• Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, le pacte de stabilité doit rester la "base" budgétaire dans l’Union européenne
    https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_pour-le-chancelier-allemand-olaf-scholz-le-pacte-de-stabilite-doit-reste

    Le Pacte de stabilité et de croissance, qui limite le déficit public et la dette des membres de la zone euro, doit continuer à servir de "base" budgétaire en Europe, a estimé lundi le chancelier allemand Olaf Scholz.

    "Le pacte de croissance et de stabilité est un cadre dans lequel nous avons pu mettre en place, par exemple, le plan de relance européen" post-Covid, a estimé Olaf Scholz lors d’une conférence de presse conjointe à Madrid avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.

    "L’Europe doit continuer à marcher ensemble dans les années à venir et nous y parviendrons (...) sur la base de notre pacte de stabilité et de croissance, qui a fourni le cadre d’opérations aussi importantes » , a-t-il ajouté.

    Débat sur l’avenir de ces règles communes
    Ces propos surviennent alors qu’un débat est ouvert au sein de l’Union européenne sur l’avenir de ces règles communes, actuellement suspendues à cause de la pandémie, et que plusieurs États membres, dont la France, l’Italie ou la Belgique, souhaitent réformer.

    Le Pacte "dans son ensemble n’est pas obsolète, mais la règle de la dette publique l’est" , a ainsi fait valoir dimanche le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, alors que la France a pris le 1er janvier la présidence du Conseil de l’UE. 
    . . . . . . .

    #ue #europe #union_européenne #eu #pauvreté

  • *Désinformer en informant - le #rapport_Bronner*

    Imputer à « la destructuration du paysage informatif » l’assaut du Capitole, les antivaccins et le risque de voir emportée la cohésion nationale, comme le fait le Président dans sa lettre de mission, est une démarche audacieuse et abusive, mais elle comporte l’avantage immense d’exonérer le politique. La désinformation aussi est toujours celle des autres.

    –-> Lettre à #Gérald_Bronner, président de la commission « Les lumières à l’ère numérique ». Quand la lutte contre la désinformation désinforme :

    Monsieur,

    « #Didier_Raoult est un grand scientifique français. », disait le 2 septembre 2021, le président de la République, qui insistait : "Il faut rendre justice à Didier Raoult, qui est un grand scientifique"[1].
    Le 29 septembre 2021, dans la lettre de mission par laquelle il vous demandait de présider la commission de haut niveau qui allait prendre pour titre « #Les_lumières_à_l’ère_numérique », le président faisait figurer parmi les phénomènes inquiétants qui rendaient opportune la mise en place de votre mission, la montée des #mouvements_antivaccins, qu’il rattachait à l’éclatement des sources d’information, comme il le faisait pour la prise du #Capitole.
    Chacun le sait, les adversaires du vaccin trouvent dans les interventions publiques du docteur Raoult une forme presque irremplaçable de légitimation[2].
    Dans votre rapport, vous vous référez à une étude qui montre, je vous cite, que, dans l’ensemble, les Français s’informent eux aussi majoritairement sur des sources web fiables. Selon cette étude, la consultation de sites non fiables sur Internet représenterait environ 0.4% du temps de connexion à Internet des résidents en France. On lit dans la même étude que 95% du temps que les Français passent à s’informer est consacré à des sites fiables.
    La désinformation dont sont victimes les Français ne semble pouvoir être détachée, sans simplification abusive, ni de déclarations telles que celles du président ni des sites fiables qui les véhiculent. On peut rappeler d’autres épisodes : #Olivier_Véran et les #masques inutiles contre le #COVID, le président et le chlordécone, les ministres #Blanquer et #Darmanin sur le prétendu déficit de petites filles musulmanes à l’Ecole, le ministre Blanquer au sujet des ventes d’écrans plats au mois de septembre, la ministre Vidal et son observatoire des libertés académiques[3], etc.
    Il est établi, en outre, que les #lobbies_industriels parviennent à désinformer les citoyens avec une redoutable efficacité (tabac, sucre, réchauffement climatique…)[4] et ce, par le truchement de sites fiables ou de personnalités respectables.
    En se focalisant sur les sites non fiables et sur les #réseaux_sociaux, votre rapport donne une image biaisée de la désinformation, comme si les manifestations de celle-ci ne devaient pas avoir grand-chose à voir avec les acteurs publics ou privés respectables dans sa genèse et avec les médias fiables dans sa diffusion.
    Ce #biais était attendu et il transparaissait déjà dans la lettre de mission du Président, qui, on l’a vu, présente la #prise_du_Capitole comme une conséquence de l’éclatement des sources d’information, mais omet de mentionner le discours de monsieur Trump ou l’organisation tout sauf spontanée des émeutiers. A lire le Président, on pourrait penser que la prise du Capitole a été un effet émergent des réseaux sociaux et que tel est le cas aussi pour les antivaccins.
    Il faut cependant noter que le Président affirme aussi que ces antivaccins n’ont pas prospéré. Il vous a fallu donc vous intéresser à la montée des antivaccins provoquée par la révolution virtuelle en dépit du fait que cette montée n’a pas prospéré.
    A titre subsidiaire, on observera que le Président affirme que les antivaccins ont cessé d’être des citoyens, ce qui est inexact, et qu’il veut les emmerder, ce qui pourrait être un propos haineux, sur la prévention desquels le Président vous demande aussi, dans sa lettre de mission, de réfléchir. Sans doute avez-vous manqué de temps pour vous intéresser à ces propos, tenus peu de temps avant la remise de votre rapport, mais on se souvient ceux de février 2019 au sujet du prétendu parler des boxeurs gitans et de l’impossibilité pour cette catégorie de la population de s’exprimer correctement. On ne sait pas si les conséquences de ce genre d’affirmations, devenues virales, doivent être imputées aux réseaux ou au Président. C’est une question importante que vous n’approfondissez pas.
    Mais en vérité, le Président va plus loin, car, selon lui, les développements d’#Internet mettent en cause rien de moins que la #cohésion_nationale et c’est en tant que garant de cette dernière qu’il agit lorsqu’il vous demande de prendre la tête de la commission qu’il met en place. Imputer à Internet l’affaiblissement de la cohésion nationale a pour effet de rendre moins visibles d’autres causes plus massives, plus directes, plus politiques et qui ne relèvent pas du fonctionnement des algorithmes des gafam, mais se trouvent dans le périmètre d’action du politique. La cohésion nationale est-elle affaiblie parce que le Président exclut de la #citoyenneté une partie de la population ou parce que cette déclaration, pensée sans doute pour l’être, devient virale ?
    Se concentrer sur ce qui est périphérique et occulter l’essentiel est une tactique de désinformation fréquemment utilisée par l’industrie du tabac et autres marchands de doute, connus pour financer des études sur tous les sujets possibles afin de noyer l’essentiel. Situer Internet au centre de la question de la désinformation et de l’affaiblissement de la cohésion nationale et en faire le point de départ, comme le veut la lettre de mission que vous avez reçue, donne une vision déformée de ces problèmes qui exonère le pouvoir politique et les médias fiables de leurs #responsabilités.
    On peut craindre dès lors que votre rapport ait surtout pour effet de renforcer la croyance selon laquelle la désinformation n’est jamais le fait de #médias fiables, des gouvernants ou des entreprises et que l’affaiblissement de la cohésion nationale découle d’Internet et non, par exemple, des inégalités sociales et de l’absence de volonté de les réduire ou de l’impuissance du politique à le faire.
    Par construction, par commande du Président, le #désordre_informationnel devait être rattaché par votre commission aux sites non fiables et aux réseaux sociaux. Vous ne deviez pas chercher à savoir si le gouvernement, les sites fiables ou les lobbies désinforment. Vous deviez, pour ainsi dire, vous intéresser aux 5%, pas aux 95%. C’est ce que vous avez fait. Que votre analyse de ces 5% soit souvent pertinente n’y change rien.
    C’est cette démarche, au demeurant, qu’adopte l’Education Nationale ; votre rapport y sera sans doute cité et diffusé. Il y sera fait appel dans les stages par lesquels notre institution veut centrer notre réflexion sur la désinformation aux phénomènes que vous commentez. Votre rapport contribuera probablement à rendre plus difficile notre mission de traiter de façon objective la question de la désinformation.

    Bien à vous,

    Nowenstein, professeur agrégé.

    [1] La video est consultable ici : https://www.dailymotion.com/video/x83wskh

    [2] Cet article du Monde reprend certaines déclarations du docteur Raoult qui ont contribué à semer le doute sur l’intérêt du vaccin contre le COVID : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/01/12/la-tumultueuse-fin-de-regne-de-didier-raoult-desavoue-par-sa-fille-medecin-e

    [3] Sur ces quatre derniers sujets, j’ai écrit par la voie hiérarchique aux intéressés sans jamais obtenir de réponse. Voir ici.

    [4] On se rappelle, par exemple, les déclarations su président Macron en faveur du #vin (https://sebastiannowenstein.org/2020/01/21/lettre-au-president-macron-par-la-voie-hierarchique-au-sujet-du) : il arrive souvent qu’il soit difficile de dissocier acteurs privés et publics dans des actions qui ont pour effet de produire de la désinformation dans l’#opinion_publique.

    #désinformation #Bronner #vaccins #santé #mensonges #Macron #Emmanuel_Macron #Macronisme #Raoult #anti-vaxx #anti-vax

  • #Emmanuel_Macron, 13.01.2022

    « Au-delà des questions des moyens, nous avons une question structurelle et on ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale. »

    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1481963876451340290

    Quand est-ce qu’on l’arrête celui-là ?

    #macronisme #ESR #université #discours #facs #France #destruction #précarité_étudiante #financement #enseignement_supérieur #budget #compétition #compétition_internationale #néo-libéralisme #privatisation #Macron

    La casse de l’université continue...

    Voici ce que j’écrivais en 2020, lors des luttes contre la fameuse LPR :

    Si je lutte ici et maintenant c’est parce que je suis fermement convaincue que si on gagne en France la victoire contre une université néolibérale, on peut faire tache d’huile bien au-delà des frontières nationales. Et si, en France, on ne cède pas au chant des sirènes du néolibéralisme universitaire, je suis aussi fermement convaincue que le supposé « retard » décrié par certain·es aujourd’hui se transformera en avance. Car la grogne grandit aussi dans les autres pays européens, qui se battent pour ce qu’en France, nous sommes en train de perdre, mais nous n’avons heureusement pas encore complètement perdu

    http://www.riurba.review/2020/03/comprendre-le-neoliberalisme-universitaire-francais-a-partir-de-la-suisse

    • La privatisation de l’écoles et de l’université représente une montagne de fric, à côté de laquelle la privation de la Française Des Jeux et des autoroutes sont des cacahuètes apéritives.

      Restera la montagne d’or amassée par les caisses de retraite complémentaires, ce sera pour la quinquennat suivant.

    • Emmanuel Macron expose une #réforme « systémique » de l’université

      Le chef de l’État a estimé que le système actuel d’#études_supérieures était « révolu » et que les universités devaient s’ancrer dans une dimension plus « professionnalisante ».

      À trois mois de la présidentielle, Emmanuel Macron a souhaité jeudi 13 janvier une réforme « systémique » des universités, qu’il veut plus « professionnalisantes », tout en jugeant intenable un système d’études supérieures « sans aucun #prix » pour les étudiants mais avec un #taux_d'échec massif. « Je le reconnais sans ambages, nous avons commencé à colmater les brèches, mais nous devons redoubler d’effort pour que, à l’horizon de dix ans, notre université soit plus forte », a-t-il déclaré, en clôturant en visioconférence le Congrès de la Conférence des présidents d’universités.

      Le chef de l’État a d’abord remis en cause le double système #grandes_écoles - universités. « Nous avons trop longtemps accepté un modèle à plusieurs vitesses, où les grandes écoles et organismes de recherche étaient supposés s’occuper de la formation des #élites et l’université de la #démocratisation de l’enseignement supérieur et la gestion des #masses. Ce système est révolu », a-t-il lancé. « Demain ce seront nos universités qui doivent être les piliers de l’#excellence ».

      « Garantir l’orientation des jeunes vers l’emploi »

      Emmanuel Macron a aussi dénoncé l’« intolérable #gâchis » de l’#échec en première année, où « seuls 50% des étudiants se présentent aux examens », malgré l’injection de nouveaux moyens et la création de 84.000 places. Selon lui, il ne s’agit donc pas d’une question de #moyens. « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où pourtant nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde », a-t-il argué.

      « Je dis les choses avec la clarté et la franchise que vous me connaissez » car « si nous ne réglons pas ces problèmes structurels, nous nous mentirions à nous-mêmes », a-t-il poursuivi. Et d’enchaîner : « Nous avons besoin d’une #transformation_systémique de nos universités ». Celles-ci doivent, selon lui, avoir d’avantage d’#autonomie mais l’État devra passer avec elles « de véritables #contrats_d'objectifs_et_de_moyens ». Notamment « les universités ne doivent plus seulement garantir l’accueil des étudiants dans une formation mais garantir l’orientation des jeunes vers l’#emploi ».

      « L’université doit devenir plus efficacement professionnalisante », a encore souhaité le chef de l’État : « la logique de l’#offre doit prendre le pas sur la logique de la #demande », ou encore, « l’orientation doit évoluer pour mieux correspondre aux besoins de la #nation ». « Quand on ouvre des filières sans #perspective derrière, nous conduisons un #investissement_à_perte », a-t-il dit, après avoir rappelé les nouveaux moyens - 25 milliards d’euros sur 5 ans - de la loi de programmation de la recherche, « un rattrapage » à ses yeux. Manuel Tunon de Lara, président de la Conférence des présidents d’universités, rebaptisée France Universités, a lui réclamé une plus grande autonomie des établissements mais aussi un financement de l’enseignement supérieur « à la hauteur de nos ambitions ».

      https://www.lefigaro.fr/demain/education/emmanuel-macron-expose-une-reforme-systemique-de-l-universite-20220113

      #professionnalisation

    • Le discours a été tenu devant le congrès de la CPU désormais appelée @FranceUniv

      qui représente « un nouvel élan, qui rappelle le rôle de partenaire essentiel des pouvoir publics / force de proposition et de transformation pour l’ESR » d’après M. Macron.

      https://www.youtube.com/watch?v=SwsAPNPyFU4&t=32750s

      –-

      Analyse de Julien Gossa sur twitter :

      Le discours commence par des banalités : « concurrence pour les talents », « décloisonner pour favoriser les synergies », « Shanghai / Saclay »...

      Mais surtout « conjurer notre histoire » avec « le vent de face en raison de la démographie ».
      C’est important pour la suite.

      Le discours se centre sur « repenser totalement le lien entre Lycée et Université » et « la séparation entre les études supérieures et le monde du travail ».
      Il fustige une « aristocratie égalitariste » avec la dichotomie Grandes Ecoles (« exellence ») et Université (« masse »).

      #debunk Il s’agit d’un classique diviser pour regner/l’herbe est plus verte ailleurs.
      Cette opposition (stérile ?) GE/Univ est systématiquement instrumentalisée pour réformer, mais seulement les universités.

      « ce n’est pas qu’une question de moyens » (?)

      D’après M. Macron « ce système est révolu » car « il ne correspond pas à la compétition internationale et crée des segmentations inefficaces ». C’est « le sens de l’Histoire ».

      Il faut donc « une nouvelle politique d’investissement ».

      #Point 1 : l’« intolérable gâchis » en Licence

      « Nous avons injecté 1 Md€ en plus dans le premier cycle / créé 84000 places / et 28000 oui-si... formidable ! et pourtant seulement 50% des étudiants se présentent aux examens de premières année »

      #debunk "Des efforts n’ont pas conduit à des résultats, donc il faut réformer plus en profondeur" est discutable.

      Par exemple, il y a en réalité une hausse des taux de réussite, que le discours doit ignorer volontairement pour atteindre son objectif.

      https://etudiant.lefigaro.fr/article/a-l-universite-un-taux-de-reussite-des-licences-en-pleine-croissan

      De plus, ces résultats ne sont pas évaluables en période de pandémie, parce que tout le système est perturbé, et que tirer des conclusions de mesures qui ont trois ans n’est pas intègre.
      https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-la-detresse-croissante-des-etudiants

      Enfin, l’effort est en réalité factice, puisque la dépense par étudiant baisse, essentiellement à l’Université.

      Tout au contraire, si on en croit les indicateurs, l’Université a donc plutôt obtenu des résultats, sans moyen, et dans un contexte difficile.

      https://www.alternatives-economiques.fr/rentree-coutera-t-plus-cher-cette-annee/00100263

      #Discussion L’échec en Licence lui-même est peut-être un problème factice, instrumentalisé pour atteindre des objectifs pratiquement sans rapport, mais qui a le mérite de faire écho à un soucis très concret qu’on rencontre sur le terrain.

      #Point 2 : le financement public et la gratuité des études universitaires.

      Cela conduirait a un enseignement qui n’a « aucun prix » à cause d’« un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde »

      #Debunk Au delà du marqueur idéologique « ce qui n’a pas de prix n’a aucune valeur », l’affirmation sur le financement public de l’ESR en France est tout simplement fausse : nous sommes dans la moyenne, et en dessous des pays que nous admirons.

      https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/T165/la_depense_pour_l_enseignement_superieur_dans_les_pays_de_l_ocde

      Plus intéressant encore, si on prend le cas extrême de la Grande Bretagne (GB).

      D’abord l’évidence : moins de financement public, c’est plus de financement privé, donc plus d’endettement des familles.

      E. Macron propose donc de vous endetter plus.

      https://commonslibrary.parliament.uk/research-briefings/sn01079

      Ensuite, le financement "privé" est en réalité sur des prêts garantis par l’État, et qui sont en grande partie (52%) non remboursé, donc payés par le public.

      Ça a couté 12Md€ d’argent public l’an dernier (~50% du budget du MESRI).

      https://www.dailymail.co.uk/news/article-9753557/Almost-10-billion-paid-student-loans-2020-written-off.html

      Et enfin, ça n’a apporté aucun financement supplémentaire aux universités.

      La proposition est donc d’endetter les ménages, même si ça coute encore plus au contribuable, sans rien rapporter aux universités.

      Seuls gagnants : les usuriers.

      #Point 3 : la formation réduite à une forme d’insertion professionnelle

      « les universités [doivent] garantir l’orientation des jeunes vers l’emploi » avec « de véritables contrats d’objectifs et de moyens ».

      En clair : l’emploi conditionne le financement des formations.

      « la logique de l’offre doit prendre le pas sur la logique de la demande » « l’orientation doit évoluer pour mieux correspondre aux besoins de la nation »

      En clair : ce n’est plus ni aux familles ni aux universitaires de décider de l’orientation et des formations, mais à l’Etat.

      D’après E. Macron,ces « besoins de la nation » sont seulement économiques, et tout le reste est un « investissement à perte ».

      C’est du bon sens, mais seulement avec une conception de la formation limitée à l’insertion professionnelle.

      #debunk Si on colle les trois points, on a une forme de logique :
      1. Les jeunes échouent en Licence
      2. Car ils se moquent d’études qui ne coutent rien
      3. Et qui de toutes façons ne mènent à aucun emploi.

      Faire payer les familles apparait alors comme une solution, non pas pour augmenter les financements (ils n’augmenteront pas, au contraire), mais seulement pour augmenter l’implication des familles, et restructurer « l’offre et la demande » de la formation.

      La réussite par l’augmentation de l’implication des familles repose sur la croyance « ce qui n’a pas de prix n’a aucune valeur ».

      Quand on regarde les indicateurs, c’est plutôt une question de moyens.


      https://twitter.com/anouchka/status/1481928533308022785

      La restructuration de « l’offre et la demande » imagine une vertu : si les études impliquent un endettement personnel, alors le choix d’orientation sera vers les formations qui permettent de rembourser, donc là où il y a des emplois.
      Et sinon c’est à la charge des familles.

      Julien Gossa
      @JulienGossa
      ·
      17h
      Les formations qui conduisent aux emplois bien payés peuvent augmenter leurs frais d’inscription, donc leur qualité. Les autres ferment ou de toutes façons ne coutent plus rien.

      Le marché comme solution à l’orientation et la formation, donc à la stratification sociale.

      C’est la vision qui a bien fonctionné au XXe siècle. Malheureusement, elle ne fonctionne plus. Tout simplement parce que « démographie » et « besoins [économiques] de la nation » sont désynchronisés.

      Il n’y a pas d’emplois non pourvus en France, il y a du chômage.

      Les emplois qui recrutent ne concernent pas les filières universitaires.

      Les formations universitaires montrent un léger chômage, qui indiquent qu’elles remplissent parfaitement leur rôle de fournisseur de main d’œuvre qualifiée.

      https://statistiques.pole-emploi.org/bmo/bmo?graph=1&in=1&le=0&tu=10&pp=2021&ss=1

      On revient à cette évidence, que le discours de M. Macron semble ignorer : diplômer quelqu’un ne crée pas un emploi.

      En terme d’emplois, la politique proposée est donc vouée à l’échec. Pire, elle enferme dans une sorte d’immobilisme économique.


      https://twitter.com/Taigasangare/status/1481897423437979649

      En toute logique, la politique proposée consiste donc non pas à augmenter le nombre de diplômés, puisque ça ne ferait que baisser le taux d’insertion professionnelle.

      Elle consiste forcément à baisser le nombre d’étudiants, seul moyen d’éviter un « investissement à perte ».

      Et ça nous mène à la question principale qui se pose pour l’avenir, même si on n’ose jamais l’affronter :

      Quel est le rôle des études supérieures ?

      Si c’est seulement économique, sans progrès futurs, alors Macron a raison : il faut endetter et réduire le nombre d’étudiants.

      Mais si c’est plus large que ça, que les études supérieures permettent de former des citoyens qui vont devoir gérer des crises graves... Alors il vaut mieux des chômeurs bien formés que des chômeurs mal formés.

      Et le projet proposé est très dangereux.

      Il est d’autant plus dangereux que la loi ORE a déjà posé des bases très solides pour sa réalisation :

      l’Etat contrôle désormais les places dans toutes les formations publiques. La réduction du nombre d’étudiants est donc techniquement possible.

      #Parcoursup est à la fois une sorte de concours national pour accéder aux places, et en plus une market-place pour les formations, incluant déjà des informations sur les "débouchés" et un module de paiement des frais.

      Toute la technique a été préparée pour ce projet politique.

      Reste que le projet politique de M. Macron, tout idéalisé et idéologisé qu’il soit, se confronte à une question toute simple : Que fait-on des jeunes surnuméraires par rapport aux besoin de l’emploi, si on ne les forme plus ?

      Ce fameux « vent de face de la démographie ».

      Julien Gossa
      @JulienGossa
      ·
      16h
      Pour conclure, le discours de M. Macron est bien rodé, puisqu’il a plus de 50 ans... Mais il est objectivement anachronique.

      Il faudrait un peu de courage, et attaquer vraiment la seule vraie question : Quel est le rôle des études supérieures au XXIe siècle ?

      Rappel qu’il y a une cohérence entre baisser le nombre d’étudiants et réduire le nombre de lycéens qui font des mathématiques.

      Si on n’a pas le courage d’aller jusqu’au bout, on aura donc autant d’étudiants, juste moins bien préparés à nos études.


      https://twitter.com/OlivierMusy/status/1481960693784092673

      NB : Si M. Macron souhaitait vraiment mettre en œuvre ce programme, il lui suffirait de donner une autonomie réelle aux universités, dont l’intérêt est effectivement de réduire le nombre d’étudiants et de les faire payer.

      Sauf que c’est impossible :
      https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2021/10/17/selection-impossible-autonomie-fantome

      Ici le verbatim, qui termine sur cette blague « Et que fait-on ce soir, Cortex ? »
      https://t.co/9HYisOq789

      Et bien sûr la plus pathétiques des hypothèses : tout ce projet n’a en réalité aucun sens, complètement dépourvu de vision et d’ambition autre que séduire les présidents d’université dans une perspective tristement électoraliste.

      https://twitter.com/JulienGossa/status/1481996134042193925

    • Présidentielle 2022 : le programme d’Emmanuel Macron devant la CPU “#France_Universités

      Emmanuel Macron a prononcé un discours pour la clôture du 50e anniversaire de la Conférence des présidents d’université1. La vidéo et le verbatim sont disponibles ici2. Ce discours dresse le bilan de la politique du quinquennat en matière d’enseignement supérieur et de recherche, mais trace aussi un cap pour une nouvelle réforme — peut-être pour un nouveau mandat ?

      Le candidat-président Macron fixe dans tous les cas un certain nombre d’objectifs et de lignes directrices qu’il n’est pas inintéressant d’analyser.

      Cet article est tiré d’un fil Twitter (https://twitter.com/CathKikuchi/status/1481942125147312138) écrit à chaud et doit être complété avec d’autres analyses qui ont émergé à la suite de ce discours3. On citera en particulier :
      - Ce fil extrêmement complet de Julien Gossa : https://twitter.com/UnivOuverte/status/1481759141618139138
      - Cette réflexion de Marianne Blanchard sur la volonté de plus « professionnaliser l’université » : https://twitter.com/UnivOuverte/status/1481759141618139138
      - En complément, la reprise d’une intervention de l’économiste Elise Huillery au colloque de la Conférence des présidents d’université sur les ressources allouées à l’université française, un fil d’Ana Lutzky : https://twitter.com/anouchka/status/1481924369597308930

      Il est globalement beaucoup question de la politique universitaire, mais un article entier pourrait également être consacré à ce qu’Emmanuel Macron dit de la vie étudiante. Nous laissons ce point à analyser à d’autres.
      « Éclairer le monde tel qu’il va » ou l’abrutir

      « Faire pleinement de la France une avant-garde de la recherche de l’excellence du savoir » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Le discours commence bien sûr par brosser les présidents d’université dans le sens du poil. Beaucoup ont commenté la petite phrase des universités qui doivent « éclairer le monde ». Ce passage s’inscrit dans tout un segment sur l’importance de l’autorité académique, de la reconnaissance des pairs et du cadre scientifique : « Ne laissons personne le remettre en question ». Evidemment, ce n’est pas nous que le contredirons. Mais cette déclaration prend une saveur particulière, alors que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation, cherche au contraire à dire aux universitaires ce qu’ils doivent chercher et comment en faisant l’ouverture d’un pseudo-colloque ((NDLR : Le président-candidat Macron évoque également la commission Bronner qui vient de rendre son “rapport” Des Lumières à l’ère du numérique.Il en retient la “nécessité d’empêcher la mise en avant ou le financement d’acteurs qui nuisent à l’information, à la cohésion sociale et in fine à la démocratie” — qui résone avec sa menace envers les “universitaires qui cassent la République en deux“.)). ou encore lorsqu’il prétend pouvoir dire quels universitaires constituent un « virus » de la pensée et donc, en creux, ceux qui pourraient en être le « vaccin ».

      « Tous ensemble, nous avons réussi à faire de notre jeunesse une priorité claire avec ces premiers résultats et également à faire de notre jeunesse et de nos étudiants une priorité. » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Mais bien sûr, il s’agit d’abord de défendre un bilan. Emmanuel Macron se gargarise de milliers de places nouvelles ouvertes dans diverses filières pour accommoder la vague démographique. C’est bien rapide : ouvrir des places sans construction de bâtiment, sans recrutement de personnel, ne revient-il pas à faire du surbooking ? Changer un chiffre sur un tableur Excel, ne permet pas dans les faits d’accueillir correctement des milliers d’étudiants et d’étudiantes supplémentaires.

      Mais rassurons-nous : la loi de programmation a représenté un engagement financier sans précédent. Sauf que non : l’augmentation du budget de l’ESR stagne et sa légère augmentation, plus faible que par le passé, correspond à l’inflation. Un tour de passe-passe dénoncé par les politiques notamment au Sénat. L’effort budgétaire est principalement reporté sur la prochaine mandature :bel effort personnel pour le président Macron.

      « Justes hiérarchies » ? Parcoursup, reproduction sociale et démocratie

      Parmi les bons points qu’Emmanuel Macron se donne, le satisfecit sur Parcoursup est aussi d’un ridicule achevé. « Un système d’orientation avec des taux de satisfaction et de réponse incomparables, plus lisibles », alors que tous les acteurs du système, des élèves aux enseignants du secondaire, en passant bien sûr par les enseignants du supérieur disent le contraire. Mais peu importe : il s’agit de l’un des grands chantiers du quinquennat, il doit être un succès.

      « Des sociétés démocratiques comme la nôtre qui ont la passion de l’égalité que nous partageons toutes et tous doivent néanmoins défendre à nouveau les justes hiérarchies qu’il doit y avoir dans nos sociétés sans lesquelles tout se dissout » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Macron se lance ensuite dans un grand discours visant à intégrer les universités à la formation de l’élite, dans une optique implicite de démocratisation. Il cite les Idex en exemple. Sauf qu’en termes de démocratisation, les Idex contribuent plutôt à une reproduction de l’élite plutôt qu’à son renouvellement, comme l’on montré les travaux d’Audrey Harroche et ceux de Hugo Harari-Kermadec.

      Cette volonté de s’inscrire dans le cadre de grands établissements va de pair avec une volonté de professionnalisation accrue.colloque

      L.’université « doit devenir plus efficacement professionnalisante car on ne peut pas se satisfaire de l’échec de nos étudiants dans les premiers cycles ni du taux de chômage trop élevé des jeunes qui sortent de certaines filières universitaires. Pour vous y aider, nous devons poursuivre le travail d’amélioration de l’orientation qu’a initié Parcoursup ». (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Cet affichage ne peut être balayé d’un revers de main. Evidemment, aucun enseignant digne de ce nom ne peut vouloir que les universités forment des chômeurs. Mais cela passe sous silence que les universités sont déjà professionnalisantes : elles forment des professionnel·les de la recherche et de l’enseignement supérieur et des enseignant·es. Hors Master, , elles forment en licence en lien avec le monde du travail, y compris bien sûr celui hors de l’université et de l’enseignement : c’est vraiment n’avoir jamais regardé l’offre de formation universitaire ni les maquettes de premier cycle que de penser le contraire. S’il y a sûrement des améliorations à effectuer, il serait tout à fait faux de prétendre que les universitaires ne se préoccupent pas du devenir professionnel de leurs étudiant·es.

      « Les grandes écoles et organismes de recherche étaient supposés s’occuper de l’excellence et de la formation des élites, et les universités de la démocratisation de l’enseignement supérieur et de la gestion des masses. Ce système est révolu. Il est révolu d’abord parce qu’il ne correspond pas à la compétition internationale, parce que sa forme-même crée des barrières, des segmentations qui sont inefficaces. » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Cependant, on peut être conscient des nécessités de professionnalisation à l’université tout en considérant que celle-ci a aussi un rôle intellectuel et émancipateur de transmission de savoir et de méthode scientifique. Mais cela, Macron n’en parle jamais pour l’enseignement. Enseigner à l’université est réduit à la formation en lien à des besoins identifiés de la nation. Et si les besoins de la nation, c’était aussi d’avoir des diplômés insérés dans le marché du travail ET capables de réfléchir par eux-mêmes ? Ce serait fou…

      De même la question de l’échec en première année de licence et de l’orientation est un vrai sujet. Mais ne serait-ce pas aussi parce que Parcoursup a accentué ce phénomène ? De nombreuses étudiantes et étudiants, à vue de nez encore plus nombreux qu’auparavant, s’inscrivent dans des formations sans réelle volonté de s’y investir. Alors quelle solution ? Emmanuel Macron évoque le développement de filières courtes et professionnalisantes, ce qui peut être une partie de la réponse. Mais est-ce que l’augmentation de leur capacité d’accueil va à nouveau se faire sans moyen supplémentaire ? Permettons-nous au moins de nous poser la question…

      « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      Malgré tous ces points ambigus, voire volontairement mensongers, le plus inquiétant de ce discours réside dans l’une de ses dernières parties. Cela a été déjà relevé : Emmanuel Macron dénonce un système où l’université n’a « aucun prix pour la grande majorité des étudiants », où on a un tiers de boursiers et où on a « un modèle beaucoup plus financé par l’argent public qu’ailleurs dans le monde ». D’abord, ce dernier point est tout bonnement faux : la France n’investit proportionnellement pas plus d’argent public dans l’université que, par exemple, l’Allemagne, la Norvège, le Danemark ou la Belgique, même si elle en investit d’avantage que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. Elle se situe dans une moyenne légèrement supérieure à celle de l’OCDE.

      Ensuite, le changement systémique auquel il appelle revient bien à faire payer les étudiant·espour leur faire financer leurs propres études. Y compris via un endettement étudiant peut-être ? C’est en tout cas ce que de proches conseillers d’Emmanuel Macron suggéraient. Alors c’est une option bien sûr. Mais ça revient à poser franchement sur la table la nature du modèle universitaire que nous souhaitons et la manière dont l’université est encore un levier d’ascension sociale, ou a minima de formation de toutes les catégories économiques et sociales. Et ce débat-là, évidemment, Macron ne le pose pas clairement.

      Les systèmes de gouvernance [des universités], « il faut bien le dire par tradition, ont eu dans beaucoup de situations pour conséquence d’impuissanter trop souvent les équipes face aux défis qui leur étaient posés. Mais cette autonomie, soyons clairs et sincères entre nous doit aussi être synonyme d’une gouvernance renforcée de nos universités dans laquelle les équipes présidentielles pourront définir et incarner pleinement leur projet. (…) Notre système est très hypocrite – autonomie à moitié, on continue de contrôler ; ceux qui réussissent, on les aide un peu plus, ceux qui ne réussissent pas, on les compense. Et puis autonomie, mais au fond, même localement, on donne des responsabilités, mais on bloque ceux qui sont élus par nous-mêmes » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      De la même manière, on a un passage éminemment confus sur un contrat que les universités devront passer avec l’État, où il est question d’augmenter l’autonomie mais aussi la responsabilité. Selon quelles modalités ? Ce point n’est pas clair, mais il est un passage qui personnellement me fait froid dans le dos. Macron dénonce un système déresponsabilisant : « Notre système est très hypocrite — autonomie à moitié, on continue de contrôler ; ceux qui réussissent, on les aide un peu plus, ceux qui ne réussissent pas, on les compense ».

      Est-ce que cela signifie que l’État se désengagera des universités qui ne répondent pas aux critères d’excellence fixés par le gouvernement ? Que celles-ci ne feront plus partie du système de service public de l’enseignement supérieur ?

      On voit bien où cela peut mener : les grandes universités comme Saclay auront toujours plus, les petites universités au bassin de recrutement local toujours moins. Et si un tel système aide à la promotion de l’enseignement supérieur, à la formation des étudiant·es partout en France, je veux bien manger mon chapeau.

      « La France continuera de jouer son rôle de résistance en défense de l’esprit de connaissance, de recherche, d’un enseignement libre et d’une recherche libre. Parce que je crois que c’est la seule manière de continuer à véritablement conquérir le monde, c’est-à-dire à inventer des possibles nouveaux dans une humanité en paix. Les autres voies, nous les connaissons. Ce sont les obscurantismes, les totalitarismes, les nationalismes appuyés sur la discorde. » (Emmanuel Macron, 13 janvier 2022)

      https://academia.hypotheses.org/33766

    • Thread de Marianne Blanchard, 14.01.2022
      Pourquoi ça n’a pas de sens de vouloir plus « professionnaliser l’université » => un thread

      1/ pour Macron, "l’université doit devenir plus efficacement professionnalisante ". Derrière, deux présupposés : a) c’est nécessaire de professionnaliser b) l’université ne le fait pas

      2/voyons déjà le premier. Pour ça je m’appuie (notamment) sur ça : https://sms.hypotheses.org/24385
      On a interrogés des jeunes diplômés d’écoles (commerce/ingé) et d’université, en sciences et en gestion sur les "compétences" dont ils avaient besoin dans leur emploi actuel

      3/ on a distingué les "compétences spécifiques" (en gros tout ce qui est spécialisé, propre à un secteur d’emploi) et "transversales" (en gros, ce qui est général, et mobilisable dans plein de métiers).

      4/ résultat pour les 971 enquêtes : "Le niveau de compétences spécifiques considéré comme acquis est en moyenne supérieur ou égal à celui estimé requis dans leur emploi" => qu’ils viennent de l’université ou d’école, personne ne se trouve pas assez "professionnalisé"

      5/ les individus déclarent peu de lacunes en compétences spécifiques, car ils les mobilisent qd elles sont trop spécialisées. Qd des déficits sont mentionnés, ils concernent des compétences trop « pointues » ou dépendantes du contexte d’emploi pour être enseignées

      6/ Les jeunes interrogés insistent aussi sur le fait qu’il est possible de se former et se spécialiser en cours d’emploi. + les entretiens révèlent que les compétences spécifiques acquises en formation semblent surtout valorisées dans leur dimension transversale

      7/ ce ne serait pas tant leur caractère technique qui importerait, que les capacités à acquérir d’autres compétences qu’elles suscitent.
      En gros, en apprenant (des choses, plus ou moins "spécifiques"/professionnelles), on apprend aussi à apprendre, à se former.

      8/ il faut donc sortir de la vision « adéquationniste » à la française prônant une professionnalisation et une spécialisation sans cesse accrue des formations initiales. Bcp de diplômé·es n’exercent pas le métier correspondant à leur spécialité de formation,

      9/ C’est le sens de l’ "introuvable" relation formation-emploi dont parlait déjà L. Tanguy.
      Se former, c’est aussi acquérir une culture générale, apprendre à porter un regard critique sur les choses, comprendre le monde pour pouvoir y prendre part en tant que citoyen·ne

      https://twitter.com/MJ_Blanchard/status/1481971200100376577

    • Universités : le renforcement « systémique » promis par Macron cache mal un projet de privatisation

      Le quasi-candidat Macron a souhaité jeudi une réforme « systémique » des universités. Derrière la promesse de les rendre « plus fortes » et de casser la concurrence avec les « grandes écoles », il a posé, en creux, les jalons d’un projet de privatisation.

      Dans un discours de clôture du congrès de la Conférence des présidents d’université (rebaptisée à cette occasion « France Universités »), Emmanuel Macron a fait le bilan de son quinquennat pour l’université et dessiné l’avenir qu’il imagine pour l’enseignement supérieur : une orientation universitaire dont la seule boussole serait le marché du travail, et une formation qu’il veut encore « plus efficacement professionnalisante ». Surtout, il a évoqué, sans prononcer les mots, une augmentation substantielle des frais de scolarité étudiante.

      Fier de son quinquennat, dont il a vanté la loi d’orientation et de réussite des étudiant·es, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), l’ouverture de places supplémentaires à l’université (sans plan d’ouvertures massives de postes d’enseignant·es-chercheurs et chercheuses ni réels moyens supplémentaires), les entrées et « bonds de géant » des universités françaises dans le classement de Shanghai (pourtant décrié), le président de la République a oublié de citer, par exemple, les déboires de Parcoursup depuis 2018, l’immolation d’un étudiant par le feu devant le Crous de La Madeleine à Lyon en 2019, l’apparition des étudiant·es en masse dans les files d’attente des distributions associatives d’aides alimentaires pendant la crise du Covid-19, et la baisse de la dépense publique par étudiant·e. Tout de même, Emmanuel Macron a reconnu qu’il faudrait « redoubler d’effort pour que, à l’horizon de dix ans, notre université soit plus forte ».

      Ainsi, ce discours face aux présidents d’université était plus celui d’un candidat que celui d’un président en exercice. Le projet dessiné ? Une augmentation des frais de scolarité, et un pas de plus vers la privatisation de l’université.
      Un raisonnement fondé sur des chiffres erronés

      Sans se prononcer explicitement pour une hausse des frais de scolarité, Emmanuel Macron l’a remise sur la table en prenant prétexte de la précarité étudiante et du pourcentage important d’étudiant·es qui abandonnent avant même les examens en première année de licence (50 % selon lui). « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale », a déclaré le chef de l’État.

      Si cette déclaration d’Emmanuel Macron n’est pas claire sur le prix que devront payer les étudiant·es pour accéder à l’université dans le système qu’il semble prôner, elle fait planer la possibilité de la création d’un accès réservé à celles et ceux qui en auront les moyens, ou qui auront accès à un prêt bancaire pour se le payer.

      Le quasi-candidat à la présidentielle semble vouloir calquer sa réforme « systémique » sur les systèmes anglo-saxons, où une bonne partie des étudiant·es s’endettent pour des années afin d’accéder aux études supérieures. Pourtant, aux États-Unis, la dette étudiante a atteint à la fin de l’année 2021 plus de 1 500 milliards de dollars, selon la FED, et représente désormais un véritable boulet pour l’économie.

      Mais cette déclaration présidentielle s’appuie sur des chiffres manifestement erronés. Il est d’abord mathématiquement impossible que « 50 % des étudiants seulement se présentent aux examens de première année », quand « le taux de passage en L2 des néo-bacheliers inscrits en L1 à la rentrée 2019 est de 53,5 % », d’après une note du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation publiée en novembre 2021 (https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2021-11/nf-sies-2021-24-15115.pdf).

      Ensuite, le financement du système de l’enseignement supérieur français n’est pas « beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde », puisque selon l’OCDE (tableau C2.2b : https://www.oecd-ilibrary.org/sites/455a2bcc-en/index.html?itemId=/content/component/455a2bcc-en), la France finançait en 2018 à 80 % son système par des fonds publics pendant que, par exemple, l’Allemagne affichait un taux de 84 %, la Suède de 87 % et la Norvège de 95 % ! La réforme « systémique » de l’université française voulue par Emmanuel Macron tient sur des raisonnements scientifiquement peu solides.
      Une orientation dirigée par le marché du travail

      Jeudi, il a également jugé indispensable de pousser les universités à proposer des formations en fonction du marché du travail : « [Elles] ne devront d’abord plus seulement garantir l’accueil des étudiants dans une formation, mais garantir l’orientation des jeunes vers l’emploi. » Si cette position pouvait avoir un sens il y a plusieurs décennies, cela fait longtemps que les universités se préoccupent de l’entrée dans la vie active de leurs étudiant·es.

      Les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur donnent un taux d’insertion à 18 mois de 89 % pour les masters et de 92 % pour les licences professionnelles. Surtout, la question de l’adéquation entre études et marché du travail est particulièrement délicate : il est impossible de connaître l’avenir de l’emploi plusieurs années après l’entrée dans les études, dans un monde en perturbations permanentes. À titre d’exemple, le sacrifice de la filière informatique à l’université (raconté ici par Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/140921/universite-la-start-nation-sacrifie-la-filiere-informatique?onglet=full), à cause d’un manque de moyens, alors même que la demande industrielle est énorme, montre combien la volonté des établissements n’est pas forcément le problème principal.

      À entendre Emmanuel Macron, en tout cas, l’université devrait « devenir plus efficacement professionnalisante ». Elle ne le serait donc pas assez. Mais la sociologue Marianne Blanchard et ses collègues montrent que, lorsqu’on interroge de jeunes titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 de master ou d’école, ils et elles considèrent que « le niveau de compétences spécifiques considéré comme acquis est en moyenne supérieur ou égal à celui estimé requis dans leur(s) emploi(s) ». En clair, ils et elles ne se considèrent pas comme « non professionnalisé·es ». Ces chercheuses et chercheurs expliquent aussi que les jeunes diplômé·es pensent « que leur capacité à acquérir ces nouvelles compétences, et donc à s’adapter à de nouveaux environnements de travail, est une compétence en soi que leur formation a contribué à développer ».
      Une remise en cause superficielle des grandes écoles

      Enfin, dans son discours de jeudi, Emmanuel Macron a semblé vouloir remettre en cause le système « grandes écoles-universités », en lançant : « Nous avons trop longtemps accepté un modèle à plusieurs vitesses, […] où les grandes écoles et organismes de recherche étaient supposés s’occuper de l’excellence et de la formation des élites, et les universités de la démocratisation de l’enseignement supérieur et de la gestion des masses. Ce système est révolu. [...] Demain, ce sont nos universités qui doivent être les piliers de l’excellence, le centre de gravité pour la recherche comme pour la formation. » Faut-il lire, en creux, une volonté de disparition pure et simple des grandes écoles ? Dès lors, l’ambition serait-elle de chasser des universités les pauvres dont les bourses « coûtent un pognon de dingue », pour y faire venir les étudiant·es plus fortuné·es des grandes écoles ?

      https://www.mediapart.fr/journal/france/150122/universites-le-renforcement-systemique-promis-par-macron-cache-mal-un-proj

      #bilan #frais_de_scolarité #LPPR #classement_de_Shanghai #parcoursup #chiffres #statistiques #financement #taux_d'insertion #moyens

    • Discours de Macron : une réforme « systémique » de l’université pas si nouvelle et fantasque que ça…

      Le congrès du 13 janvier 2022 célébrant les 50 ans de feu la Conférence des Présidents d’Université (CPU) — dorénavant #France_Universités (sic) — aura eu son petit effet médiatique. Cependant, ce n’est pas #FU qui est au centre de l’attention depuis près d’une semaine mais le président Emmanuel Macron, qui y est intervenu en visioconférence, dans un discours verbeux et ampoulé1.

      Une phrase du chef de l’État a en effet suscité des réactions nombreuses et indignées de la part des mondes universitaire [2], étudiant [3], médiatique [4] et politique [5] (dont on peut parfois douter de la sincérité… [6]) :

      « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale. » (p. 6)

      Malgré un flou artistique sur ce que voulait vraiment dire le Président, un consensus s’est formé autour de son probable projet pour l’enseignement supérieur : l’augmentation des frais d’inscription à l’université. En séances parlementaires, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (#MESRI), Frédérique Vidal, a été interpelée à ce sujet. Celle-ci y a catégoriquement démenti une telle interprétation des paroles de Macron [7]. Des macronistes se sont ensuite joint·es à elle pour dénoncer cette prétendue intox sur Twitter [8]. Ce SAV du discours du Président par la ministre culmine finalement avec un entretien dans Libération absolument lunaire [9].

      Au-delà de l’interprétation du discours, et du fait que le terme « évoquer » utilisé par Vidal (plutôt que « parler explicitement », cf. tweet de LCP) ne permet en rien de lever nos suspicions, existe-t-il des indications nous permettant de penser que Macron souhaiterait effectivement augmenter les frais d’inscription, en continuité avec sa politique depuis 2017 ? N’y aurait-il pas des précédents pendant son mandat ?

      Spoiler alert : oui, et oui à nouveau.

      Un précédent ?

      Alors que les macronistes égrainent dans leurs tweets une série de mesures qui démontrerait que, sous Macron, jamais les étudiant·es n’ont été aussi protégé·es (ce qui est de toute évidence faux), iels oublient systématiquement une mesure absolument honteuse : la hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiant·es extra-communautaires, passant de 170 à 2 770 euros en licence et de 243 à 3 770 euros en Master. Ce précédent, auquel le Conseil d’État n’a rien trouvé à redire [10], laisse penser qu’une telle hausse pourrait en principe être généralisée à tou·tes [11]. Mais est-ce dans le projet néo-libéral macroniste ?

      Un projet Macron-compatible ?

      Faisons d’abord un détour par l’#Institut_Montaigne, un think-tank néo-libéral. Ce dernier est consulté par le MESRI pour définir sa stratégie et sa politique ESR [12]. La collaboratrice de Vidal recrutée en juillet 2020, #Blanche_Leridon, est même passée par le think-tank de 2015 à 2018 [13]. Ce qui devient intéressant, c’est qu’en avril 2021, l’Institut faisait (à nouveau) des propositions sur une réforme de l’Université impliquant… une hausse des frais d’inscription, sans aucune ambiguïté ici ! [14]

      « [une] augmentation des droits de scolarité en licence à 900 € par an et à 1 200 € en master [qui] concernerait l’ensemble des universités, de manière uniforme » (p. 98–99)

      L’analogie ne s’arrête pas là puisque le think-tank propose, comme Macron (voir tableau en annexe) :

      – d’augmenter la part des #financements_privés dans les #fonds_universitaires ;
      - de résoudre la précarité étudiante par l’augmentation des frais d’inscription (ce que l’Institut Montaigne propose de faire en créant notamment des #prêts étudiants…) ;
      – de « remettre » la recherche au cœur des missions des universités au détriment des établissements de recherche, tels que le #CNRS, qui feraient office d’agences de moyens ;
      – de s’affranchir du « coût » que représente le tiers d’étudiant·es boursier·ères ;
      – la remise en cause du système historique Université–Grande école–EPST ;
      – le renforcement de la professionnalisation des formations universitaires ;
      – le renforcement de la #gouvernance des universités par leur #autonomisation.

      On remarquera tout de même quelques différences, notamment sur la précision de certains calculs puisqu’à l’inverse de Macron, l’Institut Montaigne montre que la France n’est pas la championne mondiale du financement public de ses universités ; le Président n’en étant pas à son premier raccourci grossier dans son discours [15]. Autre divergence notable, la transformation complète des EPST en agences de moyens n’est pas le scénario privilégié par le think-tank.

      Notons enfin que certain·es ont proposé à la suite du discours de Macron que l’augmentation des frais d’inscription serait inconstitutionnelle, sur la base d’une décision du Conseil constitutionnel en 2019 [16]. Cependant, ce dernier n’entérine pas la #gratuité de l’université mais sa « #modicité » ou #gratuité_payante. Un point que l’Institut Montaigne avait déjà bien pris soin de vérifier et qui serait selon lui compatible avec son projet de réforme, donc avec celui de Macron.

      « La question de la constitutionnalité d’une augmentation des droits de scolarité […] Il est donc possible de considérer que la proposition formulée [dans le rapport de l’Institut Montaigne] répond aux préoccupations du Conseil constitutionnel telles que précisées par le Conseil d’État. Des droits de scolarité annuels autour de 1 000 € apparaissent en effet modiques au regard du coût annuel moyen des formations dans l’enseignement supérieur (représentant autour de 10%).

      Ensuite, dans le cadre d’un prêt à remboursement contingent décrit ci-après, l’étudiant n’a à s’acquitter directement d’aucun droit sur la période de sa scolarité et le remboursement ultérieur de son emprunt sera fondé sur ses capacités financières. Un tel système, innovant et équitable, apparaît donc particulièrement adapté pour satisfaire aux obligations constitutionnelles pesant sur les droits de scolarité. » (p. 114–115)

      La comparaison entre le discours de Macron et celui du think tank est bluffante : il semblerait que l’un ait écrit l’autre, sans qu’on puisse savoir qui de la poule et l’œuf2 . L’ensemble des similarités entre le discours de Macron — et la politique ESR de son mandat — avec le rapport de l’Institut Montaigne montre le consensus libéral qui les unit sur la question de l’université. Une idéologie que l’un — l’Institut Montaigne — assume vis-à-vis de la question de l’augmentation des frais d’inscription, alors que l’autre — Macron et son gouvernement — la nie publiquement aussitôt l’avoir « évoquée ».

      Une difficulté à assumer qui en dit long sur l’absence de consensus dans la communauté académique et la société civile autour de ce projet de transformation de l’université.

      NB : au moment de l’écriture de ce billet, d’autres (ici le compte Twitter parodique @realUNIVFrance) ont aussi perçu le lien pour le moins troublant que nous décrivons. Le rapport de l’Institut Montaigne semble donc être une bonne grille de lecture pour comprendre le discours de Macron.

      Tableau annexe





      https://academia.hypotheses.org/33874

  • Face au « complotisme » et aux « fausses informations », #Emmanuel_Macron rend hommage au rôle de la presse
    http://www.davduf.net/face-au-complotisme-et-aux-fausses-informations

    Lu dans #Le_Monde | Le chef de l’Etat présentait ses vœux à la presse, mardi 11 janvier, au lendemain de ceux du candidat d’extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour, qui a qualifié les journalistes d’hommes et femmes « les plus détestés de France ». Le locataire de l’Elysée a également appelé à un travail de « reconnaissance entre pairs » de la part des rédactions, qui viserait à « identifier les médias fiables ». Une antienne de la part de l’exécutif, plusieurs fois critiqué depuis le début du (...) Revue de presse, du web & veille en tous genres

    / Emmanuel Macron, Le Monde

    #Revue_de_presse,du_web&_veille_en_tous_genres

  • Guillaume Duval sur Twitter

    https://twitter.com/gduval_altereco/status/1475612579812708355

    1/X L’arnaque du succès de l’emploi d’#Emmanuel_Macron

    Entre le 1er trimestre 2017 et le second trimestre 2021, la hausse de l’emploi a été moyenne en France vis à vis de nos voisins européens.

    2 Cette moyenne est due cependant à des évolutions très différentes selon le statut dans l’emploi. La France a été un des pays européens où l’#emploi_salarié a le moins augmenté, nettement moins que la moyenne européenne.

    3 En revanche, la France est un des pays européens qui a créé le plus d’emplois - ultraprécaires et très mal payés - de #travailleurs_indépendants grâce au développement des #autoentrepreneurs et des #emplois_des_plateformes favorisés par les mesures prises par le gouvernement.

    4 Autrement dit : en cinq ans, l’action d’Emmanuel Macron a surtout eu pour résultat de dégrader la qualité de l’emploi en France.

    #emplois_précaires #macron #libéralisme

  • Macron défend la « riche cohabitation » entre la #raison et la religion, permise grâce à la laïcité

    Le président de la République détaille dans L’Express les nombreuses « #continuités » qu’il décèle entre « #Dieu et la science ».

    C’est l’un des sujets sur lesquels le mystère demeure. Quel est le véritable rapport d’Emmanuel Macron au #spirituel ? Élevé dans un établissement jésuite de Picardie - à sa demande -, avant de multiplier ensuite les grandes écoles et les diplômes dans la capitale, le président de la République est-il un cartésien rationnel, ou un croyant qui se fait violence ? Pense-t-il qu’il faut « réparer » le lien entre l’Église et l’État qui « s’est abîmé », ou considère-t-il que les questions de mœurs - religieuses - ne sont « pas (s)on affaire » ?

    Pour répondre à toutes ces questions, L’Express a recueilli un texte du chef de l’État, publié ce mardi, jour de son quarante-quatrième anniversaire. Dans l’hebdomadaire, le locataire de l’Élysée débute par un éloge de la science dont, « jamais, sans doute, l’humanité » n’aura « autant eu besoin » qu’aujourd’hui. À la fois pour faire face à la pandémie, bien sûr, mais aussi pour affronter les bouleversements écologiques et environnementaux, ou encore pour permettre les innovations indispensables au progrès.

    L’#égalité des droits en dignité, nouvelle égalité des hommes devant Dieu ?

    « Et Dieu dans tout ça ? », interroge ensuite Emmanuel Macron. « Contrairement à ce que l’interprétation toute voltairienne des #Lumières françaises a longtemps imposé comme grille de lecture, ce programme de développement de l’#esprit_scientifique ne s’oppose en rien à l’expression des religions », estime le président de la République, rappelant « qu’il ne s’agit pas d’imposer un #positivisme_forcené, une #religion_de_la_science qui se substituerait à toutes les interprétations du monde ».

    À l’échelle de l’Europe, de nombreuses « continuités entre Dieu et la science, (entre) religion et raison », apparaissent ainsi aux yeux d’Emmanuel Macron. « L’égalité des droits de l’homme en #dignité et en #droits n’a-t-elle pas été préparée par l’égalité des hommes devant Dieu pensée par le #christianisme ? De même l’#esprit_critique défendu par les Lumières n’a-t-il pas été précédé par le rapport individuel au texte sacré défendu par le #protestantisme ? », feint-il d’interroger pour appuyer sa thèse.

    « Séparer l’#ordre_temporel de l’#ordre_spirituel »

    S’inspirant ensuite tour à tour de l’écrivain humaniste de la Renaissance Rabelais, du « penseur anglais Tom McLeish », ou encore du « grand Jürgen Habermas », Emmanuel Macron termine sa démonstration en citant Aristide Briand, célèbre porteur de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. « C’est en étant fidèle à (son) esprit, en suivant le chemin de concorde qu’il traçait que la France continuera à être une nation infiniment rationnelle et résolument spirituelle », estime le chef de l’État.

    Défenseur de la « riche cohabitation » - qui existe selon lui « en chacun de nous » - entre « aspiration à la raison et besoin de #transcendance », Emmanuel Macron affirme que « oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent vivre côte à côte, parfois même se nourrir ». Ce que, d’ailleurs, il juge « même souhaitable ». Le tout, insiste-t-il cependant, grâce à au « cadre unique » de la laïcité, une « belle idée » dont la France dispose depuis un siècle. Et qui, en « séparant l’ordre temporel de l’ordre spirituel, rend (cela) possible ».

    https://www.lefigaro.fr/politique/macron-defend-la-riche-cohabitation-entre-la-raison-et-la-religion-permise-

    #Macron #Emmanuel_Macron #laïcité #religion #science

    • EXCLUSIF. Emmanuel Macron : «Ce en quoi je crois»

      Le chef de l’Etat expose sa vision de l’articulation entre rationalité et religion. L’une et l’autre peuvent se nourrir. « Cela est même souhaitable », écrit-il. Inattendu.

      Parce qu’il avait prévenu dès la campagne de 2017 - « Je ne sépare pas Dieu du reste » (confidence soufflée au JDD) -, nous avons eu envie de demander au chef de l’Etat : rationalité et spiritualité peuvent-elles, doivent-elles, vivre ensemble dans la France de 2022 ? Après une épidémie qui a mis la raison des uns sens dessus dessous, qui a vu la parole scientifique reléguée par les autres au rang de croyance en laquelle il est possible de ne pas avoir foi, Emmanuel Macron érige-t-il un mur entre science et religion ? Lui qui dans le passé n’a pas hésité à évoquer l’existence d’"une transcendance" le formule clairement dans le texte qu’il a écrit pour L’Express : « Aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous. »

      Cette certitude ne lui fait pas perdre de vue le nécessaire combat pour que « la science demeure un idéal et une méthode ». Inquiet de constater notamment la montée de l’intégrisme religieux, le président refait ici l’éloge de la laïcité, qui seule rend possible cette « cohabitation » en laquelle il croit de la rationalité et de la spiritualité.

      La pandémie que nous traversons en est l’exemple le plus prégnant. Sans la science qui, avec le conseil scientifique, les sociétés savantes, les médecins et les chercheurs du monde entier, a éclairé chacun de nos choix depuis le premier jour, nous aurions à déplorer beaucoup plus de décès. Sans la science qui, en quelques mois, a su inventer un vaccin, le produire et le distribuer, le monde continuerait de vivre au ralenti, de confinements en confinements, de drames en drames.

      La résolution du défi du siècle, le réchauffement climatique, est également indissociable de la science. A la fois pour comprendre la mécanique de ce phénomène, ce à quoi s’attellent régulièrement les milliers de scientifiques du Groupement international d’experts sur le climat. Et pour élaborer les solutions qui, énergies propres, stockage de carbone, matériaux biosourcés ou solutions agroécologiques, nous permettront de concilier développement humain et réduction des émissions de gaz à effet de serre, progrès et écologie.

      La science enfin se trouve au fondement des innovations qui changent et vont changer nos vies, elle est le moteur du progrès. Numérique, véhicules électriques, nouveau spatial : l’ensemble des produits et services qui façonnent notre époque de même que les révolutions qui, assises sur le quantique ou l’intelligence artificielle, feront la décennie sont marqués par une empreinte scientifique forte.

      Cette part croissante de la science dans le cours du monde exige des grandes puissances qu’elles investissent massivement dans ceux qui, chercheurs, techniciens, innovateurs, sont les artisans de la recherche et de l’innovation.

      Les acteurs privés bien sûr s’engagent qui, pour les plus importants, assument d’explorer des voies qui ne trouveront pas toujours d’issue marchande. Mais c’est d’abord à la sphère publique que revient la mission de constituer un terreau favorable à l’excellence scientifique.

      Depuis cinq ans, la France qui, de Louis Pasteur à Pierre et Marie Curie, se distingue par une tradition hors norme confirmée par les récents prix Nobel et médaille Fields obtenus par ses ressortissants, renoue avec une stratégie d’investissement massif dans ce domaine. La loi de programmation pour la recherche, dotée de 25 milliards d’euros sur dix ans, scelle un effort inédit pour rattraper le retard pris et permettre la montée en gamme de nos universités et de nos laboratoires de recherche. Nous avons aussi, dès 2017 puis à la faveur de France relance et de France 2030, acté de grandes ambitions pour l’intelligence artificielle, le quantique ou encore la santé.

      Au niveau européen, notre pays a été à l’initiative pour que le programme-cadre de recherche et développement de la Commission se dote d’un budget à la hauteur des enjeux - près de 100 milliards d’euros - et consente enfin un effort pour la recherche fondamentale et les jeunes chercheurs.

      Il ne s’agit toutefois là que d’un début, un rattrapage et une indispensable modernisation qui nous permettent plus d’ambition de changement et d’investissement pour l’avenir.

      Mais l’enjeu n’est pas seulement budgétaire, il est culturel. Car, parallèlement à l’augmentation du besoin de science, la remise en cause du discours scientifique n’a cessé de se développer dans nos sociétés.

      Le complotisme gagne du terrain et prend des formes de plus en plus extrêmes, comme en témoigne l’emprise croissante de la mouvance QAnon.

      L’intégrisme religieux, et ses explications totalisantes qui privilégient la foi sur la raison, la croyance sur le savoir et excluent le doute constructif, devient de plus en plus prégnant.

      L’avènement de l’ère du « tout-se-vaut » disqualifie chaque jour un peu plus l’autorité du chercheur, dont la parole est mise au même niveau que celle des commentateurs.

      En même temps que nous nous donnons les moyens d’atteindre l’excellence scientifique, il est donc nécessaire d’agir pour que la science demeure un idéal et une méthode, que le « vrai » retrouve ce statut d’"évidence lumineuse" que décrivait Descartes.

      Voilà pourquoi j’ai lancé le 29 septembre 2021 la commission les Lumières à l’ère numérique. Présidé par le sociologue Gérald Bronner, ce collectif de 14 experts reconnus formulera des propositions pour faire reculer le complotisme et éviter que le flux informationnel auquel chacun est confronté ne présente des faits orthogonaux à ce qui dit le consensus scientifique, ce qui est trop souvent le cas.

      Voilà pourquoi aussi la nation tout entière doit se mobiliser pour opposer au complotisme le raisonnement éclairé, au relativisme la culture des faits et la reconnaissance de l’autorité scientifique, à l’intégrisme une République ferme dans sa défense, forte de ses valeurs, nourrie par ses débats. Gaston Bachelard définissait « l’esprit scientifique » comme la faculté à « se défaire de l’expérience commune » et à accéder à cette idée que « rien ne va de soi, rien n’est donné, tout est construit ». Il nous faut faire de la formation à l’esprit scientifique dès le cycle primaire. L’école en effet ne saurait seulement instruire. Elle doit faire des républicains, c’est-à-dire forger des êtres informés et libres. Citoyens. Ce sera là un grand défi des années à venir.

      Et Dieu dans tout ça ? Contrairement à ce que l’interprétation toute voltairienne des Lumières françaises a longtemps imposé comme grille de lecture, ce programme de développement de l’esprit scientifique ne s’oppose en rien à l’expression des religions.

      D’une part parce qu’il ne s’agit pas d’imposer un positivisme forcené, une religion de la science qui se substituerait à toutes les interprétations du monde. Comme l’a si bien résumé Rabelais, la science ne vaut en effet que lorsqu’elle est éclairée et guidée par les sciences humaines, la philosophie, le politique et s’inscrit dans un débat démocratique visant à construire l’intérêt général.

      Dieu et la science ne s’opposent pas ensuite parce que la croyance en l’un est souvent allée historiquement avec le développement de l’autre. Les travaux sont anciens qui ont montré combien l’islam avait nourri une tradition d’algèbre, d’astronomie et de médecine puissante. Plus récemment, le penseur anglais Tom McLeish a fait état des apports réciproques entre développement de la science et développement du fait religieux lors de la petite Renaissance du XIIIe siècle - un évêque anglais aurait même eu l’intuition du big bang. Dans son dernier ouvrage, le grand Jürgen Habermas a montré comment la philosophie grecque a pu se nourrir du religieux, et notamment de la rupture avec les mythes à l’âge coaxial (de 800 à 200 av. J.-C.).

      Au-delà, je crois profondément qu’il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison. Regardons notre Europe ! L’égalité des droits de l’homme en dignité et en droits n’a-t-elle pas été préparée par l’égalité des hommes devant Dieu pensée par le christianisme ? De même l’esprit critique défendu par les Lumières n’a-t-il pas été précédé par le rapport individuel au texte sacré défendu par le protestantisme ?

      Oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent donc vivre côte à côte, parfois même se nourrir. Cela est même souhaitable tant aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous.

      Nous avons, en France, un cadre unique qui, séparant l’ordre temporel de l’ordre spirituel, rend possible cette riche cohabitation : la laïcité. Artisan de cette belle idée, Aristide Briand disait : « Il fallait que la séparation ne donnât pas le signal de luttes confessionnelles ; il fallait que la loi se montrât respectueuse de toutes les croyances et leur laissât la faculté de s’exprimer librement. »

      C’est en étant fidèle à l’esprit de Briand, en suivant le chemin de concorde qu’il traçait que la France continuera à être une nation infiniment rationnelle et résolument spirituelle.

      Nation de citoyens libres de critiquer et libres de croire.

      https://www.lexpress.fr/actualite/politique/exclusif-emmanuel-macron-ce-en-quoi-je-crois_2164676.html

      déjà signalé par @arno ici:
      https://seenthis.net/messages/940839

  • Emmanuel Macron, le président de l’#injustice

    En cinq ans d’exercice du pouvoir, Emmanuel Macron aura fait vivre à la France une période de #libéralisme inégalitaire et antisocial. Découvrez en avant-première cet article qui introduira un dossier spécial de 30 pages consacré au bilan du quinquennat, à paraître dans le numéro de janvier 2022 d’Alternatives Economiques. Chez votre marchand de journaux dès le 30 décembre.

    https://www.alternatives-economiques.fr/emmanuel-macron-president-de-linjustice/00101560#101560
    #Macron #bilan #Emmanuel_Macron #macronisme

    (#paywall)

  • Retour sur l’interview du Président de la République par #Clément_Viktorovitch

    « #Emmanuel_Macron possède le mouvement pour toute ligne directrice. En définitive, ce qui est en cause, c’est l’honnêteté du #discours_politique. »

    https://video.twimg.com/amplify_video/1471543245473779724/vid/640x360/sRTQd8B024l_WZfS.mp4

    https://twitter.com/clemovitch/status/1471547667880853508

    Et la version retravaillée de Caisses de grève :

    [Séquence émotion]

    Tout est parfait.
    Lumière au poil,
    Les acteurs qui maîtrisent leur sujet,
    Le petit zoom sur le visage de l’acteur principal qui va bien...
    La musique !
    ON A OUBLIÉ LA MUSIQUE !

    Vous inquiétez pas, je m’en occupe

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1471515505752166404/pu/vid/640x360/-giO_Rq3mUXjPYUZ.mp4

    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1471515981742706692

    #macron #rhétorique

  • Mon pays fabrique des #armes

    Depuis quelques années, les ventes d’armes françaises explosent et notre pays est devenu le troisième exportateur mondial. Pourtant, le grand public sait peu de choses de ce fleuron industriel français, de ses usines, de ses salariés, des régions productrices d’armes et des grandes instances d’État chargées de les vendre.
    Car la France exporte massivement vers le Moyen-Orient. Beaucoup vers l’Arabie Saoudite. Au sein de l’État, qui arbitre lorsqu’il s’agit de vendre à des régimes suspectés de crimes de guerre ? A quoi la realpolitik nous contraint-elle ? Dans le reste de l’Europe, la société civile réagit à cette question. Si les armes sont si cruciales pour l’emploi des Français, si elles participent autant à l’indépendance de notre pays, pourquoi y sont-elles un angle mort du débat public ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/54294_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #France #armement #commerce_d'armes #Dassault #Rafale #François_Hollande #Hollande #Inde #Qatar #Egypte #avions #bombes #munitions #missiles #MBDA #Nexter #Bourges #Avord #industrie_militaire #armée #La_Chapelle_Saint-Oursin #emploi #Jean-Yves_Le_Drian #ministère_de_l'armée #hélicoptère_Caïman #Direction_générale_de_l'armement (DGA) #commission_interministérielle_pour_l'étude_des_exportations_de_matériels_de_guerre (#CIEEMG) #Louis_Gautier #guerres #conflits #Cherbourg #CMN #Arabie_Saoudite #Yémen #crimes_de_guerre #ventes_d'armes #Traité_sur_le_commerce_des_armes (#TCA) #justice #contrat_Donas #Jean-Marc_Ayrault #licence_d'exportation #Jean-Charles_Larsonneur #canons_caesar #hypocrisie #impératif_de_vente #armes_de_surveillance #armes_d'interception #ERCOM #chiffrement #nexa_technologies #AMESYS #torture #complicité_d'actes_de_torture #Libye #al-Sissi #écoutes #Emmanuel_Macron #Macron #secret_défense

  • François Garçon : « La France est un gigantesque Titanic »
    https://www.letemps.ch/evenements/france-doitelle-sinspirer-suisse-matiere-democratie-1
    . . . . . .
    Mais pourquoi la France ne change-t-elle pas ? Une révolution s’impose-t-elle pour renouveler son système politique ?
    F.G : Je ne pense pas que l’ADN français soit révolutionnaire. L’ADN français se résume à un mot : la rente. Soixante-six millions de Français aspirent à intégrer l’élite, car elle détient la rente, ainsi que des pouvoirs très étendus, plus que dans n’importe quelle démocratie occidentale. L’élite française, détentrice de la fameuse rente, a pour principale caractéristique d’être à la fois inepte et insubmersible. Rien ne peut lui arriver. Incompétente, elle surfe sur la vague, elle jouit d’une impunité professionnelle totale au simple motif qu’elle a fait des idioties sanctionnées par des concours idiots. Or, si ces personnes ont été scolairement excellentes, on ne compte plus celles qui se sont depuis avérées économiquement désastreuses. Mais leur rente scolaire les protège, leur confère une impunité, une armure en titane.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=a1TzZcHXV3o

    La France peut aussi créer de grandes choses, non ?
    F.G : La France est capable de grandes choses, je ne le nie pas, mais ce qui arrive me fait peur. La France va bientôt organiser les Jeux olympiques à Paris. J’aurais aimé que les habitants, donc électeurs, du Grand Paris puissent s’exprimer sur la pertinence de cet événement. Tant d’argent gaspillé alors qu’il y a d’autres besoins urgents... Mais il y a cette obsession de grandeur chez tant de personnalités françaises, l’obsession pathétique de laisser une marque dans l’histoire.

    Mais alors, comment faire évoluer la France ?
    F.G : La France est un pays immobile qui vit dans le culte du passé. Le pays ne bouge que lorsqu’il se heurte à un événement d’opposition fort, comme ça été le cas avec les gilets jaunes. Quelle déception encore de voir Emmanuel Macron, en 2021, chercher des recettes pour moderniser le système électoral. Ces recettes se trouvent pourtant à sa porte. Non ! La bonne recette, l’élite française a à cœur de l’inventer. Elle va nous fourguer une nouvelle roue carrée, c’est certain.


    Manifestation de « gilets jaunes » bloquant le périphérique de la ville de Caen. France, 18 novembre 2018. — © AFP

    La Suisse est un pays très décentralisé. La France ne doit-elle pas tout d’abord opter pour cette voie ?
    F.G : C’est évident, mais la décentralisation sera difficile et je n’y crois pas. La décentralisation est une promesse que l’on entend depuis Valéry Giscard d’Estaing. Cette promesse n’a jamais été tenue. Pourquoi ? Ceux qui arrivent au pouvoir bénéficient du système élitiste parisien. Pendant leurs campagnes électorales, ils ont tous plus ou moins promis de le détruire. Une fois au pouvoir, que font-ils ? Rien ou, au pire avec Macron, ils le renforcent ! Décentraliser, voire aller vers le fédéralisme est une promesse d’alcoolique qui ne sera jamais tenue..

    Le système suisse conduit aussi à un certain immobilisme...
    F.G : Oui, mais qui s’en plaint ? Qui en est pénalisé ? Quand je vois le PIB du pays, la stabilité politique du pays, l’adhésion des Suisses à leurs institutions, le niveau de vie, une société si inclusive et prospère... Finalement, que le système suisse soit lent et que les personnalités politiques suisses soient peu charismatiques ou si soporifiques n’est aucunement un problème.

    La France a aussi lancé des initiatives participatives, la Convention citoyenne pour le climat en 2019 par exemple...
    F.G : Une véritable foutaise ! La Convention citoyenne a été un gadget qui - entre autres aberrations - a zappé la question du nucléaire. Même le porte-parole de cette initiative avoue avoir été floué. De mon point de vue, c’est plutôt une bonne nouvelle. Le problème est simple : en toutes occasions, la France cherche à se montrer innovante, au-dessus des autres. Elle veut montrer la voie au monde. Dès lors, son élite invente des formules inutiles se voulant disruptives. On aboutit à des catastrophes - les 35 heures par exemples - ou à des pets de lapin, comme cette convention bouffonne. Il suffirait pourtant de reprendre ce qui fonctionne ailleurs.

    Vous critiquez beaucoup le système français. Mais quelles sont vos solutions ?
    F.G :  Je revendique ma casquette de démolisseur. Elle me va bien. Passons à la reconstruction. Les solutions sont nombreuses, elles passent par une dose de démocratie directe. Le pays doit se construire en utilisant des instruments référendaires dont la Suisse nous montre depuis 150 ans à quel point ils sont efficaces. La priorité de la France, pour qu’elle devienne une véritable démocratie participative, est d’instaurer le référendum au niveau communal. Ce serait une première mise en jambe. Il faut que les Français comprennent qu’ils ont un pouvoir, et qu’ils peuvent l’exercer de manière visible dans leurs communes. La démocratie communale est l’école de la responsabilité individuelle, qui n’existe pas en France.


    Sur le plan fédéral, les Suisses votent régulièrement sur plusierus objets. Il peut aussi y avoir des scrutins cantonaux, comme ici à Genève, le 27 septembre. — © Salvatore Di Nolfi/Keystone

    F.G : Il y a moins d’énarques candidats que lors de la dernière présidentielle, où cette engeance pullulait. C’est une bonne chose. Pour le reste, pas grand-chose... Les débats,pour l’heure, sont mauvais, inaudibles. J’ai lu le livre d’Eric Zemmour, j’ai été stupéfait par son contenu. Il nous raconte qu’il a déjeuné avec tel premier ministre, puis avec un autre. Il écrit très bien, sa plume est joyeusement cruelle,, mais cela ne vole pas haut sur les idées. C’est un excellent journaliste polémiste. Point barre !

    Donc aucun changement à venir ?
    F.G : Emmanuel Macron va sans doute être réélu. Donc rien ne changera ! Pourquoi ce premier de la classe changerait-il un système dont il a su si habilement tirer parti pour être élu président ? La France est un gigantesque Titanic, avec sa caste scolaire dans les canots de sauvetage... Eux, quand le navire sombrera, sauveront leurs peaux, comme à l’accoutumée. Pour les autres, dans les ponts inférieurs, médiocres scolaires pour leur malheur, le pire est à redouter.

    #ena #énarchie #rentiers #autisme #impunité #france #élite #politique #macron #pantouflage #technocratie #éducation #emmanuel_macron #démocratie #gouvernement #grandes_écoles #éric zemmour,

    • Je ne vois pas l’intérêt de relayer cet ultralibéral nourri au lait de l’État français sur lequel il crache ! Il enseigne de la daube (les « médias » et la com’) dans une fac poubelle et vomit sur les classes prépas qu’il n’a pas intégrer, il lui en cuit encore ! Une belle projection...

  • Podcast : La commission Sauvé, les abus sexuels dans l’Église catholique
    http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2124

    Ecouter l’émission, le lien http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/211016LP.mp3

    Les conclusions rendues par la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église (CIASE), installée par la Conférence des évêques de France (CEF) et présidée par M. Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État viennent d’être présentées aux médias ce mardi 5 octobre 2021.


    Le rapport Sauvé est un véritable séisme qui risque d’emporter l’Église catholique toute entière dans l’abîme, d’où l’effroi, les erreurs, les provocations des Éminences qui s’accrochent à l’Autel pour ne pas disparaître. Chacun essaie de tirer son épingle du jeu et la crise se développe.

    La Commission Sauvé (et il faut lui rendre hommage pour cela, contrairement aux premières craintes de la Libre Pensée) a fait remarquablement son travail. Le scandale était si énorme, les victimes si nombreuses, l’horreur si grande, que plus rien ne pouvait empêcher la lumière de se faire jour.

    La commission Sauvé, qui a enquêté sur l’ampleur de la pédo-criminalité, a publié ce mardi ses conclusions accablantes, estimant à 216 000 le nombre de mineurs victimes de clercs et de religieux depuis 1950. Ces religieux sont estimés à plus de 5 000. Si l’on ajoute les personnes agressées par des laïcs travaillant dans des institutions de l’Église, le nombre grimpe à 330 000.

    216 000 le nombre de mineurs victimes de prêtres pédophiles ! De 1950 à 2020, c’est à dire en 70 ans. Cela fait 3000 victimes par an ! 10 victimes par jour !
    Ces chiffres sont issus du très sérieux et très documenté rapport d’environ 500 pages élaboré par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), titré « Sociologie des violences sexuelles au sein de l’Église catholique en France (1950-2020) » . Il a été remis courant septembre à la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).

    Créée en 2018 sous l’impulsion de la hiérarchie catholique, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a enquêté pendant deux ans et demi sur l’ampleur des violences sexuelles commises par des membres du clergé sur des enfants et des adultes vulnérables depuis 1950. Elle a rendu son rapport le mardi 5 octobre dernier.

    La journaliste, essayiste et réalisatrice, Caroline Fourest, a salué le grand courage, la grande droiture de cette commission qui a traversé l’enfer, a auditionné des centaines de victimes. La hiérarchie ecclésiale a couvert ces crimes depuis des décennies. Chaque fois qu’un prêtre était dénoncé par un enfant, on l’envoyait dans une autre province, une autre paroisse violer d’autres enfants. C’est comme ça que ça a fonctionné, la hiérarchie a couvert. Caroline Fourest a insisté sur le culte du silence, le culte du secret de la confession.

    Mercredi 6 octobre, au lendemain de la publication du rapport de la Commission Sauvé, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) était invité à réagir sur France Info.

    Interrogé sur ce que dit la loi en matière de non-dénonciation d’agressions ou d’atteintes sexuelles infligées à un mineur – article 434-3 du Code pénal –, Éric de Moulins-Beaufort a déclaré :
    « Le secret de la confession s’impose à nous, et en cela, il est plus fort que les lois de la République. »
    A peine connu le Rapport Sauvé que chaque prélat, chaque mitré y allait de son repentir. Au même moment, Médiapart dévoilait que l’Archevêque de Strasbourg, qui faisait aussi son numéro de repentir, avait préservé et préserve toujours la réputation d’un agresseur, accusé d’abus sexuel. Que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche.

    Comme la Libre Pensée l’établit dans une note d’analyse, le « secret de la confession » est une auguste fadaise qui ne s’impose à personne au nom d’une quelconque autorité, quelle qu’elle soit. Le « secret de la confession » est une convenance personnelle passée entre personnes qui l’acceptent. C’est une convention purement privée. Elle n’a aucune force de loi. . . . . .

    Tournai : Défilé de mode ecclésiastique


    Ce 10 novembre 2021, la cathédrale de Tournai, en Belgique, accueille un défilé de mode insolite présentant des tenues de prêtres catholiques. La plus ancienne remonte à environ six siècles. La plus précieuse vaut plus de 300.000 dollars.
    Source le lien : https://www.mediacongo.net/article-actualite-96333_des_vetements_sacerdotaux_lors_d_un_defile_de_mo

    En France, un prêtre condamné pour atteinte sexuelle sur mineur officie la messe en direct sur France 2


    Le dimanche 24 octobre 2021, comme à son habitude, France 2 diffuse la messe dans le cadre son émission « Le Jour du Seigneur ». Parmi les trois prêtres officiant la messe, A., un homme condamné pour atteinte sexuelle sur mineur à 10 mois de prison avec sursis en 2007, rapportent nos confrères de Libération.
    Source le lien : https://soirmag.lesoir.be/404739/article/2021-11-05/en-france-un-pretre-condamne-pour-atteinte-sexuelle-sur-mineur-offici

    Le pape françois remercie les journalistes pour leur travail sur les abus sexuels dans l’église


    Le pape a salué la "mission" des journalistes et souligné l’importance, pour ces derniers, de sortir des salles de rédaction et de se confronter la réalité afin de combattre la désinformation notamment exprimée en ligne.
    Remarque : Le scandale des les abus sexuels dans l’église a complètement disparu de l’actualité, le pape françois peut donc remercier les journalistes.
    Source le lien : https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-pape-francois-francois-salue-les-journalistes-pour-leur-travail-sur-l

    Synopsis de l’émission : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2124

    #Podcast #pédocriminels #Radio #culture_du_viol #catholicisme #eglise #religion #prêtres #viol #déni #pédophilie #violophilie #élites #victimes #diocèses #victimes #justice #CIASE #LP #France

    • Sur le patrimoine immobilier de l’église catholique en France.

      Les possessions immobilières (bâtiments, terrains, immobilisations financières dans des sociétés civiles immobilières) des associations diocésaines de Paris, Lyon, Nice, Lille et Tours, choisies à titre d’exemples, constituent un patrimoine de grande valeur.

      En valeur comptable nette2019, c’est-à-dire au coût historique après amortissement des biens concernés, elles représentent des montants impressionnants : 152,1 millions d’euros à Paris après la vente pour 36 millions d’un terrain ; 113,7 millions à Lyon ; 56,7 millions à Nice ; 45,1 millions à Lille ; 19,8 millions à Tours.
      Le total de ces biens atteint pratiquement 525 millions d’un point de vue comptable, une somme très sous-estimée au plan économique.

      D’une part, les biens très anciens, totalement amortis, n’apparaissent plus dans l’actif net des bilans. D’autre part, lorsqu’est prise en compte la flambée des prix de l’immobilier, à Paris comme en province, la valeur de marché de ce patrimoine est bien plus élevée. Ainsi, l’actualisation grossière de cette somme par l’application du taux d’évolution de l’indice du prix des logements de mars 2000 à décembre 2020 (multiplication par 1,7) la porte à 892,5 millions d’euros.

      Ce montant n’inclut pas le patrimoine des Congrégations. Si l’on s’en tient à Paris, d’aucuns soutiennent que le patrimoine de l’Église, y compris celui des Congrégations, serait de 700 millions d’euros en valeur de marché(selon la cellule investigation de Radio-France).

      Petit florilège de possessions immobilières de l’Église à Paris https://www.fnlp.fr/wp-content/uploads/2021/11/LEglise-doit-payer-lEglise-peut-payer.pdf

  • Le Figaro : Covid-19 : Emmanuel Macron prononcera une allocution solennelle mardi à 20 heures
    https://www.lefigaro.fr/politique/covid-19-emmanuel-macron-prendra-tres-prochainement-la-parole-20211105

    Le président de la République doit « faire un point sur la situation sanitaire (...), la reprise économique, et les réformes qui sont conduites dans le pays ». . . . . .

    en_vedette #france #macron #emmanuel_macron #actualités_françaises #enmarcheverslefn #gouvernement_macron #réformes_antisociales #police

    • Il crie « Macron démission » en plein direct du JT
      http://www.lessentiel.lu/fr/news/insolites/story/il-crie-macron-demission-en-plein-direct-du-jt-19196019

      « Macron démission, Benalla en prison », a crié un perturbateur pendant le JT de « France 2 », délocalisé en région, ce jeudi.

      Les joies du direct, diront les personnes soucieuses de dédramatiser. Toujours est-il que le présentateur Julian Bugier et ses collègues ont connu un premier journal télévisé de 13 heures délocalisé plutôt mouvementé, à Dieppe. D’ici à l’élection présidentielle de l’année prochaine, France 2 a en effet décidé de proposer des JT en région « à la rencontre des Français » une fois par mois.


      Problème, la première délocalisation a donné lieu à l’intervention d’un agitateur venu crier à plusieurs reprises « Macron démission, Benalla en prison » en direct. Le journaliste n’a pas perdu son calme pour autant : « Il y a quelques perturbations ici en plateau, c’est normal, c’est du direct », a-t-il réagi.

      Le perturbateur n’est pas apparu à l’antenne, mais son message est passé...

      #Information #JT en direct

  • * COP26 : à Glasgow, des militants affichent des portraits d’Emmanuel Macron à l’envers pour dénoncer son « discours hypocrite »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-a-glasgow-des-militants-affichent-des-portraits-d-emmanuel-macron

    Les militants d’ANV-COP21 se sont retrouvés tôt ce lundi pour une action au bord du fleuve Clyde, à Glasgow.


    Des militants d’ANV-COP21 déploient une banderole "Urgence climatique, Macron coupable" devant les bâtiments de la COP26 à Glasgow (Royaume-Uni), le 1er novembre 2021. (CAMILLE ADAOUST / FRANCEINFO)

    Des portraits d’Emmanuel Macron, la tête à l’envers, devant l’entrée de la COP26. A quelques heures de l’arrivée du président français à Glasgow (Royaume-Uni), des militants d’ANV-COP21 ont mené une action sur place, lundi 1er novembre. Tôt ce lundi, au bord du fleuve Clyde, ils étaient plus d’une dizaine à déployer une bannière jaune à l’inscription rouge "Urgence climatique, Macron coupable". Après avoir fait brûler quelques fumigènes, s’attirant la colère des riverains, ils se sont dirigés vers les bâtiments abritant les négociations internationales, de l’autre côté du fleuve. Tous tenaient un portrait officiel d’Emmanuel Macron décroché dans une mairie, dans le cadre d’une opération que le groupe mène depuis plusieurs années. 

    « Emmanuel Macron se met en scène, il se présente comme le champion de la Terre. Mais la seule chose dont il est champion, c’est des grands discours », dénonce Marie Cohuet, porte-parole d’ANV-COP21, auprès de franceinfo. Sur un fond musical reprenant le slogan du président « Make our planet great again » ("rendre à notre planète sa grandeur"), elle regrette le "discours hypocrite" du président pour faire face à la crise climatique : "Il cherche à verdir son image à l’approche de l’élection présidentielle. Mais c’est en contradiction avec ses vraies mesures, comme la loi Climat, qui n’a repris que 10% des mesures proposées par la Convention citoyenne", cite-t-elle.

    #en_vedette #macron #emmanuel_macron #gouvernement_macron #portraits #décrocheur·euses #désobéissance_civile #décrocheur #décrocheurs #climat #écologie #Urgence_climatique

  • Le CHU de Saint-Étienne réintègre des agents hospitaliers non vaccinés contre le Covid-19
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-chu-de-saint-etienne-reintegre-des-agents-hospitaliers-non-vaccines-co

    C’est une victoire pour les trois agents suspendus des hôpitaux de Roanne et de Saint-Étienne. Non vaccinés contre le Covid-19, ils avaient contesté en référé leur suspension devant le tribunal administratif de Lyon. Et dans sa décision rendue vendredi 22 octobre, le tribunal leur a donné raison, en invalidant leur suspension, notamment parce que ces agents travaillent dans les cuisines des deux hôpitaux. 

    Le CHU « prend acte » de la décision du tribunal administratif
    Si dans un premier temps le CHU de Saint-Étienne avait déclaré appliquer la loi sur l’obligation vaccinale des soignants en refusant de réintégrer les agents, l’établissement a finalement fait marche arrière. Dans un communiqué publié ce jeudi, le CHU et le CH de Roanne déclarent prendre « acte des ordonnances prises par le juge des référés du TA de Lyon. Ces ordonnances suspendent la décision de suspension prise pour trois agents hospitaliers ne satisfaisant pas à l’obligation vaccinale posée par la loi du 5 août 2021. » Les deux établissements précisent qu’ils se sont pourvus en cassation.

    Les trois soignants vont donc pouvoir retourner au travail, même si les conditions sont encore à préciser. C’est une victoire selon leur avocat Thomas Bénagès, et cela crée surtout un précédent, « pour ceux qui ne travaillent pas au contact des malades ou du public et qui auraient la possibilité d’être reclassés. » C’est ce que souhaite au moins une trentaine d’agents et pompiers non vaccinés défendus par Thomas Bénagès. Ils sont actuellement en attente d’une autre décision du tribunal administratif, cette fois sur le fond.

    #Tribunal #Justice #Hôpital #CHU #coronavirus #covid-19 #pandémie #santé #violence #emmanuel_macron #covid #crise_sanitaire #macron #vaccin #Saint-Étienne

  • Macron et les réfugiés afghans, #déclaration du 16.08.2021

    « Les déstabilisations de l’#Afghanistan risquent d’entraîner des #flux_migratoires irréguliers vers l’Europe. La #France, comme je l’ai dit, fait et continuera de faire son #devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés. Nous prendrons toute notre part dans le cadre d’un effort international organisé et juste. Mais l’Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives et l’Europe ne peut pas à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle. Nous devons anticiper et nous protéger contre des #flux_migratoires_irréguliers importants qui mettraient en #danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature. »

    https://twitter.com/BFMTV/status/1427333351250223104

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    Afghanistan : Macron annonce une « initiative » européenne pour « protéger contre des flux migratoires irréguliers importants »

    Au lendemain du retour au pouvoir des talibans, Emmanuel Macron a consacré une bonne partie de la journée de lundi à ce « tournant historique » qui va avoir « des conséquences majeures pour l’ensemble de la communauté internationale, pour l’Europe, et la France ».

    Emmanuel Macron a dit lundi vouloir porter une initiative européenne visant à « anticiper » et « protéger contre des flux migratoires irréguliers importants » qui « nourrissent les trafics de toute nature », lors d’une allocution télévisée consacrée à la situation en Afghanistan, tombé aux mains des talibans.

    « Nous porterons donc, en lien avec la République fédérale d’Allemagne et d’autres Européens, une initiative pour construire sans attendre une réponse robuste, coordonnée et unie », a poursuivi le président français, en appelant à « la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection et la mise en place de coopérations avec les pays de transit ».

    « L’Europe ne peut pas seule assumer les conséquences de la situation »

    « L’Europe ne peut pas, à elle seule, assumer les conséquences de la situation actuelle », selon lui.

    Cette question est sensible alors que les Afghans ont constitué en 2020 10,6% des demandeurs d’asile dans l’UE (un peu plus de 44.000 sur quelque 416.600 demandes), le deuxième contingent derrière les Syriens (15,2%), selon l’agence statistique de l’UE Eurostat.

    À l’instar d’autres capitales, Paris a suspendu depuis juillet les expulsions de migrants afghans déboutés de leur demande d’asile.

    Tout comme une résurgence du terrorisme, une nouvelle vague migratoire est crainte par de nombreux responsables politiques, comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui a appelé la France et l’Europe à « faire preuve d’une fermeté qui leur a souvent manqué pour éviter une vague migratoire déstabilisatrice ».

    https://www.bfmtv.com/politique/elysee/afghanistan-macron-annonce-une-initiative-avec-les-europeens-pour-proteger-co

    #Macron #Emmanuel_Macron #protection #asile #migrations #invasion #rhétorique #afflux #réfugiés_afghans #discours #migrants_irréguliers #anticipation

    #il_l'a_vraiment_dit

    ping @isskein @karine4

  • TRIBUNE. « La critique de gauche du pass sanitaire se perd dans une impasse confusionniste », Philippe Marlière
    https://www.nouvelobs.com/idees/20210814.OBS47507/tribune-la-critique-de-gauche-du-pass-sanitaire-se-perd-dans-une-impasse-

    (...)le pass sanitaire est une pseudo-mesure bricolée à la va-vite pour pallier les carences graves de l’État social depuis le début de la pandémie (et avant) : absence d’investissement dans la santé publique (personnel et parc hospitaliers) ; campagne de vaccination erratique qui laisse de côté des populations précaires (les classes populaires, les racisés et la jeunesse) ; et messages sanitaires incohérents, voire mensongers (masques, gestes barrières).

    [...]

    L’opposition au pass sanitaire est l’occasion de nombreuses manifestations confusionnistes à gauche. Pour ne citer que les prises de position les plus visibles dans les médias ces derniers jours : la signature de tribunes aux côtés de personnalités de la droite dure (exemple : dans « Libération » du 6 août, Sébastien Jumel, PCF, et François Ruffin, LFI, aux côtés de François-Xavier Bellamy, le député européen issu de la Manif pour tous) ; des prises de position démagogiques au ton apocalyptique d’intellectuels de gauche (exemple : Jean-François Bayart sur son blog hébergé par Mediapart, le 20 juillet), les amalgames catastrophistes à penchant conspirationniste (exemple : Barbara Stiegler sur le site Reporterre, le 31 juillet) ; le repli virulent sur les positions anti-vaccin et anti-science de l’extrême droite (exemple : Laurent Mucchielli, passé de Mediapart à France Soir) et, de manière générale, une surenchère verbale brodant ad nauseam sur la soi-disant mise en place d’une « dictature » ou d’un « apartheid sanitaire ».

    À quel point de déboussolement confusionniste en est arrivée la gauche radicale française pour que des dirigeants d’Attac, de la Fondation Copernic, de LFI ou du NPA parlent ensemble le 22 juillet dans « Libération » de « la société de contrôle généralisé » en s’associant aux manifestations en cours ?

    Encore plus dangereuse est la croyance dans certains milieux de gauche que les cortèges anti-pass sanitaire esquissent un grand mouvement social et pro-libertés publiques. Jean-Luc Mélenchon a qualifié ces marches de « révolutions citoyennes observées dans le monde ». Cette illusion, qui ne repose sur aucune donnée tangible ou recherche de terrain, est pourtant communément développée sur les réseaux sociaux et dans certains médias orientés à gauche. Une lecture attentive des reportages de terrain, des interviews de type micro-trottoir, ainsi que le visionnage de vidéos des manifestations anti-pass sanitaire semblent, au contraire, contredire cette hypothèse.

    Les données observables montrent que dans ces cortèges anti-pass sanitaire on parle peu du… pass sanitaire, mais beaucoup du vaccin, que nombre de manifestants rejettent. L’opposition catégorique au pass sanitaire est davantage le fait d’intellectuels de gauche que de la masse indistincte des manifestants. Il semblerait que les manifestations anti-pass sanitaire soient un sideshow ; une distraction servant à amorcer un positionnement plus controversé au sein du public : le rejet du vaccin.

    La gauche commet une erreur d’appréciation grave en considérant que les populations anti-vaccin sont essentiellement les classes populaires précaires et racisées des zones urbaines. Celles-ci sont absentes des cortèges. Y sont surreprésentées les classes moyennes blanches et d’âge mur.

    Nébuleuse

    Une étude de la Fondation Jean-Jaurès (publiée le 9 août) portant sur la « défiance anti-vaccinale dans le Sud de la France » montre que les anti-vax constituent des populations sociologiquement et politiquement hétérogènes. La galaxie (ou nébuleuse) vaccino-sceptique se caractérise pour une forte appétence pour les médecines douces et alternatives, attractives auprès des cadres et diplômés du supérieur, pour les modes de vie New Age et alternatifs, néoruraux, retraités ou membres des petites classes moyennes se soignant par les plantes plutôt que par la médecine conventionnelle et les vaccins.

    • Mobilisations anti Pass sanitaire : Emmanuel Macron ou l’exacerbation d’une crise de régime latente

      Le mouvement est profond ; il dépasse de loin la question vaccinale, même si celle-ci est à l’origine de sa gestation . Il pose d’abord la question des fondamentaux de nos institutions : l’urgence sanitaire légitime t’elle la restriction d’un certain nombre de libertés et du principe d’égalité ? Le conseil constitutionnel a répondu favorablement mais une partie de l’opinion ne se satisfait pas manifestement de cette réponse . L’amplification territoriale du mouvement , au cœur de l’Eté, constitue un avertissement non seulement pour l’exécutif mais également pour la représentation nationale qui a approuvé le dispositif. La mobilisation est portée certes par le refus du passe-sanitaire mais elle agrège également tout un héritage de mécontentements et de colères qui ont grevé le mandat d’Emmanuel Macron depuis cinq ans . Il y a là quelque chose qui porte l’empreinte d’une crise latente de régime dont Emmanuel Macron n’est pas le responsable exclusif mais qu’il a exacerbé sans doute par sa pratique du pouvoir et l’expression publique de sa majorité . La motricité du mouvement auquel fait face le pouvoir est à ce stade lié , malgré quelques incidents assez relatifs, à son caractère non-violent . L’entreprise de disqualification esquissée par certaines déclarations politico-médiatiques pour l’instant se heurte à une dynamique d’ensemble qui s’interroge sur notre modèle de société . Sa signification est à rechercher dans une critique de la montée en puissance de ce que l’on appelle la gouvernance des conduites , c’est-à-dire de pouvoirs qui souvent ne répondant pas aux besoins stratégiques et régaliens des sociétés , entreprennent d’imposer toujours plus de contraintes à nos comportements collectifs et individuels. Il me parait important d’entendre ce que dit le surgissement de cette mobilisation plutôt que de la caricaturer.

      Arnaud Benedetti

      ⁩mon interview ce 15 Août dans ⁦atlantico.fr

      https://twitter.com/Benedetti65/status/1426842156845703176

      #Pass_Sanitaire #Pandémie #Covid-19 #Emmanuel_Macron

    • Le Pass Sanitaire est une mèche longue

      Les faits fonctionnent comme des mottes d’herbe : chaque brin est singulier, mais le tout se tient par les racines. C’est le cas pour la série des actuelles manifestations hebdomadaires, les innombrables incidents de la mise en œuvre du contrôle généralisé des Pass sanitaires, l’insupportable situation faite aux Dom et Tom aux Antilles et à la Réunion, et les rebonds impréparés de la pandémie. Tout se tient et forme un processus unique.

      Dès lors, la crise sanitaire est devenue une question entièrement politique, autant dans les faits que progressivement dans la conscience collective. En atteste le déploiement complet de l’arsenal habituel de la propagande gouvernementale : les manifestants seraient des antisémites, au service politique « des extrêmes », ce seraient des « égoïstes » qui revendiquent le droit de mettre la vie des autres en danger au motif de leur liberté individuelle. Et ainsi de suite. On retrouve quasi mot pour mot le même arsenal que contre les gilets jaunes ou les autres mouvements depuis l’élection de Macron.

      C’est contrariant, cela empêche de réfléchir sur des faits et c’est souvent insultant. Mais ce n’est pas sans intérêt. Cela fonctionne aussi comme un vaccin. Car le grand nombre apprend à repérer ce discours type et chaque conscience produit ses anticorps. D’ailleurs, comme on peut l’observer : les marches du samedi ont été en participation croissante. Les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur lui-même en attestent. Ensuite il y a ce que l’on sait si l’on se renseigne par soi-même. Pour ma part je dispose des informations données par les Insoumis(es) nombreux à être présents dans les marches. Ils voient beaucoup de gens manifestant pour la première fois. Ils les voient venir souvent en famille et les cortèges mêlent vacanciers et gens du cru.

      Une autre observation : on voit des groupes de professionnels de santé, des pompiers, des groupes professionnels prendre la tête des cortèges, avec une approbation de tous. Cette présence exprime un message autrement plus significatif que celui des provocateurs antisémites d’extrême droite qu’il vaudrait mieux punir plutôt que de leur faire de la publicité. Cela montre que le lien entre le refus du Pass, la défense des libertés publiques et l’existence d’un service public de santé de bon niveau se fait dans les esprits. Ce ne sont pas des thèmes neutres politiquement.

      Certes, même en dehors des épiphénomènes lamentables sur lesquels se focalise la propagande gouvernementale, il y a une très grande diversité des motivations de présence dans ces marches. Ce n’est pas nouveau, ni réservé à ce seul cas. Les raisons d’agir sont toujours très variées dans un mouvement social de masse. Toujours. Les syndicalistes le savent bien. C’est pourquoi ils ont l’habitude d’appeler à l’action sur un mot d’ordre simple, capable de fédérer le plus grand nombre. Mais les marches du samedi ne sont pas des marches syndicales. Les syndicats n’y appellent pas. Je le regrette. Au total, en dépit de toutes les provocations du pouvoir et de ses relais d’expression, le mouvement ne peut être politiquement attribué. À cette étape, c’est sa force et la meilleure garantie pour sa cohésion. C’est pourquoi je prends avec le sourire de l’expérience les curieuses injonctions de ceux qui exigent de la FI qu’elle « appelle à la désobéissance », qu’elle « s’engage dans les marches » et ainsi de suite. Les mêmes souvent crieraient aussitôt à la « récupération » si nous le faisions et tous les micros leur seraient tendus ! En toute hypothèse, il n’en est pas question ! Je suis certain que ce serait nuire au mouvement cela le rétrécissait et donnerait un argument au régime macroniste pour le diviser.

      Dans le contexte, notre position est établie de longue main : nous voulons l’abrogation du Pass Sanitaire. Nous ne le croyons pas du tout efficace pour contenir la pandémie – au contraire. Le Pass sanitaire répand l’illusion de l’immunité de ceux qui en sont titulaires, il sert de prétexte au régime macroniste pour ne rien faire d’autre et met en place un système de contrôle généralisé profondément discriminant et socialement insupportable. Nous avons mené la bataille jusqu’au bout à l’Assemblée nationale et au-delà contre ce Pass.

      À présent ceux des nôtres qui le veulent et qui le peuvent participent aux marches du samedi. C’est important d’y être. D’abord pour renforcer l’action elle-même. Ensuite pour refuser la logique d’éclatement du mouvement que souhaitent réussir ceux qui veulent entrainer tout le monde dans leur direction exclusive. Nous luttons pour l’abrogation du Pass sanitaire. Voilà la raison de la présence de mes amis dans les cortèges. pour le reste, les insoumis sont aussi bigarrés que le mouvement lui-même. Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés. Certains n’ont confiance qu’en notre plan de la société par roulement, d’autres pensent que l’immunité collective est hors de portée du fait des mutations de ce virus. Et ainsi de suite sur une vaste palette d’analyses et d’appréciations. Mais l’essentiel est le but commun qui nous rassemble dans cette action : l’abrogation du Pass sanitaire.

      À mes yeux, la nouvelle étape politique ouverte par cette mise en mouvement populaire ne fait que commencer. Le phénomène que constitue ces marches, comme celles des gilets jaunes à leur commencement, est d’un ordre particulier. On l’observe dans le monde entier depuis maintenant dix ans. En le voyant déboucher dans tous les pays concerné vers des crises politiques marginalisant les pouvoirs en place, nous l’avons appelé « révolution citoyenne ». Cela permet de les distinguer des autres formes traditionnelles de mouvement sociaux dont l’épicentre est l’entreprise et dont l’acteur social reste directement le salariat.

      Pour résumer, cela désigne une catégorie de mouvements socio-politiques particuliers. Son acteur est le « peuple », catégorie qui englobe tous ceux qui ont besoin des réseaux collectif pour assurer leur existence (santé, énergie, transports, alimentation, etc). Ces mouvements expriment la volonté de contrôle des personnes sur les décisions qui s’appliquent à elles et leur famille quand le pouvoir politique s’avère impuissant à régler un problème et qu’il devient alors lui-même le problème aux yeux de gens de toutes opinions. De tels mouvements populaires ont des caractéristiques communes désormais toutes clairement répertoriées (je renvoie ceux que cela intéressent à mes textes à ce sujet). En France comme au Liban, en Algérie ou en Tunisie, au Chili et ailleurs ce mouvement se déploie par vagues successives. Chaque étape s’alimente de l’impact des précédentes sur la société dans son ensemble.

      La nouveauté pour ce qui nous concerne, c’est que la séquence qui s’ouvre dispose d’un horizon qui peut fonctionner comme un débouché politique : l’élection présidentielle de 2022. Il est donc légitime d’en parler et encore plus de demander à ceux qui sont candidats à la présidentielle ce qu’ils feraient sur ce sujet le moment venu. Et je note le silence à ce propos de tant de figures politiques qui sont en campagne interne, ou qui ont pour activité et pour projet de « se préparer » des mois durant ou qui comme madame Le Pen sont aux abonnés absents depuis des mois pour ne fâcher aucune des tribus composites qui forment son assise. Un vieil adage dit pourtant : on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens…

      JLM

      https://melenchon.fr/2021/08/13/le-pass-sanitaire-est-une-meche-longue

    • Nantes Révoltée
      @Nantes_Revoltee
      L’absence de critique de la #gaucheNouvelObs contre le Pass Sanitaire et l’ordre technopolicier se perd dans une #impasse-liberticide...

      la peur de la convergence des luttes sans aucun doute . Surtout que « gôche » de gouvernement est complice de Macron en faisant la promotion de la vaccination obligatoire qui est juridiquement contestable avec une autorisation de mise sur le marché conditionnelle.

      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1426872690149888002

    • @rastapopoulos d’autant que reste la question de fond : avec qui défilent tous ces gens qui « s’insurgent » contre le passe sanitaire ? Avec les pires crevures d’extrême-droite. Trop contents doivent être ces salopards de surfer sur l’émotion (légitime) de voir la classe dominante écraser les classes dominées, et là où se fourvoient ces dernières : de ne pas voir que c’est pour mieux diviser les classes dominées.

      Tristesse infinie de voir des gens que tu considérais comme des camarades se fourvoyer dans ce cloaque et embrasser les discours putrides de des gens. Effets immondes des réseaux asociaux.

      Les temps sont dangereux.

    • Dans le texte chez Mélenchon, la seule mention de la vaccination, c’est :

      pour le reste, les insoumis sont aussi bigarrés que le mouvement lui-même. Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés. Certains n’ont confiance qu’en notre plan de la société par roulement, d’autres pensent que l’immunité collective est hors de portée du fait des mutations de ce virus. Et ainsi de suite sur une vaste palette d’analyses et d’appréciations. Mais l’essentiel est le but commun qui nous rassemble dans cette action : l’abrogation du Pass sanitaire.

      Ah ben voilà, « certains » sont « dubitatifs », « d’autres pensent » des trucs sur l’immunité collective, alors on ne va pas faire notre boulot de groupe politique qui se présente comme progressiste et populaire, et bosser à convaincre les gens proches de nous de se protéger et de protéger les autres, on va juste instrumentaliser leur ressenti et reprocher à Macron de ne (justement) pas faire de pédagogie.

    • Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés.

      – La réalité sur les vaccins arrive au compte goutte :

      #Covid19 : efficacité de 76% du vaccin #Moderna contre le variant Delta, mais de seulement 42% pour le vaccin #Pfizer (étude américaine)
      ► Détails avec @HannaPapiach

      https://twitter.com/i24NEWS_FR/status/1425710807090876418

      – « La vaccination est un outil essentiel de lutte contre le Covid, mais il est dangereux de la faire passer pour une arme exclusive, comme le suggère l’imposition du passe sanitaire. Le "modèle de l’emmental" reste la meilleure illustration de la bonne stratégie contre l’épidémie. »


      https://twitter.com/gunthert/status/1426830258989322242

    • Marielle : donc il s’agit bien de se positionner contre la vaccination, avec des arguments foireux :

      #Covid19 : efficacité de 76% du vaccin #Moderna contre le variant Delta, mais de seulement 42% pour le vaccin #Pfizer (étude américaine)

      Bon sang que cette lecture est orientée (ce sont des chiffres supposés de réduction du risque de contamination). Tous les vaccins protègent à 80% contre les hospitalisations, et encore plus contre le passage en réanimation, et contre les décès. Et dans le modèle de l’emmental, si tu as un geste barrière qui empêche 80% des hospitalisations, tu n’es plus du tout dans le même ordre de grandeur que les autres gestes, et surtout tu ne te permets pas de dire qu’on peut s’en passer, parce que les autres gestes suffiraient. (Sans compter qu’il est connu que le variant Delta, nettement plus transmissible, met à mal l’efficacité attendue des gestes barrières. Sans compter non plus que jusqu’ici ce ne sont pas les gestes barrières qui ont mis fin aux précédents épisodes, mais des mesures de confinements et de fermetures des lieux de rassemblements, généralement considérés comme bien plus liberticides que la vaccination. Et sans compter que les gens qui manifestent contre les passe sanitaire sont aussi déjà très peu friands de porter le masque…)

      Ça me confirme dans la lecture qu’il s’agit pour ces gens de reprocher au gouvernement de ne pas faire de pédagogie (ce qui n’est pas faux), tout en refusant absolument d’en faire soi-même via sa propre organisation politique.

    • Donc il s’agit bien de se positionner contre la vaccination, avec des arguments foireux

      Pas du tout ! Personnellement je ne suis pas contre la vaccination qui n’empêche pas la transmission du virus mais contre le pass sanitaire. Certes je ne suis pas encore vaccinée !
      Et je comprends ceux qui hésitent.
      Je pense qu’il faut porter le masque en manifestation et plutôt défiler avec les professionnels de santé comme le Pr. Laurent Thines qui s’indigne du Coût du fliquage des patients et des soignants par des vigiles privés du #PassInSanitaire à l’hôpital : 60 millions d’euros par MOIS !!

      Cette info à elle seule devrait pousser dans la rue les français tous les samedis.
      https://twitter.com/LaurentThines/status/1425800381490139141

      Et non il n’y a pas que des crevures d’extrême-droite dans ces manifestations anti pass sanitaire !
      Et oui il faut manifester aussi pour la levée des brevets afin que la majorité des habitants de cette planète puisse avoir accès au vaccin.

    • Super, mais du coup je ne comprends pas du tout l’intérêt de ton message sur l’efficacité « seulement 42% » du vaccin Pzifer en réponse à mon commentaire.

      Et on revient aux questions de « confusionnisme » :

      – le fait que la gauche manifeste en laissant ouvertement planer le doute sur l’importance de la vaccination. Et c’est le cas du texte sur Mélenchon.fr, où le fait qu’une bonne part des insoumis soient encore « dubitatifs » sur le sujet est simplement présenté comme un truc « bigarré », et non comme l’échec de son propre parti à faire sa part de la pédagogie. Même topo avec les syndicats - point déjà abordé ici (et notamment par Colporteur, alors qu’il est bien plus ouvertement critique du passe sanitaire que moi par exemple). Si tu ne te positionnes pas ouvertement en faveur de la vaccination, dans une manif où les messages anti-vax sont omniprésents (en tout ici à Montpellier, c’est à des niveaux totalement grotesques), et que tu te contentes de trouver que c’est « bigarré » dans ton propre groupe politique, c’est un gros problème. Tu ne peux pas critiquer le manque de pédagogie du gouvernement si tu renonces aussi clairement à faire ta part du boulot de ce côté.

      – comme je l’ai déjà écrit ici, le fait que je doute que tu tiennes longtemps dans ces manifs avec des slogans en faveur de la vaccination la plus large, en insistant sur le fait que c’est un geste progressiste et solidaire (tout en dénonçant le passe sanitaire comme méthode de gouvernance sanitaire). Ici à Montpellier, la manif s’est illustrée en allant traiter les pharmaciens pratiquant des tests près de la Comédie de collabos : tu te voies discuter ouvertement de l’importance de la vaccination dans une manif pareille ?

      – et évidemment le fait de manifester dans des manifs où les messages complotistes et fachos sont omniprésents et jamais « corrigés ». Ici à Montpellier, vraiment, c’était grotesque de voir des anars défiler à deux mètres des types avec stickers contre le « big reset », Soros et Bill Gates. Et prétendant que le slogan « général » est tellement global que c’est tant mieux, ça permet à une diversité de gens de se retrouver sur l’essentiel. Prétendre que ces tarés sont super-exceptionnels dans ces manifs, je sais pas chez vous, mais ici c’est de l’aveuglement : ils sont visibles, bruyants, et personne ne vient leur demander d’aller se faire voir ailleurs avec leurs merdes.

      Pour aller au point Godwin tout de suite, j’imagine des manifs où la moitié des gens viendraient ouvertement manifester contre la mainmise de la finance juive, le contrôle des banques par les illuminatis ou les francs-maçons, que cela s’exprimerait de manière tout à fait ouverte et bigarée, et que des partis de gauche participeraient et soutiendraient ces manifs au motif qu’avec un slogan officiel contre les excès du capitalisme néolibéral, bon ben c’est bien ça ramène du monde.

    • Oui je comprends et partage en grande partie ton point de vue.
      Pour l’instant à vrai dire je n’y ai pas encore participé.

      Mais je n’oublie pas que certains partis de gauche (EELV, PS et PC) mais aucun élu de la FI ont déjà soutenu la manif des policiers en grande partie d’extrême droite pour lesquels le problème de la police s’est la justice !

      Ce qui me désole c’est que maintenant pour aller se faire vacciner à l’hôpital il faut aussi le pass sanitaire ainsi que pour l’accès aux soins.

      Pour conclure je ne supporte plus l’hypocrisie de ce gouvernement et surtout le baigneur de Brégançon aux méthodes brutales qui se veut notre Sauveur pour assurer sa réélection.

  • Emmanuel Macron, président de la discorde - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090821/emmanuel-macron-president-de-la-discorde

    par Edwy Plenel

    Si la discipline obéissante, largement saluée il y a un an, de la population durant le premier confinement en 2020 ne semble plus maintenant qu’un lointain souvenir, c’est parce que le pouvoir n’a pas su saisir cette opportunité pour construire une politique sanitaire démocratique, fondée sur le dialogue et le partage avec les premiers concernés : les soignants, les malades, les personnes à risque, les populations plus fragiles, les secteurs plus exposés, les territoires particulièrement touchés, etc., bref avec la société.

    La présidence Macron a semé la discorde au lieu de créer la concorde, sans laquelle il n’est pas de mobilisation rassembleuse et solidaire face à un péril sanitaire.

    Si détestables ou irresponsables que puissent être certaines de leurs expressions, les colères contre une politique sanitaire jugée illégitime parce que ressentie comme autoritaire sont le prix à payer d’une gestion précisément autoritaire de la crise du Covid-19, concentrée autour de la personne présidentielle promue seul maître des décisions, sans débat ni transparence, sans humilité ni pédagogie, à l’abri d’un « Conseil de défense sanitaire » réuni en secret à l’Élysée.

    La tension entre contraintes collectives et libertés individuelles est au cœur de l’action publique contre les épidémies, traditionnellement coercitive au nom d’un impératif général de lutte contre l’infection qui légitime la restriction ou la suspension des droits individuels. Or cette vision classique a été radicalement remise en cause par la « révolution de la santé publique » associée au sida, dans la prise de conscience des risques d’exclusion et de stigmatisation provoqués par la gestion de l’épidémie, ainsi que des nouvelles attentes sociopolitiques de la population en matière de santé publique.

    La réponse « libérale » alors élaborée a marqué « une rupture par rapport aux modes antérieurs d’action face aux maladies infectieuses […] par l’attention inédite qui a été portée aux droits et à l’autonomie des personnes ». Le constat est de l’ancien ministre de la santé Claude Évin, qui fut ensuite directeur général de l’ARS d’Île-de-France et qui ne saurait être tenu pour un utopiste échevelé (lire son témoignage en 2012). Cette rupture politique, résume-t-il, s’est traduite par « le refus de recourir à des mesures de contrainte, comme l’obligation de dépistage ou même, jusqu’au début des années 2000, l’obligation de déclaration pour la séropositivité ; et, en miroir, le rôle prééminent accordé à la responsabilisation individuelle, à l’information et à la prévention ».

    Même en situation d’urgence, l’adhésion de la population est une condition importante du succès de la réponse.

    Rapport du Conseil scientifique

    C’est peu dire que, depuis un an et demi, l’incohérence a été au poste de commande. Un an après l’immense mensonge cachant la pénurie de masques, Emmanuel Macron a pris, seul, la décision de ne pas reconfiner en février 2021, à l’encontre de tous les avis scientifiques, épidémiologiques et médicaux (lire l’avis du Conseil scientifique du 29 janvier). La lucidité que lui ont alors prêtée ses thuriféraires eut un terrible coût humain, évalué à plus de 14 000 morts (lire notre article ici), tandis qu’elle n’empêcha pas un troisième confinement, hélas trop tardif.

    Mais, dans ce tableau peu enviable où l’irresponsabilité semble régner en maître, on peut aussi ajouter l’insuffisante priorisation des populations à risques pour la vaccination ainsi que le ciblage discriminant des quartiers populaires durant les confinements. Ou, encore, l’incohérence toute récente qu’il y a à ne plus imposer le port des masques dans les lieux soumis au passe sanitaire, ce qui revient à privilégier la surveillance plutôt que la prévention, autrement dit à lâcher la proie (les protections et gestes barrières) pour l’ombre (la coercition administrative et policière).

    #Pass_Sanitaire #Pandémie #Covid-19 #Emmanuel_Macron

  • Mesure d’application de la 9 iéme ORDONNANCE des autorités d’occupation au sujet des juifs.

    En vertu du 1er paragraphe de la 9eme ordonnance du 8 juillet 1942 édictant des mesures à l’égard des juifs, il est interdit aux juifs de fréquenter tous les établissements publics dont la liste suit :

    Cette mesure entre en vigueur immédiatement.

    1 Restaurants et lieux de dégustation
    2 Cafés salons de thé et bars.
    3 Théâtres.
    4 Cinémas.
    5 Concerts.
    6 Music halls et autres lieux de plaisir.
    7 Cabines de téléphone public.
    8 Marchés et foires.
    9 Piscines et plages.
    10 Musées.
    11 Bibliothèques.
    12 Expositions publiques.
    13 Châteaux forts, châteaux historiques ainsi que tout autres monuments présentant un caractère historique.
    14 Manifestations sportives, soit comme participants, soit comme spectateurs.
    15 Champs de courses et locaux de pari mutuel.
    16 Lieux de camping.
    17 Parcs.

    Dr. Hoehere S.S. und Polizeifueherer im Berreich des Wilitaerbefehlshabers

    NDR N’oublions pas d’ajouter les centres commerciaux, les moyens de transport . . .
    Les françaises et les français pratiquant le religion juive doivent être on ne peut plus consterné.e.s par les derniers décrets d’ #émmanuel_macron, suite à ses trés maigres résultats électoraux récents.

    #covid #covid-19 #coronavirus #santé #surveillance #france #EnMarche #confinement #pandémie #vaccin

  • Macron, McFly et Zadig : le « en même temps » macronien face à ses contradictions – par #Eric_Juillot
    https://www.les-crises.fr/macron-mcfly-et-zadig-le-en-meme-temps-macronien-face-a-ses-contradiction

    Dans un entretien récemment accordé à la revue Zadig, le Président Macron expose son rapport à la #France. Le propos, riche et réfléchi, intéressant à plus d’un titre, laisse cependant circonspect. A-t-il vraiment été tenu par l’homme qui occupe le fauteuil élyséen depuis 2017 ? Manipulation ou dissociation mentale ? Dans cet entretien, il est principalement question […]

    #Politique #Emmanuel_Macron #Histoire #politique #Politique,_Emmanuel_Macron,_Eric_Juillot,_France,_Histoire,_politique