• Coronavirus: Chinese student found to have new variant on return from Britain | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/coronavirus/greater-china/article/3116238/coronavirus-chinese-student-found-have-new-variant-return

    A Chinese student was identified as having contracted the new strain of the coronavirus after returning home from Britain. Photo: Xinhua A Chinese student was identified as having contracted the new strain of the coronavirus after returning home from Britain.The 18-year-old male, who returned home to Guangzhou, the capital of south China’s Guangdong province, on December 4, is the second Chinese to contract the B.1.1.7 variant after studying in Britain, Guangzhou Daily reported on Sunday.
    The discovery was made after the provincial disease control and prevention centre ran gene-sequencing tests on all throat swab samples it had collected since September, the report said.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#grandebretagne#sante#virusmutant#etudiant#retour#contamination#test

  • Covid-19 dans le monde : le variant anglais découvert en Chine, recrudescence des décès aux Etats-Unis…
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/31/coronavirus-le-variant-anglais-decouvert-en-chine-recrudescence-des-deces-au

    Le nouveau variant du SARS-CoV-2 détecté au Royaume-Uni a été découvert en Chine chez une étudiante de retour de ce pays, ont annoncé les autorités. Mercredi, le Centre de contrôle et prévention des maladies (CDC) a rapporté que cette nouvelle souche avait été isolée chez une femme de 23 ans rentrée à Shanghai le 14 décembre en provenance du Royaume-Uni.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#angleterre#sante#virusmutation#etudiantcontamination

  • « La déconsidération des universités par le milieu politique est un élément structurel »

    Pour #Mathias_Bernard, président de l’université Clermont Auvergne, la promulgation de la #loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR) est une « #occasion_manquée ». Il revient sur la LPR pour « Libération », mais aussi sur dix ans de politique des universités.

    Ça y est. La si polémique loi de programmation de la recherche a été promulguée le jeudi 24 décembre, et publiée ce samedi au journal officiel. Elle lisse sur dix ans une hausse de 5 milliards d’euros du #budget annuel de la recherche et prévoit une hausse des #primes des personnels scientifiques. Mais plusieurs éléments sont critiqués par la communauté universitaire.

    L’une des mesures les plus contestée, la pénalisation des #mobilisations_étudiantes, a été retoquée par le Conseil constitutionnel le 21 décembre. Les « sages » ont aussi émis des réserves sur la proposition d’une nouvelle voie de #recrutement_dérogatoire pour les #professeurs, les « #chaires_de_professeurs_juniors », qui permettrait aux présidents d’université de s’immiscer dans l’appréciation des mérites des futurs candidats.

    Pour le reste, le texte accentue la #compétition entre les chercheurs et entre les établissements en prolongeant la logique de financement par #appels_à_projets, en vogue depuis plus de dix ans. Président de l’université Clermont Auvergne, Mathias Bernard connaît bien le sujet. Pour Libération, il revient sur ce texte et sur les réformes successives des universités depuis plus de dix ans.

    La loi de programmation de la recherche a été promulguée. Quel est votre sentiment sur ce texte ?

    C’est une occasion manquée. Quand l’annonce d’une loi de programmation a été faite, en février 2019 par le Premier ministre, je me suis réjoui, comme beaucoup de collègues. Notre secteur a besoin de #stabilité pour se projeter dans le temps long. J’espérais que cette loi permette de rééquilibrer la part des #financements_récurrents par rapport à ceux distribués par appels à projets. Ce n’est pas le cas. Les nouveaux #moyens sont en majorité conditionnés.

    C’est problématique. Cette loi n’aborde ni la question des #investissements en #équipements_scientifiques ni celle de l’#emploi. Les seules mesures de #ressources_humaines visent à faciliter le recrutement de #contractuels. C’est une #déception.

    Dans quelle mesure la LPR s’inscrit-elle dans le train de #réformes_universitaires depuis dix, quinze ans ?

    La LPR est clairement dans la ligne de ce qui se fait depuis le milieu des années 2000 avec la création de l’#Agence_nationale_de_la_recherche [chargée d’animer la politique d’appels à projets, ndlr]. Ce qui est prôné, c’est la différenciation des universités. L’Etat nous demande de mettre en avant « la #signature » de l’établissement. Cela passe par la réponse aux appels à projets nationaux, internationaux, territoriaux… Le nombre de guichets s’est multiplié.

    En parallèle de cela, notre #dotation_de_base stagne alors que le nombre d’étudiants augmente. Je ne dis pas qu’il y a quinze ans le système était idéal, mais le point d’équilibre est largement dépassé.

    Quelles sont les conséquences pour les établissements ?

    C’est d’abord un #coût. Nous avons besoin de recruter des équipes pour suivre ces appels et aider nos chercheurs à y répondre. J’ai plusieurs dizaines de personnes qui travaillent à cela.

    Ensuite, c’est un changement dans le #statut des personnes employées. Si ma dotation de base stagne, je ne peux pas recruter de #fonctionnaires. La progression du nombre d’employés des universités augmente uniquement grâce aux contractuels. Là encore, avoir une part de contractuels dans nos personnels n’est pas problématique mais ils sont recrutés pour conduire des missions pérennes.

    C’est notamment le cas pour des #contrats_d’enseignants qui, il faut bien le reconnaître, sont payés au lance-pierre.

    La stagnation des financements récurrents attribués aux universités n’est-elle pas la conséquence d’une défiance du milieu politique vis-à-vis du monde académique ?

    Je dirais une #défiance et une #méconnaissance. Les deux vont de pair. Cela vient d’un système de formation des #élites qui ne les amène jamais à l’université. Ils la connaissent mal et en ont une représentation fantasmée et négative.

    Le secteur a dû aborder beaucoup de lois, en 2007, 2013, 2018 et maintenant 2020, et pourtant, aucune n’a reconnu les universités pour ce qu’elles sont, à savoir les opérateurs principaux en matière d’#enseignement_supérieur et de #recherche. Les arbitrages ne nous sont jamais favorables et ce quelle que soit la législature. Les moyens de l’Etat sont dispersés sur une multitude d’opérateurs. Malheureusement, le fait d’avoir une ministre, #Frédérique_Vidal, issue de nos rangs, n’a rien changé au problème de la #déconsidération des universités par le milieu politique qui est un élément structurel.

    La #loi_LRU de 2007 promettait l’#autonomie des universités…

    Mais cette promesse n’a jamais été tenue. L’autonomie a consisté à déléguer la gestion des mécontentements. S’est installée une forme de #bureaucratisation qui subordonne le conseil d’administration des universités à d’autres instances, comme les jurys des appels à projets ou l’administration du ministère, qui s’est investie dans une forme de #micro-management.
    Vous faites référence à la création par ce gouvernement des #recteurs_académiques_de_région qui sont aux universités ce que le recteur est à l’enseignement scolaire. Comment ce micromanagement s’illustre-t-il ?

    Par exemple, pendant la crise sanitaire, les universités ont le droit d’ouvrir des séances de travaux pratiques. Si je décide d’ouvrir un TP d’optique pour 20 étudiants le mardi de 17 heures à 19 heures, je dois obtenir un arrêté du recteur académique à Lyon. Je lui ai, en tout, transmis plusieurs centaines de demandes d’autorisation. C’est de la #bureaucratisation inutile.

    De même, dans le cadre de ce que nous appelons le « #dialogue_stratégique_de_gestion » que nous menons avec l’Etat, une petite partie du budget est conditionnée à la manière dont l’université met en œuvre les #politiques_publiques.

    Pourquoi n’êtes-vous ni membre de l’#Alliance_des_universités_de_recherche_et_de_formation (#Auref) ni de l’#Udice, qui réunit les dix universités dites « de recherche » de France ?

    Je suis contre l’idée d’un système universitaire à #deux_vitesses. Il me semble donc dangereux de l’institutionnaliser à travers des associations. Je suis très attaché aux dimensions de #formation et de recherche des universités. Nous devons concilier une mission de #service_public et une exigence d’#excellence. Le risque avec l’existence de ces deux associations est d’encourager les pouvoirs publics à acter cette division, et à différencier les moyens budgétaires et les outils législatifs attribués aux établissements en fonction de leur appartenance à une organisation ou à une autre.

    Cette différenciation pourrait passer, par exemple, par des droits d’inscription différenciés ?

    On sent bien que cela va être tenté. Une brèche a été entrouverte par le gouvernement en introduisant un droit d’entrée différencié pour les #étudiants_internationaux. Une mesure qui pourrait profiter économiquement à un petit nombre d’universités, qui ont la notoriété pour justifier des droits plus élevés. Mais elle pourrait vider les autres établissements de leurs étudiants internationaux.

    C’est une première tentative qui pourrait être prolongée par une différenciation des #droits_d’entrée pour les étudiants français. Certains présidents pourraient y voir une ressource supplémentaire. Pour ma part, je suis attaché à notre modèle d’un accès le plus ouvert possible à l’enseignement supérieur.

    Vos étudiants, justement, comment vont-ils ?

    Mal. Si j’en juge par le nombre d’entre eux qui se signalent auprès de notre bureau d’accompagnement psychologique, je dirais qu’il y a beaucoup de souffrances.

    Pourtant, dans le plan de #déconfinement du gouvernement, les universités sont les dernières à rouvrir. Comment expliquez-vous cela ?

    Cette annonce a suscité beaucoup d’émotion au sein de la communauté. C’est révélateur d’une forme de #déconsidération des universités qui ne rouvrent qu’après les lycées, les classes prépa, les églises…

    Le principal problème pour nous, dans cette gestion de crise, c’est le décalage systématique entre les décisions gouvernementales, qui créent de l’attente, et la notification précise de leur application. Cela nous met, nous, présidents, en porte-à-faux. Par exemple, il y a eu des annonces sur le recrutement de tuteurs pour accompagner les étudiants en difficulté en janvier, mais nous n’avons reçu ni les budgets ni les modalités avant les congés de fin d’année. De même, l’Etat s’est engagé à soutenir la prolongation des contrats doctoraux décalés par le Covid-19. Nous avons fait les avances dès septembre, mais les crédits ne sont arrivés qu’en toute fin d’année.

    https://www.liberation.fr/france/2020/12/26/la-deconsideration-des-universites-par-le-milieu-politique-est-un-element

    #université #ESR #France #LPPR

    Métaliste sur la LPPR :
    https://seenthis.net/messages/820330

  • HK urged to retest travelers for mutant virus - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/12/hk-urged-to-retest-travelers-for-mutant-virus

    Hong Kong has been urged to retest previously arrived British travelers and analyze the genome sequences of any coronavirus infection to see whether the UK mutation has entered the territory. Of 45 imported cases from the UK since early November, 85% showed no symptoms. This was a higher percentage than usual, said Ho Pak-leung, a microbiologist of the University of Hong Kong.The government should do the gene sequencing and find out if any carried the mutated coronavirus from the UK, Ho said.
    The UK mutation has 10 amino acids different from the original virus in Wuhan. Some of these new amino acids increase the infectivity of the mutated virus. The mutated virus contained new spike proteins that could have lowered the accuracy of the current mRNA tests and resulted in some false negative results, he said. Several thousand students who had returned to Hong Kong from the UK could have carried the mutated virus to the territory, said Leung Chi-chiu, chairman of the Medical Association’s advisory committee on communicable diseases. The government should consider testing these people again to stop possible transmission.
    The mutated virus was being spread rapidly not only in Britain but also in many other countries, he said. As it had a higher infectivity, it would probably replace the original one to become dominant variant in most places, he said.Leung said it was not safe enough to require the previously arrived UK travelers to stay at home for seven more days. He said these travelers should be sent to a designated hotel for quarantine.
    Infectious disease specialist Joseph Tsang said the government should consider banning more flights from Europe as infection numbers there spike. The strain that emerged in the UK in September could have spread to other European countries before they suspended air travel with the UK, Tsang said.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#grandebretagne#sante#mutation#coronavirus#voyageur#etudiant#quarantaine

  • Hong Kong parents who travelled to Britain to see their kids ‘marooned’ by sudden flight ban | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/article/3115003/hong-kong-parents-who-travelled-britain-see-their-kids-marooned

    For some parents of Hong Kong children studying overseas – most of whom have not seen their kids for months due to coronavirus-related travel restrictions – the festive season seemed like a good opportunity for a family reunion. But for the parents who managed to travel to Britain to make good on that opportunity, the season’s cheer has curdled into worry, as they now find themselves stranded after the government banned all passenger flights from there following the discovery of an especially transmissible strain of coronavirus sweeping London and the country’s southeast.Shirley Wong, a 45-year-old medical professional who works in a private hospital, arrived in Oxford on December 17 to visit her 17-year-old daughter, who studies in a boarding school.She promised her colleagues she would be back by January after completing her quarantine, as the hospital was short on manpower, and she was even prepared to cut short her trip if the pandemic situation worsened.But the sudden flight ban was “completely shocking” to her, leaving her no time for even last-minute preparations. Now stuck in limbo, she said she felt guilty that she cannot return on time.“I’ve told my bosses about the situation, but we are all feeling helpless. As a professional, I feel guilty, and I want to go back to help my patients and colleagues,” she said.
    Wong said she had tried asking many parties for help, including contacting the Hong Kong Economic and Trade Office to see if charter flights could be arranged for stranded residents who needed to return for work, but nothing could be done.“I don’t mind paying extra for quarantine hotels, or even being isolated for 28 days,” she said. “Please, just allow me to come back.”
    Some parents have also reached out to education consultancies for assistance, according to Samuel Chan Sze-ming, founder of the Hong Kong-based Britannia StudyLink.“These parents are anxious and nervous, but many of them are understanding – they know it is out of our control,” he said.Local district councillor Anthony Sheik Bux, who is stranded in Britain himself, also wanted the government to organise a few flights for desperate residents to come home, and to inform them of the plans in advance.“There needs to be a schedule [from the government], as there are many logistical issues to take care of, including booking for tests and hotels in advance,” Bux said.Some Hongkongers in Britain have reached out to the government about the possibility of organising charter flights home. Photo:
    Bux came to Liverpool in early December to visit his two sons and wife, all of whom are British citizens, after going some 10 months without seeing them.Also surprised by the sudden ban, he said he was taking things in stride and working remotely, and hoped to leave Britain by mid-January.
    Kevin Bowers – a lawyer who has been organising a consortium of companies to help Hongkongers with a new BN(O) visa application process set to launch in January – said he knew of several people who have been “marooned” in Britain as a result of the ban.

    #Covid-19#migrant#migration#angleterre#singapour#sante#etudiant#quarantaine#test#retour

  • Les formations transformatrices – Quelles capacités viser ? Quels exemples ?

    L’#université_internationale_Terre_Citoyenne développe une « pédagogie de la résilience et du changement” qui s’appuie sur différents apports, démarches : des méthodes d’éducation populaire, la pédagogie de l’opprimé de #Paolo_Freire, la #Théorie_U d’#Otto_Sharmer, l’#Art_of_Hosting, l’approche des situations conflictuelles et complexes d’#Adam_Kahane, l’#Approche_et_la_Transformation_Constructives_des_Conflits (#ATCC) d’#Hervé_Ott et #Karl_Heinz_Bitll, le #Community_Organizing de #Saul_Alinsky, le #Process-Work/#Démocrati_ Profonde d’#Arnold_Mindell

    L’#UITC avec ses organisations associées cherchent à former de nouveaux #leaders_citoyens et sociaux mais aussi des #étudiants, des responsables locaux ou nationaux capables d’accompagner les changements profonds et systémiques et de transformer des situations difficiles. En ce sens, certaines capacités nous apparaissent centrales à acquèrir : celles de faire face aux situations complexes, interculturelles, celles aussi de pouvoir transformer de manière constructive les #conflits au niveau individuel et collectif.

    A partir de situations et de problématiques concrètes et variées, les organisations associées UITC et l’ensemble UITC cherchent à développer, en particulier, les capacités individuelles et collectives suivantes :

    - Développer de la #résilience dans des situations de #crise/ d’#effondrement

    – Créer des conditions de #dialogues générateurs de #changement

    – Créer une #confiance_collective

    – Créer des conditions pour favoriser l’émergence de l’intention personnelle ou collective

    – » #Relier toujours relier » des évènements, des idées, des symboles, des actions, des personnes, des organisations…

    – Créer des conditions favorables afin de pouvoir percevoir le futur en émergence dans une situation complexe et difficile

    - Prendre conscience des différents rôles dans les conflits (victime, agresseur, garant) et de la phase du conflit dans laquelle nous nous trouvons.

    - Transformer de manière constructive des conflits

    - Savoir agir dans des situations qui impliquent des acteurs qui sont en conflits (processus multi acteurs)

    #Agir pour se donner confiance et créer de la #connaissance

    – Sentir dans un moment de vie, de processus, les différentes situations (polarités, émotions,Identifier les limites et les passages de frontières, les ambiances qui agissent sur le groupe…)

    - Sentir les processus de diffusion des émotions, de rang, de désirs mimétiques, de bouc émissaire……..

    - Savoir agir de manière pragmatique (lier la main, le coeur et l’esprit dans un même mouvement) lorsque l’on découvre une nouvelle vision, un nouveau projet

    - Savoir sentir le tout, suivre son intention « traverser la rivière » et « sentir chaque pierre avec ses pieds »

    – Savoir prototyper, tester, modifier et retester, remodifier

    - Savoir déployer individuellement ou collectivement son action.

    Si vous souhaitez connaitre les expériences de formations transformatrices reliées ou impliquées dans le réseau UITC veuillez les contacter directement (voir la liste et des contacts ci-joints) . Si vous voulez participer participer à une session de formation, contactez les personnes indiquées ou le secrétariat de l’UItC. Si vous êtes intéressées de monter des formations, faites de même. Contactez -nous !

    Dans le réseau de l’Université Internationale terre Citoyenne (UITC), nous nous appuyons sur un groupe d’expériences de formation qui, pour nous, ont un caractère transformateur des personnes impliquées mais aussi des réalités auxquelles ces personnes sont confrontées. Quand nous parlons de caractère transformateur, nous pensons au fait que les personnes sortent de ces formations avec une vision du monde différente, transformée, avec des capacités qui leur permettent d’agir avec plus de pertinence et d’efficacité afin de faire face aux situations chaotiques et conflictuelles, aux crises, aux effondrements possibles. Ces compétences doivent leur permettre d’affronter ces réalités mais aussi de tenter de les transformer dans le sens de sociétés plus durables.

    En 2015, nous avions édité un catalogue de 47 formations réalisées par des organisations associées UITC https://issuu.com/almedio/docs/maqueta_catalogo_18sept15

    Aujourd’hui, nous mettons en lumière une liste d’une quinzaine de formations qui ont pour nous un caractère transformateur et avec lesquelles nous sommes engagés dans une processus de valorisation, d’échanges à distance (visioconférences) . Elles sont aussi partie prenante pour une partie d’entre elles à une recherche/ action autour des démarches, des méthodes transformatrices des personnes, des situations, des sociétés. (Pédagogie de la résilience et du changement)

    https://uitc.earth/les-formations-transformatrices

    #transformativité #formation #éducation #transformation #formations_transformatrices

  • La maire de Marseille, Michèle Rubirola, annonce démissionner pour raisons de santé
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/15/la-maire-de-marseille-michele-rubirola-annonce-sa-demission_6063475_823448.h

    Où l’on apprend que #Rubirola n’aime pas la tambouille électorale :

    « Benoît et moi, c’est un peu le yin et le yang. Il est très politique ; moi, je n’apprécie pas la tambouille électorale. Fonctionner en binôme, déléguer, faire confiance, c’est une vision écolo de la politique. J’aimerais porter une autre façon d’être maire »

    #Marseille

    • Sa démission était annoncé mi-octobre par le même journal
      « Tu es au courant que je ne reste que trois mois ? » : à Marseille, les débuts déroutants de Michèle Rubirola
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/14/tu-es-au-courant-que-je-ne-reste-que-trois-mois-a-marseille-les-debuts-derou

      Elue en juin, la maire écologiste s’interrogeait encore en octobre sur son rôle et laissait alors souvent la main à son premier adjoint, #Benoît_Payan.

      Qui est Benoit Payan, le futur plus jeune maire de Marseille ?
      https://www.challenges.fr/politique/benoit-payan-l-interi-maire_742197

      Depuis juillet dernier, Benoit Payan était maire officieux de Marseille. Il pourrait être, lundi prochain, maire officiel, ce qui aura le mérite de simplifier les choses. A 42 ans, il serait le plus jeune maire de Marseille, coiffant un autre socialiste, Gaston Deferre, au poteau d’une année – ce dernier ayant été élu à 43 ans.

      Benoît Payan
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Benoît_Payan

      Désolé, cette page a été récemment supprimée (dans les dernières 24 heures)

      15 décembre 2020 à 16:49 Cédric Boissière discuter contributions a protégé Benoît Payan [Créer=Autoriser uniquement les administrateurs] (expire le 18 décembre 2020 à 16:49) (Attendons son élection)

      15 décembre 2020 à 16:49 Cédric Boissière discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Ne répond pas aux critères d’admissibilité)

      15 décembre 2020 à 16:33 Wikisud82 discuter contributions a créé la page Benoît Payan (Nouvelle page : ’’’Benoît Payan’’’ est un homme politique français. Premier adjoint à la maire de Marseille Michèle Rubirola de juillet à décembre 2020, il assure ces fonctions par…) Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile Modification sur mobile avancée

      24 juillet 2020 à 15:11 Enrevseluj discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Décision communautaire)

      24 juillet 2020 à 15:01 Axelcortes13 discuter contributions a créé la page Benoît Payan (Création de la Page et de 3 sections plus d’une Infobox) Balise : Éditeur visuel

      2 février 2020 à 14:59 OT38 discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Page supprimée suite à une décision communautaire)

      [je vois pas plus d’historique, ndc]

      Pas du coin, sauf brèves incursions, je suis certain qu’on entendra du "Cochon de Payan", du " Payan ! Au bagne !" et d’autres compliments idoines dans la ville un de ces quatre. Mais peut-être en existe-t-il déjà ?
      #PS

    • Municipales à Marseille : les raisons du succès de l’écologiste Michèle Rubirola , Gilles Rof (Marseille, correspondant) et Solenn de Royer, 01 août 2020, Màj le 04 août 2020
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/08/01/municipales-marseille-les-raisons-du-succes-de-l-ecologiste-michele-rubirola

      Une note de la Fondation Jean-Jaurès, que dévoile « Le Monde », met en évidence le rôle joué par une « classe moyenne et supérieure éduquée » dans la victoire du Printemps marseillais.

      Et « l’inconcevable » se produisit à Marseille. Médecin et conseillère départementale écologiste, Michèle Rubirola, âgée de 63 ans, totalement inconnue du grand public il y a six mois, a été élue maire de la deuxième ville de France, le 4 juillet, après vingt-cinq ans de règne de Jean-Claude Gaudin. Comment ce basculement historique a-t-il pu se produire et pourquoi ? Dans une épaisse note dévoilée par Le Monde, intitulée « Comment la gauche néomarseillaise a éjecté la bourgeoisie locale ? » , la Fondation Jean-Jaurès – qui s’est penchée sur les résultats des deux tours des élections municipales – donne quelques clés.

      Le think tank progressiste [et youplaboum] analyse ainsi la montée en puissance de la « gauche culturelle » dans cette commune de 870 000 habitants, dont une partie s’est renouvelée au cours des dernières années. S’ils concèdent que la #gentrification reste un phénomène « homéopathique (…) peu susceptible de faire bouger les équilibres locaux » , et qu’il serait « absurde d’attribuer aux seuls #néo-Marseillais la victoire » de Michèle Rubirola, le géographe Sylvain Manternach et l’essayiste Jean-Laurent Cassely soulignent le « rôle moteur » joué par une « classe moyenne et supérieure éduquée » dans le succès du Printemps marseillais.

      Comme à Lyon ou à Bordeaux, qui ont vu le triomphe des écologistes, un électorat « rajeuni, culturellement favorisé et mobile » a eu raison d’un électorat de notables, plus âgés et installés dans les beaux quartiers, ou alors issus de la petite bourgeoisie. Le vote pour le Printemps marseillais a été ainsi d’autant plus fort dans les quartiers qui ont vu leur population changer depuis une quinzaine d’années, notent les auteurs de la note. Les trois arrondissements qui ont connu un renouvellement de plus de 30 % de leur électorat (le 1er, le 6e et le 2e) ont tous les trois donné au Printemps marseillais des scores supérieurs à 30 % au premier tour, soit 6 points au-dessus de sa moyenne (23,44 %).

      Elan de centre-ville, militant et dégagiste

      L’arrondissement le plus renouvelé, le 1er, est celui qui offre au Printemps marseillais son meilleur score, avec une majorité absolue de 54,7 % des voix dès le premier tour, écrivent Sylvain Manternach et Jean-Laurent Cassely. A l’inverse, poursuivent-ils, dans les arrondissements d’« autochtones », « là où une plus forte part des électeurs est restée stable par rapport à la précédente élection, le score du Printemps marseillais est de 7 à 9 points en dessous de sa moyenne de premier tour ».

      L’analyse de la Fondation Jean-Jaurès relève également avec justesse [oh ben dis donc] que le Printemps marseillais a obtenu ses meilleurs scores dans les quartiers les plus centraux de la ville – un territoire clairement défini qui chevauche les 1e, 5e et 6e arrondissements. Le 1er est « peuplé d’#étudiants et d’#intellectuels_précaires » , le 5e a été gagné par le processus de gentrification et le 6e est plus bourgeois. « C’est aussi dans ces quartiers et arrondissements que réside une #classe_moyenne alternative à la petite bourgeoisie traditionnelle votant à droite », observent les auteurs de la note.

      Dans l’hypercentre, l’émergence d’une force politique homogène traduit « un vote de militants de gauche, porté par les populations diplômées et d’intellos précaires du centre-ville, proches des nombreux collectifs et associations bâtis autour de l’écologie, de la mixité sociale, de l’aménagement urbain ». Un vote qui, dans un contexte d’#abstention « historiquement élevée » – 64 % au second tour à Marseille –, voit son poids électoral prendre « une importance stratégique jamais acquise dans un scrutin jusqu’à présent ».

      L’analyse des bureaux les plus favorables au Printemps marseillais fait clairement émerger un cercle d’un ou deux kilomètres de diamètre dont l’épicentre est le quartier de #la_Plaine. Dans cette zone d’habitat dense, où prédominent les immeubles typiques en « trois fenêtres marseillais » , prisés par les nouveaux arrivants, une dizaine de bureaux ont voté à près de 80 % pour les listes de Michèle Rubirola au second tour. De cet élan de centre-ville, militant et dégagiste, la Fondation Jean-Jaurès différencie un vote d’adhésion au Printemps marseillais plus centriste, dont une partie est « Macron-compatible » .

      Rejet de l’équipe sortante

      « Un vote émanant de quartiers préservés qui subissent de plein fouet l’urbanisation et la #bétonisation de Marseille, lié à une population nouvellement arrivée qui, installée dans les quartiers de bord de mer, se confronte géographiquement et socialement à la bourgeoisie locale historique dont elle ne partage ni les valeurs ni la vision de la ville », explique la Fondation. Une bourgeoisie de néo-Marseillais « plus moderne et plus mobile » qui rêve d’une ville enfin en phase avec ses attentes dans les domaines de la propreté, du transport et du confort urbain.

      Les quartiers qui donnent de très bons scores au Printemps marseillais sont aussi ceux où s’est cristallisé le rejet de l’équipe sortante, dont Martine Vassal, la candidate Les Républicains, est l’héritière. Les arrondissements du centre-ville ont vécu très directement deux des crises majeures du dernier mandat du maire sortant, Jean-Claude Gaudin. D’une part, les effondrements de la #rue_d’Aubagne, le 5 novembre 2018, qui ont fait huit morts et ouvert une crise du logement indigne frappant directement près de 4 000 délogés – et donc beaucoup d’électeurs –, notamment en centre-ville.

      Mais aussi la « bataille de la Plaine », affaire plus locale mais à la forte capacité de mobilisation. Une violente polémique autour d’un projet de rénovation de la place Jean-Jaurès (6e), brutalement imposé par la municipalité. Le chantier, débuté en octobre 2018, est toujours en cours. Il a transformé ce lieu de vie du centre-ville alternatif en un chaos de travaux à ciel ouvert qui n’a fait qu’accentuer la colère des habitants contre l’équipe en place. Le poids de cette opération d’aménagement controversée se lit dans les résultats du premier tour. Avec un électorat moins renouvelé que celui des quartiers voisins (26,73 % de nouveaux inscrits de plus de 24 ans), la Plaine a donné au Printemps marseillais un de ses meilleurs scores (41,7 %).

      L’étude du vote dans le 3e secteur, remporté par Michèle Rubirola en personne, est sûrement celle qui apporte le plus de valeur à l’analyse de la Fondation Jean-Jaurès. On y voit le poids du Printemps marseillais dans une trame de rues en complète transformation dont la colonne vertébrale est le boulevard Chave. Cette artère jusqu’alors somnolente voit éclore, depuis quelques années, bars et restaurants nocturnes, épiceries paysannes et commerces branchés.

      Basculement géographique inédit

      Le vote pour le sénateur Bruno Gilles (ex-Les Républicains, LR), vainqueur sans discontinuer des municipales dans ce secteur depuis 1995, apparaît comme repoussé vers une ceinture périphérique, par l’avancée de ce « nouveau Marseille ». Il illustre un « Marseille d’avant » qui s’appuie plus fortement sur des réseaux traditionnels, notamment à travers les comités d’intérêt de quartier, les clubs de boulistes ou de sport. Ce territoire prend naissance au-delà du Jarret, sorte de périphérique marseillais, et des voies de la gare Saint-Charles, et reste encore à l’écart du nouvel épicentre dynamique. L’étude observe ainsi « une ligne de séparation assez nette entre le Marseille dense des immeubles anciens, qui vote à gauche, et un Marseille périphérique, pavillonnaire et des immeubles plus récents, résidences ou grands ensembles, au nord et à l’est ».

      Les auteurs observent en revanche que « l’élan réformateur du Printemps marseillais » a rencontré moins d’écho dans le sud de la ville, « où s’est installée de longue date une #bourgeoisie plus économique que culturelle », ou à l’est, « où s’épanouit une version plus périurbaine de la vie marseillaise ». Même si certaines enclaves du sud, notamment autour du port de la Pointe-Rouge, que l’étude définit comme un « micromarché immobilier très prisé des nouveaux arrivants », se sont montrées plus favorables au changement. Il s’agit d’un basculement géographique inédit du centre de gravité de la gauche marseillaise.

      A l’échelle de la ville, outre la rupture entre nord et sud, encore clairement visible à travers le vote favorable à Martine Vassal au premier tour, concentré au sud d’une ligne prolongeant le Vieux-Port, c’est une opposition entre gauche de centre-ville et droite périphérique que dessine la victoire de Michèle Rubirola. Les quartiers qui votent LR sont « pour la plupart moins denses, peu mixtes socialement et ethniquement et adoptent un modèle périurbain » qui s’appuie sur l’utilisation de la voiture.
      Reflet de cette « gauche de centre-ville », le Printemps marseillais n’a d’ailleurs pas convaincu le gros de l’électorat populaire, notamment celui des #quartiers_nord de Marseille. A l’instar des autres métropoles, dans lesquelles les listes écologistes et citoyennes ont fait campagne, le discours des candidats du Printemps marseillais s’est principalement adressé aux habitants plutôt favorisés, en tout cas culturellement, et vivant dans le centre-ville. « Les militants des listes écologistes et citoyennes n’ont pas su appréhender les attentes des quartiers excentrés à forte composante immigrée », résument les auteurs.

  • Du malaise en milieu étudiant

    Seul un étudiant sur dix parvient encore à suivre ses #cours_en_ligne. Non, le problème n’est pas individuel. Arrêtez de nous envoyer vers des psychologues tout en prolongeant notre #isolement.

    Tous les cours se ressemblent. Se lever une demi-heure avant à grand-peine (rythme de sommeil complètement déstructuré), s’asseoir et ouvrir l’ordinateur, le connecter à la 4G instable du téléphone, chercher le lien de la visioconférence, couper le micro, et malaise.

    #Malaise des professeurs qui monologuent devant une galerie de portraits ennuyés et silencieux, au mieux, devant une grille de prénoms muets la plupart du temps. Mosaïques sinistres de visages qui en disaient davantage derrière un masque. Les professeurs disent : Je sais que les temps sont difficiles mais nous n’avons pas le choix, vous lirez cet article pour la fois prochaine, rendez-moi le travail pour mi-décembre. Ils disent aussi, sur un ton angoissé ou agacé – sûrement conscients du ridicule de la situation – Est-ce que ça va ? Vous m’entendez ? Quelqu’un veut répondre à la question ? Bon, s’il n’y a pas de remarque alors je poursuis. Malaise des étudiants, notre malaise. Il n’y a pas de questions parce qu’il n’y a rien à questionner ; on ne sait pas exactement ce qui vient d’être dit et on s’en fout, aussi. Trop difficile de rester concentré, les écrans finissent par brûler et fatiguer les yeux, la tête bourdonne des bruits de micros saturés. Malaise parce que ça ne rime à rien, parce que c’est complètement irréel, parce qu’on ne voit plus pourquoi on continuerait. Ça avait du sens lorsque c’était encore pris dans des relations sociales, lorsqu’il y avait un rapport entre le professeur et les étudiants, un jeu de regards, des interventions spontanées, des corps et des attitudes, un ancrage dans le réel. Ce n’est plus le cas. Et, pire, l’irréalité n’a plus de bornes depuis que le professeur donne cours dans nos chambres ; il n’y a plus guère de séparation spatiale entre vie étudiante et vie personnelle, et la première – celle qui déjà occupait et préoccupait beaucoup – envahit totalement la seconde. Avant, on refermait le cahier ou l’ordinateur portable, on faisait son sac, on discutait quelque temps avec des camarades ou un professeur, on prenait le métro, le bus, le vélo ou on marchait jusqu’à chez soi. Maintenant, on quitte la réunion Zoom et on reste sur la même chaise, dans la même chambre, avec la même solitude, à faire ce que l’on faisait de creux ou de sans intérêt pour passer le temps pendant le cours qu’on n’écoutait pas vraiment. Toujours ce sentiment d’irréalité, d’absurdité ; ce malaise.

    Les symptômes de ce malaise s’expriment partout, dans des circonstances plus ou moins terribles. Le premier confinement a été difficile, le second confinement est un coup de grâce. Nous sommes dans un sale état, toutes les enquêtes réalisées le prouvent : Article 1, dans une enquête datant du 16 novembre mené parmi 700 étudiants issus de milieux populaires, relève que 73.5 % d’entre eux se disent stressés et épuisés. À Sciences Po Paris, l’Association de l’École d’Affaires Publiques rapporte dans les résultats de son sondage (environ 1200 réponses) que les états dépressifs ont actuellement un taux de prévalence de 41 % parmi les étudiants, en plus de l’anxiété qui touche 61 % des interrogés (les moyennes françaises en octobre étaient respectivement autour de 15 % et 19 %). 91 % des étudiants affirment avoir des difficultés à suivre les cours en ligne. Dans le sondage réalisé dans notre spécialité de M1, on retrouve des chiffres similaires : onze personnes sur dix-huit (soit 61 %) rapportent des sentiments de tristesse ou de mélancolie, et seuls trois élèves sur dix-huit se disent capables de suivre correctement les cours. Les troubles du sommeil et les troubles alimentaires ont également des taux de prévalence particulièrement inquiétants. L’épuisement et la fatigue sont omniprésents, et concernent quinze étudiants sur dix-huit. On comprend aisément comment la charge de travail accrue, l’angoisse, l’exposition intensive aux écrans, les états dépressifs et l’isolement peuvent expliquer cette lassitude. Nous attendons les résultats d’enquêtes plus larges, mais rien ne laisse présager de meilleures conclusions.

    Malaise, donc : des professeurs font cours à des étudiants en souffrance qui ne les écoutent pas. Quel sens est-ce que ça peut bien avoir, pour nous comme pour nos enseignants ? Les professeurs et les administrations envoient les étudiants vers des psychologues, dans des messages pleins de bienveillance et de take care, parce qu’ils ne savent pas comment répondre autrement. Les tribunes et les articles qui paraissent ces dernières semaines sur le sujet ont beau faire ce même constat terrible, ils demandent également plus d’aide psychologique pour les étudiants. Ils se trompent : nous n’avons pas besoin de psychologues. Il est impossible de croire que le problème que nous rencontrons est individuel, alors qu’il concerne une majorité écrasante d’entre nous. Le problème n’est pas psychologique et ne se règle pas avec des séances chez un psy, des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Ce n’est pas non plus une preuve de paresse des étudiants, et pas davantage un défaut d’adaptation que le temps corrigera. Nos études nous intéressent, nous voulons réussir et nous nous en savons capables : voilà pourquoi notre malaise est aussi dérangeant. Si le problème est aussi massif, c’est bien qu’il ne relève pas de fragilités individuelles et qu’un encouragement à s’accrocher ne suffit pas. Le problème, c’est que notre vie quotidienne est devenue insupportable et que tout le monde prétend ne rien voir parce que c’est plus simple.

    Il faut briser le silence et affronter ce malaise-là maintenant, parce que nous en payons les conséquences beaucoup trop cher. Affronter le fait qu’en moyenne sur Zoom, dans une classe de trente personnes, il n’y a que trois personnes qui écoutent effectivement. Affronter le fait que nous sommes envahis par les cours, les travaux à rendre et l’angoisse à l’idée de ne pas y parvenir. Affronter le fait que nous n’avons pour la plupart pas besoin d’un soutien psychologique, mais d’un changement matériel, réel de nos conditions d’étude. Affronter le fait que c’est pour la majorité d’entre nous un cauchemar qui n’en finit pas : si le déconfinement est prévu le 15 décembre, que tous les commerces sont ouverts et que les offices religieux peuvent se tenir à plus de trente personnes depuis le 28 novembre, les étudiants ne peuvent même pas rêver de retourner en cours avant mi-février – dans l’hypothèse plus que fragile qu’aucun nouveau confinement ne soit décrété. Le covid-19 ne nous a presque pas touchés, mais nous sommes écrasés par ses conséquences dans le déni général.

    Jusqu’à présent, chaque fois que nous avons osé parler, on nous a systématiquement répondu que dans les circonstances actuelles, on nous comprend mais que c’est une impasse et que tout le monde fait déjà au mieux. On nous répond – avec la facilité que cela comporte – qu’effectivement la période est difficile et frustrante, mais que les professeurs doivent bien évaluer leurs cours, qu’ils ne sont pas compétents en psychiatrie et qu’il faut consulter, et qu’on n’a pas le choix. Tous ces arguments sont audibles, mais aussi sans pertinence face à ce que nous vivons. Il n’y a pas d’impasse. Il n’y a d’impasse que parce qu’on refuse de toucher aux murs, parce qu’on se dit que les étudiants trouveront bien un moyen de tenir, qu’on notera gentiment leurs travaux médiocres, et que tout ça ne sera pas éternel ; comme on a toujours fait. Et on continue à faire des cours Zoom – au moins on ne se rend pas compte que personne n’écoute – en ignorant ce qui se passe de l’autre côté des écrans.

    Voilà ce qu’il y a, derrière les écrans, derrière les têtes fatiguées-ennuyées, les caméras éteintes et le mode muet : il y a nous qui ne tenons pas, nous qui arrivons de moins en moins à rendre des travaux même médiocres, nous pour qui l’horizon est complètement bouché. Alors il n’y a pas d’autre possibilité que de remettre en cause ce à quoi on refusait de toucher, dans sa totalité.

    https://blogs.mediapart.fr/maina-catteau/blog/051220/du-malaise-en-milieu-etudiant

    #ESR #étudiants #confinement #distanciel #enseignement #université #facs #enseignement_à_distance #témoignage #silence #interaction #concentration #relations_sociales #vie_étudiante #vie_personnelle #espace #séparation_spatiale #solitude #dépression #sondage #épuisement #fatigue #lassitude #souffrance #angoisse #conditions_d'étude #cauchemar #déconfinement #déni #covid-19 #coronavirus

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  • Au Québec, les étudiants français se préparent à un hiver difficile
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/12/02/au-quebec-les-etudiants-francais-se-preparent-a-un-hiver-difficile_6061876_4

    Du point de vue pédagogique, depuis l’expérience du printemps dernier où les professeurs avaient improvisé en catastrophe le basculement de leur apprentissage sur des plates-formes numériques, la situation s’est pourtant améliorée. « Les profs ont adapté leurs formats de cours et leur évaluation à ces nouveaux outils », témoigne Ilyès. Souvent, ils commencent leurs sessions par un « Vous allez bien ? » adressé aux élèves, qui n’a rien d’une formule de politesse mais tout d’une vraie sollicitude. « Il y a pourtant des moments où je lâche l’affaire », concède Salomé, étudiante en commerce électronique. « Entre les cours synchrones et asynchrones, ceux qui se terminent à 22 heures et les devoirs à rendre, j’ai totalement perdu la notion du temps, et je ne parviens plus ni à anticiper ni à m’organiser », regrette-t-elle, reconnaissant avoir « sous-estimé la dureté » de cette rentrée.Les uns soignent leur blues en passant plus de temps que raisonnable sur des jeux vidéo en ligne. D’autres avouent profiter des bienfaits déstressants du cannabis, en vente libre au Québec. Certains bravent les consignes pour se retrouver en petits groupes sur les campus désertés des universités. Mais l’annonce du suicide d’un étudiant français à Montréal cet automne a fait pour tous l’effet d’une onde de choc, en venant souligner leur vulnérabilité. Les établissements ont saisi l’urgence qu’il y avait à communiquer sur leurs dispositifs d’aide et d’écoute, en particulier auprès des étudiants étrangers.« Nous avons recruté des psychologues et multiplié les activités à distance, comme les ateliers de yoga ou de gestion de l’anxiété, afin de briser l’isolement ressenti par certains de nos élèves », explique Geneviève O’Meara, porte-parole de l’université de Montréal. A l’université Laval à Québec, la rectrice, Sophie D’Amours, a mis en place le programme « Comment ça va ? » pour appeler un à un les étudiants internationaux, plus esseulés que les autres, et s’est employée à pallier une autre source d’angoisse : la précarité financière aggravée par la pandémie. « Grâce à une levée de fonds de 1,8 million de dollars, nous distribuons des bons d’achat, payons des factures de logement pour tous ceux qui sont exclus des aides canadiennes », précise-t-elle. (...) L’université de Sherbrooke est la seule au Québec à avoir choisi de conserver le maximum de cours en présentiel, en organisant des classes en extérieur jusqu’à la fin octobre ou en louant des sous-sols d’église, pour respecter les distances sanitaires. « L’essentiel pour nous, explique Pascale Lafrance, vice-rectrice chargée des relations internationales, était que les étudiants tissent des liens entre eux et avec les enseignants dès le début, afin qu’ils soient prêts à affronter le reste de l’année. » Le parcours du combattant imposé par les services d’immigration du Québec et du gouvernement canadien aux étudiants internationaux a été une autre source de stress. Géraldine Forestier, de l’association Union française, qui seconde les expatriés, a reçu nombre d’appels de la part de jeunes Français « démunis ou en colère face au flou artistique dans lequel ils étaient maintenus ».Pour ceux qui étaient déjà au Québec l’année dernière, disposaient déjà d’un permis d’études et d’une adresse de résidence, le passage de la frontière était « normalement » permis, sauf à tomber sur des douaniers trop pointilleux, ce qui a parfois été le cas. En revanche, ceux qui entamaient leur cursus ont dû patienter de longs mois avant de recevoir le précieux sésame. Le 21 octobre, un assouplissement des règles au niveau fédéral a enfin permis aux nouveaux étudiants de franchir la frontière. Arrivé sur le sol canadien début novembre, Ala Dine a dû vivre sa quatorzaine obligatoire confiné dans son appartement montréalais ; il poursuit désormais ses cours en ligne comme il avait commencé à le faire de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Mais qu’importe, s’enthousiasme l’étudiant en première année de sciences politiques, « quand tout reviendra à la normale, je serai là, au bon endroit, à Montréal, mon rêve ! ».

    #Covid-19#migrant#migration#canada#quebec#france#sante#etudiant#santementale

  • « Je me sens encore plus isolée » : en France, la pandémie exacerbe la détresse des étudiants algériens | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/je-me-sens-encore-plus-isolee-en-france-la-pandemie-exacerbe-la-detre

    « Je me sens encore plus isolée » : en France, la pandémie exacerbe la détresse des étudiants algériens
    Déjà fragilisés par une réglementation spécifique et discriminatoire qui les précarise et menace leur droit de séjour en France, les étudiants algériens – un des effectifs étrangers les plus importants – ont vu leurs conditions de vie se dégrader avec la pandémieRanda Belaidi ne veut pas que son témoignage soit anonyme. Elle tient à faire connaître sa vie, ses déboires et tous ces passages à vide qui lui donnent des idées de suicide, la nuit, dans son 18 m2dépourvu de toilettes et de cuisine, à Drancy, au nord-est de Paris.Sans titre de séjour – il a expiré –, sans travail et loin de sa famille, l’étudiante algérienne de 28 ans est prisonnière de ses pires cauchemars : finir à la rue, tomber définitivement dans la clandestinité ou retourner en Algérie avec le sentiment d’avoir raté sa vie. « Cela fait presqu’un mois que je ne dors pas. Depuis le reconfinement, je me sens encore plus isolée », témoigne la jeune fille à Middle East Eye par téléphone. D’une voix tremblante, elle dresse la liste de toutes les dépenses qui risquent de vider son compte en banque. D’abord, le loyer à 450 euros par mois, les courses, puis cette inscription de 2 600 euros dans une école privée de langue anglaise qu’elle vient de payer dans l’espoir d’obtenir le droit de rester en France. « Comme les préfectures se méfient souvent des formations en établissement privé, j’ai dû accompagner mon dossier d’un courrier dans lequel j’explique que cet enseignement est nécessaire pour compléter mon master en management des entreprises », fait savoir la jeune femme.
    En France depuis trois ans, d’abord étudiante à Toulouse, elle a ensuite déménagé à Paris pour un stage. Croyant trouver rapidement un emploi qui corresponde à ses qualifications, Randa patiente puis finit par accepter un poste d’éducatrice dans un établissement privé.Le salaire, de 1 300 euros, lui permet de survivre mais pas de basculer vers le statut de salarié.
    En cause, une législation discriminatoire qui entrave spécifiquement le passage des étudiants algériens à la vie active. Le règlement s’inspire de l’accord franco-algérien sur la libre circulation des personnes, conclu après l’indépendance, en 1968.Pour éviter la déperdition de compétences, l’Algérie a fait en sorte que les étudiants soient entravés dans leur souhait de se maintenir sur le territoire français par l’accès à l’emploi. Parmi les obstacles, figure le montant du salaire. Celui-ci doit correspondre à la valeur du diplôme universitaire. Une sorte de cercle vicieux complique aussi les perspectives professionnelles des diplômés algériens : les recruteurs leur demandent souvent de fournir des permis de travail que les préfectures délivrent uniquement sur présentation d’une promesse d’embauche. « Comme je ne suis pas arrivée à obtenir un changement de statut, mon employeur a fini, au bout de dix mois, par résilier mon contrat. C’était en avril dernier », déplore Randa. En 2017, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a publié un rapport très critique sur l’accord de 1968, exhortant les États algérien et français à le revoir pour faciliter l’insertion professionnelle des diplômés algériens. Des associations d’étudiants algériens en France militent également pour l’évolution de la législation. Mais rien ne change. Par exemple, en mai 2020, le gouvernement français a mis en place un dispositif dérogatoire autorisant les étudiants étrangers à exercer exceptionnellement durant les vacances estivales, une activité professionnelle salariée dans la limite de 80 % du temps de travail annuel. Cette mesure, destinée à compenser les pertes de revenus induites par le premier confinement, n’a toutefois pas profité aux Algériens, car comme pour le changement de statut, leur temps de travail pendant la scolarité (pas plus de 50 %) est régi par l’accord de 1968.
    Alertés par la précarisation de leurs compatriotes, des responsables associatifs algériens ont interpellé les autorités de leur pays. L’association des étudiants et cadres algériens de France (ECAF) a envoyé un courrier à l’ambassadeur d’Algérie en France. Mais celui-ci n’a pas répondu.

    #Covid-19#migrant#migration#france#algerie#sante#précarisation#sante#economie#etudiant

  • « Les étudiants sont-ils les derniers de cette putain de cordée ? » : la colère d’Olivier Ertzscheid
    https://www.nouvelobs.com/idees/20201127.OBS36694/les-etudiants-sont-ils-les-derniers-de-cette-putain-de-cordee-la-colere-d

    En plus d’avoir du renoncer aussi à leurs stages, à leurs projets, ils et elles ont bien sûr renoncé à toute forme de vie sociale, ils ne voient plus leurs amis autrement qu’en ligne. Ils n’ont pas fêté leur bac avec leurs ami.e.s. Ils n’ont pas fêté leurs partiels avec leurs ami.e.s. Ils ne fêtent souvent même pas leurs anniversaires avec leurs ami.e.s. Pour beaucoup d’entre elles, pour beaucoup d’entre eux, la troisième vague des séquelles psychologiques est déjà là,

    (...)

    Cette situation est d’autant plus aberrante et révoltante qu’une infime minorité de ces étudiant.e.s continuent d’étudier dans des conditions parfaitement normales : il s’agit des classes préparatoires et des BTS. La raison : les cours ont lieu en lycée. Donc ils s’entassent dans des salles de cours où ils sont souvent plus de quarante, mais comme ils sont « en prépa », et bien… on les prépare. Il paraît même qu’il y en a qui découvrent Bourdieu et la reproduction des élites.

    (...)
    Les sociabilités étudiantes sont complexes. Il en est de rituelles qui s’inscrivent dans des temps et des lieux dédiés, les soirées et les bars notamment. Mais il en est d’autres, tout aussi essentielles, qui sont des sociabilités courtes, fragmentaires, fractales presque : la sociabilité de l’intercours, la sociabilité du bavardage, la sociabilité du temps de pause entre deux amphis, la sociabilité du regard que l’on échange entre camarades de promo simplement parce que l’on est témoins et acteurs d’un même espace, une sociabilité qui peut-être celle du désir amoureux, celle de la connivence d’une amitié future ou déjà scellée, ce sont toutes ces micro sociabilités qui sont essentielles à la vie étudiante. Ces sociabilités sont « Covid compatibles » : elles peuvent s’exercer dans des groupes restreints, dans des lieux et des espaces réglementés avec toute la panoplie sanitaire nécessaire, elles peuvent également s’exercer masquées.

  • « Je suis arrivé à Paris avec rien » : Oscar, ou les tribulations d’un étudiant vénézuélien dans la France sous cloche
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/19/je-suis-arrive-a-paris-avec-rien-oscar-ou-les-tribulations-d-un-etudiant-ven

    Pour ses premières nuits à Paris, il se fait héberger chez une amie vénézuélienne, étudiante. Avec ses 80 euros, il ouvre un compte bancaire, ce qui lui permet de voir la somme abondée du même montant. Le futur ingénieur trouve rapidement un boulot d’extra dans un restaurant parisien. Il y travaille quatre jours. « J’avais alors suffisamment pour payer les 581 euros de loyer pour une chambre dans la maison des provinces de France », à la cité universitaire de Paris. Oscar peut enfin poser sa valise. Aidé par le bureau des étudiants de son école d’ingénieurs, le jeune Vénézuélien prend contact avec divers organismes qui lui donneront un coup de pouce : 200 euros d’aide au logement de la caisse d’allocations familiales, 300 euros du Crous, une aide vestimentaire de la Croix-Rouge, l’aide alimentaire des Restos du cœur en lien avec l’aide sociale de la cité universitaire… « Depuis le début de cette aventure, j’ai trouvé des anges gardiens », remercie l’étudiant. Il a trouvé un boulot aussi : employé polyvalent dans un fast-food de Neuilly-sur-Seine. Il y travaille de nuit, rentre à 3 heures du matin… Et étudie le jour, en ligne.« Je suis arrivé à Paris avec rien. J’ai maintenant un ordinateur, une très belle chambre, un travail et je reçois un enseignement qui me permettra de réaliser un autre objectif, devenir ingénieur aérospatial, se félicite Oscar. Je me sens tellement bien ici. Partout où il y a des crises, il y a des opportunités.

    #Covid-19#migrant#migration#france#venezuela#sante#etudiant#precarite#economie#sante#crisesanitaire#confinement

  • Pour les étudiants étrangers, les dommages collatéraux de l’administration en ligne

    Nombre d’entre eux ont du mal à renouveler leur titre de séjour à cause d’une nouvelle procédure dématérialisée censée simplifier les démarches.

    En 2016, Diminga Warigue Ndiaye a quitté son Sénégal natal pour suivre des études d’économie en France, à l’université de Bordeaux. Après un parcours universitaire sans faute, elle intègre cette rentrée un master 2 en finance à l’université Paris-Nanterre, et décroche un contrat en alternance dans un établissement financier. Une fierté pour cette étudiante de 23 ans, à qui tout sourit. Mais fin octobre, tout s’effondre. « J’ai perdu mon contrat d’alternance parce que mes papiers n’étaient plus en règle après le 31 octobre », confie Diminga Warigue, un mélange d’amertume et de lassitude dans la voix. Elle a vu aussi s’envoler sa rémunération d’apprentie.

    Comme chaque année, la jeune femme avait pourtant anticipé l’expiration de ses documents. Le 12 octobre, elle avait déposé une demande de renouvellement en ligne sur la nouvelle plate-forme ANEF-séjour (administration numérique pour les étrangers en France). Cette procédure dématérialisée, mise en place par le gouvernement mi-septembre dans le cadre du plan Bienvenue en France, a pour but de simplifier l’obtention d’un premier titre après visa ou le renouvellement d’un titre de séjour. « A travers cette démarche, les étudiants n’ont plus de rendez-vous à prendre en préfecture, ni à se déplacer pour s’assurer du dépôt de leur demande », stipule le ministère de l’intérieur.

    Absence de récépissé

    C’est pourtant le début d’un parcours du combattant pour Diminga Warigue, comme pour de nombreux autres étudiants étrangers. Contrairement aux démarches physiques en préfecture, la procédure dématérialisée de renouvellement des titres de séjour, une fois aboutie, ne fournit pas systématiquement de récépissé attestant de la régularité de leur situation.

    Le titre de séjour est essentiel pour que les étudiants puissent effectuer diverses démarches

    « Le document que j’ai, et que beaucoup d’étudiants ont, mentionne qu’il ne constitue pas un justificatif de régularité, explique-t-elle. Il faut attendre que notre dossier soit étudié en ligne pour générer une attestation de prolongation de notre titre de séjour, et cela peut prendre jusqu’à deux mois. » Or ce document est essentiel – si ce n’est vital – pour que les étudiants puissent effectuer diverses démarches, signer un contrat de travail en alternance, ou conserver leurs droits sociaux.

    Le 5 novembre, l’étudiante se rend à 7 heures du matin à la Préfecture de Paris pour obtenir un « document quel qu’il soit » afin de pouvoir justifier de sa régularité. Comme elle, de nombreux étudiants étrangers font la queue. Ils n’obtiendront rien. Le jour même, Diminga Warigue décide de lancer une pétition en ligne pour alerter l’opinion sur les difficultés traversées par les étudiants étrangers et la précarité dans laquelle ils se retrouvent. Le texte, qui a recueilli 8 400 signatures à ce jour, est assorti d’un Tweet à destination du ministère de l’intérieur pour dénoncer l’impact de la procédure dématérialisée. Très vite, les témoignages d’étudiants suivis du hashtag #séjourétranger se multiplient sur les réseaux sociaux.

    Des préfectures débordées

    Depuis l’ouverture de la plate-forme ANEF-séjour, mi-septembre, 47 000 demandes de renouvellement de titres de séjour ont été déposées, selon le ministère. Un chiffre qui représente plus du tiers des demandes annuelles, et qui explique que les préfectures n’ont pas pu suivre la cadence. Si les situations varient d’un département à un autre, ces vagues de retards touchent principalement la région parisienne et les grandes métropoles comme Lyon, Lille, Marseille.

    A ce jour, seulement 45 % des étudiants étrangers ayant fait une demande de renouvellement de titre sur la plate-forme ont obtenu, en l’espace de vingt jours en moyenne, un retour concernant leur démarche. Pour les autres, le ministère s’est engagé à clarifier leur situation d’ici vendredi 20 novembre. « A terme, ce qu’on voudrait changer, c’est qu’il n’y ait plus ce document provisoire, indique le ministère. Et que les étudiants obtiennent une réponse de l’administration avant l’expiration de leur titre de séjour. »

    « J’ai trouvé le numéro d’un autre service, où l’on a fini par me répondre “il faut attendre” », explique Sylvie

    Sans nul doute, le point qui cristallise les mécontentements est celui de l’absence d’interlocuteurs dans ces nouvelles démarches en ligne. Sylvie*, étudiante gabonaise de 25 ans, ne sait plus vers qui se tourner. « Quand est arrivé le dernier jour de validité de mon titre de séjour, n’ayant toujours pas de réponse de la préfecture, je me suis rendue sur place et découvert un petit panneau d’affichage indiquant de renvoyer un e-mail. J’ai tenté de joindre le standard téléphonique, mais il était saturé. En farfouillant sur Internet, j’ai trouvé le numéro d’un autre service, où l’on a fini par me répondre “il faut attendre”. » Une expérience déroutante.

    « La dématérialisation procède à une mise à distance des usagers – en l’occurrence des personnes étrangères – de l’administration. Elles se retrouvent isolées dans leurs démarches », estime Lise Faron, de l’association la Cimade. Selon elle, il est important de conserver des contacts réels, au-delà des procédures numériques, « que ces étudiants puissent accéder au guichet ou joindre quelqu’un par téléphone ou par messagerie ».

    Un sentiment d’abandon

    Cette sensation d’abandon vient s’ajouter à d’autres angoisses, comme le raconte Aissatou, étudiante en master à l’université de Metz. « Cette situation, très stressante et pénible, s’inscrit dans un contexte où nous rencontrons beaucoup de difficultés, en raison de la crise, pour trouver un emploi ou un stage. Si nous perdons des opportunités à cause du retard de notre titre de séjour, c’est vraiment très déprimant, explique Sylvie, à qui ces piétinements administratifs pourraient coûter son diplôme et sa force mentale. Je ne peux pas m’inscrire à mon examen final, qui a lieu début décembre. Cette irrégularité m’empêche même de sortir de chez moi. Si je suis contrôlée dans la rue, je suis fichue. C’est le double confinement, et j’angoisse énormément. »

    Les services d’accueil des universités s’organisent au mieux pour épauler les étudiants étrangers confinés

    Pour aider les jeunes à traverser ces difficultés, les services d’accueil des universités s’organisent au mieux pour épauler les étudiants étrangers confinés. L’université de Strasbourg travaille en lien étroit avec la préfecture du Bas-Rhin, affirme Ludovic Fabre, chef de service adjoint de la vie universitaire : « Nous sommes aux côtés des étudiants pour les conseiller et les rassurer sur la nouvelle procédure. »

    En attendant, certaines associations étudiantes, dont le syndicat UNEF, se mobilisent pour ces « oubliés de la crise sanitaire ». « Nous souhaitons que la carte étudiante devienne l’équivalent d’un titre de séjour », avance Mélanie Luce, sa présidente, qui s’alarme de la « précarité financière, pédagogique et désormais administrative des étudiants étrangers ». Un combat qui, selon Diminga Warigue, relève de l’évidence : « Nous sommes venus en France pour étudier, de la manière la plus légale possible, pas pour se battre pour nos droits. »

    * Le prénom a été modifié.

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/18/pour-les-etudiants-etrangers-les-dommages-collateraux-de-l-administration-en

    via @fil

    #étudiants_étrangers #permis_de_séjour #université #confinement #France #dématérialisation #procédure_dématérialisée #alternance #ANEF-séjour #administration_numérique #Bienvenue_en_France #récépissé #accès_aux_droits #préfecture

    ping @isskein @karine4

  • A Rennes, des parrains et marraines au chevet d’étudiants sans ressources
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/18/a-rennes-des-parrains-et-marraines-au-chevet-d-etudiants-sans-ressources_606

    Créé lors du premier confinement, le projet a « tout de suite fait l’objet d’un fort engouement de la part des parrains comme des filleuls », explique Alan Guillemin. Et pour cause : selon une vaste enquête de l’Observatoire national de la vie étudiante, et menée auprès de 6 000 jeunes, la situation financière de nombreux étudiants s’est aggravée. Un tiers de ceux interrogés ont rencontré des difficultés financières pendant le premier confinement, 19 % ont dû se restreindre pour des achats de première nécessité. Parmi les étudiants étrangers, 23 % déclarent « ne pas avoir mangé à leur faim ».Une fragilité qui n’a fait que se confirmer avec le deuxième confinement, avec un nombre de demandes d’étudiants à la hausse, souligne Alan Guillemin. En raison de l’éloignement de leur famille, et de leur moindre accès à des aides sociales, les étrangers sont les plus affectés par ces situations de précarité. Ces derniers sont majoritaires dans les tandems solidaires proposés par l’association rennaise. « Ce sont des jeunes dont la bourse versée par leur pays d’origine a été dévaluée, qui ont perdu leurs jobs alimentaires ou dont les parents ne peuvent plus les aider à cause du contexte sanitaire », explique Alan Guillemin. Les parrains et marraines sont donc souvent sollicités pour fournir des paniers alimentaires, payer des factures, apporter un soutien moral à distance… Les deux cents volontaires inscrits à ce jour ont le choix du type d’engagement qu’ils souhaitent offrir à leur filleul.

    #Covid-19#migrant#migration#france#rennes#sante#etudiant#precarité#aliementaion#crisesanitaire

  • « L’efficacité de la gestion de la crise du coronavirus en Australie pourrait inspirer la France »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/10/l-efficacite-de-la-gestion-de-la-crise-du-coronavirus-en-australie-pourrait-

    Ces premières actions ont donné le temps aux services de santé australiens de se préparer. Alors que la France ne teste que les publics prioritaires, l’Australie mise sur des capacités de test à grande échelle et encourage quiconque ayant le moindre symptôme à se faire tester, sans rendez-vous. Le nombre de tests réalisés en France s’élève à 18 millions, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), entre le 1er mars et le 18 octobre 2020, soit 27 % du nombre d’habitants ; en Australie, ce sont 8 millions de tests (health.gov.au.) qui ont été utilisés entre le 22 janvier et le 28 octobre, soit plus de 34 % de la population. Ces pourcentages ne sont donnés qu’à titre indicatif, pour rapporter le nombre de tests à la population car une personne peut se faire tester plusieurs fois.
    Les responsables australiens, et en particulier les « premiers » (dirigeants des Etats, auxquels est attribuée la compétence de la santé) ont eu le courage de prendre des décisions radicales tout en les justifiant auprès de la population. La fermeture des frontières signifiait par exemple diminuer les revenus des universités, qui reposent sur les étudiants étrangers, et prendre un risque diplomatique avec le partenaire incontournable qu’est la Chine. Le confinement de Melbourne qui vient de s’achever a quant à lui été le plus long du monde, ayant duré 111 jours. Toutes ces décisions, auraient pu être considérées disproportionnées et devenir donc impopulaires. Néanmoins, le pari a jusqu’à présent été tenu, notamment en raison de la préparation, même au plus fort de la crise, du moyen terme.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#chine#confinement#economie#etudiant#frontiere#sante

  • « On n’a jamais vu ça » : à la Cité universitaire, des étudiants étrangers sur le fil de la précarité
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/08/on-n-a-jamais-vu-ca-a-la-cite-universitaire-des-etudiants-etrangers-sur-le-f

    Comme Danielle, ils sont des centaines d’étudiants étrangers à se retrouver en grande difficulté dans la seule Cité internationale. Depuis mars, 600 résidents qui n’étaient pas connus des services sociaux de la cité ont entamé des démarches pour obtenir un soutien, quatre fois plus qu’en temps normal. « Depuis la rentrée, la demande d’accompagnement social a bondi de 154 % par rapport à l’année dernière. On n’a jamais vu ça », s’alarme Laurence Marion, déléguée générale de la Cité. Le constat est similaire pour l’épicerie solidaire Agoraé Paris, qui, dans le même temps, a vu le nombre de demandes multiplié par trois.
    La dégringolade a commencé avec le premier confinement. Amna, 29 ans, Tunisienne et ingénieure en génie civil, est arrivée à la Cité internationale en septembre 2019 pour une année en master spécialisé au Centre des hautes études de la construction. Sa formation est couplée à un stage en entreprise qui lui assure également les revenus nécessaires pour vivre. « Mais tous les chantiers ont été mis en attente », déplore-t-elle. Les petits boulots également se tarissent. Sans stage, ni job, les étudiants étrangers sont particulièrement fragilisés. Bien que le gouvernement ait abondé d’une dizaine de millions d’euros son fonds d’aides spécifiques, qui sert à répondre aux besoins d’urgence et qui se monte à 49 millions d’euros, « les prestations sociales des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires de Paris (Crous) sont prioritairement distribuées aux étudiants français, européens ou réfugiés », rappelle Daphné Aouizerate. « Il existe des bourses pour les étrangers, mais l’accès est très restrictif », poursuit Laurence Marion. Quant aux charges des étudiants, elles demeurent. Tous doivent s’acquitter d’un loyer qui varie entre 495 et 580 euros, auquel il faut ajouter les transports, la télécommunication, les produits essentiels du quotidien.
    Bérangère Poncet, étudiante en orthophonie et présidente de l’Association générale des étudiants de Paris chargé des épiceries solidaires Agoraé, a pu calculer la détresse de ses usagers. Pour permettre aux plus précaires l’accès aux denrées, il est calculé le « reste à vivre » de chaque étudiant, une fois les dépenses mensuelles soustraites aux revenus. « De nombreux étudiants étrangers qui viennent nous voir ont un euro ou moins de reste à vivre par jour. Ils sont en situation d’extrême précarité », constate-t-elle.
    Aux difficultés que ces étudiants rencontrent en France s’ajoutent celles de leurs familles dans leur pays d’origine. « Beaucoup subissent une interruption ou une diminution du soutien financier familial », observe Laurence Marion. A Beyrouth, la famille de Danielle reconstruit sa maison soufflée par l’explosion du 4 août « et les banques libanaises ont bloqué nos avoirs », explique la jeune femme. Impossible de transférer de l’argent vers la France.Amna a souscrit un prêt de 7 000 euros auprès d’une banque tunisienne pour financer son année d’études. Si elle doit bien rembourser son prêt, elle ne peut plus, elle non plus, bénéficier d’un transfert d’argent vers la France. Les frontières se ferment, laissant ceux qui sont partis démunis. « Ma famille n’a pas les moyens de m’aider », est un leitmotiv de tous les étudiants étrangers en situation d’extrême précarité.
    Pour subvenir aux besoins les plus urgents, la Cité universitaire a mis en place un fonds d’aide exceptionnel. Ainsi, 189 résidents ont reçu en moyenne 120 euros, qui s’ajoutent, pour certains, à une aide financière du Crous et aux aides alimentaires, notamment de Restos du cœur. Tous très diplômés, ces étudiants supportent mal l’image d’eux-mêmes que leur a façonnée la crise sanitaire. « L’image de la clocharde qui tend la main, il n’en est pas question pour moi », prévient Kira.
    Durant le confinement, Amna, l’ingénieure en génie civil, a trouvé un emploi de caissière dans une grande surface avant de décrocher un stage dans une société de transport. Cela pourrait lui permettre de terminer son année d’études. Quant à Oscar, 22 ans, arrivé du Venezuela en septembre pour suivre un master de génie mécanique à l’école d’Arts et métiers, il fait la plonge, de nuit, dans un fast-food de la banlieue parisienne qui fait de la vente à emporter… et il étudie derrière son écran le jour. Pour tous demeure une inquiétude forte : que le nouveau confinement, comme le premier, les prive de leurs minces revenus, indispensables pour ne pas sombrer. « Le plus inquiétant, c’est l’absence de visibilité sur les contraintes qu’on leur impose, cette succession de mauvaises nouvelles sans avoir un point de sortie », alerte la déléguée générale de la Cité. Pour Kira, lasse, le reconfinement, c’est aussi ajouter de « la solitude » à la précarité

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#etudiant#frontiere#confinement#economie#santementale#famille

  • « On n’a jamais vu ça » : à la Cité universitaire, des étudiants étrangers sur le fil de la précarité

    Il y a un petit air d’Halloween en cette soirée de novembre dans la Cité internationale universitaire de Paris. La nuit et le froid sont tombés, les étudiants ont quitté les pelouses pour rejoindre les cocons des 40 résidences dispersées sur le site et des lumières illuminent les fenêtres des 7 000 étudiants qui y logent. D’autres s’éteignent, des ombres masquées quittent furtivement les maisons du Liban, de la Tunisie, du Brésil… Elles convergent par dizaines vers la cour d’honneur de la Maison internationale et bifurquent vers le relais social de la cité. Les Restos du cœur y assurent, chaque mercredi soir, une distribution de denrées de première nécessité. Privés de job, de #stage, sans #aide_familiale du fait de la #crise_sanitaire internationale, ils sont des centaines d’étudiants étrangers, très diplômés, à avoir recours à l’#aide_alimentaire pour se nourrir.

    Tendre la main pour prendre un #colis_alimentaire écorche l’âme de Danielle Monsef Abboud. « Je ne veux pas qu’on me voie comme une personne en détresse », s’inquiète l’étudiante. A 25 ans, la jeune Libanaise est venue en France, en 2019, afin de terminer un cycle d’ingénieure en agronomie à Agroparistech. Pour cette élève brillante, l’année 2020 s’annonçait sous les meilleurs auspices. « J’ai étudié et travaillé dur pour n’être jamais dans le besoin », confie-t-elle.

    A la sortie de l’école, une ingénieure agronome peut tabler sur un salaire annuel d’au moins 30 000 euros. En mars, une grande entreprise française de la gestion de l’eau lui a proposé un contrat. Elle a travaillé notamment pour une fondation qui vient en aide aux Restos du cœur. Puis, la crise sanitaire est arrivée et son contrat n’a pas été renouvelé . « En trois mois je me suis retrouvée de l’autre côté de la barrière », constate-t-elle, abasourdie.

    Explosion de la demande d’#aide_sociale

    Comme Danielle, ils sont des centaines d’étudiants étrangers à se retrouver en grande difficulté dans la seule Cité internationale. Depuis mars, 600 résidents qui n’étaient pas connus des services sociaux de la cité ont entamé des démarches pour obtenir un soutien, quatre fois plus qu’en temps normal. « Depuis la rentrée, la demande d’accompagnement social a bondi de 154 % par rapport à l’année dernière. On n’a jamais vu ça », s’alarme Laurence Marion, déléguée générale de la Cité. Le constat est similaire pour l’épicerie solidaire Agoraé Paris, qui, dans le même temps, a vu le nombre de demandes multiplié par trois.

    La dégringolade a commencé avec le premier #confinement. Amna Saidi, 29 ans, Tunisienne et ingénieure en génie civil, est arrivée à la Cité internationale en septembre 2019 pour une année en master spécialisé au Centre des hautes études de la construction. Sa formation est couplée à un stage en entreprise qui lui assure également les revenus nécessaires pour vivre. « Mais tous les chantiers ont été mis en attente », déplore-t-elle. Les petits boulots également se tarissent. Kira Novikova, 32 ans, en master 2 de traduction à Paris, a monté son entreprise d’événementiel et de traduction pour financer ses études. « Ça marchait bien, mais du jour au lendemain il n’y a plus eu de tourisme, de salons ni de revenus », raconte-t-elle. « Ils ont tout perdu », résume Daphné Aouizerate, assistante sociale à la Cité universitaire.

    Après avoir payé leur loyer, les transports et leur forfait de communication, « de nombreux étudiants étrangers ont un euro ou moins de reste à vivre par jour », affirme Bérengère Pontet, présidente de l’Association générale des étudiants de Paris

    Sans stage, ni job, les étudiants étrangers sont particulièrement fragilisés. Bien que le gouvernement ait abondé d’une dizaine de millions d’euros son fonds d’aides spécifiques, qui sert à répondre aux besoins d’urgence et qui se monte à 49 millions d’euros, « les prestations sociales des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires de Paris (Crous) sont prioritairement distribuées aux étudiants français, européens ou réfugiés », rappelle Daphné Aouizerate. « Il existe des bourses pour les étrangers, mais l’accès est très restrictif », poursuit Laurence Marion. Quant aux charges des étudiants, elles demeurent. Tous doivent s’acquitter d’un loyer qui varie entre 495 et 580 euros, auquel il faut ajouter les transports, la télécommunication, les produits essentiels du quotidien.

    Boucler son budget est impossible pour la plupart d’entre eux. Bérengère Pontet, étudiante en orthophonie et présidente de l’Association générale des étudiants de Paris chargé des épiceries solidaires Agoaré, a pu calculer la #détresse de ses usagers. Pour permettre aux plus précaires l’accès aux denrées, il est calculé le « reste à vivre » de chaque étudiant, une fois les dépenses mensuelles soustraites aux revenus. « De nombreux étudiants étrangers qui viennent nous voir ont un euro ou moins de reste à vivre par jour. Ils sont en situation d’extrême précarité », constate-t-elle.

    De nombreux pays ont bloqué les #transferts_d'argent, empêchant les étudiants de recevoir de l’aide de leur famille… Dont certaines sont aussi en difficulté

    Aux difficultés que ces étudiants rencontrent en France s’ajoutent celles de leurs familles dans leur pays d’origine. « Beaucoup subissent une interruption ou une diminution du soutien financier familial », observe Laurence Marion. A Beyrouth, la famille de Danielle reconstruit sa maison soufflée par l’explosion du 4 août « et les banques libanaises ont bloqué nos avoirs », explique la jeune femme. Impossible de transférer de l’argent vers la France.

    Amna a souscrit un #prêt de 7 000 euros auprès d’une banque tunisienne pour financer son année d’études. Si elle doit bien rembourser son prêt, elle ne peut plus, elle non plus, bénéficier d’un transfert d’argent vers la France. Les frontières se ferment, laissant ceux qui sont partis démunis . « Ma #famille n’a pas les moyens de m’aider », est un leitmotiv de tous les étudiants étrangers en situation d’extrême précarité.

    Pour subvenir aux besoins les plus urgents, la Cité universitaire a mis en place un fonds d’aide exceptionnel. Ainsi, 189 résidents ont reçu en moyenne 120 euros, qui s’ajoutent, pour certains, à une aide financière du Crous et aux #aides_alimentaires, notamment de #Restos_du_cœur. Tous très diplômés, ces étudiants supportent mal l’image d’eux-mêmes que leur a façonnée la crise sanitaire. « L’image de la clocharde qui tend la main, il n’en est pas question pour moi », prévient Kira Novikova. A la rentrée, la jeune traductrice a pu, à la rentrée, obtenir un poste d’assistante, sous statut autoentrepreneur.

    Durant le confinement, Amna, l’ingénieure en génie civil, a trouvé un emploi de caissière dans une grande surface avant de décrocher un stage dans une société de transport. Cela pourrait lui permettre de terminer son année d’études. Quant à Oscar Fiallo, 22 ans, arrivé du Venezuela en septembre pour suivre un master de génie mécanique à l’école d’Arts et métiers, il fait la plonge, de nuit, dans un fast-food de la banlieue parisienne qui fait de la vente à emporter… et il étudie derrière son écran le jour.

    Pour tous demeure une inquiétude forte : que le nouveau confinement, comme le premier, les prive de leurs minces revenus, indispensables pour ne pas sombrer. « Le plus inquiétant, c’est l’absence de visibilité sur les contraintes qu’on leur impose, cette succession de mauvaises nouvelles sans avoir un point de sortie », alerte la déléguée générale de la Cité. Pour Kira, lasse, le reconfinement, c’est aussi ajouter de « la solitude » à la précarité.

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/08/on-n-a-jamais-vu-ca-a-la-cite-universitaire-des-etudiants-etrangers-sur-le-f

    #étudiants_étrangers #précarité #pauvreté #université #France

  • Passeports arrivés à expiration : Les étudiants sénégalais en Russie racontent leur calvaire
    https://www.dakaractu.com/Passeports-arrives-a-expiration-Les-etudiants-senegalais-en-Russie-racont

    Les conséquences du coronavirus ne sont pas seulement ressenties dans le secteur sanitaire. Des étudiants sénégalais résidant en Russie sont dans d’énormes difficultés. Leur situation difficile est causée par la fin de validité de leur passeport : « à cause du coronavirus, les frontières sont fermées au retour de la Russie, les étudiants ne peuvent pas se déplacer ni aller au Sénégal pour renouveler leur passeport. Les autorités de l’ambassade ne prennent pas les appels, ne répondent pas aux mails envoyés. Ils nous ont abandonné », dénonce l’étudiant Aliou Sané joint par téléphone.
    « Ces étudiants et ces compatriotes résidant en Russie, demandent à l’État du Sénégal et particulièrement à la nouvelle patronne de la diplomatie sénégalaise, Me Aïssata Tall Sall, de régler leur problème. Car depuis deux mois, l’ambassade a envoyé un communiqué pour leur faire part de l’arrivée d’une délégation pour le renouvellement de leur document administratif, en vain... », nous a-t-il appris.
    Dans un communiqué envoyé à la date du 25 septembre 2020 aux étudiants, et reçu à la rédaction de Dakaractu ce vendredi 06 novembre 2020, « l’ambassade de la République du Sénégal en fédération de Russie informe la communauté sénégalaise de la préparation d’une mission d’établissement et de renouvellement de passeports biométriques, entre fin septembre et début octobre. »« Le plus grand nombre des étudiants n’est pas boursier. Ils sont venus avec leurs propres moyens. C’est avec le passeport qu’on fait toutes les transactions, même pour trouver un logement, il faut un passeport valide », souligne Aliou Sané, étudiant en année de master. Il soutient en diplomatie. Porte-parole des étudiants sénégalais basés en Russie, le résident d’Astrakhan souligne qu’en 2018, les autorités sénégalaises ont empêché une marche pour protéger l’image du Sénégal lors de la compétition sportive mondiale. « C’est en 2018 lors du tournoi du mondial Russe que les autorités sont venues dans la délégation du Sénégal pour renouveler les passeports qui sont arrivés à expiration. En son temps, les étudiants avaient pris la décision d’organiser une marche de protestation pour exiger le renouvellement des passeports. Mais comme c’est une compétition mondiale et que l’image du Sénégal pouvait être ternie, ils se sont organisés très rapidement pour régler ce problème administratif », fait-il savoir au bout du téléphone.
    Soucieux de leur séjour, ils interpellent les autorités à régler leur problème car beaucoup d’entre eux ont vu leurs soutenances, leurs diplômes, … bloqués. Ils sont des centaines de compatriotes sénégalais de toutes obédiences à être dans cette situation...

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#russie#sante#education#etudiant#frontiere

  • Internet access deal allows Chinese government censorship in our UK university (virtual) classrooms

    1. Introduction

    We are a group of academics with many years of experience of teaching on China, including Hong Kong, in the fields of law, political sociology, labour relations, human rights, and gender politics. We are deeply concerned that, in their eagerness to maintain fee income from Chinese international students as near to pre-Covid levels as possible, some UK universities have signed up to a China-based system for providing access to online teaching to students who choose to study for their UK degrees from their homes in the PRC. We are concerned this system potentially endangers our students and invites censorship of the curriculum in our universities.
    2. UK HE and the Great Fire Wall of China

    As has been widely reported, many UK universities that have become dependent on steep international fees from Chinese students faced a sharp fall in their incomes this academic year if applicants failed to enroll on their courses (see #USSBriefs94). In the event, the fall has apparently been less precipitous than forecasted, although reliable data is not yet available, due in part to last minute marketing of courses to students in China. But a significant proportion of these students are joining courses from their homes in China, due to a variety of factors, including worries among students and parents about the UK’s shambolic approach to coronavirus control and late issuance of letters students need to apply for UK visas. The Chinese Ministry of Education has announced that, unlike in the past, it will recognize UK degrees that involve online study.

    But studying online for a UK degree from inside China presents specific challenges. The ‘Great Fire Wall’ restricts access to the internet outside China, imposing mechanisms to filter content and block ‘blacklisted’ sites, including major platforms such as Google, Youtube, Facebook, Twitter; news providers such as the Guardian and the New York Times; and transnational activist networks, among others. The ‘virtual private networks’ (VPNs) that UK universities routinely provide to their staff and students to access much of their content from off campus are blocked as part of a generalized Chinese government ban on VPNs and other forms of encrypted communication. Students in China joining some UK university courses (such as pre-sessional English programmes) during the summer reported significant connection problems.
    3. Over the wall: the Alibaba ‘solution’

    In this context, institutions representing UK universities are rolling out a dedicated service to enable students studying for UK degrees from China to access their course materials. This has been piloted over the summer at a number of UK HEIs, and is a joint project by promoters of all things digital in UK HE Jisc and Ucisa, the British Council (which is involved in marketing UK HE) and Universities UK. The service provides access to UK universities’ online platforms for students within China via a government-approved VPN enabled by Chinese internet and e-commerce giant Alibaba. UK universities want to ensure that students in China can have reliable access to course materials, including recorded lectures, readings and live activities, and are able to participate in their courses, posting comments on discussion boards and submitting assignments.

    From the publicly available information, this service, which has been piloted in a number of UK universities over the summer, and is now being rolled out at some of our institutions, will allow students to access their UK university’s content via a login to a dedicated Alibaba Cloud service on its Cloud Enterprise Network. Although the documentation on the Alibaba service describes this being routed via the company’s ‘virtual private cloud’ on servers in locations outside China, this does not mean that Chinese government surveillance and censorship mechanisms would be avoided, because all traffic would initially be routed through Alibaba’s servers in China.
    4. Censorship, surveillance and students at risk?

    As well as claiming that it will provide ‘fast and reliable access’ to course materials, the documentation states that the Alibaba ‘solution’ would be ‘fully legal and compliant with Chinese laws and regulations’. These laws allow for extensive censorship of public content on social media and news websites, as well as of personal communications, based on broad and vague criteria. While parameters for what is forbidden are set by the authorities, responsibility for deleting and blocking related content, activity and users rests with social media platforms and services, including Alibaba. China’s 2016 Cybersecurity Law makes companies that fail to carry out these responsibilities subject to massive fines, prosecution and even cancellation of business licenses. This legal responsibility implies that Alibaba could face legal sanctions if it failed to block course content on prohibited topics such as protests in Hong Kong or the detention camps in Xinjiang.

    The Alibaba scheme could also put students at risk, as their engagement with their courses can be monitored through Chinese government electronic surveillance systems. This is the case not only for students studying for their degrees remotely from China, but also potentially other students who are in the UK but in the same courses, whose engagement could potentially be monitored via the access of the students joining course activities remotely. This is no idle fear in a context where there have been significant tensions among students over support for the 2019 protests in Hong Kong, for example.

    Repression in China is targeted, and depends on identifying people regularly accessing content or online activities seen as problematic (particularly those engaging in any form of collective action national or local authorities find problematic), and focusing monitoring on such ‘suspect’ people. Using the Alibaba Cloud service, UK universities will not be able identify what kinds of monitoring and censorship happen when and to whom. Given the Chinese government’s demonstrated AI capacities, this monitoring could include automated profiling of student use of materials or interaction with the teaching to infer political reliability or political inclinations. By providing the Alibaba service to their students, UK universities could be complicit in enabling such profiling, and in our view this would be a failure in our duty of care to our students.
    5. China and the chilling effect

    There are broader concerns about the potential chilling effects for teaching of China-related material in UK universities, both short term and long term. This is not an idle concern: in recent years, controversies have erupted as the Chinese government has sought to pressure academic publishers to censor ‘politically sensitive’ content, including Cambridge University Press. It also comes in the context of the newly passed National Security Law in Hong Kong, which criminalizes a broad range of previously acceptable speech, and exerts extraterritorial powers that have raised deep concerns among scholars working on China-related issues. In such an environment, content deemed potentially offensive to the Chinese government may be at risk from (self-)censorship, either because teachers opt to eliminate it or because institutions decide that certain ‘problem’ courses are no longer viable. Documentation for staff at a number of universities offering this service has made vague references to ‘problematic’ content that may result in some teachers preemptively removing any China-related material from their courses.

    Some institutions have effectively started justifying such censorship of courses for Chinese students studying remotely, asking teachers to provide ‘alternatives’ to ‘problematic’ China related content for these students. Such moves presume that all Chinese students will be offended by or want to avoid such content; in our view this is a mistaken assumption based on stereotyped notions of Chinese students. Some of our students from China choose to study at UK universities precisely because they will encounter a different range of approaches and opinions to those they have encountered in universities in mainland China, and some specifically want to hear about alternative analysis of developments in their own country at a time when such debate is being closed down at home. Pro-government, nationalist students may be vocal, but there are many others with a variety of viewpoints. One indication of this in the UK context is a finding from a representative sample of mainland Chinese students studying for undergraduate and postgraduate taught degrees at UK universities. The Bright Futures survey, conducted in 2017–18, found that 71% of respondents said they ‘never’ participated in activities of the Chinese Students Association (which is supported and funded by the Chinese authorities) and a further 22% said they participated once a month or less.
    6. Alternative solutions and academic freedom

    Given the concerns outlined above, we do not believe that UK universities have done enough to find alternatives to the Alibaba service that might mitigate some of the risks we describe. Other academic institutions, including joint-venture universities with campuses in China, have apparently negotiated exceptions to the ban on foreign VPNs. For obvious reasons, these universities do not publicize the ad hoc solutions they have been able to find, as these would technically be violations of Chinese law. In the current context other possibilities for UK HE might include approaching the Chinese Ministry of Education to negotiate access for students in China to UK university VPNs, or to a collectively managed joint UK-university ‘VPN concentrator’ located in China. Another part of a solution could be a joint-UK university project to mirror UK university server content in locations nearer to China (such as Singapore, South Korea or Japan) that would allow for faster access to content via VPNs. These solutions could address some of the key surveillance concerns, but would nonetheless still be subject to censorship demands by Chinese authorities.

    Universities should not plead that they cannot consider alternatives on cost grounds, since the Alibaba service is reportedly costly (although rates have not been made public), with prices likely reaching £100,000 per institution annually depending on data volume. With a model of payment by data volume, UK universities are in the invidious (and likely unworkable) position of distinguishing between ‘study-related’ and other usage of the service. More importantly, no saving of expenditure or maintaining of pre-Covid income levels can justify the ‘costs’ of exposing our students to the risk of persecution as a result of taking UK university courses, or of inviting Chinese government censorship into our university systems.

    Unfortunately, there is little sign that the leaders of the sector are considering the complexity of the risks involved. On 15 October 2020, UUK issued a report entitled ‘Managing risks in internationalisation: security related issues’. Deplorably, this report suggests that universities are, or should become, guardians of UK national security, but fails to recognise the nature of the risks to academic freedom that staff and students in the UK are actually facing. The report certainly makes no mention of the concerns we outline above, despite UUK being a co-sponsor of the Alibaba scheme. Addressing itself exclusively to ‘senior leaders’ in universities, the report also suggests a top-down, managerial approach to addressing the risks of academic internationalisation, without giving sufficient thought to the need to involve academic staff. Self-governance is an important dimension of academic freedom. One reason we are publishing this piece is that we have had little or no say in how our institutions are making policy in this area, despite the evident relevance of our expertise, and the gravity of the concerns we raise. At this moment, we believe UK universities need to commit to strong defense of academic freedom, ensure that this applies equally to staff and students and prevent this key value of our universities being undermined by ‘technical’ or market considerations.

    https://medium.com/ussbriefs/internet-access-deal-allows-chinese-government-censorship-in-our-uk-universi

    #Chine #UK #Angleterre #censure #université #distanciel #enseignement #taxes_universitaires #frais_d'inscription #Great_Fire_Wall #internet #étudiants_chinois #VPN #Jisc #Ucisa #Alibaba #Alibaba_cloud #surveillance #liberté_académique

    ping @etraces

  • Singapore makes first move in reopening to China - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/10/singapore-makes-first-move-in-reopening-to-china

    Singapore will become the first regional countries to scrap mandatory quarantine measures for arrivals from China, a daring move coming against the backdrop of resurgent second and third Covid-19 waves and new lockdowns in Europe. Starting from November 6, the Southeast Asian city-state will reopen its border to Chinese visitors and its returning nationals. China still puts all arriving passengers, including Singaporeans, in two-week, confinement-style quarantine. Singaporean Prime Minister Lee Hsien Loong’s administration is taking the initiative amid a steep economic downturn, a sign that his trade-geared nation needs to reintegrate with the regional economy as fast as possible. Singapore’s stock market has shed 25% of its value this year, ranking among the region’s worst performers.
    China’s Embassy in the so-called Lion City commended the one-way travel relaxation as a positive step for resuming bilateral exchanges that have fallen off dramatically since the pandemic started its lethal global spread earlier this year.The move is also an endorsement of China’s perceived ability to stamp out the virus, which is still coursing through many regional countries including Singapore’s neighbors Malaysia and Indonesia.

    #Covid-19#migrant#migration#singapour#chine#malaisue#indonesie#asie#sante#frontiere#economie#retour#tourisme#etudiant

  • PERSONNEL NON PAYÉ - AP-HP RENDEZ L’ARGENT Thread by Jeannus
    https://threadreaderapp.com/thread/1320015194710560769.html

    [PERSONNEL NON PAYÉ - #AP-HP RENDEZ L’ARGENT]

    Alors tout commence vers mars quand l’épidémie explose, confinement, tout ça vous savez. A l’époque je suis en 5e année de médecine à Paris Descartes. Rapidement la fac en coopération avec l’aphp commence à recruter des étudiants pour
    Aller dans diverses missions COVID. Pour ma part, je débute une première mission sous la direction de la responsable du Bureau du Personnel Médical (= BPM) de l’HEGP, mon taff consiste à lister tous les #étudiants recrutés, les heures faites etc dans un but de RÉMUNÉRATION
    (les étudiants recrutés à l’HEGP je précise)

    Assez vite finalement je dois abandonner mes fonctions car les étudiants recrutés passent sous la responsabilité du Bureau du Personnel Non Médical (= BPNM) pour des raisons d’administration (pas possible de payer autrement)

    Le but étant que les étudiants soit rémunérés selon le #salaire horaire d’un.e IDE niveau 1 ou 2 (je me rappelle plus) mais globalement 12€/h.

    Et moi, je me retrouve dans mon ancien service de rea parce qu’ils ont besoin d’externes pour faire du travail aide soignant,
    Infirmier, de secrétariat, d’appel des familles etc....

    J’y reste pendant plus de 6 semaines, (je vois pas ma famille, je suis explosée au COVID tous les jours mais bref), je fais en tout plus de 100h, dont des weekends, parfois je fais deux semaines d’affilée sans pause
    J’abrège pour en arriver au total de ce que je suis censée toucher : 1500€ de salaire COVID à peu près (en plus de la prime COVID).

    En parallèle, pendant ces 6 semaines, la fac et les chefs de sevice nous garantissent qu’on va être payés, et merci, et vous êtes formidables, et
    Qu’est ce qu’on ferait sans vous etcetcetc

    Avril arrive, pas de salaire COVID, mais je suis pas la seule. Ok les élus étudiants nous disent que ça va arriver y’a du retard.
    Mai arrive, pas de salaire COVID.
    Juin arrive, prime COVID ok comme tt le monde mais pas de salaire COVID
    Donc là je commence à m’impatienter, avec les externes d’autres services concernés on va voir la responsable du BPNM qui nous dit qu’effectivement c’est bizarre, qu’on devrait être payés. Elle prend nos noms, nos heures, nos RIB, tout ce qu’il faut.

    Là, je vous avoue que je sais plus ce qui s’est passé exactement à chaque mois mais le résumé est le suivant :

    On retourne demander où est notre salaire. Et là d’un seul coup la responsable du BPNM dit qu’on nous avait jamais dit qu’on allait être payés, qu’on a pas signé de
    Contrats (!!!!!!!!!!!!!!!! on est externes !!!!!?!), qu’il est hors de question qu’on soit payés, que les consignes de « là haut » s’y opposent formellement, que la fac nous a promis ça sans l’accord de l’aphp.

    Nous sommes plus de 50 étudiants concernés seulement sur l’HEGP
    (et je reçois encore des messages toutes les semaines de nouvelles personnes qui se manifestent)
    J’estime environ 50000€ de salaires non versés...

    #covid-19 #externes #médecine #hôpital #soignants #cost-killers #toctoc

  • Sur la #chute de l’Université, en quatre graphes
    d’après Guillaume Miquelard, maître de conférences habilité en physique des polymères, auteur d’un blog EducPros Un tout petit monde : http://blog.educpros.fr/guillaume-miquelard-et-paul-francois/2015/11/10/evolution-des-effectifs-a-luniversite-personnels-et-etudiants

    Évolution du nombre d’étudiant∙es à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :

    Il s’agit de l’évolution du nombre de postes ouverts aux concours MCF sur plus de 20 ans1. Les chiffres 2020 sont provisoires (mais d’ores et déjà légèrement meilleurs que 2019)

    Par « postes proposés », entendre « ouvertures autorisées par le MESRI ». Toutes ne sont pas transformées en postes ouverts (publiés) par les établissements. Tous les postes publiés ne sont pas pourvus. Enfin les « nouveaux postes » sont les nouveaux entrants (donc minoré de détachement/mutation). « Postes proposés total » somme les postes MCF et PU.

    Depuis trois ans, on observe moins de 1000 nouveaux recrutés MCF. Le passage sous la barre des 2000 nouveaux recrutés a eu lieu autour de 2007. Dix ans auparavant, on était à 3000 nouveaux recrutés par an. Pour « MCF + PU », on est passé à moins de 2000 postes en 2018. Nous sommes à 1700 postes proposés MCF + PU aujourd’hui.

    Évolution du « stock » des personnels enseignants à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :

    Pour résumer, il y a quinze ans, 20% des docteurs formé·es devenaient MCF. Iels sont aujourd’hui 7%.

    « Je ne sais pas pourquoi [mais@ je repense toujours à cette planche de Pétillon où Jack Palmer écoute la radio qui annonce une chute vertigineuse de toutes les actions à la bourse, avant de s’éteindre et Jack Palmer se dit « soit les piles sont mortes soit c’est vraiment la fin » (Tweet de Guillaume Miquelard, 17 octobre 2020).

    https://academia.hypotheses.org/26900
    #université #statistiques #France #facs #chiffres #personnel #effectifs #étudiants #visualisation #graphique #MCF #doctorat #ESR

    ping @simplicissimus

  • Children From Immigrant Families Are Increasingly the Face of Higher Education - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/10/15/us/immigrant-families-students-college.html

    An overwhelming majority of immigrant-origin students are U.S. citizens or legal residents. But they are likely to face barriers and limits on resources that many other students do not.“Being a first-generation college student, it’s a lot of pressure,” said Crystal Tepale, a senior at New Jersey City University who hopes to become a lawyer.Credit...Bryan Anselm for The New York Times.“Going into the college process, these students themselves or their families may not have a lot of knowledge about navigating college applications and the financial aid process,” said Jeanne Batalova, a senior policy analyst at Migration Policy Institute and the lead author of the report.
    Once immigrant-origin students are in school, their dropout rates tend to be higher because many come from poor households.
    “They juggle multiple responsibilities, which makes it more challenging for them to stay in school and complete their degrees on time,” Ms. Batalova said. “If there is a health or family emergency, they lack a safety net to fall back on. That interferes with attending classes and completing assignments.” Immigrants and U.S.-born children of immigrants represented 85 percent of all Asian-American and Pacific Islander students, and 63 percent of Latino students in 2018. About a quarter of Black students were from immigrant families.
    As their numbers swell, the students from immigrant families will only become more important to the long-term financial health of American colleges and universities. Even before the coronavirus pandemic threw the operation of colleges and universities into disarray, there was concern about future enrollment amid the country’s falling fertility rate and declining international student enrollment. The United States has faced intensified competition for international students from countries like Canada, Australia and the United Kingdom.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#immigration#etudiant#economie#sante#politiquemigratoire

  • Paroles étudiantes sur les #violences_sexuelles et sexistes

    Notre enquête a pour objectif de lever le voile sur les violences sexistes et sexuelles qui existent au sein des établissements d’#enseignement_supérieur. Nous souhaitons déclencher une prise de conscience pour inciter les différents acteurs de l’enseignement supérieur à agir.

    https://observatoire-vss.com/notre-rapport
    #sexisme #université #facs #France #violences_sexistes #VSS #ESR #étudiants #agressions_sexuelles #viol #homophobie #violences_verbales

    –---

    aussi signalé par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/880629

    ajouté à la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/863594

    ping @_kg_