• Soviet & Post-Soviet Wars: An Oral History Project

    http://journals.openedition.org/pipss/5856

    For some years now, the Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies has introduced in its issues the publication of interviews with veterans, war reporters, or other witnesses of the Soviet and post-Soviet wars. Indeed, it seemed important to us to gather the testimony of witnesses who are still alive in order to shed light on past or current conflicts. Today, PIPSS wishes to intensify the practice of collecting oral testimonies which was initiated in 2011. To mark its 15th anniversary, Pipss is launching an oral history project on Soviet and post-Soviet wars which aims to collect and make available interviews of participants in armed conflicts conducted by researchers during their fieldwork, regardless of the focus of their research.

    The Project’s Objectives

    This project aims to enhance the value of the corpus collected by researchers in order to open up and create exchanges between disciplines and approaches. These past years, researchers from all disciplines (humanities and social sciences) have increasingly produced and still continue to produce oral sources that are used only to a limited extent in the context of articles. These interviews cover a wide range of themes, focuses and angles. Different approaches are used: open, semi-open or closed questionnaire, with or without interview grids, life course etc. War is sometimes dealt with centrally; sometimes conflict is only approached as a stage in a life course, in a trajectory. Whatever their approaches, they are all of great value to understand wars.

    #histoire #histoire_orale #urrs #ex-urss #études_post-soviétiques

  • Le #racisme à la lumière de la nouvelle #Histoire impériale
    https://laviedesidees.fr/Le-racisme-a-la-lumiere-de-la-nouvelle-histoire-imperiale.html

    La notion de racisme colonial est, selon l’historienne E. Sibeud, excessivement européo-centrée, et perpétue la hiérarchie des acteurs, héritée du passé. La nouvelle histoire impériale invite à complexifier le débat en incluant tous les lieux et à penser ensemble racisme et antiracisme.

    #colonialisme #impérialisme #études_postcoloniales #empire #histoire_globale
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200929_sibeud.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200929_sibeud.pdf

  • Accès aux Master : un étudiant en grève de la faim

    En grève de la faim depuis vendredi 18 septembre pour faire appliquer son #droit_à_la_poursuite_d’études, #Mehdi, étudiant de la Faculté de Droit à besoin de notre soutien !

    Au delà de la situation dramatique de Mehdi, le problème est aussi collectif.
    Cette année, de nombreux étudiants refusés en #Master n’ont eu aucune proposition du Rectorat, alors que c’est une #obligation_légale.

    Nous donnons rendez-vous à tous les étudiants sans réponse du Rectorat, et à tous les gens touchés par la situation de Mehdi, à venir lundi 21 septembre à 8h devant le Rectorat de Montpellier (rue de l’université, tramway Louis Blanc).


    https://academia.hypotheses.org/25857
    #grève_de_la_faim #études #France #accès_aux_études

    • #Montpellier : un étudiant en droit entame une grève de la faim

      Un étudiant en droit privé qui se voit refuser un Master a entamé une grève de la faim, ce vendredi, à Montpellier.

      Depuis ce vendredi matin, un étudiant en droit privé a entamé une grève de la faim devant le Rectorat de Montpellier, dans l’Ecusson, révèle le Syndicat de combat universitaire de Montpellier, le Scum.
      Refusé en Master

      « Titulaire d’une licence de Droit Privé à la faculté de droit de Montpellier, Mehdi a été de façon incompréhensible refusé en Master droit des affaires dans cette même faculté. Il est désespéré, car, il risque d’être jeté à la rue de sa cité universitaire, faute d’inscription acceptée », assure le Scum, qui dénonce que, « Ni le Crous, ni l’Université, ni le Rectorat n’ont répondu à ses sollicitations et recours ». Un rendez-vous demandé au rectorat n’a pas eu de suite, toujours selon le Scum.

      Démenti du Rectorat

      Une version démentie : « L’étudiant évoqué a saisi les services académiques dans le cadre du dispositif « trouver mon master », dans l’objectif d’identifier une solution de poursuite d’études au sein d’un diplôme national de master. Les services du Rectorat de la région académique ont été alertés sur sa situation et les difficultés qu’il rencontre. Ils sont en lien avec lui et le tiennent très régulièrement informé de l’état d’avancement de la procédure. Ils sont également en lien avec le Crous, qu’ils ont informé de sa situation et de la procédure en cours », assure ce vendredi soir à Métropolitain, le cabinet de la Rectrice de Montpellier.

      « Les services académiques mesurent pleinement les enjeux de poursuites d’étude et s’attèlent, dans le cadre des démarches engagées et qui se poursuivent, à proposer à cet étudiant des réponses adaptées à sa situation » – Le cabinet de la Rectrice de Montpellier.

      « Au travers de cette démarche, cet étudiant bénéficie d’un accompagnement par les services rectoraux qui ont formulé des propositions de poursuites d’études en Master auprès de différentes universités, dont les retours sont attendus. Les services académiques mesurent pleinement les enjeux de poursuites d’étude et s’attèlent, dans le cadre des démarches engagées et qui se poursuivent, à proposer à cet étudiant des réponses adaptées à sa situation », ajoute le Rectorat.
      L’étudiant témoigne

      Mehdi a cessé de s’alimenter et de s’hydrater depuis ce vendredi matin. Ce soir, il précise qu’il poursuit son action : « Pour des raisons médicales, en accord avec mon médecin, et, vu la gravité d’une telle grève et surtout de mon état de santé, je serais alité dès ce soir et surveillé toute la nuit, je ne dormirais donc pas devant le Rectorat. Je suis en contact avec le Rectorat depuis jeudi seulement. L’Université de Montpellier a répondu à mes recours, mais, pas celle de Toulouse ».

      À suivre.

      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-un-etudiant-en-droit-entame-une-greve-de-la-faim-et-de-la-soif_3622

  • Les bacheliers des quartiers difficiles sont pénalisés pour les études supérieures

    Selon une étude du Céreq, les étudiants ayant obtenu leur bac dans un lycée de quartier prioritaire accèdent moins fréquemment aux études les plus sélectives et font face à une insertion professionnelle plus difficile.

    Les jeunes ayant obtenu leur bac dans un lycée de quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ont des scolarités plus courtes et moins prestigieuses que les autres. C’est le constat que dresse le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), à l’issue d’une enquête réalisée en 2016 en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires sur un échantillon de jeunes ayant obtenu le bac en 2013.

    Surreprésentation de la filière professionnelle

    Les jeunes résidant en QPV, davantage scolarisés dans des lycées « défavorisés » où « le niveau scolaire est plus faible » intègrent majoritairement la filière professionnelle. Selon les chiffres publiés par le Céreq, 38% des bacheliers en QPV en 2013 sont titulaires d’un bac pro, contre 23% pour ceux issus des autres quartiers des mêmes agglomérations (AQUUE). « Les pratiques d’orientation des lycées ne sont pas neutres : les bons élèves auront les mêmes préconisations d’orientation, mais on dirige plus les étudiants vers le bac professionnel », explique Thomas Couppié, chercheur au Céreq et auteur de l’étude.

    Le nombre important de bacheliers professionnels explique par ailleurs le relativement faible taux d’engagement dans les études post-bac (70% contre 77% pour les bacheliers des AQUUE). Pourtant, les élèves des quartiers difficiles en bac professionnel ont davantage tendance à poursuivre leurs études vis-à-vis des autres bacheliers de cette filière. Le résultat, selon le Céreq, d’une « insatisfaction plus prégnante à l’égard de l’orientation à l’entrée du lycée. »

    Aiguillés en priorité vers ces filières, les jeunes, souvent « confrontés à des difficultés d’accès aux stages et aux contrats d’apprentissage » voient dans la poursuite des études une façon de « s’armer en vue de leur future entrée sur le marche du travail ». Elle serait également, notamment pour les ceux issus de l’immigration, synonyme d’une « forte espérance d’ascension sociale. »
    Des études moins prestigieuses

    Lorsqu’ils poursuivent des études supérieures, les jeunes issus des QPV postulent moins souvent aux filières jugées élitistes (écoles d’ingénieurs, de commerce...), et priorisent les formations de proximité. Par exemple, les sections de technicien supérieur (BTS, IUT) concentrent 45% des bacheliers des QPV, contre 32% des autres étudiants. Ils sont également plus nombreux sur les bancs des universités. La résultante d’une « autocensure » en termes de candidature, mais aussi d’une orientation par défaut à la suite d’un refus en filière sélective.

    Mais « la formation des jeunes en QPV, bac plus souvent professionnel ou technologique, les prépare moins bien aux formations générales que sont les licences », pointe le Céreq. De sorte que près d’un jeune sur deux issu des QPV échoue à l’université. Un problème qui pourrait, selon Thomas Couppié, être endigué grâce à « la généralisation de l’orientation en BTS sur avis favorable du conseil de classe » et à un meilleur accompagnement. Près de 34% des jeunes issus de quartiers prioritaires engagés dans un cycle d’études supérieures sortent sans diplôme, contre 20% pour les sondés des autres quartiers.
    Des emplois moins qualifiés

    Moins nombreux à atteindre les diplômes des niveaux les plus élevés, les jeunes issus des quartiers prioritaires occupent plus fréquemment des postes d’employés ou d’ouvriers (à hauteur de 45% contre 35 pour le reste de la population interrogée). L’étude, qui signale que « leurs trajectoires professionnelles sont plus erratiques », met l’accent sur l’insatisfaction générée par l’occupation de postes globalement moins qualifiés : 35% des bacheliers des QPV occupant un emploi salarié s’estiment utilisés en-dessous de leur niveau de compétence. Ce qui conduit le Céreq à dénoncer « le bilan mitigé de plusieurs décennies d’éducation prioritaire au regard des inégalités scolaires massives. »

    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/les-bacheliers-des-quartiers-difficiles-sont-penalises-pour-les-etudes-supe
    #discrimination #inégalités #quartiers_populaires #France #ESR #études_supérieures

  • Education : la Grèce octroie l’asile à un étudiant Guinéen admis à Sciences Po Paris

    Les autorités grecques vont octroyer l’asile à un jeune migrant guinéen, admis à Sciences Po Paris. Il était bloqué en Grèce car l’examen de sa demande d’asile a été retardé par l’épidémie de coronavirus.

    « C’est un pas positif, un pas dans la bonne direction », s’est félicitée Sofia Kouvelaki, directrice de l’ONG, The Home Project, qui s’était chargée du jeune migrant guinéen admis à Sciences Po à Paris mais bloqué en Grèce à cause du coronavirus.

    Les autorités grecques vont octroyer mardi l’asile à Amadou Diallo, 20 ans, réfugié sans-papiers. Après avoir terminé sa scolarité en Grèce, il a été accepté pour étudier à Sciences Po Paris sur dossier, après avoir passé un entretien en visioconférence.
    L’asile octroyé à trois jeunes migrants boursiers

    Le ministère grec des Migrations a indiqué ce lundi dans un communiqué que le ministre Notis Mitarakis allait octroyer mardi l’asile « à trois migrants qui ont réussi à obtenir des bourses d’études grâce aux possibilités que la Grèce leur a offertes ».

    Outre Amadou Diallo, deux autres jeunes migrants vont recevoir l’asile, respectivement de nationalité camerounaise et afghane. La responsable de l’ONG The Home Project a toutefois exprimé l’importance qu’Amadou Diallo reçoive « rapidement une carte de séjour et un passeport » pour qu’il puisse se rendre à temps à Paris pour commencer ses études.

    L’examen de sa demande d’asile a été retardé par l’épidémie de coronavirus, qui risquait en effet de l’empêcher de se rendre en France à temps pour la rentrée universitaire. C’est l’ambassade de France à Athènes qui s’est saisie de la question du jeune Guinéen, et avait travaillé à une solution avec le gouvernement grec.
    « La France est prête à l’accueillir ! »

    Le jeune homme, qui a perdu ses parents encore enfant, a fui son pays où il se sentait persécuté. Il est arrivé en 2016 sur l’île grecque de Lesbos. Il s’est enfui du camp de réfugié de Moria à Lesbos en se cachant dans un ferry pour Athènes où il a vécu un temps sans abri, jusqu’à ce qu’il rencontre des membres de l’ONG The Home Project.

    Grâce à un travail dans un hôtel l’été et au soutien de l’ONG, il a pu intégrer le lycée franco hellénique Eugène Delacroix à Athènes. Sur les réseaux sociaux, son histoire a été vivement commentée et a suscité l’émotion.

    La ministre française déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa a réagi sur Twitter : « Grâce à la mobilisation du Ministère de l’Intérieur et de la diplomatie française la Grèce va octroyer l’asile à Amadou Diallo, jeune réfugié admis à Sciences Po. Il pourra donc poursuivre sa scolarité en France ! ».

    https://twitter.com/MarleneSchiappa/status/1285310610629107714?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12


    https://twitter.com/MarleneSchiappa/status/1285310610629107714

    https://www.leparisien.fr/societe/education-la-grece-octroie-l-asile-a-un-etudiant-guineen-admis-a-sciences
    #relocalisation #Grèce #France #études #université #études #réfugiés #asile #migrations

    –-

    Ajouté à la métaliste des #villes-refuge et en particulier des #universités-refuge :
    https://seenthis.net/messages/759145#message766829

  • « Augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers : c’est l’avenir de notre modèle social qui est en jeu »

    La décision prochaine du Conseil d’Etat sur l’augmentation des droits d’inscription pour les non-Européens est cruciale, estiment les économistes David Flacher et Hugo Harari-Kermadec dans une tribune au « Monde », car elle marquera la poursuite ou l’arrêt d’une politique de « marchandisation délétère ».

    L’enseignement supérieur global est en crise. En Australie, le pays le plus inséré dans le marché international de l’enseignement supérieur, les universités prévoient de perdre jusqu’à la moitié de leurs recettes. A l’échelle nationale, la perte de tout ou partie des 25 milliards d’euros qui rentraient en Australie grâce à l’accueil d’étudiants étrangers (le troisième secteur à l’export) pourrait déstabiliser toute l’économie du pays.

    Aux Etats-Unis, les pertes de recettes en 2020-2021 pourraient représenter 20 milliards d’euros, selon l’American Council on Education (une association de l’enseignement supérieur). Au Royaume-Uni, les pertes envisagées sont de l’ordre de 2,8 milliards d’euros. Cambridge a récemment annoncé que ses programmes de licence seront intégralement enseignés à distance, mais cette mise en ligne est coûteuse et ne pourra être assumée que par une petite minorité d’établissements.
    Fort endettement étudiant

    Si la pandémie a frappé une économie mondiale déjà bien mal en point, l’enseignement supérieur « payant » est particulièrement touché : les échanges internationaux d’étudiants – les plus profitables – sont en berne et la fermeture des campus réduit fortement l’attractivité de diplômes hors de prix. Expérience étudiante sur le campus et contenus pédagogiques ne peuvent plus justifier (si tant est qu’ils l’aient pu) des droits de scolarité pouvant atteindre 70 000 dollars (62 000 euros) par an. Les procès se multiplient aux Etats-Unis, intentés par des étudiants cherchant à récupérer une partie des sommes versées pour cette année. Plus proche de nous, les écoles de commerce françaises ont été obligées de recourir au chômage partiel pour encaisser le choc.

    Perspectives d’emploi catastrophiques

    On aurait tort de reprocher aux étudiants de négocier leurs frais d’inscription : les perspectives d’emploi sont catastrophiques, le taux de chômage atteignant des niveaux inédits outre-Atlantique. L’endettement étudiant, qui se monte en moyenne à 32 000 euros aux Etats-unis et 60 000 euros en Angleterre, assombrit un futur professionnel déjà peu amène, et pèse sur les revenus des diplômés pendant vingt ans en moyenne. A l’échelle macroéconomique, l’endettement étudiant total dépasse 1 300 milliards d’euros aux Etats-Unis, 133 milliards d’euros au Royaume-Uni.

    Le
    modèle des universités payantes fait donc
    les frais d’une politique délétère en période
    « normale », et carrément mortifère en ces
    temps agités. C’est pourtant ce modèle que
    le gouvernement français et ses conseillers
    essayent de promouvoir depuis 2018.
    En France, les prochaines semaines seront
    déterminantes pour l’avenir de notre modèle
    social. La décision attendue du Conseil
    d’Etat [qui examine depuis vendredi 12 juin
    le recours des organisations contre l’augmentation
    des droits d’inscription pour les
    étrangers extraeuropéens]
    représentera un
    soulagement doublé d’une révolution ou,
    au contraire, la porte ouverte à une descente
    progressive aux enfers pour de nombreuses
    familles.

    De quoi s’agitil
     ? Alors que le plan Bienvenue
    en France (annoncé le 19 avril 2019) prévoyait
    une forte augmentation des droits de
    scolarité pour les étudiants extraeuropéens
    (2 770 euros en licence et 3 770 euros
    en master, contre 170 et 243 euros), un ensemble
    d’organisations a obtenu que le Conseil
    constitutionnel soit saisi. Ce dernier a
    rendu une décision le 11 octobre 2019 selon
    laquelle « l’exigence constitutionnelle de gratuité
    s’applique à l’enseignement supérieur
    public » tout en considérant que « cette exigence
    [de gratuité] ne fait pas obstacle, pour
    ce degré d’enseignement, à ce que des droits
    d’inscription modiques soient perçus en tenant
    compte, le cas échéant, des capacités financières
    des étudiants ».

    Basculer du bon côté, celui de la gratuité

    Le Conseil d’Etat doit désormais interpréter
    cette décision en précisant ce que « modique
     » signifie. Si cette notion a vraisemblablement
    été introduite pour préserver les
    droits d’inscription habituels (170 et
    243 euros), certains comptent bien s’engouffrer
    dans la brèche. Les enjeux sont
    d’une ampleur inédite : pourraton
    discriminer
    les populations étrangères en leur
    faisant payer des tarifs plus élevés au motif
    qu’elles ne seraient pas contribuables fiscaux
    de leur pays d’accueil ? Le Conseil
    d’Etat pourra garder à l’esprit que ces étudiants
    nous arrivent formés aux frais de
    leur pays d’origine, et qu’ils rapportent, par
    les taxes qu’ils payent, bien plus qu’ils ne
    coûtent (le solde est positif de 1,65 milliard
    d’euros). Seratil
    mis un terme aux velléités
    d’élargissement des droits d’inscription à
    tous les étudiants et à des niveaux de tarification
    toujours plus élevés ? La note d’un
    conseiller du candidat Emmanuel Macron,
    annonçait l’objectif : 4 000 euros en licence,
    8 000 euros en master, jusqu’à 20 000 euros
    par an dans certaines formations.

    Pour basculer du côté de la gratuité de l’enseignement
    supérieur, plutôt que de celui
    de sa délétère marchandisation, il faudrait
    que le Conseil d’Etat retienne une notion de
    modicité cohérente avec la jurisprudence :
    le juriste Yann Bisiou indique ainsi qu’une
    « somme modique est une somme d’un montant
    très faible, qui n’a pas d’incidence sur
    la situation économique du débiteur ; elle est
    anecdotique. Pour les personnes physiques,
    elle est de l’ordre de quelques dizaines
    d’euros, rarement plus d’une centaine, jamais
    plusieurs milliers ». Le Conseil d’Etat
    préféreratil
    les arguments fallacieux de
    ceux qui tremblent dans l’attente de cette
    décision car ils ont augmenté leurs droits
    de scolarité au point d’en dépendre furieusement
     : Sciences Po (14 500 euros par an
    pour le master), Dauphine (6 500 euros en
    master), Polytechnique (15 500 euros pour le
    bachelor), etc.
    Si le Conseil d’Etat venait à respecter le cadre
    fixé par le Conseil constitutionnel, c’est
    l’ensemble de leur modèle qui serait remis
    en cause et c’est un retour à un véritable service
    public de l’éducation auquel nous assisterions.
    Une révolution indéniablement salutaire,
    qui appellerait des assises de l’enseignement
    supérieur. Après un Ségur de la
    santé, c’est à un « Descartes de l’enseignement
    supérieur » qu’il faudrait s’attendre,
    celui d’une refondation autour d’un accès
    gratuit à l’éducation de toutes et tous, sans
    discrimination.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/18/augmentation-des-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-c-est-l-avenir-

    #rebelote
    #taxes_universitaires #France #éducation #université #études_supérieures #frais_d'inscription

    voir aussi cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/739889

    • #Rebelote pour le projet d’#augmentation des #frais_d'inscription à l’#université en #France (arrrghhh).

      Ici une vidéo d’explication d’un avocat du SAF (syndicat des avocat·es de France) :

      #Juan_Prosper : le combat contre « #Bienvenue_en_France » continue !

      « A partir du moment où les digues tombent, où on explique que 2770 euros c’est parfait pour un·e étudiant·e étrangèr·es, on pourra très certainement revenir plus tard en nous disant que si c’est parfait pour un·e étrangèr·es, on peut aussi l’appliquer pour un·e étudiant·e français·e, alors même que le principe du financement d’un service public, du financement de l’enseignement supérieur, repose sur l’impôt. »

      « Si on considère qu’il y a un principe de gratuité, que c’est un service public, ce n’est pas pas à l’usagèr·es de financer le fonctionnement du service public. »

      https://www.youtube.com/watch?v=lsfdzYkSgkc&feature=youtu.be

    • La bombe de la dette étudiante a-t-elle explosé ?

      Tribune de David Flacher et Hugo Harari-Kermadec parue dans Le Monde du 18 juin 2020 sous le titre « Augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers : c’est l’avenir de notre modèle social qui est en jeu » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/18/augmentation-des-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-c-est-l-avenir-)

      La décision prochaine du Conseil d’Etat sur l’augmentation des #droits_d’inscription pour les non-Européens est cruciale, estiment les économistes David Flacher et Hugo Harari-Kermadec dans une tribune au « Monde », car elle marquera la poursuite ou l’arrêt d’une politique de « #marchandisation délétère ».

      L’enseignement supérieur global est en crise. En Australie, le pays le plus inséré dans le marché international de l’enseignement supérieur, les universités prévoient de perdre jusqu’à la moitié de leurs recettes. A l’échelle nationale, la perte de tout ou partie des 25 milliards d’euros qui rentraient en Australie grâce à l’accueil d’étudiants étrangers (le 3e secteur à l’export) pourrait déstabiliser toute l’économie du pays. Aux États-Unis, les pertes de recettes en 2020-2021 pourraient représenter 20 milliards d’euros selon l’American council on education. Au Royaume-Uni, les pertes envisagées sont de l’ordre de 2,8 milliards d’euros. Si Cambridge a récemment annoncé que ses programmes de licence seront intégralement enseignés à distance, cette mise en ligne est coûteuse et ne pourra être assumée que par une petite minorité d’établissements.

      Si la pandémie a frappé une économie mondiale déjà bien mal en point, l’enseignement supérieur « payant » est particulièrement touché : les échanges internationaux d’étudiant-es – les plus profitables – sont en berne, en même temps que la fermeture des campus réduit fortement l’#attractivité de diplômes hors de prix. L’expérience étudiante sur le campus et le contenu pédagogique ne peuvent plus justifier – si tant est qu’ils l’aient pu – jusque 70 000 dollars de #frais_de_scolarité par an. Les #procès se multiplient aux États-Unis, les étudiants cherchant à récupérer une partie des sommes versées pour cette année. Plus proche de nous, les #écoles_de_commerce françaises ont été obligées de recourir au #chômage_partiel pour encaisser le choc.

      On aurait tort de reprocher aux étudiants de négocier leurs #frais_d’inscription : les perspectives d’emploi sont catastrophiques. Le chômage atteignant des niveaux inédits outre atlantique. L’#endettement étudiant, qui atteint en moyenne 32 000 € aux Etats-unis et 60 000 € en Angleterre, assombrit un futur professionnel déjà peu amène, et pèse sur les revenus des diplômés pendant 20 ans en moyenne. A l’échelle macroéconomique, l’#endettement_étudiant total dépasse 1 300 milliards d’euros aux Etats-Unis, 133 milliards d’euros au Royaume-Uni.

      Le modèle des universités payantes fait donc les frais d’une politique délétère en période « normale » et carrément mortifère en ces temps agités. C’est pourtant ce modèle que le gouvernement français et ses conseillers essayent de promouvoir depuis 2018.

      En France, les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de notre modèle social. La décision attendue de la part du Conseil d’État représentera un soulagement doublé d’une révolution ou, au contraire, la porte ouverte à une descente progressive aux enfers pour de nombreuses familles.

      De quoi s’agit-il ? Alors que le plan « Bienvenue en France » (annoncé le 19 avril 2019) prévoyait une forte augmentation des droits de scolarité pour les étudiants extra-européens (2770 euros en licence et 3770 euros en master, contre respectivement 170 et 243 euros), un ensemble d’organisations a obtenu la saisie du #Conseil_constitutionnel. Ce dernier a rendu une décision le 11 octobre 2019 selon laquelle « l’exigence constitutionnelle de #gratuité s’applique à l’#enseignement_supérieur_public » tout en considérant que « Cette exigence [de gratuité] ne fait pas obstacle, pour ce degré d’enseignement, à ce que des droits d’inscription modiques soient perçus en tenant compte, le cas échéant, des capacités financières des étudiants. ».

      Le dernier round a eu lieu le 12 juin : le Conseil d’État doit désormais interpréter cette décision en précisant ce que « #modique » signifie. Si cette notion a vraisemblablement été introduite pour préserver les droits d’inscription usuels (170 et 243 euros), certains comptent bien s’engouffrer dans la brèche.

      Les enjeux sont d’une ampleur inédite : pourra-t-on discriminer les populations étrangères en leur faisant payer des tarifs plus élevés au motif qu’ils ne seraient pas contribuables fiscaux de leur pays d’accueil ? Le Conseil d’État pourra garder à l’esprit que ces étudiants nous arrivent, formé aux frais de leurs pays d’origine, et qu’ils rapportent, par les taxes qu’ils payent, bien plus qu’ils ne coûtent (le solde est positif de 1,65 milliards). Sera-t-il mis un terme aux velléités d’élargissement des frais d’inscription à tous les étudiants et à des niveaux de tarification toujours plus élevé ? La note d’un conseiller du candidat Emmanuel Macron annonce l’objectif : 4000 euros en licence, 8000 euros en master et jusqu’à 20000 euros par an dans certaines formations. Pour basculer du bon côté, celui de la gratuité de l’enseignement supérieur, plutôt que de celui de sa délétère marchandisation, il faudrait que le Conseil d’État retienne une notion de modicité cohérente avec la #jurisprudence : le juriste Yann Bisiou indique ainsi qu’une : « somme modique est une somme d’un montant très faible, qui n’a pas d’incidence sur la situation économique du débiteur ; elle est anecdotique. Pour les personnes physiques, elle est de l’ordre de quelques dizaines d’euros, rarement plus d’une centaine, jamais plusieurs milliers ». Le Conseil d’État préfèrera-t-il des arguments fallacieux de ceux qui tremblent dans l’attente de cette décision pour avoir augmenté leur frais de scolarité au point d’en dépendre furieusement : Sciences Po (14 500 € par an), Dauphine (6500 € en master), CentraleSupélec (3500 €), Polytechnique (15 500 € pour la Bachelor), etc. Si le #Conseil_d’État venait à respecter le cadre fixé par le Conseil constitutionnel, c’est l’ensemble de leur modèle qui serait remis en cause et c’est un retour à un véritable #service_public de l’éducation auquel nous assisterions. Une révolution en somme, indéniablement salutaire, qui appellerait des assises de l’enseignement supérieur. Après un Grenelle de l’environnement, un Ségur de la santé, c’est à un « Descartes de l’enseignement supérieur » qu’il faudrait s’attendre, celui d’une refondation autour d’un accès gratuit à l’éducation de toutes et tous, sans discrimination.

      https://acides.hypotheses.org/2446

  • How Coronavirus Will Disrupt Future Colleges & Universities
    https://nymag.com/intelligencer/2020/05/scott-galloway-future-of-college.html

    [Scott] Galloway, a #Silicon_Valley runaway who teaches marketing at NYU Stern School of Business, believes the pandemic has greased the wheels for big tech’s entrée into higher education. The post-pandemic future, he says, will entail partnerships between the largest tech companies in the world and elite universities. MIT@Google. iStanford. HarvardxFacebook. According to Galloway, these partnerships will allow universities to expand enrollment dramatically by offering hybrid online-offline degrees, the affordability and value of which will seismically alter the landscape of higher education. Galloway, who also founded his own virtual classroom start-up, predicts hundreds, if not thousands, of brick-and-mortar universities will go out of business and those that remain will have student bodies composed primarily of the children of the one percent.

    At the same time, more people than ever will have access to a solid education, albeit one that is delivered mostly over the internet. The partnerships he envisions will make life easier for hundreds of millions of people while sapping humanity of a face-to face system of learning that has evolved over centuries. Of course, it will also make a handful of people very, very rich. It may not be long before Galloway’s predictions are put to the test.

    [...]

    What’s going to happen to campuses?
    I worry they’ll still exist, but they’ll be just filled with rich people. A four-year liberal-arts-campus experience is going to become something that’s largely relegated and positioned to the children of rich people.

    I want to be clear: There is some social good to this. You’re going to have a lot of good education, dispersed to millions and tens of millions of people who otherwise wouldn’t have access to computer science or Yale’s class on happiness. When I got into UCLA, about one in three, or 40 percent of students, got in. Now it’s something like one in seven. More kids are going to get into great schools. But just like any other space big tech enters, there’s going to be a reduction in humanity. Just as we’re on Instagram and we’re more socially connected, we’re definitely more isolated and more lonely.

    #éducation #études #GAFA

  • Le cœur colonial mis à nu
    http://www.laviedesidees.fr/Ann-Laura-Stoler-coeur-archive-coloniale.html

    À propos de : Ann Laura Stoler, Au cœur de l’archive coloniale. Questions de méthode, EHESS. L’archive coloniale est-elle un leurre dont il faudrait se méfier ? Dans un livre récemment traduit en français, l’historienne Ann Laura Stoler plaide en faveur d’une lecture au plus près des sources, pour retrouver toute la part d’angoisse et d’émotion que recelait la situation coloniale.

    #Histoire #colonialisme #études_postcoloniales #archives
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200320_stoler.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200320_stoler.pdf

  • Vers l’#autonomie des étudiant∙es ? Le salaire étudiant comme outil de lutte contre la #précarité : comparaisons européennes

    Nous reproduisons ici, dans une version abrégée, un texte de Léa Alexandre, étudiante en Master Politiques et gestions de la culture en Europe, Institut d’Études Européennes, Université de Paris-8. Retrouvez le texte complet sur le site Academia.hypotheses.org : https://academia.hypotheses.org/22973

    Le 8 novembre 2019, un étudiant de 22 ans, à Lyon 2, s’immole devant le bâtiment du CROUS après avoir publié un long message sur le réseau social Facebook dans lequel il dénonce les éléments qui l’ont poussé à faire ce geste. Le troisième paragraphe de sa publication revendique la mise en place d’un salaire universel étudiant : “Je reprends donc une revendication de ma fédération de syndicats aujourd’hui, avec le salaire étudiant et, d’une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu’on ne perde pas notre vie à la gagner” . De nombreux médias et détracteur·trices ont dénoncé un réemploi par l’extrême gauche « d’un drame singulier », à l’instar de Jean-Francis Pécresse dans « Pas de salaire pour étudier » (Les Échos, 13 novembre 2019), qui souligne à quel point la France est pionnière en matière d’aides sociales pour ses étudiant·es.

    En #France, selon une étude faite par l’Observatoire national de la vie étudiante publiée en 2016, 22,7 % des étudiant·es disent avoir connu des grandes difficultés durant l’année, dont seulement 45% affirment avoir pu couvrir leurs besoins mensuels. En outre, un·e étudiant·e sur deux travaille et considère que cela est indispensable pour vivre. Selon un rapport de l’INSEE réalisé en 2016, 20% des étudiant·es vivent en dessous du seuil de #pauvreté, et ce malgré la bourse ou les aides familiales. Pourtant sur l’année 2018/2019, 38% des étudiant·es étaient boursièr·es selon une Note Flash publiée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. La bourse n’est-elle alors pas suffisante ? Qu’apporterait un salaire universel étudiant ? Permettrait-il de garantir l’égalité des chances ? Est-ce une utopie budgétaire comme le souligne nombre de ses détracteur·trices ? Pourquoi n’a-t-elle pas été mise en place en France alors qu’elle est évoquée par les milieux militants étudiants depuis la charte de Grenoble en 1946 ? Que peut-on retenir des exemples scandinaves ?

    Deux analyses peuvent contribuer à répondre à ces questions : la première considère les raisons de l’échec d’un revendication historique par les milieux étudiants militants, de la #rémunération_étudiante ; la seconde analysera l’ « #utopie_budgétaire » que le salaire étudiant représente, à partir des exemples scandinaves qui le pratiquent, en examinant les différentes critiques dont il fait l’objet.

    La rémunération étudiante : une revendication ancienne dans les milieux militants

    La question de la mise en place d’une rémunération étudiante est apparue très tôt dans les milieux militants universitaires. Tantôt nommée “#présalaire”, “salaire étudiant”, “#allocation_d’autonomie”, “#allocation_d’études”, elle a figuré de manière omniprésente dans les débats concernant la valorisation du statut d’étudiant. A l’après-guerre, les discussions autour de cette rémunération du travail étudiant se sont cristallisées lors d’un congrès de l’UNEF, en 1946, où a été réalisée la charte de Grenoble revendiquant cet adage : “un étudiant est un #jeune_travailleur_intellectuel”, présentant alors le salariat comme un #droit pour l’étudiant. Il s’agissait ainsi pour l’UNEF de conduire à la reconnaissance de l’étudiant·e comme travailleur·se, de faire reconnaître l’existence d’une population étudiante nombreuse et qualifiée, et de valoriser ce qu’elle apporte à la société.

    Si les milieux associatifs et militants étudiants français ont hérité de la #charte_de_Grenoble et continuent de revendiquer le besoin d’une #rémunération étudiante, la question est tout de même largement sortie des syndicats dès les années 2000, donnant lieu à la rédaction de nombreux rapports. Citons notamment les rapports du Commissariat général du plan « Jeunesse, le devoir d’avenir », résultat d’une commission qui a eu lieu en 2001 et présidée par Dominique Charvet, ou encore le rapport de 2007 sur « Les dotations en capital pour les jeunes » du Centre d’analyse stratégique et tout une série d’autres rapports. Si la réapparition de cette question dans les débats publics a conduit à des critiques de la part de ses détracteur·trices, elle est pourtant soutenue par des chercheur·ses reconnu·es comme l’économiste Thomas Piketty dans son dernier ouvrage Capital et Idéologies ou le sociologue Camille Peugny dans Le Destin au berceau, ce qui peut ainsi témoigner de la pertinence d’une telle proposition.

    Comment expliquer, alors, l’échec de la requalification du statut d’étudiant·e en France ? En effet, la requalification de l’étudiant·e en salarié·e n’a pas fonctionné car elle s’est heurtée aux définitions communément admises du salariat. En effet, la rémunération d’un·e salarié·e étant appuyée sur un certain nombre de conditions (contrat et lien de subordination, force de travail, condition de productivité…), elle n’a pas pu être adaptée au statut étudiant. En tentant de faire reconnaître le rôle d’un statut à venir, cela a conduit à conditionner le salariat étudiant à l’état du marché de l’emploi, favorisant ainsi les grandes écoles (les étudiant·es des ENS sont ainsi rémunéré·es ou pré-embauché·es par l’État, sous le statut de fonctionnaire stagiaire). Cela renforce la bipolarité du système français entre les grandes écoles et les universités, qui segmentent et remettent en cause une possible égalité des chances entre les étudiant·es. De plus, en France, la tradition fait que les étudiant·es sont perçu·es comme auto-finançant leurs formations. L’étudiant·e investit pour son avenir lorsqu’il ou elle choisit de faire des études. Il ou elle est en train d’investir et non de fournir un travail. Iel se remboursera donc lui-même lorsqu’iel entrera sur le marché de l’emploi : on retrouve ici la théorie néolibérale du « capital humain ».

    Malgré l’intérêt porté à ce sujet depuis 1946 dans les milieux militants, comme dans le débat public et dans les recherches des sociologues et économistes, il semble que la rémunération étudiante continue d’être perçue comme irréaliste. La rémunération étudiante est-elle donc une utopie budgétaire ? Pourquoi paraît-elle irréaliste ? Nous analyserons ainsi les exemples de deux pays scandinaves, le Danemark et la Norvège, où des formes de salariat étudiant ont cours, puis nous réfléchirons sur les critiques et les obstacles à la mise en place d’une telle mesure en France.
    Une utopie budgétaire ?

    La rémunération du travail étudiant est souvent discréditée par ses opposant·es qui la décrivent comme une utopie budgétaire car elle coûterait trop d’argent à l’État et n’apporterait rien de bon. Pourtant ce salaire universel existe déjà dans quelques pays avec des résultats très positifs. C’est par exemple le cas du Danemark où les étudiant·es européen·nes reçoivent 5 800 couronnes danoises (environ 750/800 euros) sous la seule condition d’être inscrit·es dans l’enseignement supérieur, dans lequel l’inscription est prise en charge en totalité par l’État. Pour la recevoir il faut avoir quitté le domicile familial et travailler un minimum de 10h par semaine. Ainsi, la plupart des étudiant·es danois·es sont indépendant·es financièrement et peuvent vivre décemment tout en faisant leurs études sans aide de leurs parents. Un jeune étudiant français ayant fait le choix d’étudier au Danemark témoignait pour le journal Le Monde en disant : “gagner plus d’un SMIC en étant étudiant est une chose commune”.

    En Norvège, il existe une autre forme de salariat étudiant qui correspond davantage à ce que l’on pourrait apparenter à un prêt mais qui est bien plus intéressant que ce que nous connaissons en France. En effet il s’élève à 1 150€ par mois sous forme de prêt à taux 0. La somme due peut être réduite de moitié sous condition de succès au diplôme, motivant ainsi les étudiant·es à finir et à réussir leurs études. A l’inverse, en France, la plupart des banques proposent des prêts à taux 0 lorsqu’ils sont inférieurs à 15 000€ et doivent être remboursés au bout de trois ans après le début du prêt, c’est-à-dire que si l’étudiant·e fait une demande de prêt en première année il devra commencer à le rembourser en début de quatrième année, même s’iel n’est pas encore entré·e sur le marché du travail, à moins de payer des intérêts supplémentaires à sa banque, démarrant ainsi sa vie professionnelle en étant endetté·e. De plus, les étudiant·es doivent également bien souvent payer des taxes et assurances sur leurs prêts en plus des intérêts.

    En France, l’argument principal qui est avancé contre la mise en place d’une telle mesure concerne le coût qu’elle aurait pour L’État français, alors même que celui-ci déclare très souvent manquer d’argent pour l’éducation. En effet, si nous nous intéressons à ce que coûterait une telle mesure, il semble que si l’État français délivrait 700€, par exemple, par mois aux 1 672 300 étudiants pour l’année 2018/2019, cela reviendrait à 14 milliards 47 millions 320 milles euros par an. [(1 672 300 * 700) *12]. Pour rappel, les bourses coûtent aujourd’hui à L’État environ 5,7 milliards d’euros. Il faut donc considérer que ce salaire universel ne coûterait alors que 8,8 milliards de plus à l’État français. 8,8 milliards paraît toujours être une somme conséquente, en effet, mais comme nous le rappelle Tom Chevalier, chercheur au CNRS, si nous prenons en exemple ce que la suppression de la taxe d’habitation coûterait à l’État, soit 17,6 milliards d’euros, ou encore le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui a coûté 21 milliards d’euros en 2018, il semble que la somme de 8,8 milliards d’euros ne soient pas un coût particulièrement lourd pour l’État français comparé à d’autres dépenses. De plus, l’argent alloué à ses étudiant·es reviendrait inlassablement aux mains de l’État puisque 20% de cet argent sera prélevé par la TVA à chacun de leurs achats. En outre, dans la mesure où les frais d’inscription dans l’enseignement supérieur sont davantage dans une tendance à la hausse ces dernières années, comme nous pouvons le constater avec des projets de réforme comme la LPPR ou l’augmentation des frais pour les étudiant·es étrangèr·es, il semble bien que cet argent serait immédiatement reversé à l’État. Mais sous ces critiques de premier abord se cachent une réalité du système français qui n’est pas enclin à mettre en place une telle mesure.

    https://universiteouverte.org/2020/04/28/vers-lautonomie-des-etudiant%e2%88%99es-le-salaire-etudiant-comme

    #salaire_étudiant #autonomie_financière #comparaison #étudiants #Europe #travail #études #université #facs

  • Suivi journalier de la crise liée au Covid19 - pratiques [les sources indiquées sont munies de leur url dans les articles]
    https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

    Jessica Guibert, médecin généraliste au village 2 santé à Echirolles, accepte de partager avec nous le résultat de ses recherches quotidiennes d’informations médicales et scientifiques sérieuses et ses commentaires afin de nous aider à comprendre le déroulement de cette crise liée au Covid-19

    Le 26 avril 2020

    – 14202 personnes décédées à l’hôpital (+ 152 en 1 journée)
    – 28217 personnes hospitalisées (-5 en 1 journée) → l’effet dimanche
    – 4862 personnes en réanimation (-43 en 1 journée)
    – 8654 personnes décédées dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux depuis le début de l’épidémie.

    Diagnostic et clinique

    • Une étude qui compare de nouveau les tests par PCR sur la salive et en naspharyngé : les tests sur la salive ne permettent diagnostiquer 84,6% des personnes positives en nasopharyngé, mais ont permis de diagnostiquer positive une personne qui avait un test nasopharyngé négatif (sur 50 personnes négatives dont les tests salivaires ont été analysés).
    Cela est moins favorable sur les tests salivaires que l’étude dans le mail de 23 avril, mais souligne surtout que la comparaison doit être faite sur des échantillons de personnes plus importants.
    Source : JCM
    • Des suspicions aux USA sur un lien entre covid-19 et Accident Vasculaire Cérébral chez des jeunes adultes. Le nombre de personnes avec des AVC a doublé à New-York pendant la pandémie, et plus de la moitié des cas avaient 15 ans de moins que ceux qui faisaient des AVC sans être atteints du covid-19.
    Source : Le Journal de Quebec
    • Le covid-19 pourrait laisser des séquelles à type de fibrose pulmonaire ; cet article montre des signes de fibrose sur les personnes qui ont eu un scanner plusieurs semaines après le début de la maladie. Donc potentiellement des séquelles pulmonaires, parfois importantes.
    Source : The Lancet

    Epidémiologie
    • Pour illustrer la diffusion en situation d’hébergement collectif :
    Dans un centre de soins infirmiers spécialisés (de ce que j’en comprends, c’est une structure de santé avec hébergement aux USA), à Washington, suite à la découverte d’un cas de covid-19, les résident-e-s ont été testé-e-s à plusieurs reprises.
    Résultats : au total, au bout d’un mois, 64% étaient infecté-e-s ! 56% des personnes testées positives étaient asymptomatiques au moment du test, mais la plupart ont développé des symptômes après.
    Les chercheurs/ses soulignent l’important des tests en collectivité, la transmission étant très importante avec une forte participation de personnes présymptomatiques.
    Source : NEJM
    • Dans 15 écoles en Nouvelle-Galles-du-Sud, 18 cas confirmés dont 9 enfants et 9 adultes ; sur 863 contacts proches, seulement 2 cas en transmission secondaire.Cela suggère une fois de plus que la transmission du virus par les enfants/dans les écoles est limitée.
    Source : NCIRS
    • Un article intéressant qui parle du fait qu’il y a beaucoup de variations entre les personnes sur la capacité à infecter d’autres personnes ; certaines personnes sont capables d’en infecter beaucoup, alors que d’autres peu. C’est le cas pour de nombreuses maladies infectieuses, et probablement pour le covid-19. Alors qu’on utilise une moyenne, le R0 (nombre de personnes que peut infecter une personne), qui ne représente pas cette variabilité.Or cela nécessiterait des études plus approfondies car cela changerait beaucoup de choses sur la modélisation que l’on peut avoir de l’épidémie et les stratégies pour y faire face.
    Source : NCBI

    Organisation
    • Une étude de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament sur les consommations de médicaments en mars 2020.
    La plupart des médicaments chroniques (cardiovasculaires, diabète, hypertension, psychiatriques, levothyroxine, antiépileptiques, antirétroviraux, BPCO, IPP) ont connu des hausses de délivrance importantes : les personnes ont-elles fait des stocks ?
    Par contre, forte baisse pour les AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroidiens), probablement en lien avec la recommandation de ne pas en prendre en cas de symptômes d’infection respiratoire.
    La contraception orale a beaucoup augmenté, mais il y a une diminution de la contraception orale d’urgence.
    Les produits pharmaceutiques en lien avec des actes médicaux ont sans surprise beaucoup diminué : vaccins, Dispositifs Intra Uterin, produits pour les examens d’imagerie.
    La délivrance a augmenté de +145% pour l’hydroxychloroquine/chloroquine et de +72% pour l’azithromycine !
    Source : ANSM

    Autres
    • Une interview du virologue allemand expert, Christian Drosten, qui parle notamment du « paradoxe de la prévention » : en Allemagne, comme il y a eu peu de mort-e-s (sans doute grâce aux mesures prises), les personnes ne comprennent pas pourquoi ces mesures ont été prises et les critiquent.
    Source : The Guardian

    Crise_sanitaire #covid-19 #Jessica_Guibert #Epidémiologie #clinique #Organisation et aussi selon les jours, des rubriques #Masques et #mesures_de_protection #Traitements ? #Organisation

    • Suivi de la crise liée au Covid19 - pratiques
      https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

      Le 6 mai 2020
      [...]
      Traitements ?
      • Le comité indépendant qui était chargé du suivi de l’étude de l’AP-HP sur le tolicizumab démissionne, dénonçant de nombreux dysfonctionnements dans l’étude en cours. Elles sont belles, les #études_scientifiques en pleine épidémie !(et en dehors de l’épidémie aussi bien souvent...)
      Source : Twitter
      [...]

      Autres
      • Les français-es auraient pris en moyenne 2,5 kg depuis le début du confinement, selon un sondage de l’IFOP.
      Source : Sciences et Avenir [...]

      Le 5 mai 2020

      [...] Le laboratoire pharmaceutique Gilead, fabricant du remdesivir (autorisé en urgence par la FDA , sur la base d’une étude dont on n’a toujours pas les résultats exacts), à dépensé 32% de plus en lobbying sur le premier trimestre 2020 qu’au premier trimestre 2019. Ah bon, mais pour quoi faire ?
      Source : NPR

      Suite au constat que les personnes hospitalisées en psychiatrie sont moins infectées par le covid-19 que les professionnel-le-s de soin qui y travaillent, et après une étude de l’Institut Pasteur montrant une efficacité du médicament antipsychotique la chlorpromazine sur le SARS-COV-2 dans des cellules humaines in vitro, un essai sur 40 personnes va démarrer pour tester ce médicament.
      Source : France tv info
      • Un résumé bien fait sur ce qu’on sait sur les personnes asymptomatiques et le covid-19.
      Source : INSPQ
      • Un point très bien fait sur ce qu’on sait ou pas sur tabagisme et covid-19
      Source : Vidal
      • Suite à un déconfinement partiel en Autriche le 14 avril, pas d’augmentation notable du nombre de cas quotidiens ni des décès.
      Source : The Guardian

      Autres
      • De nombreux articles de recherche sont produits dans cette période de covid-19, avec une augmentation notable du nombre d’articles scientifiques écrits par des hommes, mais une stabilité voire une diminution de ceux écrits par des femmes. Sans doute en lien avec les tâches domestiques en période de confinement.
      Source : The lily

      Le 4 mai 2020

      [...] Une étude de séroprévalence dans une petite ville allemande qui a eu un événement qui a beaucoup diffusé le virus (carnaval). 15,5% de la population a été en contact avec le virus, soit 5 fois plus que le nombre de cas recensés officiellement (3,1%). 22,2% ont été asymptomatiques. Le taux de létalité était de 0,36%.
      De manière intéressante, la participation au carnaval a augmenté le taux d’infection (21,3% contre 9,5%) mais aussi le nombre de symptômes des personnes infectées. Chez les personnes qui n’ont pas été au carnaval, il y a beaucoup plus d’asymptomatiques (36% contre 16%) (et ça suggère fortement une hypothèse de dose infectieuse qui pourrait modifier des symptômes, et peut-être la gravité de la maladie).

  • Pour une approche dynamique des études décoloniales - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=v8SSyU4Yk00

    L’émission « Présence du passé », que Mediapart prépare grâce au CHS (Centre d’histoire sociale des mondes contemporains représenté par Françoise Blum), analyse dans cette séance la colonialité du pouvoir, du savoir et du genre, qui forge notre planète depuis 1492. Avec #Jules_Falquet et #Lissell_Quiroz.

    #décolonial #féminisme #Amérique_latine #études_décoloniales #vidéo #video

  • Condamnés à réussir

    Chaque année, en novembre, toute la #Corée_du_Sud retient son souffle pendant une journée : cinq cent mille jeunes passent leur examen de fin d’#études, dont les résultats s’avèrent déterminants pour leur avenir professionnel.

    Portrait d’une #jeunesse sud-coréenne sacrifiée sur l’autel de la #performance et de la #réussite_scolaire.


    https://www.youtube.com/watch?v=h-wjwyVQXMc

    #sélection #université #concours_national #excellence #université_d'élite #stress #éducation #système_éducatif

  • "Une #ligne_rouge a été franchie" : la #lettre_ouverte à Macron des 1.300 #médecins hospitaliers démissionnaires

    Le 4 février 2020,

    Monsieur le président de la République,

    Nous sommes 1.300 #médecins_hospitaliers à avoir collectivement décidé de démissionner de nos fonctions administratives de chef de service ou d’unités de soins parce que, depuis des années, nous assistons à une #dégradation continue des #conditions_de_travail des équipes hospitalières. Une ligne rouge a été franchie : la qualité des #soins se dégrade, la #sécurité n’est plus assurée.

    Lors de votre élection à la présidence de la République, nous avons espéré un changement, la « fin d’un système à bout de souffle », comme le déclarait justement la ministre de la Santé. En effet, il n’est plus possible de continuer à faire fonctionner l’hôpital comme une entreprise commerciale, tout en lui imposant en moyenne 800 millions d’euros d’économies chaque année.

    Au cours des dix dernières années, la fameuse « #tarification_à_l’activité » a contraint les hôpitaux à augmenter toujours plus leur activité, alors que les gouvernements décidaient de baisser les #tarifs de paiement des séjours par la #Sécurité_sociale. Ainsi de 2005 à 2015, l’activité a augmenté de près de 15%, sans augmentation de personnel au lit des malades.

    Aujourd’hui, l’hôpital est à #bout_de_souffle, il n’est plus attractif ni pour les divers professionnels paramédicaux, en particulier les #infirmiers, ni pour les médecins. Bon nombre d’entre eux fuient les hôpitaux publics.

    Par conséquent, des lits ferment, l’activité baisse, les patients attendent des heures aux #urgences couchés sur des brancards.

    Votre #promesse d’un changement de financement n’a pas, à ce jour, été tenue.

    Le mouvement de #protestation des #personnels_hospitaliers a conduit le gouvernement à proposer, en urgence, une rallonge de 200 millions d’euros (plus 100 millions pour les EHPAD) en 2020, puis de 200 millions de plus en 2021 et en 2022. Mais on demande encore, pour cette année, une économie de 600 millions d’euros à l’hôpital public.

    Malgré l’attribution de #primes à moins du tiers des personnels, la France continuera à occuper la place honteuse de 28ème sur 32 dans le classement OCDE des #rémunérations infirmières.

    Certes le #plan_Ma_santé_2022 devrait permettre de mieux coordonner le travail des hôpitaux avec la médecine de ville ; certes l’accès aux #études_médicales va s’améliorer en mettant fin au #concours guillotine de première année, mais ces mesures vont mettre des années avant de produire leurs effets. D’ici là, que restera-t-il de l’#hôpital_public ?

    C’est maintenant qu’il faut agir. Il y a #urgence, urgence pour les Urgences, urgence pour la Psychiatrie, urgence pour la Pédiatrie, urgence pour tous les hôpitaux publics universitaires et non universitaires.

    Vous l’avez vous-même affirmé, l’hôpital public est un trésor de la République et il doit être sauvé. La prochaine élection présidentielle de 2022 ne doit pas donner lieu à un grand débat sur l’#effondrement de l’hôpital public.

    Monsieur le président de la République, nous vous demandons de sauver l’hôpital public, en prenant au moins deux décisions :

    - supprimer toute demande d’économie à l’hôpital public d’ici la fin du quinquennat (la reprise seulement partielle et échelonnée de la dette par l’État ne suffira pas). L’hôpital doit pouvoir embaucher le personnel nécessaire pour assurer des soins de qualité et garantir la sécurité des patients.
    – ouvrir des négociations avec les organisations syndicales représentatives des personnels hospitaliers pour engager un plan de rattrapage des #salaires, avec comme objectif la moyenne des pays de l’OCDE, et permettre ainsi de restaurer l’#attractivité de l’hôpital public.

    Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en notre profond respect et en notre dévouement à l’hôpital public.

    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/une-ligne-rouge-ete-franchie-la-lettre-ouverte-macron-des-1300-medecins
    #hôpital #hôpitaux #France #démissions #Ma_santé_2022

  • Pourquoi a-t-on si peur des études postcoloniales en France ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/pourquoi-a-t-on-si-peur-des-etudes-postcoloniales-en-france_2115044.html

    Si dans le milieu universitaire français ces études alimentent encore des réticences c’est que beaucoup de chercheurs sont angoissés à l’idée que leur fonds de commerce - l’histoire racontée ou enseignée unilatéralement sous le prisme de la gloriole occidentale avec ses canons traditionnels - ne tombe définitivement en faillite et qu’une autre page s’ouvre, contredisant ou nuançant le récit national et égocentrique français, pour une conception plus éclatée et la remise en cause des vérités toutes faites.

    #postoconialisme #Afrique

    • Mouais. D’abord l’argument du pré carré, il est utilisable contre n’importe quel champ de recherche, dans lequel se positionnent des personnes qui n’oublient pas leur intérêt personnel. Les vieux mâles blancs se positionnent dans des champs établis, les autres essaient d’en faire surgir de nouveaux. Leur intérêt personnel n’est jamais étranger à leur intérêt académique...

      L’attitude de repliement de ces chercheurs français s’est encore manifestée le 24 décembre 2019 dans une enquête de L’Express intitulée « Les obsédés de la race noyautent le CNRS ». En vérité, cet article préparait une tribune, publiée deux jours plus tard sur le site de L’Express, signée par six chercheurs et universitaires, avec en figure de proue Laurent Bouvet (un des fondateurs du Printemps républicain) et Pierre-André Taguieff, « l’instigateur de cette tribune », précise l’hebdomadaire.

      Sauf que Bouvet et Taguieff sont des politistes, donc pas des historiens. On peut aussi pointer du doigt les historiens médiatiques façon Decaux et Deutsch (pardon pour l’orthographe)
      https://www.librairielibertalia.com/web/les-historiens-de-garde-1.html
      mais on n’a toujours pas d’exemples de concurrence entre historien·nes (raci·es vs. postcoloniaux) dans le champ académique.

      Puisque les attaques contre les études postcoloniales sont extérieures à l’université (en tout cas aux départements d’histoire), il faudrait se demander pourquoi l’université bouge mais les médias et les classes politiques dominantes (Bouvet et Taguieff sont moins des universitaires que des figures médiatiques) préfèrent se positionner contre et faire vivre un roman national nauséabond.

      #histoire #université

    • Est-ce que l’université bouge dans le bon sens ? Dans le livre de l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch « Enjeux politiques de l’histoire coloniale » paru en 2009, le premier chapitre s’intitule le ’Le solide héritage d’une longue historiographie" ; elle y analyse les orientations des différents travaux d’historiens français sur la colonisation en Afrique depuis les années 50. Elle y dit ceci :"il n’est pas vrai que l’histoire de la colonisation n’a pas été écrite. Il est faux que tout a déjà été dit"... et de poursuivre « Nous sommes aujourd’hui en situation postcoloniale. L’enjeu, aujourd’hui comme hier, demeure d’innover, en produisant de nouvelles analyses suggérées pas de nouvelles théories. »

    • J’ai l’impression que ça a beaucoup bougé et qu’on ne peut plus écrire la même chose dix ans après mais mon point de vue est un peu biaisé. Et je ne sais pas s’il y a ou non concurrence dans le champ académique mais dans cet article, finalement, les forces réacs ne sont pas dans les départements d’histoire.

  • L’utilisation massive de #gaz_lacrymogènes inquiète les #scientifiques du monde entier
    https://m.reporterre.net/L-utilisation-massive-de-gaz-lacrymogenes-inquiete-les-scientifiques-d

    L’utilisation massive des #gaz #lacrymogènes pour #réprimer les #foules est alarmante : aspergés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, ils se révèlent dangereux comme le montrent plusieurs #études_scientifiques.

    [...]

    « De nombreux rapports indiquent que l’utilisation et le mauvais usage de ces produits chimiques peuvent causer des blessures graves », indiquent les auteurs. Sur plus de 5.000 cas, ils relèvent notamment deux #morts (un pour des problèmes pulmonaires et un dû à l’impact de la grenade). 58 cas « d’#incapacité_permanente » sont aussi signalés, dont 14 personnes avec des #symptômes_psychiatriques_persistants, et 23 avec des problèmes respiratoires chroniques. 8 % des problèmes de santé documentés « étaient sévères et ont nécessité une intervention médicale professionnelle », indiquent-ils encore. « Nos recherches démontrent qu’il y a un sévère risque de mauvais usage » des #armes_chimiques en #manifestation, concluent-ils. « Elles peuvent potentiellement porter atteinte aux libertés en causant des blessures, en intimidant les communautés et en menant à une escalade de la violence. »

  • From Zagreb to Bihać (Video): Croatian Police Kidnapped Nigerian Students and Transferred them to BiH!

    On November 12, two Nigerian students arrived in Pula to participate in the World Intercollegiate Championship. After the competition, on November 17, they arrived in Zagreb. They were stopped on the street and arrested by the police. Then they were taken to a forest near Velika Kladuša and under threat of weapons, forced to cross into the territory of Bosnia and Herzegovina.

    Eighteen-year-old student Abia Uchenna Alexandro from Nigeria arrived in Croatia on November 12 this year to participate in the fifth World Intercollegiate Championship in Pula. He represented the Federal University of Technology Owerri in a table tennis competition. After completing the competition, together with four other colleagues, he returned to Zagreb from where he was scheduled to fly to Istanbul on November 18.

    After arriving in Zagreb, with his colleague Eboh Kenneth Chinedu, he settled into a hostel and went out for a walk in the city.

    – On entering the tram we were stopped by the police. They took us to the police station. We tried to explain who we were and that our documents were in the hostel. They did not pay attention to what we were saying, Kenneth Chinedu told Eboh Žurnal.

    WALK, OR I’LL SHOOT

    – We don’t know what time it was, but it was dark ... They took us out of the station and put us in a van. They drove us to an unknown place. Two police officers told us ‘you are going to Bosnia’. I’ve never been to Bosnia. I came by plane to Zagreb, I told them I didn’t know Bosnia. They told us no, you are going to Bosnia. After a while, the van stopped and we were pushed into the bushes. I refused to go into the woods, then the cop told me if I didn’t move he was going to shoot me, says Eboha Kenneth.

    In an interview with Žurnal, Nigerian students said they were scared and did not know what to do. The migrants, who were forced by Croatian police, together with them, to cross over to the territory of BiH through the forest, took them to a camp in Velika Kladuša.

    – Our passports and all belongings remained in Zagreb. I managed to call a colleague from the camp, who was with us in the competition, to send us passports. We don’t know what to do, the visa for Croatia expires today, says Kenneth Chinedu.

    The Miral Camp is managed by the International Organization for Migration (IOM). Žurnal was briefly explained that, following the confirmation from the competition organizers that they were indeed students with duly issued visas, they had informed the organization “Your Rights” in Sarajevo which would take over their case.

    The organization did not respond to calls from the Žurnal’s journalists.

    FILMED BY CROATIAN TV

    The Inter-University Sports Committee, the organizer of the Pula World Cup, says it has been informed of the case. Speaking to Žurnal, Committee Representative Alberto Tanghetti said that there were a total of five participants from Nigeria, four students and a professor, and that they all had regularly isdued visas.

    – These two students were in the competition, they had a Croatian visa, return plane tickets from Zagreb to Istanbul and from Istanbul to Lagos. So they had a visa to come to the competition, they had their return tickets ... At the competition, they were filmed by Croatian television. On Sunday 17/11, they traveled to Zagreb because they had a flight to Istanbul on Monday. Seven days later, I received a call from the camp, informing me that they have two Nigerian students taken by the Croatian police to BiH. I don’t understand how it happened because the police in Pula were informed that they were here, Thanghetti says.

    They said that they will call the University of Pula, inform the Croatian MUP and see how they can help students.

    Vidéo:
    https://www.youtube.com/watch?v=cvFYJAZK8Lk&feature=emb_logo

    https://zurnal.info/novost/22588/croatian-police-kidnapped-nigerian-students-and-transferred-them-to-bih
    #migrerrance #migrations #Croatie #Bosnie #étudiants #université #études #renvois #expulsions

    • Croatia ’wrongly deports’ Nigerian table tennis players to Bosnia

      Two students visiting Croatia say they were wrongly suspected of undocumented migration and kicked out of the country.

      Croatian police have deported two Nigerian table-tennis players to Bosnia and Herzegovina, claiming they were in the country illegally, despite the pair having arrived in Croatia with valid visas.

      Abie Uchenna Alexandra and Kenneth Chinedu, students from Owerri Technical University in Nigeria, arrived in Zagreb on November 12 to participate in the sport’s World University Championships in Pula, according to Hina, the government-owned national news agency.

      https://www.aljazeera.com/news/2019/12/croatia-wrongly-deports-nigerian-table-tennis-players-bosnia-191204183710

    • Hrvatska policija kidnapovala nigerijske studente i prebacila ih u BiH!

      Dvojica studenata iz Nigerije 12. novembra doputovali su u Pulu kako bi učestvovali na Svjetskom međusveučilišnom prvenstvu. Nakon završetka takmičenja, 17. novembra, doputovali su u Zagreb. Na ulici ih je zaustavila i privela policija. Odvezli su ih u šumu u blizini Velike Kladuše i pod prijetnjom oružjem natjerali da pređu na teritoriju Bosne i Hercegovine.

      Osamnaestogodišnji student Abia Uchenna Alexandro iz Nigerije doputovao je 12. novembra ove godine u Hrvatsku da bi učestvovao na petom Svjetskom međusveučilišnom prvenstvu u Puli. Predstavljao je Federalni univerzitet tehnologija Owerri na takmičenju iz stonog tenisa. Nakon završetka takmičenja, zajedno sa jos četiri kolege, vratio se u Zagreb odakle je trebao 18. novembra letjeti za Istanbul.

      Nakon dolaska u Zagreb, sa kolegom Eboh Kenneth Chinedu, smjestio se u hostel i izašao u šetnju gradom.

      – Na ulasku u tramvaj zaustavila nas je policija. Odvezli su nas u policijsku stanicu. Pokušali smo im objasniti ko smo i da su nam dokumenti u hostelu. Nisu obraćali pažnju na ono što govorimo, kaže za Žurnal Eboh Kenneth Chinedu.

      HODAJ ILI ĆU PUCATI

      – Ne znamo koliko je sati bilo, ali bio je mrak... Izveli su nas iz stanice i stavili u kombi. Odvezli su nas na nepoznato mjesto. Dvojica policajaca su nam rekli idete u Bosnu. Ja nikada nisam bio u Bosni. Došao sam avionom u Zagreb, rekao sam im da ne znam Bosnu. Rekli su nam ne, vi idete u Bosnu. Nakon nekog vremena kombi je stao i gurnuli su nas u žbunje. Odbio sam ići u šumu, onda mi je policajac rekao ako se ne pomjerim da će me upucati, kaže Eboha Kenneth.

      U razgovoru za Žurnal nigerijski studenti kazu da su bili preplašeni i da nisu znali šta da rade. Migranti, koje je Hrvatska policija zajedno s njima natjerala da kroz šumu pređu na teritoriju BiH, su ih odveli u kamp u Velikoj Kladuši.

      – Naši pasoši i sve stvari su ostale u Zagrebu. Uspio sam iz kampa pozvati kolegu koji je zajedno sa nama bio na takmičenju da nam pošalje pasoše. Ne znamo šta da radimo, viza za Hrvatsku nam ističe danas, kaže Kenneth Chinedu.

      Kampom Miral upravlja Međunarodna organizacija za migracije IOM. Za Žurnal su samo kratko rekli da su o slučaju nigerijskih studenata, nakon što su dobili potvrdu od organizatora takmičenja da su oni stvarno studenti sa uredno izdatim vizama, obavijestili organizaciju Vaša prava iz Sarajeva koja će preuzeti njihov slučaj.

      Iz ove organizacije nisu odgovarali na pozive iz redakcije Žurnala.

      SNIMALA IH HRVATSKA TELEVIZIJA

      Iz Međusveučilišnog sportskog komiteta, organizatora svjetskog prvenstva u Puli, tvrde da su obaviješteni o slučaju. U razgovoru za Žurnal predstavnik Komiteta Alberto Tanghetti kaže da je bilo ukupno pet učesnika iz Nigerije, četiri studenta i profesor, te da su svi imali uredne vize.

      – Ta dva studenta su bila na takmičenju, imali su hrvatsku vizu, povratne avionske karte iz Zagreba za Istanbul i iz Istanbula za Lagos. Znači, imali su vizu da dođu na takmičenje, imali su povratne karte... Na takmičenju ih je snimala hrvatska televizija. U nedjelju 17. 11 putovali su u Zagreb jer su u ponedjeljak imali let za istanbul. Sedam dana kasnije primio sam poziv iz kampa da se kod njih nalaze dvojica studenata iz Nigerije koje je hrvatska policija odvela u BiH. Ne razumijem kako se to desilo jer je policija u Puli bila obaviještena da su tu, kaže Thanghetti.

      Iz ove organizacije kazu da ce nazvati Univerzitet u Puli, obavijestiti MUP Hrvatske i vidjeti kako mogu pomoći studentima.

      https://zurnal.info/novost/22587/hrvatska-policija-kidnapovala-nigerijske-studente-i-prebacila-ih-u-bih

  • Des « #sciences_coloniales » au questionnement postcolonial : la #décolonisation invisible ?

    En 1962, se tient à Accra, au Ghana, le premier #congrès_international_des_africanistes. Il naît par scission, l’idée a été lancée au congrès des orientalistes de Moscou en 1960, et il se conclut sur la fondation d’une association internationale chargée de promouvoir les #études_africaines sur une base internationale, d’encourager les contributions africaines dans tous les domaines pour renforcer ainsi la conscience d’eux-mêmes des Africains , enfin d’organiser tous les trois ans un nouveau congrès. Accueilli par le premier État en Afrique subsaharienne à avoir obtenu son indépendance en 1957, le congrès incarne les ambitions et les ambiguïtés du moment des indépendances en #Afrique. Il veut internationaliser les études africaines tout en les mettant au service de la cause panafricaine. De même, les héritages scientifiques coloniaux suscitent des évaluations contradictoires. Lors de l’ouverture du congrès, Kwame N’Krumah (président du Ghana) oppose frontalement les sciences coupables de collusion avec le colonialisme (l’anthropologie) et celles qui sont appelées à devenir les sciences de l’indépendance (l’histoire). Chargé de présenter les études africaines dans leur ensemble, l’historien nigérian Kenneth Onwuka Dike, rend au contraire un hommage appuyé aux structures coloniales de recherche, en particulier au réseau des Instituts Français (puis Fondamentaux) d’Afrique Noire [2]. Ainsi, tout en admettant des formulations assez différentes, la question de la #décolonisation des sciences et de leurs pratiques est solennellement posée au moment des indépendances.

    https://www.cairn.info/revue-histoire-des-sciences-humaines-2011-1-page-3.htm
    #colonialisme #colonisation #post-colonialisme #in/visibilité #invisibilité #panafricanisme

  • Seniors owe billions in student loan debt: “This will follow me to the grave” - CBS News
    https://www.cbsnews.com/news/student-loan-debt-seniors-owe-billions-in-student-loan-debt-this-will-follo


    Pourquoi le coût des #études doit être socialisé!

    America’s college loan crisis comes to $1.5 trillion worth of debt. But if you think it’s only a young person’s problem, think again. Many struggle to pay their monthly minimum, like Seraphina Galante, a 76-year-old social worker in San Diego.

    “This is a mountain that I will never be able to climb. I am terrorized,” Galante said.

    CBS News met Galante on the campus of San Diego State University, where she got her master’s degree 19 years ago. She still owes nearly $40,000. Galante is one of more than 3 million people over 60 still paying off college loans. Like her, many went back to improve their job prospects, while others are paying off loans for their kids or grandkids’ education.

    #dette #bulle #crise

  • La multiplication des #microbarrages menace les dernières #rivières sauvages
    https://reporterre.net/La-multiplication-des-microbarrages-menace-les-dernieres-rivieres-sauvag

    L’#hydroélectricité s’est durablement installée dans le #mix_énergétique français. Mais ses promoteurs, vantant « la plus belle des électricités », veulent équiper davantage les #cours_d’eau de microbarrages. Au grand dam des associations de défense de la #biodiversité_aquatique.

    En Haute-Loire, l’opposition monte contre des projets de minicentrales hydrauliques
    https://reporterre.net/En-Haute-Loire-l-opposition-monte-contre-des-projets-de-minicentrales

    Une énergie stockable, générée localement, sans rejets de polluants… Les #microcentrales_hydrauliques ont de sérieux atouts. Qui n’emportent pas toujours l’adhésion des associations de défense de l’#environnement et des habitants concernés, comme à Chamalières-sur-Loire ou à Chanteuges.

    #études_d'impacts #changement_climatique

  • Negato il 95% dei permessi. Stop ai visti per gli studenti africani

    L’ambasciata italiana nega i permessi al 95% dei ragazzi di Togo e Ghana che vorrebbero venire da noi «Non siamo migranti, vogliamo solo studiare». La Farnesina: «Applicati criteri oggettivi»

    «L’ambasciata italiana in Ghana mi ha rifiutato il visto da studente due volte. La prima per ragioni ’finanziarie’, sebbene fossi sicuro di aver soddisfatto tutte le nuove regole che richiedevano maggiori informazioni sul patrimonio dei miei genitori e di mia sorella. Per la seconda volta, invece, non mi hanno dato alcuna risposta».

    Il sogno di Lawrence Kpegoh, togolese di 21 anni, è svanito lo scorso settembre. Da tempo desiderava studiare in Italia economia aziendale e aveva scelto Parma, dove risiede una cugina che lo aspettava per aiutarlo con le formalità e la ricerca di un alloggio. L’anno scorso, però, l’ambasciata d’Italia ad Accra, preoccupata di non dare visti ad aspiranti studenti africani poco meritevoli, ha imposto nuovi criteri di selezione. Da allora i cittadini ghanesi hanno registrato un radicale aumento dei visti rifiutati a chi aveva imparato la nostra lingua con la speranza di continuare gli studi nel ’bel’ Paese.

    «Su 1.275 richieste per studenti in Togo e Ghana (le do- mande ghanesi erano circa 800, ndr) nel 2018 – recita una nota della nostra ambasciata –, 1205 sono state negate »: il 95%. Una percentuale davvero consistente, tanto più rispetto alla media che dal 2013 al 2017 si assestava intorno al 40%. Tra le scuole di italiano maggiormente colpite dalla nuova politica di selezione c’è ’La Casa Italiana’, fondata nel 2015 nella capitale togolese Lomé, a tutti gli studenti della quale per la prima volta è stato rifiutato il visto: «Il comportamento della diplomazia italiana è inaccettabile – commenta Roberta Girgenti, direttrice dell’istituto –. Il mio lavoro, come quello di altre scuole italiane, consiste nel promuovere la nostra cultura in Africa attraverso varie iniziative, tra cui l’insegnamento della lingua.

    Ma l’anno scorso ci è stato impedito. Questi studenti non sono migranti pronti a partire con un barcone, ma cittadini africani che studiano per migliorare la loro vita e quella delle società in cui lavoreranno». Le nuove regole imposte dall’ambasciata lo scorso giugno sono sostanzialmente legate al patrimonio familiare. Gli studenti devono provare che loro e i membri della famiglia hanno introiti monetari regolari per mantenersi durante l’intero periodo scolastico in Italia. Inoltre la documentazione dev’essere presentata con un contributo di 50mila franchi Cfa, circa 75 euro.

    «Ho dimostrato che mio padre aveva un conto corrente con 30mila euro e riceveva 300 euro al mese di pensione – spiega Lawrence –. Poi ho mostrato gli ottomila euro sul mio conto (duemila in più rispetto al minimo richiesto, ndr) e gli oltre ventimila dei conti di mia mamma e mia sorella ».

    Nonostante ciò, Lawrence si è presentato due volte ad Accra per vedersi respinta la richiesta. Ma gran parte degli studenti de ’La Casa italiana’ e di un’altra scuola d’italiano a Lomé, il Clirap, ha ricevuto un rifiuto con la motivazione «insufficienza di mezzi finanziari». Una fonte dell’ambasciata giustifica la politica selettiva con il radicale aumento delle domande di visto e le diverse irregolarità di cui sono stati responsabili in passato gli studenti: falsi conti bancari, borse di studio richieste solo all’arrivo in Italia, ricerca di lavoro anziché proseguimento degli studi, eccetera. I giovani africani hanno avuto invece l’impressione che le loro richieste non siano state neanche esaminate, ma «rifiutate per principio».

    Per evitare le irregolarità, le scuole d’italiano in Togo hanno avanzato la proposta del ’credito rotativo’: il denaro potrebbe essere bloccato in un conto italiano per tutto il soggiorno dello studente. Dopo un incontro tra Roberta Girgenti e l’ambasciatore italiano in Ghana, Giovanni Favilli, l’idea è stata però bocciata per ragioni legate ad alcune esperienze negative. Non è chiaro se la scelta di dissuadere dalle partenze sia opera della nostra ambasciata ad Accra, o della Farnesina, o faccia parte delle direttive del governo italiano. Peraltro il ministro dell’interno Matteo Salvini ha scelto proprio il Ghana per avviare una politica di ’contenimento della migrazione’ che lo ha portato a visitare il Paese lo scorso novembre (ci tornerà il mese prossimo).

    Avvenire ne ha chiesto conto alla Farnesina, che in una nota fa sapere che l’ambasciata d’Italia ad Accra «ha applicato oggettivi criteri di controllo volti a contrastare tentativi di elusione della normativa. Ovviamente l’azione dell’ambasciata si pone sempre in linea con l’obiettivo di favorire la mobilità internazionale giovanile e contribuire all’internazionalizzazione del sistema italiano di istruzione superiore ». Lawrence, come altri suoi coetanei, è comunque determinato: «Voglio riprovare a chiedere il visto anche quest’anno – afferma lo studente –. Un’esperienza di studio in Italia potrà essere molto utile allo sviluppo del mio Paese’.

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/stop-ai-visti-per-i-giovani-dafrica
    #visa #visas_étudiants #études #étudiants #visas #Italie #migrations #éducation #Togo #Ghana #migrants_togolais #migrants_ghanéens #fermeture_des_frontières

  • New Lessons About #Education Levels and Dementia Risk
    https://www.medscape.com/viewarticle/909043

    Contrary to the popular belief that higher education guards against dementia, new research suggests it has little, to no, protective effect.

    In a unique study that included annual cognitive assessments in older adults and neuropathologic autopsy results, investigators found that while there was a link between higher education levels and better cognitive function before old age, it did not reduce dementia risk or slow the rate of cognitive decline.

    Le niveau d’étude ne protègerait pas du risque de démence - A la une - Destination Santé
    https://destinationsante.com/le-niveau-detude-ne-protegerait-pas-du-risque-de-demence.html

    Différents travaux ont déjà montré qu’un niveau d’#études élevé créait une « réserve cognitive » éloignant ainsi le risque de #démence. Un récent travail américain s’inscrit en faux. Les auteurs affirment que l’éducation ne joue aucun rôle dans la survenue ou la rapidité d’évolution de la maladie.

    http://n.neurology.org/content/early/2019/02/06/WNL.0000000000007036

  • Hausse des frais universitaires : des doctorants passent sous la barre du smic

    Le gouvernement a annoncé une nouvelle stratégie concernant l’attractivité de l’enseignement supérieur français auprès des étudiants internationaux, intitulée « Bienvenue en France », qui se matérialise surtout par une forte hausse des frais universitaires pour l’intégralité des étudiants non européens.

    http://lirelactu.fr/source/le-monde/ee1951ef-9bb7-48ad-b8fd-73a4d31e08e1
    #paupérisation #pauvreté #smic #taxes_universitaires #augmentation #frais_d'inscription #université #France #études_universitaires #doctorat #doctorants