !
En direct sur France Culture : les aboiements de Laurent Joffrin contre Acrimed
▻http://www.acrimed.org/En-direct-sur-France-Culture-les-aboiements-de
Le jeudi 16 février, dans la matinale de France Culture, #Henri_Maler, pour Acrimed, était invité à débattre de cette question : « La défiance à l’égard des médias est-elle justifiée ? ». En deux temps : 20 minutes d’interview par le journaliste Guillaume Erner, suivies d’ un « débat » d’une vingtaine de minutes avec Laurent Joffrin, directeur de #Libération.
Nous reviendrons dans un prochain article sur le déroulement de l’ensemble de l’émission et notamment sur ce qu’il nous enseigne quant à la possibilité de formuler une critique des médias comme la nôtre au sein même des grands médias. Mais il valait la peine de nous arrêter d’abord sur la prestation de #Laurent_Joffrin lors de son « débat » avec #Acrimed, tant il a donné à voir ce que l’éditocratie peut produire de pire : arrogance, mépris, mensonges… le tout en déployant des efforts constants pour tenter d’empêcher son interlocuteur d’exprimer son point de vue.
La défiance à l’égard des médias est-elle justifiée ?
►http://rf.proxycast.org/1266513402532995072/13983-16.02.2017-ITEMA_21231696-2.mp3
►http://rf.proxycast.org/1266513412788068352/13983-16.02.2017-ITEMA_21231696-3.mp3
►https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/la-defiance-legard-des-medias-est-elle-justifiee
▻https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/la-defiance-legard-des-medias-est-elle-justifiee-2eme
]]>Stop à la réac academy - Libération
▻http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/04/stop-a-la-reac-academy_1397142
Mais au fait, quelle pensée ? C’est là qu’on arrive aux choses sérieuses. Quand on fait de la propagande, répétition vaut démonstration. Vieux routiers des micros et des éditos, ils ont assimilé la recette des démagogues : répétez sans cesse les mêmes mensonges, ils deviendront vérité. Ils jouent donc sur tous les tons quelques leitmotivs qui finissent par saturer l’air du temps : sus au « politiquement correct », craignons le déclin, méfions-nous des étrangers, fermons les frontières, à bas l’Europe, pleurons l’ancienne culture, glorifions le peuple français abandonné par les élites, fustigeons les bobos, sonnons le tocsin devant la montée de l’islam, penchons-nous avec amour sur l’identité française malheureuse. Les instruments sont différents, de la grosse caisse au pipeau, de la flûte à la crécelle, des grandes orgues au triangle. Mais l’orchestre joue à l’unisson. Relisez les livres, révisez les éditoriaux, réécoutez les diatribes audiovisuelles : toujours vous tomberez sur l’une de ces ritournelles qui tiennent lieu de philosophie.
]]>La mairie de Madrid crée un site destiné à signaler les erreurs des journalistes
▻http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/16/la-mairie-de-madrid-cree-un-site-destine-a-corriger-les-erreurs-des-journali
La mairie de Madrid, dirigée depuis un mois par une plate-forme citoyenne intégrant le parti antilibéral Podemos, a lancé un site Internet qui répertorie les erreurs contenues dans les articles de presse. Une initiative largement décriée par l’opposition conservatrice et par les associations de journalistes, qui dénoncent une atteinte à la liberté de la presse.
]]>Les #réacs de gauche - Politis
▻http://www.politis.fr/Les-reacs-de-gauche,31489.html
▻http://www.politis.fr/IMG/arton31489.jpg?1433944308
Ils saturaient déjà l’espace public, les attentats des 7 et 9 janvier leur ont donné une nouvelle caisse de résonance. Caroline Fourest, Philippe Val, Michel Onfray ou Élisabeth Badinter – pour ne citer que les plus connus – ont déboulé dans les médias de la France de « l’après-Charlie ». Ici à la faveur d’un débat sur la liberté d’expression, là sur le voile à l’université ou l’homophobie… Qu’ont en commun ces « intellectuels médiatiques » ? D’être de gauche – de le prétendre du moins –, mais de proposer une lecture du monde souvent bien éloignée des valeurs d’accueil, de compréhension de l’autre et de fraternité. Convaincus que le choc des civilisations est en marche, ces Cassandre ont un combat : la préservation de l’identité « occidentale », voire « française ». Mais leurs nobles aspirations à défendre la laïcité, l’émancipation des femmes ou la liberté d’expression cachent des méthodes moins glorieuses. Elles consistent à désigner toujours les mêmes ennemis : l’islam d’abord, la gauche « communautariste » ensuite – dont Politis ferait partie, estimait récemment Marianne dans un dossier consacré aux « complices de l’islamisme ». Mais aussi les sciences sociales qui, en essayant de « comprendre » les phénomènes sociaux, « excuseraient » les fauteurs de troubles. Relayé en continu dans les grands médias, dont la responsabilité doit être interrogée, cet argumentaire a pour effet de détourner des vrais maux de notre société : le chômage de masse, l’accroissement des inégalités, la crise européenne ou le marasme politique actuel dont ces « réacs de gauche » sont des produits autant que des producteurs. « Il faut appeler un chat un chat », plaident-ils, persuadés (accordons-leur d’être de bonne foi) que reprendre à leur sauce les thèmes mortifères de l’extrême droite constituera un rempart au vote FN. On serait, hélas, plutôt persuadé du contraire…
]]>Quelques outils pour penser le Front National | Enbata
▻http://www.enbata.info/articles/quelques-outils-pour-penser-le-front-national
(une assez bonne synthèse je trouve)
Dans toutes les Pyrénées Atlantiques le vote d’#extrême-droite progresse. A Pau, lors des dernières municipales de 2014 il plafonnait à 6% : aujourd’hui le #FN obtient désormais près de 17%. Sur le canton Bayonne-2, alors que l’extrême-droite a puisé dans son électorat d’illustres inconnus, elle bat des records avec 18,46 %.
Pour autant, le parti Lepéniste reste contenu dans les PA avec 11,3% des voix (contre 25% dans l’hexagone).
En Pays Basque, ces scores restent bas dans les cantons à forte #identité : Montagne Basque ( 8,95%) et Pays De Bidache, Amikuze Et Ostibarre (11,57%). Idem dans le Béarn. Passons rapidement sur le fait que s’il y a des résultats électoraux, la parole raciste, intolérante pour ne pas dire bête s’est aussi largement libérée.
La faiblesse relative de l’extrême-droite dépasse largement le contexte local. L’explication de ces résultats départementaux tient aussi à ce qu’Hervé Le Bras et Emmanuel Todd exposaient dans Le mystère français (2013), à savoir que même si la France s’homogénéise, le lieu de vie produit encore du politique : depuis l’après-guerre l’#électorat catholique a basculé progressivement à gauche dans les régions de l’ouest. Ainsi le FN plafonne à 9,86 % dans le Gers, 15,92% dans les Hautes-Pyrénées ou encore à 15,76% en Ariège (présentant pourtant le PIB par habitant le plus faible de métropole). Todd n’en est pas à son coup d’essai : dans l’ouvrage « l’invention de la France », il montre comment du nord au sud, de l’est à l’ouest, dans l’Hexagone les mœurs, les structures familiales et l’ancrage religieux varient aujourd’hui comme en 1850. En ce sens, la France est une construction artificielle où les défenseurs autoproclamés de l’identité nationale ne comprennent pas l’histoire de leur propre pays. Selon Todd, les structures familiales historiquement inégalitaires du Sud-Ouest expliquent le maintien d’une conscience forte du collectif, et donc une résistance aux thèses de l’extrême-droite.
Autre élément indispensable pour comprendre la faiblesse relative du Lepénisme en #Pays_Basque, la question des #inégalités.
Les travaux d’Hervé le Bras ont montré que les écarts de richesse expliquent en grande partie le vote FN ▻http://le1hebdo.fr/numero/47/les-cartes-des-ingalits-et-du-vote-fn-se-superposent-808.html. Elles provoquent l’abstention ou le vote de rejet pour les plus pauvres ; le repli sur soi pour les plus riches. On le voit les inégalités sont moins marquées dans le Sud-Ouest, à l’exception du bassin de la Garonne. Il est clair que le climat océanique très pluvieux a contenu l’installation de riches retraités, contrairement à la côte d’Azur.
En 2013, cette étude l’IFOP ▻http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/08/07/face-nord-et-face-sud-les-deux-electorats-du-fn_3458468_823448.html a fait date. Elle démontre que le Front national a deux visages, deux électorats bien distincts dans le nord-est et le sud-est.Penser de manière globale le FN, uniquement sur le registre moral comme l’a fait le premier ministre Manuel Valls est une grave erreur.
Dans le Sud-Est, tout particulièrement dans le Vaucluse, les Pyrénées-Orientales et la Corse, le vote d’extrême droite repose historiquement sur les français « Pieds-noirs » rapatriés d’#Algérie. La fondation du FN est en effet intimement liée à l’histoire de l’OAS. Jacques Bompard, premier maire de FN en 1995 à Orange, puis député-maire en 2012, était un militant de l’#OAS. Dans le sud-est, l’extrême-droite est dans le sillage du discours classique de Jean-Marie Le Pen : riches retraités, poujadistes, artisans et commerçants dénonçant « la pression fiscale ».
Dans l’électorat « nordiste » les catégories populaires sont bien plus représentées et rêvent au contraire de taxer les plus #riches.
En ce sens le discours du FN variable selon les contextes, et donc contradictoire dans son projet concret, rappelle toujours plus ce qu’Antonio Gramsci décrivait comme les mécanismes insidieux d’hégémonie politique du #fascisme.
Que l’on voit localement lorsque le candidat FN Jean-Michel Iratchet se prononce en faveur de la langue basque ▻https://youtu.be/mtxnvCNeTtw?t=1h39m34s : même stratégie fondée sur le #mensonge et la #manipulation.
Le rôle central de la #consommation
Autre auteur indispensable à lire, Bernard Stiegler. En 2013, dans Pharmacologie du Front National ▻http://arsindustrialis.org/pharmacologie-du-front-national-0, Stiegler a relancé le débat en montrant que les idées dans lesquelles se reconnaissent les électeurs Lepénistes n’ont pas été produites par le Front National : ce sont celles que l’ultralibéralisme a engendrées. Selon lui, le #consumérisme aura été un dispositif de modification des conditions de l’individuation psychique et collective, c’est à dire une perte du sentiment d’exister. « La défaite idéologique de la pensée de la gauche aura consisté à abandonner toute capacité à critiquer la #société_de_consommation et à ne pas voir comment le consumérisme est devenu, en quelque sorte par intégration fonctionnelle, une machine de guerre idéologique, permettant de contrôler les représentations » explique-t-il. Avec ce logiciel, on comprend pourquoi le #Vaucluse concentre à la fois les plus grands centre commerciaux d’Europe et un électorat séduit à 37,4% par le parti de Marine Le Pen. Les centres villes y ont été délaissés au profit d’un mode individualiste où domine la vie pavillonnaire (Lire aussi Le cauchemar pavillonnaire ▻http://www.lechappee.org/le-cauchemar-pavillonnaire ).
Au Pays Basque ce sont les communes de zones péri-urbaines qui ont voté le plus FN aux dernières européennes : Mouguerre (20,53%), Urt (22,28%)…, définies par un mode de vie à dominance pavillonnaire. (Le dimanche à Lahonce, ce sont des dizaines de tondeuses individuelles qui tournent). Selon Stiegler, « notre responsabilité aujourd’hui, n’est pas de mettre à l’index les électeurs du Front National, ni les français qui partageraient ces idées : l’enjeu, c’est le passage d’un modèle industriel consumériste caduc, producteur d’incapacité, à un modèle industriel contributif, porteur de nouvelles solvabilités et fondé sur recapacitation généralisée ».
En effet, le devenir de l’extrême droite n’est pas un accident de parcours ou un avatar des calculs politiciens ; c’est le résultat ultime de la contre-révolution Tatchérienne. La logique du #bouc_émissaire aura été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à l’acceptation des dégâts de l’ultralibéralisme en France.
Manuel Valls peut accabler publiquement le Front national, le Parti socialiste a fait le jeu de l’extrême-droite lorsqu’il s’est montré incapable de critiquer la société de consommation, de réduire les inégalités et la ségrégation sociale.
Ravage de la #droite_décomplexée
Il faut lire aussi le Mythe National ▻http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-mythe-national-l-histoire-de-france-revisit%C3%A9e-de-suzann, de Suzanne Citron, ouvrage de référence réédité récemment. Citron y déconstruit cette histoire de France idéalisée, notamment l’idée de nation, véritable emblème passe-partout qui a été enseignée sous des habillages bien différents selon les époques (Vichy, guerre d’Algérie…).
Parmi les causes du FN en France, il faut rappeler la stratégie de la « droite décomplexée » de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, Brice Hortefeux et Thierry Mariani…Ils ont véritablement banalisée un discours stigmatisant et xénophobe. Et comme les gens préfèrent l’original à la copie, l’électorat a basculé dans le camp du FN. Dans le Vaucluse, l’adhésion de la droite populaire à une stratégie du bouc émissaire a été précoce : le vote UMP s’y est ensuite écroulé. Thierry Mariani après avoir ouvert les vannes, a déserté le département pour la circonscription des français établis à l’étranger. En 1986, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin avait été le premier à s’allier au FN lors des régionales. Le Sud-est est devenu un laboratoire : le flottement de l’UMP à l’extrême droite est tel, que plus aucune alliance ne provoque l’indignation. Dernières connivences en date, l’élection du président (UMP) de l’agglomération d’Avignon avec les voix du FN, n’a provoqué aucune réaction publique. A l’inverse, dans le Sud-Ouest, le #Modem est profondément enraciné et n’a jamais cédé à la stratégie de bouc émissaire pensée par la « droite décomplexée » sarkozienne. Dès le soir du premier tour des départementales, sans ambiguïté, Jean-Jacques Lasserre, leader du Modem et président de l’assemblée départementale de 2001 à 2008 appelait à ne « pas soutenir l’extrême-droite » sur le canton Nive-Adour.
Autre leurre serait de laisser le pouvoir au FN pour enfin le délégitimer : les prises de pouvoir successives de l’extrême-droite dans le Sud-Est, bien que caractérisées par les affaires, le grotesque et les conflits d’intérêts, n’ont pas remobilisé l’électorat. Bien au contraire, une casse méthodique du milieu associatif a entretenu une profonde apathie politique, tué la citoyenneté et la contre-culture.
Avec tout ça, on voit que réduire le vote FN au #chômage relève de la paresse d’esprit.
Vote frontiste désormais plus fort chez les jeunes
Enfin, il reste la spécificité basque. « Ici on sort des réseaux traditionnels de militance. C’est une expérimentation sociale remarquable » m’expliquait au sujet d’#Alternatiba Geneviève Azam, économiste et membre du conseil scientifique d’#ATTAC. En France, la gauche française n’est plus capable de fédérer une colère légitime contre les inégalités et les dérives du capitalisme. Une gestion bureaucratique des structures est venue remplacer une #radicalité qu’incarnait par exemple le mouvement #Act-Up. Dans la bouche d’une petite caste médiatique et universitaire non représentative des classes populaires, il est juste question de mener la « bataille des idées ».
De son coté, le Parti Socialiste n’est plus qu’une machinerie électorale : aujourd’hui, les 2/3 des affiliés sont des élus, le tiers restant couvre les attachés parlementaires et les permanents du parti. Or « comment forme-t-on les gens à la politique ? Par la participation active aux affaires de la Cité » martelait le philosphe Cornélius Castoriadis.
Ici, le mouvement basque, au sens large (festivals musicaux, la chambre d’Agriculture #EHLG, les bars militants, la lutte contre la #spéculation foncière ou la mobilisation contre la #LGV …) a été capable de capter une jeunesse désireuse d’action et de radicalité.
Dimanche, la gauche basque d’EHBai s’est ainsi hissé au second tour dans cinq cantons, même à Saint-Jean-de-Luz réputé conservateur.
Malheureusement, à contrario dans beaucoup de villes de l’hexagone, le désir d’agir à été accaparé par le Bloc Identitaire, groupe d’extrême-droite très efficace dans sa communication et ses happening (Occupation très médiatisée de la mosquée de Poitiers en 2012). Contrairement à une idée reçue, le vote FN est désormais plus fort chez les 25-34 ans et les 45-59 ans, que chez les seniors, plus fidèles à l’UMP.
En conclusion, il faut cependant se garder de penser le Pays Basque comme un territoire bucolique, où le racisme et le rejet de l’autre n’existerait pas. La croyance dans une #histoire idéalisée n’est pas propre au nationalisme français. Cette idée qui veut que les « basques étaient présents avant les autres », brandie par certains comme seul argument de légitimation politique, évoque avec force les délires d’Eric Zemmour, convaincu que « les français sont présents depuis 1000 ans » sur ce territoire. On entend aussi parfois qu’il ne faut pas critiquer la culture basque car « elle est minoritaire et que toutes ses initiatives sont positives ». Ceux qui tiennent ces propos détruisent ce qu’ils croient défendre.
La première identité politique est ce que l’on fait, pas ce que l’on prétend être ou rejeter. Une société humaine se légitime aussi par son projet collectif, la prise en compte de sa #diversité, des pratiques fondées sur le respect des droits individuels, jamais sur une vision fantasmée du passé et de ce que l’on croit être.
#urbain_diffus #banlieue_totale #périphéries #déménagement_du_territoire #gpii #éditocrates #catholicisme_zombie
]]>Sébastien Fontenelle : « La #presse dominante est subventionnée pour débiter de la #propagande libérale » - regards.fr
▻http://www.regards.fr/web/sebastien-fontenelle-la-presse,8000
Objectivement – disons comme ça pour aller vite –, ce dévoiement réside, pour l’essentiel, dans l’attribution de ces aides à des publications qui, d’une part, n’en ont pas forcément besoin, parce qu’elles sont par exemple adossées à des groupes industriels dont les ressources financières sont (à tout le moins) très considérables, et / ou qui, d’autre part, et surtout, ne remplissent aucune, ou presque, des conditions qui devraient présider à l’octroi de ces subsides. En effet, les aides publiques à la presse ont d’abord été pensées par le législateur comme une contribution de l’État à une forme d’éducation populaire par la lecture des journaux : il s’agissait notamment de garantir un accès facile « à l’écrit », en même temps qu’à une information de qualité – pour faciliter la participation de tous à la vie publique. Or, aujourd’hui, Closer reçoit plus de subventions que Le Monde diplomatique… D’autre part, il est permis de supposer que certains titres éprouveraient quelque difficulté à assurer leur propre survie sans cette perfusion d’argent public : coupez le robinet des aides versées par exemple à Libération, et la situation de ce quotidien, qui n’est déjà pas exactement brillante, va tout de suite devenir beaucoup plus compliquée encore.
]]>Racisme à la « une » : des suspects mènent l’enquête... - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/article4195.html
Les récentes outrances racistes contre Christiane Taubira, comparée à un singe sur le compte Facebook d’une candidate investie par le FN pour les municipales, avant d’être traitée de « guenon » par une (très) jeune manifestante de la « Manif pour tous » à Angers, ont déclenché, à défaut d’un torrent de réactions politiques, un certain bruit médiatique. Dans nombre de quotidiens et d’hebdomadaires, on s’est interrogé : du racisme en France ? Vraiment ? Pourquoi ? Comment ? Louable intention. Mais chacun a évidemment omis de mentionner le rôle qu’il aurait pu avoir joué dans le développement de ce climat raciste. D’où cette petite piqûre de rappel.
]]>Apologie de l’#humour
▻http://uneheuredepeine.tumblr.com/post/66774789648/apologie-de-lhumour
« Parce que reconnaître que l’humour est une arme de domination, qu’il peut servir à écraser, à détruire, à exclure, à blesser, est la condition indispensable pour comprendre que l’humour est aussi une arme pour se libérer et s’émanciper. Si l’humour ne compte pas, alors l’humour ne peut pas aider ceux qui souffrent à se sentir mieux, il ne peut pas aider à mettre à bas la domination et le pouvoir, il ne peut pas redéployer les rapports de pouvoir pour montrer que d’autres sont possibles. Affirmer la (...)
]]> » [Reprise] Un non-président à l’Elysée, par Alexandre Jardin
▻http://www.les-crises.fr/non-president-jardin
rançois Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président
La vie est parfois étrange. Samedi dernier, François Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président. Soyons plus précis : ne l’ayant en fait jamais été, ce pauvre homme a décidé de l’avouer publiquement. Avec une déconcertante spontanéité. Face à une caméra qui n’en revient toujours pas, nous l’avons vu saisir le prétexte d’une Leonarda au sort blessé pour dissoudre d’un coup son autorité devant le peuple français. Il ne parlait pas de cette malheureuse ou d’immigration mais bien de lui, de sa non-présidentiabilité ; et c’est ce que nous avons tous compris devant nos écrans plats. Un autre eut évoqué le sujet dont il était alors question, rameuté des principes, convoqué l’Histoire de France, incarné une idée vaste de la République. Lui, en ce 19 octobre (qui restera son 11 septembre personnel), n’a été que monsieur François Hollande, un citoyen qui, se croyant habile, se révèle totalement dépassé. Moment extraordinaire où la réalité minuscule d’un personnage apparaît par-delà les apparences sociales, par-delà son titre ronflant de successeur de Charles de Gaulle. La réalité est rarement vraie. Ce jour-là, l’hyper-vrai a jailli par la télévision, a ratifié les craintes sourdes de la nation. Ce déconnecté de lui-même déblatérait en oubliant que pour les gens normaux, ceux qui habitent le vrai monde, les enfants vivent avec leurs parents. Ses paroles surréalistes n’avaient donc ni sens politique, ni sens juridique ni sens humain ; et, comble du comble, il ne s’en rendait même pas compte. Le brave François oubliait au vu et au su de chacun que sa mission première est de garantir le fonctionnement régulier des institutions, pas d’annuler des décisions de justice à la bonne franquette. Ce qui fait beaucoup pour un chef de l’Etat, même apparent.Dès lors, l’impensable par la gauche française (sans doute désespérée à l’idée de le penser) devenait pour tous une évidence angoissante : ce type plutôt sympathique n’arrive pas à être président, pas même à se déguiser en chef de l’Etat. Il est ce que l’on pourrait appeler avec effroi un non-président. La logique des partis, si souvent stigmatisée par Charles (de G.), a abouti à l’élection de cette aberration : un authentique non-président. Malek Boutih – qui lui est un homme qui sait viser haut et se tenir droit, avec un évident charlisme – eut le désarroi de le dire avec ses mots sincères, immédiatement suivi par l’ensemble d’une classe politique saisie de commotion. Le constat avait de quoi paniquer : l’abracadabra du suffrage universel ne parvient plus à changer un falot qui tient son pouvoir de sa fonction en un d’Artagnan qui donnerait sa vitalité à sa fonction. Tout à coup, la vérité anxiogène se voyait à l’oeil nu, éclaboussait les écrans, consternait la banlieue, liguait les consternations rurales, estomaquait les bistrots. Brusquement, il ne devenait plus possible de se persuader que le type qui use les tapis de l’Elysée est à sa place. Avait-on bousculé l’ahuri, lui avait-on tendu quelque piège ? Non, le cynique s’est auto-détruit sous les yeux médusés de la nation et de ses ultimes partisans.
]]>Des journalistes du Monde contre leur « matraquage fiscal » - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/article4154.html
#éditocrates #impôts #subventions
Petit condensé de la pensée « prostitueuse »...
Pour ces gens là, le chômage est dû au fait que les réglementations du travail empêchent les petites gens « volontaires, et mieux payées » de bosser le soir, la nuit et le dimanche pour servir leurs maîtres. Dans cette lignée, il va de soi que libéraliser la prostitution permettrait aussi de créer beaucoup d’emplois bien mieux payés que le chômage..
Le magasin était coupable d’attirer, sur un lieu de vie nocturne, des clients tardifs, qui généraient du chiffre d’affaires tardif, et donc des emplois tardifs. La décision de la cour d’appel va donc mettre fin à ce scandale. Les salariés vont retrouver la tranquillité de leurs soirées. Leur tranquillité tout court, d’ailleurs, pour certains, car 45 emplois seraient menacés... Ils étaient volontaires - et mieux payés -, mais qu’importe ! Ils rejoindront la cohorte des chômeurs dus à des décisions similaires concernant Monoprix, Uniqlo ou Apple.
#editocrates #cynisme #domination #prostitution
▻http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-triomphe-de-la-stupidite-26-09-2013-1735262_782.php
Nicolas bave encore..
Je veux pas défendre Hollande, mais franchement, cette attitude consistant à dénoncer la paupérisation des français et dans le même temps marteler ses vieux dogmes libéraux qui aggraveront la pauvreté, c’est affligeant. Tout comme le martèlement de ces vieux poncifs apocalyptiques pour appeler à démanteler l’Etat, et assouvir le fantasme absolu du libéral pourri par le fric : « payer moins d’impôts »..
La dégradation accélérée des services publics. Alors que la dépense publique atteint 57 % du PIB et que plus du quart de l’emploi relève de la fonction publique, la qualité des services rendus par les administrations s’effondre. C’est particulièrement vrai de la sécurité, qui constitue le premier des droits de l’homme. L’explosion de l’insécurité et de la violence, dont Manuel Valls ne nie plus la réalité, n’épargne aucun citoyen ni aucun territoire : elle frappe les classes moyennes, les campagnes, les établissements scolaires, les hôpitaux... La paix civile n’existe plus dans un pays où l’État a perdu le contrôle, de manière sans doute irréversible, de zones et de populations entières, à l’exemple du nord de Paris, de Marseille ou de la Corse. De même, toutes les enquêtes soulignent la chute des performances du système de santé ou de l’éducation, qui, en Europe, occupe désormais la queue du peloton. Plus les impôts augmentent, moins l’État fonctionne.
▻http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/hollande-invente-la-quadruple-peine-19-09-2013-1732942_73.php
]]>Comment leur dire qu’ils sont pathétiques ?
Y a des gens qui meurent en Syrie, et nos #éditocrates ils parlent de quoi ? De la « grandeur », du « rang », du « poids » de la France...
Faut être d’une connerie sans nom pour disserter de tout ça, ça c’est du journalisme de ne s’intéresser à la diplomatie pour savoir si on peut se la péter ou pas dans le monde, c’est sans doute les mêmes qui ne suivent le sport que pour savoir quel est le rang de la France au nombre de médailles aux JO...
Le chauvinisme, cette déclinaison vaguement inoffensive du nationalisme, est un sport national ringard et navrant, mais encore bien implanté..
Mais ne pas se voir proposer fût-ce un strapontin aux négociations de Genève de la fin de la semaine dernière, au cours desquelles le secrétaire d’État américain et le ministre des Affaires étrangères russes ont décidé des modalités du recensement, de la mise sous séquestre et de la destruction de l’arsenal chimique de la Syrie, est malheureusement révélateur du peu de poids que pèse la France.
▻http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/syrie-la-triple-humiliation-de-francois-hollande-16-09-2013-1731550_55.php
#syrie #chauvinisme
53e : Elisabeth Badinter et sa famille - Les plus grandes fortunes de France - Challenges.fr
▻http://www.challenges.fr/classements/fortune/fiche/elisabeth-badinter-et-sa-famille;26.html
L’envolée du cours de Bourse du groupe de publicité fondé par son père (CA : 6,6 milliards) a fait de cette philosophe, qui en détient 9,1%, une milliardaire.
53e fortune de France grâce à la pub et figure de proue du féminisme. Cherchez l’erreur
]]>Des nouvelles de notre robinet d’eau tiède quotidien :
Les Français ont les élus qu’ils méritent !
▻http://www.lepoint.fr/politique/parti-pris/les-francais-ont-les-elus-qu-ils-meritent-20-06-2013-1683845_222.php
On parle souvent d’une crise de la représentativité ; en fait, nos élus nous ressemblent plus qu’on ne le dit. Les Français sont des champions de la fraude fiscale, de l’incivilité routière et du travail au noir : nos représentants ne sont pas tous des saints. On ne leur demande pas d’être parfaits, mais de respecter les lois (c’est le minimum) et de servir l’intérêt général.
Conclusion : faut pas demander à nos élus d’être plus intègres que les autres.
Avec de tels journalistes en guise de contre-pouvoir, la classe politique ne peut que trembler... Oui, les Français ont aussi les #editocrates qu’ils méritent !
]]>Tiens, les chiens de garde sont de sortie...
▻http://www.lepoint.fr/politique/parti-pris/oui-nicolas-sarkozy-est-bien-la-cible-des-juges-18-06-2013-1682117_222.php
Dans l’enquête sur l’arbitrage Tapie, est-ce que vous percevez la même volonté de mettre en cause Nicolas Sarkozy ?
Elle est évidente, mais à ce stade, elle paraît plus le fait du pouvoir politique que des magistrats. Plusieurs ministres ont mis en cause Nicolas Sarkozy d’une façon brouillonne et précipitée. Or Le Monde d’hier montrait bien qu’il y a un faisceau d’indices (et même quelques débuts de preuves) que l’arbitrage ait été vicié, corrompu - au moins au sens moral du terme. Alors, que Nicolas Sarkozy ait pris la décision de recourir à un arbitrage dans ce litige est vraisemblable. Mais : 1. Ce n’est pas en soi un délit. 2. C’est une décision qui relevait de son pouvoir de président, donc il ne peut pas être poursuivi parce que la séparation des pouvoirs interdit à la justice de contester les décisions de l’exécutif.
Ben oui.. Y a rien de louche, c’est pas comme si Tapie avait été un ancien candidat de gauche ayant étrangement fait campagne pour Sarkozy, comme si Guéant était intègre, comme si Guéant était le bras droit de Sarkozy... Ben voyons..
Les juges sont vraiment très méchants..
#éditocrates
Pour des abribus cassés dans le XVIème, les #éditocrates veulent en faire une affaire d’état. On évoque la démission du ministre de l’intérieur.
On imagine bien entendu qu’ils auraient eu le même indignation si les heurts avaient eu lieu à Clignancourt ou Bondy...
▻http://www.lepoint.fr/politique/parti-pris/psg-oui-la-police-a-failli-et-valls-a-faibli-15-05-2013-1666714_222.php
Je n’ai rien contre Valls. Je lui reproche juste de brouiller les pistes en s’encartant au PS plutôt qu’à l’UMP. Mais il va finir par me devenir sympathique si l’UMP continue à lui taper dessus pour ne pas avoir prévu un truc que personne n’avait prévu (des supporters qui canardent leur équipe pour fêter sa victoire en championnat, c’est sûr que c’est logique..)
Détail amusant, Goasgen le maire du XVIè, l’arroseur arrosé..
L’information, datée du 7 mai, concernait un « projet d’installation d’un podium place du Trocadéro sur le domaine public municipal, afin de permettre l’organisation de la remise du trophée dans l’hypothèse où le PSG serait sacré champion de France », selon la mairie du XVIe. L’avis favorable de la mairie avait été rendu le jour même.
L’AFP avait pu consulter mardi des documents dans lesquels figurait la mention « avis favorable en ce qui nous concerne » émanant de la mairie d’arrondissement.
▻http://fr.news.yahoo.com/violences-au-trocad%C3%A9ro-goasguen-ump-d%C3%A9ment-contact-pr%C3%A9
Jean-François Copé et plusieurs chefs de l’opposition ont réclamé la démission du ministre de l’Intérieur. Vous pensez qu’on pourrait aller jusque-là ?
On comprend que l’opposition le fasse : Manuel Valls est l’homme fort du gouvernement ; c’est la première faiblesse qu’il montre - c’est de bonne guerre. Le fait est qu’il s’expose d’une façon assez incompréhensible : c’est bien le préfet de police qui est chargé du maintien de l’ordre à Paris ; il serait logique que ce soit lui qui assume cette faute. Manuel Valls n’a rien à perdre à le limoger, et même tout à gagner en autorité. Sous Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement ou Nicolas Sarkozy, ça n’aurait pas fait un pli. Mais dès lors que le ministre ne sanctionne personne, il laisse la chaîne de responsabilité remonter jusqu’à lui. C’est là que la faillite policière ouvre une faille politique.
Enfin mention spéciale à ce fou furieux qui déverse chaque semaine sa bile, son aigreur et sa haine contre le reste du monde qui n’a pas réelu son Sarkozy chéri. C’est pathétique, je comprends pas que le Point ose publier un tel fatras de si bas niveau...
▻http://www.lepoint.fr/invites-du-point/philippe-tesson/tesson-psg-la-faute-de-la-racaille-15-05-2013-1666697_543.php
Mais je rebondis sur ce qu’il dit :
Sur le préfet de police ensuite, qui offre à la racaille un théâtre de rêve, qui ne mesure pas les risques qu’il court par là même, qui ne prend pas les dispositions propres à conjurer ces risques et qui à 20 h 30 ordonne à ses troupes de quitter les lieux, laissant le champ libre au déchaînement de la violence. C’est non seulement irresponsable, c’est coupable.
La vérité, c’est qu’il n’y a plus assez de CRS en France pour assurer l’ordre public : entre l’Ayraultport et le mariage pour tous, les CRS sont en sous-nombre car ils doivent récupérer leurs jours de repos. Les matches de championnats de foot sont décalés pour faire face à la pénurie de forces de police. C’est pour ça que Valls ne peut pas virer le préfet. Le préfet n’y est pour rien.
Quand à la dissolution du PSG, moi je suis pour...
]]>Une justice qui, enfin, s’émancipe | Mediapart
▻http://www.mediapart.fr/journal/france/210313/une-justice-qui-enfin-semancipe
Comme souvent, élus cumulards et éditocrates des beaux quartiers auront tôt fait de rappeler que Nicolas Sarkozy est présumé innocent, et qu’il faut se défier d’une « dictature des médias », comme du « populisme » ou d’une « République des juges ». Le refrain est connu, et il sonne faux.
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