• Listes électorales : quand l’opacité profite à Macron
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/listes-electorales-quand-lopacite-profite-a-macron-pGHmhX7WQGuts9j9GF_0LQ

    Et si les chiffres de l’abstention, largement commentés au soir des scrutins électoraux, étaient faux, du moins un peu minorisés ? Comment se fait-il que des centaines de milliers, voire des millions de personnes soient radiées des listes électorales ?…

    #élections

  • #gav
    #vote
    #élections_legislatives
    Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/14/une-nuit-en-garde-a-vue-pour-avoir-alerte-d-une-confusion-possible-avec-l-ho

    Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
    Alors que deux candidates portant le même nom se présentaient dans la 9e circonscription de Paris, un homme a été interpellé par la police pour « clameur » devant le bureau de vote nº 13.

    Par Stéphane Foucart
    Publié aujourd’hui à 14h45, mis à jour à 15h57
    Temps deLecture 3 min.

    L’histoire est connue : dans la 9e circonscription de Paris, face à Sandrine Rousseau (Nouvelle Union populaire écologique et sociale – Nupes) le Mouvement de la ruralité (LMR, anciennement Chasse, pêche, nature et traditions) a parachuté une novice en politique portant utilement les mêmes nom et prénom que la candidate écologiste. Après avoir failli être abusé par l’homonymie, l’historien d’art Patrick de Haas, fraîchement retraité de l’enseignement supérieur (université Paris-I), a tenté de prévenir les autres votants, à l’extérieur du bureau de vote, de la confusion possible. Il a été arrêté, dimanche 12 juin, et placé en garde à vue au commissariat du XIIIe arrondissement pour des « clameurs » susceptibles d’avoir troublé le déroulement du scrutin. Interpellé en fin d’après-midi, il n’a été libéré que le lendemain vers midi, après avoir pu échanger avec un avocat commis d’office.

    C’est en arrivant dans le bureau de vote nº 13, place Jeanne-d’Arc à Paris, que M. de Haas et sa compagne remarquent que, sur la table de décharge, le premier bulletin disposé au nom de Sandrine Rousseau, « sans photographie de la candidate », dit-il, n’est pas celui de la candidate écologiste investie par la Nupes. « Les bulletins de la candidate de la Nupes se trouvaient à l’autre bout de la table et j’ai été abusé par cette disposition, raconte-t-il. Il était évident que des votants allaient se tromper et prendre le premier bulletin au nom de Sandrine Rousseau sans réaliser qu’il s’agissait de la candidate investie par le Mouvement de la ruralité. »

    L’historien demande alors de meilleures indications aux assesseurs et au président du bureau de vote. Une signalétique spéciale est refusée au motif qu’elle serait irrégulière, risquant de créer un régime de faveur pour les deux Sandrine Rousseau. Choqué, M. de Haas décide alors de prévenir les votants à leur arrivée au bureau de vote, que deux piles de bulletins au nom de Sandrine Rousseau sont disposés. « Je ne suis pas militant politique, je n’ai, à aucun moment, dit à quiconque quoi faire ou comment voter, explique-t-il. Tout se passait dans le plus grand calme. J’avais le sentiment d’accomplir un devoir citoyen en avertissant les autres de la situation. »

    Pas de plainte formulée
    Dans l’après-midi, une voiture de la police nationale s’arrête devant le bureau de vote. Trois gardiens de la paix lui intiment de s’éloigner. « Je leur ai demandé s’il m’était possible de me mettre à une cinquantaine de mètres du bureau et ils n’y ont pas vu d’inconvénient », raconte-t-il. Mais, alors qu’il s’est éloigné et qu’il continue à alerter les personnes qui se dirigent vers le bureau, les trois gardiens de la paix changent d’avis.

    « Ils sont revenus vers moi un quart d’heure plus tard pour me dire qu’ils s’étaient trompés et que même à 50 mètres du bureau de vote je n’avais pas le droit de prévenir les gens, poursuit-il. Je n’ai pas protesté, ni même discuté, et je suis rentré chez moi, à 150 mètres de là. » Les trois mêmes gardiens de la paix, changeant manifestement une nouvelle fois d’opinion, le retrouvent au pied de son immeuble, le cueillent et lui disent qu’il doit passer devant un officier de police judiciaire (OPJ). « Une fois au commissariat, je n’ai alors pas pu dire un mot, j’ai eu le sentiment d’être traité comme un criminel de guerre. [L’OPJ] a refusé de m’entendre et m’a signifié que j’étais placé en garde à vue pour des faits de “clameurs, attroupement et menaces”, raconte l’historien. Tout cela étant complètement faux, j’ai refusé de signer le procès-verbal. »

    Au matin, après une nuit de garde à vue et une demi-heure d’entretien avec un avocat commis d’office, M. de Haas est entendu par un autre OPJ qui ne conserve que les faits de « clameurs », prévu par l’article L98 du code électoral, qui punit « les atteintes à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote ».

    Selon deux membres du bureau de vote nº 13 interrogés par Le Monde, plusieurs personnes ont signalé la présence de M. de Haas à l’extérieur des locaux au cours de l’après-midi, certaines manifestant un certain mécontentement, d’autres s’étonnant de la candidature de deux Sandrine Rousseau. En dépit de certaines protestations, selon les assesseurs interrogés, aucune plainte pour propagande politique ou menaces n’a été formulée.

    Consigné sur le PV des opérations de vote
    En milieu de journée, le député sortant, Buon Tan (La République en marche), passe dans le bureau de vote : il signale, lui aussi, la présence d’une personne sur la voie publique alertant les votants du piège homonymique. Mécontent, le parlementaire demande que l’information soit consignée dans le procès-verbal des opérations de vote. M. Tan n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde. Craignant une irrégularité, le président du bureau appelle alors le service ad hoc de la Mairie de Paris pour s’informer sur la marche à suivre. Il lui est conseillé de contacter la police nationale, pour demander une intervention.

    Plus tard dans l’après-midi, alors que M. de Haas vient d’être placé en garde à vue, le président du bureau de vote est convoqué au commissariat du XIIIe arrondissement pour livrer sa version des faits. Selon nos informations, une représentante de la commission de contrôle des opérations de vote passe alors dans le bureau de vote, en l’absence de son président. Selon l’un des assesseurs interrogé par Le Monde, elle est informée de l’incident mais n’y voit pas un trouble à l’ordre public de nature à perturber le scrutin.

    Contactée lundi 13 juin en début d’après-midi, la préfecture de police de Paris n’avait pas donné suite, mardi en fin de matinée, aux sollicitations du Monde. De son côté, M. de Haas attend les suites de l’affaire.

  • Le mouvement climat à l’assaut du Parlement
    https://www.lemediatv.fr/articles/2022/le-mouvement-climat-a-lassaut-du-parlement--d8pIg0URM-xX1ckQflVvA

    Dans cet article, Rémi-Kenzo Pagès tire le portrait de ces activistes pour le changement climatique, qui ont décidé de ne plus seulement descendre dans la rue, mais de se présenter aux #élections législatives.

    #Écologie #Législatives_2022 #politique

  • #Roubaix : 10 % des bulletins de vote déclarés nuls.

    La présidente du bureau de l’hôtel de ville de Roubaix a annoncé par exemple que 10 % des bulletins sont nuls dans ce bureau en raison de cette erreur d’aiguillage !

    Au global, 171 bulletins nuls ont été comptabilisés sur la ville.

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1192066/article/2022-06-12/roubaix-des-erreurs-dans-la-distribution-des-bulletins-de-vote
     #élections #france #politique #démocratie #manipulation #emmanuel_macron #elections #EnMarche

  • #Perpignan, un laboratoire municipal du RN à l’épreuve de la présidentielle
    https://metropolitiques.eu/Perpignan-un-laboratoire-municipal-du-RN-a-l-epreuve-de-la-president

    Dans une France méditerranéenne où l’extrême droite s’enracine, Perpignan est la ville la plus importante gérée par le RN. L’élection présidentielle de 2022 montre que son implantation y reste fragile, mais que le RN pourrait étendre son emprise au-delà de la ville centre. L’élection en 2020 de Louis Aliot à la mairie de Perpignan, qu’il présente comme la première alternance depuis 1957 à l’hégémonie municipale de la droite, induit trois changements (Giband et al. 2021). Le paysage #politique local est d’abord #Terrains

    / #extrême_droite, Perpignan, #élections_présidentielles, #élections_municipales, #Front_national, #vote, (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_giband.pdf

  • Sandrine Rousseau, l’écologiste anti-vélo
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/08/sandrine-rousseau-lecologiste-anti-velo

    Tout est parti d’une petite phrase de Sandrine Rousseau, la candidate à la primaire écologiste de #2022, lors d’une émission de télévision en juillet 2021, petite phrase qui a fait Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Vélo #alternatives #critique #cyclistes #écologie #élections #féminisme #paris #polémique #politique

    • sont massivement transportés à vélo-cargo

      Le vélo-cargo est massivement un transport de bourgeois qui a un garage pour le ranger même sans avoir de voiture (ou parfois en ayant une voiture aussi). Une voiture est difficilement volable et ne craint pas les intempéries même garée dehors dans la rue, alors qu’un vélo-cargo en milieu citadin est rigoureusement impossible pour 99% : très dangereux à laisser garé dehors (c’est un véhicule qui coute cher tout en se volant en 5min avec une disqueuse portative puisque juste protégé par un antivol s’il est dehors) et qui rouille si laissé à l’extérieur. Or le vélo-cargo est quasi le seul moyen cyclable possible quand on a plusieurs enfants à la fois. Sauf qu’étant réservé à 1% de bourges qui ont un garage en milieu urbain (et je suis gentil c’est sûrement même moins de 1% !), bah oui de fait c’est un truc de riches. Et pareil pour les remorques à accrocher derrière.

      Donc en tant que solution individuelle (faire le choix tout seul d’utiliser ce mode, en le finançant, en sachant comment le garder et l’entretenir etc), oui c’est un truc de riches, et majoritairement d’hommes (mais surtout de riches).

      Après dans un monde idéal, on peut toujours imaginer des villes totalement différentes avec des parcs de véhicules cyclables partagés qui sont protégés dans lieux exprès, et que chaque parents-travailleurs peut aller prendre le matin pour emmener ses enfants à l’école puis aller au travail etc. Mais ça c’est de la prospective, sur le constat de l’utilisation là dans les villes de maintenant, c’est plutôt raccord avec la réalité.

      (Et je me sens obligé de préciser : je dis ça depuis une position de cycliste extrémiste :p qui n’a pas de voiture, qui n’utilise même presque jamais bus et tram en préférant le vélo, et qui a un enfant. Mais de fait, je suis un mec, smicard donc plutôt pauvre mais avec une terrasse protégée, et j’ai donc une situation extrêmement rare par rapport à la plupart des habitant⋅es de ma ville, encore plus celleux du quartiers de HLM non loin : je ne me voile pas la face en pensant que les autres pourraient faire facilement autant que moi.)

    • on se retrouve avec toujours les mêmes hommes et femmes politiques dont le seul leitmotiv soit de trouver tous les cas possibles où « on ne peut pas faire de vélo » au lieu de trouver des moyens de favoriser au maximum le vélo pour tout le monde.

    • Sandrine Rousseau a aussi l’inconvénient d’être une femme, politique, écologiste, qui quand on l’interroge sur le vélo, répond ce qu’elle pense, même quand le sujet de l’interview n’est pas forcément celui qu’elle pensait traiter, ce qui permet ensuite à d’autres de faire comme si Sandrine Rousseau s’était donnée pour mission unique et permanente de lutter contre l’usage du vélo.

  • Sirènes législatives
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#sirenes

    Ça va changer, « monologue satirique » en résonance avec les prochaines élections, a été créé par Nobel en 1924. L’histoire a oublié Lucien Jules Victor Lebon (1898-1974), surnommé Le Pierrot rouge, auteur-interprète dont les textes mettaient en lumière les peines et les colères du peuple. Certes, depuis, beaucoup de choses ont changé mais pas l’essentiel. Les femmes ont gagné le droit de vote, « gagné » car la plupart des conquêtes de la classe ouvrière ont été obtenues de haute lutte. Ne nous y trompons pas, le Front populaire – issu de la réaction populaire contre le fascisme – a accordé des avancées sociales pour mieux enterrer les grèves de mai-juin 1936. Et ce n’est pas cette Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, caporalisée par un Castro au petit pied, qui changera la situation…

    I
    Enfin, bon populo de France
    Te v’là content ! Tu as voté !
    Les urn’s ont servi ta vengeance :
    L’ Bloc national est balayé !
    Confiant dans leur bell’ République
    Tu vois l’av’nir du bon côté
    Et tu attends l’air flegmatique
    Car on t’a dit : Ça va changer !

    II
    Ça va changer ! C’est la promesse
    Des Socialos, radicaux
    Qui t’ont juré avec noblesse
    Que t’aurais ta p’art de gâteau !
    Maintenant fini la vie chère
    Les mercantis seront bouclés
    Avec les gros propriétaires...
    Tu verras ça ! Ça va changer !

    III
    Les patrons seront raisonnables
    Les ouvriers tous bien payés
    Et nous aurons sur notre table
    Poulet rôti et vin cach’té
    Les vieux auront de bonn’s retraites
    Les tous petits seront choyés,
    Et tout’s les femmes de bell’s toilettes...
    Tu verras ça ! Ça va changer !

    IV
    Amnistie pour les militaires
    Biribi n’existera plus
    Suppression des conseils de guerre
    Trois francs par jour pour les poilus !
    Voilà, résumé, le programme
    De tous les nouveaux députés
    Sans oublier le vot’ des femmes
    Tu verras ça ! Ça va changer !

    V
    Mais dans quatre ans, la chose est claire,
    Tu attendras... comme aujourd’hui
    Qu’il y ait un peu moins d’misère
    Et un peu plus de bonheur pour autrui
    Un jour prochain, lassé, peut-être
    De te voir constamment roulé,
    Tu f’ras ce qu’ont fait tes ancêtres...
    Et ce jour-là !... Ça peut changer !

    #anarchisme #élection #chanson #législatives #Nobel #PierrotRouge #FrontPopulaire

  • Le réel est du côté de la gauche
    https://www.youtube.com/watch?v=ABog6kTbXvE

    Soumaya Benaissa reçoit l’écrivain François Bégaudeau à l’occasion de la parution de ses deux derniers livres : « Notre joie », fruit d’un échange avec un interlocuteur identitaire qui permet d’identifier selon l’auteur le lieu où « les extrêmes ne se rejoignent pas » et le dernier au titre plus que suggestif : « Comment s’occuper un dimanche d’élection » dans lequel il prolonge une réflexion déjà initiée dans « Une histoire de ta bêtise » faisant du vote d’élection un geste très éloigné de la politique.

  • Révélations d’une députée ex-lrem : comment McKinsey and co ont infiltré notre parlement
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/revelations-dune-deputee-ex-lrem-comment-mckinsey-and-co-ont-infiltre-notr

    Le parlement serait-il devenu une caisse à enregistrement des volontés des lobbys et tink thanks ? C’est en tous cas le sentiment qui émerge à la lecture d’"Un parlement en toc" d’A.Chapelier, députée de la quatrième circonscription du Gard.

    #Capitalisme #Démocratie #élections

  • Accord à gauche : nouvelle enseigne, vieilles illusions
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/05/04/accord-gauche-nouvelle-enseigne-vieilles-illusions_305343.ht
    Qu’importe le programme pourvu qu’on ait le siège https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/05/04/quimporte-le-programme-pourvu-quon-ait-le-siege_305342.html
    Du Front à l’Union populaire : au service de la bourgeoisie https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/05/04/du-front-lunion-populaire-au-service-de-la-bourgeoisie_30534 #NUPES

    La marchandise a un goût de déjà-vu et n’a rien d’appétissant. [•••] Ces marchandages politiciens, assez banals somme toute avant de telles élections, s’accompagnent d’une opération politique dont l’enjeu pour les travailleurs et les classes populaires n’est pas sans conséquences : à nouveau tous les tenants de la gauche, jusqu’à une #gauche dite radicale, martèlent à l’unisson que le bulletin de vote peut être un bouclier pour les travailleurs et même un glaive ; à nouveau des partis qui, de l’Union de la gauche de Mitterrand à la Gauche plurielle de Jospin ou, plus près de nous, à la gauche de Hollande, ont utilisé les suffrages des classes populaires pour servir la bourgeoisie et le patronat, sont présentés comme des amis des travailleurs. Dans le passé, le résultat a toujours été de les anesthésier et de les démoraliser.

    « #Mélenchon, Premier ministre », c’est-à-dire la cohabitation d’un gouvernement de gauche avec Macron, est la perspective annoncée par les signataires de l’accord. La croient-ils possible eux-mêmes ? En tout cas, ils voudraient le faire croire aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités, aux familles populaires pour faire le plein de voix au nom du vote utile. Une telle « alternative de gauche », même dans sa variante recyclée et rassemblée par ce vieux politicien qu’est Mélenchon, ne servira qu’à étouffer la colère et les aspirations populaires dans les urnes en faisant miroiter un avenir meilleur par la vertu du bulletin de vote. Et dans l’hypothèse la plus probable où la gauche n’aurait pas la majorité parlementaire à l’issue des #élections_législatives, combien d’électeurs parmi les travailleurs et dans les quartiers populaires vivraient ce résultat électoral comme une défaite, les condamnant à attendre encore cinq ans avant une nouvelle tentative ? [•••]

    Tout le reste n’est que phrases creuses, comme l’éradication de la pauvreté, la #planification_écologique, etc., car nulle part il n’est question de s’en prendre à la dictature des grands trusts sur la vie économique, ni même à leurs profits insensés.

  • L’illusion du vote #bobo
    https://metropolitiques.eu/L-illusion-du-vote-bobo.html

    Au moment où les premières analyses des résultats de la présidentielle mettent l’accent sur la prétendue spécificité du « vote bobo » dans les #grandes_villes, Jean Rivière déconstruit cette idée reçue en montrant l’hétérogénéité de l’espace social et géographique de cet électorat. À l’occasion des scrutins municipaux de 2020, des coalitions électorales construites autour du Parti socialiste et d’Europe Écologie–Les Verts ont conservé ou remporté les mairies de plusieurs villes du haut de la hiérarchie urbaine #Essais

    / #élections, #élections_présidentielles, grandes villes, #Jean-Luc_Mélenchon, #écologistes, bobo

  • Vote des prisonnier•e•s & bloc bourgeois – Comparution immédiate en visio – Constructions du « plan Prison » & résistances – L’envolée
    https://lenvolee.net/bloc-bourgeois-vote-des-prisonniers

    https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2022/04/lenvolee-22-04-15-1.mp3

    Retour sur l’ambiance des #élections et le premier tour : les prisonnier•e•s qui ont voté l’ont fait pour Mélenchon alors que les uniformes ont voté fasciste en majorité.

    Retour sur une comparution immédiate avec les potes de @la_sellette La Sellette : le prévenu était âgé de plus de 80 balais, était en fauteuil roulant, en curatelle renforcée… Et en préventive : sa comparution avait lieu en visioconférence.

    Le fameux « plan prison » (+15 000 places en 2027) est en route : construction de taules à Muret, Entraigues et le SAS (« structure d’accompagnement vers la sortie ») de Noisy le grand. Christine nous raconte comment s’organise la lutte contre la #prison d’Entraigues.

    Discussion sur le 2ème tour, où est en lice le bloc bourgeois à deux faces : une partie est clairement fasciste, une autre libérale-autoritaire. Quoiqu’il en soit c’est le même mouvement pour préserver les profits des plus riches… Et toujours enfermer les pauvres.

    "Monsieur ne fait pas pitié, il fait peur !" Chronique d’audience à Toulouse, salle des comparutions immédiates, avril 2022.
    https://lasellette.org/monsieur-ne-fait-pas-pitie-il-fait-peur

  • « Faut-il désespérer de la gauche  ?  » Rémi Lefebvre - Angle d’Attac mp3

    Les résultats des présidentielles, l’extrême droite au second tour, les thèmes dominants véhiculés  : insécurité, immigration, Islam d’une part, et d’autre part, les coûts sociaux la dette … Laissent à penser que la société s’est droitisée.
    Est-ce vraiment le cas  ?

    On constate que les valeurs d’égalité, de solidarité et de redistribution sociale sont encore bien présentes, auxquelles s’ajoutent une préoccupation de plus en plus grande vis à vis des problèmes écologiques. Thèmes essentiellement portés par la gauche.

    Alors justement, pourquoi la gauche n’arrive-t’elle pas à s’imposer, que manque-t’il dans ses stratégies, son organisation, sa vision de la société ….  ?

    C’est ce que nous vous proposons d’analyser avec notre invité, Rémi Lefebvre  https://univ-droit.fr/universitaires/6383-lefebvre-remi : Politiste, professeur à l’Université et à l’Institut d’Études Politiques de Lille, et auteur de nombreux ouvrages, dont les plus récents sont  :
    – Municipales  : Quels enjeux démocratiques  ? - 2020 – Editions La Découverte https://www.decitre.fr/ebooks/municipales-quels-enjeux-democratiques-9782111571693_9782111571693_10023.htm
    – Faut-il désespérer de la gauche  ? - 2022 – Editions Textuel https://www.editionstextuel.com/livre/faut-il_desesperer_de_la_gauche

    Pour écouter / télécharger l’émission en MP3, le lien : https://www.campuslille.com/index.php/entry/faut-il-desesperer-de-la-gauche-remi-lefebvre-angle-d-attac

    #France #Gauche #ATTAC #Rémi_Lefebvre #Elections

  • Comment Jean-Luc Mélenchon a activé le regain civique dans les banlieues lyonnaises

    La baisse de l’abstention au premier tour, conjuguée au succès du candidat de La France insoumise, ouvre une séquence politique inédite dans les cités populaires de la région lyonnaise.

    [...]

    « Si nous passons de l’émotionnel à la construction politique, le mouvement peut se poursuivre », dit Abdelaziz Chaambi, qui rêve de l’appui de LFI pour « constituer une université populaire dans les quartiers pour former les futurs représentants politiques ». « Un vote stratégique des classes populaires s’est exprimé lors de la présidentielle, avec des enjeux collectifs cette fois plus forts que l’abstention, et qui dépassent l’adhésion à Jean-Luc Mélenchon », analyse le sociologue Samir Hadj Belgacem.
    https://justpaste.it/3nje5

    Lyon diffère du 93 et de Marseille, où les % était costauds, mais l’abstention en progression.... À vue de nez, je dirais que l’est lyonnais est davantage vaincu (depuis la marche de 1983) par la bourgeoisie lyonnaise et l’extrême droite, avec sa capacité de main mise sur le centre ville.
    le réservoir est un fleuve encagé par la violence de ses rives.

    #quartiers_populaires #LFI #élections #abstention

  • Abstentionnistes fascistes : ce refrain fatigant
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2022/04/13/abstentionnistes-fascistes-ce-refrain-fatigant

    La mascarade qu’est cette #élection présidentielle n’aurait pu être complète sans le refrain habituel de l’entre-deux tour depuis 2002 : « si tu ne votes pas contre le fascisme alors tu es fasciste ». A chaque élection, on feint de redécouvrir le danger fasciste en France. Dès le XIXe siècle, on a laissé s’installer la peste antisémite qui […]

    #Société
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

    • La grande quinzaine antifasciste à nouveau dans notre ville

      On ne se trompait pas, ils sont tous là, les petits marquis,
      les profiteurs,
      les obligés,
      les corrompus,
      les « artistes » subventionnés,
      les sportifs ingrats,
      les faux intellectuels,
      Celles et ceux qui veulent aller à la soupe,
      celles et ceux qui veulent la garder,
      les comiques officiels,
      les journalistes sans morale,
      les fonctionnaires dévoyés,
      Les blogueuses et les blogueurs inconnu.e.s
      toutes celles et tous ceux qui portent leur « antifascisme » à la boutonnière, comme un signe extérieur de richesse.

      Toutes les tribunes leur sont ouvertes.

  • Arte innove avec un film tourné et diffusé en direct le soir de la présidentielle
    https://creapills.com/jour-de-gloire-arte-elections-presidentielles-20220420

    Le 24 avril prochain aura lieu le second tour de l’élection présidentielle française opposant le Président sortant, Emmanuel Macron, à la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen. À cette occasion, la chaîne de télévision ARTE réalisera une expérience inédite auprès des téléspectateurs puisqu’elle proposera une fiction tournée et diffusée en direct et dont l’émotion finale dépendra des résultats.

    Ce concept insolite a été imaginé par les réalisateurs Jeanne Frenkel et Cosme Castro. Intitulée “Jour de Gloire”, la fiction mettra en lumière deux frères, dont les idéaux politiques sont diamétralement opposés, qui se retrouvent après le décès de leur mère dans leur village natal du Lot-et-Garonne. Cependant, la fin n’existe pas encore… puisqu’elle dépendra effectivement du résultat de l’élection présidentielle annoncé à 20h ce dimanche soir.

    #Création #Fiction #Élection #télévision

  • « Considérations philosophiques sur le rituel électoral frauduleusement nommé démocratie » par Alain Badiou
    https://qg.media/2022/04/23/considerations-philosophiques-sur-le-rituel-electoral-frauduleusement-nomme-de

    Sur ce point, j’aime citer un ancien ministre gaulliste de la justice, Alain Peyrefitte. Le résultat des élections de 1981, qui avait porté au pouvoir une coalition socialo-communisme dirigée par Mitterrand, avait effrayé le loyal réactionnaire gaulliste Peyrefitte. Il sut alors trouver, et c’était, je crois bien, la première fois qu’il trouvait quelque chose, une formule admirable. Il dit : « Les élections sont faites pour changer de gouvernement, et nullement pour changer de société ». Guidé par son angoisse, il retrouvait, très paradoxalement, une considération de Marx lui-même : à savoir que les élections ne sont qu’une mécanique servant à désigner, selon l’expression de Marx, « les fondés de pouvoir du Capital ». L’un et l’autre, au fond, quoiqu’à des fins opposées, disaient que les élections concernent la gestion – le gouvernement – de l’ordre capitaliste bourgeois, mais n’envisagent aucunement la remise en cause de cet ordre lui-même.

  • Dépasser le modèle métropolitain
    https://metropolitiques.eu/depasser-le-modele-metropolitain.html

    Après avoir démontré que les concentrations métropolitaines ne génèrent ni plus de #croissance ni plus d’emploi, Olivier Bouba-Olga invite à imaginer une politique d’aménagement qui s’émancipe des modèles génériques de développement pour mieux prendre en compte les spécificités territoriales. Entretien réalisé par Clément Barbier et Emmanuel Bellanger. Vos travaux ont contribué ces dernières années à mettre en doute le bien-fondé des politiques de (soutien à la) métropolisation. Pouvez-vous nous en exposer les #Entretiens

    / #métropole, intercommunalité, #région, #aménagement, croissance, #élections_présidentielles

    #intercommunalité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bouba-olga.pdf

  • Comment votent les classes populaires – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/vote-classes-populaires-sociologie-focale

    Les classes populaires ont-elles déserté la gauche ? Pas si sûr, ou en tout cas pas si simple, répond le collectif Focale dans un livre qui vient de paraître aux éditions Le Croquant et intitulé Votes populaires ! Les auteurs·rices y reviennent sur l’élection présidentielle de 2017 à partir d’une enquête par questionnaire menée à la sortie des urnes dans deux communes populaires : l’une de banlieue parisienne, l’autre située dans le bassin minier lensois.

    Le livre montre notamment qu’au-delà de l’abstention, dont on sait qu’elle est particulièrement forte en milieu populaire (mais moindre lors de la présidentielle), les classes populaires ne forment nullement un bloc homogène du point de vue électoral. Au contraire, elles se trouvent de plus en plus polarisées entre la gauche de rupture – incarnée en 2017 par Jean-Luc Mélenchon – et l’extrême droite. C’est particulièrement dans ces classes que les partis dominants – PS et UMP devenu LR – se sont effondrés au cours des quinze dernières années.

    Pas de « bloc populaire », donc, sur le plan électoral. Les auteurs·rices s’attachent dès lors à décrire les comportements électoraux en montrant qu’ils continuent d’être façonnés en bonne partie par les expériences sur le marché du travail, tout en montrant que, pour saisir les clivages politiques internes aux classes populaires, il faut prendre en compte la manière dont ces expériences s’articulent aux rapports sociaux de race (et secondairement ici de genre).

    #vote #élections #classes_populaires

  • Nous, soignants et activistes du Covid, voterons Macron malgré nos désaccords
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/nous-soignants-voterons-macron-malgre-nos-desaccords-20220417_NMYI5JFATJG

    Un collectif de médecins et de personnalités du monde de la santé, qui dénoncent certains choix gouvernementaux dans la gestion du Covid, explique les raisons pour lesquelles ils feront barrage à la candidate d’extrême droite.

    Nous, acteurs de la lutte contre le Covid, nous voterons sans hésitation contre Marine Le Pen, en mettant dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril. Notre vote sera d’abord un combat contre l’exclusion, le sectarisme, l’intolérance, le racisme et la xénophobie, qui ne peut souffrir aucune abstention. Les combats que nous avons menés et que nous mènerons encore pour que les principes d’expertise scientifique, de justification publique et de précaution sanitaire soient mieux respectés par l’exécutif ne nous détourneront pas du seul objectif qui nous semblera absolument prééminent le jour du vote : faire barrage à l’extrême droite.

    Nous sommes du côté de ceux dont le nom est difficile à prononcer et nous savons que sans les soignants étrangers, le système de santé français ne tiendra pas. Nous savons ce que nous leur devons.

    Oui, notre combat contre le Covid nous a souvent conduits à dénoncer certains choix gouvernementaux que nous jugeons imprudents. Au nom des 100 personnes qui, en France, meurent actuellement chaque jour du Covid, au nom des 1 700 patients qui entrent à l’hôpital quotidiennement, au nom des 20 000 enfants qui ont combattu le Covid à l’hôpital depuis mars 2020 après y avoir été souvent exposés dans leurs classes, au nom aussi de tous nos compatriotes affectés par des symptômes persistants du Covid dont l’exécutif paraît encore tout ignorer : nous pensons que l’optimisme qu’affiche désormais Emmanuel Macron face à ce virus est déplacé. Au nom de nos expertises respectives, en tant que soignants et en tant que chercheurs, nous dénonçons la trop faible détermination dont l’exécutif a fait preuve pour combattre le charlatanisme, prêtant une oreille souvent bien complaisante à ceux qui discréditent la connaissance scientifique et prêtent au masque ou au vaccin des vices imaginaires. Pour nous, la fin de l’obligation du port du masque en lieu clos aurait dû s’accompagner d’une pédagogie robuste et déterminée incitant chacun à continuer à le porter par souci de soi et des autres, alors que les messages individualistes laissant aux plus fragiles le soin de se protéger eux-mêmes nous révoltent. Aussi, nous attendons encore un investissement conséquent dans la qualité de l’air intérieur. Nos valeurs de solidarité avec les plus fragiles, notre confiance dans la science, le soin et la raison, notre foi dans l’action collective au service du bien commun guident notre engagement contre l’épidémie aussi bien que contre la stratégie actuelle de circulation virale sans freinage, adoptée sans justification publique et sans débat démocratique.

    Sur ces combats, nous ne lâcherons certes pas. Mais pour ces combats, aussi, nous n’aurons aucune hésitation à faire barrage à la candidate d’extrême droite en mettant dans l’urne un bulletin pour Emmanuel Macron le 24 avril. « Objectivement, je pense que la crise aurait pu être très largement mieux gérée par Donald Trump », a-t-elle déclaré sur France Inter le 10 juin 2020. Comme avec son ami Bolsonaro, Marine Le Pen, face à la pandémie, ce serait la porte ouverte aux charlatans, l’incompétence et l’inconséquence, l’invocation sophiste de la liberté individuelle au mépris des plus vulnérables, le discrédit permanent jeté sur l’expertise et le progrès scientifique au profit de fascinations complotistes assumées. Ses valeurs la portent davantage à placer, comme elle a tenu à le faire savoir, un santon de Didier Raoult dans sa crèche de Noël et à acheter des vaccins russes qui n’ont jamais démontré leur efficacité, qu’à protéger nos enfants, nos âgés, nos concitoyens immunodéprimés face aux prochaines vagues.

    Et ce ne sont, bien sûr, pas seulement les principes de la santé publique que l’extrême droite piétine. Pour nous, à l’heure du vote, il n’y aura pas de quitus à l’égard de l’exécutif, mais rien ne saurait pour nous justifier l’abstention face à un péril de cette nature.

    Barbara Serrano, maîtresse de conférences associée à l’Université Paris-Saclay ; Christian Lehmann, médecin généraliste ; William Dab, professeur émérite au Cnam, ancien directeur général de la santé ; Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique ; Thierry Baubet, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; Christian Andreo, secrétaire général de la Fédération Addiction ; Olivier Saint-Lary, président du Collège national des généralistes enseignants ; Guillaume Debaty, professeur de médecine d’urgence, chef de service du SAMU 38 ; Igor Auriant, médecin réanimateur ; David Simard, docteur en philosophie de la médecine et de la santé ; Nathan Peiffer-Smadja, chef de clinique assistant ; Youri Yordanov, médecin urgentiste ; Laure Dasinieres, journaliste indépendante ; Nicolas Peschanski, professeur de médecine d’urgence ; Fred Bladou, activiste sida ; Matthieu Calafiore, directeur du département de médecine générale de Lille ; Corinne Depagne, pneumologue ; Jerome Marty, président UFMLS ; Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical ; Franck Wilmart, médecin généraliste ; Alexander Samuel, enseignant ; Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie ; Elisa Zéno, ingénieure de recherche ; Karine Kirschleger, infirmière ; Mehdi Bahaji, médecin anesthésiste réanimateur ; Michaël Rochoy, médecin généraliste ; Florian Zorès, cardiologue ; Stéphane Dedieu, professeur des universités ; Louis Lebrun, médecin spécialiste de santé publique ; Vincent Le Roy, kinésithérapeute hospitalier ; Sabrina Sellami, juriste, vice-présidente de Cœur Vide-19 ; Valérie Gérard, enseignante ; Zeneli Bukurije, aide-soignant, Ariane Sultan, professeur des universités en nutrition, praticien hospitalier, Nicolas Winter, médecin généraliste, Nora Zaïm, médecin généraliste, Hélène Vukomanovic, médecin généraliste, Pierre de Brémont d’Ars, médecin généraliste, Martine Engerrand, médecin généraliste, François Mestre, kinésithérapeute, Gwenaël Lecossois, infirmier, Emmanuelle Dumarchat, infirmière libérale, Jérôme Mazet, généraliste, Cyril Vidal, chirurgien-dentiste et vulgarisateur, Julie Grasset, présidente CoeurVide 19, Maxime Solatges, dentiste, Mehdi Bahaji, anesthésiste réanimateur, Sébastien Demange, médecin généraliste, Adrian Combot, médecin généraliste, Victor Lambert, pharmacien, Julien Cazenave, data partnership director, Aurélie Ferrier, médecin généraliste, Pascal Charbonnel, médecin généraliste, François Chicchirichi, médecin généraliste, Nacer Debit, chirurgien orthopédiste, Adam Dayat, infirmier, Valérie Revert, chargée de mission prévention, Gabriela Kedra, interne ; Florence De Ruyter Goyet, médecin généraliste, Cyrille Munier, médecin généraliste, Isabelle Coché, secrétaire qualité, Deborah Apfelbaum, gynécologue, Isabelle Cibois-Honnorat, médecin généraliste, Erwan Zidi, médecin généraliste, Anthony Vela, physicien médical, Anne Roland, neuropédiatre, Stéphane Aelbrecht, médecin coordonnateur, Fabienne Messaoudi, gynécologue obstétricienne, Maxime Demange, médecin généraliste, Livio Del Pizzo, médecin SOS, Clément Vanoni, kinésithérapeute, Agnès Kirrmann, médecin généraliste.

    #covid-19 #élections #santé_publique

  • Vote Le Pen : « Sortir d’une lecture binaire entre urbain et rural »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160422/vote-le-pen-sortir-d-une-lecture-binaire-entre-urbain-et-rural

    La carte des résultats électoraux du premier tour donne des résultats très différenciés d’une région à l’autre, mais aussi entre campagnes et grandes agglomérations. Faut-il y voir des particularités dans les votes ruraux et périurbains ? Entretien avec le sociologue Benoît Coquard.

    Territoires déshérités, terres d’emplois précaires et de déclin démographique, et, par endroits, terres dynamiques, qui attirent des personnes issues des catégories aisées de la société : le sociologue Benoît Coquard, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), travaille depuis longtemps sur les zones rurales du Grand Est, recherches qui ont donné lieu à un ouvrage paru en 2019 chez La Découverte, Ceux qui restent. Il revient pour Mediapart sur la diversité du vote et de sa signification dans les régions rurales et les résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

    Peut-on, au vu des résultats du dimanche 10 avril, caractériser le vote rural et périurbain ? Y a-t-il une tendance qui se dégage ?

    Benoît Coquard : Pour l’instant, je n’ai que les résultats par commune ou par département. Ce dont nous avons besoin, c’est de données à l’échelle des bassins de vie, des bassins d’emploi, et rapportées surtout aux classes sociales et aux générations.

    Ce que je peux dire à première vue, c’est que la tendance des précédents scrutins se confirme en milieu rural, avec des différences selon les types de campagne. Il y a un survote pour l’extrême droite en dehors des grandes agglomérations, et plus encore dans les campagnes en déclin économique et démographique. Rien de nouveau : on voit cette poussée de l’extrême droite depuis les années 1990 dans les campagnes désindustrialisées, où il y a aussi une surreprésentation des personnes moins diplômées, dont on sait qu’elles votent davantage pour l’extrême droite.

    Le vote Zemmour semble sociologiquement différent de celui pour le Rassemblement national (RN) : il a davantage percé dans les classes aisées et les quartiers riches des grandes villes que dans des endroits où Marine Le Pen avait déjà l’hégémonie.

    Un fait marquant, dans les campagnes conservatrices, c’est l’effondrement de Valérie Pécresse par rapport à François Fillon en 2017. Chez les jeunes adultes que j’étudie, il y a aussi une nouvelle dynamique Mélenchon, mais ce vote me paraît peu revendiqué en public. C’est compliqué de se dire « de gauche » dans certains milieux ruraux… Enfin, il y a une hausse de l’abstention, qui, chez les jeunes ruraux, sera certainement encore plus forte au second tour.

    Dans certaines régions, pourtant, le vote #RN n’arrive pas du tout en tête. Dans un arc allant de l’Occitanie aux Hautes-Alpes, en passant par l’Ardèche et la Drôme, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans de nombreux villages, parfois dans des endroits très reculés…

    Le vote varie évidemment selon le type de campagne, parce qu’on ne retrouve pas les mêmes classes sociales et la même morphologie sociale à tous les endroits. Dans les zones que vous indiquez comme mélenchonistes, il y a des campagnes attractives, avec une population plus diplômée et une part non négligeable de néoruraux.

    Par ailleurs, si on regarde les communes où Mélenchon arrive en tête, bien souvent c’est le RN qui est juste derrière : c’est le cas en Occitanie. Il faut aussi se méfier d’une lecture hâtive des cartes par commune. On voit du rouge et on se dit que Mélenchon est plébiscité dans telle ou telle zone, mais il faut rapporter tout cela au nombre d’habitants et agglomérer différentes communes pour pouvoir comprendre ce qu’il en est réellement.

    Néanmoins, il faut bien avoir en tête que les ruralités ont des histoires politiques locales différentes, il n’y a pas que le profil du rural post-industriel de l’Est et du Nord.

    Dans les campagnes dynamiques de l’Ouest de la France, des jeunes diplômés reviennent s’installer parce qu’on y est proche des grandes agglomérations. La Bretagne rurale, par exemple, donne beaucoup de voix à Emmanuel Macron, mais aussi à Jean-Luc Mélenchon. Il y a aussi moins d’abstention parce qu’il y a une part plus faible de classes populaires, moins de précarité, et plus largement une population plus aisée et diplômée qui se sent plus légitime pour aller voter.

    Pour cerner le vote Marine Le Pen dans les campagnes, il est donc impératif de sortir d’une lecture simplement binaire entre urbain et rural. Pour comprendre le vote et le sens qu’on lui donne, il faut aller sur place observer quels sont les groupes qui habitent et comment ils se côtoient.

    Si, par exemple, des ouvriers se trouvent davantage en contact avec une bourgeoisie locale qui est anti-RN, plus proche du pôle culturel que du pôle économique, et qui porte un fort tissu associatif, alors le vote RN sera peu légitime et certainement moins fort. L’esprit des lieux n’y sera pas le même que dans les campagnes en déclin, où les dominants locaux votent eux-mêmes pour la droite ou l’extrême droite et stigmatisent la gauche et ses valeurs.

    Le résultat RN d’aujourd’hui provient en grande partie de classes populaires vivant sur des territoires qui ont toujours voté à droite, où même aux plus grandes heures du PCF (Parti communiste), les ouvriers ont en grande partie continué de voter « pour le patron ».

    C’est en cela que je dis que les campagnes votent différemment selon leur morphologie sociale. Et cela se retrouve certainement chez les personnes âgées. Il serait utile, par exemple, de regarder où sont les retraités qui ne votent pas Macron . Une personne retraitée dans une campagne conservatrice de l’Est ne va pas voter comme une personne retraitée en Ariège, car le climat politique et les groupes avec qui elle interfère n’y sont pas du tout les mêmes [ l’Ariège est l’unique département métropolitain, en dehors des six franciliens sur neuf, à avoir placé le candidat de La France insoumise en tête - ndlr ].

    Ce genre de territoire, comme la Drôme et l’Ardèche, est davantage tourné vers la valorisation de la production agricole locale, il attire beaucoup de gens non issus du monde rural qui parviennent à y créer leur propre activité… À l’inverse, dans les campagnes du Grand Est, où la population active agricole est très faible, où dominent les grandes cultures et l’agriculture intensive, où l’emploi est surtout porté par l’industrie métallurgique, le rapport au territoire n’est pas du tout le même [ dans la région Grand Est, Le Pen arrive en tête avec 29,5 % des voix et Mélenchon est loin derrière, avec 17,6 % - ndlr ].

    Dans l’Ouest, c’est encore d’autres configurations : des secteurs associatifs importants, des luttes locales, un fort héritage « catho de gauche »… Ce sont des terres qui restent moins perméables à l’extrême droite.

    La lecture villes/campagnes est donc bien trop simpliste…

    Le cœur de l’explication du vote de cette présidentielle, à mon avis, se trouve dans la répartition différenciée des classes sociales sur le territoire national. On ne vote pas en fonction du nombre de kilomètres qui nous séparent d’une ville, on ne retrouve pas un plus fort vote RN à mesure qu’on va vers des villages plus isolés.

    Ce qui se passe, c’est que la morphologie sociale locale produit ce que Bourdieu appelait un effet de lieu : il y a un comportement politique qui est localement légitime, et comme la campagne est un espace d’interconnaissance avec un plus fort conformisme qu’en ville, le mode de pensée qui s’impose a tendance à gagner nettement la partie et pour longtemps.

    Dans les campagnes de l’Est, qui votent très fortement RN, on a une continuité avec l’ancrage ancien du vote conservateur, dans une logique générale de déplacement du champ politique vers l’extrême droite.

    Aujourd’hui, il me semble que ce conformisme profite à l’extrême droite : dans ces milieux où le vote de gauche est souvent perçu comme un vote d’assistanat, où il y a du dédain à l’égard de celles et ceux qui ne travaillent pas, on se met à voter « comme tout le monde », autrement dit RN. Et si l’on n’est pas RN, alors on ne vote pas. C’est là où cette élection a un aspect démobilisateur : la distance par rapport au projet présidentiel est très grande dans ces milieux. À ce titre, la progression que j’ai perçue parmi mes enquêtés pour le vote Mélenchon est assez remarquable.

    Parmi ces personnes, beaucoup habitent en Haute-Marne, qui est l’un des départements les plus vieillissants. Or c’est aussi un département marqué par un fort taux d’abstention : 25,7 % au premier tour. Dans la mesure où la population âgée est celle qui se rend le plus dans les urnes, cela signifie que les jeunes se sont probablement beaucoup abstenus.

    Ce que je retiens surtout de cette élection « vue d’en bas », c’est-à-dire depuis la vie quotidienne, c’est une résignation très forte . En fait, dans ces classes populaires rurales, alors qu’on parle de choses politiques tout au long de l’année parce qu’on est forcément concerné par tout un tas de choses, à commencer par l’emploi et le coût de l’énergie, il y avait très peu de commentaires pendant la campagne sur les personnes candidates.

    Lors des précédents scrutins, pourtant, les débats, et notamment les moments de clash , avaient fait beaucoup réagir et avaient amené les indécis à se positionner, souvent en s’identifiant avec l’un ou l’autre. C’était le cas, par exemple, lors du débat Mélenchon-Le Pen en 2012. De ce point de vue, les médias ont beaucoup œuvré pour désintéresser la part de l’électorat de milieu populaire qui n’est pas convaincue par l’omniprésence de l’extrême droite à la télé.

    Le recul des transports en commun dans ces zones, la distance par rapport aux centres urbains, le temps passé sur la route…, tout cela ne contribue-t-il pas à un sentiment d’isolement, propice à un désintérêt de la politique ?

    Oui, vous avez raison, pour ces personnes, « tout est loin », comme elles le répètent, et il faut pourtant bien aller bosser. C’est quelque chose que j’avais relevé dans mon livre : les anciens racontent que lorsqu’ils étaient jeunes, ils pouvaient « tout faire à vélo », que tout était à portée de main, le travail, les services, même son futur mari ou sa future femme… Aujourd’hui, les périmètres de vie sont extrêmement grands et atteignent rapidement la cinquantaine de kilomètres. Les jeunes que je vois savent que leur paye passe en grande partie dans l’essence.

    Dans ce contexte, Marine Le Pen est perçue comme celle qui taxe le moins, comme celle qui va bloquer le prix de l’essence. Aussi – et c’est selon moi un aspect déterminant pour ne pas se positionner à gauche alors qu’on est ouvrier ou employé –, les ruraux des classes populaires ont un taux élevé d’accès à la propriété : celles et ceux qui ont une maison ont le sentiment d’être un peu au-dessus de la moyenne, veulent préserver ce petit patrimoine et le transmettre sans payer d’impôts.

    Il m’est impossible de dire comment ont voté celles et ceux qui ont fait partie des « #gilets_jaunes ». Déjà, pendant le mouvement, on pouvait observer que sur une même commune, un rond-point penchait plutôt à gauche, tandis qu’un autre était dominé par des figures d’extrême droite. Dans son article « Rencontres au rond-point », le sociologue Raphaël Challier explique bien cette polarisation de deux lieux gilets jaunes dans une petite ville des Vosges.

    Les polarisations politiques existaient au sein même du mouvement. Il y a aussi probablement des différences entre les gilets jaunes qui ont subi la répression policière et ceux, très nombreux, qui n’ont participé que les premières semaines aux blocages. Et là encore, il est très probable qu’une partie importante s’est abstenue, alors même que ces gens se sont fortement engagés politiquement via ce mouvement. Le vote, ce n’est pas toute la politique, surtout pour les classes populaires.

    Certaines régions où se conjuguent pauvreté et désindustrialisation résistent toutefois au basculement vers le RN. Je pense notamment au sud du Massif central. Comment l’expliquez-vous ?

    Si on prend le Cantal comme exemple, on a Macron qui arrive en tête avec 28 %, Le Pen deuxième avec 24,5 %, Mélenchon loin derrière avec 14,7 %, tandis que Pécresse et Lassalle font un meilleur score qu’au niveau national, avec près de 8 % chacun… On est plutôt, me semble-t-il, sur un département assez conservateur, qui a peut-être moins de difficultés sociales que les régions industrielles de l’Est. Il faudra voir ce que tout ça donne au second tour…

    Ensuite, pour l’Aveyron, c’est un peu différent, avec Macron en tête à 27 %, Le Pen deuxième à 20 % et Mélenchon troisième à 19 %, avec de nombreuses poches « rouges » où il arrive premier… Il n’y a, à l’évidence, pas la même histoire politique d’un bassin d’emploi à un autre. Le bassin industriel de Decazeville reste à gauche, avec Mélenchon à près de 29 % à Decazeville même et en tête également dans plusieurs communes autour.

    Comme je l’indiquais plus tôt, ce vote est aussi lié à un type de socialisation politique, à la manière dont on a été politisé en voyant ses proches incarner et porter plus ou moins fièrement des idées de gauche… Cela dit, cela ne fait pas barrage non plus à l’extrême droite : dans ces mêmes localités, le vote RN n’est pas très loin derrière le vote LFI, et le cumul de toutes les voix penche à droite.

    Les partis traditionnels, et #LFI, ont-ils échoué à parler au monde rural ?

    Il paraît toujours un peu bancal de vouloir spécifier le vote rural, comme si on avait affaire à une tout autre réalité, à une population par nature différente des autres… Le problème principal de l’électorat rural et de classes populaires, c’est le pouvoir d’achat ; c’est un point commun avec les membres de ces classes sociales qui vivent ailleurs qu’à la campagne.

    Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas dans les partis traditionnels de candidat qui par son ethos, sa manière de parler, son accent… montre qu’il vient d’une catégorie sociale rurale et populaire. Au-delà de la question de l’affinité politique avec telle ou telle idéologie, une aide à domicile qui travaille en milieu rural n’a guère de possibilité de s’identifier à quelqu’un comme Valérie Pécresse…

    C’est aussi sur ce vide-là que joue Marine Le Pen. Elle est « celle qui dit que ça pète de partout », me disaient en résumé les jeunes qui la trouvaient « dans le vrai ». C’est un discours qui a de l’écho chez des gens qui ont l’expérience de la concurrence accrue pour l’emploi et des conflits au niveau local dans un contexte de généralisation de la précarité. Dans les zones rurales marquées par le sous-emploi, beaucoup ont le sentiment qu’on ne peut pas tous s’en sortir, qu’il faut « faire le tri » entre les « vrais potes sur qui compter » et les autres avec qui on ne sent pas allié. C’est en ce sens qu’est reçu le discours Le Pen, un discours conflictuel sur tous les plans avec la construction d’un ennemi proche de soi.

    #élections #abstention #morphologie_sociale #désindustrilisation #emploi #ruralité #esprit_du_lieu #précarité #concurrence

  • Les Mémés au bureau de vote 😂#Elections2022
    https://twitter.com/LeFluideGlacial

    Sylvain Frécon sillonne les rues de Paris depuis des années. Après des heures passées à observer les petites mémés de son quartier, tapi dans les fourrés des jardins publics, l’idée lui est venue de les mettre en BD. Aussi sauvages que touchantes, aussi grinçantes qu’émouvantes, les Mémés ont de la poésie plein leur caddie !

  • Les votes en milieux populaires : diversité électorale et hétérogénéité sociale
    https://metropolitiques.eu/Les-votes-en-milieux-populaires-diversite-electorale-et-heterogeneit

    Dans l’ouvrage Votes populaires !, le collectif Focale propose une analyse localisée des comportements électoraux lors des #élections_présidentielles de 2017. Soulignant leur polarisation entre l’extrême droite et la gauche radicale, il éclaire de manière originale les trajectoires professionnelles, migratoires et résidentielles des #classes_populaires. Alors que Marine Le Pen mais aussi Jean-Luc Mélenchon ont de nouveau démontré, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, leur #Commentaires

    / #extrême_droite, #quartiers_populaires, élections présidentielles, #La_France_insoumise, #vote, #politique, classes (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-wadlow.pdf