• Ouganda : Washington va restreindre les visas des responsables qui appliquent une loi anti-LGBT+
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/05/ouganda-washington-va-restreindre-les-visas-des-responsables-qui-appliquent-

    Ouganda : Washington va restreindre les visas des responsables qui appliquent une loi anti-LGBT+
    La diplomatie américaine cible les dirigeants qui répriment également les défenseurs de l’environnement, des droits humains et les journalistes.
    Le Monde avec AFP
    Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 4 décembre, qu’ils refuseront d’accorder des visas aux responsables ougandais qui appliqueraient une loi anti-homosexualité controversée, promulguée dans le pays d’Afrique de l’Est en mai et qui comprend des sanctions allant jusqu’à la peine de mort. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que la mesure concernerait les responsables ougandais, qu’ils soient encore en activité ou non, et les membres de leur famille, s’il s’avère qu’ils ont joué un rôle dans la « répression de membres de populations marginalisées ou vulnérables ». « Ces groupes comprennent entre autres les défenseurs de l’environnement, les défenseurs des droits humains, les journalistes, les personnes LGBTQI + et les responsables d’organisations civiles, détaille M. Blinken dans un communiqué. Une fois de plus, j’encourage vivement le gouvernement ougandais à faire des efforts pour défendre la démocratie et pour respecter et protéger les droits humains, afin que nous puissions maintenir le partenariat qui existe depuis des décennies entre nos deux pays et qui a profité aux Américains comme aux Ougandais. »Dès l’adoption de la loi, le président américain Joe Biden avait appelé à son abrogation immédiate et menacé de réduire les aides et investissements américains en Ouganda. Le texte prévoit de lourdes sanctions allant jusqu’à la prison à perpétuité, voire la peine de mort, pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la « promotion » de l’homosexualité. Incluse dans la législation ougandaise, la peine capitale n’est cependant plus appliquée depuis des années.Il y a dix ans, l’Ouganda avait annulé une autre loi qui imposait la perpétuité pour des personnes ayant eu des relations homosexuelles, après que des donateurs internationaux, dont les Etats-Unis, eurent réduit leur aide financière.
    Cette nouvelle décision en matière de visas, qui ne cite publiquement aucun nom, est une extension des restrictions imposées à l’Ouganda en raison d’irrégularités présumées lors de la présidentielle de 2021. Yoweri Museveni, président depuis 1986, avait obtenu un nouveau mandat lors de ce scrutin. Parallèlement, M. Blinken a également annoncé que les Etats-Unis refuseront de délivrer des visas à toute personne ayant compromis le processus électoral au Zimbabwe en août. Ce scrutin contesté a permis la reconduction du président Emmerson Mnangagwa, dont le parti dirige le pays depuis plus de quarante ans.

    #Covid-19#migrant#migration#ouganda#etatsunis#visas#LGBT#sante#droit#vulnerabilite

  • Scholars Who Study the Middle East Are Afraid to Speak Out
    https://www.chronicle.com/article/scholars-who-study-the-middle-east-are-afraid-to-speak-out

    American college campuses have been at the center of charged political disputes in the weeks since Hamas attacked Israel on October 7, and the subsequent attacks by Israel on Gaza. These heated debates have focused on the pressures on university presidents to take a stand, the behavior of student groups, allegations of antisemitism, and the censorship of pro-Palestinian speech. But less attention has been paid to one group directly affected by the controversies: the scholars who work on and teach about the Middle East, who every day concentrate professionally on issues related to the Israeli-Palestinian dispute.

    #états-unis #démocratie #nos_valeurs #censure #liberté_d’expression #criminel

  • L’augmentation du #chiffre_d’affaires issu des ventes d’#armes du Top 100 du #SIPRI impactée par des défis de production et des carnets de commandes remplis

    Le chiffre d’affaires issu des #ventes_d’armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises d’#armement s’élève à 597 milliards de dollars en 2022, soit 3,5 % de moins qu’en 2021 en termes réels, alors même que la demande a fortement augmenté. C’est ce que révèlent les nouvelles données publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).

    Cette diminution s’explique principalement par la baisse du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des plus grandes entreprises américaines. Le chiffre d’affaires a augmenté de manière significative en Asie, Océanie et au Moyen-Orient. Les commandes en cours et la multiplication de nouveaux contrats laissent présager que le chiffre d’affaires mondial issu des ventes d’armes pourrait augmenter de manière significative au cours des prochaines années.

    La demande en armement augmente mais la #production reste à la traîne

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie et les tensions géopolitiques dans le monde ont provoqué une forte augmentation de la demande d’armes et d’équipements militaires en 2022. Cependant, malgré de nouvelles commandes, de nombreuses entreprises d’armement américaines et européennes n’ont pas pu augmenter de manière significative leur capacité de production en raison de difficultés de recrutement, de flambée des coûts et de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement exacerbées par la #guerre_en_Ukraine. En outre, les pays ont passé de nouvelles commandes en fin d’année et en raison du décalage entre les commandes et la production, l’augmentation de la demande ne s’est pas reflétée dans le chiffre d’affaires de ces entreprises en 2022.

    « De nombreuses entreprises d’armement ont été confrontées à des obstacles pour adapter leur production en vue d’une guerre de haute intensité », souligne Dr Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Toutefois, de nouveaux contrats ont été signés notamment pour des #munitions, ce qui devrait se traduire par une hausse du chiffre d’affaires en 2023 et au-delà. » Contrairement aux plus grands fournisseurs américains et européens, les entreprises d’Asie, d’Océanie et du Moyen-Orient ont vu leur chiffre d’affaires issu des ventes d’armes augmenter de manière significative en 2022, démontrant ainsi leur capacité à répondre à une demande accrue dans des délais plus courts. Cela est particulièrement vrai dans les pays où les entreprises disposent de capacités de fabrication réactives et compétitives, comme #Israël et la #Corée_du_Sud, et dans ceux où les entreprises ont tendance à s’appuyer sur des chaînes d’approvisionnement courtes.

    Aux États-Unis, le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chute en raison de problèmes de production

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 42 entreprises américaines du Top 100 a chuté de 7,9 % pour atteindre 302 milliards de dollars en 2022. Il représente 51 % du chiffre d’affaires total issu des ventes d’armes du Top 100. Sur les 42 entreprises américaines, 32 ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires sur un an, citant le plus souvent des problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre résultant de la pandémie de Covid-19.

    « On constate un afflux de nouvelles commandes liées à la guerre en Ukraine et certaines grandes entreprises américaines, dont #Lockheed_Martin et #Raytheon_Technologies, ont reçu de nouvelles commandes en conséquence », précise Dr Nan Tian, chercheur principal au SIPRI. « Cependant, en raison des carnets de commandes déjà existants de ces entreprises et des difficultés à augmenter leur capacité de production, les revenus générés par ces nouvelles commandes ne se refléteront dans les comptes de l’entreprise probablement que d’ici deux à trois ans. »

    L’#Asie surpasse l’#Europe tirée par un phénomène de #modernisation_militaire

    Le chiffre d’affaire issu des ventes d’armes des 22 entreprises d’Asie et d’Océanie répertoriées dans le classement a augmenté de 3,1 % pour atteindre 134 milliards de dollars en 2022. Il s’agit de la deuxième année consécutive où le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des entreprises du Top 100 situées en Asie et en Océanie est supérieur à celui des entreprises situées en Europe.

    « La demande intérieure et l’appui sur des fournisseurs locaux ont protégé les entreprises d’armement asiatiques des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement en 2022 », explique Xiao Liang, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Les entreprises en #Chine, en #Inde, au #Japon et à Taïwan ont toutes bénéficié d’investissements gouvernementaux soutenus dans le cadre des programmes de modernisation militaire. »

    Le #chiffre_d’affaires combiné des quatre entreprises sud-coréennes du Top 100 a chuté de 0,9 %, principalement en raison d’une baisse de 8,5 % enregistrée par le plus grand producteur d’armes du pays, #Hanwha_Aerospace. Deux entreprises sud-coréennes ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires, notamment #LIG_Nex1. Les entreprises sud-coréennes devraient connaître un accroissement de leur chiffre d’affaires dans les années à venir en raison d’une augmentation des commandes enregistrées après la signature d’importants contrats d’armement avec la Pologne et les Émirats arabes unis.

    Augmentation modeste du chiffre d’affaires en Europe alors que la demande liée à l’Ukraine commence à affluer

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 26 entreprises du Top 100 basées en Europe a augmenté de 0,9 % pour atteindre 121 milliards de dollars en 2022.

    « La guerre en Ukraine a entraîné une demande de matériel adapté à une guerre d’usure, comme les munitions et les véhicules blindés. De nombreux producteurs européens ont vu leur chiffre d’affaires augmenter », souligne Lorenzo Scarazzato, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Il s’agit notamment d’entreprises basées en #Allemagne, en #Norvège et en #Pologne. Par exemple, la société polonaise #PGZ a augmenté son chiffre d’affaires de 14 %, bénéficiant du programme accéléré de modernisation militaire que le pays poursuit. »

    Les sociétés transeuropéennes #Airbus et #KNDS comptent parmi les principales sources d’augmentation du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes en Europe, en grande partie grâce aux livraisons effectuées sur des commandes de longue date.

    Les entreprises turques mènent une augmentation significative du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes au Moyen-Orient

    Le Moyen-Orient a connu la plus forte augmentation en pourcentage du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de toutes les régions en 2022. Les sept entreprises basées au Moyen-Orient figurant dans le Top 100 ont enregistré une augmentation substantielle. Leur chiffre d’affaires combiné de 17,9 milliards de dollars représente une augmentation de 11 % sur un an. Le chiffre d’affaires combiné des quatre entreprises turques a atteint 5,5 milliards de dollars, soit 22 % de plus qu’en 2021. Le chiffre d’affaires combiné des trois entreprises israéliennes du Top 100 a atteint 12,4 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à 2021.

    « Les entreprises du Moyen-Orient spécialisées dans des produits moins sophistiqués sur le plan technologique ont pu augmenter leur production plus rapidement afin de répondre à l’augmentation de la demande », précise Dr Diego Lopes da Silva, chercheur principal au SIPRI. « L’exemple le plus frappant est celui de #Baykar, en Turquie, producteur du #drone #Bayraktar_TB-2. Baykar est entré dans le Top 100 pour la première fois en raison de l’augmentation de son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de 94 %, soit le taux d’augmentation le plus rapide de toutes les entreprises du classement. »

    Autres développements notables

    - En 2022, la Chine représente la deuxième plus grande part du chiffre d’affaires par pays du Top 100, soit 18 %. Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes combiné des huit entreprises d’armement chinoises du Top 100 a augmenté de 2,7 % pour atteindre 108 milliards de dollars.
    - Le chiffre d’affaires issus des ventes d’armes des sept entreprises britanniques dans le Top 100 ont augmenté de 2,6 % pour atteindre 41,8 milliards de dollars, soit 7,0 % du total.
    - En raison du manque de données, seules deux entreprises russes ont été incluses dans le Top 100 pour 2022. Leur chiffre d’affaires combiné a chuté de 12 %, à 20,8 milliards de dollars. La transparence des entreprises russes continue de régresser. Bien qu’il s’agisse d’une holding, sans capacité de production directe, #Rostec est incluse dans le Top 100 de 2022 en tant que mandataire des entreprises qu’elle contrôle.
    - La seule entreprise ukrainienne figurant dans le Top 100, #UkrOboronProm, a vu son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chuter de 10 % en termes réels, à 1,3 milliard de dollars. Bien que son chiffre d’affaires ait augmenté en termes nominaux, cela a été compensé par la forte inflation du pays.

    À l’attention des rédacteurs

    À propos de la base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement a été créée en 1989. À cette époque, elle excluait les données des entreprises installées en Chine, en Union soviétique et en Europe de l’Est. La version actuelle contient des données pour 2002-2022, y compris des données sur les entreprises russes. Les entreprises chinoises sont incluses à partir de 2015.
    Le « chiffre d’affaires issu des ventes d’armes » fait référence au chiffre d’affaires généré par la vente de biens et de services à caractère militaire à des clients militaires nationaux et étrangers. Sauf indication contraire, tous les changements sont exprimés en termes réels et tous les chiffres sont donnés en dollars américains constants de 2022. Les comparaisons entre 2021 et 2022 sont basées sur la liste des entreprises du classement 2022 (c’est-à-dire que la comparaison annuelle s’effectue entre le même ensemble d’entreprises). Les comparaisons à plus long terme sont basées sur des ensembles d’entreprises listées au cours de l’année respective (c’est-à-dire que la comparaison porte sur des listes différentes d’entreprises).

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement, qui présente un ensemble de données plus détaillées pour les années 2002 à 2022, est disponible sur le site Web du SIPRI : https://www.sipri.org/databases/armsindustry

    https://www.obsarm.info/spip.php?article631

    #industrie_de_l'armement #rapport #chiffres #statistiques #USA #Etats-Unis #business #Turquie

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1029978

  • L’épave de l’#Osprey américain tombé en mer au large du Japon reste introuvable
    https://lemarin.ouest-france.fr/defense/lepave-de-losprey-americain-tombe-en-mer-au-large-du-japon-rest

    La fiabilité de l’Osprey, doté de rotors basculants lui permettant de décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et de voler comme un avion, fait débat depuis longtemps en raison de nombreux accidents mortels. Fin août, trois marines américains ont été tués dans l’accident d’un Osprey dans le nord de l’Australie. En 2022, quatre autres ont péri en Norvège lorsque leur Osprey s’est écrasé lors d’exercices de l’Otan. Un engin américain du même type s’est également abîmé en mer en 2017, faisant trois morts. Et en avril 2000, 19 marines ont été tués lorsqu’un Osprey s’est écrasé en Arizona, au sud-ouest des États-Unis.

    […]

    Le Japon a suspendu les vols de ses propres Osprey depuis l’accident de mercredi et a demandé à l’armée américaine de faire pareil sur le territoire nippon, par mesure de précaution. Les États-Unis n’ont pas obtempéré jusqu’à présent. Les Osprey opèrent toujours au Japon , a déclaré jeudi 30 novembre la porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh lors d’une conférence de presse à Washington. Si l’enquête conclut que des mesures supplémentaires doivent être prises, nous le ferons, mais pour l’instant, l’enquête est en cours sur ce qui s’est passé , a-t-elle ajouté. Le ministre japonais de la Défense, Minoru Kihara, s’est dit vendredi 1er décembre préoccupé par la poursuite des vols d’Osprey malgré l’absence d’explications suffisantes en matière de sécurité .

    #états-unis

  • COP28: US touts climate #leadership as oil and gas output hits record | Reuters
    https://www.reuters.com/world/cop28-us-touts-climate-leadership-oil-gas-output-hits-record-2023-12-02

    The United States, the world’s second largest greenhouse gas emitter behind China, has seen a surge in investment for clean energy projects ranging from solar farms to wind turbines and electric vehicle battery factories in recent years.

    But it has also grown into the globe’s biggest producer of oil and gas - the main source of climate emissions - following a technology-driven drilling boom in the sprawling Permian Basin in Texas and New Mexico.

    #états-unis #foutage_de_gueule

  • Sénégal : 27 organisations de la société civile fustigent la procédure de demande de visa
    https://www.dakaractu.com/Senegal-27-organisations-de-la-societe-civile-fustigent-la-procedure-de-d

    Sénégal : 27 organisations de la société civile fustigent la procédure de demande de visa
    Au Sénégal, vingt-sept organisations de la société civile réclament la réforme de la procédure de demande de visas français, mais aussi anglais, canadiens, sud-africains ou espagnols. Dans sa parution de ce mardi 30 novembre, le quotidien Libération nous apprend que ces organisations de la société civile dénoncent une injustice dans le traitement des demandes entre les pays du Nord et ceux du Sud. Mais surtout l’externalisation de ces demandes par les États et la mise en place de véritables trafics de rendez-vous.
    Dans cette lettre adressée à cinq ambassades européennes, mais aussi à celles d’Afrique du Sud ou des États-Unis, les signataires dénoncent un véritable parcours du combattant totalement opaque pour obtenir un visa. Principale cible des attaques : la gestion des demandes de visas par des prestataires privés. Ce qui devait servir à désengorger les consulats et éviter les passe-droits et les longues files d’attente.
    Selon Marina Kabu, membre du collectif des organisations de la société civile pour la protection des droits des migrants à l’initiative de cette pétition, « un véritable trafic s’est installé, non - pas pour obtenir un visa, mais déjà pour avoir un rendez-vous au consulat pour déposer un dossier : cela peut se monnayer jusqu’à 600 euros. Combien d’universitaires, d’hommes d’affaires, de patients, d’étudiants, de parents n’ont pas pu se déplacer pour se soigner ou pour participer à des forums, parce que tout simplement nous ne pouvons pas trouver de rendez-vous », s’indigne-t-elle à la page 2 de Libé.
    Les 27 organisations signataires exigent donc la fin des prestataires privés au profit d’une procédure en ligne plus transparente et égalitaire, où le refus de visa serait motivé. Ces organisations demandent aussi la réciprocité : à savoir le même traitement pour les Européens qui souhaiteraient se rendre au Sénégal. Mouhamadou Moustapha GAYE

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#droit#visas#consulat#espagne#france#afriquedusud#canada#etatsunis

  • Derrière l’afflux de migrants au Nicaragua, le business des vols charters
    https://www.dakaractu.com/Derriere-l-afflux-de-migrants-au-Nicaragua-le-business-des-vols-charters_

    Derrière l’afflux de migrants au Nicaragua, le business des vols charters
    Derrière l’afflux de migrants au Nicaragua, le business des vols charters
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    L’afflux de migrants cubains et haïtiens au Nicaragua, d’où ils tentent ensuite de rallier les Etats-Unis, a provoqué ces derniers mois une forte hausse des vols charters vers Managua, poussant Washington à imposer des sanctions à leurs opérateurs. Irma Perez, une Cubaine de 28 ans, est arrivée le 9 octobre avec sa famille à Managua à bord d’un vol charter de la compagnie mexicaine Viva Aerobus parti de Holguin, à 700 km de La Havane."Nous avons fait escale à Cancun (port mexicain) 45 minutes, sans descendre de l’avion, et de là à Managua", a-t-elle raconté à l’AFP depuis Mexico où elle s’est ensuite rendue avec son mari et son fils après avoir payé les services d’un passeur. Elle espère de là pouvoir entrer aux Etats-Unis.Plusieurs migrants cubains interrogés par l’AFP ont raconté avoir voyagé avec la même compagnie, expliquant qu’il s’agissait de vols charters, affrétés par de petites agences de voyage.Interrogée par l’AFP, Viva Aerobus n’a pas donné suite, alors que sur son site aucun vol n’est proposé pour relier Cuba au Nicaragua.Irma Perez a expliqué avoir déboursé 1.250 dollars pour son billet, autant pour son mari et 350 dollars pour son fils d’un an, sans compter les 2.100 dollars payés au passeur.
    L’apparition de vols charters pour répondre aux besoins des migrants « est un phénomène relativement nouveau », explique à l’AFP Manuel Orozco, directeur des questions migratoires au Dialogue interaméricain, un groupe de réflexion basé à Washington. Le Nicaragua, allié de La Havane, n’exige plus de visa pour les Cubains depuis novembre 2021. Depuis lors, 421.000 Cubains, un record, sont entrés de manière irrégulière aux Etats-Unis, selon des chiffres officiels américains, en grande majorité par voie terrestre depuis le Nicaragua. En parallèle et face à un afflux croissant, le Panama et le Costa Rica leur ont imposé début 2022 un visa de transit. Les vols charters ont alors augmenté de Cuba vers le Nicaragua.
    Selon un rapport du Dialogue interaméricain, une moyenne mensuelle de 50 vols charters ont atterri à Managua depuis La Havane entre janvier et octobre 2023, tandis que ce type de vols est passé de 30 en août à 130 en octobre entre Port-au-Prince et la capitale du Nicaragua.
    « Le Nicaragua a représenté un pont pour près de 100.000 personnes » migrantes depuis janvier, évalue le rapport. Manuel Orozco estime que les opérateurs de ces lignes et les autorités aéroportuaires nicaraguayennes ont fait « un calcul économique » pour un « bénéfice mutuel ».Des petites compagnies régulières se sont même intégrées à ce marché. Un comptable cubain de 37 ans a raconté avoir payé en octobre 1.800 dollars pour un vol avec Aruba Airlines, dont la page internet propose la vente de billets à travers un numéro WhatsApp. Il a voyagé depuis La Havane jusqu’à Managua avec une escale à Aruba, île néerlandaise des Caraïbes.
    Les annonces pullulent sur Facebook : « Billets disponibles Havane-Nicaragua (...) prix pour les familles, vols charters et réguliers », dit l’une d’elles.
    Début novembre, Brian Nichols, le vice-secrétaire d’Etat américain, a fait part de sa préoccupation face à l’augmentation « spectaculaire » de ces vols, et mardi Washington a annoncé restreindre les visas pour les « propriétaires, directeurs et responsables » des entreprises opérant ces vols.
    Le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Carlos Fernandez de Cossio, a cependant récemment assuré que le nombre de vols avait baissé. « Cette situation (...) n’est plus la même », a-t-il déclaré. Fin octobre, le Mexique a à son tour annoncé imposer un visa de transit aux Cubains dans ses aéroports, rendant plus difficiles les routes des charters qui ont peu à peu diminué.Un chauffeur de taxi de Managua, qui consulte tous les jours le site de l’aéroport pour son travail, a indiqué sous anonymat à l’AFP avoir constaté que « 22 à 23 avions quotidiens avec des migrants (arrivaient) il y a quelques semaines, contre six aujourd’hui ». Malgré le programme américain « Parole » qui vise à faciliter la migration légale, l’arrivée irrégulière de Cubains et d’Haïtiens aux Etats-Unis a connu un rebond depuis août. Entre janvier et octobre, 108.000 Cubains et 165.000 Haïtiens sont ainsi arrivés de manière irrégulière dans le pays. « Le programme +Parole+ ne couvre pas la demande migratoire », constate l’expert du Dialogue interaméricain.

    #Covid-19#migrant#migration#nicaragua#haiti#etatsunis#cuba#mexique#emigration#visas#transit#charters

  • #États-Unis : Trois étudiants palestiniens victimes d’une attaque armée
    https://www.aa.com.tr/fr/monde/%C3%A9tats-unis-trois-%C3%A9tudiants-palestiniens-victimes-d-une-attaque-arm%C3%A9e-/3065586

    Trois étudiants d’origine palestinienne ont été victimes d’une attaque armée dans l’État américain du Vermont.

    La police de Burlington a annoncé, dimanche, avoir reçu un rapport faisant état d’une attaque armée survenue hier soir, au cours de laquelle, trois étudiants ont été retrouvés blessés sur le lieu de l’incident.

    La même source a indiqué que les étudiants ont été transportés à l’hôpital, précisant que leur état de santé est stable.

    Le chef de la mission palestinienne au Royaume-Uni, Husam Zomlot, a annoncé sur son compte sur les réseaux sociaux qu’il s’agit des étudiants Hisham Awartani, Kenan Abdel Hamid et Tahseen Ahmed.

    Zomlot a déclaré que les étudiants ’’ont été pris pour cible après leur retour d’un dîner parce qu’ils portaient le #keffieh palestinien’’, notant que ’’les #crimes haineux contre les Palestiniens doivent cesser’’.

    De son côté, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a déclaré dans un communiqué qu’il offre une récompense de 10 000 dollars à toute personne fournissant des informations sur ’’le ou les auteurs du crime’’.

    Le Conseil a appelé les autorités chargées de l’application des lois fédérales et étatiques de l’État du Vermont à ouvrir une enquête à ce propos.

    • 27 novembre 2023. 06:40 GMT
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2023/11/27/israel-hamas-war-live-calls-to-extend-truce-grow-as-captives-released

      US police searching for suspect in shooting of Palestinian students

      Police in the US state of Vermont have provided new details about the shooting of three students of Palestinian descent near a university on Saturday.

      Burlington Police Chief Jon Murad said on Sunday that the students were walking to the home of one of the victim’s relatives when they were confronted by a white man armed with a handgun.

      “Without speaking, he discharged at least four rounds from the pistol and is believed to have fled,” Murad said. “All three victims were struck, two in their torsos and one in the lower extremities.”

      Murad said two of the victims were in a stable condition and the other suffered “much more serious injuries”.

      Murad said police did not yet have any information to suggest a motive for attacking the students, two of whom were wearing Palestinian keffiyeh scarves.

      “In this charged moment, no one can look at this incident and not suspect that it may have been a hate-motivated crime. The fact is that we don’t yet know as much as we want to right now,” Murad said. “But I urge the public to avoid making conclusions based on statements from uninvolved parties who know even less.”

  • The Problem of the Unionized War Machine
    https://jewishcurrents.org/the-problem-of-the-unionized-war-machine

    Contrairement à d’autres secteurs, celui de l’industrie de l’armement emploie beaucoup et fournit des #emplois sûrs et bien payés.

    As one anonymous local union president in the industry put it to researcher Karen Bell earlier this year, “my top priority is trying to make sure that we have work in jobs in the United States . . . I don’t make a lot of judgments on anything other than, what can you do to keep the people I represent in work? That’s my job, and to be anything other than that, it would really be a disservice to the people that are paying my salary.” Rather than questioning their role in the industry, unions have reconfirmed their relationships with weapons companies since the start of Israel’s assault on Gaza. Last month, 1,000 IAM members in Arizona and 1,100 UAW members across the Midwest separately ratified new contracts with Raytheon and General Dynamics respectively, during a period when both companies were actively implicated in the mass killing of Palestinian civilians. When the Raytheon contract deal was announced on October 22nd, one IAM leader said he was “proud to support our Raytheon members and excited for this contract’s positive impact on their lives”—a statement that highlights the seemingly irreconcilable conflict between the economic interests of weapons industry workers and the anti-war, anti-genocide movement.

    #états-unis #armes

  • Guerre Israël-Palestine : ne vous y méprenez pas, Biden approuve pleinement le génocide à Gaza | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-biden-approuve-genocide-gaza-oslo-supercherie

    Les États-Unis et la Grande-Bretagne veulent nous faire croire, du moins pendant que les Palestiniens se font massacrer jour après jour, qu’ils ont sérieusement l’intention de ressusciter le cadavre depuis longtemps refroidi de la solution à deux États. 

    Les strates de tromperie sont si nombreuses qu’il faut les décortiquer une à une.

    La première supercherie flagrante est l’insistance de Washington à ce qu’Israël évite de « réoccuper » la bande de Gaza. Blinken veut nous faire croire que l’occupation de la bande de Gaza a pris fin il y a de longues années, lorsqu’Israël a démantelé ses colonies juives en 2005 et retiré les soldats qui protégeaient les colons. 

    […]

    Le fait est que Gaza n’a pas connu un seul jour sans occupation israélienne depuis 1967. Avec le retrait de ses colons juifs il y a dix-huit ans, Israël a simplement commencé à gérer l’occupation à distance en tirant parti des nouvelles avancées en matière d’armement et de technologies de surveillance. 

    […]

    Israël ne risque pas de « réoccuper » Gaza. Il n’a jamais cessé de l’occuper. 

    Mais l’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée

    Une autre supercherie repose dans l’impression que Blinken crée intentionnellement, à savoir que les États-Unis se prépareraient à une confrontation avec Israël quant à l’avenir de Gaza.

    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a clairement fait savoir qu’il n’était pas disposé à s’asseoir à la même table que les dirigeants palestiniens, même ceux qui sont « épris de paix ». Le week-end dernier, il a une nouvelle fois déclaré qu’Israël prendrait le « contrôle sécuritaire » de l’enclave dès lors que le Hamas aurait disparu. 

    « Il n’y aura pas de Hamas », a-t-il déclaré aux Israéliens. « Il n’y aura pas d’autorité civile qui éduque les enfants à haïr Israël, à tuer les Israéliens, à anéantir l’État d’Israël. »

    Les troupes israéliennes pourront « entrer [à Gaza] quand nous le voulons pour tuer des terroristes », a-t-il ajouté. 

    De toute évidence, les commandants militaires israéliens semblent prendre ce message à cœur, affirmant être de retour à Gaza pour de bon.

    Mais l’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée, conçue pour faire croire que l’administration Biden, en poussant à la négociation, prend le parti des Palestiniens contre Israël. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

    Ce #simulacre est une aubaine pour les deux parties. Les #États-Unis veulent donner l’impression qu’un jour, une fois toutes les maisons de #Gaza détruites et son nettoyage ethnique terminé, ils traîneront Netanyahou à la table des négociations à coups de pied et en hurlant. 

    En difficulté, Netanyahou peut pour sa part marquer des points auprès de la droite israélienne en affichant une attitude de défi à l’égard de l’administration Biden.

  • Une logique implacable développée par le Haaretz : c’est pour empêcher l’état sioniste d’étendre le conflit vers le Liban que les Etats-Unis ont amené des bateaux de guerre dirigés contre le Hezbollah.
    https://archive.ph/2023.11.21-134914/https://www.haaretz.com/israel-news/2023-11-20/ty-article/.premium/u-s-to-push-israel-to-allow-gaza-offshore-gas-reserves-to-revitalize-palestinian-economy/0000018b-ed90-ddc3-afdb-fdd1ff250000

    His visit, which was first reported by Axios, further reflects growing concern in Washington that Israel is deliberately escalating tensions along the northern border, potentially leading to a broader regional war that would draw in the United States. While Israel denied this is the case, Biden has already dramatically increased U.S. force posture off the coast of Lebanon as an attempted deterrent

    • Autre sujet de l’article résumé ici :

      Clément Sénéchal ⏚ sur X : « Tandis que Biden refuse toujours d’appeler à un cessez-le-feu, son conseiller en sécurité énergétique est en visite en Israël pour discuter des gisements de gaz naturel offshore de Gaza. »
      https://twitter.com/ClemSenechal/status/1726954887316201857

      Et ici

      Hassina Mechaï (hassinamechai.bsky.social) sur X : « L’exploitation de ces immenses champs gaziers au large de Gaza sera donc discutée sans la présence d’un seul Palestinien, même si c’est prétendument pour le bien de Gaza. L’Histoire bégaie... » / X
      https://twitter.com/HassinaMechai/status/1726840685175738463

    • L’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée
      https://seenthis.net/messages/1027898

      […] l’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée, conçue pour faire croire que l’administration Biden, en poussant à la négociation, prend le parti des Palestiniens contre Israël. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

      Ce #simulacre est une aubaine pour les deux parties. Les #États-Unis veulent donner l’impression qu’un jour, une fois toutes les maisons de #Gaza détruites et son nettoyage ethnique terminé, ils traîneront Netanyahou à la table des négociations à coups de pied et en hurlant. 

      En difficulté, Netanyahou peut pour sa part marquer des points auprès de la droite israélienne en affichant une attitude de défi à l’égard de l’administration Biden.

    • quoi qu’il en soit des USA, c’est une bonne chose qu’ils bordent Israël pour éviter que cet État s’en prenne davantage aux populations libanaises. bouder un tel soulagement serait absurde, même si il a la sale tronche d’une présence US renforcée, même si il ne convient pas à un Hamas qui aurait préféré coaliser davantage ses alliés dans une guerre ouverte. ça convient pas non plus aux plus fafs des israéliens, et (au prix de massacres quotidiens, certes...) ça érode le temps dont dispose la vengeance israélienne avant qu’il soit impossible de ne pas changer de pied.

  • Senior US Official Appears to Endorse Collective Punishment of Gazans – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/politics/2023/11/brett-mcgurk-collective-punishment-gaza-hostages

    At a summit in Bahrain on Saturday, a US official stated that far more humanitarian aid would be allowed into Gaza if Hamas released the hostages it is holding. In doing so, Brett McGurk, the White House Coordinator for the Middle East and North Africa, effectively conceded that Israel is subjecting the people of Gaza to collective punishment.

    Collective punishment is a war crime.

    “A release of large numbers of hostages would result in a significant pause in fighting. A significant pause in fighting,” McGurk stated, “and a massive surge of humanitarian relief. Hundreds and hundreds of trucks on a sustained basis entering Gaza from Egypt.”

    “This is the pathway to a pause in the fighting. The release of hostages,” McGurk added. “The onus here is on Hamas. This is the path. Simply calling for ceasefire is not a path to peace.”

    Jeremy Konyndyk, president of Refugees International, argued that McGurk’s words violated the laws of armed conflict.

    McGurk explained the United States would keep its disagreements with Israel private. “ We will not tell another country how to grieve or how to protect itself, ” McGurk said. “But as friends and partners, we will do our best. And offer our best advice and counsel.”

    McGurk […] is now one of the most influential advisers shaping Biden’s response to the war in Gaza .

    #Leadership #criminels #états-unis

  • #AIPAC vs. progressives: Israel’s war in Gaza has set the stage for a huge primary battle in 2024.
    https://slate.com/news-and-politics/2023/11/squad-primary-battle-israel-gaza-pacs.html

    One of the biggest, bitterest, and most expensive political battles of the 2024 election cycle has emerged: The American Israel Public Affairs Committee, one of the most powerful, best-funded influence operations in Washington, is planning to go all out to knock the famed “Squad”—the small group of highly visible and popular progressive legislators of color, most of them women—out of office.

    The most outspoken and unapologetically leftist contingent of the Democratic Party in national office, the Squad has been vocal in its criticism of Israel’s retaliatory assault on Gaza following the Oct. 7 massacre of Israelis by Hamas. Members of the group have prominently pushed a cease-fire resolution in Congress; it now has 18 signatories.

    Their positions on the issue are hardly radical: A recent Data for Progress poll found that 66 percent of Americans support a cease-fire, as do 80 percent of Democrats . But AIPAC has trained its attention on these members to make an example of them. And it has spent heavily against a few of them before.

    […]

    Close watchers now expect AIPAC to spend at least $100 million in Democratic primaries, largely trained on eliminating incumbent Squad members from their seats. It’s likely that even more money will be spent by affiliated super PACs, including the Democratic Majority for Israel PAC and the Mainstream Democrats PAC, too. (These PACs have already launched six-figure ad buys against Bowman, Lee, and Tlaib, a year away from the election—an exorbitant, hardly strategic commitment largely meant to prove that money will not be in short supply.) Meanwhile, small-dollar fundraising numbers are way down across the board , making it even more difficult for those progressives to fund a defense.

    #états-unis #démocratie

  • Frappé par la sécheresse, le fleuve Mississippi est envahi par le sel et la pollution
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/15/frappe-par-la-secheresse-le-fleuve-mississippi-est-envahi-par-le-sel-et-la-p

    Le débit du quatrième fleuve le plus long du monde est devenu si faible que les eaux salées du golfe du Mexique remontent son lit. Le trafic des barges est entravé et l’économie menacée.
    Comme chaque jour, Ricky Becnel franchit la digue qui sépare le Mississippi de sa pépinière de citronniers et va plonger dans l’eau son appareil électronique pour mesurer la salinité du fleuve : « Quatre cents millionièmes ! Ça monte, c’est le plus haut que j’aie jamais eu », s’inquiète-t-il devant la prise d’eau de son exploitation forte d’un million d’arbustes.

    L’eau du fleuve devient salée, un risque majeur pour cet arboriculteur qui pompe son eau dans le Mississippi. En cause, la sécheresse qui sévit dans tout le Midwest américain [31 états US...] : le débit du Mississippi – et de son affluent, le Missouri –, le quatrième plus long fleuve du monde, est devenu si faible que les eaux salées du golfe du Mexique remontent son lit. En juin, elles ont franchi l’embouchure et se trouvent désormais à 90 kilomètres en amont, pile au niveau de l’exploitation, à Belle Chasse (Louisiane). En cette fin octobre, elles ne sont plus qu’à 40 kilomètres de La Nouvelle-Orléans.

    [...] « La plupart de notre grain va sur le fleuve. Nous avons vraiment besoin du fleuve », confie-t-il. La situation est confirmée par Jason Knouft, professeur à l’université de Saint-Louis. « Soixante pour cent de la production agricole du Midwest est exportée. Mais nous connaissons depuis deux ans une sécheresse extrême qui a été entrecoupée par des inondations extrêmes cet hiver. Ce sont ces variabilités incroyables qui nous attendent avec le réchauffement climatique. »

    [...] « Il s’agit du plus grand système de navigation du monde, souligne Colin Wellenkamp, directeur de MRCTI. On a enlevé 80 % des terres humides du Mississippi depuis cent ans, et tout le monde est responsable : les villes, les Etats, les agriculteurs. La transformation de ce corridor en autoroute a eu un coût énorme. »

    https://archive.ph/PbO2i

    #climat #sécheresse #Mississipi #autoroute_fluviale #USA

  • Le « Lancet Countdown » mesure les effets alarmants du changement climatique sur la santé
    https://archive.ph/2023.11.15-065408/https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/15/le-lancet-countdown-mesure-les-effets-alarmants-du-changement-climatique-sur

    Le nombre de personnes de plus de 65 ans mortes à cause de la chaleur a augmenté de 85 % depuis le début des années 1990 ; si le changement climatique n’avait pas lieu, cette hausse n’aurait été que de 38 %. En 2021, par rapport à la période 1981-2010, 127 millions de personnes supplémentaires à travers la planète se sont déclarées en situation d’insécurité alimentaire, une augmentation directement corrélée à la multiplication des vagues de chaleur et des mois secs.

    Ces indicateurs sont parmi les plus alarmants recensés dans le rapport 2023 du Lancet Countdown, issu des travaux de 114 experts de 52 pays et agences de l’Organisation des Nations unies (ONU), consacré aux impacts passés et futurs du changement climatique sur la santé, qui doit être publié mercredi 15 novembre par le journal médical britannique The Lancet.

    Autre enseignement, le nombre d’heures de travail perdues à cause des températures extrêmes a augmenté de 42 % entre les années 1990 et 2022. D’après The Lancet, cela représente un manque à gagner de 863 milliards de dollars (808 milliards d’euros) pour 2022. Dans les pays présentant les plus faibles indices de développement, l’agriculture représente 82 % du temps de travail supprimé.

    « Pollution de l’air domestique »

    La surface de terres touchées par la sécheresse extrême a augmenté de 29 % depuis les années 1950, relève le rapport. « Cela menace notre sécurité hydrique, notre sécurité alimentaire et évidemment les réseaux d’assainissement, avec un impact majeur sur la santé des populations, en particulier dans des zones telles que la Corne de l’Afrique », a déclaré Marina Romanello, directrice exécutive du Lancet Countdown et chercheuse au University College London, en présentant le rapport à la presse le 9 novembre.

    Quelque 92 % des foyers dans les pays les plus pauvres, et 66 % dans les pays à revenu intermédiaire, dépendent encore de la combustion de biomasse pour satisfaire leurs besoins en énergie, « ce qui conduit à des niveaux incroyablement élevés de #pollution de l’#air_domestique », selon Mme Romanello. Dans 62 pays étudiés, la pollution de l’air intérieur a causé 140 morts pour 100 000 habitants en 2022. La combustion en plein air a conduit, elle, à 1,2 million de morts l’année dernière – en légère baisse depuis 2005 (1,4 million).

    Les pays les plus développés ne sont pas à l’abri. Aux #Etats-Unis, la saison favorable à la transmission de parasites responsables du #paludisme s’est allongée de plus d’un tiers depuis les années 1950. Aux #Pays-Bas, les bébés de moins de 1 an ont subi 40 % de jours de vague de chaleur en plus entre 2013 et 2022 par rapport aux enfants du même âge pendant les années 1990-2000. La portion de côtes japonaises favorables au développement de bactéries pouvant causer des maladies telles que le choléra a augmenté de 20 % par rapport à la période 1982-2010, et s’étend maintenant sur 400 kilomètres.

    Nombre de morts causées par la chaleur multiplié par 4,7

    The Lancet a aussi estimé les effets, dans un proche avenir, d’une hausse de la température de 2 °C d’ici à la fin du siècle. Dans ces conditions, en 2050, le nombre de morts annuelles causées par la chaleur serait multiplié par 4,7. Le nombre d’heures de travail perdues du fait des températures extrêmes doublerait. Plus d’un demi-milliard de personnes supplémentaires feraient l’expérience d’une insécurité alimentaire modérée ou sévère. La probabilité de transmission de #maladies infectieuses telles que la dengue augmenterait de 37 %.

    « On voit déjà aujourd’hui les effets du changement climatique, ils sont un symptôme précurseur des dangers futurs », selon Marina Romanello. Or « le monde ne va pas dans la bonne direction, car la consommation d’énergies fossiles est encouragée par certains acteurs », ajoute-t-elle.

    De fait, selon le rapport, l’intensité #carbone du secteur de l’énergie a augmenté de 0,9 % en 2022, après avoir baissé significativement pendant la pandémie liée au Covid-19. Les pays les plus riches tirent 11 % de leur électricité de sources renouvelables, mais ce taux n’est que de 2,3 % dans les pays les plus pauvres.

    Les chercheurs relèvent que
    les entreprises productrices d’énergies fossiles sont désormais sur une trajectoire d’exploitation qui les conduira à dépasser de 173 %, en 2040, le niveau de production compatible avec la limite de 1,5 °C de réchauffement à la fin du siècle, fixée par l’accord de Paris. Cette prévision de dépassement en 2040 était plus basse l’année dernière, à 112 %.

    Mener « une action climatique centrée sur la santé »

    Parmi les rayons d’espoir, The Lancet souligne que la mortalité due à la pollution de l’air par les énergies fossiles a baissé de 16 % depuis 2005, 80 % de cette baisse étant imputée à une moindre consommation de charbon. Les emplois dans les énergies renouvelables ont augmenté de 5,6 % en 2021, à 12,7 millions d’employés. Le secteur a aussi reçu près de 500 milliards de dollars d’investissements en 2021. Les relations entre changement climatique et #santé font l’objet de trois fois plus de publications scientifiques aujourd’hui qu’en 2012. Et 94 % des villes ont désormais engagé ou terminé un processus d’évaluation des risques climatiques.

    Marina Romanello veut ainsi croire qu’« une action climatique centrée sur la santé peut encore assurer un avenir faste à tous ». En attendant, souligne-t-elle, « chaque tonne de #CO2 que nous continuons d’émettre empire nos perspectives ».

    Le rapport du Lancet « met au jour combien la communauté de la santé identifie des ramifications nombreuses et préoccupantes avec la question climatique, notamment les coûts sanitaires exorbitants en lien avec notre dépendance aux #énergies_fossiles », analyse l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) dans un commentaire écrit adressé au Monde. L’Iddri souligne que la 28e Conférence des parties sur le climat de l’ONU (COP28), organisée à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre et dont une journée sera consacrée à la santé, sera un « moment important pour envoyer un signal vers la sortie des énergies fossiles ».

    Le président désigné de la COP28, Sultan Al-Jaber, ainsi que le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, et l’envoyée spéciale de l’OMS pour les changements climatiques et la santé, Vanessa Kerry, ont d’ailleurs signé dimanche dans Le Monde une tribune rappelant que, d’après l’OMS, une mort sur quatre à travers la planète « peut être attribuée à des causes environnementales évitables, et que les changements climatiques exacerbent ces risques ».

    « En 2030, si nous n’agissons pas, les changements climatiques conduiront bientôt à la submersion des systèmes de santé du monde entier », alertent-ils, en déplorant qu’une très petite partie des fonds multilatéraux destinés à l’action climatique soient dirigés vers le secteur sanitaire.

    #climat

  • Stop the Genocide | Center for Constitutional Rights
    https://ccrjustice.org/stop-the-genocide

    On November 13, the Center for Constitutional Rights filed a federal lawsuit, Defense for Children International—Palestine, et al. v. . Joseph Biden, et al., on behalf of Palestinian human rights organizations and Palestinians in Gaza and the U.S. Plaintiffs are suing President Biden, Secretary of State Blinken, and Defense Secretary Austin for their failure to prevent and complicity in the Israeli government’s unfolding genocide against them, their families, and the 2.2 million Palestinians in Gaza. The case against the three high-level U.S. officials argues that they are violating international law, including those codified in the 1948 Genocide Convention and the corresponding Genocide Convention Implementation Act (18 U.S.C. § 1091) passed by the U.S. Congress in 1988.

    The lawsuit situates the unfolding genocide within a history of Israeli actions against the Palestinian people - starting with the Nakba in 1948. It sets out how Defendants Biden, Blinken, and Austin have not only failed to prevent the genocide of the Palestinian people in Gaza but have helped advance the gravest of crimes by continuing to provide the Israeli government with unconditional military and diplomatic support, coordinating closely on military strategy, and undermining efforts by the international community to stop Israel’s unrelenting and unprecedented bombing campaign and total siege of Gaza.

    Plaintiffs are filing this federal complaint for declaratory and injunctive relief asking the court to declare that these U.S. officials have failed to prevent genocide and are aiding and abetting genocide, and to order an end to U.S. military and diplomatic support to Israel. The lawsuit is accompanied by a preliminary injunction (PI) motion, which seeks an emergency order to prohibit any further U.S. military and diplomatic support to the Israeli government while the case is being considered.

    #sionisme #états-unis #leadership

  • En voiture pour la #prison
    https://laviedesidees.fr/En-voiture-pour-la-prison

    Comment ce symbole de liberté qu’est l’automobile pour les Américains les mène-t-elle à un cycle d’endettement et d’emprisonnement ? À propos de : Julie Livingston et Andrew Ross, Cars and Jails. Freedom Dreams, Debt and Carcerality, New York et Londres, OR Books

    #Société #États-Unis #transports #dette #CASBS
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231113_demoli.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231113_demoli.docx

  • De la nécessité des paysages publics
    https://metropolitiques.eu/De-la-necessite-des-paysages-publics.html

    En quel sens les paysages sont-ils des espaces publics ? Un nouveau recueil d’articles de John B. Jackson, historien américain à distance des usages académiques, vient d’être traduit ; il fait apparaître la portée politique des paysages ordinaires. Il y a vingt ans paraissait en français un premier ouvrage de l’historien américain John B. Jackson (1909-1996) : À la découverte du #paysage #vernaculaire (Jackson 2003). Depuis, plusieurs publications ont permis au lectorat francophone d’apprécier sa #Commentaires

    / #espace_public, paysage, #géographie_culturelle, #États-Unis, vernaculaire, #route

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-gaudin10.pdf

  • Le ministre de la défense israélien fait ce que les Israéliens font avec une régularité d’horloge : annoncer qu’ils commettront des crimes de guerre du Liban.
    https://www.timesofisrael.com/liveblog-november-11-2023/#liveblog-entry-3150827

    “I am saying here to the citizens of Lebanon, I already see the citizens in Gaza walking with white flags along the coast and moving south,” says Gallant during a visit to an army base on the northern border.

    “Hezbollah is dragging Lebanon into a war that may happen, and it is making mistakes,” he says.

    “If it makes mistakes of this kind, the ones who will pay the price are first of all the citizens of Lebanon. What we are doing in Gaza we know how to do in Beirut,” Gallant warns.

    Selon la logique habituelle : nous ne commettons pas de crimes de guerre à Gaza parce que nous ne ciblons pas la population civile, mais nous avertissons les Libanais de bien regarder ce que nous faisons au gazaouites, parce que nous leur ferons la même chose (c’est-à-dire pas-des-crimes-de-guerre).

  • Andre Damon sur X :

    Journalist samhusseini just put a Pentagon spokesman on notice that he and other Biden administration officials face prosecution of war crimes and #genocide.

    “You bomb hospital after hospital, bakery after bakery, and you keep pretending you’re just after the military”

    https://twitter.com/Andre__Damon/status/1721744119314206966

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1721743303530463232/pu/vid/avc1/1280x720/u59vRu8iRmjjzOH9.mp4?tag=12

    #Gaza #états-unis

  • Aux Etats-Unis, la rentrée signe la fin de la discrimination positive à l’université : « Beaucoup de jeunes Noirs et Latinos se demandent s’ils ont leur place »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/11/07/aux-etats-unis-la-rentree-signe-la-fin-de-la-discrimination-positive-a-l-uni

    Aux Etats-Unis, la rentrée signe la fin de la discrimination positive à l’université : « Beaucoup de jeunes Noirs et Latinos se demandent s’ils ont leur place »Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)
    Les universités d’élite ont mis fin aux dispositifs de discrimination positive pour les admissions d’étudiants issus de minorités raciales. Un tournant pour cette population qui doit désormais concourir sur la même ligne de départ que les élèves plus favorisés.
    A ce stade de l’année, sa dernière au lycée, Matthew Echeverria, 17 ans, est surmené. « Vous voulez que je vous raconte ma journée ? », propose-t-il, alors qu’il vient de rentrer chez lui, à Los Angeles, à 20 heures passées. Tout tombe en même temps. D’abord, les examens de milieu de semestre. Pas une sinécure : le lycéen a choisi des cours avancés, de niveau universitaire, indispensables pour espérer intégrer une université d’élite.
    Deuxième source de stress : le dossier de candidature à l’université. Il faut le déposer au plus tard le 1er novembre pour bénéficier du dispositif de décision précoce. Un pensum interminable : le candidat doit réunir ses relevés de notes depuis la troisième, collecter des recommandations de professeurs ou de mentors, et écrire un essai personnel de 650 mots suffisamment original et authentique pour éveiller l’attention de recruteurs qui en reçoivent des dizaines de milliers.

    Matthew travaille à son texte depuis des mois. « Je raconte mon histoire, explique-t-il. C’est beaucoup d’introspection. » Sa mère est originaire du Guatemala ; son père, du Honduras. Ni l’un ni l’autre ne maîtrisent suffisamment l’anglais pour l’aider. « Ils travaillent tellement dur », souligne-t-il. Pas question de les décevoir : il sera le premier de sa famille à faire des études supérieures.En cette fin d’octobre, Matthew s’entraîne aussi pour la finale de cross-country du lycée, également prévue pour le début de novembre. En 2022, il a fini dans les premiers du 5 000 mètres, une performance qu’il entend bien mettre en avant dans son dossier de candidature, d’autant que Dartmouth College, dans le New Hampshire, l’université de ses rêves, compte une équipe d’athlétisme de haut niveau. Le lycéen ambitionne d’entrer à Dartmouth pour son programme, réputé, de sciences politiques et gouvernementales. « Et c’est dans la forêt, en pleine nature, ajoute-t-il. L’opposé de Los Angeles, du bruit et de la pollution. »
    Principe contesté
    A une année près, Matthew aurait pu bénéficier de l’affirmative action, la politique d’admissions préférentielles mise en place depuis les années 1960 aux Etats-Unis pour augmenter le nombre d’étudiants de groupes minoritaires sur les campus.Mais l’affirmative action n’est plus. En juin, la Cour suprême a ordonné la fin de la prise en compte de la « race » du candidat, selon la terminologie utilisée aux Etats-Unis, dans les admissions. « C’est un peu décourageant », réagit le lycéen.Matthew espère que l’enseignement supérieur va continuer à se soucier de diversité. « Tout ce que je fais serait plus facile si j’étais un peu plus privilégié, avance-t-il. Je pourrais avoir un tuteur qui m’aiderait dans les cours de niveau universitaire pour lesquels je n’ai qu’un B. Même pour la course, j’aurais un meilleur coach. En tant que Latino du South Los Angeles, ces privilèges sont hors de ma portée. »Comme Matthew, la plupart des jeunes Noirs et Latinos ont été consternés par la décision de la Cour suprême, remettant en question une conquête de l’époque de la lutte pour les droits civiques. « Cela revient à dire que mon expérience et celle de ma famille n’ont aucune valeur », déplore Markus Ceniceros, 19 ans, étudiant de première année dans un collège communautaire (cycle court) de Phoenix (Arizona). C’est triste de voir le pays retourner en arrière. » Alors qu’il était encore au lycée, Markus a été élu en 2022 au conseil d’administration de son district scolaire. Il avait 40 ans de moins que son prédécesseur, un républicain. La fin de la discrimination positive le confirme dans l’idée que les jeunes doivent s’engager en politique. « Ma génération voit les opportunités lui échapper », regrette Markus.
    La politique dite « d’affirmative action » avait été mise en place par le président Lyndon B. Johnson pour compenser les inégalités raciales, dans la foulée de la déségrégation dans les écoles publiques. En 1965, devant l’université Howard, à Washington, le démocrate avait jugé qu’il n’était pas « juste » de proposer à une personne qui, historiquement, a été « entravée par des chaînes » de venir sur la ligne de départ « concourir avec tous les autres ». Malgré le soutien des administrations suivantes, le principe n’a jamais cessé d’être contesté.
    En 1978, la Cour suprême avait été saisie par un jeune qui reprochait à la faculté de médecine de Davis (Californie) d’avoir réservé des places pour les étudiants issus des minorités. Les juges avaient déclaré illégale la pratique des quotas, mais confirmé que les universités pouvaient prendre en compte l’origine raciale du candidat, entre autres facteurs. Dix-huit ans plus tard, la Californie a invalidé la discrimination positive dans ses universités publiques, suivie par sept Etats (Floride, Idaho, Michigan, Nebraska, New Hampshire, Oklahoma et Washington).Le 28 juin, à l’initiative du groupe conservateur Students for Fair Admissions, qui avait porté plainte contre Harvard et l’université de Caroline du Nord, la Cour suprême a définitivement enterré la pratique. A une majorité de six voix contre trois, les juges ont considéré que l’affirmative action contrevenait au 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui garantit aux citoyens une protection égale devant la loi.La décision a une forte portée symbolique. « Beaucoup de jeunes de couleur se demandent, et à juste titre, s’ils ont leur place dans les grandes universités. Si ces établissements veulent encore d’eux », relate Eric Tipler, tuteur et conseiller en admissions à New York.
    En pratique, elle ne change pas grand-chose. De fait, seul un petit nombre d’universités sont concernées, celles qui sont hautement sélectives comme Stanford (Californie) et les huit établissements de l’Ivy League, sur la Côte est (Brown, Columbia, Cornell, Dartmouth, Harvard, Princeton, University of Pennsylvania et Yale), qui acceptent 10 % ou moins des candidats – à la rentrée 2023, le taux d’admission a été de 3,4 % à Harvard, de 4,3 % à Stanford et de 6 % à Dartmouth. Soit une minorité de moins d’une centaine d’universités sur quelque 4 000 établissements d’études supérieures.
    Dans le reste des institutions, le taux moyen d’admission est d’environ 65 %. « La plupart des universités acceptent la majorité des postulants, résume Sandy Baum, économiste au Center on Education Date and Policy de l’Urban institute, un institut de politiques publiques. Mais les universités d’élite ont un poids sans équivalent dans la société américaine. « Les présidents des Etats-Unis, les juges de la Cour suprême, les grands patrons, sont majoritairement issus de ces universités, explique la chercheuse. Y faire ses études, c’est le passeport pour une réussite exceptionnelle. Il est important que les étudiants noirs ou latinos, qui sont désavantagés du fait des inégalités et du racisme de notre société, aient accès à ces possibilités. »
    D’autant qu’une fois sélectionnés les candidats n’ont pas de peine à financer leurs études. Les établissements de l’Ivy League sont assis sur un capital énorme – de 50,9 milliards de dollars (47,3 milliards d’euros) en 2022 pour Harvard – qui leur permet d’offrir des bourses complètes. « Si vous êtes pauvres, c’est moins cher d’étudier à Harvard ou à Stanford que dans un collège local », précise l’économiste.
    Dans les jours qui ont suivi la décision de la Cour suprême, toutes les grandes institutions ont fait savoir qu’elles restaient attachées à maintenir la diversité sur leurs campus. Il reste à y parvenir. Pour les universités, l’équation est délicate, explique Sandy Baum : comment maintenir l’accès des plus défavorisés à leurs enseignements « sans accepter des étudiants insuffisamment qualifiés ». Concrètement, elles ont mis en place des procédures pour atténuer l’effet de la disparition de la discrimination positive.Sur la « Common App » (Common Application), le dossier de candidature commune, partagé par un millier d’universités, les postulants continueront à cocher une case « race et origine ethnique », maintenue à des fins statistiques, mais un logiciel cachera la réponse. Les responsables des admissions n’auront donc pas connaissance de la « race » des candidats, même s’ils n’ignorent ni son nom ni son origine géographique. « Les universités cherchent le moyen de préserver la diversité, mais elles ne veulent pas risquer d’être poursuivies », résume Eric Tipler, lui-même ancien élève de Yale et d’Harvard.Dans son commentaire de la décision, le président de la Cour suprême a laissé ouverte la possibilité pour les candidats de mentionner leur parcours, à titre individuel. Les grandes universités ont sauté sur l’occasion d’offrir aux étudiants l’occasion d’évoquer la discrimination qu’ils ont pu rencontrer dans leur vie. Elles proposent un essai autobiographique supplémentaire. Pour sa part, Harvard propose maintenant cinq questions. Outre une « expérience intellectuelle importante » et « les trois choses que vos camarades aimeraient savoir à propos de vous », elle demande aux postulants de décrire en quoi « leurs expériences personnelles vécues » leur permettront d’ajouter à la diversité du corps étudiant.
    Pour les candidats, c’est un dilemme supplémentaire : doivent-ils mentionner leurs origines ? « Cela revient à demander à un jeune de 17 ans de décrire l’impact de forces sociales aussi considérables que la “race” sur leur vie, s’inquiète Eric Tipler. On ne devrait pas amener les jeunes au point où ils se sentent obligés d’écrire un essai sur leur “race” pour entrer à l’université. » Que conseiller, par exemple, à un jeune Sino-Américain, sachant que les étudiants d’origine asiatique sont déjà surreprésentés sur les campus ? Matthew Echeverria, le jeune Latino de Los Angeles, a, lui, choisi de centrer son essai sur ses origines. Sa moyenne est élevée. Faire valoir les difficultés qu’il a surmontées ne le desservira pas.Les partisans de l’affirmative action craignaient que les lycéens ne se désengagent. Trois mois après l’ouverture des dossiers, les premières statistiques d’inscription à la Common App montrent que le nombre de candidatures est en hausse par rapport à 2022. « Cela montre que les universités et les ONG ont réussi à communiquer aux étudiants qu’ils sont désirés dans les universités », se félicite Audrey Dow, la vice-présidente de The Campaign for College Opportunity, une association qui travaille à étendre l’accès à l’enseignement supérieur.Le résultat reste incertain. « Dans les prochaines années, il est probable qu’un nombre limité d’étudiants noirs et hispaniques seront admis dans les universités les plus sélectives, anticipe l’économiste Sandy Baum. Cela va être très difficile d’empêcher ce résultat. »

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#immigration#enseignementsupérieur#discriminationpositive#mobilitesociale#minorite

  • Fermer les prisons, ouvrir les écoles
    https://laviedesidees.fr/Fermer-les-prisons-ouvrir-les-ecoles

    Aux #États-Unis, de nouveaux mouvements s’engagent dans la lutte contre l’incarcération massive en proposant un “définancement de la police” en faveur des services de soin et d’éducation. Ces mobilisations ont pris de l’ampleur depuis l’assassinat de George Floyd.

    #Société #école #prison #mobilisation
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231107_chevallier.docx

  • #Etats-Unis : nous ne sommes pas capables d’arrêter le genocide perpétré par l’état sioniste que nous protégeons ostensiblement et alimentons en armes 24 heures sur 24.

    US Says It’s Powerless To Stop The Genocide That It Is Directly Funding And Supplying
    https://www.caitlinjohnst.one/p/us-says-its-powerless-to-stop-the

    In a bizarre new article titled “White House frustrated by Israel’s onslaught but sees few options,” The Washington Post reports that the Biden administration believes Israel has gone too far and is killing too many civilians in its assault on Gaza, but are powerless to do anything about it.

    L’extrait de l’article du WAPO
    https://seenthis.net/messages/1024948

    #leadership