Mine games
Rare earths are to the 21st century what coal was to the 19th and oil to the 20th. Our everyday electronics - and Europe’s climate goals - depend on them. But China controls almost all supply chains. Can Europe free itself from this dependence?
Your mobile has them. Your laptop as well. They are likely in the toothbrush you used this morning. E-scooters are full of them. So are electric cars.
Rare earths and other minerals are essential for wind and solar power installations, defence, and for the gadgets that we now rely upon in our daily lives. The demand for critical raw materials is going to skyrocket in the years ahead, far beyond current supply.
There is no “climate neutrality” ahead without them. This implies more mining than ever before. “We, eight billion of us, will use more metal than the 108 billion people who lived before us,” according to Guillaume Pitrón, author of the book Rare Metals War.
The political headache is that Europe depends heavily on imports of these critical raw materials, primarily from China.
China controls EU supply of critical raw materials
The trade in rare earths and other materials is controlled by the Chinese. Russia and Chile are significant suppliers as are some European nations.
European dependency on Russian gas was a wake-up call last year, when Russia invaded Ukraine. Now the EU urgently wants to reduce the similar dependency on Chinese supplies of rare earth elements, lithium, bismuth, magnesium and a series of other critical minerals.
European consumers have for decades not had to be much concerned with the environmental destruction and pollution that often comes with mining. Now, governments haste to revive mining across the continent – and to fast-track processes that otherwise may take a decade or more.
▻https://www.youtube.com/watch?v=qzw9-1G9Sok
Investigate Europe reporters have unearthed what lies beneath these “green mining” ambitions. We have broken into a mountain of dilemmas, challenges and questions that come with Europe’s pressing need for minerals.
To what extent will Europe be practically able to revive a mining industry that it has long abandoned? How can governments secure social acceptance for new mines if they are to fast-track permit processes? What kind of autonomy can come in an industry dominated by global companies?
▻https://www.investigate-europe.eu/themes/investigations/critical-raw-materials-mining-europe
#minières #mines #extractivisme #Europe #Chine #dépendance #indépendance #terres_rares #neutralité_climatique #transition_énergétique #importation #lithium #bismuth #magnésium #green_mining #industrie_minière #autonomie
disponible en plusieurs langues, français notamment :
▻https://www.investigate-europe.eu/fr/themes/investigations/critical-raw-materials-mining-europe
EN COMMUN ! La propriété collective à l’épreuve de la modernité
Ce film documentaire est issu d’une recherche pluridisciplinaire menée pendant quatre années, sur différents sites en France, par le Centre de recherche en droit Antoine Favre de l’Université Savoie Mont Blanc. A partir d’une pluralité de points de vue, recueillis lors d’entretiens et témoignages, il rend compte de l’évolution et du fonctionnement de propriétés collectives foncières ancestrales, également connues sous le nom de « #communaux » ou « #biens_communaux ». Il s’intéresse en particulier à deux de ces systèmes singuliers et méconnus présents en zone rurale, notamment en région de #montagne : les #sections_de_commune et les #bourgeoisies. Quels rôles ces #communs_fonciers en mutation jouent-ils aujourd’hui à l’échelle des territoires en matière de gestion des ressources naturelles, de cohésion sociale ou de dynamiques patrimoniales ? En quoi ces systèmes peuvent-ils participer à une revivification originale et pertinente de la démocratie locale ? A rebours de l’idée reçue selon laquelle ils seraient condamnés dans la société moderne, le changement de perception dont ils font l’objet à présent les place-t-ils à l’avant-garde de la résolution de certains problèmes territoriaux ou climatiques du XXIème siècle ? Plus largement, à l’intersection de nombreux enjeux de société, ce film alimente une réflexion sur la redéfinition d’un cadre de vie conciliant progrès, #justice_sociale et préservation de l’environnement.
▻https://www.youtube.com/watch?v=BclZKvhpww4
#propriété_collective #terres #foncier #modernité #communs #commons #communs #documentaire #film_documentaire #film #forêt #bois #droits_d'usage #France #Alpes #montagne #élevage #sol #usage_du_sol #biens_communs #biens_de_section #Etat #Etat_moderne #municipalisation #droit_public #agriculture #tradition #terres #patrimoine #communalisation #spoliation #pâturage #loi_2013 #loi #commissions_syndicales #accaparement_de_terres #privatisation #corvées #éoliennes #2013 #préfecture #avant-garde #anachronisme #ignorance #chasse #legs #responsabilité #devoirs #bourgeoisie #droit_collectif #mécénat #communs_fonciers #valeurs
]]>#José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »
Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.
Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.
Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.
Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.
Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.
Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?
José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.
Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »
J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »
Qu’avez-vous fait alors ?
J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.
Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.
Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.
Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?
Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.
À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.
On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.
En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.
Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?
Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.
Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.
Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.
Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?
Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.
J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.
Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...
Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.
Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.
Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.
Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.
Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?
Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.
Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.
Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.
J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-
#accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier
]]>#Titane, #lithium : l’#Europe ouvre « un open bar pour l’#industrie_minière »
Plutôt que l’instrument d’une transition « verte », la future législation européenne sur les #matières_premières_critiques est une offrande aux industries polluantes, dénonce Laura Verheecke de l’Observatoire des multinationales.
Reporterre — En quoi consiste la législation européenne sur les matières premières critiques, actuellement discutée ?
Lora Verheecke — Cette #loi est pensée par la #Commission_européenne pour permettre à l’#Union_européenne (#UE) un approvisionnement plus conséquent et plus sûr en #minerais indispensables pour la transition « verte ». Ces minerais serviront à fabriquer les #capteurs, les #moteurs ou encore les #batteries des #voitures_électroniques, des rotors d’#éoliennes, des #panneaux_photovoltaïques…
En pratique, le texte prévoit un #soutien_financier pour ouvrir des mines hors de l’UE, avec très peu de contraintes pour les entreprises en termes de respect de l’environnement et des populations locales. Il permet aussi d’ouvrir plus de mines en Europe à travers le principe d’« #intérêt_stratégique_supérieur », c’est-à-dire en limitant les motifs d’objection juridique des populations, en reléguant les lois environnementales et démocratiques. Par conséquent, on consultera moins, plus vite et on pourra plus difficilement remettre en cause l’ouverture d’une mine.
Le processus législatif en cours est très rapide — « le plus rapide de l’histoire » selon certains journalistes — et le brouillon de loi publié en mars par la Commission est aujourd’hui au stade final de discussions et compromis entre le Parlement européen et le Conseil, c’est-à-dire les États membres. Les deux institutions ont déjà arrêté leurs positions.
Une fois leurs discussions achevées, la loi n’aura plus qu’à être votée par les États membres et le Parlement et elle deviendra loi partout dans l’Union européenne. Si le processus est si rapide, c’est qu’il y a encore peu d’attention publique et médiatique sur ce projet de loi et le soutien est large — mais pas entier — du côté des capitales européennes et des députés européens.
Dans le rapport Du sang sur le Green Deal publié avec Corporate Europe Observatory (▻https://multinationales.org/fr/enquetes/du-sang-sur-le-pacte-vert/du-sang-sur-le-green-deal-comment-l-ue-sous-pretexte-d-action-clima), vous montrez comment cette loi, présentée comme favorable au climat, profite largement à l’industrie minière, pourtant « intrinsèquement sale ».
On peut même affirmer que cette loi s’est transformée en un #open_bar pour l’industrie minière, sale, et celle de l’#armement, mortifère. Elle est le fruit d’un #lobbying soutenu et de longue date, notamment au sein d’un groupe de travail de la Commission, actif depuis les années 80 et qui compte comme membres de nombreuses entreprises telles que #Volkswagen, #Umicore — spécialisé dans la technologie des matériaux —, #Nokia et #Boliden, une entreprise minière suédoise.
Sous couvert de garantir la #transition_écologique, les conséquences de cette loi seront donc potentiellement désastreuses : une mine est et sera toujours sale. En ouvrir une requiert de grandes quantités de terres, peut entraîner le déplacement de communautés.
L’extraction des minerais de la terre implique une grande #pollution de l’#eau, des #sols et de l’#air, car cette extraction utilise de nombreux produits chimiques. C’est un réel #danger pour la #biodiversité : en 2019, 79 % de l’extraction mondiale de minerais métalliques provenait de cinq des six biomes les plus riches en espèces, dont les écosystèmes tropicaux forestiers.
En #France, l’ouverture de la plus grande mine de lithium est prévue pour 2028, dans l’#Allier. Des organisations locales s’y opposent déjà pour éviter la pollution de leurs terres et leurs rivières et le secteur de la mine a été placé sous surveillance comme « site avec une contestation susceptible de se radicaliser à court terme » par les services du ministère de l’Intérieur.
Parmi les groupes de pression, on retrouve des secteurs de la défense et de l’aéronautique, comme #Airbus ou #Safran. Comment ont-ils influé sur le processus de décision ?
Airbus et Safran, mais aussi #Dassault, ont rencontré de nombreux décideurs politiques européens. Ils sont également membres de nombreuses associations d’entreprises et paient des agences de lobbying comme #Avisa_Partners pour supplémenter leur lobbying.
De plus, les portes tournent [1] entre les entreprises de l’armement et l’Union européenne. En 2020, par exemple, l’ex-président de l’Agence européenne de défense est devenu lobbyiste en chef d’Airbus.
Ces rencontres, études et événements et ces aller-retours leur ont permis de se faire des alliés au sein même de la Commission, au Parlement européen et dans de nombreux États membres. La Commission a même cofinancé une alliance sur les #matériaux_rares — dont #France_Industrie est membre — et créé un groupe d’experts dans lesquels les industriels de l’armement ont voix au chapitre.
Tout ceci a mené à deux victoires majeures : premièrement, on ouvrira des mines dans le futur à la fois pour les #voitures_électriques, mais aussi pour des #missiles ; et deuxièmement l’extraction de certains minerais sera aidée financièrement et politiquement pour l’industrie de la défense, comme le titane.
Ce #minerai est aujourd’hui classé stratégique, d’après l’UE, suite au lobbying de l’industrie de la #défense et de l’#aérospatial. Alors même qu’il n’est pas utile à la transition « verte ». Cette catégorisation était une des demandes du PDG de Safran auprès du vice-président de la Commission lors de leur rencontre en mai 2023.
Pour résumer, la #défense et l’#aéronautique ont tout fait, donc, pour s’assurer que les métaux qui les intéressaient bénéficieraient du même soutien public et des mêmes déréglementations environnementales que ceux qui sont réellement utiles aux transitions climatique et numérique.
Quel rôle a joué la France et le commissaire français #Thierry_Breton dans ce processus ?
Les deux ont été des alliés très importants des industriels. M. Breton n’a pas hésité à se faire la voix de l’industrie de l’armement, en clamant notamment en mars 2023, lorsque la Commission européenne dévoilait le projet de loi : « Pas de batteries sans lithium, pas d’éoliennes sans terres rares, pas de munitions sans #tungstène… » Le #lobby européen des entreprises de la défense dira de M. Breton, en novembre 2021 : « Nous sommes très fiers et heureux de vous considérer comme "notre commissaire" ».
C’est de ce même lobby que la France copiera d’ailleurs une partie de ses positions au Conseil — l’institution au sein de laquelle les États membres débattent. La France a d’ailleurs créé en novembre 2022 un #Observatoire_français_des_ressources_minérales_pour_les_filières_industrielles (#Ofremi), qui a d’ailleurs placé, dès son lancement, les difficultés d’approvisionnement du secteur de la défense au rang de ses priorités. L’Ofremi tient par exemple un discours similaire au PDG de Safran sur le titane.
Est-il encore possible de sauver ce texte ?
Ce texte est principalement débattu aujourd’hui dans la bulle européenne d’experts, avec des discussions qui se limitent à des considérations techniques. Il est temps d’avoir une discussion politique pour savoir sous quelles conditions ouvrir des mines et quelle doit être l’utilisation des minerais et terres rares. Nous devons nous poser la question des priorités d’usage. Ouvre-t-on des mines pour des 4x4 électriques lourds, pour des bus électriques ou pour des drones ?
Il est nécessaire d’avoir une discussion politique sur les conséquences environnementales de notre transition dite verte. Aujourd’hui, ces discussions sont trop absentes du débat public européen. La loi ne mentionne pas la question de notre boulimie de consommation, d’une limite à notre demande en matériaux rares. Sous couvert de #Green_Deal et de transition « verte », on met de côté les nouvelles pollutions, émissions et atteintes aux droits de l’homme à venir.
Notre chance, ce sont les élections européennes qui approchent : les députés seront de plus en plus réceptifs aux demandes des citoyens européens sur leur position sur ce texte. Certains États membres posent timidement la question de la réduction de notre consommation en minerais et terres rares, comme la Belgique, qui prend la présidence du Conseil en janvier. On peut pousser nos gouvernements à avoir cette position : plutôt qu’ouvrir des mines, ouvrons le débat sur la consommation de minerais.
▻https://reporterre.net/Titane-lithium-l-Union-europeenne-ouvre-un-open-bar-pour-l-industrie-min
#terres_rares #transition_énergétique #énergie #mines #extractivisme
Écocides et paradis fiscaux : révélations sur les dérives du soutien européen à l’industrie minière
▻https://disclose.ngo/fr/article/ecocides-et-paradis-fiscaux-revelations-sur-les-derives-du-soutien-europee
Pour développer l’industrie des batteries électriques ou des éoliennes, l’Union européenne finance des entreprises minières au travers du programme Horizon. Une partie de ces fonds soutient des sociétés impliquées dans des catastrophes environnementales, voire, pour l’une d’entre elles, domiciliée dans un paradis fiscal. Lire l’article
]]>Collision entre un cargo et une éolienne en mer du Nord
Un accident s’est produit en mer du Nord entre le cargo Petra L, sous pavillon d’Antigua-et-Barbuda, et une éolienne du parc Gode wind 1 en mer du Nord allemande. L’événement a été découvert lorsque le navire s’est présenté à l’entrée du port d’Emden, en Allemagne.
Le cargo « Petra L » est arrivé au port d’Emden avec un trou de 15 m² dans sa coque. (Photo : Wasserschutzpolizei)
Photp => ▻https://lemarin.ouest-france.fr/sites/default/files/styles/full/public/2023/04/27/credit_wasserschutzpolizei.jpg
Source : ▻https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/energies-marines/collision-entre-un-cargo-et-une-eolienne-en-mer-du-nord-47214
#énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #écologie #environnement #éolienne #énergie_renouvelable #climat #critique_techno #pollution #mer_du_nord
]]>Eolien en mer du Nord : neuf pays européens se réunissent pour le développer
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/24/eolien-en-mer-du-nord-neuf-pays-europeens-se-reunissent-pour-le-developper_6
Un sommet réunit, lundi 24 avril en Belgique, neuf pays d’#Europe pour sceller leur ambition commune de décupler leurs capacités d’#éoliennes en #mer_du_Nord, un défi industriel colossal pour accélérer la décarbonation du continent.
[...] « Ensemble, l’ambition est d’environ 300 gigawatts [GW] d’ici 2050 », a affirmé M. De Croo. C’est dix fois plus que les capacités actuellement installées [25 GW]. L’objectif pour 2030 est au moins de quadrupler [120 GW] le parc actuel, a-t-il ajouté.
Si le Royaume-Uni compte 14 GW d’éolien en mer et l’Allemagne 8 GW, les capacités du Danemark, de la Belgique et des Pays-Bas s’établissent entre 2 et 3 GW, et celles de la France et de la Norvège à environ 0,5 GW. « Les ordres de grandeur sont gigantesques (…). Chez nous comme chez nos voisins, l’éolien en mer sera vraisemblablement entre 2030 et 2050 la principale source de production d’#énergie_renouvelable, loin devant le solaire et l’éolien terrestre », observe-t-on à l’Elysée. La France vise 40 GW d’éolien offshore en service en 2050 sur l’ensemble des côtes.
[...] L’industrie européenne devrait ainsi fabriquer d’ici cinq ans l’équivalent de 20 GW d’éoliennes offshore par an, contre une capacité d’environ 7 actuellement, au risque d’usines saturées et de goulots d’étranglement sur les composants. Le coût total s’annonce colossal : fin 2020, Bruxelles chiffrait à 800 milliards d’euros les besoins d’investissements si l’UE seule visait 300 GW d’éolien offshore d’ici 2050.
L’une des difficultés, pour atteindre cet objectif, est la dépendance européenne aux importations de composants critiques (terres rares…), notamment de Chine.
]]> Installations photovoltaïques mises hors réseau… à cause du soleil Antonin Marsac - La Libre Eco
Le retour du beau temps implique le retour des problèmes de surtension sur le réseau électrique. Les détenteurs de panneaux photovoltaïques déchantent. Encore ?
Alors que le soleil perce les nuages et chauffe les toitures du pays, les citoyens qui ont installé des panneaux pourraient encore être “pénalisés”. Pourquoi ? Car en cas de fort ensoleillement – et nous ne sommes qu’au début du mois d’avril -, la production des milliers de panneaux du pays génère une surtension sur le “réseau basse tension” (soit le réseau 230 volts utilisé par l’ensemble des Belges). Et pour éviter une surtension trop importante, ces mêmes panneaux sont équipés d’onduleurs qui les “décrochent” du réseau le temps que l’offre et la demande se rééquilibrent.
”Le problème, c’est que le réseau est construit depuis des décennies sur le modèle du ’download’ et non de l’inverse. Aujourd’hui, il y a 230 000 installations en Wallonie et il y en aura 250 000 d’ici la fin de l’année. Le réseau doit pouvoir absorber cette production. Aujourd’hui, des villages entiers ne produisent plus rien entre 11h et 14h30”, avance Régis François, de l’association Beprosumer, à cause de la surproduction lors du pic d’ensoleillement.
”Il y a trop d’installations par rapport à la mise à jour de la capacité du réseau, au niveau des cabines, des câbles, et des capacités d’absorption en cas de surproduction” , renchérit-il.
Peut-on dire pour autant qu’il y a trop d’installations, alors que les volontés de souveraineté énergétique les justifient ? Une réponse nuancée est nécessaire. Le problème de surtension dépend des zones dans le pays, s’il y a des éoliennes, une consommation relativement basse ou non dans les localités, et si la production nucléaire nationale est à son maximum.
Mais ce qui agace Régis François, c’est que les panneaux soient les premiers “déconnectés”, grâce aux onduleurs. On pourrait penser que c’est pourtant la solution la plus simple : une mise hors réseau automatique, qui se déroule en cas de surtension, sans intervention humaine. “Mais cela laisse une surtension potentielle jusqu’à 10 % sur les réseaux, soit jusqu’à 253 volts, puisque c’est la marge que laissent ces onduleurs avant le décrochage. Ça peut abîmer les appareils électroniques. Et de toute façon, les panneaux photovoltaïques ont une priorité au niveau de l’injection d’électricité sur le réseau, en théorie. Et on veut que cette priorité soit respectée” , avance Régis François.
”Le propriétaire de panneaux est appâté mais piégé”
Il faut dire que les détenteurs de panneaux, avec le tarif prosumer (le coût pour prélever de l’électricité sur le réseau) et les déboires des certificats verts, ont l’habitude des mauvaises nouvelles. “Clairement, le propriétaire de panneaux est appâté à court terme. Mais on le tue dès qu’il commence à s’engraisser. Le piège se referme” , déplore le président de l’association.
”Il faut que les autorités investissent dans le réseau, mettent des incitants, comme en Flandre, pour favoriser le stockage via des batteries domestiques. On peut également encourager le déplacement de charge. Pousser à ce que les gens fassent tourner leurs lave-vaisselles et machines à laver pendant les pics de production, soit entre 11h et 14h30.”
Ce qui sonne la fin des compteurs bi-horaire, ceux-ci poussant à consommer et faire tourner ses machines la nuit ? “Oui. La stratégie doit être revue et elle le sera pour tout le monde. Ce qui va signer l’arrêt de mort des compteurs bi-horaire, d’ici 2024 ou 2025” , lance-t-il. Cette proposition est d’ailleurs dans les cartons, au niveau wallon.
”Le socle de stabilité, c’est le nucléaire”, reconnaît également le président de l’association. “La promotion des énergies renouvelables, c’est très bien. Mais bon sang, ayons une vision claire de la politique !” , lance-t-il. “Aujourd’hui, il n’y a rien de pire que la politique énergétique wallonne” , tacle encore Régis François.
Des chiffres du nombre de personnes pénalisées ?
C’est le grand problème : les gestionnaires de réseau n’ont pas de cadastre des installations mises hors réseau. C’est d’ailleurs pour cela que l’association Beprosumer, apprend-on justement en contactant son président à ce sujet, a mis en place une carte de Wallonie reprenant les déclarations anonymisées des citoyens qui constatent cette mise hors réseau automatique. Une communication au grand public doit être faite à ce sujet cette semaine.
”C’est un problème récurrent. Les installations ’décrochent’ depuis déjà 7 ou 8 ans. Il faut que le politique réagisse !”, termine Régis François.
Source : ▻https://www.lalibre.be/economie/mes-finances/2023/04/03/installations-photovoltaiques-mises-hors-reseau-a-cause-du-soleil-aujourdhui
#énergie #photovoltaïque #électricité #écologie #solaire #nucléaire #transition_énergétique #environnement #économie #énergies_renouvelables #énergie_solaire #pollution #énergie_renouvelable #panneaux_solaires #agrivoltaïsme
]]>Vendée : une éolienne est en flammes, un périmètre de sécurité mis en place Le courrier vendéen
Une éolienne de 77 mètres a pris feu à Froidfond (Vendée) au nord est de Challans jeudi 9 mars. Les pompiers, sur place, ont mis en place un périmètre de sécurité.
Sept pompiers ont été dépêchés sur place et ont délimité un périmètre de sécurité tout autour, sur 200 mètres. L’incendie se situait dans un champ entouré de routes communales, au lieu-dit La Morlière, sur l’éolienne n°9.
« De l’huile qui brûle »
Les pompiers ont surveillé l’incendie, mais ne sont pas intervenus au sommet de l’éolienne. « C’est trop dangereux de monter au sommet pour l’éteindre. Monter, c’est faire prendre un risque aux pompiers. Le feu s’éteindra tout seul, c’est de l’huile qui brûle », soulignait-t-on au centre opérationnel d’incendie et de secours.
Le feu s’est propagé sur une pâle, de 40 mètres de longueur.
L’origine du feu n’est pas déterminée. Au vu de la météo, le feu pourrait avoir un lien avec le vent : l’éolienne tournant trop vite, une étincelle a pu se former.
Source : ▻https://actu.fr/pays-de-la-loire/froidfond_85095/vendee-une-eolienne-est-en-flammes-un-perimetre-de-securite-mis-en-place_579743
#éoliennes #énergie #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #environnement #éolienne #france #énergie_renouvelable #critique_techno #pollution
]]>À l’ombre des éoliennes
▻https://metropolitiques.eu/A-l-ombre-des-eoliennes.html
Le développement de projets éoliens terrestres fait l’objet de vifs #Débats locaux, alors que la #transition_énergétique est attendue par de nombreuses formations politiques et collectifs citoyens. À partir d’une analyse du cadre réglementaire des installations #éoliennes, l’auteur soulève les enjeux démocratiques de déploiement de cette #énergie du vent. Les éoliennes terrestres, visibles de loin par leur silhouette élancée, sont de plus en plus présentes dans les espaces ruraux. Sources de production Débats
/ #concertation, éoliennes, énergie, électricité, transition énergétique
#électricité
▻https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lacomme.pdf
« L’arnaque des éoliennes » : témoignage d’une agricultrice bio d’Auvergne Kairos
▻https://www.kairospresse.be/larnaque-des-eoliennes-temoignage-dune-agricultrice-bio-dauvergne

L’énergie éolienne contemporaine a pour caractéristique principale de cristalliser la fracture qui opposent les tenants du capitalisme vert et ceux d’une écologie radicale. Et, de fait, ce que l’on nomme « l’éolien industriel » revêt des intentions souvent bien éloignées des préoccupations environnementales. Les conditions de mise en place de la filière sont décriées par de nombreux militants écologistes mais, aussi et surtout, par des ruraux qui dénoncent l’industrialisation de la campagne.
Cette dernière s’opère selon une logique capitaliste croissanciste, financière, technophile et transnationale qui n’a rien de neuve ; la production de l’éolien industriel se basant sur des usines en Chine et des constructeurs (les turbiniers(1)) en Allemagne ou au Danemark, le tout enrobé dans « la plus pure tradition financière(2) ». En témoigne le cas de l’entreprise Théolia, rebaptisée Futuren et rachetée par EDF en 2017, qui s’est faite connaître « par ses magouilles boursières et les endettements à répétition sur le dos de ses petits actionnaires(3) » et ses attaques judiciaires(4) contre l’opposition à l’éolien industriel. A vrai dire, l’implantation de l’industrie éolienne dans les campagnes se fait très souvent de manière brutale et corrompue. A cet égard, le Service central de Prévention de la Corruption s’inquiète, depuis près de 10 ans maintenant(5), des prises illégales d’intérêts, entre les élus et les multinationales des énergies renouvelables qui les courtisent(6), qui émaillent l’installation de centrales éoliennes.
Les grands industriels qui composent le secteur ont, pendant longtemps, profité de subventions publiques très incitatives à l’implantation. Aujourd’hui, les directives européennes s’attaquent progressivement aux tarifs réglementés et le marché de l’éolien industriel se concentre toujours plus ; entraînant, pour le consommateur, une hausse des factures et une course à la rentabilité. Les grands groupes qui dominent le marché ont alors les moyens de financer leurs campagnes de greenwashing en faveur de « la transition énergétique » et ainsi d’occulter l’aberration sociale, économique et environnementale que constituent les chaînes d’extraction de métaux rares dans les mines d’Afrique ou de Chine. Elle s’emploient également à masquer le coût écologique impliqué par chaque socle de béton nécessaire à l’érection d’un mât : soit environ 1.500 tonnes pour une éolienne et 1 million de tonnes par an pour l’ensemble de la filière(7). On pourrait aussi parler des composites (mélange de résines et de fibres de verre) nécessaires pour les pales et dont le recyclage est difficile(8).
Concrètement, la seule perspective de ces « nouvelles technologies » réside dans le passage à l’« écotechnocratie » ; synonyme de la dépendance des sociétés à des ensembles techniques exclusifs, démesurés et centralisés qui participe au renouvellement de la mystification du phénomène technicien. L’homme n’a pas plus la compréhension ni le contrôle réfléchi de ses moyens techniques d’interaction avec le monde naturel lorsque l’énergie qu’il utilise lui provient d’une centrale solaire thermodynamique géante ou d’une centrale électrique thermique classique.
De plus, les énergies solaires, éoliennes et hydrauliques ne parviendront jamais à fournir aux sociétés les quantités massives de matières premières et d’énergie qu’exigent des populations extrêmement concentrées et une industrie hyper-centralisée. A l’inverse, l’emploi conjugué des différentes technologies à l’échelle locale pourrait largement suffire aux besoins de petites collectivités. En ce sens, malgré les critiques caricaturales adressées aux militants anti-éolien, ces derniers ont le mérite de politiser la question de l’énergie, de sa production à sa consommation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’éolienne miniature(9), relativement facile à faire et à réparer n’est pas (assez) diffusée. Elle, mais aussi les Low-tech, l’agroécologie, les constructions autonomes, permettraient aux citoyens d’une communauté locale de devenir les producteurs et les consommateurs autonomes de leur énergie.
Témoignage
J’ai 35 ans, je suis agricultrice bio en Auvergne. Il y a deux ans, j’ai été contactée par une entreprise privée qui avait pour projet d’installer un parc d’éoliennes dans ma commune. Je l’ai reçue avec joie ! J’avais hâte de participer à un projet écologiste.
– Première surprise : je m’attendais à rencontrer un représentant de l’État, ou de la préfecture pour ce genre de projet (l’énergie est, il me semble, le bien de tous et nous sommes tous concernés). En fait, il n’en était rien ; c’était bien une entreprise privée, financée par des fonds de pensions étrangers, qui était chargée du projet. Un peu bizarre mais, après m’être renseignée, je me suis aperçue que tous les projets étaient tenus par des sociétés privées qui prospectent un peu partout en France pour chercher des terrains où placer des éoliennes. Je pensais donc que cette société voulait m’acheter un bout de terrain, un peu comme un promoteur immobilier « du vert ».
– Deuxième surprise : la société envisageait effectivement d’implanter une éolienne chez moi, mais elle ne voulait « surtout pas » me déposséder de mes terres. Elle voulait seulement louer le terrain. Et cela, pour une somme absolument mirobolante : 30.000 euros par an pour deux éoliennes implantées. Mes revenus actuels sont de 1.500 euros par mois, pensez-donc, 30.000 euros net par an et pendant 20 ans ! Pendant 20 ans… 30.000 euros qui tombent tous les ans et je participe à l’écologie nationale. Un rêve !
La société a insisté pour que je signe « rapidement », car d’autres agriculteurs pouvaient être aussi intéressés. A 30.000 euros par an, je n’en doutais pas une seconde. Mais… je suis auvergnate, et par nature méfiante, « ils veulent payer 75 fois le prix de la terre sans la posséder ? Ici ? Là où nos terres ne valent pas grand-chose ? Il y a un loup quelque part ». Alors j’ai cherché le loup. Et je l’ai trouvé en demandant un nouveau rendez-vous avec la société. Je leur ai demandé un contrat du bail. Et j’ai lu toutes les petites lignes. Et voici la question que je leur ai posée : au bout de 20 ans, que se passe-t-il ? Une réponse très floue : « (.…) On ne sera plus là, car on revend nos implantations à des entreprises étrangères (chinoises notamment). Mais, comme la loi nous demande de prévoir le démantèlement de l’éolienne, nous vous provisionnons 50.000 euros pour vos deux éoliennes. » Parce que, bien entendu, au bout de 20 ans, une éolienne, elle est en fin de course, foutue, et il est stipulé de la démonter.
Ah bon ? Alors j’ai fait venir plusieurs entreprises spécialisées dans le démantèlement des éoliennes. Résultat : devis pour une éolienne (hauteur : 80 mètres), le coût minimum est de 450.000 euros par éolienne, à charge du propriétaire du terrain. Et s’il ne peut pas payer ? Comme il s’agit d’une éolienne industrielle, l’État se retourne contre le propriétaire, puis contre la commune. Je fais un rapide calcul : le projet d’ensemble de ma commune de 200 habitants comprend 7 éoliennes, soit 450 000 x 7 = 3.150.000 de dette pour la commune. C’est la faillite pour tous !
Ensuite, je me suis demandé pourquoi cette société voulait implanter des éoliennes dans un endroit où il y a si peu de vent. Réponse : « En effet, il n’y a pas assez de vent, mais nous allons construire des éoliennes beaucoup plus hautes… de 80 mètres de haut ». Fort bien. Pour des éoliennes qui ne tourneront que 25 % du temps, ce n’est pas très rentable.
Mais, comment se fait-il que des fonds de pension s’intéressent tant à l’éolien en France ?
Tout simple ! En France, une loi exige que l’énergie verte des éoliennes soit achetée en priorité deux fois le prix des autres énergies (l’hydraulique, qui est pourtant totalement vert, n’a pas ce privilège !). Donc, c’est intéressant pour les investisseurs étrangers, sans doute en pleine complicité avec notre gouvernement car, qui paye cette différence ? … C’EST NOUS ! Regardez bien votre facture EDF, il y a une petite ligne qui indique que nous « participons au développement de l’énergie verte ». En fait, nous finançons des actionnaires étrangers.
Ah oui ! Je ne vous ai pas tout dit ! Cette énergie est essentiellement destinée à être exportée. Ça, les actionnaires s’en fichent totalement. Moi pas ! Le développement de l’éolien en France va coûter 75 milliards d’euros financés par nous-mêmes pour détruire nos paysages, notre tourisme, la valeur de nos biens immobiliers et nos parcelles cultivables. Au lieu de ça, avec cet argent, l’État pourrait redistribuer à chaque français une part pour isoler dignement son logement. Mais ça, ça ne rapporterait rien aux actionnaires.
Faites circuler, et réfléchissez.
Sous couvert de « VERT », on nous prend pour des…
M‑T.
Notes et références
1. Les turbiniers les plus importants en France sont les Allemands de Senvion, Nordex et Enercon et les Danois de Vestas. Voir Souchay, Grégoire. « L’économie de l’éolien, de plus en plus concentrée, n’est pas alternative », Reporterre, 29 novembre 2017. ►https://reporterre.net/L‑economie-de-l-eolien-de-plus-en-plus-concentree-n-est-pas-alternative
2. Souchay, Grégoire. « L’éolien signe la fracture entre deux visions de l’écologie », Reporterre, 27 novembre 2019. ►https://reporterre.net/L‑eolien-signe-la-fracture-entre-deux-visions-de-l-ecologie
3. Vidalou, Jean-Baptiste. « L’éolien industriel, faussement écolo mais vraiment répressif », Reporterre, 2 février 2018. ►https://reporterre.net/L‑eolien-industriel-faussement-ecolo-mais-vraiment-repressif
4. Ce genre d’entreprise emploie, notamment, des cabinets d’avocats dont la spécialité est de simplifier et d’accélérer les procédures d’implantation de l’éolien industriel. Voir Ibid.
5. ►https://reporterre.net/Le-marche-de-l-eolien-en-France
6. Desfhiles, Philippe. « Le marché de l’éolien en France est susceptible de corruption », Reporterre, 10 septembre 2014. ►https://reporterre.net/Le-marche-de-l-eolien-en-France
7. Souchay, Grégoire. « Quel est l’impact des éoliennes sur l’environnement ? Le vrai, le faux », Reporterre, 30 novembre 2019.►https://reporterre.net/Quel-est-l-impact-des-eoliennes-sur-l-environnement-Le-vrai-le-faux
8. Ibid.
9. Plassard, Thomas. « Pourquoi parle-t-on toujours des grosses éoliennes et jamais des petites ? », Reporterre, 22 septembre 2014. ▻https://reporterre.net/Pourquoi-parle-t-on-toujours-des
#énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #environnement #écologie #éolienne #énergie_renouvelable #france
]]> La colère monte à Marseille face à la pollution des géants des mers oang
▻https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/12984643-la-colere-monte-a-marseille-face-a-la-pollution-des-geants-des-mers.htm
Face à la pollution engendrée par les navires de croisière, la mobilisation citoyenne se renforce à Marseille. Chiffres à l’appui, les habitants les plus touchés dénoncent le manque d’activisme du monde politique sur ce dossier.
En arrivant par l’autoroute à Marseille, on plonge sur le Grand Port maritime (GPPM) et ses immenses navires de croisière à quai. Ce trafic est estimé à deux millions de passagers par an et c’est une manne importante pour la ville.
▻https://www.youtube.com/watch?v=7bpSM0mrHu8
Mais cette activité génère aussi une gigantesque pollution. En 2017, les 57 navires qui ont fait escale à Marseille auraient émis autant de NOx que le quart des 340’000 voitures qui ont sillonné la ville.
Treize paquebots immobilisés moteurs allumés
Et la pandémie a relancé la polémique autant qu’elle a renforcé ces émissions nocives. Selon une étude d’AtmoSud (observatoire de la qualité de l’air en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, agréé par le gouvernement), les treize paquebots immobilisés à quai pendant plus d’un an ont continué à faire tourner leurs moteurs à cause des équipages à bord.
Les émissions d’oxyde d’azote auraient ainsi été multipliées par six, selon son directeur Dominique Robin, cité par Franceinfo. Ces bateaux auraient ainsi pollué autant que tout le trafic automobile enregistré sur la ville durant cette période.
Pollution bien supérieure au seuil fixé par l’OMS
Habitante des quartiers nord de Marseille qui subissent de plein fouet les conséquences de ces navires de croisière, Michèle Rauzier a témoigné jeudi dans l’émission Forum de la RTS. Elle tient des chambres d’hôtes et a installé des capteurs de mesures des particules fines. Elle observe une pollution en moyenne une fois et demie supérieure au seuil préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Il faut savoir qu’un bateau qui arrive dans le port de Marseille, soit il va en réparation et ses moteurs vont tourner 24h sur 24, soit il va au terminal croisières où ils vont tourner toute la journée", a-t-elle expliqué. "Et ce sont des bateaux très énergivores, donc on a une pollution permanente".
▻https://www.youtube.com/watch?v=pWhLYoKhi08
Des "usines à cancers" pour les habitants
Les habitants des quartiers les plus proches subissent de plein fouet, notamment, les particules fines et ultrafines avec des risques de cancers ou de maladies cardio-vasculaires. La maire-adjointe de Marseille Michèle Rubirola (EELV) parle du reste "d’usines à cancers". Mais "sur l’échéancier de notre maire, M. Gaudin, il n’y a jamais rien eu, au contraire", souligne Michèle Rauzier. "On a souhaité le développement de cette activité au détriment de la santé des quartiers nord".
Partisans et détracteurs des croisières s’écharpent, pendant que le GPMM, entité publique, promet de gros efforts en matière d’électrification. L’établissement public a voté un plan d’investissement de 20 millions d’euros pour accélérer la mise en place de branchements électriques pour les navires à quai, avec pour objectif de "faire de Marseille-Fos le premier port de Méditerranée 100% électrique d’ici 2025".
Mais Michèle Rauzier n’y croit pas : "C’est aberrant que, face l’électrification que nous demandons depuis 2012, le port ne bouge pas. Ils font des promesses, des communications, mais derrière rien ne se fait". Ce qu’on attend, enchaîne-t-elle, "c’est une volonté politique. On a l’impression qu’on nous balade depuis des années et qu’on ne peut pas continuer comme ça".
Le journaliste Philippe Pujol, lauréat du prix Albert-Londres, a signé deux ouvrages marquants sur Marseille ("La fabrique du monstre" en 2016 et "La chute du monstre" en 2019). Il déplore surtout le fait que ces croisières n’apportent pratiquement rien au tourisme local en matière d’emplois. "Ce sont deux millions de touristes qui viennent et qu’on amène en car dans le Lubéron et dans la région aixoise mais qui restent assez peu à Marseille ».o
#co2 #souffre #oxyde_d_azote #particules_fines #pollution #paquebots #croisiéres #Marseille #quartiers_nord
]]> Brest, tous aux abris Robin des bois
▻https://robindesbois.org/brest-tous-aux-abris
Le lundi 28 juillet 1947, l’ Ocean Liberty est à quai. Il vient de New York. Il est chargé de 3100 tonnes de nitrate d’ammonium. Un départ de feu est signalé à 12h25. Des remorqueurs l’éloignent du port de commerce et de la ville. A 17h25, il explose et projette des milliers de débris incandescents. Brest, en reconstruction après la Deuxième Guerre Mondiale, est ravagée. Le bilan humain est de 26 morts et de centaines de blessés. Si le navire et sa cargaison dangereuse n’avaient pas été éloignés à temps du cœur de la ville portuaire, c’était Beyrouth avant l’heure.
77 ans après, Brest veut rejouer avec le feu. Pour éviter les « lourdeurs administratives » et faire face à la concurrence des chantiers de réparation navale asiatiques, un arrêté modifiant le Règlement des Ports Maritimes (RPM) est en préparation par le ministère de l’Ecologie. Alors qu’un navire transportant des marchandises dangereuses doit actuellement avoir des citernes vides et nettoyées avant d’entrer dans une cale sèche où il sera captif pendant les réparations, le projet d’arrêté permet l’accueil en cale sèche de navires encore chargés ou contenant des résidus de matières dangereuses comme du pétrole et surtout du Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Il s’agit en particulier de favoriser les escales techniques des méthaniers brise-glaces russes qui livrent en Europe de l’Ouest et en Asie du GNL en provenance du terminal gazier de Yamal en Arctique russe opéré par Yamal GNL, propriété du russe Novatek, de TotalEnergies, de la China National Petroleum Corporation et du Fonds d’investissement du gouvernement chinois Silk Road Fund.
Le GNL est inflammable et explosif. Les méthaniers sont comme toutes les autres catégories de navires de commerce atteints par le gigantisme. Le Georgiy Brusilov, le Nikolay Yevgenov, le Boris Vilkitsky, le Yakov Gakkel, le Christophe de Margerie, le Vladimir Vize , tous de 299 m de long, ont fait récemment des arrêts techniques à Brest de plusieurs semaines pour de la maintenance générale, des travaux de peinture, de tôlerie, vérification et remplacement des vannes, des pompes de cargaison, localisation de fuites dans les cuves, travaux de tuyauteries, meulage, soudure à chaud. Les méthaniers sont des bombes flottantes. Grâce à cet arrêté, les méthaniers vont devenir des bombes terrestres. Ils pourront en cale sèche contenir dans leurs cuves des « volumes importants » de gaz.
Dans les chantiers navals de réparation, qu’ils soient militaires ou civils, les incendies pendant les opérations de maintenance des navires sont fréquents. Un navire à quai sans son équipage complet est plus vulnérable qu’un navire en mer. L’incendie le plus connu et le plus meurtrier est celui du pétrolier Spyros en 1978 à Singapour. 76 morts parmi les ouvriers et 69 blessés.
Le chantier Damen de Brest s’inscrit dans un environnement Seveso. Il est voisin de 3 sites qui peuvent être à l’origine d’un accident majeur se propageant aux navires captifs non nettoyés. Dans l’autre sens, un accident sur un navire en cale sèche pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des sites Seveso voisins. En juin 2020, l’explosion dans la province du Zhejiang en Chine d’un modeste camion-citerne de GNL et ses effets dominos ont fait 20 morts, 172 blessés dont 24 graves et dévasté des quartiers entiers.
Robin des Bois estime que cette faveur réclamée par l’industrie de la réparation navale se ferait au détriment de la sécurité industrielle, maritime et du droit à l’information des citoyens. Aucune consultation des populations locales et des maires n’est prévue dans le projet d’arrêté. Mieux vaut quelques « lourdeurs administratives » que la lourdeur de bilans humains et matériels.
Dans l’Union européenne, les chantiers navals ne sont pas assujettis à la directive Seveso. La France va demander à la Commission européenne si un chantier naval accueillant des tankers de GNL contenant encore des volumes importants de gaz devait ou non être classé Seveso. Robin des Bois attend sans illusion la réponse de la Commission qui vient de décerner le label vert au gaz fossile.
Les demandes des chantiers Damen à Brest sont relayées par les chantiers Damen à Dunkerque et par les chantiers navals de Marseille.
#Brest #Dunkerque #Marseille #seveso #france #gouvernement_macron #lourdeurs_administratives #pétrochimie #incendie #gaz #pétrole #gnl #arctique #climat #transport_maritime #pollution #Histoire #catastrophe #commission_européenne
]]>Éoliennes, la transition sans débat
▻https://metropolitiques.eu/Eoliennes-la-transition-sans-debat.html
Alors que l’implantation d’éoliennes suscite régulièrement critiques et mobilisations, Leny Patinaux s’est intéressé aux enquêtes publiques organisées dans le cadre de projets développés dans les Hauts-de-France. Il pointe le déficit démocratique de la #transition_énergétique. En réponse aux mobilisations qui s’élèvent de plus en plus systématiquement contre les projets de nouveaux parcs éoliens, la ministre de l’Environnement Barbara Pompili a annoncé le 5 octobre 2021 une série de mesures pour « un #Terrains
/ électricité, #éoliennes, #énergie, #participation, transition énergétique, #enquête
#électricité
▻https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-patinaux.pdf
La Grèce, nouvel eldorado pour le capitalisme vert et l’extractivisme en Europe
Dans ce texte, Eva Betavatzi, architecte et militante du CADTM, examine la dimension environnementale des dégâts provoqués par les politiques néolibérales en Grèce. Elle met en lumière la manière spécifique dont le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis y déploie le projet du « capitalisme vert », en lien notamment avec l’implantation à grande échelle de parcs éoliens, et montre que ce dernier fait système avec les projets extractivistes (notamment de minerais précieux et de gaz fossile) plus classiques mais aussi avec les coupes budgétaires et la « thérapie de choc » néolibérale imposées à la Grèce depuis dix ans.
►https://www.contretemps.eu/grece-capitalisme-vert-extractivisme
#néolibéralisme #extractivisme #éoliennes #capitalisme_vert #productivisme_vert #CADTM #Grèce #environnement
]]>Mexique : le vent de la colère | ARTE - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=Y6OXSN7fye4
Lʹisthme de #Tehuantepec, dans le sud du Mexique, est lʹune des régions réputée la plus venteuse au monde. Elle est devenue lʹeldorado des grandes multinationales dʹélectricité européennes. EDF détient déjà trois parcs comprenant plusieurs centaines dʹéoliennes alignées à perte de vue.
La multinationale tente d’en imposer un quatrième dans le village de Union Hidalgo, au détriment des communautés locales, qui s’y opposent fermement. Les Zapotèques, une population indigène de la vallée de #Oaxaca, dénoncent l’exploitation d’une énergie prétendue « verte » dont les bénéfices ne leur sont pas destinés et qui génère spoliations de terre, pollution et nuisances sonores. Les enjeux financiers sont tels qu’ils attirent des groupes mafieux. Depuis 2018, dix personnes auraient trouvé la mort dans des conflits dont les #éoliennes se dessinent en toile de fond…
Le combat de ces paysans face à EDF est-il perdu dʹavance ? Pas sûr. Il existe en France une loi sur le devoir de vigilance, adoptée en 2017 et qui, pour la première fois, encadre les activités extraterritoriales des grandes entreprises, les engageant à respecter les droits spécifiques des populations autochtones.
mais aussi, en projet (à la fin) : péninsule de #La_Guajira colombienne et #Wayuu
]]>Remavano, allattavano e partorivano in barca: chi erano le donne pescatrici delle Eolie
Donne siciliane e pescatrici. Esistite davvero ma che nessuno ricorda più. Dedite al lavoro e alla famiglia, con mani forti tiravano su le reti. Questa è loro storia...
▻https://www.balarm.it/news/remavano-allattavano-e-partorivano-in-barca-chi-erano-le-donne-pescatrici-del
Assistere alla vita di un bimbo che viene messo al mondo è in assoluto la scena più romantica, poetica e più intensa che ci possa essere e che scuote l’anima.
Assistere alla stessa scena al largo delle Isole Eolie e a bordo di un gozzo antico mentre la donna protagonista sta pescando assume tratti spettacolari o inquietanti.
La donna pescatrice fedele a questo universo mediterraneo non è una sola ma ne abbraccia tante ed enigmatiche.
A queste abbiamo voluto interessarci con l’impeto necessario per catturare l’immagine di un mestiere che si scalfiva anche al femminile, sicuramente ai primi vagiti del Novecento, si fionda agli anni Sessanta a ritmi incessanti (e poi termina) e viene tracciato nello schizzo letterario più remoto di Boccaccio.
Perché fino agli anni Sessanta? Lo stile socio - economico cambia, si va verso l’industrializzazione, si innesta il turismo anche più commerciale, si avvia il fenomeno dell’emigrazione verso il nord d’Italia e le mogli partono con i loro mariti mentre prima dovevano caricarsi di doveri in solitudine.
Queste figure “quasi mitologiche” ed irriducibili per il loro valore non potevano certamente abbandonare i propri figli durante le loro faccende di sopravvivenza in regime di povertà prima e dopo la Guerra Mondiale e dovevano sopperire alla mancanza fisica dei loro consorti perché forse espatriati o chiamati alle armi.
L’ultima pescatrice che vive ad Alicudi nasce nel 1946 e comincia a frequentare il mare a cinque anni. L’ultima delle pescatrici di Stromboli nata nel 1926 (e morta recentemente) ha immolato tutta la sua vita al mare portando al suo focolare ogni giorno 10-20 chili di pesce da vendere e ha cresciuto cinque figli a mare. Tramite la sua comare di San Giovanni, si viene a sapere che questa donna “qualche volta lo faceva anche a mare”.
Altro flashback sconvolgente di vita è affidato all’ennesimo figlio di isolani di Lipari: sua madre partorisce la sua ottava creatura morta mentre tirava il ragno che è uno strumento pesante per le battute di pesca. C’era la fame e lei non poteva sottrarsi anche durante la fase finale della gestazione.
Si deve entrare nell’idea di donne dedite al sacrificio, non come una vergogna ma bisogna guardare a loro come un faro illuminante che ha contribuito a tenere salda la famiglia: definiamole “ladies warriors” (signore guerriere) che partivano sole o con le vicine, hanno affrontato il mare in tutte le sue intemperie quando erano incinte, non sono mai scappate con i bambini in fasce, intrepide davanti al rischio e hanno sorretto la piccola economia.
Il ricordo da bambino di un pescatore che si chiama Martino Dalla Chiesa, nato nel 1902, dirompe sul nostro palco narrativo e ci si culla con lui che osservava la mamma e la nonna suonare l’arte della caccia sul mare.
A che età un altro uomo del 1909 conosce il mare?
Questi risponde: «Mentre mia madre mi allattava e poi lavorava, come noi che eravamo figli». Restiamo incantati di fronte ad una nonna che pescava le tartarughe (se ne ha segnalazione dagli anni ‘30 ai ‘50, fin quando questa pratica è stata vietata per Legge nel 1965) sia per poter arricchire il brodo dei nipoti sia per regalarne una, non come animale domestico ma come bambola “simil pezza”, vestita di un minuscolo straccio che era la sottanina e nascondeva la corazza.
La miseria straziante aleggiava anche nell’impossibilità di presentarsi con un giocattolo “normale” a casa per i propri piccoli che non vedevano l’ora di avere un compagnetto di svago.
Per arraffare le testuggini che, a quel tempo, non si stavano estinguendo anzi se ne contavano parecchi esemplari, le signore della pesca erano in grado di buttarsi dalla barca a prescindere dal mare calmo o gonfio, di prendere le “Caretta Caretta” con le mani dalle zampette e con una certa rapidità capovolgerle o con un ampio retino detto “cuoppo”.
Può far accapponare la pelle agli animalisti ma la presa delle tartarughe aveva i suoi cliché perché si applicava la tecnica e si effettuava a gennaio e febbraio, poteva rappresentare un pericolo per le fauci della testuggine che morde e la carne non si consumava tutta subito.
Pare che qualche «Caretta Caretta» fosse lasciata in spiaggia volutamente per pasteggiare i residui delle maree quindi più fortunata di altre. Le «femmine» eoliane (in questo caso “femmine” per il requisito di non cedere neppure alla tenerezza di una tartaruga) si alternavano con destrezza agli uomini.
C’era un modo in tutte le Isole (nessuna esclusa, persino le minori Alicudi e Filicudi) per distinguere l’approdo delle donne pescatrici in mare: loro arrivano di poppa piuttosto che di prua perché la manovra era più facile. A svelarlo è lo storico dell’800 Luigi Salvatore d’Austria che era anche un etnografo, geografo e botanico – naturalista che ha dedicato alle Eolie otto volumi (uno per ogni isola e poi un compendio generale).
Il fatto che queste donne esistessero, fossero “Multitasking” già nel secolo scorso e facessero anche le contadine di giorno, prodigandosi di notte per la pesca trova la sua verità in una documentazione ricchissima dell’Ottocento, per concludere con un bellissimo girato del 1947 della Panaria Film, prodotto da Francesco Alliata di Villafranca che ne ha reso attuabile il restauro nel 2007, da parte della Cineteca del Comune di Bologna e dellaFilmoteca Regionale Siciliana (da cui siamo risaliti ad alcuni preziosissimi frames fotografici e che ringraziamo per la Collezione Alliata).
Ma in mezzo ci sono le testimonianze più o meno dirette che con grossa difficoltà sono state reperite nell’arco di ben quarant’anni. Si tratta di beni immateriali che non si vedono sul territorio, di alcune tradizioni narrative che non si apprendono e non si possono ricavare da parte del visitatore, se non attraverso un libro o un reportage giornalistico come il nostro.
Con il supporto della sagace Antropologa del Mare Marilena Maffei, di origine lucana, nonché autrice di ben sei volumi sulle “Sette Sorelle di Messina”, ci siamo calati nella storia delle pescatrici delle Isole Eolie che comincia da molto lontano.
Quando Maffei è arrivata nel 1980 nell’Arcipelago, ha iniziato la sua ricerca e, da allora, i suoi testi sono stati adottati in cinque diversi Corsi di Laurea di famose università in Italia. Questa storia di respiro mediterraneo è stata occultata, camuffata. Il risultato “principe” è il libro “Donne di mare” del 2013, da cui nascono tante situazioni fuori dalle Eolie, dove paradossalmente nulla è nato dal punto di vista materiale.
Unica scintilla meravigliosa ed inaspettata nella prima volta nella storia d’Italia e della Sicilia: nel 2018, il Presidente della Repubblica Sergio Mattarella conferisce il più prestigioso riconoscimento del Cavalierato alle ultime donne pescatrici per la vita che hanno trascorso. Questo è avvenuto “motu proprio” cioè “di propria iniziativa”, atto personale senza il supporto dell’istituzione.
Ma il pressing che ha innescato l’operazione è stato offerto dal dossier dell’antropologa Maffei, depositato al Quirinale. La studiosa è stata invitata in tanti Atenei, come a Chioggia dove hanno commemorato le loro donne di mare, per riferire di questa storia.
Le prime tre donne premiate sono di Lipari: Immacolata detta “Santina” Lo Presti nata nel 1929, Nicolina Mirabito nata nel 1933, Nicolina detta “Rosina” Mirabito nata nel 1935 e Rosina Taranto nata ad Alicudi nel 1946.
«È terribile che per il resto questa categoria sia stata dimenticata - commenta -. L’Amministrazione di Malfa (comune di Salina), con la sua Sindaca Clara Rametta (non a caso donna), ha incaricato un artista di Messina Fabio Pilato di realizzare la scultura in ferro “Donne di mare”.
Dopo tanto tribolare sarà una festa che fa tornare in vita queste figure, grazie alla mia fatica».
Con l’onorificenza del Governo, è sorta anche l’associazione “Donne di Mare” che ha dato impulso ad altre e ha depennato il concetto che il mare appartenesse agli uomini e la terra alle donne. Vale la pena ricordare un pensiero di Rosina che non c’è più sottolineato da Maffei: «Quando andavo al mare. Non ho fatto nemmeno la terza elementare.
Dopo il primo sonno, andavamo a pesca io, papà mio e mia sorella. Noi remavamo. Se eravamo assai, un remo per uno. Se eravamo pochi, una tutti e due remi». Generazioni di bambine a cui il mare ha tatuato le loro esistenze, il loro carattere, il loro focus di orizzonti e, nella loro immaginazione sul mare, non c’era altro se non il loro vissuto.
Imbattersi nelle pescatrici eoliane non è un lavoro da poco e lo dobbiamo a questa dinamica antropologa che ama e ha amato queste Isole. Incontrarle per caso ai nostri giorni non è affatto più agevole, per quanto ci sia un ritorno agli antichi mestieri macomunque di eredità genitoriale. Se il comune denominatore era la pesca, la madre si cimentava insieme al suobambino che diveniva primo attore inconsapevole, con il padre o con il nonno.
Lo spaccato che emerge con sano vigore rivela l’identità mediterranea della figura della donna con Fernand Braudel nel suo libro “Il Mediterraneo. Lo spazio, la storia, gli uomini, le tradizioni”: «Il pescatore era anche contadino e non avrebbe potuto vivere se non avesse esercitato entrambe le professioni”.
Su attenta analisi di Maffei, queste donne sono coriacee come quella di Panarea: “Allora facevamo il giorno a terra e la notte a mare a pescare – sciorina la scrittrice in un passaggio del suo libro -. Che dovevamo fare per andare avanti? Eravamo una famiglia. Lavoravamo notte e giorno. In mare ne passammo tempeste, tempeste brutte. ‘A vistimo a’ morte con gli occhi… A 23 anni mi sono sposata e lo stesso andavo a mare. Facevamo una vita amara”.
Il racconto si fa più pragmatico e ci mostra come fossimo con loro questo “andirivieni di sera verso le 7, per svolgere la prima pesca.
Poi di mattina verso le 4 si procedeva con le reti e di sera pure. Di giorno si usavano le nasse e si pigliavano aragoste, scorfani, mostine e tanti altri pesci”. La donna marinaio per esempio rievocata a Salina aiuta il pescatore che non può permettersi il marinaio e quindi si muove con il marito in questo frangente.
Qui, siamo in presenza di una donna che non è munita di autonomia però c’erano quelle che creavano equipaggi unicamente di gentil sesso ed uscivano tutte le sere. C’erano donne che si recavano da sole al mare e andavano a pesca di totani da un’isola all’altra con la fatica di remare tutto il giorno e vendevano i loro prodotti.
Questo legame profondo tra il femminile ed il mare prima non veniva considerato e le pescatrici delle Eolie lo attestano. Oggi, c’è una evoluzione: dalle donne in Marina alle imprenditrici del turismo che esaltano quel bisogno di vivere il mare in armonia con esso (o con “lui”) e con il suo ambiente e farne una ricchezza per il circondario.
All’epoca, c’era una parità di lavoro su cui si deve riflettere e non una parità di genere. La storia di Maria (nome fittizio) di Panarea ci sembra il modo più elegante per elogiare la devozione di queste donne alla propria terra e ai propri intimi affetti. Maria, nata nel 1929 (anche lei scomparsa), non ha mai conosciuto il padre perché si era trasferito in Argentina quando la madre era gravida, costruendosi per giunta un’altra famiglia all’Estero.
Forse, adesso, non fa scandalo ma in quel periodo era una tragedia. La madre ha allevato la sua unica figlia con gli inconvenienti del caso e si faceva sostenere dalla propria madre quindi la nonna di Maria.
La nonna, anche lei pescatrice, ogni tanto, nelle sue uscite marinare, ritornava con una tartaruga piccola per la sua nipotina, in sostituzione della bambola. Un gesto di tale potenza visiva, dettato dalle cicatrici dell’esperienza, non può essere spiegato ma abbiamo chiuso il cerchio risistemandoci allo Start.
Solo che prima non vi avevamo descritto il dietro le quinte di Maria con sindrome d’abbandono. Un saluto va dedicato alla donna della “Rotta del Pane”, inclusa nel libro di Maffei. La consuetudine di questo personaggio di preferire la terraferma al mare è il perno, nonostante avesse un marito e
dei figli pescatori.
Ma questa caratteristica non la bloccava quando credeva che i suoi cari non avessero vivande sufficienti alla permanenza in mare tra Lipari e Vulcano, così partiva in barca e li andava a cercare remando fino a quando non li raggiungeva per consegnare il cibo avvolto nel “maccaturi” ovvero il fazzolettone contenitore di altri tempi. Il figlio ricordava che il padre si indispettiva per quel gesto ma nulla spostava la testardaggine e l’amore della donna di mare.
]]>Recyclage de pale d’éolienne en abri à vélo
Discarded Wind Turbine Blades Are Upcycled into Sleek Bike Shelters in Denmark | Colossal
▻https://www.thisiscolossal.com/2021/11/wind-turbine-bike-shelters/?mc_cid=f9e1d0013f&mc_eid=a53b581529
A long-time proponent of wind energy, the Danish government is receiving attention for its own initiative that tasked turbine manufacturer Siemens Gamesa with upcycling the blade. The company transformed the long, curved component into an open-air shelter at the Port of Aalborg, where it protects bikes from the elements
]]> Comment faire baisser le prix de l’électricité et du gaz ? Jacques FOOS - Professeur Honoraire au Conservatoire National des Arts et Métiers
▻http://www.librairie-tropiques.fr/2021/11/ecoloscopie.html
Il y a 10 ans, j’ai obtenu le « Prix de l’impertinence 2011 » créé par le Cercle des Entrepreneurs du Futur, pour un article que j’avais commis sur le thème : « Énergie : le nucléaire en plein séisme ». Ce prix me fut remis parce que j’avais écrit qu’il fallait mettre des éoliennes là où il y a du vent et des panneaux photovoltaïques là où il y a du soleil (comme l’avait écrit justement un élève dans sa copie : « le problème avec le solaire, c’est qu’il y a des jours où il fait nuit ! »).
Lors de la remise du Prix, je n’avais pas manqué de souligner que je ne voyais pas ce qu’il y avait, dans ces propos, d’impertinent, si ce n’est que la remarque pouvait sembler politico-écologico incorrecte car on voit bien où il faut mettre ces éoliennes et ces panneaux solaires et surtout pas en Europe, par exemple. Et, en ce sens, cette affirmation peut passer pour impertinente.
Ceci justifie les sommes colossales qui doivent subvenir à la production d’électricité par ces sources intermittentes dans notre pays pour les rendre acceptables, si on peut dire !
Aujourd’hui, on voit une explosion des prix du gaz et des énergies en général, car le prix dépend de la demande, de plus en plus forte actuellement. Ainsi, au moment le plus drastique du confinement à l’échelle mondiale, le prix de l’essence était très bas mais personne ne pouvait rouler. Aujourd’hui alors qu’il est enfin possible de rouler, le prix des carburants atteint des sommets inégalés et ce n’est pas fini.
La hausse des carburants, liée à celle du gaz et de l’électricité émeut nos concitoyens (et c’est un euphémisme !). Face à cette forte augmentation des prix de l’énergie, le Premier Ministre, Jean Castex propose un « bouclier tarifaire » avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu’en avril et la limitation de la hausse de l’électricité, répondant comme dans d’autres pays européens à la flambée des prix de l’énergie. Ainsi, après l’augmentation de 12,6% du gaz fin septembre, son prix sera bloqué jusqu’en avril 2022 (date des élections présidentielles). Des options sont suggérées à destination du prochain gouvernement dont celle de faire payer alors aux consommateurs le gaz un peu plus cher que les cours du marché, qui devraient avoir baissé d’ici là, la saison du chauffage étant passée et donc avec une demande moins forte. Cela signifie toutefois que le consommateur paiera ces augmentations : c’est juste reculer pour mieux sauter !
Or, il y a moyen de faire baisser drastiquement le prix de l’électricité et du gaz.
Pour l’électricité , l’introduction de taxes, inexistantes au début de ce siècle doublent aujourd’hui le prix du kWh comme le montre ce tableau (Prix du kWh en France (en abscisse : le(s) dernier(s) chiffre(s) du millésime de ce siècle soit de 2001 à 2019). S’y ajoute la TVA !!). En 2021, le prix moyen du kWh TTC dépasse 0,19 euro (données Eurostat).
Le troisième registre s’intitule « Taxes et Contributions ». Là, le changement est important. Depuis 2002, une taxe est imposée au consommateur. Jusqu’en 2010, cette taxe appelée CSPE : Contribution au Service Public d’Électricité a peu augmenté, passant de 4 à 6% du prix du kWh : 0,9 c€/kWh (voir schéma). Cette taxe reflète essentiellement le surcoût associé aux politiques de soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération selon les termes de la loi du 10 février 2000, même si d’autres rubriques en particulier sur le plan de la Solidarité, s’y rajoutent. Ainsi, en 2021, le montant de cette taxe est de 2,25 c€/kWh, soit une augmentation de 250% en dix ans (et il faut ajouter la TVA à 20% bien sûr !). Elle est destinée à 51% aux investissements dans le photovoltaïque (32%) et l’éolien (19%) !).
Il suffirait donc tout simplement de supprimer ces subventions qui bénéficient pour une part importante aux sociétés étrangères qui installent ces centres de production électrique dans notre pays, pour voir notre facture d’électricité diminuer dans des proportions importantes. Par ailleurs, le développement de ces sources d’énergie intermittentes que sont le solaire et l’éolien nécessite un recours important aux centrales à gaz lorsqu’elles sont impuissantes à fournir du courant faute de vent ou de soleil. Ainsi, entre 2018 et 2019, la production thermique (gaz, fuel, charbon : tout ce qui rejette des gaz à effet de serre !!) est passée de 39,5 TWh à 42,5 TWh soit + 7,6% alors que notre pays s’est engagé, lors de la COP21 qu’elle a elle-même organisée à Paris, à baisser ses rejets de gaz à effet de serre ! Ainsi, alors que leur arrêt était prévu dans un avenir proche, les centrales à charbon ont repris du service depuis la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2020 qui, elle, comme toutes les autres centrales nucléaires, n’émettait pas de gaz à effet de serre. On pourrait revenir sur cette erreur néfaste pour le réchauffement de la planète en la remettant en service et en tout cas, il ne faut pas arrêter comme cela est prévu 12 autres réacteurs nucléaires sous le prétexte qu’ils sont trop vieux après 30 ou 40 ans de service. C’est à l’Autorité indépendante de sûreté française de décider de la fermeture ou du maintien en service des réacteurs (pour la centrale de Fessenheim, elle avait autorisé son fonctionnement pour 10 ans de plus !). Les États-Unis et le Canada prolonge ainsi la durée de vie de leurs centrales jusqu’à 80 ans de fonctionnement pour certaines d’entre elles !
Ces centrales nucléaires en parfait état de marche voient leur financement amorti et donc le coût de production de l’électricité devient particulièrement bas. Ainsi, si on se compare à nos proches voisins européens, le coût du kWh au Royaume-Uni est 23% plus cher, +35% en Italie, +41% en Espagne, +65% en Belgique, +76% au Danemark et +82% en Allemagne1. Ainsi, les pays qui ont le plus recours aux énergies renouvelables, éolien et solaire, paient leur électricité beaucoup plus chère que nous et rejettent, pour leur production électrique, plus de gaz à effet de serre que les Français23 : c’est une mauvaise note sur toutes les lignes ! Comparaison n’est pas raison : on vient de voir que la suppression de certaines subventions irait aussi dans le bon sens pour le consommateur !
Comme on le voit, le recours aux énergies renouvelables va à contre-sens de ce que l’on attend. C’est ce qu’ont très bien compris les producteurs de gaz qui, après avoir dit ne pas s’intéresser aux énergies intermittentes, les soutiennent maintenant puisque leur non-fonctionnement pendant près de 80% du temps4, conduit à un recours au gaz lorsqu’elles sont non-productives !
Ainsi, en qualité de Chef d’un État imaginaire, si vous avez l’intention d’installer une centrale à gaz pour la production d’électricité de puissance de 10 000 MW, vous ne pouvez décemment pas annoncer à vos concitoyens ce projet qui va susciter un rejet écologico-à la mode. Vous annoncez alors que votre projet est d’installer 10 000 MW d’énergies éolienne et solaire. La foule congratule et pleure d’émotion !!
Mais, ajoutez-vous, « le problème est l’intermittence de ces sources de production et si nous installons 10 000 MW de celles-ci, dans la mesure où elles ne produiront que pendant 20% du temps, il nous faut une autre source électrogène pour pallier les déficiences et voilà pourquoi nous devons installer en parallèle, mes chers concitoyens, 10 000 MW de gaz ».
Banco, c’est gagné !
Et c’est ce qui se passe un peu partout sur la planète ! Vous avez dit : diminution des rejets de CO2 ?
En fait, ces rejets continuent d’augmenter !
_ Parlons du gaz , justement (et là, l’impertinent va encore frapper !) : Son prix dépend fortement du pays producteur qui fixe son prix de vente en fonction de la demande et parfois aussi pour des raisons politiques. Or, nous pouvons nous affranchir de ces contraintes car nous possédons, en France, une réserve gigantesque de gaz de schiste : les estimations les plus sérieuses aujourd’hui conduisent à plus de 5 000 milliards de m3 (soit 4,3 Gtep au minimum : 25 ans de notre consommation d’énergie primaire, toutes sources confondues !).
Comme le disait Michel Rocard : « La France est bénie des Dieux ! ». L’exploiter reviendrait à bénéficier de gaz gratuit. Certes il resterait les coûts d’extraction et de distribution mais le prix de notre gaz serait, chez le consommateur, beaucoup moins cher et constant dans le temps car non soumis aux contraintes évoquées plus haut.
Nous ne sommes pas le seul pays à en avoir dans son sous-sol ; la Chine, les États-Unis, le Canada, l’Argentine, le Mexique et l’Afrique du Sud en possède des réserves encore plus abondantes. Mais, en Europe, c’est surtout la France et la Pologne qui se partagent les gisements les plus riches.
Or, la France est le seul pays, non seulement à ne pas l’exploiter, mais encore à ne même pas envisager un essai d’exploitation, ne serait-ce que sur 1 km2 ! Il faut dire aussi que nous sommes les seuls à avoir inscrit le « principe de précaution » dans notre Constitution et que c’est à ce titre que nous ne bougeons pas dans ce domaine. À défaut d’être exportateur de gaz, on pourrait ainsi s’affranchir des dizaines de milliards d’euros que nous coûtent nos importations de gaz (et cette facture augmente actuellement de façon vertigineuse). En effet, rien qu’aux USA, selon M. Porter5, économiste à l’Université de Harvard, l’exploitation des gisements de gaz naturel en 2015 dans ce pays contribuait à hauteur de 430 milliards de dollars par an à l’économie américaine grâce à la baisse de la facture énergétique et aux revenus des 2,7 millions d’emplois créés dans cette industrie. Même si il y a une différence d’un facteur 5 entre la population américaine et la population française, de tels chiffres devraient faire rêver nos politiques !!
Oui mais NON !
Cela ne nous empêche pas de nous intéresser à cette exploitation de gaz … chez les autres ! Ainsi, il y a quelques années, Laurent Fabius est allé négocier en Algérie l’aide de la France à la prospection du gaz de schiste. De deux choses l’une : ou bien il n’y a aucun risque à exploiter cette source d’énergie et alors il faut le faire, ou bien cette exploitation est dangereuse à en croire les écologistes et il ne faut surtout pas encourager d’autres pays à le faire en particulier en les aidant à prospecter, voire en leur en achetant.
Cherchez la logique ! En attendant, nous allons continuer à payer notre énergie de plus en plus chère ! Et pourtant, comme on vient de le voir, des solutions existent et qui ne peuvent avoir qu’un impact positif sur le budget des Français (et en termes de création d’emplois) pour plusieurs décennies !
Qui aura le courage de prendre les bonnes décisions ?
2 novembre 2021 *
#escrologie #Jacques_Foos #éoliennes #train_des_primeurs #transition_énergétique #énergie #électricité #éoliennes_industrielles #énergie_éolienne #éolien #environnement #écologie #énergie_renouvelable #éolienne #edf #nucléaire #france #climat #nucléaire
1 D’après la revue « Capital » du 7 octobre dernier.
2 Émissions de gaz à effet de serre en grammes par kilowattheure d’électricité consommé en 2019 : France : 44 ; Belgique : 134 ; Danemark : 175 ; Royaume-Uni : 177 ; Espagne : 197 ; Italie : 264 ; Allemagne :
3 (soit exactement 3 fois plus que la France !!) Source : European Environement Agency
4 D’après le rapport RTE sur la production électrique de 2020, la puissance installée (éolien+solaire) a été de 28 GW (soit un potentiel de production électrique égal à 245,95 TWh) et la production n’a été que de 52,3 TWh, ce qui conduit à un « rendement » (le terme exact est « facteur de charge ») de 21,26% !
5 Relevé dans la revue « L’Express n° 3337 du 17 juin 2015
Le parti technologiste : tant de rivaux pour un projet unique
►https://chez.renart.info/?Le-parti-technologiste-tant-de-rivaux-pour-un-projet-unique
Les taux d’abstention sont-ils indexés sur les subventions aux industries automobile et électrique ? Autrement dit : à quoi bon user de son droit de vote quand les candidats sont d’accord sur le « projet de société » : la croissance, la puissance et l’emploi techno-industriels. Ainsi, E. Macron et X. Bertrand, concurrents aux prochaines Présidentielles, se bousculent pour s’attribuer leur commune victoire : la construction d’une deuxième usine de batteries pour voitures électriques dans les Hauts-de-France. Tous les candidats aux Régionales, vainqueur (Bertrand) et vaincus (K. Delli, S. Chenu) soutenaient également le projet. Le nouvel hémicycle régional sera unanime sur l’essentiel : le seul horizon possible des plaines de l’Aisne aux côtes de la Mer du nord, c’est celui de la zone industrielle.
L’Europe s’apprête à accueillir ses quatre premières usines de batteries pour voitures électriques. Deux en Allemagne et deux en Hauts-de-France, à trente kilomètres d’écart : à Douvrin ▻https://chez.renart.info/?Electrique-ou-non-la-bagnole-nous-roule-et-nous-ecrase et maintenant Douai. On reconnaît un argument électoral de prime importance aux stratégies de communication qui l’entourent. Ne souhaitant pas interférer dans la campagne régionale, l’Élysée devait repousser son annonce après les élections. Mais Xavier Bertrand, candidat à sa réélection dans les Hauts-de-France, claironne sur Twitter qu’il a « obtenu » une deuxième usine de batteries automobiles dès le 24 juin, quatre jours avant le vote. La ministre de l’industrie Agnès Pannier-Runacher, par ailleurs ancienne directrice « Recherche & Développement » de l’équipementier automobile #Faurecia, s’empresse de préciser que ce projet est « intégralement porté par L’État [1] ». Qui de bonnes nouvelles apporte, frappe hardiment à la porte, dit le proverbe.
Le lendemain matin d’une abstention électorale historique (65 %), le président de la République et Xavier Bertrand célèbrent à #Douai leur « victoire » commune. Et les concurrents à la présidentielle de souligner leurs investissements respectifs : l’État devrait apporter 200 millions d’euros et la Région 35 millions – l’industriel chinois Envision prévoyant deux milliards. L’abstention de la veille n’est déjà plus qu’un souvenir. Ou bien espèrent-ils raviver la flamme républicaine des électeurs avec des promesses d’embauche, de gigawatts, et de bagnoles sur les routes : 1 000 emplois, 9 gigawatts heures et 400 000 Renault électriques par an à partir de 2024. Car voilà du lourd, du concret. Des milliards et des emplois arrachés par des politiciens qui mouillent la chemise et se retroussent les manches. Qui va critiquer ce que tout le monde est censé attendre d’un Chef d’État techno-industriel ? Pas les nouveaux élus du Conseil régional, qu’ils soient dans l’opposition ou la majorité.
Plus de plus
Sébastien Chenu, le candidat local du Rassemblement national, dénonçait chez ses concurrents l’attitude « spectatrice passive de la désindustrialisation » et promettait de faire de « la réindustrialisation la première des priorités » [2]. Une seconde usine de batteries de voitures est donc pour lui une bonne nouvelle.
Pour l’Union de la gauche et des écologistes rassemblée derrière la verte #Karima_Delli, nostalgique d’une ville prétendument « riche d’un passé industriel fastueux » (Roubaix, sa ville de naissance), « Le temps est venu de s’absoudre d’un passé dévitalisé par la désindustrialisation. [3] » Si la gauche considère encore que la région souffre de la désindustrialisation plutôt que de l’industrie elle-même, de ses nuisances passées et futures, son programme est logiquement industrialiste : vélos électriques, trains à hydrogène, fret ferroviaire, éoliennes tant que le permet l’opinion publique, canal Seine-Nord, et bien évidemment : voitures électriques. L’opposition de la gauche et des écologistes à Xavier Bertrand n’a donc qu’à applaudir les deux usines automobiles annoncées.
Quand bien même la liste du candidat LREM, le déjà oublié #laurent_pietraszewski avec ses cinq ministres co-listiers, aurait eu quelques strapontins dans l’hémicycle régional, on se demande quelles différences fondamentales il aurait pu faire valoir. Son « Plan de réindustrialisation » s’égrène ainsi : vélos électriques, trains et bus à hydrogène, fret ferroviaire, éoliennes tant que le permet l’opinion publique, canal Seine-Nord, et bien évidemment : voitures électriques.
Plus de moins
Si l’abstention est un marqueur de classe (80 % dans les communes pauvres), le vote est un marqueur d’adhésion à un projet hégémonique depuis le Second Empire. Partageant une même volonté de puissance industrielle, les candidats ne se distinguent plus que sur les moyens de cette puissance. Le débat sur l’éolien, notamment sur le projet offshore d’EDF-Dunkerque ▻https://chez.renart.info/?De-Dunkerque-au-Treport-un-panier-de-crabes-au-pied-des-eoliennes-off , en fut le révélateur. Le nouvel hémicycle régional nous en promet d’autres, aussi passionnés et passionnants, sur la dose de participation publique aux investissements industriels, sur la gestion publique ou privée (des TER par exemple), si ce n’est coopérative (l’éolien), de telle ou telle entreprise. Et surtout, surtout, sur l’inclusion des chômeurs, femmes et « minorités », à tous les échelons de la hiérarchie industrielle, eu égard à leurs « compétences » et diplômes.
L’urgence n’est pas de savoir comment déplacer les conteneurs de marchandises et d’humains, mais pourquoi en déplacer toujours plus. L’urgence écologique ne réclame pas de remplacer tel moyen de transport par tel autre, ou telle énergie fossile par telle autre prétendument « alternative », mais de discuter des effets et des fins de notre passage sur Terre. Quand la classe technocratique bourre les urnes de considérations superflues, l’essentiel se discute hors des bureaux de vote.
Renart
p.s. : en politique comme en foot, on n’est pas toujours obligé de prendre parti. Qu’on soutienne telle équipe ou telle autre, que les supporters soient racistes ou anti-racistes, que les joueurs mettent ou non un genou à terre, le vainqueur est toujours la Foot-Industry ; et tous, supporters, sportifs, fédérations, sponsors, industriels de l’hôtellerie, du soda, du BTP, de l’audiovisuel, du sportswear, des paris en ligne ou de l’aéronautique défendront leur business au Mondial 2022 dans une techno-théocratie, esclavagiste, misogyne, criminelle (déjà 6 500 morts sur les chantiers du Mondial) et financière du djihadisme.
Notes
[1] La Voix du nord, 26 juin 2021.
[2] France Culture, 11 mai 2021.
[3] « Pour le climat, pour l’emploi », Programme de l’Union de la Gauche et des écologistes en Hauts-de-France aux Régionales 2021.
#Haut_de_france #voitures_électriques #pollution #empoisonnement #transports #edf #éoliennes #xavier_bertrand #Douai #Douvrin
]]> Accords secrets entre sociétés et communes vaudoises sur des projets éoliens RTS Xavier Alonso/ther
▻https://www.rts.ch/info/regions/vaud/12432284-accords-secrets-entre-societes-et-communes-vaudoises-sur-des-projets-eo
Le dossier des accords secrets entre communes et sociétés éoliennes rebondit dans le canton de Vaud, après une polémique à Fribourg. Le quotidien 24 Heures a révélé samedi des documents confidentiels où des exécutifs vaudois s’engagent à ne pas nuire aux projets.
Les communes se contraignent notamment « à promouvoir l’éolien sur leur territoire » ou encore « à ne faire ni favoriser aucune opposition sur le plan du droit civil ou public ». Les clauses secrètes qui ont été rendues publiques samedi dans l’article du quotidien 24 Heures interrogent l’impartialité du débat politique.
Du côté des opposants aux éoliennes, on demande la transparence : « La transparence permettrait de mener le débat depuis beaucoup plus longtemps et nous savons d’expérience (...) que quand les gens sont informés, ils ont tendance à s’opposer aux éoliennes », explique ainsi Jean-Marc Blanc, secrétaire de l’association paysage-Libre Vaud.
19 projets de parcs éoliens dans le canton
Le canton de Vaud ne compte pas moins de 19 projets de parcs éoliens, lesquels suscitent d’ailleurs de nombreux blocages de la part d’associations. Ainsi, si le projet de Sainte-Croix a été validé par le Tribunal fédéral en 2021, cinq autres sont pendants devant les tribunaux.
Reste que, en dehors des opposants historiques, la place de l’éolien ne fait pas l’objet d’un débat cantonal au Grand Conseil, comme cela avait été le cas à Fribourg. « Les deux tiers des Vaudois habitent dans des régions qui sont orientées vers l’Arc lémanique. Ils se disent qu’ils ne verront jamais les éoliennes parce que leur paysage, c’est le lac Léman, ce qui fait qu’ils ne se sentent pas du tout concernés », regrette Jean-Marc Blanc.
Des conventions légales
Les conventions signés entre les communes et les futurs exploitants sont pourtant légales car in fine, le but d’un parc éolien est de vendre de l’électricité issue d’une énergie renouvelable mais également d’être rentable.
Pour Claudine Wyssa, présidente de l’Union des communes vaudoises, cet entre-deux entre la politique et l’économie doit pouvoir être géré par les exécutifs : « L’option prise par une municipalité pour ou contre les éoliennes est de toute façon politique. Pour faire avancer ces dossiers, la municipalité va devoir faire un certain nombre de démarches et de mon point de vue, le détail de ces démarches n’a pas à être sur la place publique », explique-t-elle.
Au final, la question qui se pose est bien celle du niveau d’information qui doit être accessible aux citoyens et citoyennes. Un enjeu qui devient émotionnel quand il touche à l’éolien.
#éoliennes et #Démocratie ne font pas bon ménage, en #Suisse ou ailleurs ! #énergie #résistance #éoliennes_industrielles #électricité #éolien #écologie #énergie_éolienne #environnement #éolienne #transparence
]]>Manifeste du collectif Stop EDF Mexique
▻https://lavoiedujaguar.net/Manifeste-du-collectif-Stop-EDF-Mexique
L’Isthme compte aujourd’hui plus de 1 800 éoliennes installées pour la plupart par des firmes étrangères. Une grande partie de la population locale, en particulier indigène, est en lutte depuis plusieurs décennies contre l’installation de ces parcs.
En effet, ces parcs éoliens industriels sont d’abord à l’origine de nombreuses dégradations environnementales : pollutions des eaux et des terres arables dues au ruissellement de l’huile des turbines, circulation des eaux souterraines perturbées par les fondations en béton, massacre d’oiseaux migrateurs et des chauves-souris qui régulent la population de moustiques ce qui favorise la propagation de la dengue dans la région, etc.
Mais l’installation des parcs a surtout des conséquences sociales graves, en contribuant à la désintégration du tissu social istmeño et à la violation des droits humains : ces projets portés par des multinationales comme EDF reposent sur la privatisation illégale de terres communales, dépossédant ainsi les peuples autochtones de l’Isthme de leurs usages traditionnels et de leurs territoires. Ils divisent la population, favorisent les conflits locaux et les violences contre les opposant·e·s aux projets. (...)
#Mexique #EDF #Oaxaca #éoliennes_industrielles #peuples_originaires #manifeste #solidarité
]]>DOCUMENTAIRE. Agriculteurs sous tension, l’omerta française - France 3 Pays de la Loire
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-agriculteurs-tension-omerta-francaise-1860
Élevages décimés, agriculteurs malades, mur du silence. La journaliste Sarthoise Nathalie Barbe a enquêté sur les effets des #champs_électromagnétiques générés par les #lignes_à_haute_tension, les #éoliennes et les #antennes-relais dans les #campagnes. L’heure de la mobilisation a sonné.
(pas vu)
]]>Plaidoyer contre les éoliennes industrielles
▻https://infokiosques.net/spip.php?article1754
Les éoliennes industrielles sont un des éléments de l’arnaque du capitalisme vert.
Sommaire :
Autopsie d’une éolienne industrielle
Des effets sur la vie alentour
– Des éoliennes, de l’argent et des hommes
Qui construit les éoliennes ?
Une histoire de gros sous...
... et de corruption
– Aérogénérateurs et écologie
L’éolienne industrielle permettrait de sortir du nucléaire
Éoliennes industrielles et émissions de gaz à effet de serre
Éoliennes et crédits carbone
Compenser le désastre
– Les éoliennes et le monde qui les entoure
Éoliennes et Zones Industrielles de l’Électricité
Éoliennes et territoire
]]>Solidarité avec San Mateo del Mar, Oaxaca, Mexique
Asamblea de Pueblos del Istmo
▻https://lavoiedujaguar.net/Solidarite-avec-San-Mateo-del-Mar-Oaxaca-Mexique
La situation que traverse la communauté ikoots de San Mateo del Mar, dans l’isthme de Tehuantepec, État d’Oaxaca, met en évidence le lien pervers entre la politique de développement de l’État et les agissements du crime organisé dans notre pays. Durant plus d’une décennie, San Mateo del Mar a lutté pour la défense de son territoire face aux menaces constantes que représentent l’installation de parcs éoliens, la privatisation des terres, la construction d’une digue et la modernisation du port de Salina Cruz.
Depuis la nomination du président municipal Bernardino Ponce Hinojosa, en octobre 2019, le harcèlement à l’encontre des habitants de San Mateo del Mar n’a cessé d’augmenter. Cette nomination survint à la suite d’élections organisées par l’Institut électoral de l’État et par Participation citoyenne d’Oaxaca, qui non seulement n’ont pas respecté le système normatif interne mais qui en plus ont fait l’objet de graves irrégularités. Ces faits ont réveillé la colère et l’opposition des habitants de San Mateo envers le président imposé et ont provoqué l’escalade du conflit.
La nuit du 2 mai 2020, la communauté de San Mateo dénonçait déjà la violente agression qu’elle vivait et qui s’est achevée par une attaque à main armée dans l’agence municipale de Huazantlán del Río. (...)
#Mexique #Oaxaca #peuples_originaires #éoliennes_industrielles #massacre #solidarité
]]>À propos du débat actuel sur les énergies renouvelables au Mexique
Nous ne voulions pas le dire, mais nous allons le dire :
« Nous vous l’avions dit »
Asamblea de Pueblos del Istmo
▻https://lavoiedujaguar.net/A-propos-du-debat-actuel-sur-les-energies-renouvelables-au-Mexique-N
Isthme de Tehuantepec, Oaxaca, Mexique, 25 mai 2020
Depuis deux semaines, la publication au Journal officiel par la Secretaría de Energía de l’accord qui définit la politique de fiabilité, de sécurité, de continuité et de qualité du système électrique national a suscité une discussion ininterrompue au sujet des énergies renouvelables ; ce document (qui mériterait une analyse plus approfondie mais, en tout cas, ne résout aucun problème et ne bloque pas l’avancée des énergies renouvelables au Mexique) dit en substance que dorénavant la Secretaría de Energía prend le contrôle du Système électrique national et que, conjointement avec la Commission de régulation de l’énergie et la Commission fédérale de l’électricité, elle « prendra en charge la transmission et la distribution » (elle ne le faisait pas déjà ?) en appliquant une nouvelle réglementation — c’est ce qui fait pleurer les grandes entreprises, car ce « nouvel ajustement implique des conditions à satisfaire par les énergies renouvelables, notamment les parcs éoliens et photovoltaïques », ainsi que le paiement d’impôts.
Plus rapides que Speedy Gónzales, les grands consortiums d’énergies renouvelables ont obtenu un amparo contre cet accord ; il y a quelques jours également, les gouverneurs de sept États se sont concertés pour bloquer ce même accord, et tout le débat national et international est en train de se convertir en un cirque politique et médiatique de plus, entre ceux qui sont les plus forts, qui ont de meilleurs arguments et qui se défendent le mieux, laissant de côté l’analyse critique en profondeur de la situation (...)
#Mexique #Oaxaca #peuples_originaires #éoliennes_industrielles
]]>What a wonderful world : Le Conseil constitutionnel consacre aux ordonnances une valeur législative, Patrick Roger
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/05/le-conseil-constitutionnel-consacre-aux-ordonnances-une-valeur-legislative_6
Dans une décision, la haute juridiction confère aux ordonnances une valeur législative, ce qui crée un débat entre [...] constitutionnalistes.
C’est une décision inédite qu’a prise, le 28 mai, le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (#QPC). La haute juridiction devait se prononcer sur un article introduit par voie d’ordonnance au sujet de l’installation d’éoliennes. La décision du Conseil constitutionnel introduit l’idée qu’une ordonnance pourrait avoir force de loi bien qu’elle n’ait pas respecté le délai d’habilitation. Ce qui crée depuis quelques jours un débat entre constitutionnalistes : cela ne renforce-t-il pas les pouvoirs de l’exécutif vis-à-vis du Parlement ?
Défini par l’article 38 de la Constitution, le dispositif des ordonnances permet au gouvernement de prendre, dans des conditions encadrées, et surtout dans un délai limité, des mesures qui sont du domaine de la loi. Cependant, précise la Constitution, si elles entrent en vigueur dès leur publication, elles « deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation » . Le même article de la Constitution indique que, à l’expiration du délai prévu par la loi d’habilitation, « les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif » . La révision constitutionnelle du 21 juillet 2008, pour limiter le risque de « ratification implicite » , a rajouté qu’ « elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse » . Une mention qui tenait à renforcer les droits du Parlement [à parler, ndc]. Si le gouvernement ne soumet pas à ratification les lois d’habilitation à procéder par ordonnance, celles-ci deviennent caduques.
C’est en ce sens que la décision du Conseil constitutionnel prend un sens « inédit ». Il déduit, quant à lui, que, passé l’expiration du délai d’habilitation, les dispositions contenues dans l’ordonnance « doivent être considérées comme des dispositions législatives » . Branle-bas de combat dans le Landerneau juridique. Au premier regard, il semble que le Conseil constitutionnel ait voulu parer à une urgence. Tant sur le plan juridique qu’économique. La remise en cause de l’ordonnance du 5 août 2013 sur les éoliennes, comme il le dit lui-même, « aurait des conséquences manifestement excessives » . Il pourrait en résulter une multitude de contentieux, susceptibles de mettre à mal bon nombre de contrats en cours. Or une question demeure : depuis la révision constitutionnelle, combien de lois d’habilitation n’ont pas été soumises à ratification ? Il en va de celle du 5 août 2013 concernant le code de l’environnement. Mais combien d’autres ?
« Un truc bizarre »
Doit-on dès lors les considérer comme ayant valeur législative ? C’est ce que dit la décision du Conseil constitutionnel. « Le Conseil sait qu’il a fait un truc bizarre, et c’est pour ça qu’il veut marquer le coup, remarque Anne Levade, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Il n’a pas l’air de faire le cas qu’il n’y a pas eu de ratification expresse. Or, sur ce texte, manifestement, il y a eu un loupé. Du coup, le Conseil constitutionnel revalide une situation qui avait cours avant 2008. Il neutralise la dernière phrase de l’alinéa 2 de l’article 38 de la Constitution [« elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse »]. »
« C’est une décision importante. Elle change la physionomie du contentieux des ordonnances » , admet le Conseil constitutionnel. Dans la situation antérieure, le Conseil d’Etat pouvait être saisi par la voie directe, mais, passé la ratification, l’ordonnance ne pouvait être contestée. Le Conseil reconnaissant que l’ordonnance a bien une valeur législative, il ouvre aussi une voie de recours. Autrement dit, il ne peut y avoir une lecture unique de cette décision du Conseil constitutionnel, qui est loin de mettre un terme au très ancien débat sur la nature hybride des ordonnances – de nature législative ou réglementaire ? – qui agite les constitutionnalistes.
« En conférant aux ordonnances non ratifiées après le délai d’habilitation une valeur législative, le Conseil constitutionnel remet en cause, d’une certaine manière, le sens de la ratification par le Parlement, estime Julien Padovani, enseignant-chercheur en droit public à l’université d’Aix-Marseille, dans un article de blog. C’est une bombe à retardement avec de multiples enjeux. » Cette décision du Conseil constitutionnel, si elle peut écarter dans l’immédiat bon nombre de recours en suspens, continuera à alimenter le débat.
#conseil_constitutionnel #droit #assemblée_nationale #loi #ordonnance #gouverner_par_ordonnance #nucléaire, l’autre nom de leurs #éoliennes #pouvoir_exécutif
]]>Journal d’une quarantaine : semaine du 20 au 26 avril 2020
▻http://onpk.net/index.php/2020/05/04/789-journal-dune-quarantaine-semaine-du-20-au-26-avril-2020
20 avril 2020
Sur la route du bureau (15 minutes pour arroser les plantes), de quoi rire...
22 avril On a regardé Mon voisin Totoro, on regardera Ponyo sur la falaise. Madeleine s’essaie au dessin animé façon très vieille école : de l’aquarelle sur du papier. Cela permet de...
]]>Entretien avec Caitlin Manning
Résistance aux parcs éoliens dans l’isthme de Tehuantepec
Alizé Lacoste Jeanson, Caitlin Manning
▻https://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Caitlin-Manning-Resistance-aux-parcs-eoliens-dans-l-i
Les immenses agglomérations de parcs éoliens dans l’isthme de Tehuantepec sont un exemple édifiant de la destruction que les technologies dites « vertes » impliquent lorsqu’elles sont mises en place par des entreprises qui cherchent à faire du profit, aidées par les gouvernements qui offrent à leurs copains capitalistes toutes sortes d’arrangements et trompent les populations locales avec des mensonges et des fausses promesses — le plus gros mensonge reposant sur l’idée que ces projets sont dans leur intérêt, et vont leur permettre d’accéder à une utopique modernité capitaliste. Comme le dit Bettina Cruz dans la vidéo, la promesse que le développement est à destination des populations locales est un grand mythe.
Les parcs éoliens de l’Isthme recouvrent des dizaines de milliers d’hectares sur ce qui fut un temps des petits terrains agricoles que les communautés indigènes ont occupés et organisés de manière soutenable pendant des milliers d’années. Ils font pousser du maïs, des légumes, cueillent des plantes médicinales, chassent du petit gibier et font de l’élevage bovin à petite échelle. Ce mode de vie a été gravement mis à mal par les parcs éoliens. (...)
#Mexique #Oaxaca #éoliennes_industrielles #capitalisme #résistance #peuples #autonomie #zapatistes
]]>Morts suspectes de centaines de bovins : de nouveaux éléments désignent les lignes électriques
▻https://www.franceculture.fr/environnement/morts-suspectes-de-centaines-de-bovins-de-nouveaux-elements-designent-
Enquête | Dans plusieurs régions de France, les maladies et les morts suspectes de vaches laitières se sont multipliées. Les éleveurs incriminent les réseaux électriques, mais aucun lien de causalité n’est scientifiquement établi. Plusieurs expériences d’interruption du courant semblent leur donner raison.
]]>Ils sont la mort, ça va être leur fête...
L’Amassada
▻https://lavoiedujaguar.net/Ils-sont-la-mort-ca-va-etre-leur-fete
Lorsqu’ils ont détruit l’Amassada, ils ont commencé par raser le potager. Ils ont passé un très gros gyrobroyeur sur les légumes qui s’envolaient en morceaux. Puis ils se sont attaqués, à coups de pelleteuse à chenilles, à la frêle éolienne artisanale que nous avions construite, l’abattant en quelques secondes. Depuis cinq ans, c’est elle qui alimentait le hameau, résistant vaillamment aux buffades hivernales du causse. Elle ne donnait pas beaucoup d’électricité, mais cela suffisait pour les vies que nous inventions là-haut. En arrivant par les chemins, c’est elle que l’on voyait d’abord, avec ses fanions colorés, preuve s’il en fallait que l’on peut faire mieux que ce monde suicidaire.
Mais les bulldozers, ceux qui les conduisent et ceux qui les commandent sont insensibles aux démonstrations. Et c’est en écrasant des lieux d’inventivité et de partage qu’ils installent leur soi-disant « écologie » pourvoyeuse de dividendes. Ainsi s’opère la « transition énergétique », à coups de pelleteuses, de matraques et de lacrymogènes, et aucun vernis publicitaire ne nous le fera oublier. L’Amassada a été remplacée, blindés à l’appui, par un fortin policier entouré de barbelés (...)
#Aveyron #éoliennes_industrielles #résistance #Amassada #Toussaint
]]>Texte des occupant·e·s de l’Amassada lu pendant la Fête du vent
▻https://lavoiedujaguar.net/Texte-des-occupant-e-s-de-l-Amassada-lu-pendant-la-Fete-du-vent
Lors de la cinquième Fête du vent, première depuis l’occupation permanente du lieu, un texte écrit collectivement par celles et ceux qui y habitent a été lu, ici retranscrit.
L’Amassada est habitée de manière permanente depuis un an déjà. En effet, en septembre 2018, des membres de la lutte ont lancé un appel à venir s’installer sur le plateau de Saint-Victor. Occuper l’Amassada, ce n’est pas juste dormir sur place, c’est y construire un quotidien, rechercher une autonomie, se réapproprier des savoirs. Malgré la présence hostile de la police et la menace permanente de destruction des lieux, nous avons souhaité nous inscrire sur le territoire et nous projeter dans le temps. Constructions, potagers, événements, assemblées ont rythmé notre vie ici.
L’occupation ne nous a pas isolé·e·s du reste du monde. Au contraire, le début du printemps a été pour nous l’occasion de nous déplacer, d’aller voir d’autres lieux, de créer des liens avec les gens que nous rencontrions. Au fil des moments partagés, des rires, des craintes, etc., de la confiance se crée, et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on recroise, parfois à l’Amassada, parfois ailleurs, des personnes rencontrées dans l’année. Des liens forts, des amitiés, des amours se développent et c’est toute une nouvelle cartographie qui s’ouvre à nous en fonction de potes habitant dans un village à côté ou de lieux de lutte en Allemagne, en Angleterre ou à l’autre bout de la France. (...)
#Aveyron #méga-transformateur #EDF #RTE #éoliennes_industrielles #occupation #résistance
]]>Suite mexicaine (IV)
Georges Lapierre
▻https://lavoiedujaguar.net/Suite-mexicaine-IV
La guerre sociale au Mexique
Deuxième partie : les comuneros d’Unión Hidalgo partent en guerre contre EDF
À Unión Hidalgo, dans l’isthme de Tehuantepec, ce sont les anciens comuneros, parfois accompagnés de leurs petites-filles, qui s’immiscent dans une consultation publique concernant la rente par l’entreprise française EDF de plus de 4 000 hectares de terres communales pour y construire des éoliennes. Les petits propriétaires, qui se sont emparés des terres et qui espèrent recevoir sous forme de rente un prix à leur vilénie, ainsi que les autorités municipales, fédérales et nationales cherchent par tous les moyens à faire taire ces anciens qui perturbent leur jeu souverain de larrons en foire. Ces anciens comuneros représentent, dans ces temps de l’individualisme, de l’argent et du goût pour le profit, la conscience morale d’un autre temps (ou d’un autre monde ?), quand ce qui était important et comptait réellement était la vie sociale elle-même, la sociabilité de chacun, le rapport à l’autre. Cette résistance à ce qui est trop souvent perçu comme la loi inéluctable du progrès a une longue histoire et cette histoire est celle de la lutte de la société contre ce qui lui est contraire, c’est l’histoire de la société attaquée dans ce qu’elle a d’essentiel : la vie en commun, qui s’est construite autour d’un bien commun, qui comprend la terre, l’eau, l’air, les ressources de l’environnement, c’est le territoire. (...)
#Mexique #Oaxaca #EDF #éoliennes_industrielles #peuples_originaires #biens_communaux #propriétaires #communalisme
]]>Cinquième Fête du vent du 6 au 9 septembre 2019
▻https://lavoiedujaguar.net/Cinquieme-Fete-du-vent-du-6-au-9-septembre-2019
À l’Amassada, sur les hauteurs de Saint-Victor, l’occupation et la lutte continuent…
Aujourd’hui il y a deux écologies, deux écologies incompatibles. L’une, partant du sensible, entend libérer la Terre de sa dévoration capitaliste. L’autre écologie, gouvernementale, se veut le fer de lance de nouvelles formes de contrôle social et poursuit l’accélération de la catastrophe sous toutes ses formes. Ce qui nous occupe à l’Amassada, dans la lutte contre un des nœuds de cette écologie industrielle avec le méga-transfo RTE-EDF est bien de problématiser ce conflit entre les deux écologies. Et donc de problématiser notre rapport au monde. À son habitabilité.
Partout, la farce de l’écologie capitaliste a fini de faire rire. L’urgence est bien d’en finir avec une conception toxique du monde, ne voyant en celui-ci que ressources à phagocyter, que matières à transformer. Ici contre le projet de méga-transfo RTE-EDF, contre cet échangeur géant des autoroutes de l’électricité soi-disant verte, nous avons décidé d’interrompre localement le cours de cette aliénation faite de béton, d’acier, de communicants livides, de grillage sécurisés, de paramètres d’optimisation, d’intelligence artificielle (...)
#Aveyron #éoliennes_industrielles #EDF #écologie_capitaliste #aliénation #résistance #occupation #rencontres
]]>Énergie renouvelable et génocide
Électricité de France dans l’isthme de Tehuantepec
Josefa Sánchez Contreras
▻https://lavoiedujaguar.net/Energie-renouvelable-et-genocide-Electricite-de-France-dans-l-isthme
Face au changement climatique, l’énergie éolienne est perçue dans le monde comme une mesure écologique et alternative. En d’autres termes, ce qui était censé être une transition écologique a, de fait, ouvert la brèche à tout un marché de crédits-carbone.
La crise environnementale, quasi incontrôlable, que nous connaissons annonce non seulement la catastrophe vers laquelle nous allons, mais elle reste aussi accrochée au colonialisme structurel qui domine dans les pays du « premier monde » à l’égard des pays du troisième monde, ou des pays dits « émergents ». C’est le cas des investissements de l’entreprise EDF, dont l’État français est actionnaire majoritaire, qui ont entraîné une violence génocidaire contre le peuple binnizá (zapotèque).
Ce génocide, comme l’a dénommé Alexander Dunlap (Université d’Oslo), s’explique à partir d’un ensemble « structurel » où entrent en jeu les relations politiques, sociales et culturelles sur deux niveaux, au plan international et au plan local. Concrètement, je fais référence à la forme sous laquelle se déploie le capital français dans l’isthme de Tehuantepec, intensifiant ainsi une économie du crime qui trouve son reflet dans les assassinats, produits des conflits entre caciques locaux. À ce sujet, on peut affirmer de manière catégorique que le capital français fait bien partie de la violence structurelle qui s’exerce actuellement contre les peuples de l’Isthme. (...)
#Mexique #Oaxaca #EDF #éoliennes_industrielles #peuples_indiens #génocide #capitalisme_vert
]]>Les éoliennes d’engie et des autres, ça tue les Chauves-Souris !
Eoliennes : engie teste un système de protection des chauves-souris - Hanna Schevenels (St.) - 16 Juillet 2019 - RTBF
▻https://www.rtbf.be/info/regions/liege/detail_eoliennes-engie-teste-un-systeme-de-protection-des-chauves-souris?id=102
Engie vient d’installer un système de protection des chauves-souris sur une de ses éoliennes. Il s’agit d’un test qui a lieu dans le parc éolien de la commune de Modave, à Liège. Le principe : dissuader les chauves-souris d’aller à la rencontre des éoliennes grâce à des ultra-sons
Dans le parc éolien de Modave, une des cinq éoliennes se démarque des autres. À son sommet, on aperçoit cinq haut-parleurs à ultra-sons très puissants, un micro et des caméras infrarouges. Le but de ces toutes nouvelles installations : repousser les chauves-souris. Il s’agit d’un système déjà utilisé aux États-Unis, mais du tout premier test de ce genre en Europe.
Dégageant de la chaleur, les éoliennes attirent des insectes, mets de choix des chiroptères. Les parcs éoliens deviennent donc de véritables territoires de chasse pour ces derniers. Le risque d’incident est alors élevé : les chauves-souris peuvent se faire percuter par les pales des éoliennes ou se faire prendre dans des turbulences produites par les vents puissants. En plus d’être des espèces protégées, les chauves-souris se révèlent d’un grand intérêt biologique. Selon Loïc Biot, chef de projet du parc éolien de Modave, il convient donc de les préserver.
Le système de protection actuel, installé sur l’ensemble des parcs, n’est pas adapté. Il prévoit un arrêt des éoliennes à titre préventif durant certaines périodes où les chauves-souris sont particulièrement actives. Cette solution n’est pas efficace : “Parfois nous arrêtons les éoliennes quand il n’y a pas de chauves-souris. Et parfois il y a des chauves-souris et le parc n’est pas arrêté”, explique Loïc Biot. Ce n’est pas idéal, tant au niveau de la protection des chauves-souris que de la production d’énergie verte. “L’objectif du nouveau système mis en place est donc de gérer l’arrêt des éoliennes d’une manière plus dynamique, et qui se base sur la présence réelle des chauves-souris” poursuit le chef de projet.
La nouvelle installation repose sur deux systèmes : la détection des chiroptères par des caméras infrarouges et des micros, et leur effarouchement par des infra-sons. Ces infra-sons forment un bouclier sonore qui les repoussent. Le système se révèle ainsi à la fois positif pour la protection des chauves-souris, mais aussi pour la production d’énergie verte. Les éoliennes ne seront en effet mises à l’arrêt que si c’est réellement nécessaire, ce qui devraient augmenter la production.
Toujours en phase de test, le nouveau système de protection n’a pas encore fait ses preuves. En octobre, en fonction des résultats, Engie prendra la décision d’étendre, ou non, son système d’ultra-sons sur l’ensemble de ses éoliennes.
#engie et les autres #chauves-souris #moustiques #écologie #chiroptère #pipistrelle #énergie #éoliennes #électricité #éolien #énergie_éolienne #énergie_renouvelable
]]>Deux communiqués de l’Amassada
▻https://lavoiedujaguar.net/Deux-communiques-de-l-Amassada
Mercredi dernier, le 3 juillet, cinq de nos camarades ont écopé d’un mois de prison avec sursis assorti de diverses amendes. D’après les dires du juge, il s’agissait seulement de punir les faits : refus de prélèvement d’ADN et avoir dormi une nuit sur le site occupé de l’Amassada. Durant quatre heures, ce dernier n’a cessé de répéter que « nous n’étions pas là pour faire de la politique ». Une des nombreuses différences entre lui et nous est que nous, nous assumons que ce que nous faisons est politique. Nous tenons ici à réaffirmer clairement que l’Amassada se défend, qu’elle continue à être habitée de mille manières, et qu’il faudra nous en déloger physiquement. L’État, RTE (Réseau de transport d’électricité) et la justice marchent ensemble et la peine prononcée n’est là que pour tenter de casser nos énergies. Nous pensons qu’ils veulent éviter au maximum une bataille à Saint-Victor. Ils savent bien que, malgré la déclaration d’utilité publique du transformateur, expulser des paysans, frapper et arrêter une population n’est pas justifiable. Cela ne correspond pas à l’image angélique qu’ils voudraient donner de la transition énergétique. (...)
#Aveyron #éoliennes_industrielles #habiter #territoire #lutte #tribunal #condamnation #résistance
]]> Ambon(Bretagne) : une éolienne de 80 m en feu Thierry Peigné - 25 Juin 2019 - FR3 Bretagne
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/vannes/ambon-eolienne-80-m-feu-1690654.html
Une éolienne etait en feu ce mardi 25 juin au niveau de la commune d’Ambon. L’incendie a pris au niveau de la turbine.
Vu la hauteur de l’éolienne, près de 80 m et vu la fumée qui s’en dégage, l’incendie est visible de loin. 32 pompiers sont sur place pour contenir l’incendie de cette éolienne du parc de Kéruelqui se situe en bordure de la RN 165, sur la commune d’Ambon.
Selon la préfecture du Morbihan, le feu aurait pris dans la machinerie, au niveau de la turbine, soit sur le haut de la structure.
. . . . . .
#énergie #éoliennes #électricité #éolien #énergie_éolienne #environnement #énergie_renouvelable #écologie #éolienne
]]>L’Amassada
Relance des risques d’expulsion
▻https://lavoiedujaguar.net/L-Amassada-Relance-des-risques-d-expulsion
Ce lundi 17 juin 2019 avait lieu le rendu du procès quant à l’astreinte de 2 000 euros sur la Plaine de l’Amassada. Malheureusement RTE (Réseau de transport d’électricité) a gagné l’appel. De ce fait, une nouvelle ordonnance d’expulsion a été mise en place, accompagnée d’une astreinte réduite à 500 euros par jour et par personne. Après quelques mois de trêve, le risque d’expulsion est de nouveau imminent. La pression policière est de retour : dès aujourd’hui un hélicoptère de la gendarmerie a survolé l’Amassada à basse altitude et les rondes policières reprennent.
Nous appelons donc à une assemblée extraordinaire ce dimanche 23 juin, à 14 heures à l’Amassada pour discuter de la stratégie à adopter. Nous appelons également tou·te·s ceux et celles qui sont disponibles à venir dès maintenant et en particulier la semaine prochaine, à partir du lundi 24 à 8 heures du matin pour organiser la défense (barricades, rondes, stratégies...). Nous n’avons pas à ce jour plus d’informations quant à la date exacte de l’expulsion, mais ce sera toujours une belle occasion de se rencontrer, de se retrouver et de s’organiser. (...)
#Aveyron #éoliennes_industrielles #résistance #occupation #solidarité
]]> Des éoliennes accusées de tuer des vaches L’essentiel/afp - 24 Mai 2019
▻http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/des-eoliennes-accusees-de-tuer-des-vaches-16134698
Des dizaines de vaches meurent chaque année sans explication, refusent la traite et se comportent bizarrement... Depuis 2012, un village français vit un cauchemar.
Des dizaines de vaches qui meurent chaque année sans explication, refusent la traite et se comportent bizarrement... Depuis l’arrivée d’éoliennes en 2012, c’est le cauchemar dans deux élevages de Loire-Atlantique, et le casse-tête pour les experts qui s’avouent désemparés. Avec environ 250 vaches de race normande perdues depuis 2013, l’élevage de Didier et Murielle Potiron, installés depuis 1989, est l’un de ceux qui a le plus été passé au peigne fin par les experts.
« Les problèmes ont commencé fin 2012 avec les travaux de fondation des huit éoliennes du parc de Nozay, dont l’une se trouve à 600 mètres de la stabulation », raconte Murielle Potiron, 52 ans. Baisse de la production laitière, difficultés à vêler, retards de croissance, mais aussi, dans l’exploitation voisine de quatre kilomètres de Céline Bouvet, vaches qui refusent d’avancer sur une partie de la route qu’elles empruntaient pourtant quotidiennement pour aller au pré... Les éleveurs se plaignent eux de maux de tête, de douleurs aux jambes et d’insomnies.
Fuites de courant électrique dans le sol
Depuis avril, ils sont suivis par le CHU de Nantes, comme une vingtaine de riverains affirmant ressentir des troubles similaires. Les éleveurs accusent les éoliennes dont ils avaient pourtant volontiers accepté l’installation sur leur champ, et les fuites de courant électrique dans le sol. « Notre robot de traite est au croisement de deux failles d’eau dans un sous-sol riche en fer et en étain, le tout à quelques centaines de mètres d’un câble 20 000 V enterré à 60 cm qui relie les éoliennes entre elles. Cela ne fait pas bon ménage », assure Didier Potiron, qui confie « ne pas pouvoir tenir une année de plus » et réclame un « arrêt total du parc pendant trois semaines », pour déterminer la responsabilité des éoliennes.
Une hypothèse jugée trop coûteuse, l’exploitant réclamant selon lui un dédommagement de 80 000 euros par jour. En Allemagne, première puissance éolienne d’Europe, la Fédération des producteurs laitiers interrogée par l’AFP dit n’avoir jamais entendu parler de problèmes similaires sur des vaches. « Il devrait y avoir des cas partout en France où 8 000 éoliennes ont été installées », renchérit France Energie Eolienne (FEE), qui représente la filière.
À Conquereuil, bourgade située à 20 kilomètres au nord, Sylvie Bignon, 48 ans, raconte aussi avoir subi une baisse de la qualité de son lait et ressenti d’importants maux de tête après l’arrivée de cinq éoliennes. Dans la Somme, l’ancien éleveur Yann Joly, installé depuis 1995, affirme lui avoir vécu « une descente aux enfers » depuis la construction de 12 éoliennes en 2011 à 1,8 km de sa ferme.
#énergie #éoliennes #électricité #éolien #éoliennes_industrielles #résistance #énergie_éolienne ( #environnement #énergie_renouvelable #éolienne #rte #capitalisme #edf
]]>