La Confessione
Perché soltanto in Italia non è ancora scoppiato il caso degli abusi nella Chiesa cattolica? Perché il sistema di copertura degli abusatori è ancora in piedi ed efficace, coinvolge decine e decine di preti e vescovi ed è tacitamente approvato da papa Francesco. Il podcast La Confessione ricostruisce come la Chiesa italiana silenzia le denunce delle vittime, copre i preti sotto accusa e nasconde lo scandalo
▻https://podcast24.fr/podcasts/la-confessione
#podcast #audio #Eglise #Eglise_catholique #abus_sexuels #Italie #enquête #abus #silence #impunité #pape_François
Insoumises au XIIIe siècle
▻https://laviedesidees.fr/Field-Saintete-de-cour
On sait à quel point les Capétiens ont réussi, tout au long du XIIIe siècle, à acquérir une réputation de sainteté et à l’utiliser pour sacraliser la fonction royale. Mais cette historiographie croise rarement celle de la spiritualité féminine, qui connait alors une parenthèse de liberté. À propos de : Sean Linscott Field, Sainteté de cour. Les Capétiens et leurs saintes #femmes, Éditions EHESS
#Histoire #Moyen_Âge #Eglise #monarchie
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240314_insoumises.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240314_insoumises.docx
Figure et #enigme dont les actions ont été enveloppées dans le voile de l’obscurité, Pierre Plantard est un personnage central du #mystere qui se trame à #RennesleChateau dans les profondeurs de l’ #esoterisme et du #holygrail. La survie de la lignée mérovingienne royale à travers #MarieMadeleine est-elle en jeu, qu’en dit l’ #eglise ?
▻https://michelcampillo.com/blog/6192.html
La Barre face au Sacré-Coeur Vidéo
La FNLP a décidé de replacer d’une manière symbolique la statue originelle du chevalier de la Barre, martyre victime de l’Eglise, à sa place originelle face au Sacré-Coeur. Histoire de cette initiative.
▻https://www.youtube.com/watch?v=ihMKClbS-8o
Le Chevalier de la Barre est devenu le symbole de la liberté de conscience et de la Libre Pensée . Cette statue inaugurée, lors du Congrès mondial de la Libre Pensée en 1905 à Paris au moment du vote de la loi de Séparation des Églises et de l’État , devant une foule de 25 000 manifestants, a toujours été insupportable pour les suppôts de la Réaction .
Ainsi l’ Evêché de Paris la fit déplacer en 1926 dans le square Nadar en contrebas de la Butte Montmartre . En 1941, les nazis avec le soutien du Régime de Vichy la déboulonnèrent avec toutes les statues des Humanistes, des Laïques, des Philosophes des Lumières , des Francs-Maçons, pour faire du bronze récupéré pour les canons. Mais les statues des « saints » et de _ Jeanne d’Arc _ furent épargnées par la furie fasciste et corporatiste.
Un public important de libres penseurs et de laïques, devant une foule de touristes très intéressés et dûment informés par un dépliant de la Libre Pensée en plusieurs langues expliquant le sens du rassemblement, se pressait devant la statue à nouveau érigée en hommage à François-Jean Lefebvre de la Barre .
Source : ▻https://www.fnlp.fr/2024/01/21/le-7-avril-2023-la-fnlp-remettait-symboliquement-a-sa-place-originelle-la-statu
#Histoire #paris #montparnasse #chevalier_de_la_Barre #commune #bucher #liberté_de_Penser #statues #Laïcité #religion #FNLP #LP #église #intolérance #statue
]]>[L’actualité en 3D] Le financement public des cultes a-t-il encore un avenir ?
▻https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir
Dans ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on revient sur une thématique qui, tel un serpent de mer, revient régulièrement à la une de l’actualité belge : le système du financement public des cultes belge et plus généralement la façon dont nos autorités politiques gèrent le fait religieux ou philosophique. Une thématique que nous avions déjà abordée en février 2019, puis développée en nous attardant à la situation de l’Islam en Belgique ou aux débats entourant le principe de laïcité et au mouvement qui le défend. Pourquoi en reparler aujourd’hui ? Parce que, ces derniers mois, il est peu de dire que la question de la reconnaissance et du financement des cultes a refait surface, de façon d’ailleurs assez confuse sinon paradoxale. C’est tout d’abord le retour du scandale des #abus_sexuels commis au sein (...)
#religions #laïcité #régions #autorité_fédérale #bouddhisme #ministre_de_la_justice #exécutif_des_musulmans #église #religions,laïcité,régions,autorité_fédérale,bouddhisme,ministre_de_la_justice,abus_sexuels,exécutif_des_musulmans,église
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir_16581__1.mp3
[L’actualité en 3D] Vocabulaire politique : Financement public des cultes - Le financement public des cultes a-t-il encore un avenir ?
▻https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir/#16572
Vocabulaire politique : Financement public des cultes
Dans ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on revient sur une thématique qui, tel un serpent de mer, revient régulièrement à la une de l’actualité belge : le système du financement public des cultes belge et plus généralement la façon dont nos autorités politiques gèrent le fait religieux ou philosophique. Une thématique que nous avions déjà abordée en février 2019, puis développée en nous attardant à la situation de l’Islam en Belgique ou aux débats entourant le principe de laïcité et au mouvement qui le défend. Pourquoi en reparler aujourd’hui ? Parce que, ces derniers mois, il est peu de dire que la question de la reconnaissance et du financement des cultes a refait surface, de façon d’ailleurs assez confuse (...)
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Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français
▻https://www.radiofrance.fr/franceinter/des-thailandais-denoncent-d-abus-sexuels-commis-par-des-missionnaires-fr
#MEP #Missions_Etrangeres_de_Paris #viols #capitalisme #colonialisme #eglise #france_2023 #pédophiles
avec derrière un sacré patrimoine …
Aujourd’hui, cet argent sert, selon les MEP, à financer la formation de prêtres, à la construction d’églises, de centres de santé ou d’éducation à l’étranger. Mais au sein de la congrégation, certains s’interrogent sur une financiarisation trop poussée, qui, selon eux, n’est pas au cœur de leur mission. D’autant plus que le nombre de missionnaires en poste à l’étranger a été divisé par plus de 10 depuis la fin du 19e siècle. Cet argent servira-t-il un jour à indemniser d’éventuelles victimes comme le fait aujourd’hui l’Église de France ? Personne ne peut le dire pour l’instant.
Le film documentaire Un si lourd silence de Karina Chabour et Julie Dungelhoeff sera diffusé le samedi 16 septembre 2023 sur France 24.
]]>Mille situations d’#abus_sexuels documentées dans l’#Eglise_catholique en Suisse
L’Université de Zurich a documenté 1002 situations d’abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du XXe siècle, dans une étude inédite qui a eu accès pour la première fois à la quasi totalité des archives. Il ne s’agirait que de la pointe de l’iceberg, la plupart des cas n’ayant pas été signalés et des documents ayant été détruits.
L’étude présentée mardi par le département d’histoire de l’Université de Zurich constitue la première étape des recherches mandatées par trois organes catholiques dont la Conférence des évêques suisses. Jamais une équipe indépendante n’avait encore recherché sur ce sujet. Ce projet pilote a impliqué tous les diocèses du pays, les structures de droit public ecclésiastique et les communautés religieuses.
Historiennes et historiens ont obtenu presque toujours les accès nécessaires aux archives, indique l’Université de Zurich. Des dizaines de milliers de pages de documents secrets, constitués par les responsables de l’Église catholique depuis le milieu du XXe siècle, ont pu être consultées. L’équipe a aussi mené de nombreux entretiens, notamment avec des personnes concernées.
Les victimes : des mineurs, garçons en tête
Il en ressort que 1002 situations d’abus sexuels ont été identifiées jusqu’à présent dans toute la Suisse sur l’ensemble de la période étudiée. On déplore au moins 921 victimes dont 74% de mineurs, 14% d’adultes et 12% de personnes à l’âge non établi. Au total, 510 personnes – presque uniquement des hommes – ont commis ces abus. 56% des victimes sont de sexe masculin, 39% de sexe féminin. On ignore le sexe de la victime pour les cas restants.
La grande majorité des abus ont été commis dans le cadre de la pastorale. Tel était le cas surtout en situation de confession ou de consultation, de service de servants et servantes de messe, d’enseignement religieux ou encore d’activités avec des groupes d’enfants ou d’ados.
Le deuxième domaine touché par les abus sexuels est celui de la formation et de l’aide sociale. Ainsi, environ 30% des cas se sont déroulés dans des foyers, des écoles et des internats catholiques ou établissements similaires.
Les ordres religieux et les communautés nouvelles constituent le troisième domaine avec moins de 2% des cas documentés. La recherche de sources y a été particulièrement difficile, soulignent l’équipe historique.
Des documents détruits dans deux diocèses
De manière générale, historiennes et historiens ont trouvé des preuves d’un large éventail de situations d’abus sexuels, du franchissement problématique des limites aux abus systématiques les plus graves et ayant duré des années. Pourtant, ces situations « ne représentent sans doute que la pointe de l’iceberg », selon les professeures Monika Dommann et Marietta Meier, qui ont dirigé l’étude.
En effet, de nombreuses archives susceptibles de documenter d’autres situations d’abus sexuels n’ont pas encore été étudiées. Tel est le cas des archives des communautés religieuses, des documents des instances diocésaines et des archives des écoles, internats et foyers catholiques, ainsi que des archives étatiques.
De plus, les historiens ont pu prouver la destruction de documents dans deux diocèses. En outre, tous les signalements d’abus n’ont pas été documentés par écrit et archivés systématiquement. Seule une petite partie des cas a donc été signalée, supposent chercheuses et chercheurs.
Un grand nombre de cas dissimulés
Si les abus sexuels sur des mineurs constituent depuis longtemps un délit grave dans le droit canonique, ce dernier n’a pourtant guère été appliqué en la matière durant une longue partie de la période étudiée par l’Université de Zurich. Un grand nombre de cas ont même été dissimulés, couverts ou minimisés. En règle générale, les sanctions étaient inexistantes ou légères.
L’Église catholique transférait systématiquement les clercs accusés et condamnés à l’interne, parfois même à l’étranger, dans le but d’éviter des poursuites pénales séculières et d’assurer aux clercs une réaffectation. Ils privilégiaient ainsi les intérêts de l’Eglise et de leurs représentants par rapport à la protection des paroissiennes et paroissiens, constatent l’équipe de recherche.
Cette pratique n’a changé qu’au début du XXIe siècle, alors que la gestion des abus dans l’Eglise catholique suscitait de plus en plus de scandales. La Conférence des évêques suisses a publié alors des directives claires et a fondé des commissions d’experts, dont la façon de travailler et le degré de professionnalisation sont toutefois variables, selon les historiennes et les historiens.
De nouvelles accusations
Dans la dernière édition du SonntagsBlick toutefois, l’évêque de Fribourg Charles Morerod et l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey sont accusés de dissimulation. Présent lui aussi face aux médias, l’évêque de Coire Joseph Bonnemain, chargé de l’enquête interne, s’est dit « certain » que des plaintes ont été déposées à ce sujet.
L’Eglise catholique aurait dû commencer à laisser les historiens travailler indépendamment sur ses archives il y a vingt ans, déplore Monika Dommann. L’Université de Zurich va poursuivre et élargir son travail de 2024 à fin 2026, en accord avec les mandataires pour établir l’ampleur réelle des abus, la responsabilité de l’Etat dans le placement de mineurs et les liens entre les spécificités catholiques et les abus.
▻https://www.rts.ch/info/suisse/14306183-mille-situations-dabus-sexuels-documentees-dans-leglise-catholique-en-s
#Eglise #Suisse #histoire #rapport #archives #dissimulation #violences_sexuelles
Mgr Rey fait une croix sur l’islam
▻https://lesjours.fr/obsessions/diocese-frejus-toulon/ep7-islam-suite
Le diocèse de Fréjus-Toulon tend, dans son rapport aux musulmans, clairement plus au prosélytisme qu’au dialogue interreligieux.
]]>La valle che accoglie
Viaggio nella più antica chiesa protestante italiana, minoranza un tempo perseguitata, che oggi è in prima linea nell’accoglienza dei migranti e nelle battaglie per i diritti delle donne e delle coppie omosessuali.
Un corteo composto esce da un edificio giallo e bianco in stile inglese: religiosi e delegati marciano in silenzio. Davanti al gruppo, alcuni indossano delle toghe nere, gli abiti lunghi dei pastori; al collo le facciole, dei fiocchi bianchi, nonostante le temperature proibitive che stanno colpendo le Alpi e le prealpi italiane alla fine di agosto. Il corteo attraversa il giardino, poi la strada, quindi svolta per entrare in un altro edificio che ricorda una chiesa anglicana: il tempio di Torre Pellice, dove si svolgerà il rito che aprirà il sinodo annuale della più antica chiesa protestante italiana, la chiesa valdese, che è anche la più progressista del paese.
Non è possibile sapere di cosa esattamente discuterà il sinodo prima che cominci, perché perfino l’ordine del giorno è deciso dai 180 delegati che da tutta Italia sono arrivati a Torre Pellice, una cittadina a 55 chilometri da Torino. “Abbiamo una maniera di decidere le cose molto democratica”, spiega la pastora e teologa Daniela Di Carlo, che si definisce “femminista, antispecista, ecologista” e cita più volte la femminista statunitense Donna Haraway e il filosofo spagnolo Paul B. Preciado.
Un ruolo centrale
È arrivata nella val Pellice da Milano, la città di cui è la guida spirituale per le chiese protestanti e responsabile dei rapporti con le altre religioni. “Al sinodo dei valdesi non partecipa solo il clero: dei 180 delegati solo novanta sono pastori, gli altri novanta sono fedeli, che sono eletti localmente dalle diverse chiese. Questo significa che l’assemblea può ribaltare i pronostici e non si può mai davvero prevedere quello che succederà durante la riunione. Se non si è d’accordo su qualcosa, si va avanti a discutere a oltranza”, assicura la pastora, seduta nella stanza rossa della Casa valdese, la sede della chiesa valdese e della sala del sinodo, circondata dai quadri che rappresentano i benefattori della chiesa.
I valdesi hanno consacrato la prima pastora nel 1967 in un paese in cui la chiesa cattolica, che è maggioritaria, non riconosce il sacerdozio femminile. Di Carlo studiava architettura all’università, ma poi ha deciso di dedicare la sua vita alla chiesa negli anni ottanta, dopo un’esperienza di volontariato durante il terremoto in Irpinia. “Mi interessavano più le persone delle case”, scherza. “Nel Vangelo Gesù ha affidato alle donne l’annuncio della sua resurrezione, voleva per le donne un ruolo centrale”, continua.
“Quando Gesù incontra le sorelle di Lazzaro, Marta e Maria, è molto chiaro. Marta si lamenta perché la sorella Maria si è messa ad ascoltare le sue parole, invece di aiutarla nelle faccende domestiche, ma Gesù le risponde di lasciarla stare, perché Maria si è seduta ‘nella parte buona, che non le sarà tolta’”, continua Di Carlo, secondo cui la possibilità di diventare pastore per le donne era presente già agli albori della chiesa valdese, addirittura prima che questa aderisse alla riforma protestante nel cinquecento, per essere prima abolita, quindi ripristinata nella seconda metà del novecento. Come guida spirituale della sua comunità non si sente discriminata in quanto donna. “Tranne nei casi in cui partecipo alle cerimonie ecumeniche, specialmente nel rito ortodosso ci sono molti limiti che ancora escludono le donne dalla liturgia”, spiega.
I valdesi sono stati i primi a benedire le unioni tra persone dello stesso sesso e nel sinodo di quest’anno potrebbero discutere della gestazione per altri (gpa), una pratica riproduttiva che divide anche le femministe e per cui il governo italiano guidato da Giorgia Meloni ha proposto addirittura l’istituzione del “reato universale”. “Abbiamo affidato a una commissione l’indagine sul tema e ne dovremmo discutere. Potrebbero esserci delle divisioni, come avvenne al tempo del riconoscimento delle unioni civili, ma si troverà un accordo”, assicura Di Carlo. Nel sinodo di quest’anno si discuterà anche della mancata presa di distanza dal fascismo nel sinodo del 1943, che si svolse dal 6 al 10 settembre durante i giorni dell’armistizio dell’8 settembre. Nel sinodo, ancora oggi, alcuni vorrebbero che si chiedesse perdono per non aver preso una decisione netta in quell’occasione.
“Noi siamo una chiesa che include: siamo impegnati contro l’omotransfobia, contro il razzismo, contro la violenza sulle donne”, continua. “Per noi Gesù è inclusione, è accoglienza. Crediamo in un Dio che è diventato uomo per amare e accogliere e la nostra missione è provare a essere come lui”, sottolinea. Proprio per questo motivo, racconta, le capita di incontrare nella chiesa di Milano persone che si convertono al protestantesimo, perché non si sentono accolte in altre chiese: “Arrivano da noi perché sono divorziati, oppure sono omosessuali e non si sentono accettati in altri contesti, ma sono religiosi e vogliono trovare un posto in cui possano esserlo insieme con gli altri”, conclude.
L’Europa dei valdesi
I valdesi prendono il loro nome da un mercante di tessuti del dodicesimo secolo chiamato Valdo, che viveva a Lione ed era diventato estremamente ricco con l’usura. “La sua storia è simile a quella di Francesco di Assisi”, assicura Davide Rosso, direttore della fondazione Centro culturale valdese, mentre fa strada, camminando su un sentiero nel villaggio di Angrogna, un paese di montagna a pochi chilometri da Torre Pellice, che nel cinquecento era diventato il centro più esteso nelle valli valdesi.
Ad Angrogna è conservata una grotta, che è possibile visitare, in cui i valdesi delle origini si riunivano per celebrare il rito domenicale o si nascondevano quando erano perseguitati, la Gheisa d’la tana (la chiesta della tana). “Oggi è possibile visitare questi luoghi a piedi, perché sono stati riconosciuti come percorso turistico dal Consiglio europeo, che li considera costitutivi della storia europea”, spiega Rosso. Nel 2015 papa Francesco ha visitato per la prima volta un tempio valdese a Torino e ha chiesto perdono per le persecuzioni contro i valdesi, condotte dai cattolici nel corso dei secoli. In quell’occasione è stata Alessandra Trotta, moderatrice della Tavola valdese originaria di Palermo, a dare la benedizione finale a cui ha partecipato anche Bergoglio.
All’inizio i valdesi, chiamati i “poveri di Lione”, furono tollerati dalle gerarchie ecclesiastiche romane: nel 1180 Valdo rinunciò a tutte le sue ricchezze, distribuì i beni ai poveri e cominciò a predicare e a mendicare. Quando gli chiedevano perché lo avesse fatto, rispondeva: “Se vi fosse dato di vedere e credere i tormenti futuri che ho visto e in cui credo, forse anche voi vi comportereste in modo simile”. Da subito ebbe dei seguaci che, come lui, abbandonavano le ricchezze e la vita mondana, per farsi poveri. Inizialmente erano appoggiati dal vescovo di Lione, ma poi furono scomunicati nel 1184 dal papa Lucio III, perché avevano la “presunzione” di predicare in pubblico pur non essendo consacrati e furono considerati eretici dalla chiesa di Roma.
Molti valdesi dovettero fuggire dalle persecuzioni e si rifugiarono nelle valli delle alpi Cozie, tra l’Italia e la Francia. Quel territorio diventò una base del movimento religioso, durante secoli di pericoli. Nel sinodo valdese del 1532 proprio ad Angrogna la chiesa aderì alla riforma protestante. “Questo diede ai valdesi un appoggio importante dal punto di vista internazionale e anche una maggiore solidità dal punto di vista teologico”, spiega Rosso, mentre mostra il monumento di Chanforan, un obelisco eretto nei campi di Angrogna, che ricorda il luogo in cui si svolse quel sinodo.
“In quel momento si decise di tradurre la Bibbia in francese e la traduzione fu affidata a Olivetano, con un grande sforzo economico da parte dei valdesi”, racconta Rosso. Con l’adesione alla riforma, i valdesi vennero allo scoperto e cominciarono a costruire anche dei templi, ma questo favorì le persecuzioni nei loro confronti da parte dei Savoia, spesso per ragioni meramente economiche e politiche.
“Il seicento è stato un secolo particolarmente difficile: nel 1655 il duca di Savoia condusse una campagna, che aveva come obiettivo lo sterminio dei valdesi”, spiega Davide Rosso, mentre cammina tra le stradine di montagna in una giornata caldissima di agosto. “Le loro case furono distrutte, le persone massacrate o imprigionate e i loro beni confiscati. Molti furono costretti a fuggire in Svizzera o in Francia”. Della questione si occuparono anche i britannici Oliver Cromwell, lord protettore del Commonwealth, e il ministro degli affari esteri, il poeta John Milton, che inviò una serie di lettere ai sovrani e ai governi europei per chiedere che si interessassero della causa valdese.
Cromwell scrisse addirittura al re di Francia, Luigi XIV, minacciando di interrompere le trattative di amicizia in corso con il Regno Unito, se il re francese non avesse fatto pressione sui Savoia per far ottenere ai valdesi la libertà di culto. Ma solo nel 1848 il re Carlo Alberto di Savoia concesse i diritti civili e politici al gruppo. “Tuttavia la libertà di culto vera e propria è arrivata solo nel 1984, con la firma delle intese con lo stato italiano, anche se era già prevista in teoria dall’articolo 8 della costituzione”, spiega Rosso. Fu la prima intesa di questo tipo firmata in Italia con una minoranza religiosa.
Per lo storico valdese è importante comprendere i legami dei valdesi con le altre chiese protestanti e i loro rapporti internazionali che gli hanno permesso di sopravvivere pur essendo una minoranza perseguitata. Non è un caso, dice Rosso, che “Altiero Spinelli abbia pronunciato a Torre Pellice il suo primo discorso europeista, dopo la scrittura del manifesto di Ventotene”. Il teorico del federalismo europeo era sfollato a Torre Pellice, a casa di una famiglia valdese di Milano, e Rosso sostiene che in parte sia stato influenzato dall’atmosfera cosmopolita di queste valli.
“Per decenni i valdesi non hanno potuto studiare, frequentare le scuole pubbliche, perché non avevano diritti civili, quindi era normale per loro trasferirsi in altri paesi europei per studiare. Parlavano almeno tre lingue. Per sopravvivere hanno dovuto emigrare, spostarsi. Ma questo li ha resi poliglotti e gli ha permesso di sviluppare uno spirito europeo. Poi l’idea della federazione è tipica del protestantesimo: le chiese protestanti sono sorelle”, continua Rosso, che accompagnerà il presidente della repubblica italiana Sergio Mattarella nel suo viaggio a Torre Pellice, il 31 agosto. In quell’occasione sarà commemorato il discorso di Spinelli sull’Europa. “È interessante guardare alle elezioni europee del prossimo anno e a quel che rimane del progetto europeo da queste valli”, conclude Rosso.
Dall’Afghanistan alla val Pellice
Parwana Kebrit apre la porta di un appartamento luminoso al primo piano di un palazzo che ha le porte di ferro battuto. C’è molto caldo, ma l’interno della casa di Kebrit è fresco e in ombra. La donna è arrivata nella val Pellice cinque mesi fa dal Pakistan, insieme al marito Jawan, con un corridoio umanitario. Originaria di un piccolo paese dell’Afghanistan si è rifugiata in Pakistan per la prima volta nel 2001, insieme alla sua famiglia di origine.
“È lì che io e le mie sorelle siamo andate a scuola per la prima volta, in Afghanistan la maggior parte delle ragazze non poteva studiare. E al di là dei taliban, il 90 per cento degli afgani pensa che per le donne non sia giusto studiare”, racconta. Poi con la famiglia è tornata a Kabul, dove ha frequentato l’università ed è diventata un’attivista per i diritti delle donne. Ma con il ritorno dei taliban nella capitale afgana nell’agosto del 2021, Kebrit e il marito sono stati costretti a scappare di nuovo. “Per noi non era sicuro rimanere nel paese”, racconta.
Dal Pakistan è arrivata in Piemonte, accolta dalla Diaconia valdese, che la sta aiutando a riprendere gli studi e a imparare l’italiano, oltre che a farsi riconoscere i titoli di studio del paese di origine. Ha una grande passione per il disegno e la pittura e mostra orgogliosa i suoi quadri, esposti uno vicino all’altro. Uno di questi, l’unico dipinto con i colori a olio, l’ha portato con sé nel viaggio dal Pakistan. Mostra delle donne afgane con i pugni alzati che marciano tenendo una bandiera e schiacciano degli uomini. “Sono le donne che combattono per i loro diritti”, spiega. In un disegno che ha realizzato in Italia, invece, si vedono sei gabbie con dentro degli uccelli, una delle gabbie è rossa ed è aperta, l’uccello è volato via. Nel quadro successivo l’uccello rosso vola dopo essersi liberato. Parwana Kebrit si sente così, finalmente libera. La sua intenzione ora è quella di continuare a studiare. Il suo inglese è fluente e i suoi occhi brillano di fiducia.
“Amo l’Italia, sono stati tutti gentili e disponibili con noi. Voglio rimanere qui”, assicura. Dal 2016 i valdesi sono promotori, insieme alla Federazione delle chiese evangeliche in Italia e alla comunità di sant’Egidio dei cosiddetti corridoi umanitari, dei ponti aerei che hanno permesso di portare legalmente in Italia 4.244 rifugiati dall’Afghanistan, dal Libano e dalla Libia, in accordo con lo stato italiano. Nove persone arrivate in Italia con i corridoi umanitari sono al momento ospitati nella val Pellice, grazie alla Diaconia valdese. “Si tratta di due famiglie afgane”, spiega Alice Squillace, responsabile dell’accoglienza per la Diaconia. La famiglia di Kebrit e quella di Abdul Mutaleb Hamed, un medico afgano che lavorava con un’ong italiana, il Cospe. “Lavoriamo molto sulla loro inclusione e il rapporto con la comunità ospitante”, assicura. E negli anni non ci sono mai stati grandi problemi.
“In questo momento in cui si torna a parlare di emergenza migranti in Italia (sono stati superati i centomila arrivi nel 2023, ndr), ci sembra che tutto sia strumentale. Guardare per esempio all’esperienza dei corridoi umanitari mostra che lavorare in maniera umana con piccoli gruppi di persone non produce mai situazioni difficili o ingestibili”, conclude. “Siamo stati rifugiati come valdesi in Svizzera e in Germania e sappiamo quali siano le sofferenze del viaggio e della cattiva accoglienza”, assicura Francesco Sciotto, pastore della chiesa valdese di Messina e presidente della Diaconia valdese, seduto ai tavolini del bar, allestito dalla chiesa valdese durante il sinodo, nel giardino del quartier generale di Torre Pellice. “Per questo i valdesi sono particolarmente impegnati nell’accoglienza e per questo vogliono evitare che altri subiscano le conseguenze di una cattiva accoglienza”.
Oggi in Italia vivono circa ventimila valdesi e la maggioranza è concentrata nelle tre valli del Piemonte: la val Chisone, la valle Germanasca e la val Pellice. “Come tutte le chiese, anche i valdesi hanno una crisi di fedeli e di vocazioni. Sono sempre di meno i ragazzi e le ragazze che decidono di diventare pastori”, racconta Michel Charbonnier, pastore di Torre Pellice.
“È una crisi che in larga parte dipende dalla secolarizzazione e che noi vediamo di più in queste valli che nelle chiese delle città in giro per l’Italia”. Secondo Charbonnier, in val Pellice molte persone di famiglia valdese hanno smesso di frequentare la chiesa, ma è un processo che va avanti da decenni.
“Ne parleremo anche nel sinodo. Ma per certi versi per i valdesi questo è un problema meno urgente che per altre chiese: per noi infatti tutti possono predicare e siamo abituati a essere in pochi”. La chiesa è molto più impegnata nelle questioni di tipo sociale che nelle questioni meramente religiose. “Fermo restando la separazione netta tra lo stato e la chiesa in cui crediamo”, conclude Charbonnier. “Sappiamo che si può incidere, anche se siamo in pochi”.
▻https://www.internazionale.it/essenziale/notizie/annalisa-camilli/2023/08/24/valdesi-sinodo-torre-pellice
#vaudois #église_vaudoise #Italie #protestantisme #sinodo #Val_Pellice #religion #accueil #réfugiés #histoire #Angrogna #réforme_protestante #Olivetano #persécution #extermination #Savoie #minorité_religieuse #minorités #corridor_humanitaire #diaconia_valdese #val_Chisone #valle_Germanasca
]]>Is My Living In Vain (2022)
Is My Living in Vain is a meditation on the continuing history and emancipatory potential of the #Black_church as a space of diasporic belonging, affirmation and community organising. Weaving together archival imagery, oral histories and 16mm shot footage on location. The film examines the emancipatory potential of churches as spaces of “infrapolitics” by exploring the sonic, political, spiritual and existential connections between specific communities across West Philadelphia and South East London.
▻https://ufuomaessi.com/Is-My-Living-In-Vain
#film #art #gentrification #Philadelphie #USA #Etats-Unis #religion #église #communauté_religieuse #communauté #musique #communauté_noire #Noirs #foi #gospel
]]>« Après la lecture de cet ouvrage sur les chants inuits, on ne pourra qu’admirer l’incroyable sens de l’à-propos du prince Charles et de Camilla »
▻https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/04/apres-la-lecture-de-cet-ouvrage-sur-les-chants-inuits-on-ne-pourra-qu-admire
« La bibliothèque insolite de Mara Goyet » (5/23). Surprise par le rire, en 2017, du futur couple royal britannique face au chant de deux femmes inuites, l’autrice s’intéresse à cette pratique traditionnelle et à ses modalités dans « La Musique qui vient du froid ».
Depuis toute petite, j’apprécie le prince Charles, aujourd’hui Charles III. Rien de ce qui le concerne ne m’échappe. Evidemment, je connais les fragilités qui m’ont menée à ce choix quand Diana aurait été un parti raisonnable : il était le mal-aimé, le ridicule, l’éternel dauphin, etc. J’ai voulu compenser.
J’ai néanmoins été surprise par quelques fautes de goût de sa part, notamment ce fou rire au Canada, en 2017, lancé par Camilla, à l’écoute de deux femmes inuites exécutant un chant sans doute exotique à leurs oreilles. Comment quelqu’un qui se fait repasser ses lacets, se promène dans le Commonwealth comme dans un jardin depuis sa naissance et demande que l’on applique le dentifrice sur sa brosse à dents peut-il s’abaisser à un tel manque de tact, à un tel impair ? A une telle beauferie, en somme. Quand on est un prince anglais, on ne rigole pas devant une musique parce qu’elle ne ressemble pas à du Purcell, on bouffe des sauterelles en silence et l’on revêt quantité de coiffes avec le sourire. C’est son travail et son devoir.
Evidemment, une forme de complaisance nous conduirait à voir dans ce fou rire un soupçon d’humanité. Mais je m’y refuse. J’ai d’ailleurs bien fait car, en lisant La Musique qui vient du froid. Arts, chants et danses des Inuits (Presses universitaires de Montréal, 2022), de Jean-Jacques Nattiez, j’ai pu en apprendre davantage sur ces chants que l’on décrit comme « haletés ». On les retrouve principalement au Canada, ils sont « caractérisés par l’alternance de l’expiration et de l’inspiration ». Ce qui peut les rendre un peu obscènes, du moins si l’on vit dans l’univers lubrique de Camilla et Charles. Ils sont par ailleurs « essentiellement réservés aux femmes ».
Joutes vocales
Ces chants permettent aux partenaires de démontrer leur capacité d’endurance au moyen de jeux narratifs que l’on fait durer, combine, juxtapose, enchaîne et répète. Parfois s’ajoutent des sons voisés (ou non) et des intonations diverses qui s’organisent autour d’un pattern rythmique constant.
Ces joutes vocales doivent divertir mais aussi offrir la possibilité de surmonter les conflits : elles ne doivent pas entrer en opposition avec celles de l’adversaire. On parle à ce titre de chant ordalique. La gagnante sera celle qui utilisera les motifs les plus difficiles et les plus beaux. Quant à la perdante, elle se retrouvera souvent ridiculisée au cours de l’échange. L’humour n’est donc pas étranger à ces jeux de gorge, qui se terminent souvent par des éclats de rire. Dans un esprit similaire, au Groenland, on utilise des « bâtons de taquinerie ».
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]]> Paderborn : les évêques négligents face aux abus cloués au pilori Maurice Page - cath.ch
Dans la crypte de la cathédrale de Paderborn, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est posé un panneau avec le texte suivant : « Les archevêques inhumés ici ont commis pendant leur mandat, du point de vue actuel, de graves erreurs dans leur gestion des abus sexuels. Trop souvent, ils ont fait passer la protection et la réputation de l’institution et des coupables avant la souffrance des personnes touchées ». Le texte a été formulé par le chapitre métropolitain et adopté par la représentation des victimes a expliqué l’archevêché, au site katholisch.de .
Le porte-parole des associations de victimes, Reinhold Harnisch, a déclaré que les responsables de l’archevêché avaient « rapidement » approuvé cette proposition. Selon lui, il y a toujours des membres du clergé à Paderborn qui occultent la thématique des abus et ne veulent pas en parler. C’est aussi pour cette raison que les représentants des victimes avaient demandé un panneau explicatif.
Le signe d’un dialogue
L’archevêché prévoit en outre d’apposer un code QR qui mènera à un site Internet encore en cours d’élaboration. « Ce site Internet présentera non seulement les manquements des deux anciens archevêques de Paderborn, mais aussi des informations sur leur vie et leur œuvre », a déclaré une porte-parole de l’évêché. En combinaison avec le panneau d’information, cette solution est le « signe d’un bon dialogue » et une « forme appropriée de confrontation avec les fautes commises ».
Depuis 2020, deux historiennes ont mené une enquête sur les abus commis de 1941 à 2002, sous les épiscopats de Mgr Lorenz Jaeger et Mgr Johannes Joachim Degenhardt. Un premier résultat intermédiaire atteste que les anciens archevêques ont commis de graves erreurs dans leur gestion des auteurs d’abus, en protégeant les accusés et en manquant de sollicitude envers les victimes.
Faut-il punir les morts ?
La décision de l’archidiocèse de désigner ainsi nommément des coupables à tous les visiteurs de la crypte n’a pas manqué de faire bondir d’indignation certaines personnes. « Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : ‘Jésus le Nazaréen, roi des Juifs’. (Jn,19,20) Cette association m’est inévitablement venue à l’esprit lorsque j’ai lu avec horreur la décision de poser cette prétendue plaque d’abus », écrit ainsi Sœur Anna Mirijam Kaschner, secrétaire générale de la Conférence des évêques des pays nordiques.
« Comme les évêques sont soustraits à la justice séculière par leur mort, il faut bien les « punir » ultérieurement d’une manière ou d’une autre »
Sœur Anna Mirijam Kaschner
Pour la religieuse originaire de Paderborn, une démarche de clarification est peut-être utile, « mais une clarification n’implique-t-elle pas que les personnes accusées puissent s’expliquer, prendre position et demander pardon ? Tout cela n’est malheureusement pas possible pour les deux cardinaux. Et comme ils se sont soustraits à la justice séculière par leur mort, il faut bien les ‘punir’ ultérieurement d’une manière ou d’une autre – même si c’est par une ‘plaque d’abus’. »
Une question de foi
« On peut toutefois se demander pourquoi, en bonne logique, on ne trouve pas de telles plaques de culpabilité sur chaque tombe d’un père de famille pédophile, de chaque violeur, de chaque enseignant qui battait ses élèves il y a 50 ans et sur chaque tombe d’une mère qui a avorté un ou plusieurs enfants ? » poursuit Sœur Anna Mirijam. Les cimetières deviendrait des forêts de panneaux d’accusation.
Pour la religieuse, il y a fondamentalement une question de foi chrétienne : « Je crois en un Dieu juste, qui ne jugera pas seulement les vivants, mais aussi les morts. Ainsi, le panneau des abus dans la crypte de la cathédrale de Paderborn, sur la tombe des deux cardinaux, n’est finalement rien d’autre qu’un signe d’une profonde incrédulité selon laquelle Dieu n’est précisément pas juste et ne demandera pas de comptes aux deux cardinaux. » Sœur Anna Mirijam appelle dès lors l’archidiocèse, le chapitre cathédral et chaque visiteur à reprendre en mains cette question.
Prisonnière d’une Église coupable
Le porte-parole du conseil des victimes auprès de la Conférence des évêques allemands, Johannes Norpoth, a réagi avec « une horreur sans nom » au commentaire de Sœur Anna Mirijam Kaschner. Dans une lettre ouverte, il lui reproche « non seulement l’ignorance de la recherche en la matière, mais aussi le manque d’approche sensible aux traumatismes des personnes touchées. Dans son texte, elle exprime une attitude « qui a conduit notre Église exactement là où elle se trouve actuellement : dans une crise existentielle ».
« Sœur Anna-Mirijam est prisonnière du système de pouvoir de cette Église constituée de manière absolutiste ».
Johannes Norpoth
En tant que victime, Johannes Norpoth se dit consterné par les comparaisons et les relativisations qui se trouvent dans l’argumentation. Selon lui, le lien entre avortement et abus sexuels sur des enfants est faux et ne tient pas compte de la complexité de ces questions.
Il rappelle en outre que les reproches formulés à l’encontre des évêques décédés de Paderborn ne sont pas de vagues suppositions ou des accusations unilatérales de victimes, mais des constatations issues de l’enquête diocésaine.
« Abstenez-vous de tenir des propos aussi dénués d’empathie et de sens »
Johannes Norpoth reproche à la religieuse d’être prisonnière « du système de pouvoir de cette Église constituée de manière absolutiste ». Son horreur est d’autant plus grande quand il sait que la secrétaire générale des évêques nordiques participera au synode mondial cet automne avec un droit de vote, contrairement aux victimes de violences sexuelles.
Le représentant des victimes met en garde Sœur Anna Mirijam contre la poursuite du « système du mensonge » au sein de « l’organisation coupable qu’est l’Eglise » et contre le mépris qu’elle témoigne ainsi aux milliers de victimes de violences sexuelles. « Si vous ne pouvez pas reconnaître et accepter tout cela, accordez-moi au moins une requête : à l’avenir, abstenez-vous de tenir des propos aussi dénués d’empathie et de sens », conclut-il.
L’archevêché ne veut pas de polémique
Contacté par katholisch.de , l’archevêché de Paderborn n’a pas souhaité s’exprimer sur la polémique. « En règle générale, l’archevêché ne répond pas aux lettres ouvertes, aux lettres de lecteurs ou aux commentaires. Chacun et chacune peut et doit exprimer son opinion. Il y a des points de vue différents », a expliqué la porte-parole.
A l’occasion de la célébration des festivités de saint Liboire (évêque du Mans au IVe siècle) patron de la cathédrale de Paderborn, l’administrateur diocésain Mgr Michael Bredeck a reconnu, le 23 juillet 2023, que la mise en place d’un panneau d’information dans la crypte épiscopale était controversée. « Mais nous sommes convaincus qu’elle est un signe important de dialogue, et ce délibérément dans la crypte, lieu où l’histoire, le présent et l’avenir de notre archevêché se rejoignent ». (cath.ch/katholisch.de/mp)
#Abus_sexuels #archevêque #Cathédrale #Paderborn #Allemagne #pouvoir #église_catholique #religion #QR #crimes_sexuels
Source : ▻https://www.cath.ch/newsf/paderborn-les-eveques-negligents-face-aux-abus-cloues-au-pilori
]]>★ Rudolph Rocker : « L’Eglise et son rôle politique en Espagne » - via @PartageNoir
Ce texte de Rudolph Rocker est paru dans L’Espagne nouvelle - nouvelle série - n°2 du 26 avril 1937.
Il est nécessaire de connaître le rôle de l’Eglise dans l’histoire espagnole pour comprendre les événements actuels. En Espagne, l’Eglise n’a jamais été une institution religieuse pure et simple, mais bien une formidable puissance économique et politique qui, pendant des siècles, a imposé sa domination a tout la vie sociale du pays. C’est une longue et sanglante histoire au cours de laquelle l’Eglise s’est continuellement manifestée comme l’ennemi mortel de tout progrès humain et la centrale de toutes les réactions (...)
#RudolfRocker #Anarchisme #Espagne #Eglise #cléricalisme #crimes #Inquisition #antireligion #anticléricalisme
⏩ Lire l’article complet…
▶️ ►https://www.partage-noir.fr/rudolph-rocker-l-eglise-et-son-role-politique-en-espagne
🛑 Les non-dits de la rafle | Le blog de Floréal
Parmi les décisions qui furent prises lors de ses travaux, le concile œcuménique du Latran, en 1215, préoccupé par ce qu’il appelait « la perfidie des juifs », obligea ces derniers à porter un signe distinctif de couleur jaune, la rouelle, et leur interdit d’exercer certaines fonctions. Cinquante ans plus tard, le bon Saint-Louis, chrétien accompli, obligea tout juif, dès l’âge de 14 ans, à porter deux de ces signes, l’un dans le dos, l’autre sur la poitrine.
Rien n’étant plus beau que la tradition et la fidélité aux principes premiers de sa foi, le maréchal et très catholique Philippe Pétain se souviendra de ces mesures charitables au moment d’établir le statut des juifs et de faire appliquer l’ordonnance allemande sur le port de l’étoile jaune. Pareillement, c’est dans cet attachement émouvant aux us et coutumes de son Eglise que l’évêque Caillot, de Grenoble, dans son homélie pascale de 1941, dénonçait « cette autre puissance non moins néfaste des métèques, dont les juifs offrent le spécimen le plus marqué ». Ce qui amenait logiquement Mgr Delay, évêque de Marseille, à déclarer, début 1942, comme l’avait fait auparavant le cardinal Gerlier, à Lyon, que « notre pays a le droit de prendre toutes mesures utiles pour se défendre contre ceux qui lui ont fait tant de mal ».
Survint la rafle du Vel’ d’Hiv, « mesure utile » s’il en fut pour ceux qui, dans La Croix, avaient salué avec enthousiasme la politique de collaboration. Mais un autre événement, très rarement mentionné, a lieu à Paris au moment même où se déroule la fameuse rafle : l’assemblée annuelle des cardinaux et évêques de France. Il faudra huit jours à ces professionnels de la compassion pour remettre à Pétain une résolution insipide, si timide que le nonce apostolique lui-même la qualifiera de « protestation platonique ».
Quant aux « protestations véhémentes » et… tardives, la palme en revient à L’Humanité, organe clandestin du Parti communiste, qui, un mois après la rafle, dans un bref commentaire et avec des regrets plein la plume, laissait entendre avec une belle… humanité… qu’elle avait épargné « les juifs millionnaires »…
#VeldHiv #antisémitisme #Shoah #police #Collaboration #hypocrisie #PCF #Pétain #Eglisecatholique...
▻https://florealanar.wordpress.com/2010/11/12/les-non-dits-de-la-rafle-2
Les racines ecclésiales de l’État moderne
▻https://laviedesidees.fr/Grzymala-Busse-Sacred-Foundations
Anna Grzymala-Busse, professeur en sciences politiques, veut montrer le rôle qu’a joué l’Église médiévale dans la fondation de l’État moderne : un thème ancien dont le renouvellement se heurte à certaines limites. À propos de : Anna Grzymala-Busse, Sacred Foundations. The religious and medieval roots of the European State, Princeton University Press
#Histoire #État #Moyen_Âge #Europe #Eglise #CASBS
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230712_sacredfoundations.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230712_sacredfoundations-2.docx
Fille de prêtre, elle gagne son combat contre l’Église
▻https://www.lepoint.fr/societe/fille-de-pretre-elle-gagne-son-combat-contre-l-eglise-10-07-2023-2527879_23.
Tout pour Isabelle, la fille du prêtre, ou la moitié pour l’Église ? Début juillet, le diocèse de Perpignan a finalement préféré jeter l’éponge et renoncé « purement et simplement au legs dont le diocèse était bénéficiaire », soit la moitié d’un patrimoine évalué à 450 000 euros. Mais pour l’avocat Jean Codognès, l’Église a bel et bien cherché à « spolier » sa cliente, Isabelle Ballesteros, une professeure de collège de 42 ans, avant de faire machine arrière par peur du scandale.
« Après avoir volé à cette enfant sa jeunesse et l’affection d’un père, on a voulu broyer la volonté de cet homme au motif qu’il appartient à l’Église », s’indigne l’avocat. « Et on s’est assis sur sa volonté de réparer sur le plan humain et juridique les souffrances endurées par sa fille pour des motifs mercantiles : récupérer l’argent du défunt. »
« Tous les évêques de Perpignan étaient au courant »
Le prêtre, bien connu dans la région de Perpignan, s’appelait Lucien Camps. Jusqu’à son décès, en novembre 2021, à l’âge de 87 ans, il était, pour ses paroissiens, le père Camps, un prêtre bienveillant, sympathique, dévoué, qui célébrait messes, mariages et baptêmes. Mais pour sa fille Isabelle, née en 1981, il s’appelait « papa ». Et pour ses deux petites-filles, les filles d’Isabelle, « papy Lucien ».
Une vie parallèle, et soigneusement cachée, que le prêtre a menée jusqu’à sa mort. « Tous les évêques de Perpignan étaient au courant, depuis ma naissance, jusqu’au dernier », assure Isabelle Ballesteros, qui nous reçoit chez elle, dans un quartier pavillonnaire d’une commune proche de Perpignan. Lors des obsèques de son père, organisées par le diocèse et célébrées dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan, sa fille n’a pas été invitée à prendre la parole. Mais l’évêque a évoqué publiquement la fille et les petites-filles du défunt.
Avant la naissance de sa fille, le prêtre est éloigné par l’évêque
Lucien Camps, jeune et brillant ingénieur, a été ordonné prêtre en 1964, à l’âge de 30 ans. « Mes parents se sont connus quand ma mère était cheftaine de guides et mon père aumônier », raconte Isabelle. Une relation amoureuse se noue quelques années plus tard entre le prêtre, quadragénaire, et la jeune femme, de 16 ans sa cadette. « Mon père a longtemps courtisé ma mère, qui ne voulait pas de cette relation. »
Isabelle naît de leur amour en février 1981. Avant même sa naissance, l’évêque est, dit-elle, informé de la situation. « Il a voulu envoyer mon père en Afrique, mais il a refusé. » Il sera éloigné, pendant deux ans, à Toulouse. « C’était une punition. On déplaçait le problème avec l’espoir que la mère et l’enfant ne ressurgissent pas, et que le prêtre continue à vivre sa vie de prêtre. »
« On allait au cinéma ou au restaurant dans un autre département »
Officiellement née « de père inconnu », selon l’état civil, la petite Isabelle ne cesse de réclamer son père. À l’aube de ses 6 ans, il entre enfin dans sa vie. La maman, aide-soignante, vit de son côté avec sa fille, et subvient seule à leurs besoins. Lucien leur rend régulièrement visite. « Il venait le mardi, revenait le samedi, passait la nuit chez nous, puis partait célébrer la messe le dimanche matin. Et on se retrouvait parfois le dimanche après-midi pour une promenade en famille. » Jamais sur les plages voisines ou dans le centre de Perpignan.
« La première fois que je suis allée au cinéma avec mon père, c’était à Narbonne, à 80 kilomètres de Perpignan. Et quand nous allions ensemble au restaurant, c’était dans un autre département. » Le prêtre part tous les ans en vacances avec sa famille, en Bretagne, en Normandie, à Paris, au Portugal… « Là, on n’avait pas besoin de se cacher. »
Mais quand il croise une connaissance dans la rue avec sa fille, il la présente comme sa « filleule ». Interdiction pour Isabelle de passer chez son père, « car il vivait dans un immeuble où étaient logés d’autres prêtres ». Quand on lui demande la profession de son père, la petite fille répond qu’il est informaticien. « Car il était responsable de l’informatique pour le diocèse. »
Présent au mariage de sa fille
À Noël, aux anniversaires de sa fille, à sa communion, à ses fiançailles, le père Camps sera toujours présent. À son mariage, en 2006, il est là, un peu en retrait : il n’amène pas sa fille à l’autel, il ne célèbre pas le mariage, comme elle le lui a demandé, il n’est pas à la table d’honneur au côté de sa mère. Mais il est présent, et embrasse sa fille unique sur les photos de la cérémonie.
Sans apaiser toutes les souffrances de sa fille. « J’ai su dès l’âge de 7 ans que j’étais la fille d’un prêtre. J’étais en colère, je souffrais d’être privée de mon père au quotidien, de devoir cacher qui il était. » Et d’être amputée d’une partie de ses racines. « Du côté de ma maman, mon arbre généalogique était complet, mais du côté de papa, il s’arrêtait à papa ». Elle ne rencontrera jamais sa grand-mère paternelle, décédée à l’âge de 103 ans. Et celle-ci a probablement ignoré son existence.
4 000 « enfants du silence » en France
Le prêtre n’a jamais reconnu officiellement sa fille. Mais il en a fait, en 2011, sa légataire universelle. Le jour même du décès de son père, Isabelle découvre, dans l’étude de notaire, qu’elle hérite de ses biens… et qu’il a rédigé un second testament, six mois avant son décès, léguant la moitié de ses biens au diocèse. Pour Isabelle, c’est comme si on lui volait son père une seconde fois : « Le choc émotionnel m’a déchiré de l’intérieur. » « Le diocèse a abusé de la faiblesse de Lucien Camps », estime son avocat, Jean Codognès.
Le nouveau testament a été rédigé dans un Ehpad du diocèse, où le prêtre avait été admis peu de temps auparavant. Un expert psychiatre a diagnostiqué un état de « démence » ne « permettant pas à M. Camps l’élaboration d’un testament ». L’avocat du diocèse estime au contraire « fort peu probable » que les deux notaires présents aient « accepté de recevoir le testament » du prêtre s’ils l’avaient « jugé atteint d’insanité d’esprit ».
Mais le nouvel évêque, entré en fonction en juin, a préféré renoncer. Isabelle héritera bien, seule, de son père. « Vivre caché est quelque chose de terrible et de très douloureux pour les enfants de prêtres, estime-t-elle. Le mariage des prêtres ne réglerait pas tous les problèmes de l’Église, mais rendrait ces enfants heureux. » L’association Les Enfants du silence, qui réunit des enfants de religieux, estime leur nombre à 4 000 en France.
]]>L’omerta sur les abus sexuel dans l’Eglise commence à se briser en Amérique latine Carole Pirker/asch - RTS
De récentes manifestations suite à des révélations pourraient marquer un tournant dans la crise des abus sexuels de l’Eglise catholique en Bolivie. La chappe de plomb commence aussi à se soulever au Brésil sur ces actes longtemps passés sous silence.
En Amérique latine, l’indignation publique face aux abus sexuels a été très longtemps mise en sourdine, en partie parce que l’Eglise catholique reste l’une des institutions les plus puissantes du continent.
Dissimulation active par l’Eglise
L’affaire du prêtre espagnol Alfonso Pedraja, révélée par le quotidien El Pais, a mis le feu aux poudres. Dans son journal de bord, que les journalistes se sont procuré, il raconte avoir abusé au moins 85 jeunes garçons de l’école catholique de Cochabamba, au centre de la Bolivie, dans laquelle il a travaillé 17 ans.
Son récit met aussi en avant la dissimulation active de ces pratiques par les chefs de l’Eglise, et ce durant des décennies. Tout cela a fait sauter la chape de plomb et ouvert les vannes de l’indignation et de la colère des Boliviens.
Les survivants de ces abus ont aussi réagi en déposant plainte et le gouvernement a créé une commission pour enquêter et punir ces cas d’abus.
Le Brésil aussi concerné
La Bolivie n’est pas le seul pays concerné. Le Brésil, qui compte quelque 120 millions de catholiques, l’est aussi depuis la publication, fin mai, d’un livre sur la pédophilie dans l’Église. Il a révélé que 108 prêtres et dirigeants catholiques ont fait face à des poursuites judiciaires au Brésil depuis l’an 2000. Des chiffres largement en-deçà de la réalité, selon les deux journalistes brésiliens auteurs de l’enquête.
Leur travail vise à corriger le manque d’attention porté à cette crise des abus qui dure depuis des décennies.
Selon Religion News Service, les récents événements au Brésil et en Bolivie sont le signe d’une nouvelle prise en compte de ces réalités. En mai dernier, un frère dominicain a par exemple été arrêté à Sao Paulo pour avoir produit et stocké des photos pornographiques d’adolescents. Selon la police locale, l’ordre dominicain a collaboré avec elle et le religieux a été démis de ses fonctions sacerdotales.
#Brésil #Bolivie #Amérique_latine #viols #culture_du_viol #enfants #abus #prêtres #église_catholique #violences_sexuelles #éducation_religieuse #domination #éducation #paroisses
]]>Crise de foi (les abus sexuels dans l’Eglise) 2 témoignages Les pieds sur terre Reportage : Timothée de Rauglaudre , Réalisation : Somaya Dabbech , Mixage : Ludovic Auger
Marie n’est jamais retournée dans une église depuis qu’elle a appris l’agression de sa sœur par un prêtre. Marion, elle, a longtemps essayé de concilier religion et engagement à gauche, jusqu’à découvrir les abus sexuels dans l’Eglise… Un récit signé Timothée de Rauglaudre
▻https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-14.06.2023-ITEMA_23410554-2023C6612S0165-21.mp3
Marie , 33 ans, est issue d’une famille de quatre enfants. Ses parents sont catholiques pratiquants et très investis au sein de la vie de leur église. « Moi, j’étais très fière de ma famille. On pratiquait énormément, on allait à la messe tous les dimanches, on se confessait régulièrement et on était très proches des prêtres. » Marie
« Parfois, j’avais l’impression que les prêtres étaient des gens de ma famille. Je jouais avec eux tout le temps. »
Marie prend alors conscience de la crise des abus sexuels dans les églises en 2016. Pour sa famille, c’est le début d’un long cheminement vers de graves révélations… "Mon frère, ma sœur et moi, on voyait tous les trois des psys. On a été interpellés parce qu’ils nous ont dit qu’on avait des symptômes d’abus sexuels tous les trois. On est tombés des nues. On se demandait comment c’était possible dans une famille aussi parfaite que la nôtre…" parce qu’on se disait dans notre famille si parfaite qu’il ne peut pas y avoir eu de tels actes chez nous."
Petit à petit la vérité refait surface et suite à des séances d’hypnose, le voile se lève. C’est le choc. Pour Marie tout s’effondre. Elle ne peut plus entrer dans une église. « Je commence petit à petit à aller beaucoup moins à la messe. Je navigue un peu entre les différentes paroisses parce que de toute façon, je ne supporte plus aucun prêtre. »
Marion est élevée dans la foi et la pratique. Père diacre et mère responsable de l’aumônerie, elle reçoit une éducation religieuse dès le plus jeune âge. "J’ai été vraiment éduquée dans cette idée que Dieu est amour, que Dieu veut notre bien."
Très vite elle se questionne et s’émancipe de cette éducation. Dans le cadre de ses études et de ses rencontres, elle s’interroge sur la religion tout en gardant la foi. "Quand je suis parti de chez mes parents pour aller faire mes études, j’ai arrêté d’aller à la messe. Ça m’a fait du bien de ne pas être obligée d’y aller tous les dimanches. Il y avait une dimension d’émancipation."
Pourtant au fil du temps, de plus en plus d’aspects érode sa foi et elle finit par se libérer totalement de ce qui ressemblait à un carcan. Elle fait son « coming-out de sortie de la foi » ! « En fait, je crois même plus qu’il y a un Dieu. Ça m’a quitté. »
« J’ai vraiment cette image où j’ai l’impression de voir la structure de pouvoir en face de moi, de voir une domination s’exercer et c’est insoutenable. Finalement de découvrir tout ça, m’a fait progressivement déconstruire mes croyances. Je me suis demandée en quoi je croyais réellement. »
« Quand je dis que je ne suis plus catholique, on parle à la négative. On a perdu quelque chose et je trouve ça assez agaçant. J’aimerais trouver un mot pour le dire autrement parce que moi, je n’ai pas du tout l’impression d’avoir perdu quelque chose. En fait, j’ai l’impression que mon chemin continue. Moi, je n’ai jamais été aussi épanouie dans ma vie. J’ai l’impression de m’être libérée d’énormément d’injonctions, de normes que je trouvais extrêmement pesantes. »
Merci à Marie et à Marion, ainsi qu’à Églantine du café associatif Le Simone, à Lyon.
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Source : ▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/crise-de-foi-7196373
]]>Quand les trafiquants de drogue évangéliques utilisent la religion dans la lutte pour les territoires à Rio Leticia Mori rouleau - BBC News, Brésil
Les trafiquants de drogue qui dominent les favelas de Parada de Lucas, Vigário Geral et trois autres communautés de la zone nord de Rio de Janeiro ont choisi des références bibliques comme principaux symboles.
La faction s’appelle le « gang (tropa) d’Aaron » - une figure chrétienne, le frère de Moïse. L’étoile de David était déployée sur les murs et les drapeaux à l’entrée des favelas, et est même affichée en néon au-dessus d’un réservoir d’eau dans la communauté de Cidade Alta.
Le territoire a été nommé, selon la police, le « complexe d’Israël » par le chef du gang - une référence à la « terre promise » pour le « peuple de Dieu » dans la Bible.
"Le terme de néo-pentecôtisme a été utilisé par plusieurs chercheurs qui analysent le phénomène des trafiquants de drogue qui s’approprient, de manière explicite et ouverte, les religions néo-pentecôtistes, y compris dans leurs activités criminelles", explique la politologue Kristina Hinz, chercheuse à du Laboratoire d’analyse de la violence de l’UERJ (Université d’État de Rio de Janeiro) et doctorante à l’Université libre de Berlin.
C’est-à-dire qu’en plus de la conversion personnelle, la religion joue également un rôle stratégique dans le maintien du pouvoir et dans les conflits territoriaux, selon les chercheurs.
La communauté évangélique traditionnelle rejette fermement l’idée qu’un trafiquant de drogue puisse être évangélique.
"Un pasteur sérieux n’acceptera pas que quelque chose d’illégal dans la loi humaine et d’immoral soit associé au Christ", déclare le pasteur Carlos Alberto, qui a travaillé comme pasteur dans la favela Cidade de Deus pendant 17 ans et avant cela, il l’était lui-même trafiquant de drogue. "Le pasteur doit montrer qu’il peut se repentir, mais pour être accepté comme évangélique, il doit abandonner tout ce qui est contraire aux principes bibliques, moraux et éthiques."
Cependant, les trafiquants de drogue considérés comme faisant partie du néo-pentecôtisme se déclarent non seulement membres de la religion, mais mènent aussi une vie religieuse, soulignent les chercheurs.
Le chef du trafic de drogue dans le Complexe Israël est la cible, par exemple, de 20 mandats d’arrêt pour meurtre, torture, trafic, vol et recel de cadavre. Parallèlement, il se déclare évangélique, répand des références religieuses dans toute la région et a des amis pasteurs, selon la police.
"Ce sont des trafiquants de drogue qui participent à la fois à la ’vie du crime’ et à la vie religieuse évangélique, allant aux offices, payant leurs dîmes et même payant des présentations d’artistes gospel dans la communauté", explique Kristina Hinz.
Cette influence des religions sur la dynamique du pouvoir du trafic de drogue a toujours existé, disent les chercheurs, et n’est pas unique au protestantisme. Mais la conversion des trafiquants de drogue au pentecôtisme est un phénomène avec ses propres caractéristiques, dans un pays qui est en passe d’avoir une majorité évangélique dans la prochaine décennie.
Source et suite : ▻https://www.bbc.com/afrique/articles/cy7p1wxed3lo
#religion #évangélisme #protestantisme #religions #églises_évangéliques #églises #évangélistes #drogue #drogues #société #violence #addiction
]]>Les #archives de la sexualité
▻https://laviedesidees.fr/Bugnon-Fournie-Le-Sexe-interdit.html
À propos de : Fanny Bugnon, Pierre Fournié, Le Sexe interdit. La sexualité des Français et sa répression, L’Iconoclaste #Recensions
/ Société, #historiographie, #Eglise, sexualité, archives
#Société #sexualité
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230331_sexe.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230331_sexe.docx
#Féminicide Qui a fait disparaître sœur Gabrielle ? Mystérieuse affaire datant de 1982 Philip Heymans, Eric Steffens
#prêtre #assassinat #homosexualité #pédophilie #église_catholique #podcast #Belgique
La religieuse a disparu en mars 1982 du couvent Sint-Vincent de Termonde. Une grande part de mystère entoure sa disparition depuis 41 ans. Cette affaire a tenu la petite ville de Flandre orientale en haleine, presque tout le monde a entendu parler de l’histoire. A-t-elle été assassinée par le chanoine-directeur du couvent parce qu’elle en savait trop sur sa vie sexuelle ? La justice, proche des milieux catholiques à l’époque, a-t-elle tenté d’étouffer l’affaire ? Dans une série de podcasts en dix épisodes, la VRT NWS a donné la parole aux membres de la famille de sœur Gabrielle et à de nombreux témoins qui s’expriment sur l’affaire pour la première fois.
Une disparition mystérieuse
Le matin du 5 mars 1982, les élèves de sixième scientifique A de l’institut St-Vincent attendent Sœur Gabrielle. En principe elle doit leur donner cours de dessin scientifique, ce sont leurs deux premières heures de cours. Sœur Gabrielle est également leur professeur principal et doit partir avec eux en voyage en Italie pendant les vacances de Pâques, quelques semaines plus tard. Mais elle n’arrive pas. Les filles attendent un moment, puis vont signaler son absence au secrétariat.
Les autres sœurs se souviennent que Gabrielle n’était pas non plus présente à l’office du matin dans la chapelle. Mais cela arrivait assez souvent. Et Gabrielle avait eu une forte altercation la veille avec le chanoine-directeur du couvent. Ce dernier avait fait irruption dans la salle d’étude des nonnes, jeté des papiers à Gabrielle et crié qu’elle devait arrêter. Elle était partie. Mais après cela, personne ne l’avait plus jamais revue.
Quelques jours plus tard, les élèves apprennent que sœur Gabrielle est malade et qu’elle ne partira pas avec eux en voyage scolaire en Italie. Plus tard encore, ils apprennent que sœur Gabrielle a quitté le couvent parce qu’elle serait tombée amoureuse du chauffeur de bus italien qui les accompagnait toujours en voyage. Cependant personne ne croit vraiment à cette histoire.
Qui était sœur Gabrielle ?
Sœur Gabrielle, de son vrai nom Germaine Robberechts, est née en 1926. Elle est entrée au couvent à ses 18 ans. Des générations de jeunes filles de Termonde l’ont eu comme professeur de dessin scientifique et d’esthétique. Au moment de sa disparition, elle avait donc 56 ans.
Elle était aussi anticonformiste. Sœur Gabrielle laissait ses élèves écouter de la musique pendant les cours, elle allait parfois au café et jouait même de la batterie dans le sous-sol de l’école. « Mais c’était une vraie religieuse, très croyante », soulignent d’anciens élèves.
Gabrielle était également l’une des rares religieuses à détenir un permis de conduire. Grâce à cela, elle est devenue le chauffeur attitré du chanoine-directeur Gaston Mornie.
Qu’est-ce qui a pu se passer ?
Durant des années, le silence a entouré la disparition de sœur Gabrielle. Le couvent a longtemps soutenu qu’elle était partie de sa propre volonté. Quant à la police, elle a fait circuler un avis de recherche puis s’est mise à fouiller les hôpitaux et les maisons de repos.
La famille de Gabrielle a continué d’insister pour qu’une enquête approfondie soit menée. Selon ses proches, elle n’aurait jamais quitté le couvent comme ça, et certainement pas sans que sa famille ne soit mise au courant. Sa mère a juré de ne pas mourir avant de savoir ce qui était arrivé à sa fille. Elle décédera finalement en 1999. Elle était alors âgée de 105 ans et n’a jamais su ce qui est arrivé.
En 1990, la justice rouvre l’enquête. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent que le chanoine-directeur Gaston Mornie doit en savoir plus. L’homme admet qu’il est homosexuel, qu’il a de nombreux partenaires sexuels et que Gabrielle lui a envoyé des lettres anonymes lui demandant d’arrêter. Il est possible qu’elle ait également été sur la piste des irrégularités financières. Sœur Gabrielle était les yeux et les oreilles de la communauté. Elle savait tout.
Après plus d’un an d’enquête, les policiers en sont convaincus : Gaston Mornie a assassiné la religieuse. Mais le chanoine continue de nier et aucun corps n’est retrouvé. Finalement Gaston Mornie est écarté par l’église et finit par être interné dans un institut psychiatrique après avoir abusé d’un garçon de 6 ans. Il meurt en 2011, sans jamais avoir avoué.
Où se trouve Sœur Gabrielle ?
La disparition de sœur Gabrielle a tenu Termonde en haleine pendant près de 40 ans. Dans cette petite ville tout le monde a entendu parler de cette histoire. Le corps de sœur Gabrielle a-t-il été brûlé dans la chaudière de l’institut où elle travaillait ? Son corps est-il enterré sur un terrain situé derrière l’école, où se trouvait à l’époque un chantier de construction ? En tout cas, son corps ne se trouve pas dans le jardin presbytère de Gaston Mornie : en octobre 2021, la justice a effectué des fouilles à cet endroit suite à des travaux de construction d’une salle de sport. Mais sans résultat.
Une deuxième question est de savoir pourquoi la justice a mis si longtemps à prendre en compte les déclarations de la famille de sœur Gabrielle. Cette dernière avait pourtant tout de suite affirmé que quelque chose de grave avait dû se produire, mais il a fallu huit ans pour que cette piste soit prise au sérieux. Et au final, le chanoine-directeur n’a jamais été inculpé ni traduit en justice. Pourquoi ?
Pour la série de podcasts en dix épisodes de la VRT :" Waar is zuster Gabrielle ", Philippe Heymans, le journaliste de la VRT spécialisé dans cette affaire et qui est lui-même originaire de Termonde, a récolté le témoignage de dizaines de personnes : des anciens élèves, des amis et la famille de la religieuse, mais aussi du chanoine-directeur. Il a aussi rencontré des policiers, des membres du diocèse de Gand et du parquet. Pour la première fois des religieuses du couvent Saint-Vincent ont aussi accepté de parler de l’affaire.
« Nous nous sommes également plongés dans de vieilles archives. Tous ces témoignages permettront-ils de mieux comprendre la disparition de sœur Gabrielle ? » se demande Philippe Heymans.
De très nombreux journaux se sont intéressés à cette affaire. Des journaux flamands bien sûr, mais aussi francophones et même l’hebdomadaire néerlandais Aktueel et le quotidien français Le Monde. Ce dernier parle de cette affaire comme d’un « cold case » belge étouffé.
La VRT consacre une série de podcasts à cette mystérieuse affaire datant de 1982
Source : ▻https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/03/01/qui-a-fait-disparaitre-sur-gabrielle-la-vrt-consacre-un-podcas
Ein Tempel für Erich (nd-aktuell.de)
▻https://www.nd-aktuell.de/artikel/1170710.wo-lebt-gott-ein-tempel-fuer-erich.html
La RDA pratiquait une politique de liberté religieuse maximale. Seuls les postes de dirigeant de premier niveau étaient réservés pour les membres du parti SED ce qui en excluait les membres des différentes églises. L’accès aux études universitaires était d’abord règlementé en fonction des notes scolaires. L’ engagement pour la communauté et les origines sociales des candidats jouaient un rôle aussi. Pour les membres des églises cela signifiait qu’on ne les incommodait pas tant qu’ils n’entreprenaient pas d’activités politiques en dehors des organisations prévues. Voici le récit de plusieurs membres de l’église mormone.
3.2.2023 von Maximilian Schäffer - Des mormonischen Glaubens wertvollste Gabe sind direkte Nachrichten von Gott. Jeder Heilige der Letzten Tage kann sie empfangen. Göttliche Eingebungen können im Erfolgsfall sogar durch das Wunder der Zungenrede verkündet werden. Existenzielle Entscheidungen zum Schicksal der Kirche Jesu Christi der Heiligen der Letzten Tage spricht Gott ihren Oberhäuptern, einem Propheten und zwölf Aposteln, direkt ins irdische Bewusstsein. International und vor allem in den USA, wo sie 1830 gegründet wurde, heißt sie The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints (kurz: LDS). Als sie 1978 ins rassismusfreie Brasilien expandiert, geschieht nach dem Zeugnis des Apostels Bruce R. McConkie in Salt Lake City folgendes Wunder:
Aus der Mitte der Unendlichkeit sprach Gott, mit der Kraft des Heiligen Geistes, zu seinem Propheten. Die Botschaft war, dass der Zeitpunkt gekommen ist, die Fülle des ewigen Evangeliums, mit celestialer Ehe und dem Priestertum und den Tempelzeremonien, allen Männern zu geben, ohne Verweis auf Volk oder Hautfarbe, nur auf persönlichen Wert. Und wir alle hörten dieselbe Stimme, bekamen dieselbe Botschaft und wurden persönliche Zeugen, dass die Offenbarung von Gott kam (Spencer W. Kimball: »Priesthood. Deseret Book«, 1981).
Seitdem dürfen schwarze Männer das Priesteramt bekleiden, sind Mischehen ohne »Rassenschranke« erlaubt, dürfen alle Hautfarben das Allerheiligtum, den Tempel, betreten.
Gott, das glauben die Mormonen wie jeder gute Christ, liebt alle Menschen. Wenn sie das Gute in die Welt bringen – die zweijährige Mission im Ausland ist zentraler Bestandteil im Leben eines jeden jungen Heiligen der Letzten Tage –, füllt Gott das Leben mit Licht, vor und nach dem Tod. Die Motivation, das Gute in die Welt zu bringen, ist auch dem braven Kommunisten nicht fremd. Erich Honecker, Prophet aller Apostel der DDR-Volkskammer, träumte sein Leben lang davon, in Washington den Staatsakt zu bekommen. Endlich anerkannt vom Westen bis in alle Ewigkeit. Er bekam von Udo Lindenberg eine Schalmei und von Gott einen Mormonentempel.
II.
Man nennt sie Mormonen. Ursprünglich war das eine abwertende Bezeichnung, die sie sich lange Zeit zu eigen machten, aber heute nicht mehr verwenden. Im September 2021 bin ich mit Dr. Ralf Grünke verabredet, dem Pressesprecher der Kirche Jesu Christi der Heiligen der Letzten Tage in Deutschland. Ich treffe ihn zum Kaffee in Berlin. Zumindest ich trinke Kaffee, Mormonen verzichten auf alle gängigen Rauschmittel, auch auf Koffein. Wir diskutieren das antikapitalistische Kapitel der mormonischen Vergangenheit, das »United Order« genannte Programm aus den Anfängen der Kirche im 19. Jahrhundert. Die Kleinstadt Orderville – gelegen auf halbem Wege zwischen den Nationalparks »Zion« und »Bryce Canyon« im Bundesstaat Utah, USA – ist ein bedeutender Ort in der politischen Geschichte des Mormonismus. Seine Bewohner leben von 1875 bis 1885 streng kommunalistisch, privatbesitzlos, spirituell-solidarisch nach den Maßgaben ihres Oberhaupts Brigham Young. Und das recht erfolgreich.
Vom vergangenen Realsozialismus allerdings hält Herr Grünke wenig, bezeichnet die DDR als »Diktatur« und »Unrechtsstaat«. Nichts Ungewöhnliches, bundesdeutscher Konsens. In den USA gelten die Mormonen seit ihrer Selbstlegitimierung durch geschickte Widerstände und Kompromisse, einschließlich der Abschaffung der Vielweiberei, als erfolgreiche Geschäftsleute und demonstrativ freiheitliche Patrioten. Utah wird seit gut 40 Jahren republikanisch regiert; der Liberalismus steht vom Propheten und Kirchengründer Joseph Smith direkt in die »Glaubensartikel«, seine Zusammenfassung der mormonischen Lehren, geschrieben:
Wir beanspruchen das Recht, den allmächtigen Gott zu verehren, wie es uns das eigene Gewissen gebietet, und gestehen allen Menschen das gleiche Recht zu, mögen sie verehren, wie oder wo oder was sie wollen. (Joseph Smith, »Die köstliche Perle«, 1880)
Der mormonische Glaube hat seine, für Außenstehende aller Konfessionen recht skurrilen, Besonderheiten. Berühmt sind die sakrale Unterwäsche, die verlorenen Goldplatten der Offenbarung, die uniform gestriegelten, oft pickligen jugendlichen Missionare und eben die historische Polygamie. Weniger berühmt sind beispielsweise die auch recht eigentümliche Kosmologie und Eschatologie. Der himmlische Vater, ein Mensch aus Fleisch und Blut, ruft seine wortwörtlichen Heiligen der Letzten Tage als quasigöttliche Kinder in der höchsten Stufe des Himmels (es gibt drei) an seine Seite. Ehen sind ewiglich. Trinität und Erbsünde werden eigenwillig interpretiert. Eine stellvertretende Totentaufe wird praktiziert. Solche Abzweigungen verträgt bisher nicht einmal die aufgeschlossenste Ökumene.
Mormonen brauchen fürs Alltägliche ein Gemeindezentrum zur Versammlung, zum Bibelunterricht und zum Gottesdienst. Für das Besondere, die Eckpfeiler des gläubigen Lebens – Katholiken nennen sie Sakramente – müssen sie den Tempel besuchen. Wo in jeder gewöhnlichen Kirche getauft, kommuniert, geheiratet werden darf, dürfen die entsprechenden Rituale der LDS-Kirche ausschließlich im Tempel abgehalten werden. Mormonentempel sind hermetische Gebäude, deren Innerstes nur von Gläubigen mit Passierschein betreten werden darf. Wenn man so will, sind sie Dom und Wallfahrtsort in einem.
Ich frage Herrn Grünke, ob es in Deutschland jemals solche Tempel gab. Und in der Tat befindet sich seit 1987 einer bei Frankfurt am Main. Um aber genau zu sein, war der erste Tempel auf deutschem Boden schon im Jahr 1985 errichtet worden. In Freiberg. In Sachsen. In der Deutschen Demokratischen Republik. Ich traue meinen Ohren kaum. Der »unfreie Unrechtsstaat« ließ die US-amerikanischste aller Glaubensgruppen auf Volkseigentum ein Allerheiligstes errichten?
Als wir meinten, unsere Mitglieder sollten die Gelegenheit bekommen, zum Tempel in die Schweiz zu fahren, wollte man wissen: »Ihr habt doch Gemeinderäume hier. Warum macht ihr das nicht dort?« Und wir mussten ihnen dann erklären, dass es ganz bestimmte heilige Verordnungen gibt, die nirgendwo anders als nur in einem Tempel vollzogen werden können: Siegelungen von Familien, von Mann und Frau (…), aber die haben nach Einzelheiten nicht gefragt. Sie wussten nur, dass ein Tempelbesuch für Mitglieder der Kirche ähnlich wichtig ist wie ein Besuch für einen Moslem in Mekka. Und damit waren sie zufrieden. (Henry Burkhardt, Präsident der Mormonen in der DDR über ein Treffen mit DDR-Regierungsvertretern, 1975).
III.
Dezember 2021: Weihnachten in der Bundesstadt der Schweiz. Die Gemeinde Zollikofen liegt fünf Kilometer nördlich von Bern. Hier steht der allererste Mormonen-Tempel Europas, geweiht und eröffnet (beziehungsweise für die Öffentlichkeit verschlossen) im Jahr 1955. Man braucht den Tempel nicht lange zu suchen, der posaunende Engel Moroni in Gold überragt das suburbane Umfeld. Nordamerikanisch autofreundlich wurde das Gelände angelegt, ich kann mühelos parken. Gestriegelte Rasen im Winter säumen die merkwürdig modernistische Architektur. Karges Art déco, wenn man so will, alles streng symmetrisch, vom Fenster bis zum Baum. In seiner außerirdischen Anmutung zwischen den postcalvinistischen Wohnhäuschen fast schon ein Statement. Schwer vorstellbar so ein Bau im realsozialistischen Erzgebirge, im »Tal der Ahnungslosen«. Sonst geben sich die Mormonen im Staat doch betont unauffällig, möchten rechtschaffene, gesetzestreue Bürger sein. Auch das steht im Glaubensbekenntnis:
Wir glauben, dass es recht ist, Königen, Präsidenten, Herrschern und Obrigkeiten untertan zu sein und dem Gesetz zu gehorchen, es zu achten und für es einzutreten. (12. Glaubensartikel)
Rauchend umkreise ich den Tempelbau, bis ich auf ein Schild stoße: »Auf dem Tempelgelände ist das Rauchen untersagt.« Kaum habe ich mich dem Verbot wissentlich widersetzt, kommen zwei junge Frauen auf mich zugesteuert. Entgegen meiner Erwartung werde ich nicht ermahnt, sondern von den überfreundlichen Missionarinnen aus Norwegen zum Weihnachtsgottesdienst eingeladen.
Am zweiten Weihnachtsfeiertag, gegen 9.30 Uhr, sitze ich also im Gemeindezentrum der Schweizer Mormonen neben dem Tempel und trage keinen Sonntagsanzug. Kinder wuseln umher, die Familie steht bei den Gläubigen gnadenlos im Mittelpunkt. Keiner verbietet den Kleinen das Spielen und Kreischen. Lebendig könnte man es nennen; für einen stillen Katholiken ist das Ganze eher nervenaufreibend.
Keine aufregenden Besonderheiten birgt der Gottesdienst, es wird viel von Jesus gesprochen, kaum von Joseph Smith. Wenn ich schon da bin, kann ich auch ein bisschen mitsingen. Das Gesangbuch versammelt alle möglichen europäischen Kirchenlieder, protestantische und katholische in Umdichtungen, dazu eine Handvoll genuin mormonische Literatur. Der Prediger erzählt vom vergangenen Jahr, den Ausflügen und Zeltlagern, ein Missionar trägt in gebrochenem Deutsch seine Erfahrungen vor.
IV.
April 2022: In Frankfurt am Main steht die Europazentrale der Kirche Jesu Christi der Heiligen der Letzten Tage in Nachbarschaft zum Generalkonsulat der USA. Ich bin zu früh, es regnet wie aus Kübeln; eine freundliche Dame mit amerikanischem Akzent lässt mich mitleidvoll ein. Gemälde von einem langhaarigen Jesus an den Wänden, puttenhafte Wangen, Neorokoko, wallende Gewänder, gutmütige Gesichter, strahlende Heiligenscheine. Jesus Christus in Fleisch und Blut, das glauben die Mormonen, hat der USA schon einmal einen Besuch abgestattet. Ich warte nur auf Herrn Grünke und auf einen Zeitzeugen aus der vergangenen Deutschen Demokratischen Republik.
Bis zu seinem 35. Lebensjahr ist Dieter Lehm, geboren 1940 in Annaberg im Erzgebirge, davon überzeugt, wohl niemals einen Tempel besuchen zu können, dass ihm die wichtigen Zeremonien zu Lebzeiten also verwehrt bleiben. Obwohl von 1955 bis zum Mauerbau zahlreiche Mormonen die Gelegenheit nutzen, den Schweizer Tempel zu besuchen, rückt diese Möglichkeit mit dem Mauerbau 1961 in zunehmende Ferne. Der gelernte Elektriker hat sich zudem einem staatlichen Geheimhaltungsgebot verpflichtet – im VEB Geräte- und Werkzeugbau Wiesa produziert er zusammen mit ungefähr 1400 Kollegen Kalaschnikows. Für jemanden in der Waffenproduktion sind Aufenthalte im westlichen Ausland praktisch unmöglich. Eine Reise über Westdeutschland in die Schweiz mit offiziellem Visum? Hirngespinst.
Dieter Lehm findet sich damit ab, widmet sich dem Glauben, der Familie und der Brieftaubenzucht. Erst 1975 erschüttert ein bemerkenswertes Ereignis sein Leben und das aller Ost-Mormonen. Thomas S. Monson, ein Mitglied des in Salt Lake City ansässigen Kollegiums der Zwölf Apostel besucht die DDR, segnet das Land und spricht von einem Tempel. Dieter Lehm wird vom Kirchenoberen gar persönlich zur Seite genommen und bekommt prophezeit: »Du wirst alle Segnungen im Haus des Herrn empfangen!« Selbst für einen fest gläubigen Menschen, Lehm wird Gemeindepräsident in Annaberg, ist dies damals angesichts des politischen Klimas schwer anzunehmen.
Nach der anfänglichen Euphorie tut sich für die Mitglieder der Kirche nach außen hin jahrelang nichts. Lehm geht weiter seiner Arbeit in der »Waffenbude« nach, wie er sie heute noch nennt. Mitarbeiter und Vorgesetzte schätzen ihn als besonders fleißig, seine Stasi-Akte bleibt, trotz kurz angemerkter »politischer Undurchsichtigkeit«, lupenrein.
Lehm spricht von Einschränkungen und Schwierigkeiten, doch nicht mit Bitterkeit über die DDR-Zeit. Mit spürbarer Traurigkeit hingegen berichtet er über die Nachwendejahre in der Region, da der Ausverkauf auch seines Betriebes beginnt. So wie die Arbeitsplätze schrumpfen auch die Ost-Gemeinden zum dritten Mal in der Geschichte des 20. Jahrhunderts. Derart drastisch wie nach dem Ersten und dem Zweiten Weltkrieg, als viele »Heilige« in die USA auswanderten, sind die Einschnitte hinsichtlich der Mitgliederzahlen der Kirche Jesu Christi der Heiligen der letzten Tage jedoch nicht. Schließlich ist der Tempel in Freiberg schon längst gebaut und geweiht, als der antifaschistische Schutzwall fällt.
V.
Juli 2022, Freiberg: Da steht er endlich vor mir, der realsozialistische Traum vom Engel Moroni in Weiß und Gold. Deutlich protestantischer als sein Schweizer Gegenstück mutet er an, mit seinem schwarz gedeckten, zeltartigen Schieferdach außerdem viel weniger US-amerikanisch. Wieder symmetrische Blumenbeete und ein angemessener Parkplatz, auf dem ich bereits erwartet werde. Ganz in Weiß, mit weißen Haaren, weißen Slippern und weißer Krawatte empfängt mich Tempelpräsident Rainer Bartsch staatstragend in der Empfangshalle des Tempels. Ich darf den Hals nach dem mit zwölf goldenen Ochsen dekorierten Taufbecken recken; weitergehen darf ich nicht, besitze eben keinen Passierschein für würdige Gläubige.
Surreal staunend sitze ich im Wartesaal. Staubfreie Teppiche, Vasen und Lampen. Von einer christlichen Kirche hat es hier wenig, mehr von einer Hotellobby in Las Vegas. Die allsehenden Augen und der Lichtbringer gemahnen mich an die Freimaurer, den Golden Dawn oder eine Szene aus der Fernsehserie »Twin Peaks«. Eine fremdartige, aber nicht unbehagliche Atmosphäre, weil demonstrative Freundlichkeit und Offenheit den Mormonen durchaus wichtige Werte sind, die sie bei der Missionstätigkeit vertiefen. Ich komme fürs »nd«, sage ich, und werde nach dem Empfang (ohne Sekt) unterschiedslos herzlich von weiteren Zeitzeugen begrüßt.
So wie Dieter Lehm warten auch Gerhild (*1951) und Siegfried Sacher (*1943) nach dem Besuch von Elder Monson 1975 vergeblich auf Veränderungen. Gerhild Sacher berichtet von den Gefühlen der Gläubigen seinerzeit: »Wir waren hellauf begeistert und dachten: Wow, jetzt geht es los! Aber dann ist jahrelang nichts passiert, und Enttäuschung stellte sich ein. Wir hätten ja niemals gedacht, dass Deutschland noch zusammenkommt. Dann allerdings ist die Prophezeiung in einer Wucht eingetreten, die wir so nie erwartet hätten.«
Auch das Ehepaar Sacher verfolgt seine berufliche Karriere in der DDR. Siegfried Sacher studiert Maschinenbau, wird Werkleiter beim Automobilhersteller Barkas, Karl-Marx-Stadt. Nur die oberste Führungsebene im Betrieb ist für ihn tabu, das begreift er als unausgesprochenes Gesetz: »Ich sollte Technischer Leiter werden, und das habe ich abgelehnt. Ich fragte meinen Chef, ob er es darauf ankommen lassen möchte, in einem halben Jahr über meinen Parteieintritt reden zu müssen, nur um mich dann wieder herunterzustufen. Abgesehen davon, habe ich persönlich in meinem Berufsleben nicht ein einziges Mal bemerkt, dass ich irgendwelche Nachteile gehabt hätte. Wir Mormonen haben uns eben mit der zweiten Ebene zufriedengegeben.«
Gerhild Sacher studiert in der DDR Außenwirtschaft und ist ab 1986 als Exportleiterin in der Herstellung von Schmuckkästchen für das nichtsozialistische Ausland tätig. Durchaus belustigt erzählt sie von den subtilen Mobbingversuchen im Alltag. Der Verzicht auf Kaffee, Alkohol und Zigaretten ist in den verrauchten 70er Jahren, in einem Staat aus Doppelkorn und Eisbein, noch ein echter Grund für missmutige Blicke und Seitenhiebe. Ihrem Chef, der sie im Laufe der Jahre mit allen wichtigen, auch vertraulichen Aufgaben betraut, platzt eines Tages der Kragen: »Merkt euch endlich mal, die Kollegin Sacher gehört dieser Kirche an, die trinkt kein Koffein. Und ich verbitte mir, dass ihr jeden Tag wieder demonstrativ Kaffee hingestellt wird!« Bei künftigen Geschäftstreffen braucht sie die angebotene Schachtel F6 nicht mehr abzulehnen.
Frank Apel (*1940) lernt seine Frau Helga (*1939) während der Missionsarbeit in Mecklenburg kennen. Sie stammt aus Wolgast, er aus Freiberg; wie die Sachers wachsen beide Eheleute mit der Kirche auf. Helga Apel besucht mit ihren Eltern bereits 1956 den Tempel in der Schweiz, wo die Familie aneinander rituell »gesiegelt« wird, das heißt bis in die Ewigkeit aneinander gebunden wird.
Frank Apel wird im Laufe der Jahre zu einem der höchsten Repräsentanten der Mormonen in der DDR. Als erster Ratgeber des Kirchenpräsidenten Henry Burkhardt ist er bei allen wichtigen Entscheidungen zugegen. 1983 besucht er zusammen mit seiner Frau Salt Lake City. Ab 1985 besitzt Apel einen ständigen Reisepass; 1988 trifft er zusammen mit Thomas S. Monson hochoffiziell Erich Honecker.
Unter dem Staatssekretär für Kirchenfragen Klaus Gysi fährt die DDR-Regierung ab 1979 den Kurs eines liberalen Umgangs mit Gläubigen verschiedenster Ausrichtungen. Billy Graham, ein in den USA extrem populärer Baptistenprediger, spricht 1982 vor 6000 Zuhörern in der Kreuzkirche in Dresden. 4000 bis 5000 Mormonen gibt es in der DDR, organisiert in zwei Pfählen. Da die Gläubigen immer wieder Ausreiseanträge für den Tempelbesuch in der Schweiz stellen, wittert der Staat diplomatisches Potenzial. Aus dem Tagebuch von Henry Burkhardt ergeben sich die deutlichen Bemühungen der SED, den Tempelbau von selbst voranzutreiben:
Dieser Vorschlag kam ganz unerwartet. Ich versuchte, alle möglichen Gründe anzuführen, warum dies nicht möglich sei. So erwähnte ich die Notwendigkeit einer größeren Anzahl von Kirchenmitgliedern, die für einen Tempelbezirk erforderlich sind (…) Ich erwähnte die Unantastbarkeit eines solchen Gebäudes, nachdem es seiner Bestimmung übergeben war (…) Man bat mich mich daraufhin sehr höflich, trotz aller bestehenden ablehnenden Gründe deswegen mit der Ersten Präsidentschaft der Kirche zu sprechen. (Henry Burkhardt, 1978)
Lange bleibt dieses Vorhaben selbst dem inneren Zirkel der LDS-Kirche unbekannt. Zum ersten Mal hört Frank Apel, trotz seiner Position und seines persönlichen Vertrauensverhältnisses zu Burkhardt die Wahrheit vom Tempelbau im Jahr 1982: »Ich war Mitglied der Missionspräsidentschaft, da teilte mir Herr Ringer aus der Schweiz Folgendes mit: ›Sie sind der Dritte, der jetzt erfährt, dass in der DDR ein Tempel gebaut wird.‹ Ich fragte: Und wo? ›In Freiberg.‹ ›Das ist das Beste!‹, wusste ich nur zu erwidern. Ich durfte es gerade einmal meiner Frau sagen, nicht mal unseren Kindern. Das wurde von Kirchenseite erst mal geheim gehalten.«
Im April 1983 erfolgt der erste Spatenstich zum Tempelbau in Freiberg; zuvor war Karl-Marx-Stadt im Gespräch, was auch aus symbolischen Gründen für die nach »drüben« lugende DDR abgelehnt wurde. Das Geld für Grundstück und Gebäude kommt von der Kirche in Salt Lake City – in Devisen; zudem spenden die Ost-Mormonen zusammen 40 000 Mark. Architekturbüro und Auftragnehmer kommen aus dem Westen, viele der Baumaterialien auch. Natürlich ist die Arbeitskraft im Osten deutlich günstiger, weswegen DDR-Arbeiter das Handwerk ausführen.
In der Bevölkerung macht sich zunächst Misstrauen breit. Viele vermuten die US-Dollars als einzigen Grund für den Tempelbau. Gerhild Sacher erinnert sich: »Manche kamen sogar und fragten mich, ob sie in den Westen reisen dürften, wenn sie nur Mitglied in unserer Kirche würden. Als wären wir eine Art amerikanischer Klub.« Siegfried Sacher interveniert: »Wir als Mitglieder der Kirche waren sehr sozial und glaubenstreu – der Himmlische Vater hat es so gewollt. Natürlich ging es auch um finanzielle Aspekte, aber ich glaube nicht, dass das sonst erst so spät passiert wäre. Die Dollars gab es schließlich schon 20, 30 Jahre zuvor.«
Schnell schlägt Missgunst in blanke Neugier um. Die Volkspolizei Freiberg belächelt Frank Apel, als er vorschlägt, zu den »Tagen der offenen Tür« im Juni 1985 einige Ordner und Absperrungen einzusetzen: »Für eure paar Mitglieder da?« Tatsächlich kommen 90 000 DDR-Bürger, um das Heiligtum vor der Weihung zu besichtigen. Die Gemeindemitglieder schieben Überstunden, um die Masse an Schaulustigen mit teppichschonenden Überschuhen durch die Räumlichkeiten zu führen; teilweise bis zwei Uhr morgens gehen die Touren.
Die Bürger von Freiberg nehmen ihre neue Attraktion – Wallfahrtsort für zahlreiche Gläubige aus dem Ostblock, die in den Folgejahren in Bussen anreisen – durchaus wohlwollend an, sprechen von »unserem« Tempel. Ein großartiger Mitgliederzuwachs bleibt allerdings aus, wie sich Helga Apel erinnert: »Vielleicht zehn haben sich in der unmittelbaren Zeit danach taufen lassen. Und nach der Wende waren sowieso viele weg.«
VI.
Im Oktober 1988 findet das letzte große Gipfeltreffen der Führung der Kirche Jesu Christi der Heiligen der Letzten Tage mit der DDR-Regierung statt. Die »Aktuelle Kamera« berichtet sogar im Aufmacher über das Treffen von Erich Honecker und Thomas S. Monson. Als freundschaftliche Geste überreicht man dem Vorsitzenden des Staatsrats eine Plastik von Vater, Mutter und glücklichen Kindern, für die Mormonen die Heilige Familie. Honecker scheint doch sichtlich berührt und entzückt. Beide Seiten lassen schmeichelnde Erklärungen gegenseitiger Wertschätzung verlesen.
Die Kirchenpolitik der DDR sei auf dem Treffen vom 6. März 1978 bekräftigt und weitergeführt worden. Sie wage Vertrauen und sie verdiene Vertrauen. Die DDR, so sagte Erich Honecker, ist die Heimat aller ihrer Bürger. Zu ihr gibt es keine Alternative, sie stellt sich in den Dienst des Friedens und des Humanismus. Dabei ist das Mitwirken der Gläubigen ebenso gefragt wie das Mitwirken derer, die nicht solchen Gemeinschaften angehören. In diesem Zusammenhang bekräftigte der Vorsitzende des Staatsrates die Förderung der Jungen Mormonen. Mit Genugtuung stelle er fest, dass die DDR in ihrer fast 40-jährigen Geschichte dem Prinzip der Gleichberechtigung aller Kirchen und Religionsgemeinschaften vor dem Gesetz treu geblieben sei. Sie werde ihm auch in Zukunft treu bleiben, weil der Sozialismus dem Menschen dient. (»Aktuelle Kamera«, 28.10.1988)
Kurze Zeit später werden sogar mormonische Missionare aus dem westlichen Ausland in der DDR zugelassen. Zwei junge Männer aus Hamburg sind die ersten aus der BRD. Mit der Friedensbewegung und deren Losung »Schwerter zu Pflugscharen« wollen die Mormonen die Jahre über nichts zu tun haben – das gebietet ihnen der zwölfte Glaubensartikel, »Obrigkeiten untertan zu sein und dem Gesetz zu gehorchen«.
Obwohl sich hinsichtlich religiöser Angelegenheiten einiges für die Gläubigen fügt, stehen sie wie alle DDR-Bürger nach 1989 erst einmal vor den Scherben ihrer beruflichen Existenz. Viele Menschen wandern ab, die Gemeinden verkleinern sich. Die Ehepaare Sacher und Apel machen sich selbstständig. Frank Apel betreibt ein Autohaus in Freiberg, Gerhild Sacher übernimmt erfolgreich die Überreste ihres Betriebes und wird 1996 »Unternehmerin des Jahres« im Freistaat Sachsen.
Als göttliche Fügung und Belohnung für ihre Rechtschaffenheit betrachten die Heiligen der Letzten Tage ihre Erfolge in allen Systemen. Tatsächlich hat die Begegnung mit der frommen Herzlichkeit der Mormonen etwas Entwaffnendes – und Frieden hatte in der DDR schließlich immer oberste Priorität.
Die Zitate von Henry Burkhardt stammen aus dem Buch von Raymond Kuehne »Henry Burkhardt. Ein Leben für die Kirche Jesu Christi der Heiligen der Letzten Tage in der DDR«, erschienen 2010 im Leipziger Universitätsverlag.
#DDR #religion #église #mormonisme
]]>« Le #Canada accorde un #dédommagement historique aux peuples autochtones ».
Excuses, repentir et dédommagements tardifs, mais l’occasion de rappeler le rôle criminel joué par les Églises dans la mise aux pas des peuples.
Pendant près de cent ans, 150.000 enfants autochtones ont été retirés de leurs familles, envoyés dans une centaine de pensionnats majoritairement catholiques, et coupés de leur langue et de leur culture. Parmi eux, plusieurs milliers sont morts sous l’effet de maladies, d’#abus_sexuels, et de #malnutrition.
(Les Échos)
#peuples_autochtones #génicide_culturel #crime #pensionnat #église_catholique #maladie #maltraitance #amérindiens #Commission_de_vérité_et_réconciliation_du_Canada (#CVR) #Premier_ministre #Justin_Trudeau
]]>Laïcité d’hier et d’aujourd’hui
▻https://laviedesidees.fr/Laicite-d-hier-et-d-aujourd-hui.html
À propos de : Véronica Thiéry-Riboulot, Laïcité. #Histoire d’un mot, Honoré Champion ; Usage, abus et usure du mot laïcité, EPHE. Le mot « laïcité » a une histoire millénaire. Au XIXe siècle, il devient emblématique d’un ensemble de valeurs associées au progrès ; mais depuis les années 1980, il est l’un des termes piégés de la politique française.
#État #religion #Eglise #laïcité
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230123_laicite.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230123_laicite.pdf
Royaume-Uni : l’Église anglicane s’excuse pour ses liens passés avec l’#esclavage
▻https://www.rfi.fr/fr/europe/20230111-royaume-uni-l-%C3%A9glise-anglicane-s-excuse-pour-ses-liens-pass%C3%A9s
Le chef spirituel de l’Église anglicane s’est excusé, après la publication d’un rapport selon lequel « la dotation des Commissaires de l’#Église avait des liens historiques » avec la #traite_transatlantique des esclaves.
À l’origine, les Commissaires de l’Église d’Angleterre était destiné à aider les membres du #clergé les plus pauvres. Or on apprend que ce fonds avait reçu des dons de la part de marchand d’esclaves, et investi des « montants importants » dans la South Sea Company, qui faisait le commerce des esclaves africains.
]]>Violences sexuelles dans l’Église : une immense colère
Isabelle de Golmyn, rédactrice en chef de La Croix
▻https://www.la-croix.com/Debats/Violences-sexuelles-lEglise-immense-colere-2022-11-07-1201241087
Les sans culottes à la conquête de Paris - Jacques Pauwels
Jacques Pauwels, historien, politologue et essayiste belgo-canadien expliquera comment la Révolution française se résuma à maints égards à une conquête de Paris par le petit peuple de la capitale, qui habitait majoritairement dans le faubourg Saint-Antoine. Éliminant un obstacle symbolique mais également physique, la Bastille, les « sans-culottes » faubouriens ont envahi la capitale et s’en sont rendus maîtres. Ils ont « déroyalisé » « décléricalisé » et, enfin de compte, « révolutionné » et « républicanisé » ce qui avait été une « ville royale », évoquant l’Ancien Régime avec ses palais fleurdelisés, sa surabondance d’édifices religieux et ses orgueilleux hôtels aristocratiques. Mais c’est la (haute) bourgeoisie qui, grâce surtout à Bonaparte, a pu cueillir les fruits des efforts révolutionnaires des sans-culottes. Par conséquent, Paris transformé non pas en une ville appartenant au petit peuple mais en une Babylone de la bourgeoisie, une métropole saupoudrée de monuments glorifiant le bienfaiteur primordial de cette classe.
▻https://www.youtube.com/watch?v=fJMxYdtxgOQ
#Histoire #Paris
GB : 18 mois de prison pour un homme qui refuse d’accorder le divorce juif à sa femme Times of Israel Staff
▻https://fr.timesofisrael.com/gb-18-mois-de-prison-pour-un-homme-qui-refuse-daccorder-le-divorce
Pour la première fois au Royaume Uni, un tribunal anglais a condamné vendredi un homme d’affaires juif à 18 mois de prison pour avoir refusé d’accorder à sa femme le divorce religieux.
Alan Moher, 57 ans, et sa femme Caroline se sont séparés en 2016 après 20 ans de mariage. Le couple, qui a trois enfants, a obtenu un divorce civil en 2019.
Cependant, le propriétaire de la société immobilière de Manchester a refusé d’accorder à sa femme un guet, que la loi juive exige d’accorder librement sans coercition et qui l’empêche de se remarier jusqu’à ce qu’il le fasse.
C’était la première fois qu’une personne qui refusait d’accorder un guet – l’acte de divorce religieux juif– était reconnue coupable d’une telle accusation par un tribunal anglais, selon le Jewish Chronicle.
« Vous avez cherché à la manipuler et à la contrôler tout en sachant que cela aurait un impact considérable sur sa santé mentale et, à certains égards, également sur sa santé physique », a déclaré le juge Martin Beddoe à Moher, selon la BBC.
Parmi les accusations portées contre Moher, il y avait celle d’avoir utilisé « des violences psychologiques et émotionnelles » et « d’avoir menacé sa femme », qui a salué la décision.
« À ceux qui ont contraint et contrôlé émotionnellement, blessé physiquement et déshumanisé leurs conjoints – la loi ne vous permettra pas de vous en sortir », a-t-elle déclaré.
« A toutes les victimes, vous n’êtes pas seules, et la justice et l’humanité sont de votre côté », a-t-elle ajouté. « Je vous exhorte à ne pas rester silencieuses, et à vous battre pour votre liberté. »
Dans une précédente décision de justice, Moher avait été condamné ▻https://fr.timesofisrael.com/gb-un-homme-contraint-de-payer-une-prestation-compensatoire-jusqua à continuer à verser à sa femme une prestation compensatoire jusqu’à ce qu’il lui accorde le guet.
#femmes #guet #divorce #divorce_religieux #femme #violence #mariage #couple #religions #judaïsme #divorce_juif #Angleterre
]]> Pédocriminalité dans l’Église : les députés espagnols créent une commission d’enquête Belga
▻https://www.rtbf.be/article/pedocriminalite-dans-leglise-les-deputes-espagnols-creent-une-commission-denque
Les députés espagnols ont voté ce jeudi 10 mars la création d’une commission d’experts chargée de mener la première enquête officielle dans le pays sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, une institution longtemps accusée d’opacité sur ce sujet.
Proposée par les socialistes au pouvoir et le parti basque PNV, cette initiative inédite a été approuvée par une très large majorité de 277 voix dans une Chambre des députés qui compte 350 élus. A la différence d’autres pays comme les États-unis, la France, l’Allemagne, l’Irlande ou l’Australie, aucune enquête d’ampleur n’a été menée jusqu’ici sur les violences sexuelles contre les mineurs au sein de l’Église.
« Le début de la fin d’une ignominie »
Cette enquête marquera « le début de la fin d’une ignominie », a déclaré récemment au quotidien El País la députée socialiste Carmen Calvo, ancienne numéro deux du gouvernement de gauche de Pedro Sánchez. Faute de données officielles, le quotidien El País a lancé sa propre enquête en 2018, recensant 1246 victimes depuis les années 1930. De son côté, l’Église a seulement reconnu 220 cas depuis 2001.
Dans ce pays à forte tradition catholique, l’Église a eu un rôle central dans l’éducation sous la dictature de Francisco Franco (1936-1975), dont elle était un pilier. Actuellement, plus de 1,5 million d’enfants étudient encore dans quelque 2500 écoles catholiques, selon les chiffres de 2020 de la Conférence épiscopale espagnole (CEE).
#pédophilie #enfants #viol #prêtre #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #écoles_catholiques #Espagne
]]>Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance
Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.
« Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».
Déshumanisation
Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.
►https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4
#film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage
–-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : ►https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus
]]> « Révérends pères » de Jean-Marc Turine
▻https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/reverends-peres-de-jean-marc-turine
L’auteur raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles perpétrées par des pères jésuites lorsqu’il était jeune garçon.
Mon corps n’a rien oublié, n’a rien pu oublier. Marqué au fer d’un marquage invisible et indélébile à la fois. Une braise toujours dormante. J’écris, pour la première fois, sur des agissements qui se sont produits il y a près de soixante ans durant lesquels les eaux glacées de la souffrance ont coulé sous des cieux illisibles et pourtant d’une exactitude à crever les yeux.
Avec Jacques Gamblin
Réalisation : Juliette Heymann
Conseillère littéraire Caroline Ouazana
Jean Marc Turine remonte le fil de sa mémoire et raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles répétées par des pères jésuites du Collège Saint Michel à Bruxelles lorsqu’il était jeune garçon. Il déroule les faits et navigue entre le récit factuel, cru, et l’émotion, entre le recul nécessaire à l’écriture et la répugnance des souvenirs évoqués. La force du travail de Jean Marc Turine réside dans sa capacité à dénoncer sans relâche les injustices, de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés. Après trente-cinq ans de travail acharné, de créations radiophoniques, de livres de résistance, il prend la parole pour lui-même et l’enfant qu’il était et permet à son enfance meurtrie de trouver les mots de sa blessure. L’importance de ce texte réside dans son honnêteté, il n’occulte rien, ni la part d’ombre, ni le déni, ni la difficile construction en tant qu’homme adulte.
Jean Marc Turine , écrivain, réalisateur et documentariste, vit et travaille à Bruxelles. Il a co-réalisé avec Marguerite Duras et Jean Mascolo le film Les Enfants. Il a produit et réalisé en collaboration avec Jean Mascolo, plusieurs films documentaires à caractère historique, littéraire ou sociétal, notamment consacrés à Robert Antelme ou encore au groupe de la rue Saint-Benoît. Il a également produit des documentaires pour France Culture et pour la RTBF. Plusieurs de ses textes ont fait l’objet d’une réalisation radiophonique pour France Culture : le feuilleton D**on Carlo Gesualdo a précédé l’édition du roman du même nom ; Liên de Mê Linh est adapté d’un récit publié sous le même titre ; le feuilleton La Théo des fleuves est devenu un roman récompensé par le Prix des Cinq Continents de la Francophonie ; puis viennent Les chants d’Anjouan et aujourd’hui Révérends pères, adaptation du récit publié sous le même titre, à paraître en mars 2022 aux éditions Esperluète. ▻https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/litteratures/en-toutes-lettres/r%C3%A9v%C3%A9rends-p%C3%A8res-detail
Prise de son montage et mixage : Pierric Charles, Eric Villenfin, Dhofar Guerid
Assistante à la réalisation : Claire Chaineaux
#pédophilie #enfants #viol #prêtre #jésuites #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #Collège_Saint_Michel #Bruxelles #Etterbeek
]]>Liévin : le pensionnat de la perversion Mediacités - Jacques Trentesaux
Il y a d’abord la figure impressionnante du Père Revet, un géant drapé dans sa soutane brune dotée d’un sinistre ceinturon qui servait à punir les enfants désobéissants. Le Père les frappait torses nus, du côté de la boucle de fer, puis les enfermait pendant une semaine dans les douches, en slip, avec un broc d’eau et du pain. Le Père Revet – que beaucoup d’enfants appelaient en cachette « Crevet » – a fondé en 1960 le Village d’enfants de Riaumont, à Liévin, pour accueillir des jeunes de 6 à 18 ans en déshérence. Les orphelins y côtoyaient des cas sociaux, des débiles légers, des réfugiés du sud-est asiatique ou des enfants de familles ultra-catholiques désireuses de faire bénéficier leurs rejetons d’une éducation à la dure inspirée du scoutisme.
À Riaumont, la violence est permanente. Claques, coups de poing, coups de pied… Les châtiments corporels servent à expier les fautes. Les fugueurs ont le crâne rasé et barré d’une croix rouge tracée au mercurochrome pour éviter qu’ils ne récidivent. Tous les temps libres sont occupés à construire le village, à monter des murs, à dessoucher des arbres. Été comme hiver, on porte la culotte de cuir et les godillots. La règle, c’est la loi du plus fort. La violence est banalisée entre enfants mais aussi avec les « éducateurs ». Et puisqu’il n’y a plus de limites, le pire arrive. En 2001, un enfant se suicide par pendaison dans le village. Et les plaintes pour agressions sexuelles ou viols finissent par surgir.
Un lieu figé, en dehors du temps
De 1960 à 2019, le Village d’enfants de Riaumont a perduré envers et contre toutes les alertes. Il a fallu attendre 1982 pour qu’il perde son habilitation à recevoir des enfants placés par la DDASS ou par les juges. Mais le lieu s’est maintenu par la suite sous la forme d’une école privée hors contrat… et sans aucun contrôle avec l’assentiment - ou la lâcheté - de tous. Une sorte de conspiration du silence. C’est la force du livre d’Ixchel Delaporte Les enfants martyrs de Riaumont, qui paraît le 2 mars aux Éditions du Rouergue, que de reconstituer avec minutie la réalité de ce lieu figé, en dehors du temps, grâce au recueil patient d’une soixantaine de témoignages (lire également son interview ▻https://www.mediacites.fr/interview/lille/2022/02/28/a-riaumont-cetait-une-violence-systemique-instauree ).

La démonstration est implacable, le résultat terrifiant. Le Village fonctionne en vase clos avec ses rites et ses codes, ses raids commandos de nuit ou ses escouades où le chef a tout pouvoir et le « cul de pat’ » (soit le dernier de la patrouille) le souffre-douleur. On y cultive la nostalgie des preux chevaliers, de la France éternelle, on y cultive la virilité et les vraies valeurs. Dans son bureau, le Père Revet collectionne armure de chevalier, souvenirs de guerre et insignes nazis. Il entretient des liaisons étroites avec les milieux d’extrême-droite. S’il se montre parfois violent avec les enfants, il sait aussi se montrer affectueux avec eux, les embrasse parfois sur la bouche et en convie certains à dormir dans sa maison…
Broyés par les humiliations
Ixchel Delaporte met à jour une inversion de valeurs effrayante. Sous couvert de lutter contre la déchéance de la société moderne et former des petits soldats du Christ, les encadrants - prêtres intégristes ou laïcs – détruisent les enfants. Si les profils dominants ou rebelles résistent aux lois du village, les plus faibles en sortent broyés par des humiliations constantes, une violence systémique et la perversion de certains encadrants. « La folie est ancrée au cœur de l’enfant. Le fouet bien appliqué l’en délivre », aimait à répéter l’un d’entre eux, reprenant une citation de Saint François d’Assise.
Le Village de Riaumont était dédié à la protection de l’enfance en danger. Dans les faits, il a mis en danger de nombreux enfants. Et cela durant près de soixante ans, dans une impunité quasi-générale.
#clergé #perversion #enfance #pédophilie #église_catholique #scouts #violences #viol #pedoviols #catholicisme #violences_sexuelles #enfants en déshérence #virilité #impunité
]]> Colombie, scandale pédophile dans l’église
▻https://www.rtbf.be/article/colombie-scandale-pedophile-dans-l-eglise-10927524
Le scandale a éclaté dans la petite ville de Villavicencio, à quelques 120 kilomètres de la capitale Bogota. La ville d’un demi-million d’habitants, majoritairement catholique, est dotée d’un évêché. Et c’est là que sous l’impulsion du pape François et après une enquête de deux années, il apparaît qu’un réseau d’une quarantaine de prêtres s’est livré à des agressions sexuelles sur des mineurs. Des agissements qui ont été couverts ou cachés par la hiérarchie locale.
A la base de l’enquête, deux femmes, catholiques pratiquantes
En Mars 2019, le pape François, qui a fait de la lutte contre les agressions sexuelles une priorité, a chargé l’évêque de Villavicencio, Mgr Oscar Urbina, d’enquêter sur la possibilité d’abus dans son diocèse. Celui-ci confie le dossier à deux fidèles de son entourage, deux femmes, ferventes catholiques et disposant d’une solide connaissance juridique. La première se nomme Olga Cristancho. Elle a 68 ans, elle est à la retraite et a mené une carrière qu’elle a terminé comme procureure. Socorro Martinez a quant à elle 59 ans, elle est aussi fonctionnaire retraitée. Sa carrière s’est déroulé au bureau du procureur général.
Les deux femmes entament l’enquête mais, bien vite, elles soupçonnent Mgr Urbina de vouloir couvrir des auteurs présumés d’agressions et d’abus sexuels. Elles prennent leurs distances et poursuivent leurs investigations loin du palais épiscopal.
En 2021, elles ont envoyé leurs conclusions au Vatican et se sont retrouvées au ban de leur église. Elles se sentent considérées comme des ennemies parce qu’elles ont divulgué toutes ces informations.
"De nombreux éléments permettent de penser qu’ils voulaient que tout cela passe inaperçu", ajoute Socorro Martinez, qui évite désormais d’aller à la messe, mais "prie le chapelet tous les jours".
40 prédateurs, 20 victimes au moins
Au bout de deux ans d’enquête, les deux femmes identifient une quarantaine de prêtres et au moins 20 victimes. L’une d’elles témoigne pour l’AFP. Un homme de 26 ans qui se fait appeler Miguel pour l’entretien. Pendant son enfance, il était quelques fois envoyé en vacance chez son oncle, lui-même ecclésiastique, chez qui il s’est fait abuser.
» C’est une personne, un séminariste, qui a parfaitement su gagner la confiance de mon oncle et la confiance de ma famille. Ainsi, je me suis retrouvé dans le lit d’une personne qui n’était même pas de ma famille. Je me souviens d’être allé dans la chambre de cet homme, il y avait une télévision, je me souviens de beaucoup de choses et je me souviens que cette personne m’obligeait à lui faire une fellation et qu’il me faisait la même chose."
Arrivé à l’âge adulte, le jeune homme souffre de dépression et réalise la nature et l’importance de l’abus dont il a été victime. Le diocèse n’a jamais donné de suite à ses dénonciations.
Les prédateurs étaient organisés. Ils se "partageaient" leurs victimes au moyen de subterfuges secrets. C’est Olga Cristancho, l’ancienne procureure, qui explique :
"Les prêtres utilisaient un "mot de passe" entre eux. C’était un CD. Un prêtre envoyait ce garçon à un autre prêtre, il disait "apporte-lui ce CD", mais c’était comme si il y allait avec ce garçon, et indiquait qu’il pouvait lui faire une proposition indécente qu’il accepterait sûrement".
L’arbre qui cache la forêt
Le travail des deux femmes a été prolongé par un journaliste, Juan Pablo Barrientos qui a révélé le scandale dans un livre intitulé "Voici l’agneau de Dieu". Des témoignages et des éléments impliquant 38 prêtres. L’église de Villavicencio a tenté de faire censurer l’ouvrage, des prêtres cités ont engagé des actions juridiques pour le faire exclure des librairies mais sans succès.
Pour le journaliste, l’affaire qu’il décrit n’est que l’arbre qui cache la forêt. Juan Pablo Barrientos a donné une interview à l’AFP : _ " En France, on parle de 250 000 cas entre 1950 et 2020. En Colombie, nous pourrions tripler ce chiffre si une commission similaire était formée, une commission sérieuse, pour découvrir les scandales d’abus sexuels sur les enfants et les adolescents. Nous ne faisons que commencer et, ici en Colombie, nous n’avons fait qu’effleurer les archidiocèses de Villavicencio et Medellín, mais la même chose se produit dans tous les diocèses, archidiocèses et communautés religieuses de Colombie". _
A la suite de la publication du livre, l’église a discrètement écarté 20 religieux. Deux autres sont en prison, condamnés pour des abus sur un ancien enfant de chœur, âgé de 13 ans à l’époque des faits. Le père William Prieto, du diocèse de Villavicencio, sollicité par l’AFP, a brièvement réagi :
Il appartiendra aux tribunaux, tant civils que canoniques, de rendre leur verdict.
Les autorités colombiennes ont ouvert une enquête en janvier 2022. Les deux enquêtrices initiales ont témoigné devant le procureur. Ce dernier ne s’est pas exprimé devant la presse.
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]]>Curés violeurs en série suicidés à moitié pardonnés : « L’Eglise catholique s’interroge sur l’opportunité de l’assistance au suicide », Marie-Jo Thiel, médecin, professeure d’éthique à la faculté de théologie catholique de l’université de Strasbourg, directrice du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique a publié « L’Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (Bayard, 2019).
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/31/l-eglise-catholique-s-interroge-sur-l-opportunite-de-l-assistance-au-suicide
Tribune. Le magistère de l’Eglise catholique pourrait-il appuyer une loi favorisant l’assistance au suicide assisté ? Etrange question quand on sait qu’il soutient « la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ». Et pourtant, c’est bien ce qui anime le débat transalpin depuis quelques jours.
Tout a débuté avec la dernière livraison de la Civiltà cattolica, une revue jésuite qui ne peut pas paraître sans l’aval de la secrétairerie d’Etat du Saint-Siège. Or, on y trouve une tribune de Carlo Casalone appelant à soutenir un projet de loi actuellement discuté en Italie et qui vise à donner un cadre restreint à l’assistance au suicide dans le but d’éviter un mal pire, à savoir l’élargissement général du suicide assisté ou de l’euthanasie comme mort provoquée sur demande.
Carlo Casalone est médecin de formation, ancien provincial de la Compagnie de Jésus en Italie, membre de l’Académie pontificale pour la vie et professeur de théologie morale à l’Université pontificale grégorienne. Son propos situe le débat non seulement dans le contexte italien, mais également dans la perspective plus large des pays européens qui ont déjà intégré l’euthanasie ou le suicide assisté dans leur législation ou qui sont en train de le faire, comme l’Allemagne.
En Italie, il s’agit de revenir sur la loi n° 219/2017 dont le titre est Consenso informato e disposizioni anticipate di trattamento (« consentement éclairé et dispositions préalables de soins »). Ce texte interdit le suicide assisté et l’euthanasie tout en intégrant les questions éthiques d’obstination déraisonnable, des directives anticipées, des personnes de confiance, des soins palliatifs (toujours peu développés, comme en France), des traitements de la douleur…
Mais le cas de Fabiano Antoniani (DJ Fabo) a bouleversé le pays. Devenu tétraplégique et aveugle après un grave accident de voiture [en 2014], souffrant de douleurs physiques difficiles à traiter, Fabo avait exprimé la volonté de mettre fin à ses jours. N’ayant pas eu gain de cause malgré ses nombreuses requêtes, y compris auprès du président de la République, Sergio Mattarella [en janvier 2017], il avait fini par s’adresser à [l’ancien eurodéputé] Marco Cappato, de l’association Luca-Coscioni, pour l’aider à y parvenir. Celui-ci l’avait alors accompagné à Zurich, en Suisse, pour bénéficier des services de l’association d’assistance au suicide Exit, le 27 février 2017.
Cette démarche avait déclenché en Italie un processus judiciaire à l’encontre de Marco Cappato [accusé d’« aide au suicide »]. En 2019, la Cour constitutionnelle a finalement rendu un arrêt, dans lequel elle maintient la nécessité de protéger juridiquement la vie, mais exclut que l’on puisse punir quiconque pour avoir « facilité l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » pour autant que certaines conditions, comme l’autonomie décisionnelle du requérant, aient été respectées. Elle exhorte aussi le Parlement italien à combler le vide législatif ; ce dont s’est saisie l’association Luca-Coscioni, qui a lancé en 2021 une pétition demandant un référendum sur la légalisation de l’euthanasie. Le texte recueille plus de 750 000 signatures, largement au-delà du seuil des 500 000 signatures nécessaires pour organiser une consultation populaire. Celle-ci pourrait avoir lieu dans les premiers mois de l’année, si aucune loi n’est adoptée entre-temps. C’est la raison pour laquelle le Parlement a entamé, le 13 décembre 2021, l’examen d’un projet de loi sur la dépénalisation du suicide assisté.
Pour l’Eglise catholique, qui s’est toujours opposée au « faire mourir » en fin de vie et qui considère, selon une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi publiée en 2002, que l’on touche là à des « principes éthiques qui, en raison de leur rôle de fondement de la vie sociale, ne sont pas “négociables” », la question est cruciale ! D’ailleurs, l’article de Carlo Casalone n’en fait pas un « bien ». Il s’appuie sur un message du pape François aux participants à la réunion européenne de l’Association médicale mondiale sur les questions de fin de vie en 2017. Le pape y invitait à trouver des « solutions – notamment réglementaires – aussi partagées que possible » en tenant « compte de la diversité des visions du monde, des convictions éthiques et des appartenances religieuses, dans un climat d’écoute et d’accueil réciproque ».
D’où la conclusion du jésuite : faut-il « évaluer négativement l’ensemble du projet de loi, avec le risque d’encourager la libéralisation » de l’euthanasie, ou peut-on tolérer – tout en l’encadrant – la « possibilité » du suicide assisté pour celles et ceux qui en décident afin d’éviter des maux plus dommageables ? En d’autres termes, le magistère de l’Eglise peut-il accepter de s’engager dans ce qu’il appelle lui-même, à propos de l’avortement provoqué, une « loi imparfaite » ? Car ne rien faire, ne serait-ce pas pire ? Et, relève Carlo Casalone, « l’inaction du législateur ou le naufrage du projet de loi serait un nouveau coup porté à la crédibilité des institutions à un moment déjà critique. Malgré la concomitance de valeurs difficilement conciliables, il nous semble qu’il n’est pas souhaitable d’échapper au poids de la décision en noyant la loi ». L’enjeu est « une recherche responsable du bien commun possible ».
Evidemment, depuis la publication de l’article de la Civiltà cattolica, les partisans de la sacralisation absolue de la vie s’en donnent à cœur joie pour critiquer et condamner… Il sera intéressant d’observer les suites données à cette réflexion, qui ne manque pas de souligner la complexité des questions bioéthiques. S’il s’agit certes de proposer des repères et des valeurs, et parfois de tracer des lignes rouges, il ne faudrait pas oublier le mot de Pascal : « Qui veut faire l’ange fait la bête. »
Prévenir la pédophilie, Marie-Jo Thiel, Études 2017/6 (Juin), pages 73 à 86▻https://www.cairn.info/revue-etudes-2017-6-page-73.htm
]]> Williams Lake : 93 tombes non marquées potentielles près de l’ancien pensionnat François Macone - Philippe Moulier
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857015/williams-lake-premiere-nation-commence-recherche-pensionnat-enfant
La Première Nation de Williams Lake, en Colombie-Britannique, a annoncé que les résultats d’une première phase d’enquête et de recherches ont permis d’identifier 93 tombes non marquées potentielles près du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de la région.
Les responsables de la Première Nation ont rendu publics les résultats préliminaires lors d’une conférence de presse mardi.
Les premières recherches se sont concentrées sur un périmètre de 14 hectares. En tout, elles doivent examiner 470 hectares du pensionnat St. Joseph’s Mission, qui comprennent différents bâtiments et structures.
Un cimetière
Le site sur lequel se trouvent les 93 tombes non marquées potentielles héberge un cimetière. Cependant, selon Whitney Spearing, qui dirige l’équipe d’enquête, les résultats préliminaires indiquent que 50 de ces restes humains potentiels ne sont pas associés au cimetière.
Le pensionnat St. Joseph’s Mission, ouvert de 1891 à 1981, est à quelques kilomètres de Williams Lake. Il a été démoli depuis, mais a laissé un héritage douloureux pour les survivants et leurs familles.
“Nous avons entendu des histoires de torture, de viol et d’agression sexuelle systémiques”, a déclaré Willie Sellars, le chef de la Première Nation de Williams Lake, en faisant référence aux nombreux témoignages de personnes ayant été envoyées au pensionnat lorsqu’elles étaient jeunes.
« Ce voyage a conduit notre équipe d’enquête dans les recoins les plus sombres du comportement humain. »
Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake
L’horreur des pensionnats
Selon Willie Sellars, l’équipe a entendu des récits de disparitions, de meurtres, de torture, de sévices, de viols et de famine. Des enfants ont été attachés à des planches et fouettés, battus pour avoir parlé leur langue. Des nouveau-nés ont été jetés dans l’incinérateur de l’école.
Willie Sellars a déploré que ces histoires aient été “intentionnellement occultées” par la destruction des dossiers et les dissimulations des gouvernements, des autorités religieuses et de la police.
Le chef autochtone a aussi relaté l’histoire de deux enfants âgés de 8 ans, qui ont essayé de fuir le pensionnat, et dont l’un est mort de froid. Il a aussi évoqué une correspondance de 1920, qui indique que neuf enfants ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant du poison, dont un est mort.
« Il ne peut y avoir de réconciliation avant qu’il n’y ait la vérité. »
Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake
Il a souligné le courage des aînés qui ont tenté par le passé de dénoncer ces actes, auxquels “personne n’a cru ou dont personne n’a voulu entendre parler. Nous devons nous assurer que le Canada est au courant de ces atrocités ”, a-t-il ajouté.
Un travail « long et minutieux »
Pendant 90 ans, le pensionnat a été dirigé par différents ordres religieux, mais toujours sous l’autorité de l’Église catholique. Depuis, l’archidiocèse de Vancouver a collaboré aux recherches pour établir la vérité.
Les Premières Nations ont mis en place des mesures d’accompagnement en santé mentale pour leurs membres, mêlant “techniques traditionnelles et médecine moderne”, a expliqué Willie Sellars.
D’après Whitney Spearing, le travail qui reste à accomplir sera “long et minutieux”, en raison de l’étende de la zone de recherche, mais aussi du manque de données, notamment pour la période de 1941 à 1980.
Cependant, l’annonce de milliers de documents transmis par Ottawa aux communautés autochtones permettra peut-être d’avancer plus rapidement dans le processus d’identification des tombes anonymes.
Les recherches ont utilisé la technologie de radar, qui a permis de découvrir des centaines de dépouilles près d’anciens pensionnats à travers le Canada.
Les experts soulignent que, comme les résultats annoncés mardi sont “préliminaires”, les travaux de détections aérienne et terrestre par radar à pénétration de sol et magnétométrie devront être poursuivis.
Les responsables des recherches précisent toutefois que la technologie de détection n’est pas totalement fiable et qu’il faudra procéder à des fouilles pour “obtenir des certitudes”. Ils en appellent au soutien des gouvernements fédéral et provincial pour poursuivre ce travail de “vérité”.
Au lancement des fouilles à Williams Lake, en août dernier, une petite partie du site de 4,5 kilomètres carrés a été classée comme prioritaire, après des recherches approfondies sur l’histoire du terrain.
Les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont ont été victimes les élèves de l’établissement ont été documentées par la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
On estime que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats pour Autochtones du Canada entre les années 1830 et la fermeture du dernier établissement, en 1997.
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]]> Abus sexuels : l’affaire Ribes secoue trois diocèses de Rhône-Alpes Eve Guyot
▻https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-laffaire-Ribes-secoue-trois-dioceses-Sud-Est-2022-01-19-12011
Depuis le début de l’année, les témoignages accusant d’agressions sexuelles sur mineurs le père Louis Ribes, prêtre et artiste désormais décédé, se multiplient. Les victimes enjoignent aux trois diocèses concernés d’agir.
Alors que cinq personnes se sont officiellement signalées comme victimes, l’objectif de la réunion est clair : informer, mais surtout libérer la parole. En l’espace d’une heure et demie, près d’une dizaine de personnes raconteront en avoir été victimes.
« Prédateur », « manipulateur » et « orgueilleux »
Ces témoignages difficiles, à travers leurs mots, mais aussi ceux de leurs parents ou de leurs proches, dressent le portrait d’un « prédateur », « manipulateur » et homme « orgueilleux », nourrissant une emprise très forte sur des familles entières, enfants comme parents. Le prêtre, qui a grandi dans la Loire, avant d’exercer son ministère dans les diocèses de #Lyon, puis de #Grenoble, était connu pour ses peintures, fresques, vitraux, dont une centaine serait exposée dans la région, où il était surnommé le « #Picasso des #églises ».
À Grammond, où il revenait régulièrement, il faisait poser nus les enfants, filles et garçons, avant de leur imposer des attouchements sexuels. « Plusieurs dizaines de familles » pourraient être concernées, affirment Catherine et son frère Richard, qui, avant ce mardi soir, n’avaient jamais pris la parole. « Je n’attends qu’une chose : que tout éclate maintenant », s’exclame ce dernier.
« Manque de confiance » en l’Église
Le diocèse de Saint-Étienne, premier des trois à organiser ce type de rencontre, appelle les personnes concernées à se rapprocher de sa cellule d’accueil et d’écoute (1). « Elles seront ensuite dirigées vers l’instance spécialisée de l’Église de France (Inirr,qui devrait être opérationnelle mi-février, NDLR) », explique Jean-Louis Reymondier, diacre délégué à la protection des mineurs.
Au-delà de la difficulté à mettre un mot sur ces abus, beaucoup font part de leur « manque de confiance » en l’Église dans le contexte actuel. Les trois diocèses ont publié le jeudi 13 janvier un communiqué reconnaissant avoir « acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits » et lancé un appel à témoins commun.
« Les victimes sont certainement très nombreuses »
Le premier signalement dans le diocèse de Grenoble date pourtant de 2016. À Lyon, l’archevêque Olivier de Germay indique qu’il a été informé seulement à l’été 2021 d’une première victime. Les faits ont été confirmés grâce aux enquêteurs de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
« Nous avons manqué de coordination, a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse organisée mercredi 19 janvier. Certains prêtres qui l’ont connu tombent des nues, d’autres affirment qu’ils avaient des soupçons. Les victimes sont certainement très nombreuses. »
Le témoignage de Luc, 57 ans, publié en octobre 2021 par l’hebdomadaire Marianne, a été le véritable élément déclencheur. « Arrêtons l’hypocrisie : il faut qu’ils se bougent !, s’exclame Sihem, son épouse. Nous avons besoin d’un dédommagement total pour des années de souffrance, de psychanalyse, d’instabilité psychologique et professionnelle… »
Les œuvres « doivent toutes disparaître »
Mgr Bataille explique avoir pris connaissance des faits le jeudi 6 janvier. « Nous avions eu vent de difficultés avec le père Ribes, mais nous ne savions rien de son lien avec notre diocèse », explique-t-il. Il se rendra, le surlendemain, à Grammond, pour rencontrer des victimes, mais aussi pour aborder la délicate question du devenir des œuvres.
Certaines familles en possession de tableaux s’en sont rapidement débarrassées « bien que l’emprise soit parfois encore présente », affirme Sihem. Les diocèses sont en train de déposer les leurs : un à Saint-Étienne, dix-huit à Lyon.
L’histoire est un peu plus complexe pour les fresques ou vitraux d’église, propriétés des communes. Comme à Grammond, dont la grande fresque fait apparaître un dessin suggestif. « Nous prendrons le temps de décider ensemble, mais la priorité sera donnée à la volonté des victimes », indique Mgr Bataille. Ce mardi soir, elles sont unanimes : « Elles doivent toutes disparaître. Et rapidement. »
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Un agresseur prêtre et artiste
1920. Louis Ribes naît dans le village de Grammond (Loire). Orphelin à 14 ans, il grandit à Caluire-et-Cuire (Rhône) et entre au séminaire d’Oullins, où il sera initié aux arts plastiques.
1947. Il est ordonné prêtre et exerce son ministère dans les diocèses de Lyon, puis de Grenoble. Il acquiert une renommée d’artiste-peintre.
Des années 1970 à 1990. Période de la majorité de ses agressions sexuelles, selon les témoignages.
1994. Décès à Vienne (Isère).
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]]> En Finlande, l’Eglise va devoir "bientôt" présenter des excuses aux autochtones samis
▻https://www.rts.ch/info/monde/12804134-en-finlande-leglise-va-devoir-bientot-presenter-des-excuses-aux-autocht
Les #Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la #Suède, de la #Norvège et de la #Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie.
Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes. Aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore. (Wikipédia)
L’Eglise évangélique luthérienne de Finlande va devoir "bientôt" présenter des excuses au peuple autochtone sami du pays pour les injustices passées, a déclaré lundi un évêque finlandais.
"Nous arriverons bientôt à ce moment où l’ensemble de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devra présenter des excuses au peuple sami" pour "les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens", a déclaré l’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo, dans un discours adressé au pape François au Vatican.
Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par leurs gouvernements.
Politique d’assimilation jusqu’en 1960
En Finlande, un programme de recherche en "biologie raciale" sur cette minorité s’est poursuivi jusque dans les années 1970, tandis que les politiques d’assimilation en vigueur au moins jusqu’aux années 1960 forçaient les enfants à fréquenter des écoles de langue finnoise où ils étaient battus ou punis s’ils parlaient leur propre langue.
De nombreux Samis de Finlande s’apprêtent à témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission "vérité et réconciliation", dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Son rapport devrait être publié en 2023.
L’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo a suggéré que les excuses de l’Eglise de Finlande pourraient être présentées une fois que la commission "vérité et réconciliation" aura terminé son travail.
"Il n’est pas possible - et cela n’en vaut pas la peine - de présenter des excuses tant que les événements douloureux n’ont pas été vécus ensemble honnêtement et qu’une compréhension commune n’a pas été établie sur ce qui s’est passé", a-t-il détaillé.
Dans la Suède voisine, l’archevêque Antje Jackelen a déjà présenté ses excuses, en novembre dernier, pour le rôle de l’Eglise de Suède dans des siècles de "graves violations de la dignité humaine" à l’encontre du peuple sami. Elle a également annoncé un plan de réconciliation de 3,9 millions d’euros (4 millions de francs) sur dix ans.
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]]>Le genre et le prêtre
▻https://laviedesidees.fr/Le-genre-et-le-pretre.html
Josselin Tricou, Des Soutanes et des hommes, enquête sur la masculinité des prêtres catholiques, Puf. Autrefois placard pour homosexuels, aujourd’hui rattrapée par les scandales de pédophilie, l’Eglise catholique tente de redonner un vernis de virilité à son personnel religieux, sacrifiant ainsi à la politique du genre.
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▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220106_pretre.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220106_pretre.docx
Abus sexuels dans l’Eglise : « Le silence de l’Etat est une véritable claque »
▻https://www.nouvelobs.com/societe/20211211.OBS52059/abus-sexuels-dans-l-eglise-le-silence-de-l-etat-est-une-veritable-claque.
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