Être pauvre ou le devenir, ce n’est pas pareil. Quand tu es pauvre dans une société pauvre, tu as des #transports_en_commun, voire pas de nécessité de transports à plus de 5 km. Et puis 20 % a sa petite #voiture et 80 % morfle, lire Énergie et équité ►http://www.infokiosques.net/IMG/pdf/Ivan_Illich_Energie_et_equite.pdf. Et puis 80 % a sa petite voiture, et 20% morfle encore plus, voir par la fenêtre, comme tu dis. En #Thaïlande, tu as des taxis partagés à huit et au pire on se serre, en #Malaisie plus riche c’est des lignes de bus minables et des taxis comme chez nous. En Pologne tu as des lignes de bus rurales régulières, chez nous il y en a trois par jour et estime-toi contente d’habiter à côté.
Une société qui s’appauvrit, c’est une société qui découvre la #misère, soit l’impossibilité de fonctionner dans le monde opulent qu’elle s’est construit. Alors elle essaie de se refaire une culture de pauvre, #hors-sol, et prière de s’extasier sur son collier de nouilles : ici le covoiturage (waw, c’est sur Internet, c’est la réinvention de la solidarité) plutôt que la débrouille à demander aux voisinEs avant de faire un trajet ou le stop, sachant qu’à la campagne plein de vieux en ont fait régulièrement. Avant.
Là où on voit l’appauvrissement comme une plaie, je constate que c’est l’enrichissement qui a foutu en l’air les société. Et la planète. Et maintenant on a les deux avec en plus la fin du #pétrole bon marché (et des monocultures de merde bon marché, voir les #émeutes_de_la_faim, le modèle s’épuise et c’est pas uniquement la faute à la spéculation : avec @rastapopoulos et d’autres on avait fêté en 2006 le seuil des 100$ le baril entre vélorutionnaires).
Gouverner c’est prévoir, mais là les torts sont bien partagés : tout le monde exigeait sa #voiture_individuelle, c’est le projet de société le plus consensuel du XXe siècle. Aller contre, c’est plus que du courage politique, c’est du suicide. Tant que le taux de motorisation par ménage est supérieur à 50 %. Et à Paris ou c’est le cas et ou le métro sature, on entend quoi ? Écolos, bobos. On verra, dans le 32 et le 33, quand ça va changer. Mais les slogans anti-ploutocratie, sur ce coup-là, c’est pas faux mais c’est trop simplifier.
Le défi, c’est de réapprendre à vivre pauvrement et bien. Sur la distinction entre #richesse et #pauvreté, il y a ça, qui est super : ►▻http://terreaterre.ww7.be/la-puissance-des-pauvres.html.