• L’anthropologue #Didier_Fassin sur #Gaza : « La non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer est le prélude aux pires violences »

    Le sociologue s’alarme, dans une tribune au « Monde », que l’Union européenne n’invoque pas, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, la « responsabilité de protéger » votée par l’Assemblée des Nations unies, et qu’elle pratique le deux poids deux mesures dans ses relations internationales.

    L’incursion sanglante du #Hamas en #Israël a produit dans le pays un #choc sans précédent et a suscité des réactions d’horreur dans les sociétés occidentales. Les #représailles en cours à Gaza, d’autant plus violentes que le gouvernement israélien est tenu responsable par la population pour avoir favorisé l’essor du Hamas afin d’affaiblir le #Fatah [le parti politique du président palestinien, Mahmoud Abbas] et pour avoir négligé les enjeux de sécurité au profit d’une impopulaire réforme visant à faire reculer la démocratie, ne génèrent pas de semblables sentiments de la part des chancelleries occidentales, comme si le droit de se défendre impliquait un droit illimité à se venger. Certaines #victimes méritent-elles plus que d’autres la #compassion ? Faut-il considérer comme une nouvelle norme le ratio des tués côté palestinien et côté israélien de la guerre de 2014 à Gaza : 32 fois plus de morts, 228 fois plus parmi les civils et 548 fois plus parmi les enfants ?

    Lorsque le président français, #Emmanuel_Macron, a prononcé son allocution télévisée, le 12 octobre, on comptait 1 400 victimes parmi les Gazaouis, dont 447 enfants. Il a justement déploré la mort « de nourrissons, d’enfants, de femmes, d’hommes » israéliens, et dit « partager le chagrin d’Israël », mais n’a pas eu un mot pour les nourrissons, les enfants, les femmes et les hommes palestiniens tués et pour le deuil de leurs proches. Il a déclaré apporter son « soutien à la réponse légitime » d’Israël, tout en ajoutant que ce devait être en « préservant les populations civiles », formule purement rhétorique alors que #Tsahal avait déversé en six jours 6 000 bombes, presque autant que ne l’avaient fait les Etats-Unis en une année au plus fort de l’intervention en Afghanistan.

    La directrice exécutive de Jewish Voice for Peace a lancé un vibrant « #plaidoyer_juif », appelant à « se dresser contre l’acte de #génocide d’Israël ». Couper l’#eau, l’#électricité et le #gaz, interrompre l’approvisionnement en #nourriture et envoyer des missiles sur les marchés où les habitants tentent de se ravitailler, bombarder des ambulances et des hôpitaux déjà privés de tout ce qui leur permet de fonctionner, tuer des médecins et leur famille : la conjonction du siège total, des frappes aériennes et bientôt des troupes au sol condamne à mort un très grand nombre de #civils – par les #armes, la #faim et la #soif, le défaut de #soins aux malades et aux blessés.

    Des #crimes commis, on ne saura rien

    L’ordre donné au million d’habitants de la ville de Gaza de partir vers le sud va, selon le porte-parole des Nations unies, « provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices ». Ailleurs dans le monde, lorsque éclatent des conflits meurtriers, les populations menacées fuient vers un pays voisin. Pour les Gazaouis, il n’y a pas d’issue, et l’armée israélienne bombarde les écoles des Nations unies où certains trouvent refuge. Ailleurs dans le monde, dans de telles situations, les organisations non gouvernementales apportent une assistance aux victimes. A Gaza, elles ne le peuvent plus. Mais des crimes commis, on ne saura rien. En coupant Internet, Israël prévient la diffusion d’images et de témoignages.

    Le ministre israélien de la défense, #Yoav_Gallant, a déclaré, le 9 octobre, que son pays combattait « des #animaux_humains » et qu’il « allait tout éliminer à Gaza ». En mars, son collègue des finances a, lui, affirmé qu’« il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ».
    Du premier génocide du XXe siècle, celui des Herero, en 1904, mené par l’armée allemande en Afrique australe, qui, selon les estimations, a provoqué 100 000 morts de déshydratation et de dénutrition, au génocide des juifs d’Europe et à celui des Tutsi, la non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer et leur assimilation à des #animaux a été le prélude aux pires #violences.

    Rhétorique guerrière

    Comme le dit en Israël la présidente de l’organisation de défense des droits de l’homme, B’Tselem, « Gaza risque d’être rayée de la carte, si la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis et l’Europe, ne fait pas stopper – au lieu de laisser faire, voire d’encourager – les crimes de guerre qu’induit l’intensité de la riposte israélienne ». Ce n’est pas la première fois qu’Israël mène une #guerre à Gaza, mais c’est la première fois qu’il le fait avec un gouvernement aussi fortement orienté à l’#extrême-droite qui nie aux Palestiniens leur humanité et leur existence.
    Il existe une « responsabilité de protéger », votée en 2005 par l’Assemblée des Nations unies, obligeant les Etats à agir pour protéger une population « contre les génocides, les crimes de guerre, les nettoyages ethniques et les crimes contre l’humanité ». Cet engagement a été utilisé dans une dizaine de situations, presque toujours en Afrique. Que l’Union européenne ne l’invoque pas aujourd’hui, mais qu’au contraire la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, se rende, sans mandat, en Israël, pour y reprendre la #rhétorique_guerrière du gouvernement, montre combien le deux poids deux mesures régit les relations internationales.
    Quant à la #France, alors que se fait pressante l’urgence à agir, non seulement le gouvernement apporte son appui sans failles à l’#opération_punitive en cours, mais il interdit les #manifestations en faveur du peuple palestinien et pour une #paix juste et durable en Palestine. « Rien ne peut justifier le #terrorisme », affirmait avec raison le chef de l’Etat. Mais faut-il justifier les crimes de guerre et les #massacres_de_masse commis en #rétorsion contre les populations civiles ? S’agit-il une fois de plus de rappeler au monde que toutes les vies n’ont pas la même valeur et que certaines peuvent être éliminées sans conséquence ?

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/18/l-anthropologue-didier-fassin-sur-gaza-la-non-reconnaissance-de-la-qualite-d

    #à_lire #7_octobre_2023

    • Le spectre d’un génocide à Gaza

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      Au début de l’année 1904, dans ce qui était alors le protectorat allemand du Sud-Ouest africain, les Hereros se rebellent contre les colons, tuant plus d’une centaine d’entre eux dans une attaque surprise.

      Au cours des deux décennies précédentes, ce peuple d’éleveurs a vu son territoire se réduire à mesure que de nouvelles colonies s’installent, s’emparant des meilleures terres et entravant la transhumance des troupeaux. Les colons traitent les Hereros comme des animaux, les réduisent à une forme d’esclavage et se saisissent de leurs biens. Le projet des autorités est de créer dans ce qui est aujourd’hui la Namibie une « Allemagne africaine » où les peuples autochtones seraient parqués dans des réserves.

      La révolte des Hereros est vécue comme un déshonneur à Berlin et l’empereur envoie un corps expéditionnaire avec pour objectif de les éradiquer. Son commandant annonce en effet qu’il va « annihiler » la nation herero, récompensant la capture des « chefs », mais n’épargnant « ni les femmes ni les enfants ». Si l’extermination n’est techniquement pas possible, ajoute-t-il, il faudra forcer les Hereros à quitter le pays, et « ce n’est qu’une fois ce nettoyage accompli que quelque chose de nouveau pourra émerger ».

      Dans les mois qui suivent, nombre de Hereros sans armes sont capturés et exécutés par les militaires, mais la plupart sont repoussés dans le désert où ils meurent de déshydratation et d’inanition, les puits ayant été empoisonnés. Selon l’état-major militaire, « le blocus impitoyable des zones désertiques paracheva l’œuvre d’élimination ». On estime que seuls 15 000 des 80 000 Hereros ont survécu. Ils sont mis au travail forcé dans des « camps de concentration » où beaucoup perdent la vie.

      Le massacre des Hereros, qualifié par les Allemands de « guerre raciale » est le premier génocide du XXe siècle, considéré par certains historiens comme la matrice de la Shoah quatre décennies plus tard. Dans Les Origines du totalitarisme, la philosophe Hannah Arendt elle-même a établi un lien entre l’entreprise coloniale et les pratiques génocidaires.

      Comparaison n’est pas raison, mais il y a de préoccupantes similitudes entre ce qui s’est joué dans le Sud-Ouest africain et ce qui se joue aujourd’hui à Gaza. Des décennies d’une colonisation qui réduit les territoires palestiniens à une multiplicité d’enclaves toujours plus petites où les habitants sont agressés, les champs d’olivier détruits, les déplacements restreints, les humiliations quotidiennes.

      Une déshumanisation qui conduisait il y a dix ans le futur ministre adjoint à la Défense à dire que les Palestiniens sont « comme des animaux ». Une négation de leur existence même par le ministre des Finances pour qui « il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien », comme il l’affirmait au début de l’année. Un droit de tuer les Palestiniens qui, pour l’actuel ministre de la Sécurité nationale, fait du colon qui a assassiné vingt-neuf d’entre eux priant au tombeau des Patriarches à Hébron un héros. Le projet, pour certains, d’un « grand Israël », dont l’ancien président est lui-même partisan.

      Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière

      Dans ce contexte, les attaques palestiniennes contre des Israéliens se sont produites au fil des ans, culminant dans l’incursion meurtrière du Hamas en territoire israélien le 7 octobre faisant 1 400 victimes civiles et militaires et aboutissant à la capture de plus de 200 otages, ce que le représentant permanent d’Israël aux Nations unies a qualifié de « crime de guerre ». La réponse du gouvernement, accusé de n’avoir pas su prévenir l’agression, s’est voulue à la mesure du traumatisme provoqué dans le pays. L’objectif est « l’annihilation du Hamas ».

      Pendant les trois premières semaines de la guerre à Gaza, les représailles ont pris deux formes. D’une part, infrastructures civiles et populations civiles ont fait l’objet d’un bombardement massif, causant 7 703 morts, dont 3 595 enfants, 1 863 femmes et 397 personnes âgées, et endommageant 183 000 unités résidentielles et 221 écoles, à la date du 28 octobre. Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière, au plus fort de l’invasion du pays.

      Pour les plus de 20 000 blessés, dont un tiers d’enfants, ce sont des mutilations, des brûlures, des handicaps avec lesquels il leur faudra vivre. Et pour tous les survivants, ce sont les traumatismes d’avoir vécu sous les bombes, assisté aux destructions des maisons, vu des corps déchiquetés, perdu des proches, une étude britannique montrant que plus de la moitié des adolescents souffrent de stress post-traumatique.

      D’autre part, un siège total a été imposé, avec blocus de l’électricité, du carburant, de la nourriture et des médicaments, tandis que la plupart des stations de pompage ne fonctionnent plus, ne permettant plus l’accès à l’eau potable, politique que le ministre de la Défense justifie en déclarant : « Nous combattons des animaux et nous agissons comme tel ». Dans ces conditions, le tiers des hôpitaux ont dû interrompre leur activité, les chirurgiens opèrent parfois sans anesthésie, les habitants boivent une eau saumâtre, les pénuries alimentaires se font sentir, avec un risque important de décès des personnes les plus vulnérables, à commencer par les enfants.

      Dans le même temps, en Cisjordanie, plus d’une centaine de Palestiniens ont été tués par des colons et des militaires, tandis que plus de 500 éleveurs bédouins ont été chassés de leurs terres et de leur maison, « nettoyage ethnique » que dénoncent des associations de droits humains israéliennes. Croire que cette répression féroce permettra de garantir la sécurité à laquelle les Israéliens ont droit est une illusion dont les 75 dernières années ont fait la preuve.

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      L’organisation états-unienne Jewish Voice for Peace implore « toutes les personnes de conscience d’arrêter le génocide imminent des Palestiniens ». Une déclaration signée par 880 universitaires du monde entier « alerte sur un potentiel génocide à Gaza ». Neuf Rapporteurs spéciaux des Nations unies en charge des droits humains, des personnes déplacées, de la lutte contre le racisme et les discriminations, l’accès à l’eau et à la nourriture parlent d’un « risque de génocide du peuple palestinien ». Pour la Directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen Orient et l’Afrique du nord, « la situation dans la bande de Gaza entache de plus en plus notre conscience collective ». Quant au Secrétaire général des Nations unies, il affirme : « Nous sommes à un moment de vérité. L’histoire nous jugera ».

      Alors que la plupart des gouvernements occidentaux continuent de dire « le droit d’Israël à se défendre » sans y mettre de réserves autres que rhétoriques et sans même imaginer un droit semblable pour les Palestiniens, il y a en effet une responsabilité historique à prévenir ce qui pourrait devenir le premier génocide du XXIe siècle. Si celui des Hereros s’était produit dans le silence du désert du Kalahari, la tragédie de Gaza se déroule sous les yeux du monde entier.

      https://aoc.media/opinion/2023/10/31/le-spectre-dun-genocide-a-gaza

    • Cette réponse sur AOC est d’une mauvaise foi affligeante. Ils se piquent de faire du droit international, et ne se rendent pas compte que leurs conclusions vont à l’encontre de ce qui est déclamé par les instances multilatérales internationales depuis des dizaines d’années.

      Personnellement, les fachos qui s’ignorent et qui prennent leur plume pour te faire comprendre que tu n’es pas assez adulte pour comprendre la complexité du monde, ils commencent à me chauffer les oreilles. La tolérance c’est bien, mais le déni c’est pire. Et là, cette forme de déni, elle est factuelle. Elle n’est pas capillotractée comme lorsqu’on étudie les différentes formes d’un mot pour en déduire un supposé racisme pervers et masqué.

    • La réponse dans AOC mais fait vraiment penser à la sailli de Macron sur les violences policières : « dans un État de droit il est inadmissible de parler de violences policières » : autrement dit ce ne sont pas les violences elles-mêmes, concrète, prouvées, qui sont à condamner, mais c’est le fait d’en parler, de mettre des mots pour les décrire.

      Là c’est pareil, l’État israélien fait littéralement ces actions là : tuerie de masse par bombes sur civils, destruction des moyens de subsistance en brulant les champs (d’oliviers et autres), et en coupant tout accès à l’eau (base de la vie quand on est pas mort sous les bombes) ; ce qui correspond bien factuellement au même genre de stratégie militaire d’annihilation des Héréros par les allemands. Mais ce qui est à condamner c’est le fait de le décrire parce que ça serait antisémite, et non pas les actions elles-mêmes.

      Parce que l’accusation d’empoisonnement est un classique de l’antisémitisme depuis le moyen âge, alors si concrètement une armée et des colons de culture juive bloquent l’accès à la subsistance terre et eau, ça n’existe pas et il ne faut pas en parler.

      (Et c’est le même principe que de s’interdire de dire que le Hamas est un mouvement d’extrême droite, avec une politique autoritaire et ultra réactionnaire, et qu’ils promeuvent des crimes de guerre, parce qu’ils se battent contre l’État qui les colonise. Il fut un temps où beaucoup de mouvements de libération, de lutte contre le colonialisme et ou les impérialismes, faisaient attention aux vies civiles, comme le rappelait Joseph Andras il me semble.)

      #campisme clairement ("mon camp", « notre camp », ne peut pas faire ça, puisque c’est les méchants qui nous accusaient faussement de faire ça…)

  • La tentative de #déplacement_forcé de plus d’un million de personnes dans la bande de #Gaza est illégale et catastrophique

    La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) est choquée et horrifiée par les vidéos et les rapports attestant des #tueries indiscriminées de civil⋅es et la #destruction de masse de quartiers entiers de la bande de Gaza par Israël. La FIDH se dresse contre le #transfert_forcé et le déplacement des populations de la partie nord de la bande de Gaza ordonné par Israël. Alors que nous continuons d’être témoins de ces atrocités et #crimes internationaux, la FIDH exprime sa solidarité avec tous⋅tes les civil⋅es touché⋅es par ce dernier cycle de violence.

    La FIDH se tient fermement aux côtés de ses organisations membres palestiniennes sur le terrain et à Gaza : Al Mezan, Al-Haq et le Centre palestinien pour les droits humains. Beaucoup des membres parmis leurs équipes ont tragiquement perdu leur domicile et ont maintenant reçu l’ordre d’évacuer. Nous tenons à les rassurer qu’ils et elles ne sont pas seul⋅es dans ces moments incroyablement difficiles et qu’un mouvement mondial pour les droits humains est à leurs côtés.

    La FIDH condamne les crimes commis contre les civil⋅es, y compris le ciblage systématique et généralisé de leurs infrastructures et propriétés. Ces crimes sont tous potentiellement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. A présent plus de 1500 Palestinien⋅nes tué⋅es dans l’agression d’Israël sur la #bande_de_Gaza sont à déplorer. [Mise à jour : le 13 Octobre à 22h ce chiffre a tragiquement atteint 1,900 Palestinien⋅es tué⋅es]. Cependant certaines habitations détruites n’ont pas encore été atteintes par les équipes de secours en raison de ressources limitées et du manque d’engins. Le nombre de blessés quant à lui est presque impossible à dénombrer, car toutes les infrastructures de santé sont en ruine et totalement incapables de faire face à l’immense quantité de blessures terribles auxquelles elles sont confrontées. À cet égard, nous prenons très au sérieux les rapports et les allégations de preuves sur l’utilisation de munitions au phosphore par Israël, causant des brûlures atroces et des blessures à long terme et nous condamnons vivement leur utilisation.

    La FIDH condamne l’agression israélienne en tant qu’acte de pure #représailles d’une épouvantable #violence. L’attitude et la doctrine de l’#armée_israélienne sont reflétés dans les propos d’un porte-parole officiel de l’armée israélienne disant l’« emphase est mise sur les dégâts, pas sur la précision ». En outre les six derniers jours n’ont été rien d’autre que l’orchestration des conditions les plus contraires à la vie humaine pour le peuple palestinien. Les #bombardements indiscriminés meurtriers sont associés à la coupure de l’approvisionnement en #nourriture, en #eau, en #électricité, en #carburant et en #médicaments, et constituent des crimes internationaux devant cesser immédiatement.

    Nous exhortons Israël à mettre fin à sa campagne de bombardements et à ne pas mener d’invasion terrestre de la bande de Gaza. Cela ne ferait qu’entraîner des bains de sang et de terribles pertes en vies humaines. Comme l’a déclaré aujourd’hui l’organisation membre israélienne de la FIDH, B’tselem, « La destruction indiscriminée et un siège à l’encontre des innocent⋅es ne procureront ni soulagement, ni justice, ni apaisement ». La FIDH appelle à la libération et protection immédiate des civil⋅es pris en otage par les groupes armés palestiniens, des actes pour lesquels nous réitérons notre condamnation. Toutes les vies civiles doivent être protégées en respect du #droit_international devant être respecté par toutes les parties. Nous rejetons tout approche à deux vitesses vis-à-vis du droit international et des principes des #droits_humains.

    Les attaques indiscriminées contre les civil⋅es constituent des crimes en vertu du droit international quelque soit le contexte

    La FIDH s’oppose fermement à l’ordre d’évacuation des civils du nord de la bande de Gaza émis le 13 octobre par Israël. Nous dénonçons ces ordres comme une tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une #intention_génocidaire. Israël a continuellement et constamment violé le #droit_au_retour des réfugié⋅es qu’il a produit, depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui. Plus d’un million de personnes seraient déplacées en raison de ces ordres. On estime de 70 à 80 % la part des habitant⋅es de la bande de Gaza qui sont déjà des réfugié⋅es. Toutes et tous sont soumis à un blocus sévère depuis 16 ans et ont été témoins de 6 agressions militaires majeures. Nous rappelons également que l’Unicef estime à 1 million le nombre d’enfants parmi les 2,3 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza.

    La FIDH demande un cessez-le-feu immédiat, accompagné de la levée du blocus et de la fin du régime de punition collective infligée au peuple de la bande de Gaza. Cette situation illégale en Palestine ne doit pas être autorisée à perdurer. Nous exhortons les États tiers à remplir leurs obligations envers la population protégée sous l’occupation illégale et l’apartheid, et à ne pas être complices des crimes commis contre le peuple palestinien. Nous appelons également les États à exercer une pression sur Israël pour mettre fin à l’agression sur Gaza et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, sans délai.

    https://www.fidh.org/fr/regions/maghreb-moyen-orient/israel-palestine/la-tentative-de-deplacement-force-de-plus-d-un-million-de-personnes

    #à_lire #Gaza #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #génocide

  • #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • Les panneaux solaires comme seule source d’#électricité à #Gaza #PV
    Jour IX de la guerre Hamas - Israël - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1353079/washington-envoie-un-second-porte-avions-en-mediterranee-orientale-jo
    https://s.lorientlejour.com/storage/attachments/1354/WhatsAppImage2023-10-

    16:17 heure de Beyrouth

    Témoignage de Gaza : « Les bombardements continuent. Des milliers de personnes fuient les lieux pour aller vers le sud. Nous n’avons ni électricité ni eau ni internet. Nous chargeons tous nos portables grâce à un magasin qui utilise l’énergie solaire », indique Saïd, la trentaine d’années, depuis le camp de réfugiés de Deir el-Balah - le plus petit de toute l’enclave - au sud de la ville de Gaza.

    (Sur cette photo envoyée à L’Orient-Le Jour, des téléphones portables branchés dans une prise électrique sont en train d’être rechargés)

  • Électricité : pour éviter un blackout, l’Etat prêt à tester une limitation forcée de la consommation
    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/electricite-pour-eviter-un-blackout-l-etat-pret-a-tester-une-limitation-fo

    Dans un projet de décret consulté par La Tribune, celui-ci prévoit ainsi de mener un test grandeur nature, consistant à limiter la demande d’électricité de quelque 200.000 Français équipés d’un compteur #Linky, sans recours ni indemnisation possible. Les ménages en question devraient se contenter d’un « seuil de puissance minimal permettant de faire fonctionner les équipements courants peu énergivores » pendant une durée maximale de 4 heures, sur une période courant jusqu’au 31 mars 2024.

    • Objectif affiché : « déterminer s’il est possible techniquement de mettre en œuvre une nouvelle mesure hors marché [...] si la disponibilité des moyens de #production_d'électricité est moindre », peut-on lire dans le document. Et ce, pour « réduire ou éviter le recours au #délestage », c’est-à-dire l’organisation de coupures d’électricité localisées et réparties sur le territoire.

      il n’est pas envisagé semble-t’il d’utiliser cette possibilité de réduction de consommation chez les gros consommateurs (entreprises)

      #blackout #électricité #réseau_électrique #Linky

    • sur cette pratique de l’effacement (contre rémunération) je rajoute quelques références académiques récentes qui explique la mise en œuvre de cette pratique et les difficultés et dilemmes qui surgissent de son application
      Pellegrino M. et Rupeka M., 2023, Contribution des centrales électriques virtuelles à la résilience du réseau électrique, Flux, 132 (2), p. 22‑44. https://doi.org/10.3917/flux1.132.0022 (voir notamment les notes 8, 9 et 10)
      ainsi que Reverdy T., 2016, Construire la valeur d’un service énergétique : la trajectoire de l’effacement diffus en France, Colléner, étude de cas N° 19 [en ligne] (consulté le 11/10/22) Disponible à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01174292/file/Effacement%20diffus%2C%20note%20finale%202.pdf

    • Ahhh toujours l’affaire des petits porteurs qui se font arnaquer !

      L’entreprise Voltalis, créée en 2006, propose d’organiser l’effacement de la consommation des
      particuliers. C’est ce qu’on appelle l’effacement diffus. À l’aide d’un boitier électronique commandé à
      distance, Voltalis peut couper l’alimentation de différents appareils électroniques chez un petit
      consommateur (particuliers ou artisans, PME…) pour des petites durées. En installant son boitier
      chez de nombreux consommateurs, l’entreprise peut ainsi rendre disponible une quantité
      d’électricité suffisamment importante pour être prise en compte par RTE. Voltalis a choisi de ne pas
      rémunérer le consommateur pour sa participation, ce qui a pour avantage de réduire le coût pour
      l’entreprise, mais ce qui implique aussi que l’effacement n’ait pas de conséquences trop importantes
      sur le confort et l’usage de l’électricité, et donc limite les équipements concernés (chauffage,
      chauffe-eau) et la durée de l’effacement à une ½ heure. L’avantage du modèle de Voltalis est qu’il
      peut garantir à RTE une capacité d’effacement sur un délai court car l’entreprise commande
      automatiquement l’effacement, et non le particulier. Il est donc possible d’associer une baisse de la
      consommation à l’action de Voltalis et non à une pratique de consommation du particulier 4
      indépendante1. Le second avantage est que Voltalis n’a pas besoin de rémunérer le consommateur
      effacé : celui-ci n’a pas eu à payer la consommation effacée.

      (…)

      Il y a donc une importante différence avec les effacements des consommations industrielles. Les
      consommateurs industriels sont a priori des cibles privilégiées pour l’effacement, pour une raison
      simple, les faibles coûts d’investissement et de gestion relativement à la puissance qui peut être
      effacée (étant beaucoup plus importante que les consommateurs individuels). Néanmoins, ces
      consommateurs industriels exigent d’être rémunérés pour cette flexibilité, rémunération qui va en
      réduction du gain de l’agrégateur.

      page3

    • Quelle bande de menteurs !

      En fait, pour chauffer un volume x, t’as toujours besoin de la même quantité d’énergie. Elle est plus ou moins efficace, a plus ou moins de rendement selon la source, la méthode, mais au final, il te faut la même quantité.

      Donc, si le délestage forcé concerne que le chauffe eau ou le chauffage, le consommateur ne fait aucune économie.

      Pendant que le jus est coupé, son eau et son appart ne sont pas chauffés et donc, il faudra consommer + et plus longtemps ensuite pour récupérer l’énergie “en retard”.

      On va dire qu’au mieux, c’est neutre, mais l’inertie fait que ça peut au final lui couter plus cher de rattraper une baisse de température que de mettre un petit coup de jus de temps à autre pour maintenir la température constante.

      Bref, bien sûr qu’il faudrait dédommager l’utilisateur.

  • « 90 kg de pain sans subir la hausse des coûts de l’énergie » : pourquoi le modèle du four solaire se diffuse - Basta !
    https://basta.media/90-kg-de-pain-sans-subir-la-hausse-des-couts-de-l-energie-pourquoi-le-model

    Pour produire suffisamment de pain et rendre l’activité viable, Arnaud Crétot a doublé la surface de son four il y a trois ans, passant de 5 m2 à 11 m2 de miroirs. Aujourd’hui, la coopérative emploie quatre personnes. Le four est mis en route tous les jours de soleil de la semaine pour cuire le pain ou des graines. Et il est visité par des scolaires, des associations, des entreprises et des porteurs de projet en formation. Près de 150 artisans y ont été formés depuis 2021.

    L’alternative de NeoLoco consiste à s’adapter à l’énergie intermittente qu’est le soleil. Puisque celui-ci ne brille en moyenne que 40 % du temps en Normandie, il faut utiliser ces moments en priorité pour la cuisson. « Il suffit de transformer le modèle économique en pensant l’organisation du travail en fonction d’une énergie qui ne peut pas être utilisée en continu détaille le boulanger ingénieur. Pour les produits périssables, comme le pain, il faut remettre à plat les savoir-faire et maximiser la production à chaque étape : utiliser une farine au levain, qui permet une plus longue conservation du pain, varier les temps de levée et de cuisson en fonction de l’ensoleillement disponible, précommander les pains à l’avance pour ne cuire que ce dont on aura besoin et livrer le jour prévu… »

    Et si vraiment le soleil ne se lève pas, on cuit au feu de bois ! « Avec ce système, on arrive à produire 90 kg de pain en une journée sans avoir à subir la hausse des coûts de l’énergie et donc à augmenter nos coûts auprès de nos clients », indique le boulanger.

    #électricité #autonomie #coopérative

  • Night-time Light Reflectance: Potential Uses In Lebanon - Mercy Corps Lebanon
    https://mercycorps.org.lb/nightlights-report

    NLR declined from late 2019 to early 2021 and accelerated after fuel subsidies were lifted in May 2021 because most of Lebanon heavily relies on diesel-powered electricity generators.
    NLR has declined in all qadas since late 2019, but qadas that receive electricity from hydroelectric power plants (Jezzine, Hasbaya, and Rachaya) declined at a slower rate than those outside of these service areas.
    NLR also declined at different rates depending on electricity provision from Syria, local political structures controlling electricity transmission, and remittance inflows.
    NLR can be a useful targeting indicator while state electricity remains minimal, although its effectiveness would diminish in general usability if electricity provision re-centralizes.
    Prospective NLR use in Lebanon is promising, as it can measure electricity consumption in less-developed areas and can be used as an indicator to monitor the effect of electricity-related development projects.

    #Liban #électricité #lumière_nocturne

  • Le coût de la vie étudiante en hausse de près de 600 euros par an, selon l’UNEF
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/08/14/le-cout-de-la-vie-etudiante-en-hausse-de-6-47-selon-l-unef_6185370_4401467.h

    Dans une étude publiée lundi pointant une augmentation de 6,47 %, le syndicat étudiant anticipe un « stade de précarité majeure », aggravé par l’inflation.

    Explosion des dépenses alimentaires et bourses insuffisantes : l’#inflation ne fait qu’aggraver l’augmentation du coût de la vie pour les étudiants (...).
    Pour l’année 2023-2024, les frais inhérents aux études augmentent de 6,47 %, selon l’organisation. Le même taux que celui annoncé un an auparavant. Cette hausse représenterait un budget supplémentaire nécessaire de 594,76 euros pour l’année, soit 49,56 euros de plus par mois.

    « Jamais, en dix-neuf ans d’enquête de l’UNEF l’évolution du coût de la vie étudiante n’avait atteint de tels sommets », souligne le syndicat (...)

    Le budget des étudiants est alourdi en particulier par les hausses de frais de transports (+ 5,91 % pour les non-boursiers, + 3,95 % pour les boursiers), d’alimentation (+ 14,3 %) et d’électricité (+ 10,1 %).

    Le gouvernement a prévu une revalorisation du montant des #bourses étudiantes à hauteur de plus de 500 millions d’euros, permettant à 35 000 nouveaux étudiants de devenir #boursiers dès la rentrée. Le montant des bourses, variant désormais de 145,40 à 633,50 euros par mois, reste toutefois « largement insuffisant » pour vivre, pointe l’UNEF.

    le rapport Unef semble pour l’instant ne pas avoir fait l’objet d’une publication ouaibe, donc pas d’évaluation de la médiane du budget étudiant (si cela existe, faudrait alors parler parents, emplois) mais quelques mots sur le #logement chez l’oiseau mort

    https://twitter.com/UNEF/status/1690992446983884800

    Le logement reste le 1er poste de dépense des étudiant·e·s. Là encore, nous payons les mensonges d’
    @EmmanuelMacron. Il avait annoncé 60 000 nouveaux logements entre 2017 et 2022. En 2023, nous en sommes à ... 3067 nouveaux logements #CROUS, soit 5,11% de ce qui avait été promis

    Les bourses sur critères sociaux (BCS) de l’enseignement supérieur
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2022-09/Minima22%20Fiche%2032%20%20-%20Les%20bourses%20sur%20cr

    Durant l’année universitaire 2020-2021, près de 750 000 étudiants ont perçu une bourse sur critères sociaux (BCS) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Délivrée en fonction de leur situation financière et familiale, cette bourse
    est la principale aide financière du MESR versée aux étudiants (94 % des étudiants aidés par ce dernier sont boursiers sur critères sociaux et 95 % des montants d’aides versées sont des BCS). La part de boursiers parmi les étudiants présents au sein des formations éligibles a augmenté de 1,6 point entre les années universitaires 2019-2020 et 2020-2021, pour atteindre 38,4 %.

    #étudiants #étudiants_boursiers #alimentation #électricité #transports

  • Y’a quelqu’un qui suit un peu sérieusement les infos et commentaires autour de #LK-99 ? Parce que de mon côté, quand je fais des recherches sur Touitix, je tombe sur des threads de scientifiques mais c’est largement au-dessus de mon niveau de comprenote.

  • Europe should cap ‘luxury’ energy use to meet emissions targets, study says | Energy | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2023/jul/17/europe-cap-luxury-energy-use-emissions-carbon-budget-targets-study
    https://i.guim.co.uk/img/media/af4b55a2fabe50fffc6246cf77e4e0eccd9b9744/1308_844_4304_2582/master/4304.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Gently limiting “luxury” demand from the 20% of European consumers who use the most energy saves seven times the amount of planet-heating gases that would be emitted in meeting the basic needs of the 20% who use the least energy, researchers have found.

    The study, which modelled the effect of narrowing the gaps in energy use between households within 27 European countries, found capping demand from the top fifth, even at a fairly high level, cut greenhouse gas pollution from energy consumption by 9.7%, while raising demand from people in the bottom fifth who also live in poverty to a fairly low level increases emissions by just 1.4%.

    “We have to start tackling luxury energy use to stay within an equitable carbon budget for the globe,” said Milena Buchs, a professor of sustainable welfare at the University of Leeds and the lead author of the study, published on Monday in the journal Nature Energy, “but also to actually have the energy resources to enable people in fuel poverty to slightly increase their energy use and meet their needs.”

    To stop the planet heating beyond the levels agreed to by world leaders, rich countries must quickly clean up their supply of energy and cut demand for it. The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) found in its latest review of the science that demand-side strategies can slash global emissions 40-70% by 2050 compared with business as usual.

  • TotalEnergies va déployer plus de 1 MW d’énergie solaire sur deux campus de l’USJ - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1341810/totalenergies-va-deployer-plus-de-1-mw-denergie-solaire-sur-deux-camp

    le président du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie et de l’Eau), Pierre Khoury, affirme que le pays [le #Liban] a dépassé la barre des 1 000 MW de capacités photovoltaïques installées lors des dix premiers jours de juin, sans compter les chauffe-eaux solaires. L’année 2022 a été particulièrement prolifique, avec 663 MW installés

    A la fois très impressionnant mais aussi très triste de penser qu’aucune mutualisation de cette production énergétique n’est possible, puisque le réseau public ne fonctionne pas plus de 2 à 6 h/j et qu’il n’a pas la capacité d’absorber ces énormes quantités, par ex. le dimanche lorsqu’il n’y a pratiquement aucune consommation à l’université...
    #drame_du_Liban #énergie #électricité #solaire

  • Why plastic ? - Le #mensonge du #recyclage

    Qu’advient-il réellement de nos déchets plastiques une fois que nous les avons mis dans le bac de recyclage ?
    Alors que la crise de la pollution plastique est devenue un scandale international, les plus grandes marques de biens de consommation de la planète ont déclaré avoir une solution : le recyclage. Mais nos emballages plastiques ont toujours plus de chances de finir brûlés ou jetés que recyclés.

    https://pages.rts.ch/docs/doc/12884036-why-plastic-le-mensonge-du-recyclage.html
    #film #documentaire #film_documentaire
    #Bulgarie #incinération #emballage #décharges_sauvages #déchets_plastique #Grüne_Punkte #économie_circulaire #tri #décyclage #électricité #valorisation_thermique_des_déchets #Chine #marché_noir #Turquie #crime_organisé #corruption #combustible #Terracycle #Tom_Szaky #éco-blanchissement #industrie_pétrochimique #Alliance_to_end_plastic_waste

  • Fin des tarifs réglementés du gaz : à Strasbourg, aucun concurrent pour éviter un abonnement plus cher
    https://www.rue89strasbourg.com/augmentation-gaz-strasbourg-fin-tarifs-reglementes-267438

    Par défaut, les clients ÉS dont le contrat s’éteint au 1er juillet souscriront automatiquement à une offre « de bascule », sans démarche à effectuer. Résiliable sans délai et reconduit tacitement tous les ans, le contrat propose un tarif indexé sur les prix du marché. Dans le courrier reçu par les clients, il est indiqué que le kilowattheure coûtera, en principe, 0,087 euros – contre 0,074 en mars et avril 2023. L’augmentation du kilowattheure atteint ainsi près de 18%. ÉS précise que le prix est amené à varier.

    Du côté de la part fixe du contrat, l’abonnement sera aussi plus cher avec une augmentation moyenne de 59% au 1er juillet, selon l’Union française des consommateurs (UFC) Que Choisir du Bas-Rhin. Ainsi un client qui payait 44,2 euros hors taxes pour deux mois d’abonnement s’est vu proposer un abonnement à 37,32 euros par mois dès juillet. Sans possibilité, donc, de contester cette hausse.
    Un abonnement plus cher

    Contacté, ÉS explique que les tarifs proposés dans cette offre « bascule » sont indexés sur les recommandations nationales d’avril et qu’ils seront adaptés, au 1er juillet, selon les nouvelles publications de la CRÉ. « Un gage de sérieux », précise la communication de l’entreprise en réponse aux questions de Rue89 Strasbourg.

    Philippe Fussler, bénévole à l’UFC que choisir 67, nuance :

    « ÉS n’a aucune contrainte légale de se conformer aux recommandations de la CRÉ. Si nous voulions mener une action contre le prix de l’abonnement que nous trouvons abusif, je ne sais pas devant quelle juridiction elle serait recevable. C’est très incertain. »

    On attend, non sans une certaine angoisse, la fin des tarifs réglementés de l’électricité chez EDF.

    #ballon_d'essai #énergie #gaz #électricité #loi_du_marché #dérégulation

  • Prix de l’énergie : les litiges explosent, selon le Médiateur latribune.fr

    La part des litiges liés aux changements de prix de l’énergie a doublé sur un an, de 8% à 16%. Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué.

    La crise de l’énergie enflamme les relations entre clients et fournisseurs. Dans son bilan publié ce mardi, le Médiateur de l’énergie constate, sans surprise, que les litiges sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte d’explosion des cours du gaz et de l’électricité, selon un bilan publié ce mardi 30 mai.

    « Les hausses sans précédent des prix de l’énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges : la part des litiges liés à des changements de prix a doublé par rapport à 2021 (de 8 à 16%) » , pointe-t-il.

    Les mauvais élèves pointés du doigt
    Le Médiateur, qui a pour habitude de pointer publiquement les mauvais élèves, a ainsi dégainé plusieurs « cartons rouges » pour l’occasion à destination d’un certain nombre de fournisseurs : #Ohm_Energie#Gaz_de_Bordeaux , #Mint_Energie , #Mega_Energie et #Wekiwi .
    Quatre  « mauvaises pratiques tarifaires » sont notamment dénoncées chez certains : des prix non connus au moment où l’énergie était consommée dans des offres indexées sur les prix de marché, des contrats qui ne permettent pas de bénéficier du bouclier tarifaire (notamment chez Gaz de Bordeaux), des modifications de contrats en cours,  « sans donner une information loyale et transparente » , et surtout de fortes hausses de prix peu après la souscription d’offres à des prix très attractifs.

    Le nombre total de litiges reste stable
    Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué. Contrairement aux litiges sur les prix, les litiges plus classiques ont été moins nombreux l’an dernier à cause de l’amélioration du traitement des plaintes par la plupart des fournisseurs, du déploiement des compteurs communicants ou de l’arrêt provisoire du démarchage.

    « Pour améliorer le fonctionnement du marché, je publierai à la rentrée un guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie », a assuré le Médiateur Olivier Challan Belval dans le communiqué.

    Des factures en forte hausse
    Les factures d’électricité des ménages dans l’Union européenne ont bondi de 20% sur un an au second semestre 2022, tandis que leurs factures de gaz s’envolaient de 46%, atteignant des niveaux record à cause de la guerre en Ukraine, selon des chiffres d’Eurostat publiés fin avril. Sur la période allant de juillet à décembre 2022, les prix de l’électricité pour les ménages ont atteint en moyenne à travers l’UE 28,4 euros pour 100 kWh, soit un bond de 21% par rapport à la même période de 2021, a indiqué l’office européen des statistiques.

    Une conséquence de la flambée des prix de gros de l’électricité, de facto indexés sur le coût de production de la dernière centrale utilisée pour équilibrer l’offre et la demande, le plus souvent une centrale au gaz. Or, les cours du gaz naturel se sont envolés à mesure que la Russie cessait ses livraisons à l’Europe. Eurostat souligne cependant de fortes disparités entre les pays, ainsi que les impacts divers des mesures de soutien prises par les gouvernements nationaux. La part des taxes dans les prix de l’électricité a ainsi été diminuée quasiment de moitié en Europe.

    Au second semestre, les plus fortes hausses sur un an ont été enregistrées en Roumanie (+112%), République tchèque (+97%), Danemark (+70%), Lituanie (+65%) et Lettonie (+59%). A l’inverse, des augmentations bien plus modérées ont été constatées en Autriche, Allemagne, Pologne et Bulgarie (4 à 5%). La hausse en France s’établit à 9%. Exprimés en euros, les prix moyens de l’électricité pour les ménages ont varié d’environ 11 euros/100 kWh en Hongrie et en Bulgarie, à environ 45 euros en Belgique et 59 euros au Danemark.

    De même, les factures de gaz des ménages de l’UE se sont en moyenne établies à 11,4 euros pour 100 kWh au second semestre 2022, contre 7,8 euros un an plus tôt. Les pays de l’Est, très dépendants du gaz russe, ont été lourdement touchés : les prix du gaz ont plus que triplé en République tchèque, bondi d’environ 160% en Roumanie et en Lettonie, et ils ont doublé en Lituanie comme en Belgique. Seuls deux pays (Croatie et Slovaquie) ont enregistré des hausses inférieures à 20%, selon Eurostat.

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-litiges-lies-au-prix-de-l-energie-explose-selon-le-mediateur-963961.ht

    #ue #union_européenne #énergie #inflation #prix #électricité #france #gaz #politique #économie #europe #edf #capitalisme

  • Anonymous Sudan cuts off electricity to Tel | Roya News
    https://en.royanews.tv/news/41502/2023-05-03


    Cette information est elle reprise ailleurs ? Quels effets de ces coupures ?

    A hacker group known as Anonymous Sudan announced that it cut off electricity to cities inside the Israeli Occupation, including Tel Aviv and Netanya.

    The group took responsibility for the power cuts and threatened the Israeli Occupation with ’new attacks.’

    #électricité #coupure #blocus

  • Collision entre un cargo et une éolienne en mer du Nord

    Un accident s’est produit en mer du Nord entre le cargo Petra L, sous pavillon d’Antigua-et-Barbuda, et une éolienne du parc Gode wind 1 en mer du Nord allemande. L’événement a été découvert lorsque le navire s’est présenté à l’entrée du port d’Emden, en Allemagne.

    Le cargo « Petra L » est arrivé au port d’Emden avec un trou de 15 m² dans sa coque. (Photo : Wasserschutzpolizei)

    Photp => https://lemarin.ouest-france.fr/sites/default/files/styles/full/public/2023/04/27/credit_wasserschutzpolizei.jpg

    Source : https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/energies-marines/collision-entre-un-cargo-et-une-eolienne-en-mer-du-nord-47214

    #énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #écologie #environnement #éolienne #énergie_renouvelable #climat #critique_techno #pollution #mer_du_nord

  • EDL donnera davantage de courant aux « bons élèves » - L’Orient-Le Jour #Liban #électricité
    https://www.lorientlejour.com/article/1334676/edl-donnera-davantage-de-courant-aux-bons-eleves-.html

    L’établissement public compte désormais couper le courant aux institutions publiques et aux camps de réfugiés qui ne paieront pas leurs factures.

    Alors qu’EDL doit faire rentrer du cash pour montrer sa crédibilité auprès de la Banque Mondiale, pour que in fine le deal pour l’importation d’électricité depuis la Jordanie permette une hausse réellement substantielle de l’alimentation en courant, elle annonce plusieurs mesures :
    privilégier les régions où les connexions illégales sont les plus basses
    couper l’électricité aux mauvais payeurs historiques que sont les administrations libanaises et les camps de réfugiés, notamment palestiniens, gérés par l’UNRWA, mais aussi les camps informels syriens, qui sont progressivement dotés de compteurs pour évaluer leur consommations (jusqu’à présent assurés par des dispositifs adhoc tels que des compteurs temporaires offrant une puissance limitée...)
    EDL communique aussi ici sur des chiffres de non-paiement et de connexions qui paradoxalement semblent faibles, mais les données sont très partielles. On nous dit aussi que c’est à Beyrouth qu’on a trouvé le plus de connexions illégales. Tout cela est beaucoup partiel pour donner une image claire. Mais si cette nécessité de crédibilité financière pouvait donner lieu à la publication de données sur ces enjeux dont la compréhension est complètement surdéterminées depuis des décennies par la concurrence interconfessionnelles (qui sont les mauvais payeurs : les chiites, les musulmans, ou les chrétiens ?), ce serait malgré tout une avancée.
    A noter aussi que le PDG d’EDL nie l’hémorragie d’abonnés, dégoutés par la hausse de la partie fixe des abonnements que plusieurs reportages de presse ont récemment signalée. Là aussi une publication des données complètes serait intéressantes
    Voir mes réflexions précédentes et les références ici : https://seenthis.net/messages/994241

  • « Norte no te cortes ! » Mobilisations contre les coupures d’électricité à Grenade
    https://metropolitiques.eu/Norte-no-te-cortes-Mobilisations-contre-les-coupures-d-electricite-a

    Dans un contexte de précarité énergétique croissante, Céline Véniat a enquêté sur les mobilisations citoyennes et associatives contre les coupures d’électricité dans un quartier populaire de Grenade (Espagne). La précarité énergétique apparaît de manière plus pressante dans l’actualité avec la hausse des prix de l’énergie et les annonces de coupures ciblées face au risque de surexploitation du réseau. À partir d’une enquête sur les mobilisations citoyennes et associatives conduite dans la ville de Grenade, en #Terrains

    / #mobilisation, #quartiers_populaires, #énergie, électricité, #Espagne

    #électricité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_veniat.pdf

  • Installations photovoltaïques mises hors réseau… à cause du soleil  Antonin Marsac - La Libre Eco

    Le retour du beau temps implique le retour des problèmes de surtension sur le réseau électrique. Les détenteurs de panneaux photovoltaïques déchantent. Encore ?

    Alors que le soleil perce les nuages et chauffe les toitures du pays, les citoyens qui ont installé des panneaux pourraient encore être “pénalisés”. Pourquoi ? Car en cas de fort ensoleillement – et nous ne sommes qu’au début du mois d’avril -, la production des milliers de panneaux du pays génère une surtension sur le “réseau basse tension” (soit le réseau 230 volts utilisé par l’ensemble des Belges). Et pour éviter une surtension trop importante, ces mêmes panneaux sont équipés d’onduleurs qui les “décrochent” du réseau le temps que l’offre et la demande se rééquilibrent.

    ”Le problème, c’est que le réseau est construit depuis des décennies sur le modèle du ’download’ et non de l’inverse. Aujourd’hui, il y a 230 000 installations en Wallonie et il y en aura 250 000 d’ici la fin de l’année. Le réseau doit pouvoir absorber cette production. Aujourd’hui, des villages entiers ne produisent plus rien entre 11h et 14h30”, avance Régis François, de l’association Beprosumer, à cause de la surproduction lors du pic d’ensoleillement.

    ”Il y a trop d’installations par rapport à la mise à jour de la capacité du réseau, au niveau des cabines, des câbles, et des capacités d’absorption en cas de surproduction” , renchérit-il.

    Peut-on dire pour autant qu’il y a trop d’installations, alors que les volontés de souveraineté énergétique les justifient ? Une réponse nuancée est nécessaire. Le problème de surtension dépend des zones dans le pays, s’il y a des éoliennes, une consommation relativement basse ou non dans les localités, et si la production nucléaire nationale est à son maximum.

    Mais ce qui agace Régis François, c’est que les panneaux soient les premiers “déconnectés”, grâce aux onduleurs. On pourrait penser que c’est pourtant la solution la plus simple : une mise hors réseau automatique, qui se déroule en cas de surtension, sans intervention humaine. “Mais cela laisse une surtension potentielle jusqu’à 10 % sur les réseaux, soit jusqu’à 253 volts, puisque c’est la marge que laissent ces onduleurs avant le décrochage. Ça peut abîmer les appareils électroniques. Et de toute façon, les panneaux photovoltaïques ont une priorité au niveau de l’injection d’électricité sur le réseau, en théorie. Et on veut que cette priorité soit respectée” , avance Régis François.

    ”Le propriétaire de panneaux est appâté mais piégé”
    Il faut dire que les détenteurs de panneaux, avec le tarif prosumer (le coût pour prélever de l’électricité sur le réseau) et les déboires des certificats verts, ont l’habitude des mauvaises nouvelles. “Clairement, le propriétaire de panneaux est appâté à court terme. Mais on le tue dès qu’il commence à s’engraisser. Le piège se referme” , déplore le président de l’association.

    ”Il faut que les autorités investissent dans le réseau, mettent des incitants, comme en Flandre, pour favoriser le stockage via des batteries domestiques. On peut également encourager le déplacement de charge. Pousser à ce que les gens fassent tourner leurs lave-vaisselles et machines à laver pendant les pics de production, soit entre 11h et 14h30.”

    Ce qui sonne la fin des compteurs bi-horaire, ceux-ci poussant à consommer et faire tourner ses machines la nuit ? “Oui. La stratégie doit être revue et elle le sera pour tout le monde. Ce qui va signer l’arrêt de mort des compteurs bi-horaire, d’ici 2024 ou 2025” , lance-t-il. Cette proposition est d’ailleurs dans les cartons, au niveau wallon.

    ”Le socle de stabilité, c’est le nucléaire”, reconnaît également le président de l’association. “La promotion des énergies renouvelables, c’est très bien. Mais bon sang, ayons une vision claire de la politique !” , lance-t-il. “Aujourd’hui, il n’y a rien de pire que la politique énergétique wallonne” , tacle encore Régis François.

    Des chiffres du nombre de personnes pénalisées ?
    C’est le grand problème : les gestionnaires de réseau n’ont pas de cadastre des installations mises hors réseau. C’est d’ailleurs pour cela que l’association Beprosumer, apprend-on justement en contactant son président à ce sujet, a mis en place une carte de Wallonie reprenant les déclarations anonymisées des citoyens qui constatent cette mise hors réseau automatique. Une communication au grand public doit être faite à ce sujet cette semaine.

    ”C’est un problème récurrent. Les installations ’décrochent’ depuis déjà 7 ou 8 ans. Il faut que le politique réagisse !”, termine Régis François.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/mes-finances/2023/04/03/installations-photovoltaiques-mises-hors-reseau-a-cause-du-soleil-aujourdhui

    #énergie #photovoltaïque #électricité #écologie #solaire #nucléaire #transition_énergétique #environnement #économie #énergies_renouvelables #énergie_solaire #pollution #énergie_renouvelable #panneaux_solaires #agrivoltaïsme

    • Et quand le vent est un peu fort, les éoliennes sont débrayées.

      Stocker l’électricité en batterie aux moments ensoleillés, ou venteux, il faudrait que les batteries existent.
      Le cout de ces batteries est de plusieurs fois le PIB de chaque pays.

      Surtout, ne pas réfléchir ou faire un calcul simple. Cela contrarierai la #doxa.

    • Consultation populaire sur l’éolien dans l’Aisne : un raz de marée de non, Remi Vivenot

      La consultation populaire non officielle organisée dimanche 2 avril par 17 communes de l’Aisne sur l’implantation d’éoliennes dans leur secteur s’est soldée par un score de 87% de non. Un résultat net. Pour autant, la participation annoncée est plus nuancée.

      87% de non à l’implantation d’éoliennes contre 13% de oui. C’est le résultat annoncé par les 17 communes de l’Aisne organisatrices de la consultation par les maires dans un périmètre géographique allant de Fismes aux confins de la Marne jusqu’au Tardenois. Le résultat semble donc sans appel atteignant des pointes allant jusqu’à 100% de non dans le village de Dhuizel par exemple.

      Pour Patrick Fillioud, maire (divers) de Bruys, un des principaux organisateurs de cette initiative. « C’est assez clair. C’est un rejet profond ». Un choix des électeurs qui n’étonne pas Véronique Stragier, maire (divers) de Coulonges-Cohan « Ils ont exprimé leur souhait qu’il n’y ait pas d’implantation. Cette orientation-là est bien marquée. C’est flagrant. La tendance générale, c’est le non, cela ne me surprend pas ».

      Non loin de là, à Mareuil-en-Dôle où une trentaine d’éoliennes pourraient être construites à quelques encablures du village, les votants se sont prononcés à 94% contre. Maire de la commune, Régine Domingues (divers) réagit : « Moi, je suis très satisfaite du résultat de mon village. C’est représentatif. Je discute beaucoup avec les gens. Cela ne surprend pas. Les gens n’étaient pas d’accord du tout. Cela me donne la pêche même pour d’autres sujets ».
      . . . . . .

      #Démocratie #Référendum #Votation #Consultation #énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #résistance #énergie_éolienne #france #éolienne #énergie_renouvelable #critique_techno

      Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/consultation-populaire-sur-l-eolien-dans-l-aisne-un-raz

    • Ainsi, l’interdiction des publicités lumineuses entre 1 h et 6 h du matin dans toutes les villes de France est désormais confirmée sauf les publicités installées dans les aéroports, gares, stations de métro et bus. Celles-ci bénéficient d’un régime particulier durant les heures de fonctionnement. Toutefois, les publicités numériques concernées doivent être à image fixe.

      À noter que le décret a cependant instauré un délai pour les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain. L’extinction des feux nocturne ne deviendra obligatoire qu’à compter du 1er juin 2023.

  • Vendée : une éolienne est en flammes, un périmètre de sécurité mis en place  Le courrier vendéen

    Une éolienne de 77 mètres a pris feu à Froidfond (Vendée) au nord est de Challans jeudi 9 mars. Les pompiers, sur place, ont mis en place un périmètre de sécurité.

    Sept pompiers ont été dépêchés sur place et ont délimité un périmètre de sécurité tout autour, sur 200 mètres. L’incendie se situait dans un champ entouré de routes communales, au lieu-dit La Morlière, sur l’éolienne n°9.

    « De l’huile qui brûle »
    Les pompiers ont surveillé l’incendie, mais ne sont pas intervenus au sommet de l’éolienne. « C’est trop dangereux de monter au sommet pour l’éteindre. Monter, c’est faire prendre un risque aux pompiers. Le feu s’éteindra tout seul, c’est de l’huile qui brûle », soulignait-t-on au centre opérationnel d’incendie et de secours. 

    Le feu s’est propagé sur une pâle, de 40 mètres de longueur.

    L’origine du feu n’est pas déterminée. Au vu de la météo, le feu pourrait avoir un lien avec le vent : l’éolienne tournant trop vite, une étincelle a pu se former. 

    Source : https://actu.fr/pays-de-la-loire/froidfond_85095/vendee-une-eolienne-est-en-flammes-un-perimetre-de-securite-mis-en-place_579743

    #éoliennes #énergie #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #environnement #éolienne #france #énergie_renouvelable #critique_techno #pollution

  • Afrique du Sud. Eskom, une centenaire à l’agonie
    https://afriquexxi.info/Afrique-du-Sud-Eskom-une-centenaire-a-l-agonie

    Par Alain Dubresson. Incapable de répondre aux besoins des Sud-Africains et minée par la corruption de l’élite politique, la compagnie d’électricité traverse sa pire crise depuis sa création, en 1923. Alors que son directeur exécutif a été remercié, l’avenir s’annonce tout aussi sombre : la libéralisation du marché fait craindre le pire.

    #Afrique_du_Sud #Electricité #Libéralisation #Corruption #Eskom

  • https://www.lemonde.fr/international/live/2023/02/06/tremblement-de-terre-en-turquie-et-en-syrie-en-direct-un-nouveau-seisme-enre

    12:20 URGENT
    D’après un nouveau bilan provisoire, le séisme a fait au moins 592 morts en Syrie
    Le bilan provisoire des victimes du séisme en Syrie est monté à 592 morts, selon des chiffres communiqués par le ministère de la santé syrien et des secouristes en zones rebelles.

    Dans le détail, 371 personnes ont été tuées et 1 089 blessées dans les zones gouvernementales alors que les recherches sous les décombres sont toujours en cours, selon le ministère de la santé syrien, cité par l’agence de presse officielle Sana.

    De leur côté, les Casques blancs, des secouristes qui se trouvent en zones rebelles, ont fait état de 221 morts et 419 blessés, ajoutant que ce bilan risquait d’augmenter, « des centaines de familles étant sous les décombres ».

    Parmi de multiples photos dramatiques, celle-ci qui montre des restants de dispositifs solaires #photovoltaïques, illustrant par ailleurs l’isolement de ces zones de tout service infrastructurel moderne, entre autres de l’#électricité, et les investissements que les habitants ont fait pour rendre leur nouveau lieu de vie habitable. Evidemment l’absence d’électricité n’aidera pas à une mise à l’abri et à un retour à la normale rapide...

    Dans le village de Besnia, dans la province syrienne d’Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 6 février 2023. OMAR HAJ KADOUR / AFP

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