#Ikea, le seigneur des forêts
Derrière son image familiale et écolo, le géant du meuble suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.
C’est une des enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad, et au fil des innovations – meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d’un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.
Greenwashing
Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Épidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l’exploitation intensive et incontrôlée du bois. Il révèle comment la marque au logo jaune et bleu, souvent via des fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux, contribue à la destruction de la biodiversité à travers la planète et alimente le trafic de bois. Comme en Roumanie, où Ikea possède 50 000 hectares de forêts, et où des activistes se mobilisent au péril de leur vie contre une mafia du bois endémique. Derrière la réussite de l’une des firmes les plus populaires au monde, cette enquête inédite éclaire l’incroyable expansion d’un prédateur discret devenu un champion du greenwashing.
►https://www.arte.tv/fr/videos/112297-000-A/ikea-le-seigneur-des-forets
#film #film_documentaire #documentaire #enquête
#greenwashing #green-washing #bois #multinationale #meubles #Pologne #Mazovie #Mardom_House #pins #Ingvar_Kamprad #délocalisation #société_de_consommation #consumérisme #résistance #justice #Fondation_Forêt_et_citoyens #Marta_Jagusztyn #Basses-Carpates #Carpates #coupes_abusives #exploitation #exploitation_forestière #consommation_de_masse #collection #fast-furniture #catalogue #mode #marketing #neuro-marketing #manipulation #sous-traitance #chaîne_d'approvisionnement #Sibérie #Russie #Ukraine #Roumanie #accaparement_de_terres #Agent_Green #trafic_de_bois #privatisation #Gabriel_Paun #pillage #érosion_du_sol #image #prix #impact_environnemental #FSC #certification #norme #identité_suédoise #modèle_suédois #nation_branding #Estonie #Lettonie #Lituanie #lobby #mafia_forestière #coupes_rases #Suède #monoculture #sylviculture #Sami #peuples_autochtones #plantation #extrême_droite #Brésil #Parcel_Reflorestadora #Artemobili #code_de_conduite #justice #responsabilité #abattage #Nouvelle-Zélande #neutralité_carbone #compensation_carbone #maori #crédits-carbone #colonisation
#José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »
Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.
Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.
Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.
Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.
Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.
Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?
José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.
Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »
J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »
Qu’avez-vous fait alors ?
J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.
Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.
Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.
Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?
Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.
À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.
On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.
En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.
Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?
Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.
Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.
Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.
Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?
Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.
J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.
Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...
Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.
Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.
Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.
Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.
Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?
Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.
Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.
Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.
J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-
#accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier
]]>A Soulac, les dernières heures de l’immeuble Signal
▻https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/02/03/il-y-avait-une-dune-une-longue-plage-encore-un-peu-de-sable-et-l-ocean-en-gi
Celui qui est devenu, malgré lui, le symbole de l’érosion sur la côte atlantique va disparaître. Le vendredi 3 février, le chantier de démolition de l’immeuble sera officiellement lancé, en présence notamment du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu. A partir du 6 février, il sera démoli pièce par pièce. Certains propriétaires viendront lui rendre un dernier hommage. Ensuite, la nature reprendra ses droits : l’Office national des forêts s’occupera de refaire la dune, de replanter et de tenter d’enfouir l’histoire du Signal sous le sable soulacais.
]]>How the ECtHR is eroding migrants’ fundamental rights
Once focused on protecting fundamental rights, the European Court of Human Rights has increasingly become concerned with state sovereignty. The consequences of prioritising borders above human life will be detrimental to all.
Last month, at least 37 more humans lost their lives in the name of a European border.
On 24th June 2022, an estimated 2,000 sub-Saharan Africans approached the 13km-long perimeter fence that divides Morocco from the autonomous Spanish enclave of Melilla.
What ensued was a massacre. The Spanish and Moroccan officials beat, kicked, and attacked migrants. Images emerged of piles of bodies – of those who had been murdered and of those still alive but in need of urgent medical care – as the authorities stood by.
The Melilla massacre is doubtless the outcome of unchecked police brutality, the impunity of border authorities, and the primacy that so-called ‘state sovereignty’ takes over human life. Worse yet – it’s also the consequence of a landmark European Court of Human Rights (ECtHR) judgement in 2020 that paved the way for the killings just two years later.
The debate on migrant rights at the ECtHR long predates the last-minute interim measures that blocked the UK’s Rwanda flight last month – but this incident has come to characterise the public discourse.
This is a mischaracterisation of the matter. In reality, the question of the future of the ECtHR concerns to what extent everyone in Europe – with or without citizenship – can access the Court when their rights have been violated.
The ability of the ECtHR to hold governments accountable to unchecked state power is being eroded; both by the states party to the Court, like the UK, and by the Court itself, as it strips migrants of their rights, and undermines its very role.
’A carte blanche for violent pushbacks’
In August 2014, around 500 sub-Saharan Africans attempted to scale the same border fence in Melilla, for the same reasons. Whilst migrants who can pass as Moroccans are able to present themselves at the border crossing to lodge an asylum claim, black migrants have long been prevented from accessing the border crossing due to racial profiling.
And so, N.D. and N.T., two men from Mali and Côte D’Ivoire respectively (and known by their initials to protect their identity) were forced to scale the three interior fences that morning in August 2014.
N.D. and N.T. reached the top of the inner border fence by early morning. There, they waited for several hours in the heat, exhausted, without food, water, or medical assistance, before the Spanish police forced them down.
Instead of being processed in Spain in accordance with Spanish, EU, and international law, they were handcuffed as they stepped onto European soil, and returned to Morocco.
International law requires states to identify and individually assess each person who enters their territory, regardless of how they crossed the border. Furthermore, the European Convention on Human Rights prohibits collective expulsion under Article 4 of Protocol 4.
It was on this basis that N.D. and N.T.’s case was heard in the European Court of Human Rights in February 2020, six years after that fateful morning.
The ECtHR, however, ruled that N.D. and N.T.’s own “culpable conduct” – namely, scaling the wall rather than using the official border crossing at the Moroccan town Beni Enzar – justified their removal as a “consequence of their own conduct”.
The ECtHR did not accept that racial profiling in Morocco was a justification for scaling the border fence, or that it was a reason to consider that official border crossings were in fact not accessible to black migrants like N.D. and N.T. – despite detailed submissions from the UN refugee agency at the time.
Following the judgement, human rights activists described N.D. N.T. v Spain as a ‘carte blanche for violent pushbacks everywhere in Europe.’ Their warning went unheeded, and pushbacks have indeed become the modus operandi of European border authorities.
’Crimmigration’
The ECtHR is specifically and uniquely mandated for human rights, not for border control or state sovereignty – and yet, the latter has taken priority in recent years. In doing so, migrants have become “objects of state sovereignty rather than subjects of human rights,” argued Marie-Bénédicte Dembour in her book When Humans Become Migrants.
Professor Albuquerque, who sat on the ECtHR between 2011 and 2020, found resonance in Dembour’s words. He describes ND NT v Spain as a trial conducted topsy turvy: instead of responding to the violation of N.D and N.T’s rights, the Court treated them as if they were “defendants accused of intentionally disruptive and aggressive behaviour,” he told The New Arab.
N.D N.T v Spain is not a unique example of the ECtHR presiding over the erosion of migrants’ and refugees’ basic rights – indeed, the Court ruled similarly in another case concerning collective expulsion from North Macedonia to Greece.
This has not gone unnoticed by ECtHR judges like Albuquerque or academics; a field of academic research warns against the trajectory of the ECtHR, which is moving towards a conflation of criminal and immigration law termed ‘crimmigration’.
As for the impact upon migrants, Albuquerque argues that this has opened the door to a situation in which “migrants can be treated worse than ordinary criminals” and detained systematically, “simply because efficiency trumps liberty in migration law”.
Subconscious bias
In certain cases, the ECtHR has indeed ruled in favour of a protective environment for migrants. In M.H. v Croatia, concerning the death of a six-year-old Afghan girl at the Croatian border, the Court ruled that there had been a violation of the right to life, the prohibition of torture, and the prohibition of collective expulsion.
“M.H. v Croatia sent an important message to Croatia that pushbacks are illegal,” Hanaa Hakiki, a senior legal advisor with the European Centre for Constitutional and Human Rights, told The New Arab. Still, Hakiki voiced concern as to the future of the Court.
“As grandparents and parents, it seems the Court could better relate to the humanity of the victims in this horrible case. But still, it’s outrageous that applicants have to rely on the sympathy of judges in order to access their basic human rights. We should not need this level of tragedy for the Court to acknowledge that the law should apply at our borders,” she added.
Bureaucracy obstructing justice
Raising a case with the Court has proven increasingly difficult. Due to a backlog of thousands of cases resulting in years of delays, and the requirement for the lawyer to be in contact with the claimant throughout, it can be hard to sustain a case with individuals who, pending a just resolution to their case, “are on the move and live in prolonged periods of undocumentation,” explained Marion Bouchetel, a lawyer with Legal Center Lesvos.
Where the ECtHR does in fact rule in favour of the claimant, the ‘just satisfaction’ remedy provided is often financial, and at a maximum of a few thousand euros, is barely enough to disincentive the state from committing said violations again. Most importantly, financial remedies do little to address claimants’ original desire to access international protection in Europe or to be reunited with family.
This notwithstanding, Bouchetel is still keenly aware of the important role that the ECtHR has to play in keeping state accountability in check. With her colleagues at Legal Center Lesvos, she has filed multiple interim measures with the ECtHR that prevent illegal deportations of unregistered asylum seekers.
The question for her is more about recommitting to the Court’s foundational values – and she warns against the black and white debate that doesn’t address the current limitations of the Court in upholding migrants’ rights, and on the other hand, in its crucial role in preventing state violence.
The future of the ECtHR
Hakiki’s and Bouchetel’s work cannot be separated from the historical significance of the court. “The ECtHR is a legacy of World War II, when the merits of unbridled state sovereignty came under question,” said Hakiki.
As Europe confronts the rise of illiberalism, the role of the ECtHR could not be more crucial. “Illiberal democracies always argue that they apply the law – but that is a misnomer in an illiberal democracy that by definition does not recognise human rights,” she added.
In these situations, it is always the most vulnerable, including migrants and asylum seekers, who are the first to have their rights stripped from them. The ECtHR is particularly important for migrants, who can’t vote and only have the protection of fundamental rights, but the consequences of the degradation of the Court, as well as basic protections, will have consequences that span across society.
Where empathy and exhortations to morality fall short with the general public, activists warn that undermining the role of the ECtHR as guarantor of human rights only serves to minimise the protection of everyone’s rights.
As the United Kingdom ponders withdrawing from the Court, Albuquerque stresses that countries simply remaining in the ECtHR is not enough; more must be done to ensure its focus remains on human rights rather than state sovereignty.
Those in favour of limiting the accountability that the ECtHR demands of member states out of suspicion of migrants need only wait for their rights to be curtailed in turn.
▻https://english.alaraby.co.uk/analysis/how-ecthr-eroding-migrants-fundamental-rights
#CourEDH #CEDH #droits_humains #droits_fondamentaux #érosion #Etats-nations #nationalisme #souveraineté_nationale #frontières #indépendance #bureaucratie #justice
]]>How the Loss of Soil Is Sacrificing America’s Natural Heritage - Yale E360
▻https://e360.yale.edu/features/how-the-loss-of-soil-is-sacrificing-americas-natural-heritage
A new study points to a stunning loss of topsoil in the Corn Belt — the result of farming practices that have depleted this once-fertile ground. Beyond diminished agricultural productivity and more carbon in the atmosphere, it is a catastrophic loss of an irreplaceable resource. [...]
Since World War II, the lost fertility once inherent in those carbon-rich soils has been replaced by chemical fertilizer, without adding carbonaceous material of any kind. It’s an old — and, in big ag circles, forgotten — maxim that good farmers don’t really think about raising crops: they think about improving the soil. But if all you add to soil is water and chemicals — nitrogen fertilizer (anhydrous ammonia) and glyphosate, that ubiquitous pesticide — erosion is all you can expect. We’ve been getting our food the wrong way. Industrial farming is like holding up the grocer at gunpoint for a head of lettuce — “efficient” in the short term, but eventually disastrous.
#sol #agriculture #destruction #érosion #agroindustrie
Illustation : ENZO PÉRÈS-LABOURDETTE / YALE E360
]]>Bangladesh’s disappearing river lands
‘If the river starts eroding again, this area will be wiped off’.
Every year in Bangladesh, thousands of hectares of land crumble into the rivers that wind through this South Asian nation, swallowing homes and pushing families away from their rural villages.
This land erosion peaks during the June-to-October monsoon season, which brings torrential rains and swells the country’s rivers. This year, erosion destroyed the homes of at least 8,000 people in Bangladesh’s northern districts during heavy July floods that swept through the region and displaced at least 300,000 people across the country. Hundreds more households have been stranded in recent days.
Rita Begum understands the dangers. Last year, she was one of some 44,000 people in Shariatpur, an impoverished district south of the capital, Dhaka, who lost their homes in what people here say was the worst erosion in seven years. Over four months, the Padma River gobbled up two square kilometres of silt land in Naria, a sub-district.
Rita, a 51-year-old widow, saw her home and garden destroyed. Now, she lives on rented land in a makeshift shed pieced together with iron sheeting from the remnants of her old house.
“I have no soil beneath my feet,” she said. “My relatives’ homes are now under water too.”
Erosion has long been a part of life in Bangladesh, which sits on a massive river delta. The Padma’s rushing waters constantly shift and transform the shape of the river, eating away at its sandy banks. Deforestation, weather extremes, strong currents, and the accumulation of silt all contribute to erosion. But researchers say a warming climate is accelerating today’s risks by intensifying rains and floods – sinking communities deeper into poverty.
The UN says Bangladesh is one of the world’s most vulnerable to climate change – and one of the least prepared for the rising sea levels, weather extremes, and food security threats that could follow.
And the World Bank estimates there could be 13 million climate migrants here halfway through this century.
Now, she lives on rented land in a makeshift shed pieced together with iron sheeting from the remnants of her old house.
Bangladesh already faces frequent disasters, yet the yearly crises ignited by erosion see little of the spotlight compared to monsoon floods, landslides, and cyclones.
“Even our policymakers don’t care about it, let alone the international community,” said Abu Syed, a scientist and a contributing author of a report by the UN body assessing climate research.
But erosion is quietly and permanently altering Bangladesh’s landscape. From 1973 through 2017, Bangladesh’s three major rivers – the Padma, the Meghna, and the Jamuna – have engulfed more than 160,000 hectares of land, according to statistics provided by the UN. That’s roughly five times the land mass of the country’s capital.
And the Centre for Environmental and Geographic Information Services, a government think-tank, forecasts that erosion could eat up another 4,500 hectares by the end of 2020, potentially displacing another 45,000 people.
Experts who study Bangladesh’s rivers say the government response to erosion, while improving, has largely been ad hoc and temporary – sandbags thrown against already crumbling land, for example, rather than forward-looking planning to better adapt to the waterways.
And many who have already lost their homes to erosion, like Rita, have struggled to rebuild their lives without land, or have been forced to join the 300,000 to 400,000 people each year estimated to migrate to teeming Dhaka driven in part by environmental pressures.
Disaster deepens poverty, fuels migration
Today Rita shares her shed with her three sons; she’s just scraping by, earning the equivalent of less than $4 a month as a maid. There is no running water or sanitation: Rita treks down a steep slope to fetch water from the same river that devoured her home.
In nearby Kedarpur village, Aklima Begum, 57, lost not only her home, but her rickshaw-puller husband, who died when a chunk of earth crumpled from beneath a riverside market last August. The sudden collapse washed away 29 people, though some were later rescued.
“We didn’t find his body,” Aklima said.
Last year’s disaster has had a lasting impact on both rich and poor here. Year Baksh Laskar, a local businessman, saw most of his house vanish into the river, but he invited 70 neighbouring families to set up makeshift homes on his remaining land.
“They are helpless,” he said. “Where will these people go?”
With homes and farmland disappeared, many in the area have left for good, according to Hafez Mohammad Sanaullah, a local government representative.
“This erosion is severe. People got scattered,” he said.
Humanitarian aid helped to prevent hunger in the disaster’s aftermath last year, but emergency support doesn’t fix longer-term problems faced by a landless community. Sanaullah singled out housing and jobs as the two biggest problems: “People who used to do farming can’t do it any longer,” he said.
Babur Ali, the municipality’s mayor, estimated at least 10 percent of the people displaced by last year’s erosion have moved to Dhaka or other urban areas in Bangladesh.
The government’s Ministry of Disaster Management and Relief, which oversees response and recovery programmes, is building three projects in the area to house some 5,000 erosion survivors, an official told The New Humanitarian.
The Bangladesh Red Crescent Society said it has asked district officials for land to set up a “cluster village” – barrack-like housing where people share common facilities. But the land has not yet been granted, said Nazmul Azam Khan, the organisation’s director.
Preparing for future threats
The Bangladesh Water Development Board – the government agency that oversees the management of rivers – in December started a $130-million project intended to shield a nine-kilometre stretch of Naria from further erosion.
This includes the dredging of waterways to remove excess sediment – which can divert a river’s flow and contribute to erosion – and installing sandbags and concrete blocks to buttress the steep riverbanks.
There are also plans to erect structures in the river that would redirect water away from the fragile banks, said project head Prakash Krishna Sarker.
But these changes are part of a three-year project; the bulk of the work wasn’t ready in time for this year’s monsoon season in Naria, and it won’t be finished by next year’s either.
“People are concerned. If the river starts eroding again, this area will be wiped off,” said Sanaullah.Bangladesh’s government last year approved a multi-billion-dollar infrastructure plan to better manage the country’s rivers, including tackling erosion. AKM Enamul Hoque Shameem, the deputy minister for water resources, said the plans include dredging, river training, and bank protection. He told The New Humanitarian that erosion-vulnerable areas like Shariatpur are a “top priority”.
Climate pressures
But this work would be carried out over decades – the current deadline is the year 2100.
By then, researchers say, the impacts of climate change will be in full force. A 2013 study published in the International Journal of Sciences forecasts that the amount of land lost annually due to erosion along Bangladesh’s three main rivers could jump by 18 percent by the end of the century.
As with floods, drought, storms, and other disasters that strike each year, erosion is already pushing displaced Bangladeshis to migrate.
Rabeya Begum, 55, was a resident of Naria until last August. After her home washed away, she packed up and fled to a Dhaka slum – the destination for most migrants pushed out by disasters or other environmental pressures.
“I don’t feel good staying at my son-in-law’s house,” said Rabeya, who lost her husband to a stroke months after the erosion uprooted her.
Life without her own land, she said, is like being “afloat in the water”.
▻https://www.thenewhumanitarian.org/Bangladesh-river-erosion-engulfs-homes-climate-change-migration
#Bangladesh #érosion #réfugiés_climatiques #réfugiés_environnementaux #migrations #inondations #climat #changement_climatique #Shariatpur #Dhaka #Padma_River #Naria #destruction #terre #sécurité_alimentaire #pauvreté
L’#érosion du #littoral a des #causes humaines et non humaines. Mais comment sensibiliser les #citoyens et les #politiques à ce phénomène ? Diffusé avec CNRS Images ►https://sms.hypotheses.org/20242
]]>Mettons fin à l’#érosion des #sols pour assurer l’avenir de la #sécurité alimentaire | FAO Stories | Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
▻http://www.fao.org/fao-stories/article/fr/c/1193731
Et si on vous disait que l’équivalent d’un terrain de football s’érode toutes les cinq secondes ? Vous trouveriez ça choquant, n’est-ce pas ? On peut dire - sans crainte de se tromper - que l’érosion est l’une des principales menaces qui pèsent sur les sols et sur la sécurité alimentaire. Il s’agit de l’élimination de la couche arable par l’eau, le vent ou des activités agricoles non durables telles que le travail intensif du sol. Une partie de l’érosion des sols est naturelle et se produit dans toutes les conditions climatiques et sur tous les continents. Mais une grande partie de ce phénomène est due à des activités humaines non durables - telles que le #surpâturage, l’#agriculture_intensive et la #déforestation - qui peuvent multiplier par 1 000 le taux d’érosion des sols.
L’accélération de l’érosion des sols peut avoir des conséquences désastreuses pour nous tous. Si nous n’agissons pas maintenant, plus de 90% des sols de la surface de la terre pourraient se dégrader d’ici à 2050.
]]>Great Lakes are rapidly warming, likely to trigger more flooding and extreme weather | CBC News
▻https://www.cbc.ca/news/canada/windsor/great-lakes-climate-warming-1.5065922
The Great Lakes region is warming faster than the rest of the U.S., a trend that is likely to bring more extreme storms while also degrading water quality, worsening #erosion and posing tougher challenges for farming, scientists report.
#grands_lacs #Canada #Etats-Unis #climat #eau #inondations #agriculture
]]>#FAO en français sur Twitter : « 5 raisons pour lesquelles nous devons aimer le #sol qui se trouve sous nos pieds… #ÉrosionDesSols #FaimZéro » / Twitter
▻https://twitter.com/FAOenfrancais/status/1128812057195941888
L’érosion massive de la biodiversité menace les sociétés humaines - Page 2 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/060519/l-erosion-massive-de-la-biodiversite-menace-les-societes-humaines?onglet=f
Surtout, la France et la Chine se sont entendues pour effacer toute mention aux « droits » des peuples autochtones, selon un·e auteur·ice du rapport. La contribution de ces femmes et de ces hommes à la préservation des écosystèmes ainsi que leur plus grande vulnérabilité aux destructions en cours sont bien reconnues par le document officiel.
]]>Cap-Vert : les forçats du sable - ARTE Reportage | ARTE
▻https://www.arte.tv/fr/videos/087316-000-A/cap-vert-les-forcats-du-sable
Isolé, à 700 kilomètres au large des côtes sénégalaises, l’île du Cap-Vert ne dispose d’aucune ressource naturelle. Une personne sur quatre vit avec moins de deux euros par jour.
Les voleuses de sable sont souvent issues de familles monoparentales. Exploiter le sable reste le seul moyen de nourrir leurs enfants ou de leur permettre d’étudier. Elles vendent leur butin pour un salaire de misère à des constructeurs peu scrupuleux qui s’en servent pour fabriquer des parpaings.
Aujourd’hui, certaines plages sont complètement détruites. Le sable noir a disparu. Seuls restent les galets. Les conséquences environnementales sont désastreuses : érosion accélérée de la côte, appauvrissement de la ressource halieutique et pollution par le sel des nappes phréatiques et des champs avoisinants.
Cette exploitation sauvage est officiellement illégale depuis 2010. Mais, malgré la surveillance militaire et policière, les femmes continuent de courber l’échine sur les plages cap verdiennes.
]]>Participatory land delimitation. An innovative development model based upon securing rights acquired through customary and other forms of occupation [2009]
Présenté par #Paolo_Groppo dans sa conférence que je suis en train de suivre...
Ceci dit, Paolo Groppo se positionne contre la #participation, mais il défend l’idée d’une #négociation.
#participation #géolocalisation #cartographie #frontières #limites #cadastre #cartographie #cartographie_communautaire #cartographie_participative
#RAP #recherche-action_participative #transect_walk #diagramme_de_Venn
]]>New study shows seafloor #erosion now occurring like coastal land loss
▻https://phys.org/news/2018-04-seafloor-erosion-coastal-loss.html
Scientists have discovered that the seafloor from the Mississippi River Delta to the Gulf of Mexico is eroding like the land loss that is occurring on the Louisiana coast. During the 20th century, thousands of dams were built on Mississippi River tributaries stopping the flow of fine silt, clay and other sediment from reaching the delta and seafloor to offset erosion. Without this sediment, land —in the form of wetlands and the seafloor— is lost, which threatens offshore and inland infrastructure in the face of waves, hurricanes and surge, or flooding, from storms. Land loss also affects marine plants and animals as well as how #pollution is absorbed and broken down. In this new comprehensive study, scientists have mapped the retreat of the seafloor from the Mississippi River Delta into the Gulf of Mexico for the first time. This research was published recently in the journal Marine Geology.
[...]
“Given the similarities between the Mississippi River Delta and river systems worldwide, we expect other major delta systems are entering decline. This has implications for delta ecosystems and biological, geological and chemical processes worldwide,”
Esthétique et pratique du Web qui rouille par Olivier Thereaux et Karl Dubost
▻https://vimeo.com/83618670
#érosion_de_l'information
#histoire_du_web
#rouille
#refonte #404 #410
#archives_web @fil je suppose que tu as déjà vu cette présentation #parisweb 2014 de Karl Dubost et Olivier Thereaux qui questionne la nécessité (ou pas) de la pérennité des pages web
Safeguarding our soils | Nature Communications
▻https://www.nature.com/articles/s41467-017-02070-6
Decembre 2017
Natural drivers of soil degradation are exacerbated through human activities such as #agriculture, #deforestation, and urban development. Soil is essentially a non-renewable resource, much like fossil fuels, and once destroyed it is, for all practical purposes, lost forever.
It is now estimated that as much as one-third of global soils are degraded, with up to 970 million tons of soil lost annually to #erosion through poor management practices in Europe alone, and 24 billion tons lost globally1. For less developed nations where soil quality is already poor, the consequences of soil degradation are stark. Farming in Sub-Saharan Africa—where nearly one in four people remain undernourished2 and 38% of children under the age of 5 suffer from chronic malnutrition3—has led to further nutrient depletion and low cereal yields. Soil erosion further results in the loss of valuable carbon stores from the soil matrix, with one recent study estimating a cumulative global carbon debt of 133 billion tons since the dawn of agriculture4.
#sols
]]>La jeune #Russie_soviétique était #écologiste... puis #Staline vint
▻https://reporterre.net/La-jeune-Russie-sovietique-etait-ecologiste-puis-Staline-vint
La jeune Russie des soviets fut, entre 1917 et 1927, le pays du monde le plus avancé en matière d’#écologie et de #protection_de la_nature, assure l’auteur de cette tribune. Avant que les purges staliniennes ne frappent les écologistes et n’impose l’#idéologie productiviste.
#phytosociologie #biocénologie #dynamique_trophique #vladimir_vernadski #biosphère #socialisme #kojevnikov #chasse #déboisement #érosion #pêche #parc_naturel #NEP #science #Goskomitet #revue_Conservation
]]>Une population en lutte contre l’#érosion et le #charbon
Confronté à un grave problème d’approvisionnement énergétique, le #Sénégal veut construire cinq #centrales_à_charbon. L’une d’entre elles est prévue à #Bargny, un village de pêcheurs au sud de Dakar. Mais la population n’en veut pas, elle qui doit déjà faire face à une autre menace écologique : l’inexorable #avancée_de_la_mer. Reportage.
un article de @stesummi
#Changement_climatique : l’Assemblée adopte la proposition de loi pour mieux faire face à l’#érosion du #littoral - Localtis.info - Caisse des Dépôts
▻http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250271870778&jid=1250271871597&nl=1
L’Assemblée nationale a adopté le 1er décembre en première lecture la proposition de loi socialiste qui entend adapter les territoires littoraux au changement climatique, en prenant mieux en compte les conséquences de l’érosion. Parmi les amendements votés en séance : la création d’un nouveau Fonds d’#adaptation au recul du trait de #côte pour accompagner financièrement les collectivités à initier un repli stratégique.
]]>Nouvelle alerte sur l’état de santé de l’Amazonie
▻http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/06/15/nouvelle-alerte-sur-l-etat-de-sante-de-l-amazonie_4951047_1652692.html
L’#Amazonie est plus que jamais menacée par le #développement des activités économiques de la région. C’est ce que l’ONG WWF constate dans son dernier rapport, Living Amazon Report 2016, publié lundi 13 juin.
Avec ses 6,7 millions de km² de #forêt, dont 2,1 millions de km² protégés, l’Amazonie accueille 34 millions d’habitants et 350 groupes indigènes, 2 200 espèces animales et 40 000 végétales. Le tout traverse huit pays d’Amérique du Sud, sans compter les territoires d’outre-mer comme la Guyane française.
31 fronts de déforestation
Alors que 17 % de la forêt ont déjà été détruits, l’ONG définit 31 « fronts de #déforestation » qui mettent en péril le bon état de la région et qui « cartographient les enjeux majeurs des dix prochaines années ». Une augmentation constante et considérable du nombre d’activités en Amazonie affecte en particulier les #aires_protégées, qui se voient dégradées, déclassées ou réduites, au profit de bénéfices économiques.
De plus en plus de démarches légales permettent ainsi le déclassement de ces aires protégées, « comme en Amapa [sur la côte nord du Brésil], où plusieurs élus voudraient installer de nouvelles plantations », explique Laurent Kelle, le responsable du WWF en Guyane. Les conséquences locales, mais aussi globales, sont multiples : émissions de #gaz_à_effet_de_serre, destruction de la #biodiversité, altération de l’#hydrologie ou encore #érosion des #sols.
]]>Comment l’#érosion de la biodiversité favorise l’émergence de #virus et #bactéries
▻https://theconversation.com/comment-lerosion-de-la-biodiversite-favorise-lemergence-de-virus-et
Dans un contexte de #biodiversité altérée comme aujourd’hui, on a toutes les raisons de penser que ces espèces « #cul_de_sac » disparaîtront les premières, étant généralement moins abondantes et donc plus vulnérables aux extinctions. Une perte de biodiversité pourra donc entraîner une augmentation de la transmission des #pathogènes, les espèces #vecteurs piquant dès lors majoritairement des animaux plus compétents à transmettre les maladies.
Cet effet de dilution s’observe concrètement, on pense ici au virus de la fièvre du Nil occidental ou à celui de la maladie de #Lyme aux États-Unis. Dans ces deux cas, une diminution du nombre de personnes humaines infectées a été observée dans les zones où la biodiversité s’avère la plus dense. Le recours à l’effet de dilution sert également à agir sur certaines maladies affectant les plantes : en Chine, le développement de cultures mêlant différentes types de riz a permis de lutter contre la propagation de la rouille du riz qui ravageaient les variétés les plus économiquement intéressantes.
Un consensus scientifique encore fragile
Il faut ici souligner que cet effet de dilution fait toujours débat au sein de la communauté scientifique. La principale critique réside dans le fait que les espèces qui s’effacent en premier ne sont pas toujours les espèces « cul de sac ».
Prédire quelles espèces disparaissent en premier est particulièrement complexe ; l’effet de dilution ne peut donc être érigé en règle générale. Une récente étude, comparant un grand nombre de données écologiques et épidémiologiques récoltées au cours des dernières décennies, souligne néanmoins qu’un tel effet se rencontre dans plus de 70 % des cas étudiés.
]]>Louisiana’s vanishing island: the climate ’refugees’ resettling for $52m
▻http://www.theguardian.com/environment/2016/mar/15/louisiana-isle-de-jean-charles-island-sea-level-resettlement
Billiot and his equally sprightly 91-year-old wife, Denecia Naquin, are among the last remaining residents of this island, which has lost 98% of its land and most of its population to coastal erosion and rising sea levels since 1955. The population, which peaked at around 400, is now down to around 85.
[...] In January the tribe was awarded $52m for resettlement from the Department of Housing and Urban Development, as part of its $1bn Natural Disaster Resiliency Competition. The money will fund a new sustainably designed development to provide housing to up to 400 tribe members on a new plot inland. Planning is in the early stages, but officials hope to choose a site likely somewhere north of Houma, the closest city, later this year.
The project will be watched closely as a testing ground for the resettlement of whole communities – culturally sensitive ones, in particular – as the effects of climate change begin to be felt more acutely along the coasts of North America and indigenous communities in Alaska face similar prospects of disappearing land.
]]>#Delta du #Mékong : le triangle des inquiétudes - Libération
▻http://www.liberation.fr/planete/2016/02/07/delta-du-mekong-le-triangle-des-inquietudes_1431029
C’est un enfant du delta des neuf dragons qui raconte la montée des périls. Depuis une cinquantaine d’années, Duong Van Ni sillonne le sud du Mékong. Ce Vietnam méridional où vivent 19 millions d’habitants, ce « bol de #riz » de la planète qui nourrit une quarantaine de pays. Il se souvient, enfant, comme « il était facile d’attraper des serpents, des fruits, des légumes, des poissons. La vie était facile et il n’y avait guère d’inquiétude pour se nourrir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », raconte ce professeur au collège d’environnement et des ressources naturelles de l’université de Can-Tho (1).
Le delta du Mékong est l’une des régions au monde les plus menacées par le #réchauffement_climatique. D’ici à 2050, la température devrait augmenter de 3 à 5° celsius et l’eau monter d’un mètre à l’horizon 2100, engloutissant une bonne part des 40 000 kilomètres carrés des neuf bras du Mékong selon la Commission du fleuve.
#agriculture_intensive #pression_démographique | #érosion #barrage | #santé #eau #salinisation
]]>La fertilité des sols part en poussière, Énergie - Environnement
▻http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021608908597-la-fertilite-des-sols-part-en-poussiere-1191186.php
Au cours des cent dernières années, un milliard d’hectares de terres fertiles, l’équivalent de la surface des Etats-Unis, se sont littéralement volatilisés. Et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’inquiète de de l’avenir des surfaces restantes. Dans un rapport de 650 pages, publié en décembre à l’occasion de la clôture de l’Année internationale des #sols, elle constate qu’un tiers des terres arables de la planète sont plus ou moins menacées de disparaître. « Si rien n’est fait, explique son directeur José Graziano da Silva, c’est la production vivrière et la sécurité alimentaire de l’humanité qui pourraient être compromises. »
Le temps de trouver le dit rapport et je mets le lien
]]>L’été se termine. Finis les châteaux éphémères sur les plages, « Vacarme » s’intéresse au sable dans sa version industrielle. Ce matériau, le deuxième le plus utilisé après l’eau, entre dans de nombreuses industries. Des abrasifs au verre, en passant par l’acier, les puces électroniques et surtout le béton de nos bâtiments. Chaque année, quinze milliards de tonnes de granulat sont extraits sous la terre ou sous l’eau, avec un impact environnemental non négligeable.
Comment concilier demande de matière première non renouvelable et préservation de l’environnement ? Existe-t-il des alternatives à l’usage du sable ?
Draguer au fond du #lac
Depuis plus de cent ans, la société #Sagrave creuse au fond du #lac_Léman pour extraire #sable et #gravier. Des grains lentement arrondis venus des montagnes, amenés par le Rhône ou la Dranse ou sédimentés depuis les dernières glaciations. A bord des chalands, deux cents jours par an, les bateliers chargent inlassablement ces tonnes de granulat qui serviront le marché de la construction. Tandis que d’autres chalands noyeurs rebouchent les fosses d’extraction avec du matériau d’excavation.
►http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7062026-vacarme-du-21-09-2015.html
Le sable qui fâche
A la #réserve_naturelle des #Grangettes se trouve la dernière plage de sable sauvage du lac #Léman. Mais petit à petit, l’#érosion de la #rive fait disparaître sable, roselière et marais près du Grand Canal. L’#extraction du sable au fond du lac participe à cette érosion et la bataille pour renouveler la concession en 2016 dans cette zone fait rage. Pro Natura, copropriétaire de la réserve naturelle, s’oppose à la Sagrave sur ce renouvellement.
▻http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7065349-vacarme-du-22-09-2015.html
Du sable au #béton
A la gravière de Bière, les pelles mécaniques font la ronde pour extraire les granulats au pied du Jura. Après une première zone déjà exploitée et en voie de renaturation, il existe une deuxième zone en cours de défrichement. Au centre du site : des montagnes de sable et de gravier, lavés et séchés, en attente d’être chargés sur les camions. Ils seront amenés à la centrale à béton de Morges avant de finir sur les chantiers. Une industrie locale avec des acteurs internationaux, dont l’avenir est à l’intégration des contraintes environnementales.
▻http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7069339-vacarme-du-23-09-2015.html
Fan de sable
Jacques Lapaire a une passion peu commune, il est un arénophile ! Il possède la plus grande #collection de sables de Suisse et l’une des plus grandes d’Europe : plus de 14’000 échantillons de toutes les couleurs, venant du monde entier. Sa passion consiste à les observer au microscope et à écrire leur histoire géologique et minéralogique. A son domicile de La Chaux-de-Fonds, rêvons au milieu de ces grains de sables tous échangés gratuitement !
▻http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7072287-vacarme-du-24-09-2015.html
#arénophilie
Le combat du Peuple des #dunes
Au large de la #Baie_de_Lannion, en #Bretagne nord, le sable soulève des tempêtes. En cause : le projet d’exploitation d’une dune de sable coquillier sous-marine par un industriel breton pour amender les terres. Le Peuple des dunes, un collectif de 55 associations, regroupe pêcheurs, plongeurs, écologistes, élus locaux et plaisanciers, tous opposés à l’extraction d’un sable sur un site en bordure d’une réserve naturelle.
▻http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7075166-vacarme-du-25-09-2015.html
]]>Earth has lost a third of arable land in past 40 years, scientists say
▻http://www.theguardian.com/environment/2015/dec/02/arable-land-soil-food-security-shortage
The continual ploughing of fields, combined with heavy use of fertilizers, has degraded soils across the world, the research found, with erosion occurring at a pace of up to 100 times greater than the rate of soil formation. It takes around 500 years for just 2.5cm of topsoil to be created amid unimpeded ecological changes.
[...]
The erosion of soil has largely occurred due to the loss of structure by continual disturbance for crop planting and harvesting. If soil is repeatedly turned over, it is exposed to oxygen and its carbon is released into the atmosphere, causing it to fail to bind as effectively. This loss of integrity impacts soil’s ability to store water, which neutralizes its role as a buffer to floods and a fruitful base for plants.
Degraded soils are also vulnerable to being washed away by weather events fueled by global warming. Deforestation, which removes trees that help knit landscapes together, is also detrimental to soil health.
]]>Una popolazione in lotta contro l’erosione e il carbone
Confrontato con un grave problema di approvvigionamento energetico, il Senegal prevede la costruzione di cinque centrali a carbone. Una di queste dovrebbe sorgere a #Bargny, cittadina di pescatori a sud di Dakar. La popolazione però non ci sta, anche perché deve già fare i conti con un’altra minaccia ecologica: l’inarrestabile avanzata del mare. Reportage.
Climate Change Worsening Coastal Erosion in Trinidad
▻http://lacite.website/2015/11/19/climate-change-worsening-coastal-erosion-in-trinidad
As unusually heavy rainfall battered Trinidad’s east coast a year ago, a lagoon here was overwhelmed, flooding a major access road to the island’s south-eastern communities. As the flood waters poured over Manzanilla beach, they washed sand away, caved in sections of road and collapsed a seawall at a tourist beach facility. Further damages were also incurred with the flooding of homes and agricultural plots. Cet article Climate Change Worsening Coastal Erosion in Trinidad est apparu en premier sur La Cité.
]]>Soil area the size of Berlin lost each year due to water erosion in the EU - JRC Science Hub - European Commission
▻https://ec.europa.eu/jrc/en/news/soil-area-size-berlin-lost-each-year-due-water-erosion-eu
Soil erosion by water accounts for the greatest loss of soil in Europe compared to other erosion processes, such as wind. The highest average annual rates of soil erosion by water were found in Italy (8.46 t/ha), Slovenia (7.43 t/ha) and Austria (7.19 t/ha), and the lowest were found in Finland (0.06 t/ha), Estonia (0.21 t/ha) and the Netherlands (0.27 t/ha). Agricultural lands account for 68.3% of total soil losses, while forests account for less than 1%. A new high resolution map (100 m) of soil erosion by water in the EU (2010) is now available, providing details of soil erosion by water across the EU.
While recent policy interventions (such as the Good Agricultural and Environment Condition requirements of the CAP, and the EU Soil Thematic Strategy) have reduced the rate of soil loss in the EU by an average of 9.5% overall, and by 20% for arable lands, the study finds that four million hectares of EU croplands have unsustainable rates of soil loss (more than 5 tonnes per hectare per year).
The new assessment of soil loss by water erosion in Europe
▻http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1462901115300654
▻http://ac.els-cdn.com/S1462901115300654/1-s2.0-S1462901115300654-main.pdf?_tid=f5fd8b26-519a-11e5-8ed8-00000aab0
#sols #érosion #précipitations #agriculture #cartographie
Pierre Laurent, la Grèce et les mensonges | RussEurope
▻http://russeurope.hypotheses.org/4144
j’ai la flemme de lire, je le mets « for the reccord » (c’est pas pour faire le snob, mais je vois comment dire ça en français)... #érosion_érotique_des_conneries_politiques
]]>Découverte d’importantes zones mortes dans l’océan Atlantique Nord - notre-planete.info
▻http://www.notre-planete.info/actualites/4269-zones-mortes-ocean
« Avant notre étude, on pensait que les eaux libres, loin des côtes, de l’Atlantique Nord avaient des concentrations minimales en oxygène d’environ 40 micromoles par litre d’eau de mer, ou encore 1 millilitre d’oxygène dissous par litre d’eau de mer » explique l’auteur principal de l’étude, Johannes Karstensen, un chercheur à GEOMAR, au Helmholtz Centre for Ocean Research Kiel, (Kiel, Allemagne). Si cette concentration en oxygène est faible, elle est suffisante pour assurer la survie de la plupart des poissons.
Carte des zones mortes. Les cercles rouges localisent et donnent la taille de la plupart des zones mortes. Les points noirs localisent des zones mortes dont la taille n’est pas connue
#Zone_morte — Wikipédia
►http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_morte
Une zone morte est une zone hypoxique (déficitaire en oxygène dissous) située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, grands lacs, mares, etc.).
[...]
La plupart des formes de vie consommant de l’oxygène disparaissent alors au profit de #bactéries et d’organismes fongiques.
[...]
Le nombre et la taille de ces zones augmentent chaque décennie au moins depuis les années 1970 et plus particulièrement depuis la fin des années 19904. Les scientifiques en comptaient en 2003 près de 150 majeures sur la planète, chacune traduisant très probablement des phénomènes graves de dystrophisation marine. Dans certains cas, comme en mer Baltique, en quelques dizaines d’années, toutes les formes de vie supérieure ont disparu, au profit de bactéries très primitives proches de celles qui vivaient il y a plusieurs milliards d’années, avant l’apparition de la vie sur les terres émergées.
[...]
Dans un premier rapport pour l’ONU, les experts ont identifié comme première cause les apports de #fertilisants agricoles et les apports de nutriments et de matière organique induits par la dégradation et l’#érosion croissante des #sols agricoles ou déboisés, dans un contexte d’#agriculture de plus en plus intensive. Le rapport OSPAR 2002 sur l’état de #santé des #écosystèmes pointe plus particulièrement l’#azote comme responsable.
[...]
Divers facteurs aggravent ces effets :
– pollutions diverses, principalement industrielles, urbaines et automobiles.
– Le manque de réseaux de collecte et d’épuration des eaux usées dans les régions densément peuplées participe sans doute aussi au phénomène, mais ne peut expliquer à lui seul la répartition de ces zones.
– Dans certaines régions du monde, les taux d’azote dissous dans les pluies augmentent également fortement (notamment depuis l’usage de l’épandage d’engrais azotés liquides sur les champs). De même, les pluies acides solubilisent plus de nutriments, qui sont emportés à la mer ou dans les lacs. Les grandes inondations sont également plus fréquentes, souvent pour des causes humaines (pratiques agricoles, remembrements, perte de matière organique des sols et imperméabilisation croissante des surfaces habitées). La combinaison de ces trois phénomènes accélèrent les apports de matières eutrophisantes en mer.
– La turbidité augmente alors, au point d’empêcher les rayons solaires de pénétrer l’eau. La photosynthèse planctonique est inhibée et ni les rayons ultra-violets solaires, ni l’oxygène ne jouent plus leur rôle de « désinfectant » naturel.
– Diverses #pollutions, par les #pesticides, par les métaux lourds, par les hydrocarbures et localement par des polluants chimiques issus de l’immersion de déchets, peuvent exacerber le phénomène en inhibant également la photosynthèse et/ou en tuant un grand nombre de plantes ou d’autres organismes.
– Localement, un lien possible avec l’impact de fermes marines aquacoles a été évoqué.
– L’utilisation de boules d’amorces riches en matière organique par les pêcheurs en eau douce fermée ou à courant lent est également une cause majeure d’eutrophisation et d’anoxie des eaux non superficielles ;
– Enfin, une cause possible ou additionnelle, non citée par le rapport de l’ONU, mais décrite par la Commission OSPAR pourrait être explorée, en Baltique notamment ; il s’agit de possibles impacts différés de l’immersion massive dans le passé de #munitions conventionnelles et chimiques.
]]>We’re treating soil like dirt. It’s a fatal mistake, as our lives depend on it
George Monbiot
▻http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/mar/25/treating-soil-like-dirt-fatal-mistake-human-life
It’s literally and – it seems – metaphorically, beneath us. To judge by its absence from the media, most journalists consider it unworthy of consideration. But all human life depends on it. We knew this long ago, but somehow it has been forgotten. As a Sanskrit text written in about 1500BC noted: “Upon this handful of soil our survival depends. Husband it and it will grow our food, our fuel and our shelter and surround us with beauty. Abuse it and the soil will collapse and die, taking humanity with it.”
The issue hasn’t changed, but we have. Landowners around the world are now engaged in an orgy of soil destruction so intense that, according to the UN’s Food and Agriculture Organisation, the world on average has just 60 more years of growing crops. Even in Britain, which is spared the tropical downpours that so quickly strip exposed soil from the land, Farmers Weekly reports, we have “only 100 harvests left”.
Landowners around the world are now engaged in an orgy of soil #destruction
To keep up with global food demand, the UN estimates, 6m hectares (14.8m acres) of new farmland will be needed every year. Instead, 12m hectares a year are lost through soil degradation. We wreck it, then move on, trashing rainforests and other precious habitats as we go. Soil is an almost magical substance, a living system that transforms the materials it encounters, making them available to plants. That handful the Vedic master showed his disciples contains more micro-organisms than all the people who have ever lived on Earth. Yet we treat it like, well, dirt.
#sol
]]>En Aquitaine, la gageure de la lutte contre l’#érosion du #littoral
▻http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/02/28/en-aquitaine-la-gageure-de-la-lutte-contre-l-erosion-du-littoral_4584472_324
Il est devenu le symbole de l’érosion du littoral français. Vestige de la ruée vers les stations balnéaires des années 1960, le Signal, cet imposant immeuble dominant le front de mer de la ville de Soulac, en Aquitaine, s’apprête à glisser vers cet océan qu’il a toisé pendant plusieurs décennies. A l’époque de sa construction – le premier bâtiment a été achevé en 1967 –, 200 mètres le séparaient du trait de côte. Aujourd’hui, il n’en reste plus que douze.
]]>Regreening program to restore one-sixth of Ethiopia’s land | Environment | The Guardian
▻http://www.theguardian.com/environment/2014/oct/30/regreening-program-to-restore-land-across-one-sixth-of-ethiopia
The “regreening” of the area, achieved in just a few years for little cost by farming communities working together to close off large areas to animals, save water and replant trees, is now to be replicated across one sixth of Ethiopia – an area the size of England and Wales. The most ambitious attempt yet to reduce soil erosion, increase food security and adapt to climate change is expected to vastly increase the amount of food grown in one of the most drought- and famine-prone areas of the world.
“Large areas of Ethiopia and the Sahel were devastated by successive droughts and overgrazing by animals in the 1960s and 1970s,” says Chris Reij, a researcher with the World Resources Institute in Washington.
“There was a significant drop in rainfall, people had to extend the land they cultivated and this led to massive destruction and an environmental crisis across the Sahel. But the experience of Tigray, where over 224,000 hectares of land has now been restored shows that recovery of vegetation in dryland areas can be very fast. Tigray is now much more food secure than it was 10 years ago. You really see the changes there,” he says.
Rather than just plant trees, which is notoriously unreliable and expensive in dry land areas, the farmers have turned to “agro-ecology”, a way to combine crops and trees on the same pieces of land.
#éthiopie #reverdir_le_désert #agroforesterie #érosion_des_sols
]]>More than 40 percent of China’s arable land degraded: Xinhua
▻http://in.reuters.com/article/2014/11/04/us-china-soil-idINKBN0IO0Y720141104
More than 40 percent of China’s arable land is suffering from degradation, official news agency Xinhua said, reducing its capacity to produce food for the world’s biggest population.
The rich black soil in northern Heilongjiang province, which forms part of China’s bread basket, is thinning, while farmland in China’s south is suffering from acidification, the report said, citing agriculture ministry statistics.
Degraded land typically includes soil suffering from reduced fertility, erosion, changes in acidity and the effects of climate change as well as damage from pollutants.
#Chine #terres #sols #pollution #agriculture
]]>La #permaculture est aussi confrontée au solutionnisme, des solutions clefs en main à appliquer partout : mettre des arbres, ajouter du mulch/paillage, faire des buttes , creuser des swales/baissières, avoir une spirale d’herbes aromatiques ...
Dans deux articles, Patrick Whitefield, un permaculteur anglais connu, remet en question deux vaches sacrées de la permaculture, les swales et le mulch.
Il explique en gros que certaines solutions viennent du contexte australien et ne s’appliquent pas en Angleterre à cause du climat différent.
Les swales sont bien indiquées en Australie car les pluies sont en été, et ponctuelles mais fortes. Elles permettent d’infiltrer l’eau qui sera accessible aux plantes, de stocker de l’eau dans le sol, et d’empêcher l’#érosion. Mais en Angleterre l’eau tombe de façon continue en hiver, quand les plantes ne poussent pas. Pour Whitefield, mieux vaut stocker l’eau dans des bassins ou des lacs, et drainer le surplus.
Pour le mulch, il a plusieurs désavantage dont celui d’offrir un habitat aux #limaces qui sont un problème bien plus grand en Angleterre qu’en Australie.
Les solutions devraient toujours être précédées des problèmes que l’on cherche à résoudre, comme c’est le cas dans le formalisme des #design_patterns. Non, des fois il ne faut pas de mulch, ou de swales, ou d’arbres, ou de buttes ...
One of Permaculture’s Holy Cows : the Death of the Swale
▻http://patrickwhitefield.co.uk/one-permacultures-holy-cows-death-swale
Mulching in the Garden : Essential Permaculture ?
▻http://patrickwhitefield.co.uk/mulching-in-the-garden-essential-permaculture-2
L’#agriculture du #labour, arme de destruction massive
Soil erosion and agricultural sustainability
▻http://www.pnas.org/content/104/33/13268.long
Data drawn from a global compilation of studies quantitatively confirm the long-articulated contention that erosion rates from conventionally plowed agricultural fields average 1–2 orders of magnitude greater than rates of soil production, erosion under native vegetation, and long-term geological erosion. The general equivalence of the latter indicates that, considered globally, hillslope soil production and erosion evolve to balance geologic and climate forcing, whereas conventional plow-based agriculture increases erosion rates enough to prove unsustainable. In contrast to how net soil erosion rates in conventionally plowed fields (≈1 mm/yr) can erode through a typical hillslope soil profile over time scales comparable to the longevity of major civilizations, no-till agriculture produces erosion rates much closer to soil production rates and therefore could provide a foundation for sustainable agriculture.
Érosion moyenne du sol en mm/an :
Agriculture conventionnelle : 3.939 mm/an
#Agriculture_de_conservation (non labour,...) : 0.124 mm/an
Végétation naturelle : 0.053 mm/an
Le génie de #Bill_Mollison, co-créateur de la #permaculture, ne cessera jamais de m’étonner :
Par exemple, si nous déboisons des régions on a typiquement une grosse perte de nutriments et cela s’accumule en bas des coteaux et fini dans l’océan, mais si nous faisons une chose tout simple pour les vaches comme mettre un résineux sur les crêtes, les vaches vont toutes aller se poser dessous et vous obtenez un mélange d’aiguilles de pin et de bouse qui est un système de distribution goutte à goutte de nutriments pour tout le versant. Vous n’avez pas dû trimbaler le fumier jusqu’en haut mais vous avez dû mettre des résineux ou n’importe quels autres arbres à aiguilles. Cela apportera toujours les vaches sur la crête, et pourquoi donc ? Elles préfèrent une litière d’aiguilles à n’importe quel autre système. Elles s’allongent toujours sous les tamaris, sous les résineux, c’est leur endroit favori pour se poser.
Tiré de « Cours de design en permaculture de Bill Mollison » mais j’ai pas pu trouver la source originelle.
]]>Rapport soumis par le Rapporteur spécial [de l’#ONU] sur le droit à l’#alimentation, #Olivier_De_Schutter
Rapport final : Le droit à l’#alimentation, facteur de changement
►http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20140310_finalreport_fr.pdf
« Les modes industriels de production agricole » sont un échec nutritionnel avec de graves répercussions environnementales qui doivent être abandonnés.
Comme l’a indiqué le Rapporteur spécial (voir A/HRC/19/59), même lorsque l’apport alimentaire est suffisant, des régimes alimentaires inadaptés peuvent entraîner des #carences en micronutriments, par exemple en iode, en vitamine A ou en fer, pour ne citer que les carences les plus courantes dans une grande partie du monde en développement.
À l’échelle mondiale, plus de 165 millions d’enfants présentent un retard de croissance − leur degré de #malnutrition est tel qu’ils ne se développent pas pleinement sur les plans physique et cognitif − et 2 milliards de personnes présentent des déficiences en vitamines et en minéraux indispensables à une bonne santé.
Bien que les bénéfices à long terme d’une #nutrition adéquate pendant la #grossesse et avant le deuxième anniversaire de l’#enfant aient été prouvés, trop peu de mesures ont été prises pour garantir une nutrition adéquate, tant dans les pays à faible revenu, où la sous-alimentation est le principal sujet de préoccupation5, que dans les pays à revenu moyen et élevé6. En outre, les régimes alimentaires inadaptés sont l’une des principales causes de l’augmentation des #maladies non transmissibles, qui touche aujourd’hui toutes les régions du monde. À l’échelle mondiale, la prévalence de l’#obésité a doublé entre 1980 et 2008. En 2008, 1,4 milliard d’adultes étaient en #surpoids ; 400 millions d’entre eux étaient obèses et étaient donc exposés à un risque accru de diabète de type 2, de troubles cardiaques ou de cancer gastro-intestinal7.
L’accent mis exclusivement sur l’augmentation de la production agricole a également eu de graves conséquences pour l’environnement. La « révolution verte » du XXe siècle a associé l’utilisation de variétés végétales à haut rendement, l’augmentation de l’irrigation, la mécanisation de la production agricole et le recours à des pesticides et à des engrais azotés. Ces techniques combinées, ainsi que le soutien apporté par l’État sous forme de subventions et de marketing, ont permis une augmentation du volume de production des principales céréales (maïs, blé et riz, notamment) et du soja. Le but de la révolution verte était de relever l’enjeu tel qu’il était compris à l’époque : faire en sorte que l’augmentation de la productivité agricole corresponde à la croissance démographique et à la transition alimentaire facilitée par la hausse des revenus. Elle a cependant conduit à une extension des #monocultures et, partant, à une baisse importante de la #biodiversité agricole et à une #érosion accélérée des #sols. L’utilisation excessive d’engrais chimiques a entraîné la #pollution des #eaux potables et l’augmentation de leur teneur en phosphore et des apports de phosphore dans les #océans, qui s’élèveraient actuellement à quelque 10 millions de tonnes par an. La pollution des eaux par le phosphore et par l’azote est la principale cause de l’#eutrophisation, augmentation d’origine humaine des processus de fertilisation naturelle, qui stimule la croissance des algues, et entraîne une absorption de l’oxygène dissous nécessaire pour maintenir le niveau des stocks de #poissons.
Les répercussions des modes industriels de production agricole qui peuvent être les plus dévastatrices viennent de la contribution de ces modes de production à l’augmentation des émissions de gaz à #effet_de_serre. Au total, les pratiques agricoles sont à l’origine d’environ 15 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, sous la forme d’hémioxyde d’azote (N2O) provenant de l’utilisation d’#engrais azotés organiques et inorganiques, de #méthane (CH4) dégagé par les terres inondées des rizières et par le #bétail, et de dioxyde de #carbone (CO2) provenant de la perte de carbone organique du sol dans les terres cultivées et, en raison du pâturage intensif, dans les pâtures. De plus, la production d’engrais, d’herbicides et de #pesticides, le labour, l’irrigation et la fertilisation, ainsi que le transport, le conditionnement et la conservation des aliments nécessitent des quantités considérables d’#énergie, qui sont à l’origine de 15 à 17 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine imputables aux systèmes alimentaires9. Les #changements_climatiques résultant de ces émissions risquent de limiter fortement la productivité que les méthodes agricoles actuelles permettent d’atteindre. Dans certains pays, il semble que l’évolution des conditions climatiques observée ces trente dernières années ait déjà remis en cause en grande partie l’augmentation des rendements moyens obtenue, entre autres, grâce à la technologie et à la fertilisation par le dioxyde de carbone10. En l’absence de changement notable, on peut s’attendre à une baisse de productivité de 2 % en moyenne tous les dix ans, les variations de rendement dans les pays en développement allant de -27 % à +9 % pour les cultures essentielles11.
(...)
L’enseignement que l’on peut tirer de cet échec est que le passage à des politiques agroalimentaires qui soutiennent la réalisation du droit à l’alimentation demande une action #politique d’envergure visant à restructurer le système d’appui, autour de formes d’#agriculture #agroécologique à fort coefficient de #main-d’œuvre qui contribuent à la réduction de la #pauvreté.
]]>La #civilisation se développe souvent à proximité des milieux fortement boisés, dont le #bois est nécessaire à la construction, aux bateaux de #guerre et de #commerce, à la #sidérurgie et à la poterie. Les #sols sont mis à nu, l’#érosion fait chuter les rendements de l’#agriculture, et le sol va boucher les canaux d’#irrigation et de navigation. Jusqu’à déplacer la mer et faire « reculer » les villes à l’intérieur des terres.
Quand le bois proche est épuisé, la civilisation en question doit acheter du bois d’une autre région moins « avancée ». La première civilisation s’effondre à cause du poids du commerce, des rendements agricoles en baisse, de la salinisation des sols, alors que la seconde émerge et utilise l’argent de la première, puis ses propres ressources en bois pour élever des temples et des palais, forger du cuivre et du bronze, faire des bateaux, et défriche ses #forêts pour un nouveau recommencement ...
C’est en substance le scénario qui se détache de A Forest Journey de John Perlin.
Le carnage continue, on peut voir la catastrophe de l’agriculture de civilisation à chaque fois qu’il pleut et que les cours d’eau sont boueux ...