• Les pratiques zélées du Conseil d’Etat vis-à-vis des juifs sous le régime de Vichy

    Le Conseil d’Etat et « le statut des juifs » 1|3
    En octobre 1940, les juifs ont été exclus de toute la fonction publique, le Conseil d’Etat ayant alors à se prononcer sur des demandes de dérogation. L’institution a été plus impitoyable que le Commissariat général aux questions juives. Il a fallu attendre 1990 pour que la haute juridiction admette qu’elle s’était « sali les mains » sous Vichy.

    La ligne était fort claire, et avait été fixée une fois pour toutes, en 1947, par l’éminent président Bouffandeau : le Conseil d’Etat s’était admirablement conduit pendant la guerre ; il avait été un précieux rempart pour assurer « la continuité et la sauvegarde des principes du droit public français ».

    Tony Bouffandeau, membre de la prestigieuse section du contentieux dont il a pris la présidence quelques années plus tard, avait alors la bénédiction de René Cassin, vice-président du Conseil d’Etat depuis 1944. René Cassin était insoupçonnable : juif, chassé puis condamné à mort par Vichy, le futur Prix Nobel de la paix avait été l’un des premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres.

    C’est d’ailleurs René Cassin qui a prononcé le 23 décembre 1944 un vibrant hommage à Alfred Porché, son prédécesseur au Conseil d’Etat sous l’Occupation – discrètement mis à la retraite, pour éviter le scandale –, en qui il voyait un homme « n’ayant pas hésité à annuler, en pleine occupation allemande, de nombreuses décisions prises à Vichy en violation des principes fondamentaux de notre droit public ». C’est ainsi que s’est gravée dans le marbre « la doctrine Bouffandeau », la haute juridiction administrative avait été la vigilante gardienne des principes républicains – il fallait en effet sauver des ombres de Vichy le Conseil d’Etat, dont l’existence même était vivement contestée.

    La légende dorée a toujours cours en 1974, dans l’imposante somme dirigée par le conseiller Louis Fougère pour le 175e anniversaire du Conseil d’Etat : il y consacre un gros chapitre à la guerre, mais reste évasif sur le rôle de l’institution envers ses juifs. Et en 1988, l’ancien résistant et vice-président du Conseil d’Etat Bernard Chenot, en tenait toujours pour cette aimable version dans un discours devant l’Académie des sciences morales et politiques.

    C’est un autre conseiller qui a mis au jour une vérité un peu plus cruelle. L’Institut d’histoire du temps présent a demandé en 1989, pour le colloque « Vichy et les Français », à Jean Massot, président de la section des finances du Conseil et féru d’histoire, une contribution sur le rôle à l’époque de son éminente institution.

    Un an plus tard, le conseiller a conclu, à la grande stupeur de ses collègues, que le Conseil, sous Vichy, s’était bel et bien « sali les mains ». « J’ai demandé à mon vice-président, Marceau Long, s’il souhaitait qu’on reprenne le refrain de la doctrine Bouffandeau, explique aujourd’hui le vieux monsieur de 88 ans. Il m’a répondu : “Je crois qu’il faut quand même maintenant mettre les choses sur la table.” »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/06/les-pratiques-zelees-du-conseil-d-etat-vis-a-vis-des-juifs-sous-le-regime-de

    j’ai trouvé cet article, publié ici sans les photos d’archives de la publication initiale...

    https://justpaste.it/4ba4o

    #Histoire #Régime_de_Vichy #État_français #Conseil_d’Etat #statut_des_juifs #juifs #France

  • Dette publique : l’autre crise qui menace | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/dette-publique-lautre-crise-qui-menace_622602.html

    Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi 18 avril qu’il allait « accélérer le rythme du #désendettement de la France ».

    En d’autres termes, il a annoncé que pour rembourser les créanciers de l’État, à savoir la haute finance, il va faire payer la population, soit en augmentant les impôts, soit en taillant dans les budgets des services publics… et sûrement les deux.

    La #dette de l’État français dépasse les 3 000 milliards d’euros. L’an dernier, pour boucler son #budget, l’État a dû emprunter 200 milliards. D’un côté, l’État emprunte de l’argent aux banques et aux fonds d’investissement privés à qui il verse des intérêts et, de l’autre, l’essentiel de cet argent sert à financer tous les allègements d’impôts et autres facilités octroyées aux grandes entreprises. Ce tour de passe-passe est un des principaux moyens d’enrichissement de la classe capitaliste.

    Mais, depuis un an, les banques centrales qui gèrent l’émission de la monnaie, comme la #BCE pour l’euro, ont régulièrement remonté leurs #taux_d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des taux auxquels l’État français emprunte. Ceux-ci sont passés en quelques mois de presque 0 % à plus de 3 %. Alors que la #dette_publique était plus ou moins stable ces dernières années, elle s’est donc remise à augmenter, ainsi que les remboursements de l’État à ses créanciers.

    Le gouvernement, qui doit veiller à la ­#solvabilité de l’État français pour le compte de la bourgeoisie, craint un emballement de la dette. Celle-ci se creusant, des spéculateurs peuvent en profiter pour faire monter les taux d’intérêt auxquels devra emprunter l’#État_français.

    Il y a quelques années, la Grèce avait connu une telle spirale du surendettement. Les taux d’intérêt avaient monté jusqu’à dépasser les 20 %, au point qu’en 2015 l’État grec fut complètement étranglé. Les institutions européennes étaient intervenues pour empêcher que cette crise grecque se propage à d’autres États européens et fasse s’effondrer l’euro. Elles ont alors joué le rôle d’huissiers auprès de l’État grec pour le compte des spéculateurs, en imposant à la population une #austérité catastrophique : le #chômage et la misère ont explosé, les services publics se sont effondrés, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de soigner leurs malades.

    La #Grèce est un État bien plus pauvre que la France mais, à l’époque, les spéculateurs avaient aussi ciblé l’État italien, pourtant bien plus riche, et il s’en est fallu de peu que celui-ci ne soit entraîné dans la même spirale. En réalité, tous les États sont endettés jusqu’au cou et aucun n’est à l’abri du #surendettement. Pour ne pas être la première cible des spéculateurs, chaque gouvernement fait payer sa population afin d’accélérer le désendettement, comme dit Bruno Le Maire. Mais, évidemment, aucun ne fera payer la classe capitaliste, à qui profite cette #spéculation sur la dette des États.

    #lutte_de_classe

  • Aidez-nous à empêcher l’#extermination d’un peuple non contacté pour produire des batteries de #voitures_électriques | #Survival_International
    https://agir.survivalinternational.fr/page/125708/action/1

    La forêt tropicale de l’île d’#Halmahera en #Indonésie, habitée par des centaines de personnes non contactées du #peuple_autochtone des #Hongana_Manyawa, a été ciblée pour des #activités_minières extrêmement destructrices, qui dévastent la forêt et ses habitants.

    Des entreprises extrêmement puissantes sont impliquées. Les Hongana Manyawa ont désespérément besoin de votre soutien pour survivre.

    Ce vaste projet d’#exploitation_minière s’inscrit dans le cadre du plan de l’Indonésie visant à devenir un producteur majeur de batteries pour voitures électriques – un plan dans lequel Tesla et d’autres entreprises investissent des milliards de dollars. Le #nickel est actuellement un composant clé de ces batteries.

    L’entreprise minière française #Eramet, détenue à hauteur de 27 % par l’#État_français, est responsable des opérations minières dans la zone. L’argent du contribuable français est donc impliqué dans ces activités dévastatrices. 

    Eramet opère sur les terres des Hongana Manyawa sans leur consentement libre, informé et préalable (CLIP), et les peuples non contactés ne sont en aucun cas en mesure de le donner. Cela va à l’encontre des standards internationaux sur le sujet, qui requièrent l’obtention du CLIP pour tout projet sur les territoires des peuples autochtones (notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). 

    De sérieux doutes se posent aussi sur la conformité des activités d’Eramet à la loi française sur le devoir de vigilance.

    Les Hongana Manyawa – dont le nom signifie “peuple de la #forêt” dans leur propre langue – sont l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d’Indonésie.

    Ils risquent aujourd’hui de voir leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre détruits par des #entreprises, dont Eramet, qui ose mettre en avant dans sa communication son attachement aux #droits_humains et à l’environnement. 

    Dites à Eramet de cesser immédiatement ses activités sur les terres des peuples autochtones non contactés d’Halmahera – et faites-le savoir au gouvernement français et aux autorités indonésiennes.

  • Allons enfants de la Guyane | Éditions Anacharsis
    http://www.editions-anacharsis.com/Allons-enfants-de-la-Guyane

    En #Guyane, pendant des décennies – et aujourd’hui encore à Saint-Georges-de-l’Oyapock –, des #enfants de différentes #communautés_autochtones ont grandi dans des « #homes_indiens », #pensionnats tenus par des #congrégations_catholiques. La politique d’#assimilation_forcée ainsi menée par l’#État_français avec l’appui du #clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’#outre-mer.

    Dans une enquête approfondie mêlant #archives et #témoignages, Hélène Ferrarini lève le voile sur une #histoire jusqu’alors ignorée dans laquelle la parole des anciens #pensionnaires trouve enfin une place.

    #colonisation #livre

  • L’Etoile jaune et la rafle du Vel’ d’Hiv’ | Maurice Rajsfus
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/140722/police-ouvrez-0

    Pour le 80e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, voici un texte inédit du regretté Maurice Rajsfus, historien renommé pour ses travaux sur le génocide des juifs en France. « L’Etoile jaune et la rafle du Vel’ d’Hiv’ » est le témoignage poignant de la vie quotidienne d’un rescapé de 14 ans dans un univers mortifère, une réflexion aussi sur la police et le risque d’un retour de la barbarie. Source : Relevé sur le Net...

  • Cent projets de start-up pour renforcer le service public
    https://www.lefigaro.fr/entrepreneur/cent-projets-de-start-up-pour-renforcer-le-service-public-20210905

    L’État est devenu incubateur de jeunes pousses. À Bercy, l’une d’elles, Signaux Faibles, est censée mieux détecter les entreprises en difficulté.

    Pour faire bouger l’État, il y a les vastes réflexions sur les nouveaux enjeux du service public et les petits pas concrets. Le programme Beta.gouv suit clairement la seconde voie. Il vise à « aider les administrations publiques à améliorer le service public de l’intérieur grâce au numérique » en s’appuyant sur des start-up d’État, c’est-à-dire des services innovants incubés au sein des ministères ou des administrations.

    Concrètement, il s’agit de donner aux fonctionnaires, à l’esprit entrepreneur et au projet solide, les moyens financiers et le temps pour développer leurs idées de nouveaux outils internet tournés vers les usagers. Ces incubateurs inspirés du privé permettent ainsi à l’État de valoriser ses agents les plus innovants, mais aussi de mobiliser l’expertise de jeunes informaticiens, codeurs, qui, sans cette promesse de souplesse et d’autonomie dans le travail, n’auraient jamais pensé rejoindre la direction d’un ministère.

    La suite payante, mais à lire : Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion https://seenthis.net/messages/926470

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

  • Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion
    https://lvsl.fr/start-up-nation-quand-letat-programme-son-obsolescence

    Depuis de nombreuses années, les start-ups françaises peuvent se targuer d’avoir à leur disposition de nombreuses subventions publiques et un environnement médiatique favorable. Partant du postulat que la puissance privée est seule capable d’imagination et d’innovation, l’État français finance à tour de bras ces « jeunes pousses » dans l’espoir schumpéterien de révolutionner son économie. Cette stratégie économique condamne pourtant la puissance publique à l’impuissance et à l’attentisme.


    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, promouvant la “French Tech” au Consumer Electronics Show de Las Vegas en 2016. © Christophe Pelletier

    En 2017, Emmanuel Macron avait largement axé sa campagne présidentielle sur un discours général favorable à l’entreprenariat. La stratégie économique française valorise ainsi la création de nouvelles entreprises, dites jeunes pousses ou start-ups. En avril 2017, le futur président français assène qu’une « start-up nation est une Nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ». Ces entités ont pour vocation de proposer des technologies de ruptures disruptives, selon l’expression de l’économiste américain Clayton Christensen, c’est-à-dire une redéfinition des règles du jeu économique venant remplacer les anciens schémas de pensée.

    Cette configuration institutionnelle favorable aux start-ups n’est cependant pas apparue subitement lors de la dernière présidentielle. Le label French Tech est en effet lancé dès 2013 par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Ce programme a pour ambition de développer les jeunes pousses hexagonales. Les successeurs de Fleur Pellerin vous tous accompagner et poursuivre ce mouvement d’effervescence : en 2015 sont lancés le French Tech Ticket ainsi que le French Tech Visa en 2017.

    Ce discours s’accompagne d’un appel à créer le plus de licornes possibles : des start-ups valorisées sur les marchés à plus d’un milliard d’euros. Alors que la France compte 3 licornes en 2017, ce chiffre est passé à 15 en 2020. Le gouvernement espère qu’il en sera crée 10 de plus d’ici 2025. Ce constant appel à l’innovation s’inspire de l’exemple israélien, parangon de la start-up nation, qui compte une jeune pousse pour 1400 habitants. Poussé par l’afflux de liquidités fourni par son ministère de la défense, l’État hébreux s’est lancé très tôt dans cette stratégie économique. Les nombreuses start-ups qui y sont créées permettent à Israël de mieux peser sur la scène internationale : son secteur de l’innovation représente 10% de son PIB et près de la moitié de ses exportations.

    De l’État providence à l’État subventionneur
    Toutes ces entreprises ne se sont pas créées d’elles-mêmes. Pour leur écrasante majorité, elles ont largement été financées par la puissance publique. Dès 2012, tout un écosystème institutionnel favorable à l’entreprenariat individuel est mis en place. En pleine campagne présidentielle, François Hollande promet une réindustrialisation rapide et efficace de la France. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, ce dernier entend créer « une banque publique d’investissement qui […] accompagnera le développement des entreprises stratégiques ». Quatre mois plus tard naît la Banque Publique d’Investissement (BPI), détenue par la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) ainsi que par l’État. La BPI a pour mission de « financer des projets de long terme » et d’œuvrer à la « conversion numérique » de l’Hexagone. Très vite, l’institution devient un outil permettant à l’État de financer massivement les start-ups. La BPI subventionne ainsi le label French Tech à hauteur de 200 millions d’euros et est actionnaire de nombreuses start-ups françaises.

    Comme le pointe un rapport publié par Rolland Berger, une grande majorité des entreprises du French Tech Next 40/120 — un programme regroupant les start-ups françaises les plus prometteuses — a reçu des prêts et des subventions de la puissance publique. On estime ainsi que 89% de ces entreprises ont reçu une aide indirecte de la BPI ! En pleine crise sanitaire, l’institution obtient plus de 2 milliards d’euros pour soutenir ces entreprises innovantes tandis que 3,7 milliards du plan de relance décidé en 2020 par le gouvernement a été fléché vers la création et l’aide aux start-ups. Cedric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, confirme ainsi qu’il « va y avoir des opportunités suite à la crise [sanitaire], tout comme celle de 2008 ».

    Pour autant, l’État français ne soutient pas ses start-ups uniquement sur le plan financier. La loi Pacte de 2019, en continuité avec la loi Allègre de 1999, facilite les passerelles public-privé et encourage les chercheurs à créer des entreprises. Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif. Des Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) ont été créées pour accélérer ce processus dans de nombreuses universités. Plus de 250 start-ups ont été développées par le prisme de ce réseau depuis 2012. L’Union européenne n’est pas en reste dans cette stratégie de soutien massif aux « jeunes pousses ». Sa stratégie Horizon 2020, un programme de 79 milliards d’euros étalé entre 2014 et 2020, dédiait 20% de son budget à la création de start-ups. Pléthore de pays européens se tournent eux aussi vers des stratégies de numérisation de l’économie, souvent via un soutien sans faille aux start-ups. En 2012, le ministre italien de l’économie, sous le gouvernement du technocrate Mario Monti, a promulgué une loi qui a permis à l’État italien de dépenser 200 millions d’euros pour aider les jeunes entreprises du pays, dans le but de « promouvoir la mobilité sociale ». Depuis 2019, le fonds national pour l’innovation italien a dépensé 245 millions d’euros pour subventionner 480 start-ups.

    Le mythe des start-ups souveraines et créatrices d’emplois
    Si les nations européennes axent autant leurs stratégies économiques sur le développement des start-ups, c’est avant tout car cette politique permet aux États de prétendre agir dans des domaines clefs où leur incurie a mainte fois été pointée du doigt : la lutte contre le chômage de masse et la mise en place d’une souveraineté technologique. 

    Nombre de médias se sont ainsi fait le relais de la start-up mania, louant la capacité de la French Tech à « créer 224.000 nouveaux emplois d’ici à 2025 » et à être le « fer de lance de l’économie ». Ces jeunes pousses permettraient de créer jusqu’à « 5,2 emplois indirects qui dépendent de [leur] activité » et d’œuvrer à la réindustrialisation de la France. Ce constat mérite pourtant d’être nuancé. Comme cela a déjà été évoqué, la start-up mania s’accompagne d’une aide inconditionnelle de l’État français par le prisme de la BPI. Pourtant, comme l’ont analysé nos confrères du Média, le bilan de l’institution est tâché de nombreux scandales. La banque, dès sa création, n’a pas été pensée comme un organisme capable de contenir et d’endiguer la désindustrialisation de l’Hexagone. M. Moscovici, alors ministre des finances, déclarait ainsi en 2012, que « la BPI n’est pas un outil défensif, c’est un outil offensif, n’en faisons pas un pompier ».

    L’institution est en effet souvent demeurée indifférente aux plans de licenciements et en a même favorisé certains comme le confirment les exemples des entreprises Veralia et Arjowiggins. Une loi du 23 mars 2020 a quant à elle permis d’ouvrir le conseil d’administration de l’institution à des acteurs privés, laissant une fois de plus planer le doute sur la capacité et la volonté de la banque publique d’agir pour le bien commun.

    Il est également permis de rester sceptique face à une stratégie de réduction de chômage structurelle se basant principalement sur le soutien à des start-ups qui participent à la « plateformisation » de notre économie. En proposant de mettre en contact clients et professionnels, des entreprises telles que Uber ou Deliveroo s’évertuent à détruire code du travail et régulations étatiques. Alors qu’elles sont vendues comme des instruments permettant de lutter contre le chômage, ces start-ups ne peuvent exister et espérer devenir rentables que par une grande flexibilité et en excluant leurs travailleurs du salariat. Le gouvernement socialiste espagnol vient ainsi récemment de légiférer afin de contrôler ces géants de l’économie de plateforme, permettant de conférer un statut de salarié aux livreurs qui étaient considérés comme des travailleurs indépendants. À peine la nouvelle annoncée, Deliveroo a annoncé qu’elle comptait mettre fin à ses activités dans le pays, tandis que ses concurrents Stuart, Glovo et UberEats critiquaient cette décision qui va mettre « en danger un secteur qui apporte 700 millions d’euros au PIB national ».

    En somme, la France semble avoir abandonné toute stratégie ambitieuse de réduction du chômage de masse. Plutôt que de défendre le droit de tout citoyen à obtenir un emploi, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, l’État dépense des sommes faramineuses afin d’encourager la création d’entreprises à l’avenir très incertain. Dans cette politique qui s’apparente à un véritable choix du chômage, les citoyens sont appelés à innover alors même que les multiples causes du chômage structurelle sont éludées. Pour autant, cette incurie étatique ne date ni du quinquennat Hollande ni du mandat du président Macron : Raymond Barre déclarait en 1980 que « les chômeurs pourraient essayer de créer leur entreprise au lieu de se borner à toucher les allocations de chômage ! ».

    NDLR :  Pour en savoir plus sur les choix politiques et économiques ayant conduit à un chômage de masse persistant, lire sur LVSL l’interview de Benoît Collombat par le même auteur https://lvsl.fr/le-choix-du-chomage-est-la-consequence-de-decisions-neoliberales-entretien-avec : « Le choix du chômage est la conséquence de décisions néolibérales ».

    Outre l’argument des créations d’emplois, le soutien aux start-ups est également justifié par une nécessaire préservation de la souveraineté nationale. Dès qu’éclate en 2013 l’affaire Snowden, la préservation de la vie privée et la souveraineté technologique deviennent des préoccupations politiques majeures. Des entrepreneurs ont profité de ce phénomène pour proposer des technologies souveraines capables de réduire l’impuissance des nations européennes face à l’espionnage de masse. Les États comme la France vont alors largement baser leur politique de défense de la souveraineté nationale par un soutien massif à des start-ups.

    L’exemple de l’entreprise Qwant est sur ce point éloquent tant il permet de montrer les insuffisances et les impasses d’une telle approche. Fondée en 2011 par Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, l’entreprise se rêve en « Google français » en proposant un moteur de recherche souverain. Alors que la société n’est pas loin de la faillite, l’affaire Snowden lui permet de faire un large lobbying au sein des institutions françaises. Ces efforts seront rapidement récompensés puisque la Caisse des Dépôts et des Consignations investit en 2017 plus de 20 millions d’euros dans le projet tout en détenant 20% de son capital. En janvier 2020, l’État annonce même que Qwant est désormais installé sur les postes informatiques de l’administration publique. Pourtant, force est de constater que cette aide massive n’a pas permis de bâtir un moteur de recherche réellement souverain : en 2019, soit sept ans après sa création, Qwant utilise la technologie de Bing (Microsoft) dans 75% des recherches effectuées. Une note de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pointe également les nombreuses failles de l’entreprise, tels que les salaires mirobolants de ses dirigeants et les nombreux problèmes techniques du logiciel utilisé par Qwant, qui laissent perplexe quant au soutien massif que lui prodigue l’État. Plus largement, rien n’indique qu’une entreprise créée sur le sol français ne tombera pas aux mains de fonds d’investissements étrangers : parmi les licornes « françaises », la start-up Aircall (téléphonie via IP) est détenue à majorité par des acteurs non-français, tandis que Voodoo (jeux vidéo) a fait rentrer le géant chinois Tencent à son capital.

    Quand les start-ups remplacent l’État
    Le recours aux start-ups s’explique également par une prétendue incapacité de l’État à innover, à comprendre le marché et à « prendre des risques ». Ce mythe, pourtant déconstruit méthodiquement par l’économiste Mariana Mazzucato dans The Entrepreneurial State (paru en français en 2020), laisse penser que seul le secteur privé est capable de faire évoluer nos activités économiques et donc de créer des emplois. Comme l’analyse l’auteure, « le « retard » de l’Europe par rapport aux États-Unis est souvent attribué à la faiblesse de son secteur du capital-risque. Les exemples des secteurs de haute technologie aux États-Unis sont souvent utilisés pour expliquer pourquoi nous avons besoin de moins d’État et de plus de marché ». Nombre de start-ups se servent de ce mythe auto-réalisateur pour légitimer leur activité.

    Il est intéressant de noter que cette mentalité a également imprégné les dirigeants d’institutions publiques. Un rapport de la CDC ayant fuité en 2020 et prétendant redéfinir et révolutionner la politique de santé française chantait les louanges du secteur privé, des partenariats public-privé et de 700 start-ups de la healthtech. La puissance publique finance volontiers des jeunes pousses du domaine de la santé, à l’image d’Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales, ou encore Lucine qui, grâce à des sons et des images, revendique la capacité de libérer des endorphines, de la morphine ou de l’adrénaline. La CDC détient également 38,8% d’Icade santé, un des acteurs majeurs du secteur privé et lucratif de la santé en France. De fait, les start-ups médicales s’immiscent de plus en plus au sein des institutions privées, à l’image d’Happytal, financé à hauteur de 3 millions d’euros par la BPI, qui propose à prix d’or aux hôpitaux des services de pré-admission en ligne ou de conciergerie de patients hospitalisés. Pour encourager les jeunes pousses à envahir les hôpitaux publics, la puissance publique va jusqu’à prodiguer, via un guide produit par BPI France https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ , des conseils pour entrepreneurs peu scrupuleux expliquant comment passer outre des agents publics dubitatifs et méfiants qui ont « tendance à freiner les discussions » !

    Ainsi, comme l’analyse Mariana Mazzucato, « c’est donc une prophétie auto-réalisatrice que de considérer l’État comme encombrant et uniquement capable de corriger les défaillances du marché ». Pourtant, les start-ups ne pullulent pas uniquement grâce à ce zeitgeist favorable à l’entreprenariat, mais profitent directement de l’incapacité de l’État à fournir des services à ses citoyens, renforçant d’autant plus le mythe évoqué par Mariana Mazzucato. L’exemple de l’attribution à Doctolib du vaste marché de la prise de rendez-vous en ligne des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 est révélateur de ce phénomène : devenu incapable de fournir un service public de prise de rendez-vous, l’État a dû confier les données de santé de millions de français à cette start-up française. La même expérience s’est répétée lors de la prise des rendez-vous de la vaccination contre le COVID-19, qui ont permis à l’entreprise d’engranger des millions de nouveaux clients sans aucune dépense de publicité.

    Vers une bulle spéculative ?
    Outre les questions que soulève le soutien massif de l’État français aux jeunes pousses du numérique, il convient également de se poser la question de la crédibilité économique de ces entreprises. En effet, il apparaît que nombre de ces sociétés participent à la financiarisation de nos activités économiques et deviennent des actifs spéculatifs et instables. Plus que de « changer le monde », un créateur de start-up recherche principalement à réaliser un « exit », c’est-à-dire à réaliser une belle plus-value via le rachat ou l’entrée en bourse de son entreprise. Dans un climat hostile et instable — on estime que seulement 20 % des jeunes pousses réussissent cet « exit » — les entrepreneurs sont poussés à dilapider le plus rapidement l’argent qu’ils ont à leur disposition. Cette stratégie, dénommée burn rate, est souvent perçue comme une perspective de croissance future par les investisseurs.

    De plus, les entrepreneurs sont souvent poussés à embellir leurs entreprises en exagérant le potentiel des services qu’elles proposent, voire en mentant sur leurs résultats, comme le montrent les exemples de Theranos (tests sanguins soi-disant révolutionnaires), Rifft (objets connectés) ou The Camp (technopôle provençal en perdition adoubé par M. Macron). Cela conduit les start-ups technologiques à avoir un ratio de valorisation sur chiffre d’affaires très élevé. Alors qu’il n’est que de 2,6 fois pour Amazon, c’est-à-dire que la valorisation boursière de l’entreprise n’excède « que » de 2,6 fois son chiffre d’affaires, ce nombre atteint plus de 50 pour certaines licornes. Pour AirBnb, la troisième licorne mondiale valorisée à 25,5 milliards de dollars, le chiffre est par exemple de 28,6. Alors que dans une entreprise traditionnelle la valeur des actions est estimée par les investisseurs en fonction de l’estimation des bénéfices futurs d’une entreprise, ce chiffre est très largement secondaire dans les levées de fonds de start-ups. Ainsi, de nombreuses licornes ne prévoient pas à court ou moyen terme de réaliser des bénéfices. L’entreprise Lyft a par exemple enregistré l’an dernier une perte de 911 millions de dollar, tandis qu’Uber a perdu 800 millions de dollars en un trimestre. On estime que sur les 147 licornes qui existent autour du globe, seulement 33 sont rentables. En somme, les investisseurs s’intéressent principalement à la capacité d’une start-up à produire une masse d’utilisateurs la plus large possible. Ce phénomène justifie des dépenses gargantuesques par ces mastodontes de l’économie de plateforme : Lyft a dépensé 1,3 milliard de dollars en marketing et en incitations pour les chauffeurs et les coursiers en 2018. Cet écosystème très instable a toutes les chances de participer à la création d’une bulle spéculative sous la forme d’une pyramide de Ponzi. En effet, si nombre de ces entreprises sont incapables à moyen terme de produire un quelconque bénéfice, que leurs actifs sont surévalués et que les règles du jeu économique poussent les entrepreneurs à dépenser sans compter tout en accentuant excessivement les mérites de leurs produits, les marchés financiers risquent de connaître une nouvelle crise technologique comparable à celle de 2001.

    La stratégie économique de soutien massif aux start-ups adoptée par l’État français s’apparente ainsi fortement à une politique néolibérale. En effet, comme ont pu l’analyser Michel Foucault et Barbara Stiegler, le néolibéralisme, loin d’être favorable à un État minimal, comme le libéralisme classique, prône l’émergence d’un État fort capable de réguler l’économie et d’adapter les masses au sens de l’évolution capitaliste ; c’est-à-dire aux besoins du marché. Ce constat conduit l’auteure d’Il faut s’adapter (Gallimard, 2019) à affirmer que « la plupart du temps les responsables de gauche caricaturent ainsi le néolibéralisme en le prenant pour un ultralibéralisme lointain […] si bien que dès qu’un gouvernement fait appel à plus l’État, ces responsables croient que ça signifie que la menace ultralibérale a été repoussée ». De fait, plutôt que de considérer de facto une politique de soutien aux start-ups comme souhaitable et efficace, il conviendrait de rester prudent vis-à-vis de ce genre d’initiative. Une telle attitude serait d’autant plus vertueuse qu’elle permettrait de comprendre que « l’économie disruptive », loin de dynamiter les codes du secteur économique, imite sans scrupule les recettes du « monde d’avant ». Les concepts flous de « start-up » ou de « technologies de ruptures » y sont les nouveaux arguments d’autorité justifiant la destruction de nos écosystèmes, la disparition des petites entreprises et des services publics et la précarisation de pans entiers de la populations.

    NDLR :  Pour en savoir plus sur la différence entre libéralisme et néolibéralisme, lire sur LVSL https://lvsl.fr/limperatif-neoliberal-de-ladaptation-par-barbara-stiegler l’article réalisé par Vincent Ortiz et Pablo Patarin : L’impératif néolibéral de « l’adaptation » : retour sur l’ouvrage de Barbara Stiegler.

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

    • Paris - 29 Mars 2021 : Think Tec Summit, 10 000 start_ups pour changer le monde ! (Cérémonie).
      https://10kstartups-pour-changer-le-monde.fr

      La Tech au coeur de la relance économique ? 
Financement, impact, hypercroissance, Covid-19, jeunesse et relance, mixité, relocalisations dans les territoires d’industrie, biotech, souveraineté…
      Le 29 mars, La Tribune réunit l’ensemble de l’écosystème tech au Grand Rex de Paris pour le Think Tech Summit, l’événement de référence qui pense le futur de la French Tech, comme moteur de la relance, comme tremplin d’emplois, comme modèle d’insertion.
      https://www.youtube.com/watch?v=Xl3G02GYyY8

      15h00 - Keynote : Où va la French Tech ?
      15h20 - 11 licornes, et après ? Les défis de l’hypercroissance
      15h50 - Vaccins, médicaments : comment faire grandir les biotech ?
      16h20 - KEYNOTE : L’international avec Business France
      16h30 - La startup nation, moteur de la Relance ?
      17h00 - La tech peut-elle relancer les territoires d’industrie ?
      17h30 - KEYNOTE : Les startups contre Apple, un enjeu de concurrence
      17h45 - Cleantech, Enertech : quelles innovations de rupture ?
      18h15 - La souveraineté peut-elle se gagner par la technologie ?
      18h45 - KEYNOTE : Les années 20 seront exubérantes !
      19h00 - Cérémonie 10K
      20h00 - After Work « Think Tech Summit »

      L’apothéose d’une tournée dans toute la France et en Outre-Mer, pendant laquelle La Tribune et son jury d’experts ont entendu 180 pitchs et primé 48 lauréats dans six catégories.

  • Décryptage du rapport Duclert : une analyse superficielle qui exonère à tort l’État français
    https://survie.org/themes/genocide-des-tutsis-au-rwanda/la-france-et-le-genocide-des-tutsis/article/decryptage-du-rapport-duclert-une-analyse-superficielle-qui-exonere-a-tort-l

    Survie a lu et analysé le rapport de la #commission_Duclert sur les archives relatives au rôle de la #France au #Rwanda entre 1990 et 1994. En attendant la publication annoncée de milliers de documents, il n’apporte pas vraiment d’éléments nouveaux... mais occulte ou édulcore les questions les plus compromettantes. La commission se permet ainsi de conclure "responsable mais pas coupable", au sujet d’une complicité qu’elle a par ailleurs évité d’aborder en ne travaillant que sur les #archives. A ce titre, elle fait pire que la mission d’information parlementaire de 1998, qui avait déjà contribué, dans un exercice similaire, à masquer la complicité de l’ #État_français.

    La manière dont l’État français s’est engagé auprès du régime génocidaire étant connue et documentée depuis longtemps, ce rapport ne contient rien de véritablement nouveau. En travaillant à partir d’un matériau parcellaire (les archives versées uniquement), la commission ne pouvait pas mener l’enquête approfondie qui aurait permis d’éclairer certaines zones d’ombre. Pour cela, il aurait fallu qu’elle croise les documents avec d’autres sources (témoignages en particulier) et qu’elle les confronte avec les travaux existant sur la question pour tirer les conclusions qui s’imposent.

    Des points cruciaux ne sont abordés que de manière superficielle, comme la formation du Gouvernement Intérimaire Rwandais sous la houlette de l’ #ambassade de France, ou l’abandon à leurs tueurs de 2 000 #Tutsis à #Bisesero, sans que la hiérarchie militaire ne donne l’ordre de les secourir [1]. De plus, les aspects les plus controversés de la présence française au Rwanda sont occultés, comme le rôle éventuel joué par des militaires ou des mercenaires français dans l’attentat du 6 avril 1994 et dans la défense de #Kigali entre avril et juillet 1994, les raisons de la présence officieuse de soldats français pendant le génocide, les livraisons d’armes pendant le #génocide, l’ordre donné de réarmer les auteurs du génocide une fois ceux-ci passés au #Zaïre, ou encore le soutien apporté par les autorités françaises au projet de reconquête du Rwanda par le régime génocidaire.

    Par ailleurs, en désignant des boucs émissaires, l’état-major particulier du chef de l’État et l’ambassadeur de France à Kigali notamment, la commission attribue l’essentiel des responsabilités de la faillite de la politique française au Rwanda au président #François_Mitterrand, aujourd’hui décédé, à ses conseillers militaires, à l’ambassadeur #Georges_Martres, sans qu’un lien soit fait avec la politique ordinaire de la France en #Afrique.

    Car si ces acteurs, prisonniers de représentations idéologiques erronées – ethnicisme, lutte d’influence avec les « Anglo-Saxons » - se sont montrés incapables de prendre en compte le génocide en préparation puis en cours, beaucoup d’éléments montrent que ces représentations n’étaient pas le propre de Mitterrand et d’un petit cercle de conseillers. Elles étaient largement partagées au sein du Quai d’Orsay et de l’état-major des armées. Cette analyse des réalités africaines en termes ethnicistes et de rivalité géopolitique avec les Anglo-Saxons remonte à la #colonisation et imprégnait en 1994 toutes les structures de l’État ayant à faire avec l’Afrique. La commission s’exonère ainsi d’évoquer la #Françafrique et de questionner le fonctionnement global des institutions.

    Pour finir, c’est une « responsabilité accablante » qui est évoquée, mais en rejetant toute idée de complicité. La commission donne pour cela une définition très étroite de la #complicité_de_génocide, selon laquelle le complice doit partager l’intention. La commission exclut donc que les autorités françaises aient pu se rendre complices des auteurs du génocide. Cette définition est erronée. Se rend en effet complice celui qui aide le criminel, en connaissance de cause, avec un effet sur le crime commis, sans pour autant partager son intention. A l’évidence la commission est sortie de son rôle d’analyse historique pour endosser un rôle politique au service du pouvoir.

    [1] Ils seront secourus à l’initiative de militaires français. Sur cet épisode, voir cet article : https://survie.org/themes/genocide-des-tutsis-au-rwanda/nos-actions-en-justice/article/dossier-judiciaire-bisesero-mobilisation-des-parties-civiles-pour-eviter-un

    • Commission Duclert sur le rôle de la France au Rwanda : l’Elysée privilégie « l’aveuglement » pour masquer la complicité française

      https://survie.org/themes/genocide-des-tutsis-au-rwanda/la-france-et-le-genocide-des-tutsis/article/commission-duclert-sur-le-role-de-la-france-au-rwanda-l-elysee-privilegie-l

      La « commission Duclert » vient de remettre à #Emmanuel_Macron le fruit de 2 ans de travail sur le rôle de la France au Rwanda, avant et pendant le génocide des Tutsis : un rapport de 1200 pages, dont l’ #Élysée a savamment fait la promotion auprès des journalistes en annonçant qu’il concluait à une « responsabilité accablante », basée sur une « faillite de l’analyse » et un « aveuglement » des décideurs français. Selon les éléments communiqués par l’exécutif français, la commission Duclert rejette l’accusation de « complicité de génocide », au prétexte que l’intention génocidaire n’était pas partagée par Paris.

      Pour l’association #Survie, qui dénonce depuis 1994 le soutien de la France aux génocidaires rwandais, ces premiers éléments rappellent les conclusions édulcorées de la mission d’information parlementaire de 1998, ou encore les propos du Président #Sarkozy en 2010 qui faisaient état de "graves erreurs d’appréciation" au sujet du Rwanda.

      Comme l’explique #Patrice_Garesio, co-président de Survie, « Si l’Élysée matraque de tels éléments avant même que chercheurs et associations aient pu lire le rapport, c’est mauvais signe : c’est une tentative de saborder tout débat. Parler de "faillite de l’analyse" et d’"aveuglement" est un recul, car on savait avant même la création de la commission que des analyses très lucides et pertinentes ont été transmises jusqu’à la tête de l’État et qu’elles ont été sciemment écartées par les décideurs de l’époque. La complicité est documentée, l’enjeu serait plutôt de compléter le tableau, hélas très cohérent sur la base de ce qui est déjà public. »

      Aujourd’hui, il n’y a plus de doute, seulement des dénégations. Le soutien français aux génocidaires n’avait rien d’aveugle ; il s’est même poursuivi après le génocide, alors que les faits étaient connus. Comme l’association Survie l’a déjà montré dans ses publications [1] : il y a bien eu #complicité, dans le sens d’un appui effectif qui a facilité le crime,et en connaissance de cause. Rappelons que #Maurice_Papon a été condamné pour complicité de crime contre l’humanité malgré l’absence "d’intention génocidaire".

      L’association Survie, à travers un travail collectif de ses militants, va analyser en profondeur le rapport et en publiera prochainement un compte rendu ; ainsi, le débat pourra s’établir sur des bases concrètes, plutôt que sur des effets d’annonce du Palais.

      Contact presse : Mehdi Derradji - chargé de la communication et des relations externes (+33 6 52 21 15 61) mehdi.derradji@survie.org

      [1] Voir notamment : Raphaël Doridant et François Graner, L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda, coll. Dossiers noirs, Agone-Survie, Marseille, 2020. https://agone.org/livres/letatfrancaisetlegenocidedestutsisaurwanda/9782748903942

    • Rwanda : les créanciers du génocide
      https://cadtm.org/Rwanda-les-creanciers-du-genocide

      Les principaux fournisseurs d’armes au Rwanda entre 1990 et 1994 sont la France, la Belgique, l’Afrique du Sud, l’Égypte et la République populaire de Chine. Cette dernière a fourni 500 000 machettes. L’Égypte - dont le vice-ministre des Affaires étrangères, chargé des relations avec l’Afrique, n’était autre que Boutros Boutros-Ghali - a offert au Rwanda un crédit sans intérêt pour lui permettre d’acheter des armes d’infanterie pour un montant de six millions de dollars en 1991. Une fois le génocide déclenché, alors que l’ONU avait décrété, le 11 mai 1994, un embargo sur les armes, la France et la firme britannique Mil-Tec ont fourni des armes à l’armée criminelle via l’aéroport de Goma au Zaïre (Toussaint, 1996). Une fois Kigali, capitale du Rwanda, prise par le FPR, plusieurs hauts responsables du génocide ont été reçus à l’Élysée. Les autorités rwandaises en exil ont installé à Goma avec l’aide de l’armée française le siège de la Banque Nationale du Rwanda. Celle-ci a effectué des paiements pour rembourser l’achat d’armes et en acheter de nouvelles jusque fin août 1994. Les banques privées Belgolaise, Générale de Banque, BNP, Dresdner Bank... ont accepté les ordres de paiement des génocidaires et ont remboursé les créanciers du génocide.

    • The Silence: 25 Years Since the Rwandan Genocide
      https://www.magnumphotos.com/newsroom/conflict/gilles-peress-silence-25-years-since-rwandan-genocide
      Author Philip Gourevitch’s memories and Gilles Peress’ images: the importance of documenting atrocity


      Gilles Peress Near the border of Rwanda. Goma. Zaire. 1994. © Gilles Peress | Magnum Photos

      “The immensity of this crime is beyond our imagination and is only surpassed by the unbelievable indifference of the West”
      – Gilles Peress

  • Encore un « suicide » au mitard de Seysses : « trop de frangins sont morts » - IAATA
    https://iaata.info/Encore-un-suicide-au-mitard-de-Seysses-trop-de-frangins-sont-morts-4562.html

    En effet, tous les prisonniers qui décident de témoigner parlent invariablement de la même équipe, celle du mitard ou quartier disciplinaire – ce lieu clos, à l’abri de tous les regards, où règne la peur. Ils décrivent souvent les mêmes faits : amenés au quartier disciplinaire, ils y ont subi une prise qui leur a fait perdre connaissance – sans doute une des techniques de pliage mortelles enseignées à l’école de police… et aussi aux surveillants. Certains racontent qu’ils se sont ensuite réveillés nus, couverts de sang et d’hématomes, et qu’il ne leur a pas été permis de voir un médecin malgré leurs nombreuses demandes. Certains sont terrorisés au point de dire qu’ils ont « une chance sur deux » de sortir vivants du mitard ; c’est dur à entendre… et encore plus dur à vivre.

    #mitard #violences #impunité #état_français #Seysses

  • Compilation d’articles sur Luxfer

    30 mars 2020
    Coronavirus : une usine d’oxygène fermée par un fonds spéculatif demande sa nationalisation

    https://reporterre.net/Coronavirus-une-usine-d-oxygene-fermee-par-un-fonds-speculatif-demande-s

    Le 26 novembre 2018, face aux 136 salariés installés dans le réfectoire, un responsable — appelé « manager de transition » dans le jargon — du groupe britannique Luxfer Holding PLC, détenu par des fonds tels Fidelity ou encore BlackRock, a annoncé la fermeture définitive du site racheté en 2001. La production s’est arrêté en mai 2019.

    L’usine, pourtant bénéficiaire avec un carnet de commandes bien rempli, a fermé en juin et les salariés ont tous été licenciés. Avec 22 millions de chiffre d’affaires et un bénéfice d’un million d’euros en 2018, en progression de 55 % par rapport à l’année précédente, cette mise à mort est difficile à accepter pour les salariés.

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    Février 2019
    Luxfer : « Ils nous ont laissé mourir, ils ont laissé l’usine pourrir » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/02/12/luxfer-ils-nous-ont-laisse-mourir-ils-ont-laisse-l-usine-pourrir_1708987

    En fin de journée, les directeurs anglais avaient trouvé refuge, sous les huées, dans la mairie de Gerzat. Et devant l’usine bloquée, les salariés avaient rallumé un feu de palettes et de colère.

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    20 janvier 2020
    Conflit Luxfer : les salariés occupent l’usine depuis ce lundi à Gerzat
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/conflit-luxfer-les-salaries-occupent-l-usine-depuis-ce-lundi-1579517936

    Les Luxfer demandent une intervention directe du ministre de l’Economie, Bruno Lemaire. Depuis 14 mois, ils ont multiplié les rendez-vous avec les différents services de l’Etat, les membres de cabinets ministériels, sans succès. Tout le monde se renvoie la balle. Les salariés ont le sentiment d’être abandonnés par l’Etat et en comprennent pas pourquoi rien n’est fait pour sauvegarder un savoir faire qu’ils sont les seuls à posséder en France. Ils veulent donc une médiation avec le seul décisionnaire, le ministre, pour que l’Etat oblige Luxfer à respecter ses obligations.

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    Février 2020 / Communiqué CGT Luxfer
    Luxfer à Gerzat (63) | Les salariés réquisitionnent leur usine
    https://ftm-cgt.fr/luxfer-a-gerzat-63-les-salaries-requisitionnent-leur-usine

    Mais la volonté politique de désindustrialisation de notre pays ne s’arrête pas au Ministère de l’économie et des finances. En effet, le Président de Région M. #Wauquiez et la vice-présidente Mme André-Laurent ont détourné le regard lorsque cette usine s’est retrouvée fermée sans motif valable. Après de multiples requêtes, la présidence de la région a préféré ignorer les salariés gerzatois. Pire encore, ils se targuent auprès des organisations syndicales et de l’opposition d’être en contact avec les syndicats de #Luxfer, ce qui est totalement faux. A ce jour, les salariés n’ont toujours pas eu de rendez-vous. De la même façon, la préfète du Puy de Dôme (Mme Baudouin-Clerc) ne met plus en place les commissions de revitalisation de l’usine de Gerzat depuis février 2019. Pourtant, depuis, les salariés ont trouvé eux même un repreneur Jinjiang, puis ils ont monté eux même un projet de SCOP.

    Le 13 Janvier 2020, Luxfer a décidé de reprendre les démantèlements dans la plus parfaite illégalitée.

    En plus d’avoir servi à conforter leur position de monopole, ce plan de licenciement a permis à certains de nos actionnaires de spéculer sur la destruction de cette usine. Blackrock (Fond d’investissement qui a fait parler de lui lors de la réforme des retraites) a acheté 33M€ de titres avant la flambé de l’action Luxfer, pour en revendre une partie lorsqu’elle était au plus haut.

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    #Wauquiez
    #Bercy
    #etat_français

    #BlackRock
    #Fond_d’investissement
    #spéculateurs_assassins
    #surfusion_libérale
    #catastrophe_annoncée
    #oxygène
    #sauver_des_vies
    #hospitalisation

  • #privatisation des aéroports de Toulouse, Nice et Lyon : de bien étranges candidats
    http://multinationales.org/Privatisation-des-aeroports-de-Toulouse-Nice-et-Lyon-de-bien-etrang

    Après l’aéroport de Toulouse l’année dernière, dont l’État a cédé 50% à un investisseur chinois dans des conditions controversées, c’est maintenant ceux de Nice et de Lyon qui doivent être privatisés. Avec les mêmes interrogations sur les conditions de l’opération et les repreneurs potentiels. #La_Tribune révèle en effet que l’un des candidats à la reprise de l’aéroport de Nice n’est autre que le groupe italien #Atlantia (partie prenante du désastreux contrat Ecomouv), dont l’un des actionnaires n’est autre que (...)

    Actualités

    / La Tribune, #France, #EDF, #Caisse_des_dépôts_et_consignations, #État_français, Agence des participations de l’État (APE), #Vinci, Aéroports de Paris (ADP), Atlantia, #Privatisations, #État_actionnaire, privatisation, (...)

    #Agence_des_participations_de_l'État_APE_ #Aéroports_de_Paris_ADP_ #infrastructures
    « http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/privatisation-des-aeroports-de-nice-et-lyon-jackpot-en-vue-pour-l-etat-560 »
    « http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/privatisation-de-l-aeroport-de-nice-cette-candidature-qui-interpelle-55979 »
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/051214/privatisation-de-laeroport-de-toulouse-emmanuel-macron-menti »
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/281114/la-scandaleuse-privatisation-de-laeroport-de-toulouse-blagnac »

  • SAINT-DENIS : RUE DE LA RÉPUBLIQUE Comment survivre à un assaut antiterroriste
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/03/07/saint-denis-rue-de-la-republique-comment-survivre-a-un-a

    Le 18 novembre dernier, le monde entier a pu suivre en direct l’assaut de la #police contre un immeuble de Saint-Denis. Deux personnes liées aux attaques du 13 novembre y mourraient, ainsi qu’un membre de leur famille. Immédiatement, l’opération fut décrite comme … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #SOLIDARITE #arme_à_feu #assault #état_d'urgence #état_français #état_policier #bri #Daesh #explosion #flics #france #habitant #inexpliqué #injustice #intervention_policière #occupation_policière #raid #rue_de_la_république #saint_denis #temoignage #tir

  • Colin-Verdier : « La sélection des élites est problématique »
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/06/14/colin-verdier-processus-selection-elites-est-problematique-259758

    Avec un pied dans l’entreprise, et un dans le service public, Colin et Verdier alertent sur la nécessité d’un débat politique sur la révolution numérique.

    Titre très mauvais pour un article intéressant et pertinent.

    #France #Henri_Verdier #Nicolas_Colin #Numérique #Politique #Service_public_en_France #Économie_numérique #État_français

  • Changer de nom, comment faire …

    Episode 1
    La situation d’un enfant bientôt majeure qui veut porter le nom de ses deux parents. À sa naissance en 1998, la secrétaire de mairie a refusé d’accoler le nom de la mère comme le père le demandait lors de la déclaration de naissance.

    http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F10506.xhtml

    La déclaration de changement de nom est possible lors de la minorité de l’enfant uniquement si :
    – l’enfant a été reconnu par les deux parents de manière différée (séparément),
    – et que l’un des parents a reconnu l’enfant après la déclaration de naissance.

    Reconnaitre un enfant de manière différée ? vraiment ? Mais différé par le père, pas par la mère !!
    Bouse de lois patriarcales ! avec un fonctionnement toujours aussi sexiste pour favoriser le père.

    http://www.dossierfamilial.com/famille/papiers-citoyennete/reconnaitre-un-enfant-mode-d-emploi-54807

    La mère célibataire n’a pas besoin de faire de démarche de reconnaissance à la mairie : la filiation maternelle est établie par sa désignation dans l’acte de naissance de son enfant.

    et aussi

    Dans un couple non marié, le père (pacsé, concubin, compagnon ou simple ami) devra reconnaître l’enfant afin d’établir la filiation avec son enfant. Il n’a pas l’obligation d’obtenir l’accord de la mère, ni même de l’informer.

    Bref, pour la mère, il faut encore qu’elle se batte, pour qu’on la distingue d’une vache reproductrice …

    • « Dans un couple non marié, le père (pacsé, concubin, compagnon ou simple ami) devra reconnaître l’enfant afin d’établir la filiation avec son enfant. Il n’a pas l’obligation d’obtenir l’accord de la mère, ni même de l’informer. »

      Ceci m’a toujours sembler incroyable. Ca veut dire que n’importe quel homme peut revendiquer l’enfant de n’importe quelle mere célibataire qu’il aurais envie de persécuter. Et des hommes qui s’amusent à persecuter des femmes pour se divertir, c’est pas ce qui manque, faudrait penser un jour à ne plus leur faciliter la tâche.

    • @cazueladepolo Je découvre … Il semble que la reconnaissance de l’enfant est vis à vis de la loi implicite pour la mère dès lors qu’il y a reconnaissance du père. La seule démarche pour une femme qui a accouché est l’inverse de la reconnaissance donc l’accouchement sous X, révocable dans les deux mois, passé ce délai l’enfant est adoptable et la mère biologique cède ses droits.
      Bref, si on pousse l’exemple effectivement @mad_meg, une femme accouche et n’importe quel homme se prétendant le père le devient ET déclenche la reconnaissance maternelle, sauf accouchement sous X …

    • N’importe quel homme peut se prétendre le père mais si la mère n’est pas d’accord elle peut lancer une procédure de contestation de paternité et le juge fera forcément faire un test ADN. Mais évidement ça fait faire une procédure en plus pour la femme, etc… (Mais au moins après ça le mec peut plus persécuter la fille avec comme raison le gosse.)

    • Disons que là, nous sommes à la source du fonctionnement patriarcal le fameux « au nom du père » du fils et du saint esprit et les femmes au trou. Avec toujours très peu de latitude pour la femme de transmettre son nom ou de choisir d’être mère, car quand on lit que le changement de nom est possible

      … si
      – l’enfant a été reconnu par les deux parents de manière différée

      c’est super hypocrite de faire croire que ça porte sur les deux parents car on vient bien de voir que la mère qui reconnait de façon différée n’existe pas, c’est uniquement le père qui a droit à reconnaitre sa paternité de façon tardive. La femme qui accouche n’a pas à reconnaitre sa maternité, elle est mère par défaut !
      Donc l’enfant mineur ne peut changer de nom qu’à la condition que son père ait (oups EDIT) mis du temps à admettre sa paternité, et donc au profit du nom du père.

      Y’a plus qu’à trouver un avocat spécialisé qui m’explique comment faire et me dise combien il faut payer pour qu’un enfant est le nom de ses deux parents … et surtout pas un psy pour expliquer que le rôle du père est symbolique et qu’il se cantonne parfaitement à donner en paquet cadeau son nom avec son sperme.

    • http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/nom-et-prenom-11955/nom-de-famille-12447/changement-de-nom-pour-motif-legitime-24533.html

      Changement de nom pour motif légitime

      Toute personne peut demander à changer de nom de famille lorsqu’elle a un intérêt légitime : nom ridicule, nom à consonance étrangère.

      Cas concernés

      Motifs autorisés

      Vous pouvez faire votre demande pour changer :

      – un nom difficile à porter en raison de sa consonance ridicule ou péjorative,
      – un nom à consonance étrangère,
      – ou un nom illustré de manière éclatante sur le plan national, si vous portez le nom d’une personne célèbre avec une mauvaise réputation.

      Vous pouvez aussi demander à porter un autre nom si vous voulez :
      – éviter l’extinction d’un nom de famille et en usage depuis longtemps dans votre famille,
      – consacrer l’usage constant et continu d’un nom, si vous utilisez un autre nom depuis longtemps et qui vous identifie publiquement,
      – ou si vos frères et sœurs portent des noms différents et que vous voulez tous porter le même nom.

      http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/art_pix/1_Notice_changement_Noms_2007.pdf

      Voila voila, donc, en dehors de ces cadres, il n’est pas listé comme légitime de changer de nom pour porter celui de ses deux parents. À l’état civil, ils m’ont dit que le nom d’usage permettait de porter le nom qu’on souhaite, (ce qui est fait actuellement) mais qu’il serait perdu lors d’un mariage et non transmis aux enfants.
      Et puis, si le demandeur est mineur, il faut l’accord des deux parents et de celui-ci. Donc mieux vaut faire cette démarche longue et pénible, qui risque de ne pas aboutir, une fois majeur, puisqu’aucun accord des parents n’est requis.

    • Raaa, changement complet sur le #nom_d'usage qui avait été accordé à ma fille et pourtant inscrit sur son passeport, l’administration refuse maintenant de le lui redonner arguant s’être trompée. Seuls les marié·es ou ex-marié·es y ont droit !

      Vais-je devoir adopter ma propre fille pour qu’elle porte mon nom comme elle le souhaite ?

      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F868
      https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?numJO=0&dateJO=20030619&numTexte=1&pageDebut=10240&pageFin

      et une honteuse vidéo d’une caqueteuse administrative qui parle soit-disant de la possibilité de changer de nom mais déclare « lors de la reconnaissance d’un des parents » alors qu’il ne peut y avoir reconnaissance que de la part du père
      http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/template/cache/embeds/embed-22.html

      #Nawak #Kafkaïen #patriarcat #france_sclérosée #changer_de_nom #inégalités

      Pour tous ces enfants élevés uniquement par leurs mères et qui doivent pourtant porter le nom de leur géniteur jusqu’à la fin des temps, j’emmerde cette infecte #loi_française qui pue le patriarcat.

    • Nawak sur le nom d’usage, là ! Faut pas demander aux guichets des administrations, qui sont les premiers à raconter n’importe quoi.

      1. Le nom reçu à la naissance, dit « nom de famille » (anciennement patronymique) n’est pas modifiable. Point. Sauf cas suscités, soutenus par un dossier béton. Bref, c’est pour la vie : quoiqu’il advienne, il figurera toujours à l’acte de naissance.

      2. Le nom d’usage est celui de son choix, avec accord du tiers concerné (mari, épouse, parent, etc. ou d’un·e ami·e, ou qui on veut), ou pas (nom d’artiste, etc.). Suffit d’en demander la mention. L’administration n’a pas à s’interposer, c’t’blague ! C’est ainsi que je porte le nom de feu mon grand-père. Et je n’ai jamais eu à en justifier. Il a juste fallu s’énerver au guichet et revenir avec les textes législatifs imprimés à leur coller sous le nez.

      3. Le changement de nom (de naissance ou d’usage) consécutif au mariage est une légende. Tenace, certes, mais une pure légende.

    • Résultat des courses, majeure ma fille a refait son passeport, dans une des mairies annexes : refus catégorique pour le nom d’usage déjà inscrit (celui de la mère) mais quelques semaines plus tard, nouvelle demande effectuée à la mairie : bonne surprise, le nom d’usage est inscrit sur le passeport …
      #va_comme_je_te_pousse

  • #Énergie solaire : pourquoi #EDF laisse-t-elle tomber sa filiale Nexcis et son invention prometteuse ?
    http://multinationales.org/Energie-solaire-pourquoi-EDF-laisse-t-elle-tomber-une-invention-pro

    C’est une innovation prometteuse : équiper les fenêtres des bâtiments d’un filtre photovoltaïque aux allures de vitres fumées, qui permet de produire de l’électricité. De quoi rendre les bâtiments plus autonomes et favoriser l’essor des énergies renouvelables. Problème : EDF a décidé de cesser l’activité de sa filiale, Nexcis, qui a mis au point le procédé. Abasourdis par la décision, les salariés, menacés par un plan social, proposent de reprendre l’entreprise, avec le soutien de syndicats. Mais dans (...)

    #Enquêtes

    / #France, EDF, #État_actionnaire, Énergie, #énergie, #État_français, #nouvelles_technologies, (...)

    #financiarisation
    « http://www.nexcis.fr/fr »
    « http://www.enr.fr »
    « http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/130415/sortir-nexcis-de-la-vallee-de-la-mort »
    « http://crosslux.eu »
    « https://secure.avaaz.org/fr/petition/Maintien_de_lemploi_dans_les_Bouches_du_Rhone_NON_A_LA_FERMETURE_DE_NEXCIS_FILIALE_DEDF/?wzRFpjb »

  • Bien vu ! Je n’avais pas pensé à cet aspect :

    NOTRE-DAME DES LANDES, NÉCESSAIRE À L’INDÉPENDANCE

    L’obstination du gouvernement à maintenir le projet d’#aéroport à #Notre-Dame-des-Landes s’explique en effet par cette collusion entre l’#État_français et le #lobby_patronal_breton. L’État français dispose de suffisamment d’aéroports pour satisfaire ses besoins économiques. Les opposants à l’aéroport n’ont pas manqué de le souligner. La création d’un énorme aéroport à #NDDL, disent-ils, est aberrante car ne répondant à aucun besoin. C’est oublier le besoins du futur État régional breton !

    Le lobby patronal breton exporte dans le monde entier sa production de basse qualité. Poulets industriels, porcs en batterie, chips de betterave… sont quotidiennement expédiés, par tonnes au Moyen-Orient, en Chine, au Maghreb. Actuellement ces produits de l’agriculture industrielle sont exportés par les infrastructures de l’Etat français, en particulier les aéroports. Mais, si on prend en compte la perspective autonomiste, alors on comprend tout : Notre-Dame-des-Landes a un intérêt stratégique majeur pour le lobby patronal breton, qui veut avoir sous son contrôle au moins un aéroport international. L’aéroport de NDDL est nécessaire – et peut-être même indispensable - à l’indépendance bretonne

    Extrait de #LANGUE ET #NATIONALISME par @anarchosyndicalisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758

    • Certes, il y a des bretonnants parmi les opposants, quelques drapeaux bretons… mais, comme pour les éleveurs de porc, la balle est au «  centre ». Comme toujours, comme l’Église catholique dont c’est la grande spécialité [3] et qui lui sert de modèle, le mouvement breton garde toujours plusieurs fers au feu. Le mouvement breton est un spécialiste de ce double jeu . La logique poursuivie est celle de «  l’Europe des peuples et des nations  » qui cherche à faire éclater les États-nations actuels pour achever la dérégulation du travail (déjà en cours dans les États nationaux). Le patronat pense en effet que cela sera plus facile pour lui dans des cadres géographiques plus étroits auxquels on peut facilement donner une « identité » forte . Un intervenant a souligné que faire disparaître les États nationaux n’était pas pour déplaire aux libertaires, mais qu’évidemment la création d’États -Région pour remplacer les précédents ne ferait que déplacer les problèmes (et accroître les inégalités sociales d’une région à l’autre tout en tirant l’ensemble vers le bas).

      Reste la question – comme pour les langues – de savoir si ce processus évolutif est inexorable. La réponse, pour l’instant, me semble être une réponse de… Normand. Quel est, par exemple, le degré d’intrication du mouvement occitan avec le patronat ? Il semble bien plus faible qu’en Bretagne, peut-être parce que le patronat local est moins puissant ici que là et que, surtout, les dirigeants des grosses industries (Airbus, aérospatiale…) sont européens. Par contre, l’intrication avec les « politiques », avec les pouvoirs publics locaux, est déjà loin d’être négligeable. On est en droit d’y voir une sorte de « doigt dans l’engrenage ».

  • Des entreprises publiques au « hedge fund souverain », où va l’État actionnaire ?
    http://multinationales.org/Des-entreprises-publiques-au-hedge-fund-souverain-ou-va-l-Etat-acti

    L’agence de presse économique #Bloomberg publie un portrait de Régis Turrini, « capitaliste sous couverture de la #France socialiste ». Ancien responsable des fusions-acquisitions chez #Vivendi, il est désormais directeur de l’Agence des participations de l’État (APE). Celle-ci est chargée de gérer les parts de l’État français dans les entreprises publiques ou semi-publiques. Régis Turrini défend une vision particulièrement provocatrice de son rôle, se comparant lui-même à Warren Buffett, et l’Agence dont il (...)

    Actualités

    / Bloomberg, France, #Finances_et_banques, Vivendi, #Renault, #État_actionnaire, #État_français, Agence des participations de l’État (APE), #financiarisation, #influence, #privatisation, secteur (...)

    #Agence_des_participations_de_l'État_APE_ #secteur_public
    "https://www.flickr.com/photos/twiga_269/2320868123

    Flickr
    "
    "http://www.mediapart.fr/journal/france/250215/un-fantome-bresilien-revient-hanter-le-president-dedf-et-le-directeur-de-l"

  • Hausse des prix, énergies sales, lobbying, #santé_et_sécurité_au_travail... La face cachée du bilan annuel d’EDF
    http://multinationales.org/Hausse-des-prix-energies-sales

    EDF tient son Assemblée générale annuelle ce 15 mai à Paris. Elle est devenue un acteur énergétique majeur à l’étranger (principalement en Europe), où l’entreprise publique française se comporte comme une multinationale parmi d’autres. Une politique d’expansion qui a connu de nombreux échecs, mobilisé des ressources financières qui auraient pu être mieux utilisées ailleurs, et qui se traduit, dans bien des cas, dans la promotion non seulement du #nucléaire, mais d’autres énergies « sales », comme le charbon. (...)

    #Actualités

    / #Amis_de_la_terre, #EDF, #France, #Serbie, #Brésil, #Royaume-Uni, #Énergie, #Énergies_fossiles, #Grands_barrages, #Énergie_nucléaire, #État_français, #énergie, #influence, #services_publics, #secteur_public, #État_actionnaire, #santé_environnement, santé et sécurité au travail, impact (...)

    #impact_social #impact_sur_l'environnement #aides_publiques_et_subventions
    « http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/erratum.pdf »
    « https://www.flickr.com/photos/39868171@N05/7605906084/in/photostream

    Flickr
     »

  • 1994, Génocide au #Rwanda : le rôle de l’État français
    http://lahorde.samizdat.net/2014/04/08/1994-genocide-au-rwanda-le-role-de-letat-francais

    À l’occasion des commémorations du génocide rwandais, et de l’attitude de la France qui nie toujours son implication dans cette catastrophe, nous renvoyons le lecteur vers le site Survie.org qui met à disposition des documents pour comprendre ce qui s’est passé il y a 20 ans. Présentation du dossier « 20 documents pour comprendre le rôle [&hellip

    #Autres #International #État_français

  • La société civile appelle #EDF à se retirer d’un barrage controversé sur le Zambèze
    http://multinationales.org/La-societe-civile-appelle-EDF-a-se

    Le projet de barrage de Mphanda Nkuwa, sur le fleuve Zambèze au #Mozambique, suscite la colère des écologistes et des riverains. Ils dénoncent un projet exclusivement conçu pour enrichir les élites politiques et les multinationales, sans véritable évaluation des risques pour l’environnement et les populations locales. Ce qui n’a pas empêché l’entreprise publique française EDF de chercher à s’investir dans le projet. Un groupe d’ONG internationales vient d’adresser une lettre ouverte à Henri Proglio et à (...)

    #Actualités

    / Mozambique, #Énergie, EDF, #Grands_barrages, #Amis_de_la_terre, #Eletrobras, #Eskom, #impact_sur_l'environnement, #impact_social, #communautés_locales, #campagne_citoyenne, #énergie, #changement_climatique, État (...)

    #État_français
    « http://www.amisdelaterre.org/Un-barrage-contre-le-Mozambique.html »
    « http://www.flickr.com/photos/internationalrivers/7997884479

    Flickr
     »
    http://multinationales.org/IMG/pdf/lettre_ouverte_edf_-mphanda_nkuwa.pdf

  • Les dessous de la nouvelle tentative de « putsch » contre le PDG de Veolia
    http://multinationales.org/Les-dessous-de-la-nouvelle

    Une nouvelle fois, la presse économique française fait état d’une tentative de « putsch » contre le Président directeur général de Veolia, Antoine Frérot. Selon Martine Orange, qui analyse ces événements pour #Mediapart, c’est cette fois, non plus Henri Proglio (patron d’EDF et auparavant de Veolia), mais la famille Dassault, actionnaire à 6% de l’entreprise, qui veut pousser le PDG vers la sortie. Il s’agirait de faire remonter le cours de l’action grâce à une action musclée de restructuration et de (...)

    #Actualités

    / Mediapart, #France, #Eau_et_assainissement, #Environnement_et_déchets, #Veolia_environnement, #Groupe_Dassault, #oligarchie, #influence, #État_français, #dirigeants_d'entreprises, #financiarisation, #FRÉROT_Antoine, #DASSAULT_Serge, #DASSAULT_Thierry, #PROGLIO_Henri, AZÉMA (...)

    #AZÉMA_David
    http://www.mediapart.fr/journal/france/160214/tentative-de-putsch-chez-veolia-saison-3

  • Les 1548 filiales des entreprises du CAC40 dans les #Paradis_fiscaux
    http://multinationales.org/Les-1548-filiales-des-entreprises

    Paradis fiscaux : depuis la crise financière de 2008, on ne cesse de nous promettre leur disparition, mais ils semblent avoir la vie dure. Les avancées réglementaires obtenues paraissent minimales, quand elles ne sont pas remises en cause. Aujourd’hui, l’attention du public se porte tout particulièrement vers les pratiques d’optimisation fiscale des géants de l’internet comme Google ou Amazon, ou encore des chaînes de restauration comme McDonald’s. Mais les entreprises françaises ne sont pas en (...)

    #Actualités

    / #Finances_et_banques, #Luxe, #France, #BNP_Paribas, #Société_générale, #Crédit_agricole, #LVMH, Kering (ex PPR), Airbus (ex EADS), Paradis fiscaux, #État_français, #évasion_fiscale, fiscalité, #transparence, #normes_et_régulations, #Revue_Projet, (...)

    #Kering_ex_PPR_ #Airbus_ex_EADS_ #fiscalité #financiarisation
    http://www.revue-projet.com/articles/2014-02-cac40-paradis-fiscaux
    http://www.challenges.fr/economie/20140212.CHA0350/que-font-les-geants-du-cac-40-dans-les-paradis-fiscaux.html
    http://www.flickr.com/photos/upyourego/3350829775/in/photostream

    Flickr

  • Un Seine-et-Marnais reconnu interné politique 73 ans après - 28/01/2014 - leParisien.fr
    http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/un-seine-et-marnais-reconnu-interne-politique-73-ans-apres-28-01-2014-353

    En ce 27 janvier, Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, Henry, 81 ans, a la victoire modeste. Résidant dans un village du sud de la Seine-et-Marne, il vient de remporter son recours contre l’Office national des anciens combattants (Onac) qui refusait jusqu’à présent de lui reconnaître le statut d’interné politique au camp de Gurs (Pyrénées- Atlantiques) où il a été emprisonné du 25 octobre 1940 au 27 février 1941.
    Une première durant cette période où l’Etat français à Vichy était encore en zone libre… Juif franco-allemand, Henry avait 8 ans.

    #seconde_guerre_mondiale #antisémitisme #collaboration #état_français

  • Une pétition contre les projets miniers d’Areva au Nunavut remise aux autorités françaises
    http://www.multinationales.org/Une-petition-contre-les-projets

    Le réseau Sortir du #nucléaire a remis aux ministères concernés une pétition, signée par plus de 30 000 personnes, réclamant l’arrêt d’un projet de mine d’uranium d’Areva dans le territoire autonome indigène du Nunavut, dans le Grand Nord canadien. L’extraction de l’uranium menacerait un écosystème déjà rendu très vulnérable par les effets du changement climatique. Elle constituerait également une menace pour le mode de vie des Inuit, fortement lié à la chasse au caribou. Depuis 2008, #Areva veut implanter un (...)

    #Actualités

    / #Industries_extractives, #Canada, #France, Areva, #Énergie_nucléaire, #Industries_extractives, #État_français, #impact_sur_l'environnement, #impact_social, #communautés_locales, biodiversité, #santé_environnement, nucléaire, #industries_extractives, Sortir du (...)

    #biodiversité #Sortir_du_nucléaire
    http://www.sortirdunucleaire.org/Areva-Nunavut-petition
    http://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/Projet%20minier%20Areva%20Nunavut-janvier14.pdf