Après une enquête de quatre mois, une gigantesque opération policière vient perquisitionner plusieurs lieux de vie, mobilisant 150 flics, dont le PSIG qui débarque avec des chiens, des casques, des fusils d’assaut, pour nous cueillir au petit matin. A l’issue de la garde à vue, 6 personnes sont retenues dans les mailles de la #répression, 5 mis en examen (dont quatre mis en #détention_provisoire) et un témoin assisté. Après trois ans de confrontation en mode basse intensité, quelques mois de détention, un ou deux interrogatoires devant les juges de l’instruction, plusieurs années de contrôle judiciaire, l’affaire est renvoyée en correctionnelle, sans grande conviction. Et le Procès l’a prouvé. Alors que la Procureure s’est époumonée à invoquer l’Intime Conviction, comme on prêche l’Evangile, devant l’absence évidente de preuves, les juges ont peiné à la suivre dans sa transe juridique. Alors, ils ont fait au mieux. Plutôt que de suivre l’instruction qui avait joué la carte du groupe qui complote même en dormant, ils ont servi une #justice toute timide, ne condamnant que les personnes contre lesquelles ils avaient des éléments « concordants ».
Résultat, trois inculpés relaxés, un inculpé condamné à l’équivalent de sa détention provisoire (3 mois de prison ferme) et un inculpé condamné à trois mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 18 mois. Au-delà des peines liées au code pénal, il y a les dommages et intérêts. La #PJJ, certainement elle aussi en pleine cure d’austérité dans ses services, ne pouvait pas passer à côté de l’aubaine et a réclamé 14 000 euros de frais de peinture. Finalement, nous sommes contraints de payer 20 % de cette somme en termes de dédommagement, plus des frais de justice.