• Which transport is the fairest of them all?
    https://theconversation.com/which-transport-is-the-fairest-of-them-all-24806

    2014

    How did you get to where you need to be today? Car, bike, public transport, or perhaps walking?

    #Transport is one of the biggest sources of greenhouse gas emissions, globally and in Australia. The latest IPCC report finds transport accounted for around 14% of global greenhouse gas emissions in 2010. The latest figures in Australia show transport contributed to 17% of Australia’s #greenhouse #gas #emissions in 2013.

    The good news is that by altering our behaviour, we can choose modes of transport that emit less greenhouse gases.

    #energy_efficiency #efficacité_énergétique

    • Bizarre idée de mettre les camions là-dedans : les camions ne transportent pas des gens mais des marchandises. Si on va par là, mettre les trains de marchandise, avec une seule personne qui déplace un train de plusieurs tonnes, ce qui donnerait l’impression que les trains de marchandise sont totalement inefficients.

  • Très réchauffantes, les émissions de #méthane liées à l’énergie se maintiennent à des niveaux records
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/tres-rechauffantes-les-emissions-de-methane-liees-lenergie-

    Connaissance des Énergies avec AFP parue le 07 mai 2025

    Les #émissions de méthane liées au secteur des énergies fossiles sont restées en 2024 à des niveaux proches des records historiques, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (#AIE) publié mercredi, qui alerte sur une hausse de rejets massifs issus d’installations #pétrogazières pour ce #gaz à #effet_de_serre très puissant.

    (...)

    La #Chine est le plus grand émetteur mondial de méthane lié à l’énergie, principalement issu de son secteur #charbonnier. Suivent ensuite les #Etats-Unis et la #Russie.

    Les chiffres de l’AIE sont basés sur des données mesurées, quand les observations sont possibles, par opposition aux émissions déclarées qui peuvent être obsolètes ou estimées à partir des informations du secteur énergétique. L’AIE souligne ainsi que son estimation est environ 80% plus élevée que le total déclaré par les pays aux Nations unies.

    (...)

  • Radiographie des #coûts de nos choix en matière de #transport

    Dans un monde où la durabilité devient une priorité, chaque choix en matière de transport a un #coût — financier, social et environnemental. Comment les entreprises peuvent-elles devenir de véritables leaders en mobilité durable ?

    Le transport pèse lourd sur les #finances, qu’il s’agisse des #budgets_publics ou de ceux des foyers québécois. Les coûts liés aux #infrastructures_routières, au #transport_collectif et même à la création de voies sécurisées pour les #mobilités_actives suscitent des débats passionnés sur les priorités à accorder et les #investissements à réaliser.

    Une étude menée par une équipe de HEC #Montréal donne une évaluation précise des #coûts_réels de la mobilité dans l’agglomération montréalaise, selon le mode de transport choisi : #automobile, transport collectif, #vélo ou #marche. Ce #calcul couvre à la fois les #coûts_privés — y compris l’achat et l’entretien des #véhicules, le #carburant, les #titres_de_transport, les #permis, les #taxes et les #contraventions — et les #coûts_sociaux.

    Ces derniers se divisent en deux catégories : d’une part, les coûts publics, tels que la construction et l’entretien des infrastructures, le déneigement et le fonctionnement des installations, qui sont inscrits explicitement dans les budgets fédéral, provincial et municipal ; d’autre part, les coûts ou bénéfices externes, économiquement invisibles, mais tout aussi importants, tels que les #émissions_de_gaz_à_effet_de_serre, la #congestion, les #accidents, l’occupation de l’#espace urbain et les effets bénéfiques sur la #santé_publique liés à l’utilisation des #transports_actifs.

    Ces facteurs, bien que cachés sur le plan économique, sont essentiels pour évaluer la véritable portée des choix en matière de #mobilité.

    En intégrant tous les éléments évalués, l’étude révèle que chaque kilomètre parcouru en automobile engendre un coût total de 2,27 $, tandis que les transports collectifs ne coûtent que 1,32 $, et le vélo, un modeste 0,87 $. Bien que ces sommes puissent sembler raisonnables si elles sont entièrement assumées par les utilisateurs, une analyse plus poussée montre que les coûts sociaux pèsent lourd sur la collectivité.

    Ainsi, pour chaque dollar dépensé par un automobiliste, la société doit assumer un coût additionnel de 1,44 $, ce qui en fait — et de loin ! — le mode de transport le plus onéreux. En comparaison, pour 1 $ investi dans les transports collectifs, les coûts sociaux sont de seulement 0,38 $. Quant aux mobilités actives, comme le vélo et la marche, elles génèrent des économies pour la collectivité : chaque dollar dépensé rattaché au vélo entraîne une réduction des coûts sociaux de 0,19 $, et la marche permet une économie de 0,03 $ par dollar, notamment grâce aux bienfaits pour la santé publique, qui réduisent la pression sur le système de santé.

    Ce que les entreprises peuvent faire

    Être un leader en #mobilité_durable est désormais un atout stratégique majeur dans le monde des affaires, particulièrement dans des villes comme Montréal, où les défis liés au transport sont omniprésents. Promouvoir des solutions de mobilité durable, telles que le transport actif ou collectif, ne se limite pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre : cela permet surtout d’améliorer l’attractivité des entreprises en répondant aux attentes croissantes des nouvelles générations.

    Les jeunes, notamment les millénariaux et les membres de la génération Z, accordent une attention particulière aux enjeux environnementaux et au bien-être. Ils recherchent activement des employeurs qui partagent leurs valeurs et qui encouragent les pratiques durables. Ces générations n’hésitent pas à changer d’emploi si elles estiment que l’entreprise pour laquelle elles travaillent ne correspond pas à leurs attentes sur le plan de l’éthique.

    En parallèle, promouvoir la mobilité durable améliore aussi considérablement l’image de marque d’une organisation. Les entreprises peuvent ainsi non seulement répondre aux exigences des consommateurs actuels, mais aussi se bâtir une réputation basée sur des valeurs de durabilité. Les émissions de gaz à effet de serre qui englobent l’ensemble des émissions indirectes générées — notamment par les déplacements des employés —, peuvent représenter de 70 % à 90 % des émissions totales d’une entreprise. En mettant en place des solutions de mobilité durable, les entreprises peuvent réduire fortement leur empreinte carbone et renforcer leur leadership en matière de transition écologique.

    De multiples solutions

    Pour devenir des ambassadeurs en mobilité durable, les entreprises ne peuvent plus se cacher simplement derrière l’adoption de quelques mesures symboliques. Ce changement nécessite dorénavant la mise en place d’une stratégie globale qui intègre une politique interne de mobilité.

    À Montréal, plusieurs grands employeurs ont pris des engagements concrets en signant un pacte de mobilité durable. Cette entente vise l’ouverture de nouveaux locaux à proximité des transports en commun, la réduction de la demande de stationnement individuel et l’électrification des parcs de véhicules. Ce type d’actions souligne l’importance des partenariats public-privé pour l’atteinte d’objectifs environnementaux ambitieux et appelle les gouvernements à investir massivement dans les infrastructures de transport durable.

    https://www.ledevoir.com/environnement/868882/radiographie-couts-choix-matiere-transport

    sur le site de HEC Montréal :
    https://www.revuegestion.ca/mobilite-durable-le-vrai-cout-de-nos-choix

    #transports #mobilité #économie

    via @freakonometrics

  • L’#IA générative a le potentiel de détruire la planète (mais pas comme vous le pensez)

    Le risque premier avec l’#intelligence_artificielle n’est pas qu’elle s’attaque aux humains comme dans un scénario de science-fiction. Mais plutôt qu’elle participe à détruire notre #environnement en contribuant au #réchauffement_climatique.

    La course à l’intelligence artificielle (IA) s’intensifie. Le 9 février, veille du sommet de l’IA à Paris, Emmanuel Macron promettait 109 milliards d’euros d’investissements publics et privés dans cette technologie pour les années à venir. Il entend concurrencer les États-Unis sur ce terrain, en faisant référence au programme « #Stargate » promis par Donald Trump, qui prévoit des dépenses de 500 milliards de dollars (484 milliards d’euros) dans l’IA aux États-Unis.

    Des deux côtés de l’Atlantique, ces centaines de milliards seront principalement investis dans la construction de nouveaux #centres_de_données pour entraîner puis faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle. Pourtant, les #impacts_environnementaux de ces « #data_centers », mis de côté dans ce sprint à l’IA, présentent un danger réel pour notre planète.

    « Plus grand est le modèle, mieux c’est »

    L’ouverture au public de l’agent conversationnel d’#OpenAI, #ChatGPT, en novembre 2022 a marqué un tournant dans les usages de l’intelligence artificielle. Depuis, des dizaines d’#IA_génératives sont accessibles avec la capacité de résoudre des problèmes variés, allant de la rédaction d’un email professionnel à des suggestions de recette de tartes, en passant par des lignes de code informatique.

    Ces #grands_modèles_de_langage (en anglais, « #Large_language_models », ou #LLM), avec un grand nombre de paramètres, se sont développés ces dernières années, comme #Gemini de #Google, #Le_Chat de l’entreprise française #MistralAI ou #Grok de X. D’autres modèles permettent de créer de toutes pièces des images – on pense à #Dall-E ou #Midjourney –, des vidéos ou des chansons.

    Si leur utilisation est gratuite (bien que des versions payantes existent), le prix est payé non seulement par les utilisateurs dont les #données_personnelles sont captées, mais aussi par les populations les plus vulnérables au changement climatique. Avec leurs dizaines voire centaines de milliards de paramètres et des terabytes de #données pour les alimenter, faire tourner les systèmes d’IA générative demande beaucoup de #puissance_de_calcul de #serveurs, situés dans des centres de données. Donc beaucoup d’#électricité.

    Ces chiffres ne font qu’augmenter à mesure que les modèles se perfectionnent. « Aujourd’hui, l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : "Plus grand est le modèle, mieux c’est" », résument les chercheurs Paul Caillon et Alexandre Allauzen dans The Conversation. Malgré un manque de transparence des entreprises, la consommation d’électricité de leurs modèles et leur impact climatique ont fait l’objet d’estimations par nombre de chercheurs et institutions.
    Combien consomme une requête ChatGPT ?

    On sait déjà que la version de ChatGPT sortie en mars 2023, #GPT-4, a demandé plus de puissance de calcul que la précédente. Le Conseil économique et social (Cese), dans un avis de septembre 2024, cite OpenAI et explique : entraîner la troisième version de son modèle de langage a demandé l’équivalent de l’énergie consommée par 120 foyers américains. La version suivante a multiplié par 40 cette consommation, avoisinant la consommation de 5000 foyers.

    Selon une étude, début 2023, une requête ChatGPT consommait environ 2,9 Wh d’électricité, soit presque dix fois plus qu’une simple recherche Google (0,3 Wh). D’autres études estiment l’#impact_carbone d’une requête à ChatGPT autour de 4 à 5 grammes d’équivalent CO2.

    Produire une #image, c’est pire. La startup #HuggingFace, à l’origine de l’#IA_Bloom, a été l’une des premières à estimer les #émissions_de_gaz_à_effet_de_serre de ces modèles. Dans une étude co-écrite avec l’Université états-unienne de Carnegie-Mellon, elle montre que la génération d’image est de loin la plus polluante des requêtes formulées à une IA générative (l’étude ne prend pas en compte les vidéos).

    Pour donner un ordre d’idée, générer 1000 images correspondrait à conduire environ 7 kilomètres avec une voiture essence. En comparaison, 1000 textes générés équivalent à moins d’un 1 mètre parcouru avec un même véhicule. Mais leur utilisation massive rend cet impact non négligeable. Selon le PDG d’OpenAI Sam Altman,, à la fin de l’année 2024, plus d’un milliard de requêtes étaient envoyées à ChatGPT par jour.

    En janvier 2023, soit quelques mois après qu’elle a été rendue accessible au public, ChatGPT avait accumulé 100 millions d’utilisateurs. Selon une estimation de Data for Good, rien que ce mois-là, l’utilisation de ChatGPT aurait pollué à hauteur de 10 113 tonnes équivalent CO2 – soit environ 5700 allers-retours en avion entre Paris et New York.

    En décembre 2024, selon son PDG, le service avait atteint les 300 millions d’utilisateurs… par semaine. Et ce, avec une version bien plus performante – donc bien plus polluante – que la précédente.

    De plus en plus de personnes utilisent l’IA au quotidien, et pour de plus en plus de tâches. Installés dans nos smartphones, accessibles en ligne ou même intégrés dans les frigos haut de gamme, les outils d’intelligence artificielle sont presque partout.

    Une explosion de la consommation d’électricité

    Selon l’Agence internationale de l’énergie, les centres de données représenteraient aujourd’hui environ 1 % de la consommation d’électricité mondiale. Mais cette consommation risque d’augmenter avec les usages croissants et le développement de nouveaux modèles d’IA. Selon l’agence, la consommation des centres de données pour l’IA et les #cryptomonnaies a dépassé 460 TWh en 2022. C’est autant que la consommation de la France. D’ici l’année prochaine, selon les scénarios, cette demande en électricité pourrait augmenter de 35 % (160 TWh en plus) à 130 % (590 TWh) ! « Soit l’équivalent d’au moins une Suède et au maximum une Allemagne » de plus dans le monde en quelques années.

    Une autre étude de l’ONG Beyond Fossils Fuels est encore plus alarmiste : « Au cours des six prochaines années, l’explosion de la demande en énergie des centres de données dans l’UE [Union européenne] pourrait entraîner une hausse de 121 millions de tonnes des émissions de CO2, soit presque l’équivalent des émissions totales de toutes les centrales électriques au gaz d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni en 2024 combinées » écrit l’ONG en février 2025.

    Les grandes entreprises de la tech cherchent à faire oublier leurs promesses écologiques. Selon le Financial Times, dans un article d’août 2024, les Gafam tentent de remettre en cause les règles de « zéro carbone net » qui leur permettent de compenser leurs émissions de CO2 par le financement d’énergies renouvelables (des règles déjà critiquées pour leur mode de calcul qui dissimule une grande partie de l’impact carbone réel de leurs consommation d’électricité).

    « Ces géants de la technologie sont sur le point de devenir les plus gros consommateurs d’énergie de demain, dans leur course au développement d’une intelligence artificielle énergivore », écrit le média britannique. Les émissions de gaz à effet de serre de Google augmentent par exemple de 13% par an (selon des chiffres de 2023). Une hausse notamment portée par l’augmentation de la consommation d’énergie de ses centres de données. Les émissions de Microsoft ont bondi de 29 % entre 2020 et 2023.

    Des investissements massifs aux dépens des populations

    Les chefs d’État des États-Unis comme de la France ont pourtant annoncé des investissements massifs dans l’IA pour les années à venir. L’Union européenne, par la voix d’Ursula von der Leyen, a également annoncé un investissement de 200 milliards en partenariat avec de grands groupes.

    Dans les trois cas, ces centaines de milliards d’euros sur la table serviront majoritairement à construire des centres de données pour permettre l’entraînement puis l’utilisation de ces technologies. En France, en amont du sommet de l’IA, le fonds canadien Brookfield a annoncé investir 15 milliards d’euros dans la construction de centres de données, tandis que les Émirats arabes unis ont mis entre 30 et 50 milliards sur la table pour la construction d’un centre de données géant.

    Il est peu probable que cette consommation d’électricité massive ne se fasse pas au détriment des populations. En Irlande, les centres de données monopolisent une part grandissante de l’électricité du pays, ils représentent aujourd’hui plus de 20 % de sa consommation. Cette situation crée des tensions avec les habitants, qui voient leurs factures augmenter alors que la consommation des ménages n’augmente pas.
    Des engagements « durables » non contraignants

    Aux États-Unis, raconte un article de Vert, Microsoft va rouvrir le premier réacteur de la centrale nucléaire de Three Mile Island, site d’un accident en 1979 qui avait irradié toute cette partie de la Pennsylvanie et traumatisé les habitants. Les géants de la Tech – Google, Amazon et Microsoft en tête – cherchent également à investir dans les « petits réacteurs modulaires » nucléaires, en cours de développement, pour alimenter leurs centres de données, ce qui pose la question de la sûreté d’une multitude de petites installations nucléaires face au risque d’accidents. Autre conséquence : le retour en grâce du charbon, fortement émetteur en gaz à effet de serre. Dans l’État de Géorgie, la promesse faite il y a trois ans de fermer toutes ses centrales à charbon a été abandonnée pour répondre au pic de demande d’électricité créé par les centres de données.

    Face à ces risques pour les populations locales comme pour celles les plus vulnérables au changement climatique dans le monde entier, les actions semblent faibles. Une déclaration d’intention a été signée à l’issue du sommet de l’IA, notamment avec l’Inde et la Chine. Il prévoit entre autres la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, sous la responsabilité de l’Agence internationale de l’énergie. Il planifie également la création d’une « coalition pour l’IA durable » avec de grandes entreprises du secteur.

    Ces engagements en matière d’intelligence artificielle signés par les États et les entreprises présentes ne sont pas contraignants, et ne sont pas tournés vers l’action immédiate. De plus, ni le Royaume-Uni ni les États-Unis, qui concentre un tiers des centres de données du monde, n’ont signé ce texte.

    https://basta.media/l-ia-generative-a-le-potentiel-de-detruire-la-planete-mais-pas-comme-vous-l

    #environnement #climat #changement_climatique #pollution #visualisation #infographie

    • Se contenter de « calculer » la consommation énergétique directe de l’IA, c’est omettre de « calculer » ses effets induits, ses conséquences systémiques, puisque « grâce » à l’IA, on peut faire plus de croissance générale. Sans même parler des effets rebonds tous azimuts... Par exemple, on peut utiliser l’IA pour produire un article de blog. Cette utilisation d’IA consomme une unité d’énergie mais elle a aussi permis d’augmenter le volume de contenu qui lui même consomme de l’énergie sur les serveurs.

  • #Voitures_électriques : 3 milliards d’euros en plus promis dans les bornes rapides en France
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/voitures-electriques-3-milliards-deuros-en-plus-promis-dans

    AFP parue le 13 février 2025

    Treize opérateurs de recharge pour les voitures #électriques ont promis jeudi d’investir d’ici 2028 trois milliards d’euros de plus pour des #bornes très rapides en #France, sous réserve que la #réglementation n’évolue pas en défaveur de l’électrique.

    Ces opérateurs, parmi lesquels #Ionity, #Fastned, #Electra et #Engie #Vianeo, gèrent plus de 10.000 bornes très rapides en France, un peu plus de la moitié du parc.

    Ils ont fait part jeudi dans un communiqué commun de leur volonté d’installer 30.000 bornes très rapides supplémentaires d’ici trois ans, un investissement de 3 milliards d’euros qu’ils conditionnent à une « stabilité #réglementaire en France et en Europe, » et en premier lieu sur la norme européenne de #réduction d’#émissions que des #constructeurs #automobiles veulent remettre en cause.

  • « Il est de notre responsabilité de résister aux pressions des lobbys » : plus de 240 scientifiques de l’Inrae signent une tribune après les critiques de certains agriculteurs
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/16/agriculture-il-est-de-notre-responsabilite-en-tant-que-scientifiques-de-resi

    Après qu’un groupe d’agriculteurs, liés à la FNSEA, a muré, le 28 novembre, l’entrée de l’Inrae, à Paris, un collectif de plus de 240 chercheurs souligne, dans une tribune au « Monde », que des transitions radicales sont nécessaires et que la recherche doit rester indépendante pour faire face aux enjeux monumentaux du XXIᵉ siècle.Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 11h37

    Un groupe d’agriculteurs et d’agricultrices lié à l’alliance syndicale majoritaire Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)-Jeunes Agriculteurs a muré l’entrée de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), le 28 novembre. La raison invoquée : le « mur de contraintes » élevé face aux agriculteurs, métaphore des régulations environnementales. Les manifestants prennent ainsi pour cible un établissement de recherche public, au titre que ses recommandations auraient conduit à des décisions de politiques environnementales contraires à leurs intérêts.

    Plus globalement, ces manifestations témoignent d’une forme de ras-le-bol d’une fraction des agriculteurs et d’une partie de leurs syndicats, pour ce qu’elles considèrent être de l’« agribashing ». Face à ces tumultes, la direction de l’établissement met en avant une recherche menée « au service du bien commun et de l’ensemble des citoyens, pour concevoir des systèmes agricoles et alimentaires sains et durables ». La ministre de l’agriculture a, quant à elle, prudemment évité de soutenir la recherche agronomique.

    Devant ces tensions et ces tentatives d’intimidation à notre encontre, nous, membres d’unités de recherche Inrae, témoignons de notre volonté de mener une recherche exigeante, utile, indépendante et de qualité, pour aider à faire face aux enjeux monumentaux du XXIe siècle. Cela nous place-t-il en opposition aux agriculteurs ? Nous estimons que non.

    Pistes de résilience
    Sécheresses, inondations, tempêtes, espèces invasives, épizooties, crises sanitaires, chocs économiques et géopolitiques, les secteurs agricole et alimentaire sont au premier rang des risques aigus encourus par nos sociétés. Les agriculteurs sont les premières victimes du changement climatique et de la dégradation des écosystèmes. Comprendre les causes des #vulnérabilités et établir des pistes de #résilience est ainsi nécessaire et fait partie des attributions des scientifiques de notre établissement. En ce sens, la #science est au service de l’#agriculture.

    Cependant, il ne faut pas se voiler la face : il est indispensable de comprendre que les secteurs agricole et alimentaire sont fortement contributeurs d’émissions de gaz à effet de serre (#engrais azotés, #émissions de méthane) et ont des responsabilités dans la dégradation des #écosystèmes, de la santé publique et des ressources en eau (pesticides). Il serait également trompeur de laisser penser que les agriculteurs sont seuls responsables de ces impacts. Ils sont partie intégrante, souvent même prisonniers, d’un système agroalimentaire majoritaire ; les modes de production et de transformation, le commerce international, les pressions de la grande distribution et les habitudes de consommation contraignent leurs choix et représentent un frein au changement.

    Des transitions radicales et structurelles sont donc nécessaires, qui impliquent des choix forts : sortie des énergies fossiles, baisse drastique des usages de pesticides et d’intrants azotés, sobriété des modes de consommation, baisse de la consommation de protéines animales… Ces choix induisent des coûts et des risques pour un certain nombre d’acteurs des secteurs agricole et alimentaire, à mettre en regard des opportunités de développement de systèmes sains et durables.

    Risques multiples
    Le but de la recherche est d’améliorer l’état des connaissances, sans contraintes ni pressions des pouvoirs politiques, religieux ou économiques. La recherche finalisée a pour mission d’identifier les impacts négatifs des politiques menées et des stratégies d’acteurs, et de proposer les innovations sociales, organisationnelles et techniques pour accompagner les transformations et en limiter les impacts. Ce sont ensuite aux pouvoirs publics, à la lumière des résultats de la recherche et des demandes de la société, de prendre leurs responsabilités et d’accompagner les trajectoires de transition, en particulier pour les acteurs les plus vulnérables.

    Au total, les secteurs agricole et alimentaire font face à des contraintes et des risques multiples. Des mutations importantes vont s’opérer, et le rôle de la science est d’éclairer les décideurs et la société sur ces changements et leurs impacts.

    Malheureusement, le #climat politique et médiatique actuel favorise une approche relative (voire alternative) de la vérité, qui mène à la suspicion vis-à-vis des résultats de la recherche, des atteintes à la liberté académique, et une polarisation des opinions. L’influence des #lobbys, aux intérêts contradictoires, qui cherchent à mettre en cause et à relativiser le discours scientifique, voire à l’intimider, est aussi à prendre en compte.

    Dans ce contexte, il est de notre responsabilité, en tant que #scientifiques travaillant pour toutes les composantes de la société, de résister à ces pressions et de maintenir l’objectif d’une recherche exigeante et indépendante.

    Premiers signataires : Philippe Delacote, directeur de recherche (BETA et chaire Economie du climat, Nancy) ; Tamara Ben Ari, chargée de recherche (UMR Innovation, Montpellier) ; Antoine Leblois, chargé de recherche (CEEM et chaire Economie du climat, Montpellier) ; Léa Tardieu, chargée de recherche (Tetis, Montpellier) ; Raja Chakir, directrice de recherche (PSAE et chaire Economie du climat, Paris-Saclay) ; François Bareille, chargé de recherche (PSAE, Paris-Saclay) ; Julie Subervie, directrice de recherche (CEEM, Montpellier) ; Eleonora Elguezabal, chargée de recherche (Irisso, Paris). ❞

    • Crise agricole : « Ne plus concevoir nos modèles comme un choix binaire entre #écologie et #économie »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/21/crise-agricole-ne-plus-concevoir-nos-modeles-comme-un-choix-binaire-entre-ec

      Crise agricole : « Ne plus concevoir nos modèles comme un choix binaire entre écologie et économie »
      TRIBUNE
      Pascal Demurger
      Directeur général de MAIF

      Julia Faure
      Cofondatrice de Loom

      Pascal Demurger et Julia Faure, coprésidents du Mouvement Impact France, une association d’entrepreneurs qui mettent l’écologie et le social au cœur de leur entreprise, défendent, dans une tribune au « Monde », une sortie par le haut de la crise agricole qui assure la transition écologique, la protection des agriculteurs et une juste rémunération.Publié le 21 février 2024 à 06h00

      L’écologie est-elle condamnée à s’effacer face au mur de la réalité économique et sociale ? Voilà l’inquiétude qui se répand après les annonces du gouvernement visant à mettre fin à la révolte agricole. Alors qu’il a été décidé d’une « pause » dans l’effort de réduction des pesticides, de gestion raisonnée des terres, de l’eau et de décarbonation de la filière, chacun se demande si nous sommes à l’aube d’un gigantesque effet de dominos. Car la difficulté principale exprimée par les agriculteurs – l’incapacité à vendre leurs produits au prix juste, celui qui intègre un salaire digne et une production écologiquement responsable – percute l’ensemble des secteurs manufacturiers exposés à la concurrence mondiale.

      Lire aussi le portrait(2023) | Article réservé à nos abonnés Pascal Demurger, l’assureur militant qui bouscule le patronat

      Dans le textile, l’ameublement, l’industrie automobile, les cosmétiques ou encore la métallurgie, l’intensité des crises est différente, mais les défis sont similaires : comment produire sobrement, avec des emplois locaux et des modèles sociaux protecteurs quand le marché est inondé de produits low cost polluants et socialement moins-disants ?

      Si une part des consommateurs peut valoriser la qualité écologique et sociale dans ses achats, force est de constater que la tyrannie du bas prix gagne chaque jour du terrain avec son lot de destructions : pendant que sept vêtements sur dix vendus dans notre pays sont de l’entrée de gamme, les enseignes françaises d’habillement licencient ou ferment les unes après les autres, entraînant chômage en France et exploitation sociale à l’étranger. Sans réaction, le « made in France » disparaîtra pendant que les coûts sociaux et écologiques augmenteront pour tous.

      Effort de transition demandé à tous
      Dirigeantes et dirigeants d’entreprises engagées, nous avons la conviction que notre époque n’a aucune raison de s’écrire sur ce mode tragique. Pour l’agriculture comme pour l’ensemble de l’économie, à condition de concevoir les règles qui permettront une concurrence loyale, nous ne sommes pas condamnés à sacrifier le long terme au court terme, la fin du monde à la fin du mois. Cela suppose de ne plus concevoir nos modèles comme un choix binaire entre écologie et économie, responsabilité et pouvoir d’achat, mais comme un équilibre entre un triptyque transition-protection-rémunération pour atteindre le juste prix des choses.

      La transition doit respecter des objectifs de décarbonation et de régénération de la biodiversité ambitieux et négociés, suffisamment proches sans être brutaux. C’est ce qui correspond à l’interdiction de vente de véhicules thermiques en 2035 en Europe ou ce qui correspondait à l’objectif de réduction de 50 % de l’utilisation de pesticides dans le plan Ecophyto, aujourd’hui mis en pause. Ces objectifs sont indispensables pour ralentir le dérèglement climatique, l’effondrement du vivant mais aussi un air, une alimentation, un environnement préservés et sains pour tous.

      La protection passe, elle, par la mise en place d’une compétitivité mondiale équitable qui impose à nos partenaires commerciaux les mêmes efforts de transition qu’à nos producteurs locaux. Cela correspond au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et aux clauses miroirs dans nos accords commerciaux. C’est aussi ce qui explique l’opposition française à l’accord de libre-échange Mercosur, qu’elle juge inéquitable. L’objectif de compétitivité équitable n’a rien d’illusoire et constitue même la clé d’une acceptation de l’effort de transition demandé à tous.

      La rémunération enfin, c’est la garantie d’un juste partage de la valeur au sein des entreprises et de la fixation d’un prix juste dans l’ensemble des chaînes de valeur, entre donneurs d’ordre et prestataires, entre distributeurs et industriels, entre producteurs et consommateurs. C’était la logique de la loi EGalim pour le secteur agroalimentaire, malheureusement largement contournée faute de contrôles suffisants. Cette question du partage de la valeur et du prix permettra aux plus exposés de vivre dignement de leur travail et de trouver le coût de la transition supportable.

      Penser à un nouvel équilibre
      Aujourd’hui, alors que le secteur agricole connaît un recul écologique majeur en France et que le Pacte vert européen fait l’objet d’attaques redoublées dans la perspective des élections européennes de juin, nous appelons à un sursaut. Non pas en passant en force, mais en pensant un nouvel équilibre. Nous appelons à ne renoncer à aucun objectif de transition, notamment en maintenant l’ambition du Pacte vert européen et de la planification écologique française.

      Nous appelons à permettre une protection juste des entreprises européennes qui s’engagent dans la transition, notamment en élargissant le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières à de nouveaux secteurs. Nous appelons à favoriser l’émergence de prix justes, notamment en donnant une dimension européenne et multisectorielle de la philosophie de la loi EGalim pour permettre une rémunération digne des acteurs et éviter les phénomènes de contournements. Nous appelons à imaginer le Pacte social qui sauvera le Pacte vert.

      Pascal Demurger, directeur général de la MAIF, coprésident du Mouvement Impact France ; Julia Faure, cofondatrice de Loom, coprésidente du Mouvement Impact France. Cette association, fondée en 2020, rassemble plus de quinze mille entrepreneurs français qui mettent l’impact écologique et social au cœur de leur entreprise.

      Pascal Demurger (Directeur général de MAIF) et Julia Faure (Cofondatrice de Loom)

    • « Face au #changement_climatique, l’agriculture biologique doit être soutenue »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/20/face-au-changement-climatique-l-agriculture-biologique-doit-etre-soutenue_61

      « Face au changement climatique, l’agriculture biologique doit être soutenue »
      TRIBUNE
      Collectif

      Un collectif rassemblant des chercheurs, des élus et des agriculteurs déplore, dans une tribune au « Monde », que le gouvernement ait mis fin aux aides au maintien de l’agriculture biologique. Dans un contexte d’urgence climatique, le mode de production le plus performant sur le plan environnemental doit être soutenu.Publié le 20 janvier 2023 à 16h00, modifié le 20 janvier 2023 à 16h53

      Fin août, le gouvernement a fait le choix, par le biais de son plan stratégique national, qui décline la politique agricole commune européenne, de mettre un terme aux aides au maintien à l’agriculture biologique. Cette aide a été remplacée par un « écorégime » hétéroclite dans lequel le montant alloué à la bio est beaucoup plus faible qu’auparavant et à peine plus élevé que celui apporté à l’agriculture autodéclarée « haute valeur environnementale », dont le cahier des charges n’apporte pas de garanties. Des aides publiques proches malgré des attentes radicalement différentes : le signal est mauvais.

      Le travail des agriculteurs en bio est plus complexe qu’en conventionnel, car pour ne pas utiliser de produits chimiques il s’agit de travailler avec la nature. L’aide au maintien permettait de reconnaître l’exigence technique de l’agriculture biologique et ses services environnementaux, démontrés par de nombreux travaux scientifiques : elle contribue à préserver la biodiversité, à protéger la qualité de l’eau, des sols et de l’air, et réagit mieux face au changement climatique. La bio est un modèle d’agroécologie, que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) préconise de massifier rapidement.

      Cette agriculture n’emploie ni nitrates de synthèse (dont la production est gourmande en gaz, et dont l’épandage dégage du protoxyde d’azote, gaz à effet de serre puissant et rémanent) ni pesticides chimiques (dont la production est également énergivore). Les récentes expertises collectives de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur les impacts des pesticides sur la santé, et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur leurs impacts sur la biodiversité, renforcent l’intérêt vital pour la société d’une agriculture se passant de pesticides chimiques. De nombreux captages d’eau pollués par les nitrates et pesticides nécessitent de coûteux traitements payés par les consommateurs ou ne distribuent une eau ne respectant les normes que moyennant dérogation. Chaque année, d’autres sont fermés du fait de pollutions diffuses agricoles.

      Modes de production sobres en énergie
      Dès 2010, la Cour des comptes notait que « les résultats décevants constatés sur les nitrates et les produits phytosanitaires trouvent en grande partie leur origine dans une insuffisante volonté de l’Etat de remettre en cause des pratiques agricoles durablement marquées par l’encouragement au productivisme et le choix d’une agriculture intensive ». Alors que des sécheresses comme celle de 2022 vont se reproduire, il est urgent de protéger les ressources destinées à l’eau potable. Le vivant s’effondre, et la COP15 biodiversité a également ciblé les pesticides comme cause. Il est crucial d’opter à long terme pour des modes de production sobres en énergie – et préférable d’augmenter les surfaces en bio plutôt que les procès entre riverains et agriculteurs épandeurs de pesticides.

      Enfin, des prospectives nationales et européennes montrent que généraliser l’agriculture biologique est possible et souhaitable du point de vue de la souveraineté alimentaire, contrairement à ce que certains prétendent.

      Pourtant, les filières bio connaissent, pour la première fois depuis quinze ans, une baisse des ventes qui s’explique par les fins de mois difficiles des consommateurs, mais aussi par la concurrence déloyale de plusieurs labels prétendument environnementaux et souvent moins chers comme HVE, Zéro résidu de pesticides, Agriculture raisonnée… Des producteurs et coopératives bio se trouvent en difficulté, après de lourds investissements réalisés pour accompagner la croissance.

      Cette situation, actuellement gérée sans soutien public, entraîne un ralentissement de la dynamique de développement qui risque de se renforcer, alors que la France s’est fixé une trajectoire d’augmentation de sa surface en bio (25 % de la surface en 2030, pour 10 % aujourd’hui) et d’augmentation des produits bio dans la restauration collective (20 % en 2022, pour 6 % probables actuellement). Bizarrement, les projets alimentaires territoriaux (PAT) issus de la loi d’avenir pour l’agriculture, supposés « relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines », négligent la protection de leur ressource en eau et oublient souvent d’associer les producteurs bio locaux.

      Application du principe pollueur-payeur
      La Cour des comptes a clairement expliqué, dans son rapport de juin 2022, pourquoi soutenir l’agriculture biologique, et comment : en éclairant les citoyens sur l’impact environnemental et sanitaire de l’agriculture biologique (donc cesser de colporter des informations fausses, par exemple que cette forme d’agriculture ne serait pas contrôlée ou qu’elle n’aurait pas d’impact positif sur la santé) et en réorientant les soutiens publics agricoles au profit de la filière bio. Il s’agit donc de rétablir l’aide au maintien, d’inclure systématiquement l’agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux et d’augmenter massivement la part de bio dans la restauration collective, afin d’atteindre les objectifs fixés par les politiques publiques.

      Et, quand près de 500 millions d’euros publics ont promptement été consentis en 2022 sans contrepartie aux élevages les plus consommateurs d’aliments importés pour les aider à surmonter la crise, l’argument de la contrainte budgétaire ne convainc pas…

      L’application du principe pollueur-payeur permettrait de réorienter les subsides publics vers le soutien des pratiques vertueuses de l’agriculture biologique. Il est paradoxal que le mode de production le plus performant sur le plan environnemental ne soit pas en croissance forte dans le contexte actuel des multiples urgences écologiques ; cette situation témoigne de politiques publiques inadaptées qui en arrivent à pénaliser et à entraver les systèmes les plus souhaitables.

      Le problème est grave, les enjeux sont vitaux pour les territoires, les citoyens, les générations futures et l’ensemble du vivant ; il est urgent de réagir !

      Premiers signataires : Wolfgang Cramer, directeur de recherche CNRS, Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale ; Sara Fernandez, géographe à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ; Josette Garnier, directrice de recherche CNRS ; Harold Levrel, professeur d’économie AgroParisTech ; Xavier Poux, agronome, chercheur associé à l’Institut du développement durable et des relations internationales ; Marc-André Sélosse, professeur du Muséum national d’histoire naturelle.

  • Le #tourisme pèse toujours plus lourd dans le réchauffement climatique

    Le tourisme est toujours plus polluant et inégalitaire. Selon une étude publiée dans la revue Nature communications mardi 10 décembre, les #émissions mondiales du tourisme ont augmenté de 3,5 % par an entre 2009 et 2019, soit le double de celles de l’économie mondiale. Elles atteignaient en 2019 5,2 gigatonnes de CO2, l’équivalent de 8,8 % du total des émissions mondiales.

    Les émissions liées à l’#industrie_du_tourisme sont associées à des #inégalités alarmantes. Les vingt pays les plus émetteurs contribuent aux trois quarts de l’empreinte mondiale. Les touristes étasuniens représentaient à eux seuls 19 % de l’empreinte totale du tourisme mondial en 2019 et les chinois 15 %.
    Limiter la croissance du transport aérien

    Les revenus de cette industrie ont quasiment doublé en une décennie, passant de 3 500 milliards de dollars en 2009 à 6 000 milliards en 2019.

    Or, pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C comme le prévoit l’Accord de Paris, les émissions du secteur devraient être réduites de plus de 10 % par an jusqu’en 2050, précisent les chercheurs.

    Pour y arriver, l’étude estime que la réduction du volume de voyageurs n’est « pas une approche idéale », car elle est n’est pas « juste et équitable » selon les pays. Il faudrait plutôt limiter la croissance de la demande de transport aérien, en particulier les longs-courriers internationaux, pour « obtenir des résultats souhaitables d’un point de vue climatique et social », estiment les chercheurs.

    https://reporterre.net/Le-tourisme-pese-toujours-plus-lourd-dans-le-rechauffement-climatique
    #changement_climatique #climat

    • Drivers of global tourism carbon emissions

      Tourism has a critical role to play in global carbon emissions pathway. This study estimates the global tourism carbon footprint and identifies the key drivers using environmentally extended input-output modelling. The results indicate that global tourism emissions grew 3.5% p.a. between 2009-2019, double that of the worldwide economy, reaching 5.2 Gt CO2-e or 8.8% of total global GHG emissions in 2019. The primary drivers of emissions growth are slow technology efficiency gains (0.3% p.a.) combined with sustained high growth in tourism demand (3.8% p.a. in constant 2009 prices). Tourism emissions are associated with alarming distributional inequalities. Under both destination- and resident-based accounting, the twenty highest-emitting countries contribute three-quarters of the global footprint. The disparity in per-capita tourism emissions between high- and low-income nations now exceeds two orders of magnitude. National tourism decarbonisation strategies will require demand volume thresholds to be defined to align global tourism with the Paris Agreement.

      https://www.nature.com/articles/s41467-024-54582-7

  • Fossil fuel #CO2 emissions increase again in #2024

    Global carbon emissions from fossil fuels have reached a record high in 2024, according to new research by the #Global_Carbon_Project science team.

    The 2024 #Global_Carbon_Budget projects fossil carbon dioxide (CO2) emissions of 37.4 billion tonnes, up 0.8% from 2023.

    Despite the urgent need to cut emissions to slow climate change, the researchers say there is still “no sign” that the world has reached a peak in fossil CO2 emissions.

    With projected emissions from land-use change (such as deforestation) of 4.2 billion tonnes, total CO2 emissions are projected to be 41.6 billion tonnes in 2024, up from 40.6 billion tonnes last year.

    Over the last 10 years, fossil CO2 emissions have risen while land-use change CO2 emissions have declined on average – leaving overall emissions roughly level over that period.

    This year, both fossil and land-use change CO2 emissions are set to rise, with drought conditions exacerbating emissions from deforestation and forest degradation fires during the El Niño climate event of 2023-2024.

    With over 40 billion tonnes released each year at present, the level of CO2 in the atmosphere continues to rise – driving increasingly dangerous global warming.

    The research team included the University of Exeter, the University of East Anglia (UEA), CICERO Center for International Climate Research, Ludwig-Maximilian-University Munich, Alfred-Wegener-Institut and 80 other institutions around the world.

    “The impacts of climate change are becoming increasingly dramatic, yet we still see no sign that burning of fossil fuels has peaked,” said Professor Pierre Friedlingstein, of Exeter’s Global Systems Institute, who led the study.

    “Time is running out to meet the Paris Agreement goals – and world leaders meeting at COP29 must bring about rapid and deep cuts to fossil fuel emissions to give us a chance of staying well below 2°C warming above pre-industrial levels.”

    Professor Corinne Le Quéré, Royal Society Research Professor at UEA’s School of Environmental Sciences, said: “Despite another rise in global emissions this year, the latest data shows evidence of widespread climate action, with the growing penetration of renewables and electric cars displacing fossil fuels, and decreasing deforestation emissions in the past decades confirmed for the first time.”

    Dr Glen Peters, of the CICERO Center for International Climate Research in Oslo, said: “There are many signs of positive progress at the country level, and a feeling that a peak in global fossil CO2 emissions is imminent, but the global peak remains elusive.

    “Climate action is a collective problem, and while gradual emission reductions are occurring in some countries, increases continue in others.

    “Progress in all countries needs to accelerate fast enough to put global emissions on a downward trajectory towards net zero.”

    Professor Friedlingstein added: “Until we reach net zero CO2 emissions globally, world temperatures will continue to rise and cause increasingly severe impacts.”

    Other key findings from the 2024 Global Carbon Budget include:

    - Globally, emissions from different fossil fuels in 2024 are projected to increase: coal (0.2%), oil (0.9%), gas (2.4%). These contribute 41%, 32% and 21% of global fossil CO2 emissions respectively. Given the uncertainty in the projections, it remains possible that coal emissions could decline in 2024.
    - China’s emissions (32% of the global total) are projected to marginally increase by 0.2%, although the projected range includes a possible decrease in emissions.
    – US emissions (13% of the global total) are projected to decrease by 0.6%.
    - India’s emissions (8% of the global total) are projected to increase by 4.6%.
    - European Union emissions (7% of the global total) are projected to decrease by 3.8%.
    – Emissions in the rest of the world (38% of the global total) are projected to increase by 1.1%.
    – International aviation and shipping (3% of the global total, and counted separately from national/regional totals) are projected to increase by 7.8% in 2024, but remain below their 2019 pre-pandemic level by 3.5%.
    – Globally, emissions from land-use change (such as deforestation) have decreased by 20% in the past decade, but are set to rise in 2024.
    - Permanent CO2 removal through reforestation and afforestation (new forests) is offsetting about half of the permanent deforestation emissions.
    – Current levels of technology-based Carbon Dioxide Removal (excluding nature-based means such as reforestation) only account for about one-millionth of the CO2 emitted from fossil fuels.
    – Atmospheric CO2 levels are set to reach 422.5 parts per million in 2024, 2.8 parts per million above 2023, and 52% above pre-industrial levels.
    - The effects of the temporary El Niño climate event also led to a reduction in carbon absorption by ecosystems on land (known as the land CO2 “sink”) in 2023, which is projected to recover as El Niño ended by the second quarter of 2024.
    – Emissions from fires in 2024 have been above the average since the beginning of the satellite record in 2003, particularly due to the extreme 2023 wildfire season in Canada (which persisted in 2024) and intense drought in Brazil.
    - The land and ocean CO2 sinks combined continued to take up around half of the total CO2 emissions, despite being negatively impacted by climate change.

    How long until we pass 1.5°C of global warming?

    This study estimates the remaining “carbon budget” before the 1.5°C target is breached consistently over multiple years, not just for a single year. At the current rate of emissions, the Global Carbon Budget team estimates a 50% chance global warming will exceed 1.5°C consistently in about six years. This estimate is subject to large uncertainties, primarily due to the uncertainty of the additional warming coming from non-CO2 agents (e.g., CH4, N2O, aerosols). However, it’s clear that the remaining carbon budget – and therefore the time left to meet the 1.5°C target and avoid the worst impacts of climate change – has almost run out.

    The Global Carbon Budget report, produced by an international team of more than 120 scientists, provides an annual, peer-reviewed update, building on established methodologies in a fully transparent manner. The 2024 edition (the 19th annual report) will be published in the journal Earth System Science Data on November 13 as a pre-print, and later as a peer-reviewed paper.

    https://globalcarbonbudget.org/fossil-fuel-co2-emissions-increase-again-in-2024
    #rapport #émissions_de_CO2 #chiffres #statistiques #augmentation

  • #Analyse : a-t-on observé un effondrement des #puits_de_carbone_terrestres en #2023 ?

    https://bonpote.com/analyse-a-t-on-observe-un-effondrement-des-puits-de-carbone-terrestres-en-2

    “Un #effondrement des puits de carbone terrestres en 2023”.

    "Je ne dis pas cela méchamment, mais j’espère vraiment que ce document est tout simplement erroné. Une détérioration rapide du puits de carbone terrestre dans un avenir proche pourrait avoir des conséquences vraiment terribles." Voici ce qu’a déclaré Robert Rohde, directeur scientifique au Berkeley Earth, le jour de la sortie de l’étude.

    En effet, il y a de quoi être inquiet. Si cela se confirmait, ce serait de très loin la pire nouvelle climatique depuis plusieurs années. C’est l’été, il y existe semble-t-il une “trêve politique” pendant les Jeux Olympiques 2024, mais s’il y a une chose qui ne prend pas de vacances, c’est bien le #changement_climatique.

    #Incendies, #sécheresses… et un possible emballement du climat si un tel déclin persistait. Rien que ça. Dans cet article, nous reviendrons sur ce que sont les puits de carbone, ce que nous dit l’étude et les conséquences que cela pourrait avoir.

    #Trees and #land absorbed almost no CO2 last year. Is nature’s carbon sink failing? | Oceans | #The_Guardian

    https://www.theguardian.com/environment/2024/oct/14/nature-carbon-sink-collapse-global-heating-models-emissions-targets-evi

    Only one major tropical rainforest – the #Congo_basin – remains a strong #carbon_sink that removes more than it releases into the atmosphere. Exacerbated by #El_Niño #weather patterns, deforestation and global heating, the Amazon basin is experiencing a record-breaking drought, with rivers at an all-time low. Expansion of #agriculture has turned #tropical_rainforests in south-east Asia into a net source of #emissions in recent years.

    Emissions from soil – which is the second-largest active carbon store after the oceans – are expected to increase by as much as 40% by the end of the century if they continue at the current rate, as soils become drier and microbes break them down faster.

    Tim Lenton, professor of #climate_change and #Earth_system_science at Exeter University, says: “We are seeing in the biosphere some surprising responses that are not what got predicted, just as we are in the #climate.

    “You have to question: to what degree can we rely on them as carbon sinks or carbon stores?” he says.

    A paper published in July found that while the total amount of carbon absorbed by forests between 1990 and 2019 was steady, it varied substantially by region. The boreal forests – home to about a third of all carbon found on land, which stretch across Russia, Scandinavia, Canada and Alaska – have seen a sharp fall in the amount of carbon they absorb, down more than a third due to climate crisis-related beetle outbreaks, fire and clearing for timber.

    • Les 1 % les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité

      - Les 1% les plus riches ont été responsables de 16% des émissions mondiales en 2019.
      - Leurs émissions sont suffisantes pour provoquer 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur.
      - Les décès liés aux inondations sont sept fois plus importants dans les pays inégalitaires que dans les pays plus égalitaires.
      - Une taxation juste des ultra-riches permettrait de lutter à la fois contre les inégalités et contre les changements climatiques.

      Un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam révèle qu’en 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que 5 milliards de personnes qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité. Ce rapport a été rendu public en amont de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques qui se tiendra à Dubaï, dans un contexte d’inquiétude croissante alors que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C semble de plus en plus difficile à réaliser.

      Ces émissions démesurées des 1 % les plus riches vont causer 1,3 million de décès supplémentaires liés à la chaleur, soit environ l’équivalent de la population de Bruxelles. La plupart de ces décès surviendront entre 2020 et 2030.

      « Les ultra-riches pillent et polluent la planète au point de la détruire, et laissent l’humanité en proie aux chaleurs extrêmes, aux inondations et aux sécheresses, dénonce Amitabh Behar, directeur général par intérim d’Oxfam International.

      « Depuis des années, nous luttons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et sauver des millions de vie, ainsi que notre planète. Il est plus que jamais clair que cet objectif n’est possible que si nous mettons également fin à l’ère de l’extrême richesse », estime M. Behar.
      77 millions de personnes responsables de 16% des émissions mondiales

      Le rapport « Égalité climatique : une planète pour les 99% » est basé sur des recherches menées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI). Il analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles. Ce rapport souligne l’écart considérable entre l’empreinte carbone des ultra-riches, dont le mode de vie gourmand en carbone et les investissements dans des industries polluantes comme les combustibles fossiles accélèrent le réchauffement climatique, et celle du reste de l’humanité.

      - Les 1 % les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 16 % des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10 % les plus riches sont responsables de la moitié des émissions mondiales.
      - Il faudrait près de 1 500 ans à une personne appartenant au 99 % restants de l’humanité pour générer autant d’émissions de carbone que les milliardaires les plus riches produisent en un an.
      - Chaque année, les émissions des 1 % les plus riches annulent les économies de carbone réalisées grâce à l’utilisation de près d’un million d’éoliennes.
      - Depuis les années 1990, les 1% les plus riches ont consommé deux fois plus de budget carbone disponible pour limiter le réchauffement à 1,5°C que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
      - Les émissions des 1 % les plus riches sont parties pour être 22 fois plus élevées en 2030 que le niveau requis pour limiter le réchauffement à 1,5°C défini dans l’Accord de Paris.

      Les pays à faible revenu, les plus sévèrement touchés par la crise climatique

      Les dérèglements climatiques et les inégalités perpétuent un cercle vicieux. Oxfam a constaté dans les pays dans lesquels elle est active que les personnes en situation de pauvreté, les femmes, les filles, les communautés autochtones et les pays du Sud global sont touchés de manière disproportionnée par les effets des changements climatiques qui, à leur tour, exacerbent les inégalités. Le rapport établit qu’il y a sept fois plus de décès dus aux inondations dans les pays plus inégalitaires. Les changements climatiques aggravent déjà les inégalités nationales et internationales.

      Les gouvernements peuvent s’attaquer au double fléau des inégalités et des changements climatiques en ciblant les émissions excessives des ultra-riches et en investissant dans les services publics et la réalisation des objectifs climatiques. D’après les estimations d’Oxfam, un impôt de 60 % sur les revenus des 1 % les plus riches réduirait les émissions d’une quantité supérieure aux émissions totales du Royaume-Uni et rapporterait 6,4 milliards de dollars par an pour financer l’abandon des combustibles fossiles et la transition vers les énergies renouvelables.

      « Nous devons montrer clairement l’interdépendance de ces deux questions. Tant qu’ils ne seront pas imposés, les plus riches vont continuer à spolier le reste de l’humanité, à détruire notre planète et à miner la démocratie. La taxation des richesses extrêmes renforcerait considérablement la lutte contre les inégalités et la crise climatique. Elle permettrait de générer des milliers de milliards de dollars qui sont requis pour investir dans nos démocraties et la mise en place de politiques gouvernementales réellement respectueuses de l’environnement », conclut M. Behar.

      https://oxfambelgique.be/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-lhumani
      #rapport #1% #99%

      Pour télécharger le rapport :
      https://oi-files-d8-prod.s3.eu-west-2.amazonaws.com/s3fs-public/2023-11/VF%20Resume%CC%81%20executif_Oxfam_Franc%CC%A7ais%20.pdf

    • Les 1% les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité selon une étude d’#Oxfam

      En 2019, la frange la plus riche de la population mondiale (1%) a généré autant de CO2 que 5 milliards de personnes, qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité, indique l’ONG Oxfam dans un rapport publié lundi, à deux semaines de l’ouverture de la COP28 à Dubaï.

      Fondé sur les recherches de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI), ce nouveau rapport, intitulé « Égalité climatique : une planète pour les 99% », analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

      Selon les auteurs, les 1% les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 15% des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10% les plus riches sont, quant à eux, responsables de la moitié des émissions mondiales.

      De l’autre côté de la pyramide, les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 8% des émissions en équivalent carbone sur la planète. « Il y a cercle vicieux qui s’installe avec la richesse, indique Alexandre Poidatz, responsable de campagne climat et inégalités chez Oxfam. Plus on est riche, plus on a un mode de vie qui émet du CO2. Cela s’explique par la consommation de biens de luxe non-essentiels et particulièrement polluants comme des yachts ou des jets. »

      Cet élément avait déjà été mis en avant par une étude scientifique réalisée aux Etats-Unis en 2021, qui démontrait que les 20 plus grands milliardaires des Etats-Unis avaient une emprunte carbone moyenne de 8000 tonnes de CO2 par an, alors qu’elle est de 8 tonnes pour un « Européen normal », et ce, en ne tenant compte que des émissions liées au logement, aux transports et aux yachts.

      D’après Oxfam, les 0,1% les plus riches émettent 77 fois plus de CO2 que l’objectif de 2,8 tonnes de CO2 par personne demandé par les Accords de Paris pour rester sous les 1,5°C de réchauffement climatique.
      La moitié des Belges font partie des 10% les plus riches

      Le riche n’est pas toujours l’autre. Car en jetant un œil à qui sont les « 10% les plus riches de la planète », on retrouve environ la moitié de la population belge assure Alexandre Poidatz d’Oxfam. Le fait de savoir où on se place au niveau mondial démontre que « notre mode de vie actuel général en Belgique n’est pas compatible avec un réchauffement climatique limité à 1,5°C. Et de fait, alors que le Belge émet en moyenne 6 à 7 tonnes de CO2 par an, on devrait descendre cela à 2,6 tonnes de CO2 par an. »

      Selon Oxfam, pour réduire cela, il est nécessaire que l’Etat propose des modes de consommation alternatifs et moins polluants, en favorisant par exemple le train face à la voiture individuelle.
      La solution ? Réduire les modes de consommation « non-essentiels »

      Pour réduire ces émissions carbone, et combattre en même temps les « inégalités extrêmes », Oxfam propose une taxation des plus riches. « Cela permettrait de réduire les inégalités en garantissant un revenu quotidien minimum de 25 dollars à chacun tout en réduisant les émissions mondiales de 10% ».

      Et d’un cercle vicieux « richesse - pollution », on passerait alors à un cercle vertueux « répartition des richesses - réduction des émissions de CO2 ». « Mais pour créer ce cercle vertueux, on a besoin que les décideurs politiques et économiques puissent orienter l’argent vers une transition écologique qui soit juste », pointe Alexandre Poidatz. Un appel lancé à 10 jours du début de la COP 28 au Qatar.
      Méthodologie

      Pour désigner la part de la population « la plus riche », Oxfam s’est basé sur le « Word inequality Database » qui classe la répartition mondiale des revenus des 5,15 milliards d’adultes en termes en parité de pouvoir d’achat (1 dollar permet d’acheter moins de choses aux USA qu’au Kenya). La méthodologie utilisée par Oxfam est accessible en anglais. L’ensemble des statistiques croisées entre revenus et émissions de CO2 sont consultables sur le site emissions-inequality.org.

      Les émissions de CO2 attribuées aux personnes, et a fortiori aux plus riches, ne tiennent pas compte des éventuelles sociétés dont ils auraient des parts.

      https://www.rtbf.be/article/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-l-humanite-selon

    • https://www.npr.org/2024/09/20/nx-s1-5120581/three-mile-island-nuclear-power-plant-microsoft-ai

      Three Mile Island, the power plant near Middletown, Pa., that was the scene of the worst commercial nuclear accident in U.S. history, will reopen to power #Microsoft's #data_centers, which are responsible for powering the tech giant’s cloud computing and artificial intelligence programs.

      Constellation #Energy, which bills itself as America’s largest producer of “clean, #carbon-free energy,” announced Friday that it had signed its largest-ever power purchase agreement with Microsoft.

      “Powering industries critical to our nation’s global economic and technological competitiveness, including data centers, requires an abundance of energy that is carbon-free and reliable every hour of every day, and #nuclear_plants are the only energy sources that can consistently deliver on that promise,” said Joe Dominguez, Constellation Energy’s president and CEO.

      The deal will create approximately 3,400 jobs and bring in more than $3 billion in state and federal taxes, according to the company. It also said the agreement will add $16 billion to Pennsylvania’s GDP.

      The agreement will span 20 years, and the plant is expected to reopen in 2028. It will be renamed the Crane Clean Energy Center in honor of Chris Crane, who died in April and served as the CEO of Constellation’s former parent company.

      #Pennsylvania’s nuclear energy industry plays a critical role in providing safe, #reliable, #carbon_free #electricity that helps reduce emissions and grow Pennsylvania’s economy,” Gov. Josh Shapiro said.

      Unlike power plants using fossil fuels, like coal or natural gas, nuclear plants do not directly release carbon dioxide or other greenhouse gas emissions driving global warming.

      The partial nuclear reactor meltdown at Three Mile Island happened on March 28, 1979, when one of the plant’s two reactors’ cooling mechanisms malfunctioned. The #reactor that will be reopened to power Microsoft’s data centers was not involved in the accident.

      #AI #IA
      #Intelligence_artificielle #Consommation_énergétique

    • “Before it was prematurely shuttered due to poor economics, this plant was among the safest and most reliable nuclear plants on the grid, and we look forward to bringing it back with a new name and a renewed mission to serve as an economic engine for Pennsylvania," Dominguez said.

      Ben tiens. Il a juste une conception des générateurs de vapeur foireuse qui fait qu’en cas de brèche sur le circuit primaire ils se vident en quelques dizaines de secondes, privant le dit circuit d’une source d’évacuation de l’énergie. Précisément un des problèmes lors de l’accident.

  • #Data_center emissions probably 662% higher than big tech claims. Can it keep up the ruse?

    Emissions from in-house data centers of #Google, #Microsoft, #Meta and #Apple may be 7.62 times higher than official tally.

    Big tech has made some big claims about greenhouse gas emissions in recent years. But as the rise of artificial intelligence creates ever bigger energy demands, it’s getting hard for the industry to hide the true costs of the data centers powering the tech revolution.

    According to a Guardian analysis, from 2020 to 2022 the real emissions from the “in-house” or company-owned data centers of Google, Microsoft, Meta and Apple are probably about 662% – or 7.62 times – higher than officially reported.

    Amazon is the largest emitter of the big five tech companies by a mile – the emissions of the second-largest emitter, Apple, were less than half of Amazon’s in 2022. However, Amazon has been kept out of the calculation above because its differing business model makes it difficult to isolate data center-specific emissions figures for the company.

    As energy demands for these data centers grow, many are worried that carbon emissions will, too. The International Energy Agency stated that data centers already accounted for 1% to 1.5% of global electricity consumption in 2022 – and that was before the AI boom began with ChatGPT’s launch at the end of that year.

    AI is far more energy-intensive on data centers than typical cloud-based applications. According to Goldman Sachs, a ChatGPT query needs nearly 10 times as much electricity to process as a Google search, and data center power demand will grow 160% by 2030. Goldman competitor Morgan Stanley’s research has made similar findings, projecting data center emissions globally to accumulate to 2.5bn metric tons of CO2 equivalent by 2030.

    In the meantime, all five tech companies have claimed carbon neutrality, though Google dropped the label last year as it stepped up its carbon accounting standards. Amazon is the most recent company to do so, claiming in July that it met its goal seven years early, and that it had implemented a gross emissions cut of 3%.

    “It’s down to creative accounting,” explained a representative from Amazon Employees for Climate Justice, an advocacy group composed of current Amazon employees who are dissatisfied with their employer’s action on climate. “Amazon – despite all the PR and propaganda that you’re seeing about their solar farms, about their electric vans – is expanding its fossil fuel use, whether it’s in data centers or whether it’s in diesel trucks.”
    A misguided metric

    The most important tools in this “creative accounting” when it comes to data centers are renewable energy certificates, or Recs. These are certificates that a company purchases to show it is buying renewable energy-generated electricity to match a portion of its electricity consumption – the catch, though, is that the renewable energy in question doesn’t need to be consumed by a company’s facilities. Rather, the site of production can be anywhere from one town over to an ocean away.

    Recs are used to calculate “market-based” emissions, or the official emissions figures used by the firms. When Recs and offsets are left out of the equation, we get “location-based emissions” – the actual emissions generated from the area where the data is being processed.

    The trend in those emissions is worrying. If these five companies were one country, the sum of their “location-based” emissions in 2022 would rank them as the 33rd highest-emitting country, behind the Philippines and above Algeria.

    Many data center industry experts also recognize that location-based metrics are more honest than the official, market-based numbers reported.

    “Location-based [accounting] gives an accurate picture of the emissions associated with the energy that’s actually being consumed to run the data center. And Uptime’s view is that it’s the right metric,” said Jay Dietrich, the research director of sustainability at Uptime Institute, a leading data center advisory and research organization.

    Nevertheless, Greenhouse Gas (GHG) Protocol, a carbon accounting oversight body, allows Recs to be used in official reporting, though the extent to which they should be allowed remains controversial between tech companies and has led to a lobbying battle over GHG Protocol’s rule-making process between two factions.

    On one side there is the Emissions First Partnership, spearheaded by Amazon and Meta. It aims to keep Recs in the accounting process regardless of their geographic origins. In practice, this is only a slightly looser interpretation of what GHG Protocol already permits.

    The opposing faction, headed by Google and Microsoft, argues that there needs to be time-based and location-based matching of renewable production and energy consumption for data centers. Google calls this its 24/7 goal, or its goal to have all of its facilities run on renewable energy 24 hours a day, seven days a week by 2030. Microsoft calls it its 100/100/0 goal, or its goal to have all its facilities running on 100% carbon-free energy 100% of the time, making zero carbon-based energy purchases by 2030.

    Google has already phased out its Rec use and Microsoft aims to do the same with low-quality “unbundled” (non location-specific) Recs by 2030.

    Academics and carbon management industry leaders alike are also against the GHG Protocol’s permissiveness on Recs. In an open letter from 2015, more than 50 such individuals argued that “it should be a bedrock principle of GHG accounting that no company be allowed to report a reduction in its GHG footprint for an action that results in no change in overall GHG emissions. Yet this is precisely what can happen under the guidance given the contractual/Rec-based reporting method.”

    To GHG Protocol’s credit, the organization does ask companies to report location-based figures alongside their Rec-based figures. Despite that, no company includes both location-based and market-based metrics for all three subcategories of emissions in the bodies of their annual environmental reports.

    In fact, location-based numbers are only directly reported (that is, not hidden in third-party assurance statements or in footnotes) by two companies – Google and Meta. And those two firms only include those figures for one subtype of emissions: scope 2, or the indirect emissions companies cause by purchasing energy from utilities and large-scale generators.
    In-house data centers

    Scope 2 is the category that includes the majority of the emissions that come from in-house data center operations, as it concerns the emissions associated with purchased energy – mainly, electricity.

    Data centers should also make up a majority of overall scope 2 emissions for each company except Amazon, given that the other sources of scope 2 emissions for these companies stem from the electricity consumed by firms’ offices and retail spaces – operations that are relatively small and not carbon-intensive. Amazon has one other carbon-intensive business vertical to account for in its scope 2 emissions: its warehouses and e-commerce logistics.

    For the firms that give data center-specific data – Meta and Microsoft – this holds true: data centers made up 100% of Meta’s market-based (official) scope 2 emissions and 97.4% of its location-based emissions. For Microsoft, those numbers were 97.4% and 95.6%, respectively.

    The huge differences in location-based and official scope 2 emissions numbers showcase just how carbon intensive data centers really are, and how deceptive firms’ official emissions numbers can be. Meta, for example, reports its official scope 2 emissions for 2022 as 273 metric tons CO2 equivalent – all of that attributable to data centers. Under the location-based accounting system, that number jumps to more than 3.8m metric tons of CO2 equivalent for data centers alone – a more than 19,000 times increase.

    A similar result can be seen with Microsoft. The firm reported its official data center-related emissions for 2022 as 280,782 metric tons CO2 equivalent. Under a location-based accounting method, that number jumps to 6.1m metric tons CO2 equivalent. That’s a nearly 22 times increase.

    While Meta’s reporting gap is more egregious, both firms’ location-based emissions are higher because they undercount their data center emissions specifically, with 97.4% of the gap between Meta’s location-based and official scope 2 number in 2022 being unreported data center-related emissions, and 95.55% of Microsoft’s.

    Specific data center-related emissions numbers aren’t available for the rest of the firms. However, given that Google and Apple have similar scope 2 business models to Meta and Microsoft, it is likely that the multiple on how much higher their location-based data center emissions are would be similar to the multiple on how much higher their overall location-based scope 2 emissions are.

    In total, the sum of location-based emissions in this category between 2020 and 2022 was at least 275% higher (or 3.75 times) than the sum of their official figures. Amazon did not provide the Guardian with location-based scope 2 figures for 2020 and 2021, so its official (and probably much lower) numbers were used for this calculation for those years.
    Third-party data centers

    Big tech companies also rent a large portion of their data center capacity from third-party data center operators (or “colocation” data centers). According to the Synergy Research Group, large tech companies (or “hyperscalers”) represented 37% of worldwide data center capacity in 2022, with half of that capacity coming through third-party contracts. While this group includes companies other than Google, Amazon, Meta, Microsoft and Apple, it gives an idea of the extent of these firms’ activities with third-party data centers.

    Those emissions should theoretically fall under scope 3, all emissions a firm is responsible for that can’t be attributed to the fuel or electricity it consumes.

    When it comes to a big tech firm’s operations, this would encapsulate everything from the manufacturing processes of the hardware it sells (like the iPhone or Kindle) to the emissions from employees’ cars during their commutes to the office.

    When it comes to data centers, scope 3 emissions include the carbon emitted from the construction of in-house data centers, as well as the carbon emitted during the manufacturing process of the equipment used inside those in-house data centers. It may also include those emissions as well as the electricity-related emissions of third-party data centers that are partnered with.

    However, whether or not these emissions are fully included in reports is almost impossible to prove. “Scope 3 emissions are hugely uncertain,” said Dietrich. “This area is a mess just in terms of accounting.”

    According to Dietrich, some third-party data center operators put their energy-related emissions in their own scope 2 reporting, so those who rent from them can put those emissions into their scope 3. Other third-party data center operators put energy-related emissions into their scope 3 emissions, expecting their tenants to report those emissions in their own scope 2 reporting.

    Additionally, all firms use market-based metrics for these scope 3 numbers, which means third-party data center emissions are also undercounted in official figures.

    Of the firms that report their location-based scope 3 emissions in the footnotes, only Apple has a large gap between its official scope 3 figure and its location-based scope 3 figure.

    This is the only sizable reporting gap for a firm that is not data center-related – the majority of Apple’s scope 3 gap is due to Recs being applied towards emissions associated with the manufacturing of hardware (such as the iPhone).

    Apple does not include transmission and distribution losses or third-party cloud contracts in its location-based scope 3. It only includes those figures in its market-based numbers, under which its third party cloud contracts report zero emissions (offset by Recs). Therefore in both of Apple’s total emissions figures – location-based and market-based – the actual emissions associated with their third party data center contracts are nowhere to be found.”

    .
    2025 and beyond

    Even though big tech hides these emissions, they are due to keep rising. Data centers’ electricity demand is projected to double by 2030 due to the additional load that artificial intelligence poses, according to the Electric Power Research Institute.

    Google and Microsoft both blamed AI for their recent upticks in market-based emissions.

    “The relative contribution of AI computing loads to Google’s data centers, as I understood it when I left [in 2022], was relatively modest,” said Chris Taylor, current CEO of utility storage firm Gridstor and former site lead for Google’s data center energy strategy unit. “Two years ago, [AI] was not the main thing that we were worried about, at least on the energy team.”

    Taylor explained that most of the growth that he saw in data centers while at Google was attributable to growth in Google Cloud, as most enterprises were moving their IT tasks to the firm’s cloud servers.

    Whether today’s power grids can withstand the growing energy demands of AI is uncertain. One industry leader – Marc Ganzi, the CEO of DigitalBridge, a private equity firm that owns two of the world’s largest third-party data center operators – has gone as far as to say that the data center sector may run out of power within the next two years.

    And as grid interconnection backlogs continue to pile up worldwide, it may be nearly impossible for even the most well intentioned of companies to get new renewable energy production capacity online in time to meet that demand.

    https://www.theguardian.com/technology/2024/sep/15/data-center-gas-emissions-tech
    #données #émissions #mensonge #ChatGPT #AI #IA #intelligence_artificielle #CO2 #émissions_de_CO2 #centre_de_données

    • AI’s emissions are about to skyrocket even further

      Data center emissions have tripled since 2018. As more complex AI models like OpenAI’s Sora see broad release, those figures will likely go through the roof.

      It’s no secret that the current AI boom is using up immense amounts of energy. Now we have a better idea of how much.

      A new paper, from teams at the Harvard T.H. Chan School of Public Health and UCLA Fielding School of Public Health, examined 2,132 data centers operating in the United States (78% of all facilities in the country). These facilities—essentially buildings filled to the brim with rows of servers—are where AI models get trained, and they also get “pinged” every time we send a request through models like ChatGPT. They require huge amounts of energy both to power the servers and to keep them cool.

      Since 2018, carbon emissions from data centers in the US have tripled. For the 12 months ending August 2024, data centers were responsible for 105 million metric tons of CO2, accounting for 2.18% of national emissions (for comparison, domestic commercial airlines are responsible for about 131 million metric tons). About 4.59% of all the energy used in the US goes toward data centers, a figure that’s doubled since 2018.

      It’s difficult to put a number on how much AI in particular, which has been booming since ChatGPT launched in November 2022, is responsible for this surge. That’s because data centers process lots of different types of data—in addition to training or pinging AI models, they do everything from hosting websites to storing your photos in the cloud. However, the researchers say, AI’s share is certainly growing rapidly as nearly every segment of the economy attempts to adopt the technology.

      “It’s a pretty big surge,” says Eric Gimon, a senior fellow at the think tank Energy Innovation, who was not involved in the research. “There’s a lot of breathless analysis about how quickly this exponential growth could go. But it’s still early days for the business in terms of figuring out efficiencies, or different kinds of chips.”

      Notably, the sources for all this power are particularly “dirty.” Since so many data centers are located in coal-producing regions, like Virginia, the “carbon intensity” of the energy they use is 48% higher than the national average. The paper, which was published on arXiv and has not yet been peer-reviewed, found that 95% of data centers in the US are built in places with sources of electricity that are dirtier than the national average.

      There are causes other than simply being located in coal country, says Falco Bargagli-Stoffi, an author of the paper and Assistant Professor at UCLA Fielding School of Public Health. “Dirtier energy is available throughout the entire day,” he says, and plenty of data centers require that to maintain peak operation 24-7. “Renewable energy, like wind or solar, might not be as available.” Political or tax incentives, and local pushback, can also affect where data centers get built.

      One key shift in AI right now means that the field’s emissions are soon likely to skyrocket. AI models are rapidly moving from fairly simple text generators like ChatGPT toward highly complex image, video, and music generators. Until now, many of these “multimodal” models have been stuck in the research phase, but that’s changing.

      OpenAI released its video generation model Sora to the public on December 9, and its website has been so flooded with traffic from people eager to test it out that it is still not functioning properly. Competing models, like Veo from Google and Movie Gen from Meta, have still not been released publicly, but if those companies follow OpenAI’s lead as they have in the past, they might be soon. Music generation models from Suno and Udio are growing (despite lawsuits), and Nvidia released its own audio generator last month. Google is working on its Astra project, which will be a video-AI companion that can converse with you about your surroundings in real time.

      “As we scale up to images and video, the data sizes increase exponentially,” says Gianluca Guidi, a PhD student in artificial intelligence at University of Pisa and IMT Lucca and visiting researcher at Harvard, who is the paper’s lead author. Combine that with wider adoption, he says, and emissions will soon jump.

      One of the goals of the researchers was to build a more reliable way to get snapshots of just how much energy data centers are using. That’s been a more complicated task than you might expect, given that the data is dispersed across a number of sources and agencies. They’ve now built a portal that shows data center emissions across the country. The long-term goal of the data pipeline is to inform future regulatory efforts to curb emissions from data centers, which are predicted to grow enormously in the coming years.

      “There’s going to be increased pressure, between the environmental and sustainability-conscious community and Big Tech,” says Francesca Dominici, director of the Harvard Data Science Initiative, Harvard Professor and another coauthor. “But my prediction is that there is not going to be regulation. Not in the next four years.”

      https://www.technologyreview.com/2024/12/13/1108719/ais-emissions-are-about-to-skyrocket-even-further

  • Émissions de gaz à effet de serre en france : nouvelle estimation
    L’année 2023 avec les données Secten du Citepa
    https://www.citepa.org/fr/2024_05_a02/#:~:text=5%2C8%25%20de%20baisse%20d,2022%20et%202023%2C%20hors%20UTCATF

    D’après les données du #Citepa, en France (France métropolitaine et territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE) les #émissions territoriales de gaz à effet de serre (GES) hors puits de #carbone ont baissé de -5,8% (-22,8 Mt CO2e) entre 2022 et 2023, hors UTCATF [Utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie].

    [...]

    Le puits de carbone forestier est fragile

    En parallèle des émissions des autres secteurs, le secteur de l’utilisation des #terres et de la #forêt représente un #puits net de carbone qui permet de séquestrer du CO2 dans la biomasse et les sols. Estimé à environ -45 Mt CO2 en moyenne dans les années 2000, ce puits s’est considérablement réduit pour atteindre environ -20 Mt CO2 dans les années récentes, notamment en raison de l’effet couplé de sécheresses à répétition depuis 2015, de maladies affectant le taux de mortalité des arbres, et d’une hausse des récoltes de #bois. Cette diminution du puits implique un effort encore plus conséquent sur les autres secteurs afin de parvenir à la neutralité carbone.

    Initialement, l’objectif de la SNBC-2 [2e Stratégie nationale bas carbone] prévoyait d’atteindre un puits de carbone entre -40 et -45 Mt à horizon 2030. Les objectifs provisoires annoncés en 2023 en amont de la prochaine SNBC-3 n’intégraient pas encore de cible pour ce secteur.

    Les objectifs sont-ils respectés ?


    Le budget carbone 2019-2023 de la SNBC-2 est respecté si l’on prend le total hors puits de carbone (400 Mt émis en moyenne contre un budget de 420 Mt), et n’est pas respecté si l’on prend le total avec puits de carbone (380 Mt émis contre un budget de 379 Mt). Dans le détail, le budget est atteint pour tous les secteurs à l’exception des déchets (dépassement provisoirement estimé de 1,7 Mt) et surtout de l’UTCATF (21 Mt d’absorption en moins par rapport à l’objectif). En moyenne sur 2019-2023, le total des émissions, incluant le secteur UTCATF, dépasse de 1,4 Mt (0,4%) le budget carbone.

  • Pomper le CO₂ de l’atmosphère, un nouveau défi dans la lutte contre le dérèglement climatique

    Pomper du CO2 sans trêve après l’avoir rejeté sans fin. Alors que la planète s’est déjà réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle et que les records de chaleur sont battus mois après mois, les Etats doivent réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre s’ils veulent éviter que la Terre ne se transforme en fournaise. Mais cela ne suffira pas. Il faudra aussi retirer de l’atmosphère des milliards de tonnes de CO2 déjà présentes, à grand renfort de technologies et de ressources naturelles. C’est ce que les scientifiques appellent les « émissions négatives », une forme d’oxymore qui dit bien la situation kafkaïenne à laquelle l’humanité est acculée.
    Des entreprises françaises entendent prendre leur part dans ce défi colossal. Début avril, trente start-up ont lancé l’Association française pour les émissions négatives (AFEN) afin de structurer une nouvelle filière. « La France a un rôle à jouer, mais elle accuse un retard important, explique Julie Gosalvez, la présidente de l’AFEN. Nous voulons répondre à un double objectif d’ambition climatique et de compétitivité économique. »

    [...]

    Depuis 2018, le #GIEC considère les #émissions_négatives comme indispensables pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. Ces technologies sont d’abord nécessaires pour atteindre la #neutralité_carbone, car certaines émissions résiduelles seront impossibles à éviter, dans l’agriculture, l’aviation ou l’industrie.

    [...]

    [Les membres de l’AFEN] plaident pour la création d’une stratégie nationale sur les émissions négatives, afin de donner une visibilité aux acteurs économiques et de ne pas rater la fenêtre de tir au moment où l’Hexagone planifie ses objectifs climatiques et énergétiques pour les prochaines décennies. Alors que le gouvernement doit soumettre à consultation la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie, les émissions négatives restent un « angle mort », regrette Sylvain Delerce. Or, ces dernières nécessiteront une forte augmentation de la production d’électricité décarbonée.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/16/climat-pomper-le-co-de-l-atmosphere-un-nouveau-defi-dans-la-lutte-contre-le-

    https://justpaste.it/dx4es

    #CO2 #climat #électricité_décarbonée #écologie_capitaliste

    • [...] tandis que la production de biochar, un charbon végétal, extrait le carbone des végétaux par pyrolyse afin de le stocker dans le sol pendant des centaines d’années, agissant en outre comme fertilisant des sols.

      Biochar... En français on dit du charbon de bois.

    • Les émissions négatives, si elles s’apparentent moins à de la science-fiction que par le passé, suscitent toutefois, encore, de la méfiance. Dans un avis prudent, publié en novembre 2023, le Haut Conseil pour le climat estime que l’usage du Beccs et du Daccs « doit pour l’heure être limité à sa contribution minimale nécessaire », tout en reconnaissant que ces technologies pourraient être utilisées « comme solution de dernier recours pour atteindre la neutralité carbone ».

      « Ces technologies posent encore des questions, notamment de faisabilité, de durabilité du stockage, et elles consomment beaucoup d’énergie, d’eau et de terres, pouvant entrer en concurrence avec d’autres usages », estime la climatologue Valérie Masson-Delmotte, l’une des membres du Haut Conseil pour le climat. Des risques dont les start-up de l’AFEN assurent être conscientes. « Les nouvelles générations de Daccs devraient consommer beaucoup moins d’énergie, et pour le Beccs, nous voulons récupérer le CO2 émis par les méthaniseurs, chaufferies et incinérateurs, qui ont utilisé des résidus de biomasse », détaille Karim Rahmani, le vice-président de l’AFEN et fondateur de la société Carbon Impact.

      Bon, c’est bien : ils ont déjà le « business model » ... Mais les technologies pour que des roches se « chargent » en CO2, c’est comment ? Et toute la chaîne logistique pour produire ces « centrales » à décarbonation ?
      je crois qu’il faut nous contenter du #business_model pour l’instant parce que ça fait circuler de ouf un gros paquet de monnaie. Pour le reste, patientons encore quelques décennies. On va bien finir par trouver le bouzin qui fait le job (ou pas). Mais en priorité : renvoyer l’ascenseur aux « investisseurs » qui eux n’ont pas trop de temps à perdre tout en étant conscients que ça ne marchera pas mais c’est pas vraiment leur problème.
      #baltringues
      #capitalisme_du_désastre (qui est un descendant direct du #capitalisme_fossile)

    • La France va stocker du carbone dans son sous-sol
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/la-france-va-stocker-du-carbone-dans-son-sous-sol_6230125_3234.html

      Le ministère de l’industrie et de l’énergie a lancé, vendredi 26 avril, sa stratégie pour développer la capture et le stockage du CO₂ sur le territoire. Ce plan prévoit de reconvertir des puits d’hydrocarbures en #puits_de_carbone.

      [...]

      Parmi les cinquante sites industriels les plus émetteurs de CO₂ en France, les deux tiers estiment devoir capter et stocker leur #carbone résiduel (celui restant en bout de chaîne, qui n’a pu être supprimé par d’autres moyens techniques) s’ils veulent pouvoir respecter leur contrat de décarbonation signé avec le gouvernement en 2022. Ces industries lourdes (cimenteries, aciéries, alumineries, etc.) ont évalué leurs besoins en captage à environ 8 millions de tonnes de CO₂ en 2030 et à 16 millions en 2040.

    • A l’issue de l’appel à manifestation d’intérêt, d’ici au 26 juillet, une phase d’appel à projets sera ouverte jusqu’en décembre, pour évaluer les sites de stockage signalés par les entreprises et tester leur étanchéité. L’objectif est que « début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France », indique le ministre. Un financement de soutien de ces projets de 20 à 30 millions d’euros est prévu par l’Etat, issu du plan France 2030.

      Donc sur cette période de 10 ans, ces industriels comptent sur les bienfaits de « l’état providence » pour pouvoir doubler leur capacité de stockage. Finalement, c’est plutôt fastoche d’émettre du CO2 en toute impunité avec de l’argent public.

      https://archive.ph/tN7Kz#selection-2303.0-2307.139

    • Un peu de documentation à propos des « BECCS » et des « DACCS » puisque :

      « Ces technologies posent encore des questions, notamment de faisabilité, de durabilité du stockage, et elles consomment beaucoup d’énergie, d’eau et de terres, pouvant entrer en concurrence avec d’autres usages », estime la climatologue Valérie Masson-Delmotte, l’une des membres du Haut Conseil pour le climat.

      https://www.foei.org/wp-content/uploads/2021/01/Amis-de-la-terre-international_BECCS_French.pdf

      Les bioénergies avec piégeage et stockage du carbone
      (en anglais « Bioenergy with Carbon Capture and
      Storage » - BECCS) sont non encore prouvées, coûteuses et
      dangereuses ; elles détournent l’attention des réductions
      massives d’émissions nécessaires de toute urgence si l’on
      veut éviter des changements climatiques catastrophiques.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Captage_du_dioxyde_de_carbone_dans_l%27air

      La captage du dioxyde de carbone dans l’air ou captage direct du dioxyde de carbone1, en anglais : direct air capture (DAC), est l’extraction du dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’air ambiant.

  • #Changement_climatique. Le rôle ignoré des ex-#empires_coloniaux
    https://afriquexxi.info/Changement-climatique-Le-role-ignore-des-ex-empires-coloniaux

    La responsabilité historique du changement climatique est radicalement modifiée lorsque l’on tient compte des #émissions de #CO2 générées par les #anciennes_puissances_coloniales dans les #territoires qu’elles contrôlaient. L’#Europe a ainsi un impact beaucoup plus important que ne le laissent penser les modes de calcul actuels.

  • Comment les #entreprises_polluantes ont transformé les #quotas gratuits de #CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/30/comment-les-entreprises-polluantes-ont-transforme-les-quotas-gratuits-de-co-

    C’est une histoire de trente ans qui se chiffre en milliards d’euros. Trente longues années qui ne resteront pas dans les annales de l’Union européenne (#UE) comme étant les plus glorieuses dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Trois décennies au cours desquelles les #industries les plus #polluantes du Vieux Continent – l’acier, le ciment, le pétrole, l’aluminium et d’autres – auront reçu gratuitement des quotas d’#émissions_de_CO2, sortes de « droits à polluer » supposés être réduits dans le temps, afin de les inciter à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

    Or, le dispositif a rapidement été détourné de son objet pour devenir un outil financier permettant à ses bénéficiaires d’augmenter leurs profits, grâce à la revente de ces quotas. Rien qu’entre 2013 et 2021, estime le Fonds mondial pour la nature, les plus grosses industries émettrices ont empoché 98,5 milliards d’euros et n’ont consacré qu’un quart de cette somme (25 milliards d’euros) à l’action climatique.

    Le système des #quotas_gratuits, lancé le 1er janvier 2005 et toujours en vigueur, est appelé à disparaître en 2034. Le 18 avril, le Parlement européen a en effet adopté un nouveau plan pour le climat prévoyant son remplacement progressif par un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » de l’Union, dans le but de verdir, cette fois, les importations des secteurs les plus émetteurs de CO2. L’UE, en optant pour un dispositif plus simple, n’a pas fait officiellement son mea culpa. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit.

    Détournement « légal »
    Comme nous le révélons au terme de huit mois d’enquête avec le soutien financier du fonds Investigative Journalism for Europe (IJ4EU), ce système, qui se voulait bienveillant à l’égard des industriels, a été détourné de son but initial. Nous nous sommes intéressés aux sidérurgistes et aux cimentiers de France et d’Espagne, deux secteurs qui font partie des plus gros bénéficiaires.

    L’analyse approfondie des transactions financières enregistrées par ces acteurs sur le système d’échange de quotas d’émissions (SEQE-EU-ETS en anglais) confirme ce que certains supposaient depuis longtemps : les entreprises ont revendu une partie de leurs quotas gratuits pour des centaines de millions d’euros, parfois des milliards. Mais, contrairement à l’énorme fraude à la TVA qui avait ébranlé le dispositif à ses débuts, faisant perdre 6 milliards d’euros aux pays de l’UE et donnant lieu à des condamnations en justice bien des années après, le détournement dont il est question s’opère de façon légale.

  • BREAKING 🔥 Scientists from @ScientistRebellion and artists from @ExtinctionR and “Forfattere Ser Grønt” are occupying the biggest industrial #farming #lobby in #Denmark - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@ScientistRebellionDK@climatejustice.rocks/110345088097523434

    BREAKING 🔥 Scientists from @ScientistRebellion and artists from @ExtinctionR and “Forfattere Ser Grønt” are occupying the biggest industrial #farming #lobby in #Denmark (Landbrug og Fødevarer) to demand an end to #lobbyism in food production, and an immediate transition away from the destructive, #colonial and undemocratic farming practices that prevail in Denmark, and which are responsible for ~30% of the country’s #CO2 #emissions. #TheScienceIsClear #BefriJorden (1/n)

  • Nous sommes au bord du précipice
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/20/le-rapport-de-synthese-du-giec-un-guide-pratique-pour-desamorcer-la-bombe-a-

    Je vous donne directement le scenario catastrophe prévu (« le très émetteur ») — ce qui arrivera donc : la température mondiale s’élèvera, lors de la période 2081-2100 de 2,5 à 4,4 °C « en cas de poursuite des politiques actuelles ».

    La poursuite des émissions entraînera des perturbations plus importantes du cycle de l’eau, une accélération de la débâcle des glaces, de l’#acidification et de la #désoxygénation des #océans, des baisses de #productions_agricoles, ainsi qu’une moindre efficacité des puits de carbone (forêts, océans, etc.), qui absorbent actuellement la moitié des #émissions_de_CO2. Avec, à la clé, encore davantage de #mortalité, de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits. Ces impacts seront non seulement « de plus en plus complexes à gérer », mais ils se produiront souvent simultanément, avec parfois des conséquences « en cascade » d’une région à l’autre.

    Certains changements sont irréversibles. L’#élévation_du_niveau_des_mers va par exemple se poursuivre pendant des siècles ou des millénaires, sous l’effet de leur réchauffement et de la #fonte_des_calottes_glaciaires, qui vont également perdurer sur des échelles de temps très longues.

    Il ne reste que ça d’essentiel une fois retirées les passages utiles sur les causes et les implorations inutiles à destination des agents politiques du capitalisme mondiale, du genre (jeu : trouvez l’intrus — attention, c’est difficile) :

    Pourtant, l’humanité peut encore reculer et éviter le grand saut.

    … cependant, le Père Noël existe.

    … il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.

    … on peut freiner le désastre

    La fenêtre pour éviter les pires effets de la #crise_climatique « se ferme rapidement », mais on peut encore s’y faufiler…

    … les chances de limiter le #réchauffement à 1,5 °C, à condition d’un sursaut international…

    Tous les pays doivent « appuyer immédiatement sur l’accélérateur », résume #Antonio_Guterres, qui demande aux économies développées d’avancer l’atteinte de la neutralité carbone au plus vite…

    La seule solution est entre les mains des producteurs eux-mêmes — la classe des travailleurs. Tous les discours nous enjoignant d’espérer des États aux ordres des possédants, les véritables prédateurs, ne sont sur des diversions mortifères.

    #GIEC #rapport #capitalisme #capitaloscène #réchauffement_climatique #catastrophes #désastre_climatique

  • ArcelorMittal : révélations sur un pollueur hors-la-loi
    https://disclose.ngo/fr/article/arcelormittal-revelations-sur-un-pollueur-hors-la-loi

    Depuis dix ans, le leader européen de l’acier dépasse les limites de pollution autorisées par la loi, en dépit de graves risques sanitaires. Des documents confidentiels obtenus par Disclose révèlent des manquements répétés au sein des deux principales usines d’ArcelorMittal en France, à Dunkerque et Fos-sur-Mer. Lire l’article

  • ArcelorMittal : un champion des émissions de CO2 biberonné aux aides publiques
    https://disclose.ngo/fr/article/arcelormittal-un-champion-des-emissions-de-co2-biberonne-aux-aides-publiqu

    Depuis 2013, le géant de l’acier ArcelorMittal a reçu pas moins de 392 millions d’euros de fonds publics, malgré des infractions répétées à la réglementation environnementale et de multiples condamnations pour pollution en France. Lire l’article

  • Un peu troublé par cet article de Le Monde sur les émissions de CO2 du fret maritime qui dénonce "le fret maritime est des un des plus grands émetteurs de CO2, et il tarde à changer de cap
    Lors de la conférence mondiale pour le climat à Charm El-Cheikh, plusieurs pays ont demandé à l’Organisation maritime internationale d’être plus ambitieuse et de viser le « zéro carbone » d’ici à 2050."
    Le graphique présenté montre que ce secteur émet 16% des émissions du fret pour 70% des tonnes-km. C’est surement trop, et faute de régulation contraignante, leurs émissions s’orientent à la hausse, ce qui n’est pas bon du tout. Mais n’est ce pas proportionnellement bcp moins que la plupart des autres acteurs du fret ? C’est le cas du fret routier mais aussi la logistique urbaine est très émettrice, ce qu’on doit reconnaitre même si on aime consommer local...
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/11/11/cop27-le-transport-maritime-un-secteur-polluant-qui-tarde-a-changer-de-cap_6


    #émissions #carbone #fret #transport #maritime

    • Ce qui me trouble c’est de faire une telle distinction entre fret routier et fret urbain, ce dernier n’étant pas nécessairement lié à une consommation locale : si tu commandes un truc en ligne, quelque soit le lieu d’expédition, c’est pas un semi-remorque qui va te livrer chez toi mais un véhicule utilitaire qui aura pris le relai en ville. On peut éventuellement faire un sous groupe (c’est intéressant d’avoir le détail) mais les deux sont du transport routier. J’y vois une façon d’atténuer les émissions des camions petits et gros.

  • Le problème principal est moins la consommation des riches que leur pouvoir sur la production
    https://www.contretemps.eu/climat-probleme-consommation-riches-pouvoir

    Les études [liant revenus et émissions de CO2] se concentrent sur le comportement des riches – fréquence des vols en avion, conduite de 4×4 et consommation de viande – à forte intensité d’émissions. Intuitivement, cela a du sens dans le cadre de la comptabilité de l’empreinte carbone. Qui d’autre que nous pollue lorsque nous appuyons sur l’accélérateur de notre voiture et que des émissions sortent du pot d’échappement ?

    Mais qu’en est-il de la compagnie pétrolière qui nous a vendu l’essence brûlée pour créer ces #émissions ? Faire porter aux consommateurs l’entière responsabilité des émissions est une astuce idéologique propre à l’échange marchand dans le capitalisme. [...] L’essentiel de la responsabilité devrait être attribué aux propriétaires du capital qui profitent en premier lieu de l’activité à fortes émissions. Pourtant, au cœur de leur méthodologie (et peut-être de leur idéologie), les études citées plus haut excluent une telle compréhension de la responsabilité, de l’inégalité et du pouvoir de classe au sujet du carbone.

    [...] L’autre problème majeur lié au fait de se concentrer étroitement sur la consommation ou les choix de mode de vie est que cela ne représente qu’une petite minorité des choses terribles que les riches font chaque jour au climat et à l’environnement. Pour comprendre comment ils ruinent réellement le climat, nous devons comprendre non pas ce qu’est leur « style de vie », mais ce qu’ils font comme travail.

  • Les voitures électriques déforestent et augmentent les émissions carbone en Indonésie

    Walhi, la plus influente ONG environnementale indonésienne, demande à #Tesla de suspendre son projet d’investissement dans l’extraction de #nickel, destiné aux batteries de ses voitures électriques. Elle explique dans “Tempo” pourquoi l’extraction de ce #minerai, très polluant, n’est pas l’avenir de l’#énergie_verte.

    "Notre préoccupation se fonde sur des conclusions d’études prouvant que l’industrie du nickel et sa chaîne d’approvisionnement ont causé des dommages environnementaux à grande échelle, ont marginalisé des #peuples_autochtones et ont violé la loi." Tel est le communiqué que l’ONG environnementale indonésienne Walhi a envoyé à Telsa et a fait suivre à l’hebdomadaire indonésien Tempo, début août.

    Le gouvernement indonésien a en effet annoncé que la société détenue par Elon Musk souhaite investir sur l’île de #Java dans l’extraction de nickel, minerai qui permet le stockage d’#énergie dans les #batteries_électriques, dont dépendent ses voitures.

    Ce #minerai semble porter l’avenir de l’#industrie_automobile, selon l’Agence internationale de l’énergie. « Dans le scénario des engagements zéro émission nette de carbone, 60 nouvelles mines de nickel seront requises d’ici à 2030 », indique le document cité par Tempo.

    Alors qu’une partie importante de l’exportation de nickel russe est bloquée par la guerre, les constructeurs automobiles mondiaux se ruent vers d’autres pays. Or l’Indonésie possède près de 40 % des réserves mondiales de nickel de classe II. Seulement, ce dernier, en plus de son #extraction, nécessite une #transformation lourde et coûteuse pour être exploitable dans les batteries.

    Rere Christianto, directeur de campagne de Walhi sur les questions minières et énergétiques, a déclaré au magazine que, "sur les 900 000 hectares de zones d’extraction du nickel, 673 000 sont situées dans des zones forestières de l’archipel".

    Le militant écologiste souligne aussi le problème des émissions carbone : l’industrie de traitement du nickel utilise encore le #charbon comme combustible dans les #fonderies. "Il faut recalculer si les émissions de gaz à effet de serre des véhicules électriques sont inférieures ou supérieures aux véhicules conventionnels lorsque les facteurs de déforestation ou d’utilisation d’énergie sale sont pris en compte." Il poursuit :

    "Ne laissons pas les efforts de #décarbonation de certains pays conduire à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre en Indonésie et à la violation des droits des communautés autochtones sur leurs terres ancestrales." Voeu pieux

    Selon Tempo, le directeur exécutif de l’Institut pour la réforme des services essentiels, Fabby Tumiwa, reconnaît que l’extraction du nickel a un impact environnemental énorme. Mais de nombreux constructeurs automobiles ont déclaré qu’ils n’achèteraient que du nickel provenant d’exploitations minières durables.

    "L’#exploitation_minière_durable a été introduite depuis longtemps via l’association #Initiative_for_Responsible_Mining_Assurance. Ses membres sont des industriels, des consommateurs et des organisations de la société civile. Tesla s’est également joint à cette initiative", affirme-t-il.

    https://www.courrierinternational.com/article/pollution-les-voitures-electriques-deforestent-et-augmentent-

    #pollution #déforestation #forêt #voitures_électriques #CO2 #émissions #extractivisme #batteries