Ah la la... trop bien #élisé_reclus
Par l’écriture, Élisée Reclus ambitionne d’être géographe en dehors des institutions étatiques, de s’adresser à tous grâce à une langue commune capable de [...] rendre visible à l’imagination la surface du globe et d’en suggérer la beauté par celle du style.
Puis encore
Il estime que « le savant a son immense utilité comme carrier : il extrait les matériaux, mais ce n’est pas lui qui les emploie, c’est au peuple, à l’ensemble des hommes associés qu’il appartient d’élever l’édifice ». D’où la dignité qu’il accorde à tous les genres d’écriture et toutes les sources d’information, y compris littéraires et populaires ; d’où l’usage d’une langue richement évocatrice à syntaxe simple.
et encore :
La puissance évocatrice de la forme littéraire fait voir l’invisible. [...] Elle convient mieux qu’une autre à cette recommandation de Reclus : « Il faut à la mise en train de notre morale toutes les forces de l’être vivant [dont] celles de l’amour, de l’enthousiasme, qui se mêlaient diversement à la religion de nos ancêtres. » Le géographe use, pour ce faire, de dispositifs visuels, rhétoriques et narratifs.
Que c’est beau.
Pour mémoire consulter les articles de federico ferretti sur Reclus - entre autre - sur Visions cartographiques.