• – video - Dailymotion
    http://www.dailymotion.com/video/x5knyur

    Les émotions des femmes et des hommes au Moyen Âge, vécues et exprimées de façon intense, possédaient leur rationalité propre, entre usages sociaux quotidiens et manifestations extraordinaires. Pour soulager leur chagrin, les parents éprouvés par la perte d’un enfant s’adonnaient à la pratique du répit. Avec Damien Boquet, historien, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille et Valérie Delattre, archéo-anthropologue Inrap.Cette conférence s’est tenue le 25 avril 2017 à l’auditorium de la Cité des sciences et de l’industrie dans le cadre du cycle « Dans la tête de l’homme médiéval » proposé à l’occasion de l’exposition « Quoi de neuf au Moyen Age ? ».

  • Pub du futur : l’analyse des émotions, un risque de manipulation ? - CNET France
    http://www.cnetfrance.fr/news/pub-du-futur-l-analyse-des-emotions-un-risque-de-manipulation-39858642.ht

    L’arme du neuromarketing

    Face à un consommateur émotionnel, les publicitaires dégainent ainsi une arme redoutable : le neuromarketing. Cette discipline, interdite en France, qui utilise les neurosciences à des fins marketing et communicationnelles, permet d’étudier les réactions du système nerveux face à des stimuli. Depuis plus de 10 ans, pour le compte d’entreprises diverses (Coca Cola, McDonald, Facebook, Disney...), les spécialistes en neuromarketing utilisent l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et l’électroencéphalographie (EEG) pour observer la façon dont le cerveau d’un consommateur cobaye réagit aux émotions suscitées par une publicité.

    Comme nous en parlions récemment, la détection et l’analyse des visages permet aux annonceurs d’étudier les « microexpressions » révélatrices des sentiments d’une personne, afin de proposer ensuite une publicité ultra-ciblée. Emanation de l’Affective Computing Group du MIT, la startup Affectiva, spécialisée dans la mesure de l’émotion, propose par exemple depuis 2015 un logiciel, baptisé Affdex, capable d’analyser (en direct) les nuances de nos expressions faciales (les changements musculaires), afin de déduire les émotions d’une personne filmée par webcam, en train de regarder un spot publicitaire à la TV ou sur Internet. Ses algorithmes, qui se sont entraînés sur plus de 4 millions de vidéos de visages, sont utilisés par des entreprises comme Coca Cola et Kellogg’s, mais aussi par des cabinets d’étude, comme Millward Brown et IPG Media Lab.

    Des panneaux publicitaires « intelligents » munis de caméras et de capteurs sont actuellement capables de détecter (à son insu) l’âge et le sexe d’un consommateur, afin de lui proposer de la pub ciblée. Pour l’heure, ils ne savent pas encore « lire » les émotions, mais avec un logiciel comme celui d’Affectiva, autant dire que cela ne saurait tarder…

    Même si la reconnaissance des émotions par l’IA et les neurosciences n’est pas encore 100% efficace, l’idée de voir nos émotions analysées et utilisées par les annonceurs pour ajuster leurs messages soulève d’importantes questions éthiques. La protection de la vie privée se pose, en premier lieu, puisque les systèmes utilisés pour lire notre humeur - sans notre consentement - collectent forcément des données. Selon Datakalab, Affectiva et les autres, les données utilisées sont toujours anonymes, ou anonymisées, et ne sont pas stockées.

    Mais au-delà de la vie privée, c’est le risque d’être manipulé qui inquiète le plus. « Les émotions sont le chaînon manquant qui peut permettre aux grandes plateformes d’affiner encore l’indexation, le séquençage de l’ensemble de nos comportements, afin d’instrumentaliser toujours davantage ce qui, dans nos interactions, est de l’ordre du pulsionnel et non du rationnel », explique Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information, dans Culture Mobile, en abordant le cas Facebook. « La clé de toutes les manipulations, qu’elles soient commerciales ou politiques, est d’être capable de jouer sur les émotions des gens pour mieux les influencer », ajoute-t-il.

    #Publicité #Neuromarketing #Emotions #Vie_privée

  • Publication de notre livre : « Le Web Affectif : une économie numérique des émotions » | CaddE-Réputation
    https://cadderep.hypotheses.org/293

    Nous nous sommes alors interrogés sur les nombreux discours mettant en avant la performance de l’analyse et de l’activation des émotions via des dispositifs numériques pour : développer l’expérience utilisateur, affiner le ciblage des publics, personnaliser les interfaces et bien entendu attirer et orienter l’attention. Le point central de nos réflexions est suite à cela le suivant : les « émotions » ne peuvent être quantifiées ou activées, mais pour autant nous glissons d’une économie de l’attention vers une économie de l’impulsion. Autrement dit, le but des plateformes et de leurs annonceurs n’est plus (seulement) de nous faire lire/voir, mais de nous faire (ré)agir/ressentir.

    Par la suite, nos recherches nous ont amené à constater, via notamment le test de différentes applications, que ce n’était pas réellement des émotions qui étaient ainsi mesurées. Mais alors, pourquoi jouer sur ces leviers ? Pour produire un effet, une impulsion. La notion d’affect nous permet ainsi, de manière conceptuelle, d’agencer les différents discours, signes (likes, emojis, etc.), technologies autours d’un possible objectif : faire circuler en ligne ce qui nous affects afin de nous mettre en mouvement, de produire des effets sur nos représentations, notre intime, nos gestes voire nos corps eux-mêmes.

    Tiens, un livre que j’achète illico... dans une excellente collection de l’INA.

    #Emotions #Economie_attention #Digital_labor #Emojis

  • @raspa Mes recherches du jour sur le « travail émotionnel » : visiblement, ça recouvre deux choses, fort intéressantes mais aussi fort différentes :
    1 - Le travail émotionnel comme "la partie du travail (dans le sens « activité professionnel ») consacrée à la gestion des émotions dans ce cadre professionnel" : voir cette référence fondatrice : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_prix_des_sentiments-9782707188960.html
    Ou comment notre milieu professionnel nous dicte les émotions que l’on doit ressentir (ou tout du moins laisser paraître : avoir l’air absolument ravie de voir entrer un client par exemple...), ce qui est un vrai travail en soi, qui peut avoir des conséquences assez cata sur notre gestion émotionnelle en tant que personne.
    Illustration ici chez les coiffeurs-coiffeuses : (oui, c’est encore de la socio : https://nrt.revues.org/2149)

    Du patron à l’apprenti, chacun doit y aller de sa petite attention pour donner le sentiment au client qu’il est unique, singulier et lui faire oublier cette situation délicate. Sourire, tenir la porte, se souvenir du nom de famille des clients réguliers, anticiper les demandes, apporter deux sucres au lieu d’un à Monsieur Patrick, ou encore se faire le plus discret possible si le client ne souhaite pas converser, voilà qui constitue une grande part du travail des coiffeurs. Le service technique (la réalisation d’une coupe ou d’une coiffure) se pare alors d’une série de « petits plus » venant agrémenter et personnaliser la prestation jusqu’à parfois donner l’illusion d’une relation non marchande. Ces « à-côtés » du service visent à redonner l’illusion d’un espace clos et privé, bien loin de l’effervescence de la rue. Ce travail réalisé par le coiffeur fait partie intégrante de la prestation. L’économiste Jean Gadrey (1994) a été l’un des premiers à souligner la dimension fortement relationnelle des prestations de service.

    2 - Le travail émotionnel comme « l’accompagnement de la gestion des émotions de son entourage » : évidemment fait majoritairement par les femmes. La bonne oreille à qui raconter ses malheurs typiquement, sans que souvent on se pose la question de qui les écoute elles. Travail que font aussi les discriminé⋅e⋅s entre eux⋅elles, travail qui est rarement voire jamais assumé par les privilégié⋅e⋅s (qui ne prennent pas le temps de ce travail d’écoute, n’en percevant pas la nécessité. Et se privent du même coup du récit des expériences quotidiennes de discriminations, et donc d’une compréhension plus fine desdites discriminations).
    Sur ce sujet, un éclairage sur ce travail émotionnel dans le milieu militant (et comment prendre soin de soi est aussi un acte révolutionnaire) :
    Triste à en pleurer : le travail émotionnel dans le militantisme – Pieds de Biche
    https://feministesjusticeclimatique.wordpress.com/2016/08/11/triste-a-en-pleurer-le-travail-emotionnel-dan

    Une partie de l’organisation politique doit être dédiée à la reconnaissance et la valorisation du travail émotionnel et social. Il ne suffit pas de reconnaître que certain-e-s activistes passent beaucoup de temps à s’assurer que les personnes prennent soin d’elles-mêmes. Nous devons accorder autant de valeur à ce travail qu’aux actions directes. Parce qu’il n’y a aucun intérêt à formuler une analyse marxiste parfaitement claire si nous ne tirons pas les conclusions de la division du travail qui a lieu dans nos propres espaces politiques.

    Peut-être qu’une partie du problème est que nous pensons que nous préoccuper de notre confort, de celui de nos ami-e-s, de nos sœurs et nos camarades est égoïste ou une distraction. Comment pouvons-nous penser à nous-mêmes quand nous essayons de lutter pour la libération de la Palestine ou la fin de la brutalité policière ? Pourtant, comme le dit Audre Lorde, “prendre soin de moi-même n’est pas de la complaisance mais de la préservation, ce qui constitue en soi un acte de guerre politique.” Cette célèbre citation est devenue un antidote important pour celles et ceux, souvent les femmes, qui font passer leurs besoins après ceux des autres, après leur travail, après leur activisme, après la cause. C’est un rappel important qu’il n’est pas individualiste de prendre soin de soi quand son quotidien est parsemé de racisme, de sexisme, d’homophobie, et que le monde dans lequel on vit n’est pas fait à notre image ou pour nous.
    [...]
    La politique du self-care reconnaît que les personnes traversent le monde différemment. Il est plus épuisant, plus déstabilisant, et plus aliénant de vivre le monde en tant que femme, que personne racisée, que personne LGBTQ+, que personne invalide, que personne des classes populaires ou du Sud. L’énergie que l’on dépense pour simplement exister quand notre identité même est contraire à ce qui est présumé “normal” signifie que prendre soin de soi est un acte révolutionnaire. Nous ne pouvons attendre la révolution pour prendre soin de nous mêmes et des autres, en fait, ça fait partie de la révolution.
    [...]
    Et bien que cela puisse faire partie du combat, la révolution ne sera pas une ultime confrontation avec la police municipale. Elle sera l’accumulation des efforts de millions de petits actes révolutionnaires, qui très lentement changeront nos façons d’être au monde. En changeant nos comportements pour essayer de mettre en pratique le monde utopique que nous voulons créer, nous pouvons commencer à créer des petits espaces de refuge pour échapper aux structures oppressives, même l’espace d’un instant. Dans un monde hyper-individualisé et néolibéral, des petits actes d’entraide et d’amour radical pour nous-mêmes et pour les autres deviennent des actes révolutionnaires.

    • C’est très intéressant. Mais je ne trouve pas que ces deux « formes » de travail émotionnel soient si différentes. Ce serait plutôt le contexte qui, lui, est différent, mais seulement parce qu’on est habitué à ne pas considérer sur le même plan les activités professionnelles et les activités militantes. Pourtant c’est ce qu’on vit tous les jours (du moins tous les jours ouvrables) non ?

      Ce qui est décris pour les coiffeurs est vrai pour pas mal d’autres professions où il est « attendu » une certaine relation humaine : tout ce qui tourne autour du soin, du bien-être, mais aussi le petit commerce, le service (bars, restaus...), les services de proximité, le tourisme, l’accueil, même dans une certaine mesure les guichetiers... à des degrés divers (laisser ses cheveux ou ses organes entre les mains d’un inconnu n’est pas la même chose que de lui demander un billet pour le prochain film), une certaine chaleur humaine, une certaine ouverture, convivialité, attention à l’autre (même parfaitement feinte) sont attendues et font même partie de la panoplie professionnelle, des « compétences ». Rien de nouveau là-dedans, si ce n’est qu’effectivement, devoir sourire ou être avenant (et selon les personnes, ce n’est pas le même sourire qu’il faut avoir), être au service y compris des cons, être... dans une position de soumission finalement, c’est psychologiquement usant.

      Pour le milieu militant, ça rejoint tout ce qui n’est pas directement l’activité, mais qui soutient les activistes. Les fonctions support, la légal-team, les street-médic, comme dans le domaine militaire le cuisinier du sous-marin, la logistique qui assure que les soldats dorment au sec, les prostituées qui suivent toujours une armée en campagne... on sous-estime rarement le moral des troupes (mais parfois on se plante sur la façon d’en prendre soin). C’est une préoccupation que j’ai trouvée très forte chez des gens qui avaient vécu le dur des manifs de Carrés-Rouges ou de Occupy Montréal. C’est aussi au Québec que j’ai découvert la notion d’"épuisement militant". Ca va au-delà de la simple « oreille compatissante », de penser au café pour la réunion ou de donner le bon conseil de « tu devrais peut-être aller te reposer, après ce que tu as vécu », on va vraiment vers une gestion collective des forces (la réserve, dans le contexte militaire) et d’inscrire une lutte dans une durée, avec ses apprentissages. Je pense que les Carrés Rouges de même que les manifs de la Loi Travail, même si elles ont échoué sur le moment, on été des des moments d’apprentissage forts et profonds (incluant les valeurs, les représentations, les émotions) commun à une génération.

      Pour revenir à ce que tu évoques, qui serait plus du travail émotionnel « domestique » : non encadré, non réciproque, non reconnu, et effectivement, surtout attendu des femmes (comme tout travail domestique). On n’échappe pas à la division genrée des activités militantes, les hommes au front, les femmes dans les cantines et dans les infirmeries de campagne. Il y a aussi probablement les prétentions à l’héroïsme de ces jeunes hommes en rut, pardon, en lutte, et il leur faut bien un auditoire féminin (sinon ça valait pas la peine de se prendre de la lacrymo). Dans la vie quotidienne aussi, oui sans doute, les hommes s’épanchent plus facilement auprès d’une femme (significant other ou bien celle qui passe par hasard dans le coin) qu’auprès d’un homme, fierté masculine oblige.

      Est-ce que c’est lié à la position de privilégié ? Je ne sais pas. Un des privilèges de cette position est de pouvoir se présenter en saint sauveur des opprimé.e.s, et de recevoir des fleurs (et des cookies) pour la moindre bonne action que l’on consent. Je ne crois pas que cette position dominante (et même hégémonique) rende sourd et aveugle aux besoins des autres, et même aux discriminations qui les accablent. Par contre, on est limité dans la compréhension de la dimension systémique et systématique de ces discriminations. Aucun problème pour sauver la veuve et l’orphelin, tant qu’ils restent des victimes anecdotiques - de bonnes occasions pour de bonnes actions, en somme. Et si par malheur ils veulent se sauver eux-mêmes, merdalors, ça renverse tout ce beau monde bien droit qu’on s’était construit.

      Par contre, la construction des genres est très claire : les émotions, c’est un truc de meuf, un truc de faible. Un homme, un vrai, ne pleure pas, ne rit pas, il se contient. Donc il peut faire un effort, mais il ne faut pas lui en demander trop. A la limite, vite fait pendant qu’il débloque un pot de cornichons, qu’il passe la tondeuse ou qu’il tranche ses ennemis à coup de hache.

      Bon, je crois qu’il ne faut pas être caricatural non plus...

    • @raspa
      L’article sur les coiffeuses (que je n’ai pas encore fini) part des concepts de l’étude de la sociologue états-unienne de référence pour montrer comment justement cette compétence du travail émotionnel s’acquiert, dans l’apprentissage puis au long cours avec les collègues (avec, aussi, des stratégies au quotidien pour résister... ou de gros craquages). Mais oui, ce n’est qu’un exemple dans les nombreux métiers de service, qui sont visiblement décryptés par la sociologue (j’ai réservé son bouquin à la bibli, plus d’infos en octobre ;-) ).

      Le travail émotionnel « domestique » est peu reconnu en milieu militant (ailleurs aussi, mais c’est toujours plus choquant dans un milieu soit-disant safe et qui veut bien faire...), c’est bien ce que dénonce l’ensemble du texte des féministes pour la justice climatique : tant mieux si au Québec il a commencé à être visibilité et « institutionnalisé » durant certaines luttes.
      Si tu lis l’article en entier, tu verras que ça recouvre aussi la gestion émotionnelle des actes discriminants commis au sein de l’organisation militante (typiquement : réconforter et soutenir la militante violée par un camarade de lutte si-gentil-et-si-gauchiste-que-c’est-pas-possible...). Et là dessus, je pense qu’on est encore moins sorti des ronces que pour la reconnaissance du travail « domestique » réalisé pour le maintien du moral des troupes !

    • Alors ça tombe bien (non ça tombe pas bien du tout, en vrai, mais c’est pour la formule) parce que justement, un des trucs qui m’avait frappé au Québec c’était aussi la réactivité des milieux militants (enfin, certains milieux... je les ai pas tous fait) face aux cas de viol et de harcèlement sexuel par le fameux camarade de lutte. Du genre, même à moi (un homme, qui débarque 2 ans après les faits, qui n’a pas participé aux luttes, en gros le touriste en périphérie du milieu militant) on a assez vite identifié les personnes problématiques. J’ai pu constater que des agresseurs étaient définitivement exclus des mouvements, qui d’ailleurs communiquaient entre eux à ce sujet. En gros, une prise de conscience du problème + la mise en oeuvre de mécanismes pour gérer le problème + une vigilance pour qu’il ne se reproduise plus à l’avenir. Donc, c’est possible !

      Mais bon, le Québec a quelques longueurs d’avance sur ces sujets par rapport à la France.

    • @raspa En fait, le bouquin phare sur le sujet vient juste d’être traduit en français, donc pas étonnant qu’on en entende un peu plus parler. C’est ce que m’apprend cet article : https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171108.OBS7115/les-femmes-sont-bonnes-parlons-maintenant-de-la-charge-emotionn
      Et elle dit ça :

      Pour Hochschild, le gros problème du travail émotionnel n’est pas qu’il existe, car il est nécessaire. C’est qu’il est capté par le capitalisme d’une part, et qu’il n’est pas pris en compte ni rémunéré d’autre part. Car, c’est bien connu, les femmes sont douceur et amour, non ?

      Parce que professionnellement, c’est une vraie question : la composante charge/travail émotionnel.le de mon métier est importante (en quantité) et essentielle (sur le fond et dans l’éthique), mais la valoriser économiquement est loin d’être simple.

      (et la suite de l’article est super intéressante aussi. A la fin, ya une liste d’exemples, dont beaucoup font bien bien écho...)

  • #L'intelligence_des_arbres

    Un forestier en Allemagne, Peter Wohlleben, a observé que les arbres de sa région communiquent les uns avec les autres en s’occupant avec amour de leur progéniture, de leurs anciens et des arbres voisins quand ils sont malades.
    Il a écrit le bestseller « La Vie Secrète des Arbres » (vendu à plus d’1 million d’exemplaires) qui a émerveillé les amoureux de la nature. Ses affirmations ont été confirmées par des scientifiques à l’Université du « British Columbia » au Canada.
    Ce documentaire montre le travail minutieux et passionnant des scientifiques, nécessaire à la compréhension des interactions entre les arbres ainsi que les conséquences de cette découverte.
    Ce savoir va changer votre regard sur le vivant, les arbres et les forêts.


    http://www.jupiter-films.com/film-intelligence-des-arbres-l-75.php
    #arbres #intelligence #forêt #nature #film #racines #langage_végétal #émotions #langue #collaboration
    cc @odilon

  • Une collection d’images d’une intimité puissante et saisissante sur la vie des réfugiés

    Dans ce livre de photographies « I can only tell you what my eyes see », publié à Londres cette semaine, #Giles_Duley braque son objectif sur des personnes déracinées par la guerre et la persécution.


    http://www.unhcr.org/fr/news/stories/2017/6/5947e6bba/collection-dimages-dune-intimite-puissante-saisissante-vie-refugies.html

    #photographie #réfugiés #asile #migrations #HCR #livre #émotions
    cc @albertocampiphoto

  • Les 400 culs - Etes-vous sûr(e) de l’aimer ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/08/14/etes-vous-sure-de-laimer

    Epousez qui vous aimez. Séparez-vous sans regrets. Dans notre société moderne, il n’y a plus de raison d’être malheureux en amour. On se choisit et on rompt librement. Le problème… c’est prendre la décision. Dans Pourquoi l’amour fait mal, un ouvrage de 400 pages qui se lisent à perdre haleine, Eva Illouz –experte en sociologie des émotions– dissèque les raisons pour lesquelles nous nous sentons si mal lorsque nous devons faire des choix.

    #amour #sociologie #couple #émotions

  • Facebook songe à lire vos émotions pour personnaliser votre fil d’actualité
    http://www.numerama.com/tech/270486-facebook-songe-a-lire-vos-emotions-pour-personnaliser-votre-fil-dac

    Facebook a déposé un brevet pour le moins curieux : le réseau social aimerait s’appuyer sur la webcam ou l’appareil photo de smartphone de ses utilisateurs pour connaître leur réaction à la lecture des publications de leur fil d’actualité. Et ainsi leur proposer un contenu personnalisé en fonction des émotions visibles sur leur visage. Vous ne pouvez vous empêcher de sourire dès que vous voyez apparaître les publications de certains amis Facebook dans votre fil d’actualité ? À l’inverse, certains (...)

    #Facebook #webcam #brevet #émotions #profiling

  • Et si demain, les magasins vous regardaient en douce ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/et-si-demain/et-si-demain-13-juin-2017

    C’est presque le Moyen âge de cet art qui consiste à décrypter le comportement client. XXII c’est une sorte de borne toute simple, un peu comme un totem : vous vous plantez devant, vous regardez l’écran, vous faites la tête que vous voulez : content-pas content, joyeux-triste, satisfait- en colère ou surpris. La machine va ensuite transformer ou traduire votre expression en une sorte de smiley. Un smiley qui synthétise une émotion, et pris sur le vif intéresse grandement les grands magasins, en (...)

    #émotions #profiling #facial

  • Traquer les expressions de votre visage via webcam : ces inquiétants brevets discrètement déposés par Facebook
    http://www.atlantico.fr/decryptage/traquer-expressions-votre-visage-webcam-ces-inquietants-brevets-discreteme

    Facebook a déposé plusieurs brevets pour améliorer l’expérience utilisateur et la suggestion de contenus. Petit bémol cependant : la firme pourra accéder à votre webcam, appareil photo pour analyser vos émotions. Le tout sans forcément vous en informer. Atlantico : Ces nouveaux brevets sont-ils de nature à poser des questions de respect de la vie privée ? Comment pourrait faire la firme pour éviter cet écueil et que pourrait faire l’utilisateur pour se prémunir d’une telle technologie si elle entrait en (...)

    #webcam #brevet #émotions #profiling #Facebook

  • Facebook’s Emotion Tech : Patents Show New Ways For Detecting And Responding To Users’ Feelings
    https://www.cbinsights.com/blog/facebook-emotion-patents-analysis

    Facebook’s newest patent, granted May 25, aims to monitor users’ typing speed to predict emotions and adapt messages in response. We took a look at some of Facebook’s emotion-based patents to understand how the company is thinking about capturing and responding to people’s emotional reactions, which has been a tricky area for consumer tech companies but key to their future. On the one hand, they want to identify which content is most engaging and respond to audience’s reactions, on the other (...)

    #Facebook #comportement #brevet #publicité #emoji #émotions

    ##publicité

  • Chez Facebook, des brevets pour détecter et retranscrire les sentiments des internautes
    https://www.nextinpact.com/news/104458-chez-facebook-brevets-pour-detecter-et-retranscrire-sentiments-in

    Dans une série de brevets, Facebook propose d’utiliser les caméras et autres capteurs pour identifier les émotions des utilisateurs, puis les retranscrire en reformatant le texte écrit ou sous forme d’emojis personnalisés. L’analyse du visage pourrait également mener à une adaptation des contenus présentés, publicités comprises. Depuis la mi-mai, deux brevets de Facebook ont été publiés outre-Atlantique, portant directement sur l’adaptation de son système aux émotions de l’utilisateur. De l’apparence d’un (...)

    #Facebook #publicité #émotions #emoji #brevet

    ##publicité

  • #Éducation : l’exemple d’une #école bienveillante à Trappes
    http://www.francetvinfo.fr/societe/trappes/education-l-exemple-d-une-ecole-bienveillante-a-trappes_2194127.html


    Peu documenté et assez évident.
    Mais ce que j’aime bien dans cette vidéo : l’usage de #carnets comme outil, la place donnée aux #émotions, l’entraide (#coopération).
    Ce que j’aime moins : la vision « efficiente » de l’éducation.
    #enfance #pédagogie #transmission

  • Le meurtre et l’objet connecté : quand un bracelet Fitbit contredit le récit du suspect
    http://www.numerama.com/politique/252876-le-meurtre-et-lobjet-connecte-quand-un-bracelet-fitbit-contredit-le

    Une affaire de meurtre aux États-Unis est en passe d’être résolue devant la justice, en partie grâce aux données d’un bracelet connecté Fitbit. Avec l’essor des accessoires connectés que l’on porte (presque) en permanence sur soi, comme les bracelets de fitness high tech ou les montres intelligentes, tout ce qui est enregistré par ces petits gadgets électroniques qui mettent un point d’honneur à suivre vos activités aussi fidèlement que possible peut très bien servir en justice pour démontrer la (...)

    #bracelet #Fitbit #émotions #surveillance #géolocalisation

  • Hugging Face, l’IA-tamagotchi qui pourrait devenir la meilleure amie des ados
    http://www.numerama.com/tech/239905-hugging-face-lia-tamagotchi-qui-pourrait-devenir-la-meilleure-amie-

    La startup franco-américaine Hugging Face a dévoilé son application iOS cette semaine. Après avoir réuni plus de 1,2 millions de dollars, Clément Delangue et Julien Chaumond ont finalement mis en service leur Tamagotchi, comme ils l’appellent : une intelligence artificielle capable de discuter et se lier d’amitié avec des adolescents. Il y a seulement quelques jours, le CEO de Hugging Face se félicitait de voir que son intelligence artificielle était en mesure de comprendre le pronom her et de (...)

    #algorithme #émotions #jeunesse #HuggingFace

  • VIH, sexparties et pupilles dilatées : pour le communisme, éhontément https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/100317/vih-sexparties-et-pupilles-dilatees-pour-le-communisme-ehontement

    Interview de Tadzio Müller par Carl Melchers, publiée le 5 janvier 2017 sur Jungle World sous le titre Die Linke muss geil sein http://jungle-world.com/artikel/2017/01/55499.html

    Tadzio Müller, responsable de la justice climatique et de l’énergie à la Fondation Rosa Luxembourg à Berlin, est impliqué de longue date dans le mouvement pour la justice climatique.

    Traduit de l’anglais par Isabelle Saint-Saëns (@isskein).

    Tadzio Müller : En devenant cadre politique à plein temps, j’ai totalement marginalisé une part très importante de moi-même, je l’ai reniée. J’étais persuadé que c’était la seule façon de fonctionner pour un activiste, au point de ne pas tenir compte de moi-même – ou du moins de certains aspects de moi-même – ce qui a généré d’absurdes pathologies. J’ai complètement séparé de mon activité politique mon côté cuir-queer-sexuel-lubrique, et je me suis senti complètement marginalisé dans une gauche radicale pour laquelle, sans trop d’exagération, les corps n’existent tout simplement pas.

    Pouvez-vous en dire plus ?

    Dans la gauche allemande nous avons tendance à nous méfier du corps, vu la façon dont les Nazis l’ont sollicité et mobilisé. À gauche, nombreux sont ceux dont le schéma conceptuel est influencé, consciemment ou inconsciemment, par l’École de Francfort. Ils en viennent à penser que l’émancipation doit venir de la tête, de la rationalité. Il en résulte que le champ politique des corps et des affects – sur lequel il y a une sorte de tabou dans la gauche allemande, qui le considère souvent comme un frein à l’émancipation – est abandonné à « l’autre bord ».

    Mais une part importante de la gauche allemande n’est-elle pas justement obnubilée par les émotions, les identités et la création des « espaces safe » ?

    Il est vrai que certains débats dans les universités sur les « espaces safe » et les terminologies politiquement acceptables ont pu involontairement créer des incompréhensions, voire provoquer des sentiments d’exclusion, au point de sembler parfois prêter le flanc à des accusations de sectarisme. La gauche ne devrait pas faire peur. La gauche doit être cool ! Nos pratiques politiques doivent absolument accorder une place beaucoup plus centrale à la question des corps et des affects. Si je me bats contre le changement climatique ce n’est pas seulement parce que c’est pour moi la plus importante question de justice à laquelle nous ayons jamais été confrontés ; c’est aussi parce que je veux contribuer à élaborer une façon de faire de la politique où quand on se bat pour une cause juste on se marre et c’est sexy. Bien sûr il faut continuer à ancrer notre pensée politique dans la raison, le débat sur le changement climatique se fonde nécessairement sur l’affirmation de vérités factuelles, de manière on ne peut plus classique.

    Qu’entendez-vous par « #affects » ?

    Il y a un excès de rationalisme dans la gauche allemande. L’idée de honte est, pour moi, centrale dans ce débat – comme l’a bien montré Didier Eribon dans Retour à Reims. La honte est un de ces mots dont la gauche allemande ne sait pas vraiment quoi faire.

    Quel rôle la #honte joue-t-elle dans votre vie ?

    Un rôle important, malheureusement, car il y a toujours quelque chose dont j’ai honte. J’ai honte d’avoir baisé avec des mecs en cachette de ma copine pendant sept ans et demi. J’ai honte d’avoir parfois des marques dans le dos, après un week-end où je me suis fait fouetter ; et ces jours-là, j’évite de faire du sport. Ou j’ai honte de m’écrouler pendant une réunion le lundi parce que j’ai passé tout le week-end à gober sans dormir. Et, il n’y a pas si longtemps, j’avais honte d’être séropositif. Quand je mesure à quel point la honte structure mes actes… et quelle incroyable sensation provoque l’énergie libérée, quand on arrive enfin à s’en débarrasser…

    #militer #émotions #rationalité #politique

  • Un bracelet intelligent détecte le ton d’une conversation à votre place
    http://www.numerama.com/tech/230098-un-bracelet-intelligent-detecte-le-ton-dune-conversation-a-votre-pl

    Des chercheurs du Massachusetts viennent d’inventer un bracelet plutôt utile si parler en société vous effraie. Grâce à l’intelligence artificielle qu’il contient, l’objet permet à celui qui le porte de déchiffrer le ton d’une conversation. Interpréter le sens d’une conversation peut parfois relever du casse-tête. Les plus anxieux d’entre nous en société aimeraient sans doute pouvoir analyser de manière objective ce que veut leur faire comprendre leur interlocuteur. Pas de panique, l’intelligence (...)

    #algorithme #bracelet #émotions #biométrie

  • Nous sommes tous des cobayes émotionnels
    http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/14/sommes-tous-cobayes-emotionnels-266088

    Il y a presque 15 ans (en novembre 2003), John Battelle publiait sur son blog un billet dans lequel il décrivait la « base de donnée des intentions ». Sept ans plus tard, en 2010, il mettait à jour son analyse dans le billet intitulé : « The Database Of Intentions Is Far Larger Than I Thought ». Donc la base de donnée des intentions c’est - notamment - ça :

    #Affectiva #Apple #Google #Facebook #algorithme #émotions #facial #profiling

  • How Do You Feel ? Affectiva’s AI Can Tell
    http://www.pcmag.com/news/349956/how-do-you-feel-affectivas-ai-can-tell

    Imagine powering up your digital device and—after a quick scan of your facial expression—having it respond with, “Hey there, what’s going on ?” Massachusetts-based Affectiva is working on this type of “socio-emotive A.I.,” and PCMag met the company’s director of market development, Jim Deal, at Unity Technologies’ Unite 2016 conference recently. "Our CEO and co-founder, Dr. Rana el Kaliouby, always had a deep interest in building emotionally aware machines. After she got her PhD at Cambridge (...)

    #Affectiva #algorithme #émotions #facial #profiling

  • Clear Channel va mesurer l’émotion via la reconnaissance faciale
    http://www.cbnews.fr/medias/clear-channel-va-mesurer-l-emotion-via-la-reconnaissance-faciale-a1032712

    Après le lancement en septembre 2015 d’une une étude sur la charge émotionnelle dans la création publicitaire en communication extérieure, Clear Channel réitère avec l’institut illigo pour la mise en place d’un protocole d’étude exclusif basé sur la mesure de l’émotion à travers la reconnaissance faciale. Baptisée « Emotion Score », l’étude s’appuie sur le techno de la start-up britannique Real Eyes qui relie les émotions aux créations et à l’efficacité publicitaire en Out Of Home (OOH) et Digital Out Of Home (...)

    #Clear_Channel #facial #émotions #publicité #Real_Eyes #EmOOH_Metrics

    ##publicité

  • Cartographier les émotions
    http://cdg.revues.org/687

    Philippe #Rekacewicz est géographe, cartographe et journaliste. Il a été un Collaborateur permanent du Monde diplomatique de 1988 à 2014 et chef de projetau PNUE (Programme des Nations unies pour l’Environnement) de 1996 à 2008. Il co-anime aujourd’hui – avec Philippe Rivière– le site Visionscarto1. C’est l’un des principaux défenseurs de la géographie et de la cartographiecritique en France. Philippe Rekacewicz revendique et souligne la subjectivité cartographique en livrant de nombreuses esquisses réalisées à la main. Pour lui, « l’esquisse réhabilite la dimension émotionnelle, d’ordinaire absente de la carte imprimée, froide et scientifique ».

    Bon tout ça on connait, mais là Bénédicte #Tratnjek permet à Philippe de développer son propos colérique et cartographique.
    Les #géographes ont des #émotions. Les paysages urbains, le monde rural sont ausi traversés par ces émotions. C’est ce que montre une nouvelle livraison des « Carnets de géographes » avec un superbe numéro coordonné par Pauline Guinard et Bénédicte Tratnjek. Le numéro invite par exemple à cartographier les émotions et même à réfléchir à la psychopédagogie.