• [Les Amis d’Orwell] VIVRE AVEC LES ANIMAUX

    #Émission du 5 juin 2015. Interview de #Jocelyne #Porcher, directrice de recherches à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), pour son livre Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXIe siècle (La Découverte, 2011).

    Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu’a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Le voulons-nous encore ? Car l’abattage de masse des #animaux, considérés comme simples éléments des « productions animales », leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Qu’est-ce que l’élevage ? Quelles différences entre « #élevage » et « productions animales » ? Quelle est la place de la mort dans le travail avec les animaux ? Peut-on améliorer leur sort dans les systèmes industriels ? Faut-il « #libérer les animaux » comme le proposent certains philosophes ? En répondant ici à ces questions, Jocelyne Porcher explique en quoi la capacité des hommes à coexister pacifiquement dépend de leur capacité à vivre en paix et dignement avec les animaux. Et pourquoi, dès lors, sauver l’élevage en évitant son assujettissement au système d’exploitation et de mise à mort industrielles pourrait être une des plus belles utopies du XXIe siècle.

    http://www.b-a-m.org/2015/06/a-0-vivre-avec-les-animaux

    • L’#élevage est en crise une fois encore, plus encore que d’habitude, parce que le système a été poussé à l’extrême. Nous sommes allés vers une productivité maximale, en terme de quantité de lait par vache, d’indice de consommation pour les porcs ou la volaille, il est difficile d’aller véritablement plus loin, ou alors très lentement. On robotise, on automatise, les fermes deviennent des outils technologiques perfectionnés, mais c’est aussi une course qui mène vers un #endettement toujours plus lourd et produit des exploitations de plus en plus difficiles à reprendre et à amortir pour les jeunes. Hélas, ces exploitations performantes, sont prises en tenaille. D’un côté, le prix des aliments fluctue, notamment celui du soja, qui s’envole régulièrement. D’un autre côté, le prix de vente des produits s’effondre chroniquement. Rappelons que les agriculteurs sont parmi les rares vendeurs qui n’ont aucun pouvoir sur le prix auquel ils vendent ce qu’ils ont produit. Entre les deux, finalement, ils ont la sensation, probablement justifiée, d’être une variable d’ajustement ou un amortisseur.

      #agriculture #zootechnie #robotisation #automatisation #agro-industrie #dette #système_technicien

  • Koen Vanmechelen » Cosmopolitan Chicken Project
    http://koenvanmechelen.be/cosmopolitan-chicken-project

    Koen Vanmechelen launched his Cosmopolitan Chicken Project (CCP) during the late nineties. Central to this artistic undertaking is a chicken crossbreeding project. More specifically, the artist interbreeds domestic chickens from different countries aiming at the creation of a true cosmopolitan chicken as a symbol for global diversity.

    Il lui manque une partie de l’équation, celle où après une explosion de diversité génétique, les poules se "posent" en un lieu et s’adaptent aux conditions de vie en réduisant leur diversité génétique (sélection).

    #libéralisme ?

    #poules #élevage

  • Mange-t-on des animaux morts ?
    http://www.huffingtonpost.fr/kevin-barralon/voir-une-viande-comme-un-animal-mort_b_7550278.html

    « Si tuer des animaux n’est pas nécessaire, pourquoi mange-t-on encore de la viande ? La question est plutôt, selon Martin Gibert, "comment peut-on ne pas être végane ?". C’est vrai, il est difficile de rester indifférent à la souffrance animale : "qui peut voir sans frémir l’agonie d’un bœuf ou d’un porc ?". Pourtant, nous tenons à notre steak. Et c’est justement dans ce cadre contradictoire qu’il faut analyser la psychologie de l’omnivore. »(Permalink)

    #veganisme

    • Comment peut-on ne pas être végane ? Il y a plein d’exemples. Si on est paysan en Limousin à 700m d’altitude, on va vite avoir besoin d’autre-chose que de pommes, et les terres s’y prêtent bien mieux au pacage des vaches qu’à la culture du blé. Si on est chasseur-cueilleur en Nouvelle Guinée, ben on chasse.
      Et même si on est végane et qu’on se sustente en #végéculture, vient toujours un moment où on doit faire face à des pullulations animales qui menacent nos récoltes, et donc on tue des animaux pour pouvoir manger nos végétaux. Une autre option dans ce cas est d’introduire des prédateurs pour rétablir un équilibre, mais en termes moraux ça ne fait que déplacer le problème (les crapauds boufferont les limaces au lieu que je les tue moi-même ; les couleuvres boufferont les campagnols au lieu que je les élimine, etc.) et ça en pose un autre : de quel droit vais-je déplacer des animaux prédateurs pour les mettre là où ça m’intéresse ? Je pense que si c’est notre bouffe qui est en jeu il y a des chances que cette question reste rhétorique.
      Par contre si la vie #hors-sol sans #autonomie, où on doit payer tout ce dont on a besoin, ne nous dérange pas, à ce moment-là on peut manger du végétal industriel n’ayant jamais eu de contact avec un écosystème. Mais ça entamerait méchamment notre humanité je trouve.
      edit : je précise à toutes fins utiles que je ne suis pas univoquement « pour l’#élevage » (je suis en revanche opposé à la #zootechnie) et que je pratique une forme de #végéculture, cela étant je ne me retrouve vraiment pas dans la majorité des discours véganes.

    • C’est la forme de végéculture avec poules que tu pratiques ? :)

      J’ai toujours trouvé l’argument du « c’est pas utile » complètement stupide pour les végans, parce qu’ils l’utilisent pour moraliser les omnivores pour qui ce n’est pas un point pertinent. Comme les anti-avortement avortements qui pourraient avoir (et « ont » surement) comme argument que des alternatives existent (adoption) pour convaincre une femme de ne pas avorter.

      « Comment ne pas être végan ? » ... quelle suffisance. Le gars se demande pas pourquoi aucun peuple n’était vegan, et que c’est depuis qu’on passe plus de temps avec un iphone dans les mains qu’une fourche ou un outil d’usine qu’on se pose la question tout en décrétant que tous les autres sont des barbares incultes et que la réponse est évidente ? Pfff

    • Oui en pratique la présence de poules (antérieure à mon potager) n’en fait pas un système végécole au sens strict, mais sans poules ça ne serait pas fondamentalement différent, j’aurais juste à modifier les proportions des différentes cultures : moins de légumes gourmands en azote (aujourd’hui fourni en grande partie par les poules), et plus de fabacées et de légumes-racines.
      Si j’avais commencé de zéro sur un terrain en friche, je n’aurais probablement pas pris de poules, en tout cas pas dès le départ.

  • #Pesticides : c’est notre #santé qui est en jeu ! | Greenpeace France
    http://agriculture.greenpeace.fr/pesticides-cest-notre-sante-qui-est-en-jeu

    Certaines personnes, du fait de leur patrimoine #génétique, seraient plus sensibles que d’autres à l’impact #toxique des pesticides, qui peut être transgénérationnel. Certaines études indiquent que même si les générations futures ne sont pas directement exposées aux pesticides, elles pourraient en subir les conséquences car leurs grands-parents y étaient exposés !

    Santé : les pesticides sèment le trouble
    http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/300718/rapport_sante_et_pesticides.pdf

    LES PESTICIDES DANS LES #FRUITS ET #LÉGUMES
    [...]
    De nombreuses études publiées entre 2007 et 2014 suggèrent que les légumes, notamment les légumes à feuilles vertes, et les fruits, tels que les pommes et les raisins, sont généralement les aliments qui contiennent les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés.
    [...] Bien que des recherches poussées suggèrent que le fait de nettoyer les légumes et de les cuisiner réduise le niveau de certains résidus situés à la surface, dans certains cas la préparation peut au contraire concentrer les niveaux de résidus (Keikotlhaile et al. 2010).

    LES PESTICIDES DANS LE #POISSON
    [...] Les composés organostanniques (et plus particulièrement le tributylétain ou TBT) ont également été largement utilisés en tant qu’agents antisalissures sur les bateaux, donnant lieu à une pollution étendue de nombreuses eaux côtières et menant à une interdiction totale de leur utilisation par l’Organisation maritime internationale dans le cadre de la Convention internationale sur le contrôle des systèmes antisalissure nuisibles sur les navires de 2001 (ou Convention AFS, entrée en vigueur en 2008). Une étude sur la pollution par les organoétains dans les environnements marins a déterminé qu’un composé du triphénylétain (TPT), utilisé en tant que pesticide sur terre, constituait l’un des polluants les plus répandus dans les sédiments. Les composés du triphénylétain ne sont pas facilement biotransformés par les organismes marins, ce qui entraîne leur bioaccumulation et potentiellement leur bioamplification par le biais des chaînes alimentaires marines. Les concentrations d’organoétains sont particulièrement élevées dans le sang des personnes consommant de grandes quantités de #fruits_de_mer, et il a été suggéré que la surveillance régulière des niveaux de ces substances était nécessaire à des fins de santé publique (Yi et al. 2012).

    LES PESTICIDES DANS LES PRODUITS ANIMAUX
    Les #animaux d’#élevage peuvent également accumuler les pesticides par le biais d’aliments contaminés et de traitements vétérinaires. Bien que ces substances soient généralement stockées dans la graisse et les muscles des animaux, on en retrouve également dans le cerveau, le foie, les poumons et autres #abats. Les insecticides et les acaricides sont souvent utilisés pour lutter contre les ectoparasites tels que les araignées rouges dans le cadre de la production avicole (#volailles et œufs). Certains de ces pesticides s’accumulent dans les muscles, la graisse et le foie des animaux, et peuvent être détectés dans les #œufs longtemps après que les produits chimiques aient été éliminés des autres tissus. Le #lait et les produits laitiers en général contiennent eux aussi de nombreuses substances en raison de la bioaccumulation et du stockage des pesticides dans les tissus graisseux des animaux. Ce phénomène est particulièrement inquiétant quand on sait que le lait de vache constitue souvent un élément de base de l’alimentation chez l’homme, et qu’il est en grande partie consommé par les enfants.

  • 80 vaches décédées à cause d’un « incident »
    http://www.planeteanimaux.com/sujet/2015/05/06/80-vaches-decedees-a-cause-dun-incident/004842

    photo-damien-lepetitgalandC’est l’intégralité d’un troupeau de vaches laitières de race prim’holstein, installé dans un pré à Bussy-Albieux (Loire), qui a trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi à cause d’un « problème technique ». Les éleveurs concernés se plaignent d’avoir tout perdu… économiquement parlant…

  • Élevage 2.0
    http://gc.revues.org/2939
    Jean Gardin

    À partir de l’exemple de l’identification électronique des ovins et des caprins rendue obligatoire en France en 2010, cet article décrit une étape de l’imposition dans l’élevage des normes techniques de la traçabilité issues du monde de la production industrielle. La généralisation des procédures de traçabilité y est décrite, du point de vue des éleveurs qui y sont opposés, comme un facteur de dépossession de leur métier. Mais, du fait des caractères propres aux échanges informatisés, cette traçabilité est également décrite comme une étape importante dans le développement d’une abstraction : la valeur informationnelle. Cette notion de valeur informationnelle est proposée pour rendre compte d’une forme de valeur marchande particulièrement déconnectée des valeurs d’usages produites par les éleveurs sous forme de produits lactés ou carnés.

    #élevage #animaux #information

  • Alerte à l’antibiorésistance
    https://www.futuribles.com/base/article/alerte-a-lantibioresistance

    Sous l’action des antibiotiques, la majorité des bactéries sont éliminées. Cela laisse alors la possibilité aux bactéries ayant développé un système de résistance de se propager.

    [...]

    Une des raisons principales de cette généralisation de l’apparition de résistances est le mésusage et l’utilisation massive des antibiotiques.

    [...]

    Les antibiotiques sont également largement utilisés dans les élevages afin d’accélérer la croissance des animaux et de prévenir les maladies. Ainsi, d’après l’OMS, au moins 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux. Cela favorise l’émergence de souches résistantes transmissibles aux populations humaines via l’environnement ou les produits alimentaires.

    [...]

    « À moins que les nombreux acteurs concernés n’agissent d’urgence, de manière coordonnée, le monde s’achemine vers une ère postantibiotiques, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer », a déclaré le docteur Keiji Fukuda, sous-directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire.

    Cela pourra rendre compliqués des actes médicaux de notre médecine moderne tels que les greffes d’organe, les interventions chirurgicales majeures, les césariennes ou encore les chimiothérapies anticancéreuses, car ces actes dépendent de l’existence d’antibactériens efficaces pour le traitement et la prévention des infections.

    #Agriculture #Antibiotique #Biologie #Médecine #Résistance_aux_antibiotiques #Santé #Élevage

  • What is Agrobiodiversity?
    http://www.fao.org/docrep/007/y5609e/y5609e02.htm

    100 YEARS OF AGRICULTURAL CHANGE: SOME TRENDS AND FIGURES RELATED TO AGROBIODIVERSITY

    – Since the 1900s, some 75 percent of plant genetic diversity has been lost as farmers worldwide have left their multiple local varieties and landraces for genetically uniform, high-yielding varieties.

    - 30 percent of livestock breeds are at risk of extinction; six breeds are lost each month.

    – Today, 75 percent of the world’s food is generated from only 12 plants and five animal species.

    – Of the 4 percent of the 250 000 to 300 000 known edible plant species, only 150 to 200 are used by humans. Only three - rice, maize and wheat - contribute nearly 60 percent of calories and proteins obtained by humans from plants.

    – Animals provide some 30 percent of human requirements for food and agriculture and 12 percent of the world’s population live almost entirely on products from ruminants.

    Source: FAO. 1999b

    #FAO #alimentation #agriculture #biodiversité #élevage

  • Goats Better Than Chemicals For Curbing Invasive Marsh Grass | Duke Environment
    https://nicholas.duke.edu/news/goats-better-chemicals-curbing-invasive-marsh-grass

    DURHAM, N.C. — Herbivores, not herbicides, may be the most effective way to combat the spread of one of the most invasive plants now threatening East Coast salt marshes, a new Duke University-led study finds.

    Phragmites australis, or the common reed, is a rapid colonizer that has overrun many coastal wetlands from New England to the Southeast. A non-native perennial, it can form dense stands of grass up to 10 feet high that block valuable shoreline views of the water, kill off native grasses, and alter marsh function.

    Land managers traditionally have used chemical herbicides to slow phragmites’ spread but with only limited and temporary success.

    Now, field experiments by researchers at Duke and six other U.S. and European universities have identified a more sustainable, low-cost alternative: goats.

    #herbicide #agriculture #élevage #chêvres

  • Les insectes, une nourriture d’avenir pas sans risque pour la santé - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/sante/1583231-20150409-insectes-nourriture-avenir-risque-sante

    Des recherches qui ne doivent pas concerner que l’aspect sanitaire de l’élevage d’insectes. Les sciences sociales devraient aussi s’y intéresser, « pour savoir comment le consommateur perçoit le fait de manger des insectes directement, ou indirectement en consommant des animaux nourris avec des insectes », précise l’expert de l’Anses. Sans oublier l’éthique : le bien-être des vaches, porcs et autres est pris en compte dans l’élevage, « ne pas s’intéresser au bien-être de ces animaux-là paraîtrait surprenant », relève Stéphane Larréché. Les insectes, du bétail comme les autres ?

    #beurk #soleil_vert

    Les protéines, on peut les trouver ailleurs, non ? #légumineuses

    • #lol #foutage_de_gueule #propagande_plus_c-est_gros

      @sombre En général on peut dire que les végétaux sont plus simples à produire que les animaux, mais pour les insectes je pense qu’ils sont encore plus industrialisables que les végétaux (ça peut se faire pousser dans des bâtiments sombres et humides, donc dans les villes, ça se nourrit de déchets ou d’aliments de bas niveau, ça peut être plus densifié que des plantes...). Bref que du bonheur...

      Quant au fait de demander si ça convient aux gens, c’est du foutage de gueule du même ordre, on leur a jamais demander leur avis avant de foutre des saloperies comme additifs. Comme des insectes ou des secrétions d’insectes, déjà utilisées ....
      http://www.les-additifs-alimentaires.com/E120-cochenille.php
      http://www.les-additifs-alimentaires.com/E904-resine-de-shellac.php

      #élevage

    • .../... pour les insectes je pense qu’ils sont encore plus industrialisables que les végétaux (ça peut se faire pousser dans des bâtiments sombres et humides, donc dans les villes, ça se nourrit de déchets ou d’aliments de bas niveau, ça peut être plus densifié que des plantes...). Bref que du bonheur...

      #beurk idéologique et #beurk gustatif. Le fait de bouffer des bestioles style cafard « élevés » dans des recoins sombres et humides et nourris de saloperies me fiche carrément la gerbe.

      Quant aux additifs alimentaires, no comment. Voilà qui m’encourage (malgré mes douleurs articulaires) à faire pousser des légumes dans le petit coin de terre qui me sert de jardin.

      Stéphane Larréché, vétérinaire expert à l’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) doit confondre bien-être de l’animal avec bien-être du porte-feuille des producteurs. Comme la production d’insectes pour l’alimentation humaine est industrialisable, gageons que ces produits seront destinés à nourrir les plus pauvres, classes socialement défavorisées d’ici et d’ailleurs.

  • Pourra-t-on encore consommer des produits laitiers ?
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/08/pourra-t-on-encore-consommer-des-produits-laitiers_4612062_3232.html

    Pour continuer à manger des bons #produits_laitiers en quantité modérée, pour épargner aux éleveurs la conduite infernale des futures usines à #lait, pour maintenir sur tout le territoire des élevages écologiques de vache laitière, il est temps de changer de paradigme, d’écrire la charte d’une production laitière écologique et durable, de la mettre en application et de stopper la course au rendement laitier. C’est en maîtrisant le volume de ses productions que la viticulture a réussi à maintenir ses revenus. C’est en consommant moins de produits laitiers dont on connaîtra la qualité et l’origine que la #santé humaine sera mieux gérée et l’avenir de l’#élevage mieux assuré. Mais que font nos politiques, n’ont-ils qu’une compréhension à court terme des conséquences de leur décision, nos éleveurs auraient-ils perdu leurs liens avec la nature et les consommateurs tout sens critique ? Les industriels nous auraient-ils transformés en veaux ?

  • Réflexion sur la relation aux animaux | vu sur Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/vegephobie-et-critique/#comment-90896
    (edit) est-il possible de vivre avec les animaux sans pour autant en faire l’élevage (avec toutes les aliénations que celui-ci peut représenter)

    je me prends à m’interroger sur la possibilité d’une relation de « don pour don » avec les #animaux (opposée, donc, à celle d’exploitation) comme on peut la voir chez les animaux domestiques « non-utilitaires » (hum, quoique…), par exemple les chats (je sais pas si c’est une légende urbaine, mais j’ai assez souvent entendu dire qu’ils se seraient « domestiqués eux-même » pour bénéficier de la chaleur du foin et de l’abondance de rats dans les greniers). Est-ce qu’on pourrait transposer le « paradoxe du don » dans notre relation aux animaux, ou ce serait du pur anthropomorphisme ?

    J’évoque la question aussi parce que, je ne sais pas si tu en as eu vent, est paru il y a peu un article intitulé « Ce que les animaux nous donnent en nature » dans le dernier numéro de la revue du #Mauss, d’une certaine #Jocelyne_Porcher (comme quoi les noms, des fois…) qui dresse le stéréotype d’un affreux végane, complètement déconnecté de la « nature », ne cherchant aucune solution concrète au malheur des animaux d’élevage, espérant seulement leur disparition « comme par magie » mais bien content de pouvoir nourrir son chien au steak lui aussi 2.0 car synthétisé à partir du pois et du soja. Et je dois dire que, malgré le fait que sa réflexion soit généralement anthropocentrique, avec même de vastes passages totalement anthropomorphiques, et de forts relents naturalistes (oui je sais le cocktail est détonnant, exemple de citations : « Ce que vivre avec les animaux dans la nature nous donne (…) c’est l’ »amor fati », l’acceptation de ce qui arrive. Parce que le présent est ce qui compte pour les animaux. Non que les animaux résistent aux injonctions de la nature ni aux nôtres, ni qu’ils soient insensibles à la colère ou à la peur, mais ils sont capables, finalement, de lâcher prise et de tourner la page sans dramaturgie. En tant qu’éleveur, nous apprenons à faire de même, tout en refusant souvent de l’admettre. Nous refusons de nous habituer à la maladie et à la mort, et pourtant nous continuons à faire de l’élevage. (…) Le troupeau s’éloigne de l’animal mort, et nous, nous restons là (……) Entre l’homme « augmenté » (ndt : végane donc) qui ne veut rien devoir à personne (sauf aux fournisseurs d’électricité car sans elle, évidemment, notre société 2.0 s’écroule) et l’homme vivant avec les animaux, il y a le sentiment du don et de la reconnaissance ») elle m’a posé question.

    Certes, elle mélange tout, elle part d’un principe arbitraire selon lequel l’#élevage permet à l’homme de se confronter à la #nature (et donc de rester humain… ?), elle suit des raisonnements circulaires voire sans queue ni tête.

    Mais elle pose aussi sous un autre angle l’interrogation que je posais plus haut : faut-il totalement rejeter la relation avec l’animal domestique agricole au regard du refus de l’exploitation ? Est-ce qu’en arriver là, ça ne procèderait pas de la la vision négative et habituelle d’un humain, par essence, voué à faire le mal, coupable (tiens, ça me rappelle un autre truc que tu as écrit :), dont l’activité néfaste doit être circonscrite à tout prix, ce qui recrée donc une limite palpable entre le « naturel » et le « culturel » ? Est-ce qu’on peut imaginer une relation qui ne tombe ni dans l’esclavage violent, ni dans le paternalisme surprotecteur ?

    #agriculture #wilderness #écosystèmes #logique_du_don

    • La chercheuse Jocelyne Porcher, elle, va plus loin. « Je ne défends pas l’élevage parce qu’il fait partie de nos traditions, explique-t-elle. Je le défends parce que les animaux font partie de nos sociétés humaines. Le but de l’élevage est de créer une relation aux animaux qui ait un sens. Si on n’a plus d’animaux, on mourra de leur absence. »

      #tautologie « (nos traditions »/"nos sociétés humaines")
      #raisonnement_circulaire
      #déni et #foutage_de_gueule_carabiné ("le but de l’élevage")
      #rationnalisation_a_posteriori
      #spécimen_de_spécisme
      #oeillères
      #chantage ("sauver la planète")
      #surenchère_de_chantage ("on mourra de leur absence" : on va tous crever bis )
      #raisonnement_au_chausse-pied
      #etc.

      #pink_floyd , aussi

      Quant aux raisons moins grandiloquentes ("sauver la planète", fichtre !) de porter un regard critique sur notre rapport aux animaux comme sur notre culture alimentaire, elles ne manquent pas, mais sont ici complètement absentes, opportunément évacuées par l’approche proposée par l’article.

    • @Koldobika
      c’est la première fois que j’entends (façon de) parler de cette dame, et que je lis sa prose.
      Du coup, j’ai googlé son nom, et j’ai cru comprendre qu’elle s’en était justement fait depuis longtemps un avec (cette même prose) :

      Elle cherche simplement à montrer que l’élevage est un métier qui rend heureux, les humains et les animaux.

      http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2527

      Porcher reconnaît toutefois que les animaux finissent tous tués dans les mêmes abattoirs, dans des conditions peu enviables. Mais rapidement, elle nous rassure quant aux “vrais” éleveurs : “ils y pensent plusieurs jours en avance, parfois ça les empêche de dormir”.

      http://asso-sentience.net/jocelyne-porcher-une-manipulatrice

      (je ne connaissais pas non plus asso-sentience)

      Les éleveurs disent d’ailleurs qu’ils doivent beaucoup aux animaux : nous donnons aux animaux, ils nous redonnent, nous leur redonnons... Or, les vegan, au nom de la justice et de la morale, ne veulent rien des animaux, ne rien leur donner, ni ne rien leur devoir. C’est une aporie. Ce système de pensée sort les animaux du lien social, et conduit in fine à rompre complètement avec les animaux. La dynamique de leur action mène à la rupture de la domestication. Les vegan ne se rendent pas compte de l’impact politique de leurs théories qui les lie aux multinationales agroalimentaires. Et qui conduit à achever le processus d’industrialisation de la production alimentaire

      (http://www.bastamag.net/Et-si-le-but-ultime-de-l-industrie)
      Ecrit justement cette même militante en faveur de l’élevage ; je ne m’avancerai à parler à la place d’aucun vegan, mais pour ce que je sais par exemple de la critique du spécisme, cette conclusion dont prétend s’autoriser madame Porcher pour en faire une lubie inepte au service de l’industrialisation est a minima fantaisiste.
      En fait, dans le genre « je m’empresse de te caricaturer et je te fais passer pour un bouffon délirant ou un idiot utile et grotesque afin de mieux éviter les questions qui pourraient peut-être bien me gêner aux entournures », sa méthode me rappelle un peu trop visiblement celle employée par certains contre le mauvais genre sous le considérable prétexte de « lutte contre l’artificialisation de l’humain ».

      Ces gens ne disputent pas, ils font la guerre.

      (et pour couper court dès à présent à quelques uns des arguments déplacés qui pourraient maladroitement être invoqués par d’autres contre mon propos, j’ai grandi à la campagne, en mangeant les quelques lapins et les poules que je côtoyais tous les jours ou presque dans la cour, dans un contexte d’élevage on ne peu plus artisanal et quasi-bio. Ah oui, ces animaux n’y étaient pas seulement nourris et choyés, ils y étaient aussi gentiment occis, avant de figurer joyeusement au menu. )

    • Pour avoir vu le film dont l’affiche suit (et que je trouve pas sur internet), où Porcher intervient, je crois que cet entretien dans Reporterre ne sert pas forcément le/son propos, centré sur la #relation humains/animaux. Ce n’est pas « tautologique » de parler de « traditions » et de « sociétés » puisqu’en l’occurrence il s’agit de ne pas nécessairement se revendiquer des premières pour réfléchir/transformer les secondes, dont ce film aborde de façon critique le « scientisme » (devenu"traditionnel" lui aussi) supposé rationnel utilisé pour (tout ?) rationnaliser....

      Des cochons (et des hommes). De l’objectivation scientifique de leur bien-être et autres petits concepts, film de Bruno Thomé, 2003, 129 minutes.

      « La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, telle est la loi de la nature. »
      De la maternité au supermarché, 3 expériences sur le bien-être des cochons d’élevage discutées par 2 biologistes, 1 philosophe, 1 animalier, et 2 stagiaires de la station de recherche porcine de l’Institut national de la recherche agronomique de Saint-Gilles en Bretagne.
      Entre documentaire scientifique et pamphlet journalistique, une vision subjective des pratiques de l’objectivation scientifique dans une institution française.

    • @Colporteur

      Je suis occupé à découvrir la propagande de madame Porcher, et je crains que dans son cas cela le soit, puisqu’elle présente l’élevage et semble faire de la gestion de la mort des animaux la condition sine qua non de notre humanité, menacée, dans cette sanglante perspective, par des vegans et autres critiques du spécisme complices de l’industrialisation.

      La relation aux animaux domestiques qu’ils défendent, c’est notre vie tout entière avec les animaux. Après l’exclusion de la vache, viendra celle de votre chien, remplacé par un robot supposé tout aussi capable d’exprimer des émotions et de ressentir les vôtres. Après l’exclusion de la vache et du chien, viendra la nôtre. Et cette exclusion-là est également déjà bien avancée.

      http://www.huffingtonpost.fr/jocelyne-porcher/eleveurs-animaux-delevage_b_5062481.html

      Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu’a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ?

      http://www.cairn.info/vivre-avec-les-animaux--9782707169006.htm

      Ce que nous essayons de mettre en évidence dans notre ouvrage Livre blanc pour une mort digne des animaux, c’est une troisième voie. Tuer les animaux n’est pas une évidence et ne fait plaisir à aucun éleveur, mais pourquoi le fait-on ? Que ferait-on si l’on ne faisait pas ça ? Pourquoi le fait-on depuis si longtemps ? Et pourquoi vaut-il mieux continuer à le faire car les alternatives proposées par l’industrie agroalimentaire sont encore plus tragiques que le fait de tuer les animaux ? La voie que nous préconisons se situe entre le déni et l’abolition. Ce que veulent les éleveurs, ce sont simplement des alternatives à l’abattage industriel, sous forme par exemple de petit abattoir à la ferme ou d’abattoir local géré par les éleveurs. Se réapproprier la mort des animaux, la maitriser, la décider, l’organiser, c’est aussi pouvoir l’assumer.

      http://www.bastamag.net/Et-si-le-but-ultime-de-l-industrie

      Pour ma part, la gestion de la mort, le droit et la capacité de l’administrer, je tiens que cela porte un nom déjà ancien, cela s’appelle le #Pouvoir. (Il y a une sacrée différence entre « remettre la mort à sa place dans la vie » et organiser son mode de vie autour de mises à mort d’animaux présentée qui plus est comme une fatalité )

      Et je trouve chez elle une indécente exhibition d’inintelligence des critiques du spécisme qui n’est pas sans évoquer la très laborieuse et très ostentatoire réception des critiques des rapports de genre dont ont fait montre il y a peu d’autres anti-industriels...

      #catastrophisme
      #malhonnêteté_intellectuelle
      #nécrophilie aussi
      #mythe_de_la_Nature

    • Hum... je connais que ce film qui a plus de 10 ans, là ça craint effectivement.

      Mais par ailleurs, je sais pas si il faut monter en généralité à ce point sur le « pouvoir d’administrer la mort ». Pour en rester aux seuls animaux humains, un cas concret où c’est plutôt le monopole du « faire mourir » qui pose une question de pouvoir : j’ai souvenir de ne pas avoir pu aider à mourir (faire mourir) quelqu’un de très proche qui me le demandait instamment après et pendant des hospitalisation répétées et qui dû finir en se démerdant en solo et à l’arrache. La « solitudes des mourants » (Élias) est constitutive, la contrer a donné lieu à diverses ruses humaines (veiller, soulager, abréger).

      J’admets ne pas avoir travaillé sur la question et ignorer bien des approches à ce sujet mais les animaux d’élevage sont proches de nous dans cette mesure où ils ne vivraient tout simplement pas sans la société que nous constituons (notre domesticité propre se lit dans la banalité de la névrose). Qu’est-ce qu’on fout de cette diversité des formes de vie là parmi lesquelles il faut compter du non humain ? Et quelles relations entre formes de vie ? C’est sous cet angle que le film mentionné m’avait intéressé. Il me semble que l’on va pas cesser d’y revenir et pour longtemps.

    • Pour en rester aux seuls animaux humains, un cas concret où c’est plutôt le monopole du « faire mourir » qui pose une question de pouvoir : j’ai souvenir de ne pas avoir pu aider à mourir (faire mourir) quelqu’un de très proche qui me le demandait instamment après et pendant des hospitalisation répétées et qui dû finir en se démerdant en solo et à l’arrache. La « solitudes des mourants » (Élias) est constitutive, la contrer a donné lieu à diverses ruses humaines (veiller, soulager, abréger).

      En fait, je ne vois pas de rapport entre,
      –d’une part, aider un(e) proche et pair(e) à mettre fin à ses jours à sa demande (ou selon ses voeux), ou l’accompagner dans ses derniers moments,
      –et de l’autre mettre à mort (même avec quelques cruels... états d’âme : le Pouvoir est un sacerdoce, et celleux qui doivent bien l’exercer sont bien malheureux !) des êtres vivants sentients considérés de fait comme des moyens (et même, cerise sur le gâteau qui leur fait certainement une belle guibolle, des moyens dont l’exploitation et la mise à mort seraient indispensables à "notre humanité" , selon le credo de madame Porcher et ses ami-e-s).

      Pour dire les choses autrement, il me semble être plutôt en accord sur un point avec madame Porcher : l’exploitation des animaux non-humains est probablement indispensable à l’idéologie spéciste, celle qui constitue justement l’Humanité en espèce supérieure et investie d’un Pouvoir légitime sur toutes les autres.
      Sauf que certain-e-s humain-e-s questionnent depuis longtemps l’innocence, le caractère prétendument indiscutable, inéluctable, de cette « Humanité » là. (je n’ai pas dit essentiel - ah ben en fait si, ça y est, je viens de l’écrire)
      Il me semble aussi que l’on peut aisément faire le parallèle avec d’autres formes d’oppression et d’autres systèmes d’inégalités.

      A moins que j’ai manqué quelque chose en route ?

    • @martin5 non, t’as rien loupé, c’est moi qui sais pas où je veux en venir et choisis des cas qui excèdent ou sortent de la question telle qu’elle est posée car celle-ci me semble surdéterminer les réponses possibles. Mon rapprochement visait à dire qu’on en a pas fini avec la mort, son administration. La sacralisation de la vie (humaine, cf les rites funéraires) a beaucoup perdu de terrain avec le capitalisme moderne, mais elle ne nous avait que fort mal protégé des boucheries internes à l’espèce, individuelles, de masse ou d’état.
      Sinon, quand même ! avec ou sans animaux, la légitimité d’un pouvoir (de mort ou de vie) ne saurait évidemment qu’être discutable.

      J’aggrave mon cas : l’antispécisme me parait #relever en partie d’un égalitarisme #refuge là où (quand) les pratiques, les théories et combats #égalitaires propres à l’espèce humaine paraissent hors jeu au plus grand nombre et où des minorités nouvelles ont à se former(il faut bien fabriquer quelque chose plutôt que rien dans ce reflux, j’en suis d’accord, mais quoi et comment). Point d’honneur et retrait, ensemble. Merci de pas vouer aux gémonies mes propos pour ne pas être capable d’en dire davantage et moins mal de suite.

      En plus, j’ai reçu un mel qui me dit que Porcher n’est pas dans le film dont je croyais me souvenir... C’est pas sérieux.

      #attention_fragile

      Ces échanges peuvent renvoyer à Réflexion sur la relation aux animaux
      http://seenthis.net/messages/358218

    • @colporteur

      Merci de pas vouer aux gémonies mes propos pour ne pas être capable d’en dire davantage et moins mal de suite.

      Pas de soucis, je n’ai pas forcément l’esprit de cet escalier là.

      J’aggrave mon cas : l’antispécisme me parait #relever en partie d’un égalitarisme #refuge là où (quand) les pratiques, les théories et combats #égalitaires propres à l’espèce humaine paraissent hors jeu au plus grand nombre

      Cela a longtemps été mon cas aussi, jusqu’à ce que je me penche un peu plus sérieusement sur le contenu théorique élaboré par les Olivier, Reus, Bonnardel et Cie. et que j’en vienne à les lire à penser qu’il y avait là une réflexion bien plus profonde et exigeante quand à la critique de toutes les hiérarchies et du Pouvoir que je ne l’avais imaginé au départ.
      Pour faire vraiment très court et sommaire, je ne pense pas prendre un très grand risque intellectuel en soutenant ici que la distinction humain/non humain peut être conçue a minima comme une matrice employée par les dominants au service de toutes les exclusions et infériorisations inter-humaines - sexisme, racisme, classes sociales, et j’en passe... les infériorisé-e-s se voient ainsi tou-te-s tôt ou tard animalisé-e-s (je ne pense pas qu’il me soit nécessaire d’illustrer cet fait) par qui entend justifier et renforcer sa domination sur elleux.

    • @Nicolas

      j’avais déjà lu cet article - en fait, aussi rigoureuse et prudentes soient de telles prospectives, elles ne me semblent pas pouvoir proposer autre chose que des possibles modèles économiques ou des modèles de production agricole vus d’ici - de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, carniste, industrielle, etc.
      Partant de là, elles comportent plus que vraisemblablement leur part d’angles morts, et surtout contribuent à mon sens à fermer dès à présent la critique et le questionnement, en particulier quant aux rapports que cette même organisation sociale nous mène à avoir avec les autres êtres vivants.
      A tout le moins, elles ne sauraient à mon sens être substituées à cette critique.
      Autrement dit, sans vouloir enlever aucun mérite à ces réflexions,je ne me reconnais pour ma part absolument pas dans cette manière d’aborder me semble-t-il un peu trop par le bout de la lorgnette, par la fin - en mettant la charrue avant les boeufs, et la batteuse avant la charrue, pour le coup - la critique de la société actuelle et de ce que nous y sommes, ici, maintenant.

    • @martin5 L’article répond à l’interrogation initiale. Quand à savoir si c’est mal de tuer des animaux, sous quelles conditions éventuellement, ou de réfléchir sur une société végane, il n’en n’a pas la prétention.

      Pour moi la question de savoir si on peut tuer des animaux ou pas est une question de société, et il faudrait que le débat soit possible. Cependant beaucoup de points du véganisme sont très discutables (comme sur l’écologie), et la vision végane laisse de côté beaucoup de questions ou de conséquences, et c’est aussi sous cet angle qu’on peut lire mes articles sur le véganisme ou l’élevage.

  • The Beast Burger™ | Beyond Burgers | Beyond Meat
    http://beyondmeat.com/products/view/the-beast-burger

    The Beast Burger™
    More protein and iron than beef
    More omegas than salmon
    Ingredients

    Water, Pea Protein Isolate, Oil Blend (Canola Oil, Sunflower Oil, Flaxseed Oil, Palm Oil, DHA Algal Oil), Methylcellulose, Carrageenan, Calcium Sulfate, Yeast Extract, Maltodextrin, Potassium Bicarbonate, Potassium Chloride, Tapioca Starch, Caramel Color, Sorbitol, Beyond Nutrient Blend (Vegetable Nutrient Extract Blend (Spinach, Broccoli, Carrot, Tomato, Beet, Shiitake Mushroom), Sea Buckthorn Juice Powder, Beet Juice Powder, Hydrilla Powder, Horsetail Herb Powder, Moringa Leaf Powder, Mesquite Powder, Fulvic Minerals, Pomegranate Seed Powder), Natural Flavoring, Spices, Salt, L-Cysteine Hydrochloride, Onion Powder, Sugar, Onion Extract, Paprika Extract, Garlic Extract.

    Avec le nom et le design très mââââle.
    Et une belle perf avec deux niveaux de parenthèse pour décrire tout cette mélasse #industrielle

    #alimentation_cyborg #élevage #viande

  • Germany working to end mass killing of male chicks by 2017 - Business - NZ Herald News
    http://www.nzherald.co.nz/business/news/article.cfm?c_id=3&objectid=11425532

    L’Allemagne va mettre fin au massacre des poussin mâles, en sexant les futurs poussins dans l’œuf. Surcoût de 2 centimes d’euros (ou de dollars ?) par œuf.

    BERLIN (AP) " The German government says it wants to end the mass killing of male chicks within two years, becoming the first country to do so.

    Pressure from animal rights groups led the government to fund research that allows the chick’s sex to be determined before it hatches. This means male eggs can be used for other products rather than destroyed.

    Agriculture minister Christian Schmidt said the method has almost been perfected and will start to be used in hatcheries from late 2016.

    He told Germany’s Bild newspaper on Monday that the shredding chicks should cease by 2017, and would add no more than two cents to the cost of an egg.

    #œuf #oeuf #poules #élevage

  • #Serbie : les agriculteurs veulent interdire l’importation de viande et de lait de l’#UE

    Devant la pression des agriculteurs serbes, qui menaçaient de bloquer les routes du pays, le gouvernement a promis d’interdire l’importation de viande et de lait en provenance de l’Union européenne. Reste à voir si cette mesure pourra être appliquée.


    http://balkans.courriers.info/article26808.html
    #agriculture #élevage #lait #viande
    cc @odilon

  • • « Les bêtes sont encore vivantes au moment où on les tronçonne »
    http://www.liberation.fr/terre/2015/03/06/les-betes-sont-encore-vivantes-au-moment-ou-on-les-tronconne_1215730

    La journaliste Anne de Loisy avait enquêté en 2012 sur les abattoirs pour l’émission Envoyé spécial. Elle en a tiré Bon appétit ! Quand l’industrie de la viande nous mène en barquette, un livre très documenté paru fin février sur la filière de la barbaque, des éleveurs à nos assiettes.

    https://montenlair.files.wordpress.com/2015/02/anne.jpg?w=640
    #viande #industrie

  • Germes résistants : quelles alternatives aux #antibiotiques ? | ARTE Future
    http://future.arte.tv/fr/antibiotiques-sarm

    Si un nombre croissant d’individus subissent l’assaut de bactéries multirésistantes, la faute en revient, en partie, aux élevages industriels. Un chercheur néerlandais a tiré la sonnette d’alarme en 2004 après avoir identifié la présence du SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline) dans des #élevages_porcins. Comme les Pays-Bas et le Danemark, l’Allemagne et la France sont aussi touchées par l’explosion d’infections difficiles à soigner, car résistantes aux médicaments. Quels sont les effets de ces bactéries toujours plus coriaces sur l’#agriculture et les consommateurs ? Quelles alternatives aux antibiotiques pouvons-nous envisager ?

    #antibiorésistance #santé #alimentation #agro-industrie

  • http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/29/souffrance-animale-specialite-francaise-257354
    La souffrance animale, une spécialité française ?


    Un militant de la cause animale manifeste devant le siège d’Air France à Istanbul, le 4 janvier 2014 (OZAN KOSE/AFP)

    Tribune 29/01/2015 à 12h16
    La souffrance animale, une spécialité française ?
    Pierre Jouventin, ancien directeur de recherche au CNRS en éthologie

    Une crise identitaire est en gestation depuis plusieurs années dans notre pays. Elle touche non à la couleur de peau ou à la religion, mais à la définition de l’humain.
    Ce n’est pas un problème d’espaces comme à Notre-Dame-des-Landes, mais d’espèces ; pas un débat sur l’écologie, mais sur ses compléments, l’éthologie et l’éthique. Cette crise sociale est complétement ignorée ou niée par la plupart des élus. Je veux parler de la cause animale considérée par le gouvernement comme une mode sectaire et minoritaire.
    [...]
    Chasseurs courtisés
    La chasse constitue un bon exemple de ce décalage culturel qui s’amplifie entre la rue et les politiques, entre la ruralité d’antan et les nouvelles aspirations sociales : elle concerne moins de 2% de la population française quand son groupe parlementaire compte trois fois plus de participants que les autres.
    Cette catégorie sociale vieillissante et décroissante est riche, puissante et courtisée par les partis. Alors que les autres usagers de la nature (randonneurs par exemple) sont 30 fois plus nombreux, les chasseurs français ont obtenu plus d’avantages que dans n’importe quel autre pays :

    dates de chasse et liste des espèces chassables constamment élargies ;
    conventions officielles des fédérations de chasse avec l’Education nationale pour enseigner la gestion de la faune et l’écologie dans les établissements scolaires ;
    absence de dimanche sans chasse (tous les jours de la semaine sont chassables en France à la discrétion du maire, ce qui est unique et explique notre record d’accidents de chasse) ;
    suppression du périmètre interdit à la chasse de 200 m autour des maisons ;
    contrôle par les chasseurs du conseil d’administration de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, etc.

    La ferme aux 16 00 singes

    En ce moment, les pétitions pour la cause animale fleurissent sur les réseaux sociaux devenus le refuge de la démocratie bâillonnée. Elles concernent les expérimentations animales (pour les moins invasives, il s’agit de tests pharmaceutiques et cosmétologiques) :

    premier conflit sur le commerce des primates : le transport par Air France des singes a été fermement défendu par le ministère des Transports alors qu’il est interdit dans un nombre croissant de compagnies aériennes (Lufthansa, British Airlines, Air Canada, Air China, United Airlines, etc) ;

    deuxième commerce d’un autre temps : près de Strasbourg, un centre d’élevage demande à passer à la dimension industrielle avec 1 600 singes qui seront enfermés dans un fort. Le préfet a autorisé l’extension, avec en prime l’autorisation d’y enfermer des représentants d’une famille de lémuridés menacée d’extinction ! Une pétition pour s’opposer à ce camp de la mort pour primates a déjà récolté 50 000 signatures

  • L’AUTRE CÔTÉ DE LA TERRE

    Transhumance contre le puçage électronique des brebis : photoreportage au Testet

    http://jefklak.org/?p=1457

    Les bergers et bergères de la transhumance qui ont choisi de prêter main forte à la mobilisation du 25 Octobre 2014 au Testet font partie du collectif Faut pas puçer, en lutte contre le puçage et le traçage des brebis, les contrôles systématiques de l’administration et l’innovation technologique qui les dépossèdent de leurs pratiques d’élevage.

  • Six pieds sur Terre : Non, tout le monde n’est pas Charlie - Laure Noualhat
    http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2015/01/non-tout-le-monde-nest-pas-charlie.html

    Quand ce qui est désormais devenu un logo sur fond noir est inscrit sur le fronton illuminé du Nasdaq, il y a de quoi sourire (jaune) et s’inquiéter.

    Hier, la #FNSEA organisait un déjeuner de presse, le président Xavier Beulin y adressait ses vœux à la presse et décidait d’aborder quelques sujets majeurs de l’année. Quelle ne fut pas ma surprise, en débarquant dans le hall de l’immeuble cossu du principal syndicat agricole français, de me voir proposer, à l’accueil, un badge avec « Je suis Charlie » inscrit sur fond noir.

    Quelle ironie. Un des collaborateurs du journal satirique, le journaliste Fabrice Nicolino, est passé sur le billard la veille, une balle fichée dans la jambe. Qui est Nicolino ? L’auteur de #Pesticides, révélations sur un scandale français ; La faim, la bagnole, le blé et nous ; Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde… bref de formidables enquêtes sur des sujets aussi divers que les produits phytosanitaires, les #agrocarburants et l’#élevage. Entre autres. Pour faire simple, Nicolino, c’est un adversaire de la FNSEA. Pas un simple ennemi « bête et méchant », un ennemi qui combat avec les armes de déconstruction massive que sont l’investigation, le recoupement des sources, les rencontres, les reportages, une flopée de convictions profondes et un soupçon de bon sens dans un monde qui part en vrille.

    La direction de la FNSEA arbore un badge je suis Charlie
    En voyant l’équipe dirigeante de la puissante FNSEA arborer ce badge, « Je suis Charlie », j’ai eu un haut-le-cœur. Pourtant, la choucroute était au poil. Autant Mahomet, sous la plume de Cabu, se désespérait d’être aimé par des cons, autant il doit être écœurant d’être loué par ses ennemis. Mais de cela, je ne sais goutte, je suppute simplement.

    En faisant remarquer cela à mon voisin de table, il me fut rétorqué la phrase soi-disant voltairienne (dans l’esprit, pas à la lettre) : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire », un des poncifs les plus irritants du moment. Bien sûr, chacun a le droit de pleurer les morts de Charlie, de soutenir ses vivants et de s’y abonner à vie pour que ce journal nous fasse rire encore longtemps. Mais « être » Charlie, c’est une toute autre affaire. « Etre » Charlie, c’est surtout une mobilisation à la sauce réseau social : bête, virale, in-sens-ée, c’est-à-dire sans trop de sens dans le fond.

    Cela ne coûte rien à personne de défendre la liberté de la presse. Et Xavier Beulin l’a rappelé hier à sa façon. « Quand nous sommes mécontents d’un papier que l’on trouve mauvais ou pas agréable, finalement, qu’est-ce que cela vaut au regard de la liberté d’expression ? » Pas grand-chose en effet. Et rien du tout quand les papiers désagréables sont justes et justifiés.

    Ensuite, il a parlé de démocratie mais je n’ai pas tout compris. Je ne suis pas sûre non plus que l’on parle de la même chose. De quelle démocratie sommes-nous les façonneurs quand seulement un tiers de la population en âge de le faire se déplace pour aller voter ? De quelle démocratie sommes-nous les témoins quand des lobbies puissants écrivent, amendent et détricotent des lois ? De quelle démocratie pouvons-nous nous enorgueillir quand les intérêts des uns —toujours les mêmes au passage, c’est-à-dire les riches et les puissants— contreviennent au bien-être général et collectif ?

    Le Nasdaq est Charlie ? La FNSEA est Charlie ? Ma voisine qui n’a jamais ouvert un journal de sa vie est Charlie ? Quelle poilade, décidément.

    #charlie_hebdo #je_ne_suis_pas_charlie