• Harvard va pouvoir accueillir de nouveaux étudiants étrangers, confirme une juge fédérale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/21/harvard-va-pouvoir-accueillir-de-nouveaux-etudiants-etrangers-confirme-une-j

    Harvard va pouvoir accueillir de nouveaux étudiants étrangers, confirme une juge fédérale

    La prestigieuse université située près de Boston avait contesté en justice l’interdiction par l’administration Trump de l’entrée aux Etats-Unis de ses nouveaux élèves étrangers.
    Le Monde avec AFP
    L’université Harvard a gagné une nouvelle bataille dans le conflit qui l’oppose à Donald Trump. Une juge fédérale a confirmé, vendredi 20 juin, que le président américain ne pouvait pas interdire l’entrée aux Etats-Unis des nouveaux étudiants étrangers du prestigieux établissement.Harvard, qui avait refusé de se plier aux injonctions de l’administration Trump, avait obtenu en justice la suspension provisoire des mesures visant les étudiants étrangers, les jugeant illégales et inconstitutionnelles. Vendredi, la juge fédérale Allison Burroughs, qui avait déjà prolongé cette suspension, a décidé de l’étendre indéfiniment.
    Après des semaines de bras de fer, Donald Trump a cependant semblé calmer le jeu, faisant état sur son réseau Truth Social de discussions en cours avec Harvard qui pourraient aboutir à « un accord vers la semaine prochaine ». Si tel est le cas, ce sera un accord « historique et très bon pour notre pays », a-t-il assuré.
    La plus ancienne université des Etats-Unis s’est attiré les foudres du président américain en prenant la tête de la résistance à sa volonté de contrôler les recrutements, le contenu des programmes ou encore les orientations des universités dans le domaine de la recherche.
    Le républicain reproche notamment à la direction de Harvard sa politique de promotion de la diversité ou encore d’avoir laissé se dérouler sur son campus des manifestations contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, qu’il assimile à de « l’antisémitisme ».
    Après avoir supprimé quelque 3,2 milliards de dollars en subventions fédérales et en contrats, le gouvernement américain a accentué cette offensive à la fin de mai et au début de juin avec des mesures pour interdire l’admission de nouveaux étudiants étrangers à Harvard. Ces derniers représentent 27 % des effectifs de l’université d’élite, une source majeure de ses revenus et de son rayonnement. Dans des documents versés au dossier, Harvard accuse l’exécutif de se livrer à des « représailles évidentes à l’exercice de [son] droit au premier amendement » de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression. L’université rejette en conséquence « les demandes du gouvernement de contrôler sa gouvernance, son programme d’études et l’“idéologie” de son corps enseignant et de ses étudiants ».

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#universite#politiquemigratoire#expulsion#visas#etudiantetranger

  • A Harvard, les futurs étudiants étrangers privés de visas par Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/05/a-harvard-les-futurs-etudiants-etrangers-prives-de-visas-par-donald-trump_66

    A Harvard, les futurs étudiants étrangers privés de visas par Donald Trump
    Le Monde avec AFP
    Donald Trump poursuit son offensive contre les prestigieuses universités américaines. Mercredi 4 juin, il a annoncé interdire l’entrée aux Etats-Unis des étudiants étrangers devant intégrer Harvard. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président républicain mène la charge contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie « woke », terme utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme un excès de militantisme en faveur notamment des minorités.
    « Je suis arrivé à la conclusion qu’il est nécessaire de restreindre l’entrée aux ressortissants étrangers qui cherchent à venir aux Etats-Unis pour participer, exclusivement ou en grande partie, à un programme d’études de l’université Harvard », a déclaré Donald Trump dans un communiqué publié mercredi. Cette mesure, dont le gouvernement avait déjà menacé Harvard, s’applique immédiatement à l’encontre des « étrangers qui entrent ou tentent d’entrer aux Etats-Unis pour commencer à participer » à des programmes de l’université. Elle doit rester en vigueur pour six mois, sauf si elle est prolongée.
    Les étudiants étrangers actuellement inscrits à Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis et l’une des mieux classées au monde, feront, eux, l’objet d’un examen et pourraient voir leurs visas « révoqués », selon le texte. Un porte-parole de Harvard a dénoncé une « mesure de représailles illégale » prise « en violation » du premier amendement de la Constitution américaine, qui protège la liberté d’expression. « Harvard continuera à protéger ses étudiants étrangers », a-t-il ajouté.
    La plus ancienne université américaine s’est particulièrement attiré les foudres de l’administration Trump qui lui a retiré quelque 2,7 milliards de dollars en subventions fédérales, notamment pour la recherche en santé. Le gouvernement avait déjà menacé de retirer à Harvard sa certification SEVIS (Student and Exchange Visitor), le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis.
    Cette mesure survient le même jour que la menace par le gouvernement de retirer à l’université Columbia son accréditation. Grand soutien d’Israël, Donald Trump accuse Columbia, comme Harvard, de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs pendant les manifestations étudiantes contre la guerre dévastatrice d’Israël dans la bande de Gaza.
    Au cours des dernières semaines, la direction de Harvard avait assuré avoir pris des mesures pour s’assurer que ses étudiants et son personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, tout en défendant le principe de la liberté académique et les droits des étudiants étrangers. Cette position a valu au président de l’université, Alan Garber, un concert d’applaudissements lors de la cérémonie de remise des diplômes la semaine dernière. A l’inverse, la présidente de Columbia avait été huée, lors d’une cérémonie similaire, par des étudiants qui lui reprochent de ne pas avoir agi pour empêcher l’arrestation de Mahmoud Khalil, figure du mouvement propalestinien arrêté dans une résidence de l’université et placé dans un centre de détention fédéral en Louisiane d’où il risque l’expulsion.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#politiquemigratoire#visas#etudiantetranger#droit#sante

  • Donald Trump, en difficulté sur son budget, renoue avec le « travel ban » et s’attaque à nouveau à Harvard
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/05/donald-trump-en-difficulte-sur-son-budget-renoue-avec-le-travel-ban-et-s-att

    Donald Trump, en difficulté sur son budget, renoue avec le « travel ban » et s’attaque à nouveau à Harvard
    Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
    La figure de l’étranger apparaît, plus que jamais, au cœur du second mandat de Donald Trump. Il est le repoussoir, la menace et la proie à traquer. Dans un décret attendu, publié mercredi 4 juin, le président américain renoue avec le « travel ban », l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, qu’il avait déjà pratiquée en janvier 2017. Cette fois, douze pays sont visés : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres sont concernés par des restrictions partielles : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkmenistan et le Venezuela. Ces interdictions et restrictions entreront en vigueur le 9 juin.
    « Nous ne laisserons pas ce qui s’est passé en Europe arriver en Amérique. » C’est ainsi que Donald Trump a justifié cette mesure, par une allusion méprisante aux alliés des Etats-Unis. Dans une brève allocution vidéo, il a expliqué qu’il avait demandé au département d’Etat, dès son retour à la Maison Blanche, de composer une liste des pays problématiques. Les critères retenus sont la présence massive de terroristes, une coopération insuffisante en matière de visas, une quantité importante de ressortissants dépassant le délai prévu de leur séjour aux Etats-Unis. « La liste est sujette à révision », a expliqué Donald Trump. Les pays consentant des efforts pourraient en être retirés, d’autres ajoutés.
    Une nouvelle fois, l’administration américaine entretient une confusion entre immigration légale et illégale, sans-papiers et criminels. Donald Trump et ses proches ne cessent de répéter un chiffre qu’aucune étude sérieuse ne confirme : la présence de 21 millions de sans-papiers aux Etats-Unis. Le décret présidentiel détaille les manquements attribués à chaque pays visé, par manque de coopération ou Etat central inefficace. Dans le cas d’Haïti, il est fait mention de l’arrivée de « centaines de milliers » de ressortissants pendant le mandat de Joe Biden. « Cet afflux porte atteinte aux communautés américaines en créant des risques aigus de taux en hausse de dépassement du séjour, d’établissement de réseaux criminels et d’autres menaces à la sécurité nationale », précise le texte.
    Selon le décret, ce « travel ban » répondrait à plusieurs objectifs : protéger les citoyens contre des terroristes prétendant s’infiltrer parmi eux ; viser ceux qui menacent la sécurité nationale, propagent une « idéologie de haine » ou cherchent à exploiter la législation migratoire. A sa troisième version, lors du premier mandat Trump, un texte similaire avait été validé par la Cour suprême, en juin 2018. A l’époque, la plupart des pays visés – cinq sur sept – étaient à majorité musulmane. Tandis qu’un chaos total avait été constaté dans les points d’entrée sur le territoire, notamment les aéroports, une féroce contestation politique et judiciaire s’était développée au fil des mois, dénonçant notamment les propos antimusulmans et xénophobes de Donald Trump. Mais le président de la Cour suprême, John Roberts, avait conclu, avec quatre autres juges, que la question migratoire se trouvait au cœur des prérogatives de l’exécutif. Devenu président, Joe Biden avait mis un terme au « travel ban ». Donald Trump reprend donc son initiative d’origine, en l’amplifiant.
    « Les dix-neuf pays concernés par ce nouveau ban représentent près de 475 millions de personnes », note, dans un communiqué, l’organisation American Immigration Council. « Ces interdictions de voyager ne font rien pour nous rendre plus sûrs ou plus prospères, note son directeur, Jeremy Robbins. Ils portent atteinte à notre économie et punissent de façon indiscriminée les immigrants qui, par ailleurs, satisfont les critères pour venir légalement aux Etats-Unis. » Selon ce responsable, les dégâts pour l’économie du pays pourraient se révéler importants. Du côté des démocrates, de nombreuses voix s’élevaient, mercredi soir, pour dénoncer une diversion de la Maison Blanche, qui mise sur un sujet identitaire confortant sa base et électrisant l’opinion publique.
    Cette nouvelle initiative intervient alors que l’administration est confrontée à deux difficultés majeures dans sa politique migratoire : financière et judiciaire. Elle attend avec impatience le passage définitif au Congrès de son train de dépenses appelé « Big Beautiful Bill » (BBB), très dispendieux sur le plan fiscal, qui accorde aussi des moyens considérables aux forces de la sécurité intérieure. Mais, après le vote à la Chambre des représentants, le sort du projet de loi au Sénat demeure incertain. Elon Musk, pourtant allié précieux de Donald Trump depuis la campagne, appelle publiquement les républicains à « tuer » le BBB. Il ouvre ainsi la voie à une montée de la contestation, chez les conservateurs trouvant ce texte trop coûteux.
    Sur le plan judiciaire, la bataille est féroce dans des dizaines de juridictions et jusqu’à la Cour suprême, pour débattre de la légalité des mesures expéditives prises par l’administration, méprisant le droit au recours des clandestins arrêtés. Mercredi, un juge du Colorado a suspendu l’expulsion vers l’Egypte de la famille d’un homme coupable d’une agression antisémite au cocktail Molotov, lors d’un rassemblement de soutien à Israël dans la ville de Boulder, blessant 15 personnes. « Arrêtez le coup d’Etat judiciaire », a réagi, sur le réseau X, le chef adjoint de l’administration présidentielle, Stephen Miller, chargé du dossier migratoire.
    Dans son message vidéo, Donald Trump a également mentionné cette attaque dans le Colorado, nouvelle étape de son affrontement avec les juges fédéraux. « La récente attaque terroriste à Boulder a mis en évidence les dangers extrêmes posés à notre pays par l’entrée d’étrangers qui ne sont pas correctement passés au crible, ainsi que par ceux qui entrent ici comme visiteurs temporaires et restent au-delà de leur visa, a dit le président américain. Nous ne voulons pas d’eux. » Pourtant, l’Egypte ne figure pas sur la liste des pays visés par le texte, alors que l’agresseur de Boulder est un ressortissant du pays. Le Caire bénéficie-t-il d’un traitement de faveur en raison de son rôle essentiel dans le dossier Gaza ? Ses services secrets demeurent, avec le Qatar, l’un des seuls interlocuteurs du Hamas dans le territoire palestinien.
    En cette même soirée, un autre décret présidentiel a une nouvelle fois pris pour cible l’université Harvard, symbole absolu pour Donald Trump de la reproduction d’élites libérales hostiles à sa personne. Il a décidé d’interdire l’entrée aux Etats-Unis aux étudiants et visiteurs désireux d’y travailler dans le cadre d’un programme spécifique de visas. Cette mesure est valable pour six mois, délai renouvelable. Il revient au secrétaire d’Etat, Marco Rubio, de statuer sur le sort des étudiants déjà présents sur le sol américain. En outre, des exceptions pourraient être accordées à des étudiants étrangers dont la venue correspondrait à « l’intérêt national » des Etats-Unis.
    Dans une confusion extraordinaire, le texte fait à la fois mention d’un risque d’espionnage industriel, de captation de secrets technologiques sous couvert de visas étudiants – en visant nommément la Chine –, de questions d’ordre public et enfin d’une discrimination à l’admission, pratiquée par Harvard. Sur le premier point, note le décret, Harvard aurait reçu, depuis dix ans, plus de 150 millions de dollars (plus de 131 millions d’euros) de fonds en provenance de Chine, dans le cadre de programmes de formation et de coopération qui profiteraient à la sécurité de ce rival.
    « Les taux de criminalité à l’université Harvard – dont ceux pour les actes violents – ont augmenté de façon drastique ces dernières années, note le décret. Harvard a échoué à répondre sur un plan disciplinaire à au moins certaines catégories de conduites illicites sur le campus. » Cette mesure punitive est une rétorsion pour un supposé manque de coopération, selon la Maison Blanche. L’université refuserait de communiquer au département de la sécurité intérieure les informations personnelles et les dossiers disciplinaires des étudiants impliqués dans des activités illégales. Selon le décret, Harvard aurait fourni des informations, très incomplètes, sur seulement trois étudiants. Ce refus de coopérer compromettrait « la sécurité nationale » des Etats-Unis.
    Enfin, le dernier reproche retenu concerne la composition des effectifs étudiants, qui ne représenteraient pas assez la diversité d’opinion. Invité d’une conférence à Washington mardi, le vice-président, J. D. Vance, a prétendu que, sans doute, 95 % des étudiants de Harvard avaient voté pour Kamala Harris. Il a comparé cela à un pays : la Corée du Nord.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#travelban#visas#etudiantetranger#sante#droit

  • #Santé_menstruelle : un tabou qui freine l’avenir des filles

    Des millions de filles et de femmes dans le monde vivent leurs règles dans la #précarité, le #silence ou l’#humiliation. Parce que les #menstruations restent taboues, elles entraînent de fortes #inégalités sociales et de #genre et génèrent des #risques pour la #santé. Pour le Planning familial et Plan international, « faire du #droit_à_la_santé_menstruelle une réalité pour tous·tes, c’est faire un pas décisif vers l’#égalité. Il est temps de le franchir. »

    Des millions de filles et de femmes dans le monde vivent leurs règles dans la précarité, le silence ou l’humiliation. Parce que les menstruations restent taboues, elles entraînent de fortes inégalités sociales et de genre et génèrent des risques pour la santé. À l’occasion de la Journée mondiale consacrée à la santé menstruelle, Plan International France et le Planning familial rappellent que la santé menstruelle est un droit fondamental qu’il faut respecter, partout dans le monde.

    En 2025, avoir ses règles reste un facteur d’#exclusion pour des millions de filles dans le monde. En France, environ 4 millions de femmes menstruées vivent dans la #précarité_menstruelle, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas les #ressources_financières pour s’acheter des #protections_périodiques. Parmi elles, 1,7 millions sont des #mères_célibataires ou des #étudiantes.

    En France, plus d’un tiers des adolescent·es ressentent un sentiment de #honte du simple fait d’avoir leurs règles, selon un sondage Opinion Way de 2022 commandé par Plan International France. 35% avouent qu’elles ou une de leurs proches ont déjà subi des #moqueries et des #humiliations en milieu scolaire. Une fille sur deux a déjà raté l’#école pendant ses règles. Ces données montrent à quel point les #tabous entourant les règles restent vivaces.

    Un enjeu mondial de #dignité, de santé et d’#éducation

    Dans le monde, au moins 500 millions de filles et de femmes n’ont pas accès à des protections périodiques en quantité suffisante. Des millions de filles manquent l’école chaque mois, faute d’infrastructures adaptées ou simplement d’un endroit sécurisé pour pouvoir se changer.

    D’après l’Unicef, en 2022, 15% des filles au Burkina Faso, 20% en Côte d’Ivoire et 23% au Nigeria ont été contraintes de manquer l’école tout au long de l’année en raison de leurs règles.

    Au Népal, la pratique traditionnelle du chhaupadi contraint les femmes à vivre isolées dans des huttes pendant toute la durée de leurs règles.

    En situation de crise – conflits, catastrophes climatiques -, l’accès à la santé menstruelle est encore plus restreint.

    Ce manque entraîne des conséquences directes sur la santé des femmes, comme des #infections, des #douleurs_chroniques, un #mal-être psychologique. La #désinformation liée aux règles, les #mythes, les #préjugés sexistes empêchent les jeunes de comprendre leur propre corps, de poser des questions et prendre de soin de leur santé.

    Un #droit_humain trop ignoré

    La santé menstruelle ne peut plus être un sujet oublié ou relégué au second plan, surtout au moment où les #droits_sexuels_et_reproductifs sont remis en cause. Elle est une composante essentielle de la santé sexuelle et reproductive. Elle doit être pensée comme un droit humain à part entière, condition de la dignité, de l’#autonomie et de la pleine participation des filles et des femmes à la société.

    Accéder à une information fiable, des protections, à de l’#eau, disposer d’un lieu sûr, comprendre son cycle, tout cela fait partie du droit fondamental à la santé. Et pourtant, ce droit reste trop souvent ignoré, nié.

    Un levier en faveur de l’égalité de genre

    Une personne qui peut gérer ses règles dans de bonnes conditions a plus de chances de poursuivre sa #scolarité. Une personne qui vit ses règles sans honte ni obstacle peut participer pleinement à la vie sociale, économique et citoyenne.

    À l’inverse, tant que les règles seront entourées de silence et de stigmatisation, elles resteront un facteur d’exclusion. C’est un enjeu d’égalité de genre et de justice sociale.

    Nous agissons pour faire de la santé menstruelle un droit effectif

    Au Planning familial comme à Plan International France, nous agissons pour faire du droit à la santé menstruelle une réalité. Chacun·e à notre échelle, nous distribuons des protections périodiques, sensibilisons les jeunes à la question des règles, aux préjugés qui les entourent. Nous luttons contre les mythes et la désinformation.

    Mais ces actions doivent s’inscrire dans une dynamique plus large. Nous appelons les pouvoirs publics à garantir à chaque jeune un accès à une éducation complète à la sexualité, qui doit mieux inclure la question des règles. Il faut également assurer à tous·tes les adolescent·e un accès universel, continu à l’information, aux soins, aux protections, y compris en situation d’urgence. Nous exigeons également des produits menstruels sans risques pour la santé ainsi que la formation des professionnel·les de la santé ! Il est essentiel d’éviter l’errance médicale par une meilleure prise en compte de la douleur, une meilleure orientation des personnes et une sensibilisation aux diagnostics possibles.

    En parler, c’est déjà agir

    Chacun et chacune peut agir à son niveau. En parlant ouvertement des menstruations, en s’informant, en sensibilisant les plus jeunes. Ensemble, déconstruisons les stéréotypes, levons les tabous et exigeons des #politiques_publiques ambitieuses en faveur de la santé menstruelle. Faire du droit à la santé menstruelle une réalité pour tous·tes, c’est faire un pas décisif vers l’égalité. Il est temps de le franchir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/01/sante-menstruelle-un-tabou-qui-freine-lavenir-des-filles/#more-94458
    #femmes #menstruation

  • A Harvard, l’inquiétude des étudiants étrangers, cibles de Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/30/a-harvard-l-inquietude-des-etudiants-etrangers-cibles-de-donald-trump_660926

    A Harvard, l’inquiétude des étudiants étrangers, cibles de Donald Trump
    Par Nicolas Chapuis (Cambridge (Massachusetts) envoyé spécial)
    « Vous auriez mérité d’avoir ici une star, une légende, un prix Nobel, ou qui sait, le pape lui-même… Peut -être l’année prochaine ? » Un rire parcourt la foule de milliers de personnes réunies, jeudi 29 mai, sur la pelouse de Harvard. Abraham Verghese n’a pas la notoriété de ses illustres prédécesseurs – Barack Obama, Angela Merkel, Tom Hanks, Mark Zuckerberg, ou encore Steven Spielberg – choisis pour prononcer le grand discours annuel de remise des diplômes de la célèbre université.
    Mais en cette année 2025, marquée par les attaques de l’administration Trump contre le campus, qui de mieux pour remplir ce rôle qu’un médecin, professeur à Stanford, écrivain, né en Ethiopie de parents indiens, et arrivé en Amérique dans les années 1980 avec le statut d’étudiant étranger. « Quand des immigrés et d’autres personnes présentes légalement dans ce pays, y compris vos nombreux étudiants étrangers, s’inquiètent d’être arrêtés à tort, voire expulsés, il est peut-être approprié que vous entendiez la voix d’un immigré comme moi. »
    Depuis mardi, l’université Harvard vit au rythme des cérémonies du Commencement, le rituel de fin d’études dont les origines remontent au XVIIe siècle. Elles ont débuté par un défilé des quelque 9 000 étudiants diplômés. Beaucoup ont revêtu, en plus de la toge et de la toque noires, des étoles aux couleurs de leurs pays d’origine et l’on mesure, à la vue de cette foule bariolée, ce que signifie pour l’université la perte potentielle de ses étudiants étrangers.
    La légèreté ambiante dans les rues de Cambridge, la banlieue universitaire de Boston (Massachusetts), ferait presque oublier que l’établissement le plus prestigieux des Etats-Unis est engagé dans une lutte sans pitié avec Donald Trump. Le 22 mai, Kristi Noem, la secrétaire à la sécurité intérieure, avait annoncé l’annulation de l’accréditation de la plus ancienne université du pays au programme de visas « Student and exchange visitor », soit la possibilité d’accueillir des élèves du monde entier. La mesure a été suspendue temporairement par un juge.
    Le gouvernement a donc coupé le robinet en amont, avec une décision qui touche désormais l’ensemble des universités : la suspension des rendez-vous dans les ambassades pour tous les étudiants étrangers, officiellement pour revoir les procédés d’attribution des visas, qui devraient désormais passer par un contrôle strict des réseaux sociaux des postulants.
    Donald Trump a justifié l’offensive, mercredi, dans le bureau Ovale : « Harvard doit mieux se comporter. Harvard traite notre pays avec beaucoup d’irrespect. Et tout ce qu’ils font c’est de s’enfoncer encore et encore. » L’institution avait déjà été visée au portefeuille : en deux mois, l’administration a menacé d’annuler des fonds en faveur de l’université à hauteur de 2 milliards de dollars (1,76 milliard d’euros), de supprimer son exemption fiscale et de revoir tous les contrats fédéraux dont elle bénéficie. Au point que le Wall Street Journal a posé dans un éditorial critique, la seule question qui vaille désormais : « Est-ce que Trump essaie de détruire Harvard ? »
    « Cela n’a aucun sens »
    Qu’a donc fait l’université pour mériter l’ire présidentielle ? Pour l’ensemble des étudiants rencontrés sur place, il semble évident que la lutte contre l’antisémitisme sur le campus, l’argument brandi par l’administration, est un prétexte. Lors d’un rassemblement organisé en faveur des étudiants étrangers, mardi, Jacob Miller, kippa sur la tête, fraîchement diplômé, est le premier à s’exprimer devant quelque 200 personnes : « Soyons clairs : ça n’a rien à voir avec le combat contre l’antisémitisme. L’antisémitisme est un vrai problème, c’est un problème à Harvard, c’est un problème dans le pays, mais ces politiques ne feront rien pour combattre cette haine d’un autre âge. A la place, elles sont destinées à nous diviser. Je suis donc ici aujourd’hui pour vous dire que la communauté juive rejette cette version du gouvernement. » Eylam, étudiant israélien, qui doit poursuivre un cursus à Columbia (New York) l’année prochaine, s’inquiète pour sa femme, élève à Harvard (...) Car c’est le paradoxe de cette affaire des visas : les étudiants de l’Etat hébreu sont également visés par la mesure prise au nom de la lutte contre l’antisémitisme.
    Les attaques de Donald Trump ont temporairement ressoudé les rangs dans une université bousculée par les manifestations liées aux massacres du 7 octobre 2023 et à la guerre meurtrière à Gaza. La plupart des personnes rencontrées conviennent que des dérapages antisémites ont effectivement eu lieu lors des manifestations de soutien aux Palestiniens. Le président de l’université, Alan Garber, nommé en août 2024 pour répondre à la crise, a lancé un groupe de travail sur l’antisémitisme. Les conclusions livrées en avril faisaient état de témoignages d’étudiants juifs s’étant sentis « ciblés et rejetés en raison de leur identité ». Elles ont été accompagnées d’un message d’excuse de la direction, qui s’est engagée à réviser ses processus d’admission.
    Insuffisant pour l’administration Trump, qui demande désormais tous les documents concernant les étudiants qui auraient commis des délits ou même simplement participé à des manifestations. Elle réclame également un audit pour déterminer le positionnement idéologique des étudiants et du personnel de l’université. Harvard est accusée d’être un foyer de militantisme en faveur des politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), honnies par le nouveau pouvoir.
    L’université a fourni quelques documents mais a rejeté l’essentiel des requêtes. La plupart des étudiants incitent leur direction à tenir bon, dénonçant une chasse aux immigrés, une attaque en règle contre la liberté de parole, et la fin de la liberté académique.
    Un autocollant « Sans nos étudiants internationaux, Harvard n’est pas Harvard » lors de la 374ᵉ cérémonie de remise des diplômes de l’université, à Cambridge (Massachusetts), le 29 mai 2025.
    « Le talent de Donald Trump, c’est de soulever des problèmes existants pour imposer ensuite ses politiques autoritaires, estime Nicolas Barral, 37 ans, étudiant français en master des affaires publiques à la Harvard Kennedy School. Il y a eu quelques actes antisémites, il y a un problème de diversité de points de vue, d’autocensure sur certains sujets… Tout cela est vrai. Mais la bascule dans l’autre sens est un vrai risque, avec la dépolitisation de sujets éminemment politiques, ce qui empêche un quelconque progrès. » Il raconte le cours de ce professeur sur les questions environnementales qui, au lendemain de l’élection, a refusé, par crainte des polémiques, d’aborder les conséquences du mandat de Donald Trump. « On a un président dont le slogan est “Drill, baby drill !” (Fore, bébé, fore) et on ne peut pas en parler dans un cours sur les politiques climatiques. »
    Les mesures de l’administration Trump, qui, selon lui, « attaquent les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit », ont conforté le Français dans son choix de ne pas poursuivre son parcours aux Etats-Unis. Combien sont-ils, ces étudiants qui vont renoncer à postuler ? Contactée par Le Monde, la direction de l’université n’a pas souhaité commenter la situation, mais les dégâts causés sont déjà immenses.Le choix d’utiliser les étudiants étrangers pour faire pression sur Harvard ne doit rien au hasard et s’inscrit dans un cadre plus large de politiques hostiles à l’égard des immigrés. Marco Rubio, le secrétaire d’Etat, a annoncé mercredi qu’ils allaient commencer à « révoquer agressivement des visas d’étudiants chinois ». Pour Donald Trump, les élèves venus d’autres pays sont perçus comme de potentiels « fauteurs de troubles, proches des fous de la gauche radicale ».Les principaux concernés par la décision ne sont pas présents à Harvard en cette fin de mois de mai. Les cours sont finis depuis trois semaines et les étudiants étrangers pas encore diplômés sont pour la plupart rentrés dans leur pays d’origine. Aujourd’hui, ils ne savent pas s’ils seront autorisés à revenir sur le territoire à la prochaine rentrée ou s’il leur faut chercher une autre solution. Même dilemme pour ceux qui viennent d’être acceptés dans la prestigieuse université. Avec des frais annuels globaux estimés entre 80 000 et 100 000 dollars par étudiant, l’enjeu financier est majeur, tant pour l’université que pour les étudiants.
    L’impact pour l’économie est également sensible. Nombreux sont les diplômés à poursuivre leur cursus via une procédure destinée à leur permettre de travailler dans des entreprises situées aux Etats-Unis, en bénéficiant d’une extension du visa étudiant. Un moyen de capter à coût réduit les meilleurs profils venus du monde entier. Tous ces étudiants risquent désormais de quitter les Etats-Unis pour d’autres rivages. Un nouveau coup porté au soft power du pays.
    Jeudi, au moment même où Abraham Verghese dissertait sur le rêve américain malmené, une juge de Boston rendait pour la deuxième fois une décision favorable à l’université, prolongeant sa capacité à accueillir des étudiants étrangers. Un camouflet pour Trump et un répit, de courte durée, pour Harvard.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#harvard#etudiantetranger#visas#politiquemigratoire#sante

  • Hongkong prête à accueillir les étudiants étrangers exclus de Harvard par la politique de Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/24/hongkong-prete-a-accueillir-les-etudiants-etrangers-exclus-de-harvard-par-la

    Hongkong prête à accueillir les étudiants étrangers exclus de Harvard par la politique de Donald Trump
    Le Monde avec AFP
    Hongkong ouvrira les portes de ses universités aux étudiants étrangers qui seraient contraints de renoncer à aller à Harvard du fait de la nouvelle politique de Donald Trump leur interdisant l’accès à la prestigieuse université américaine. Vendredi, la secrétaire à l’éducation de Hongkong, Christine Choi, a appelé les universités de la ville chinoise à accueillir « des étudiants exceptionnels de partout dans le monde ». « Pour les étudiants étrangers affectés par la politique d’admission des étudiants des Etats-Unis, le bureau de l’éducation a fait appel à toutes les universités de Hongkong pour offrir des mesures de facilitation aux étudiants éligibles », a déclaré Mme Choi dans un communiqué.
    L’administration de Donald Trump a annoncé, jeudi, qu’elle interdisait à l’université Harvard d’accueillir des étudiants étrangers à partir de la rentrée prochaine, l’accusant de complaisance antisémite et de liens avec le Parti communiste chinois. Un juge américain a pour l’instant bloqué la mesure, mais de nombreux étudiants étrangers sont dans l’expectative.
    Les universités de Hongkong pourront rehausser le plafond d’étudiants étrangers admis, selon la responsable. Vendredi, l’université des sciences et technologies de Hongkong (HKUST) a déjà invité les étudiants étrangers inscrits à Harvard à venir poursuivre leurs études dans son établissement, promettant des « procédures d’admission simplifiées et un soutien universitaire pour faciliter une transition sans accroc pour les étudiants intéressés », selon un communiqué. Harvard est classée numéro un dans la liste la plus récente des meilleures universités mondiales de l’US News and World Report, tandis que la HKUST est 105e sur plus de 2 000.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#hongkong#etudiantetranger#politiquemigratoire#sante

  • Harvard : l’université sous le choc après l’ultimatum de l’administration Trump sur les étudiants étrangers
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/23/a-harvard-le-coup-de-massue-et-l-ultimatum-de-l-administration-trump_6607842

    Harvard : l’université sous le choc après l’ultimatum de l’administration Trump sur les étudiants étrangers
    Par Nicolas Chapuis (New York, envoyé spécial)
    De toutes les armes à sa disposition, Donald Trump a choisi d’employer la plus lourde dans la bataille qui l’oppose à Harvard. La plus célèbre université du monde s’est vue notifier, jeudi 22 mai, l’interdiction d’accueillir des étudiants étrangers, avec un ultimatum de soixante-douze heures pour se plier aux volontés de l’administration.
    Les quelque 6 800 élèves étrangers bénéficiant actuellement d’un visa étudiant, soit plus d’un quart des effectifs totaux, sont priés de trouver une autre université d’accueil ou de rentrer immédiatement chez eux. Un séisme pour la faculté située à Cambridge, près de Boston, dans le Massachusetts. La perte de l’habilitation à accueillir des postulants d’autres pays est synonyme de déclassement international.
    Sur le campus, la stupeur, voire la terreur, régnait, jeudi après-midi, selon plusieurs étudiants étrangers joints par Le Monde. Aucun n’a accepté de s’exprimer en son nom propre, de peur de perdre son visa. « On n’arrête pas de recevoir des appels d’élèves affolés, qui se demandent si leur présence sur le territoire est encore légale ou s’ils vont être envoyés dans des centres de détention, comme c’est arrivé à des étudiants arrêtés, explique Vincent Pons, professeur à la Harvard Business School, dont environ un tiers des étudiants de MBA sont étrangers. Je suis sidéré et en colère, tout cela est un prétexte pour cibler ce qui est perçu comme un contre-pouvoir. Ce qui est en jeu, c’est la liberté de parole, la liberté d’enseigner, la liberté de faire de la recherche. »
    Jason Furman, ancien conseiller de Barack Obama et professeur d’économie à la Harvard Kennedy school, dénonce auprès du Monde une « action outrageuse et horrible de l’administration Trump » : « Les étudiants étrangers sont une partie essentielle de l’université et apportent une énorme contribution aux Etats-Unis. J’espère qu’elle pourra être contrecarrée immédiatement, mais les dommages sont déjà visibles. »
    Dans la lettre de deux pages envoyée à Harvard, qu’elle a publiée également sur X, la secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis, Kristi Noem, explique les raisons de la révocation de la certification pour le programme « Student and Exchange », principale voie d’accès pour les étudiants étrangers, « avec effet immédiat ». « C’est un privilège d’accueillir des étudiants étrangers et c’est également un privilège d’employer des étrangers sur le campus, écrit la républicaine. (…) Au vu de vos refus de répondre aux nombreuses requêtes du département de la sécurité intérieure, tout en maintenant un environnement non sécurisé, qui est hostile aux étudiants juifs, qui favorise les sympathies pro-Hamas et qui défend les politiques racistes DEI (diversité, égalité et inclusion), vous avez perdu ce privilège. »
    S’ensuit la liste de tout ce que l’université doit produire avant dimanche, si elle veut récupérer son habilitation. Harvard doit notamment fournir tous les documents, enregistrements et vidéos concernant les activités illégales, les violences, les comportements dangereux ou les intimidations d’autres élèves, de la part des étudiants étrangers, sur les cinq dernières années. L’université doit également donner tout ce qu’elle possède sur la participation d’étudiants étrangers à des manifestations ou encore les éventuels dossiers disciplinaires de ces élèves. Elle avait refusé jusque-là, estimant qu’il s’agissait de demandes extrajudiciaires.
    L’administration Trump accuse Harvard d’avoir laissé se propager un climat antisémite sur le campus, à la faveur des manifestations propalestiniennes en réaction à la guerre dans la bande de Gaza provoquée par les massacres du 7 octobre 2023 en Israël. Les étudiants étrangers qui y ont participé sont particulièrement dans le viseur. Sur Fox News, où elle s’est rendue dans la foulée de la publication de sa lettre, Kristi Noem a également accusé l’université d’être de mèche avec le Parti communiste chinois, qui serait derrière certaines actions. Interrogée par la présentatrice sur le rôle joué par le Qatar dans le soutien à ces manifestations, la secrétaire à la sécurité intérieure a, en revanche, botté en touche. La veille, le département de la défense avait accepté le cadeau mirifique des Qataris : un Boeing 747 de luxe, pour remplacer l’Air Force One vieillissant du président.
    Harvard a traversé une période houleuse à la suite des massacres du 7-Octobre. L’équipe dirigeante de l’université a été accusée de ne pas en faire assez pour contenir les débordements antisémites lors des actions sur le campus. La présidente de l’époque, Claudine Gay, avait ensuite été rattrapée par un scandale de plagiat, concernant ses propres recherches dans le domaine des études afro-américaines, et poussée à la démission.
    Si les manifestations fournissent le moyen, l’objectif est une mise sous tutelle plus large de l’institution, perçue dans le monde trumpiste comme un parangon de la dérive « woke » des élites et des politiques de diversité et d’inclusion. La plus ancienne et la plus riche des universités privées américaines, membre de la prestigieuse Ivy League, avait pris, ces dernières semaines, la tête du mouvement de résistance à la nouvelle administration, refusant de se plier aux différentes injonctions. Le gouvernement avait notamment réclamé que Harvard mène « un audit » des points de vue de ses étudiants et de ses professeurs, une demande rejetée au nom de la liberté académique. Le ton était monté en avril avec la suspension de fonds fédéraux, à hauteur de 2,2 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros).
    Harvard a les poches profondes (l’université a émis 750 millions de dollars sur le marché obligataire en avril, qui s’ajoutent aux 450 millions déjà émis en mars), mais le coup porté à son rayonnement international est d’une autre nature. La compétition est féroce entre les universités américaines pour attirer les plus grands talents du monde entier, dans tous les domaines. Contactée par Le Monde, l’université réplique à la lettre : « L’action du gouvernement est illégale. Nous sommes pleinement engagés pour maintenir l’habilitation de Harvard à accueillir nos étudiants et nos universitaires étrangers, qui viennent de plus de 140 pays et enrichissent l’université – et ce pays – de manière incommensurable. » Harvard avait déjà engagé une première procédure contre le gel de ses financements et devrait à nouveau utiliser les voies légales pour contester cette décision.
    Alors que la plupart des cours sont terminés sur le campus, l’université était censée se préparer pour les cérémonies du « Commencement », qui se déroulent la semaine prochaine. Les étudiants en fin de cycle, qui portent toge et mortier, se voient remettre leur diplôme sous les applaudissements, une tradition vieille de près de quatre cents ans. Personne ne sait à l’heure actuelle si les étudiants étrangers seront présents pour recevoir le leur.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#harvard#etudiantetranger#visas#politiquemigratoire#sante#droit

  • L’administration Trump retire à Harvard le droit d’accueillir des étudiants étrangers ; une décision « illégale » dénonce l’université
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/22/l-administration-trump-retire-a-l-universite-harvard-le-droit-d-accueillir-d

    L’administration Trump retire à Harvard le droit d’accueillir des étudiants étrangers ; une décision « illégale » dénonce l’université
    Le Monde avec AFP
    L’administration Trump a annoncé, jeudi 22 mai, qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiants étrangers à la prestigieuse université privée Harvard, contre laquelle le gouvernement américain a lancé une vaste offensive.« La certification du programme Sevis (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat », a écrit la ministre de la sécurité intérieure américaine, Kristi Noem, dans une lettre adressée à l’université. Ce programme est le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis.
    Selon la ministre, cette décision signifie que Harvard a l’interdiction de recevoir des étudiants titulaires de visas F ou J pour l’année scolaire 2025-2026 ; une perte potentielle immense pour le campus du nord-est des Etats-Unis, à la fois sur le plan financier et du rayonnement international.
    Le ministère de la sécurité intérieure a affirmé que Harvard avait créé un environnement universitaire dangereux en permettant à des « agitateurs antiaméricains et proterroristes » d’agresser des étudiants juifs sur le campus. Sans fournir de preuves, il a également accusé Harvard de coordination avec le Parti communiste chinois.
    « Cela signifie que Harvard ne peut plus inscrire d’étudiants étrangers et que les étudiants étrangers actuels doivent être transférés ou perdre leur statut légal », mentionne par ailleurs le communiqué. Selon l’administration Trump, ce sont des milliers d’étudiants actuels qui doivent être transférés vers d’autres écoles ou quitter le pays.
    « Cette décision (…) est la dernière d’une série de mesures de représailles et d’autoritarisme flagrant à l’encontre de la plus ancienne institution d’enseignement supérieur des États-Unis », a dénoncé l’Association américaine des professeurs universitaires (AAUP) à Harvard. « L’administration Trump cherche illégalement à détruire l’enseignement supérieur aux États-Unis », a-t-elle ajouté.
    D’après son site Internet, l’université Harvard, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, accueille cette année quelque 6 700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total.
    Selon Kristi Noem, les étudiants étrangers déjà inscrits doivent « se transférer » dans une autre université, sous peine de perdre leur visa. Une initiative déjà prise par Karl Molden, étudiant autrichien de 21 ans en gouvernement et lettres classiques, qui n’avait pas attendu que le couperet tombe et s’est inscrit à l’université d’Oxford, en Grande-Bretagne. « J’aime Harvard et y entrer a été le plus grand privilège de ma vie », mais « les Etats-Unis sont de moins en moins attractifs pour l’enseignement supérieur », a-t-il souligné à l’Agence France-Presse (AFP).
    L’administration a révoqué la certification de Harvard dans le cadre du programme d’étudiants et de visiteurs d’échange, qui donne à l’école la possibilité de parrainer des étudiants internationaux pour obtenir leurs visas et fréquenter une école aux Etats-Unis.
    La ministre a assorti sa décision choc d’un ultimatum : si Harvard veut retrouver ce « privilège », elle doit fournir dans les soixante-douze heures toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités « illégales » de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années.
    « Cette décision du gouvernement est illégale », a immédiatement répondu un porte-parole de Harvard, contacté par l’AFP. « Nous nous engageons pleinement à maintenir la capacité de Harvard à accueillir nos étudiants et universitaires internationaux, qui viennent de plus de 140 pays et enrichissent l’université – et cette nation – de manière incommensurable », a ajouté l’institution. Celle-ci s’était distinguée il y a plusieurs semaines en attaquant en justice le gouvernement sur le dossier du retrait de ses aides fédérales.
    Le camp républicain reproche plus généralement aux grandes universités américaines de promouvoir les idées de gauche jugées trop progressistes. Les associations de défense des libertés individuelles y voient une offensive contre la liberté d’expression et une tentative de museler toute critique contre Israël.
    Dans son courrier rendu public, la ministre reproche à Harvard son refus de transmettre des informations au gouvernement, « tout en perpétuant un environnement dangereux sur le campus, hostile aux étudiants juifs, encourageant les sympathies pro-Hamas et utilisant des politiques racistes de “diversité, d’équité et d’inclusion” ».
    Ces politiques de diversité sont justifiées par leurs défenseurs au contraire comme un moyen de corriger les inégalités historiques au sein de la société américaine.
    Dans son bras de fer avec Harvard, le gouvernement américain avait déjà supprimé plus de 2 milliards de dollars de subventions à l’université située près de Boston, dans le nord-est des Etats-Unis.
    « Nous travaillons pour fournir au plus vite des conseils et un soutien aux membres de notre communauté. Cette mesure de rétorsion menace de porter gravement atteinte à la communauté de Harvard et à notre pays, et compromet la mission universitaire et de recherche de Harvard », a ajouté de son côté le porte-parole de l’université. (....).

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#universite#harvard#etudiantetranger#visas#politiquemigratoire#droit#sante

  • #Tufts_University student #Rumeysa_Ozturk held by ICE in Louisiana, protesters demand release

    Hundreds of people gathered at Powder House Park on Wednesday, to demand the release of Rumeysa Ozturk, a Turkish PHD student at Tufts University, who was arrested by federal agents Tuesday night.

    The 30-year-old graduate student and Fulbright Scholar was detained Tuesday by federal agents in Somerville. A representative of the Department of Homeland Security said the student “engaged in activities in support of Hamas.” She’s now being held at an ICE Detention Center in Central Louisiana.

    “The university campus should absolutely be a place for the free and open exchange of ideas and the fact that someone can just be disappeared into the abyss for voicing an idea is absolutely horrifying,” said rally attendee Sam Wachman.

    Detained on #Somerville sidewalk

    A neighbor’s surveillance video showed the moments Ozturk was cornered by about six plain clothes ICE agents on her Somerville sidewalk, then handcuffed and taken away.

    City leaders in neighboring Medford, where the university is located, joined the rally after seeing the video.

    “This is the exactly the wrong thing for America. This is the wrong thing for Medford. I know it’s not what our community stands for and I think we need to really see robust action from the state government here in Massachusetts to say that we’re not going to let this happen here,” said Medford City Council president Zac Bears.

    Officials with the Department of Homeland Security say DHS and ICE investigations found Ozturk engaged in activities supporting Hamas. “A visa is a privilege not a right. Glorifying and supporting terrorists who kill Americans is grounds for visa issuance to be terminated. This is commonsense security,” said a DHS spokesperson.
    Ozturk wrote op-ed in Tufts Daily

    It comes as the Trump administration is cracking down on college students who’ve voiced support for the pro-Palestinian movement. Rally organizers say last year Ozturk helped write an op-ed in the Tufts Daily calling for the university to acknowledge genocide in Palestine and separate from companies with ties to Israel.

    “This should be a safe haven for international students,” said Wachman. “Boston is a hub of international thought and it’s known for its universities and if the Trump administration is going to essentially kneecap Boston by making international students feel unsafe here, I mean that’s something we can’t just sit back and watch.”

    “What they’re saying, and reality have no bearing, they’ll just say anything as long as they get the result which they want which is to create an environment of fear,” said rally attendee David Fleig. “There’s no respect for the law there’s no respect for diversity, there’s no respect for our Bill of Rights- where is it going to end?”

    Ozturk’s attorney says no charges have been filed against her.

    The attorney also filed a writ of habeas corpus petition to get Ozturk released, and the judge has given immigration officials until Friday to respond.

    https://www.cbsnews.com/boston/news/tufts-university-student-rumeysa-ozturk-detained-protest

    #doctorante #étudiante #USA #répression #Etats-Unis #trumpisme #arrestation #déportation #renvoi #expulsion #étudiants_étrangers #ESR #université #facs #censure

    • Ordre a été donné de ne garder que des crétins haineux qui ne savent pas lire, seulement alimentés par sonde en foxnews burger et soda.
      De très bons électeurs pour les fascistes.

    • The US government is effectively kidnapping people for opposing genocide

      Rumeysa Ozturk, a visa holder, was snatched off the streets by Ice agents and sent to a detention center 1,000 miles away for opposing war crimes in Gaza

      The abductors wore masks because they do not want their identities known. On Tuesday evening, Rumeysa Ozturk exited her apartment building and walked on to the street in Somerville, Massachusetts – a city outside Boston – into the fading daylight. Ozturk, a Turkish-born PhD student at Tufts University who studies children’s media and childhood development, was on her way to an iftar dinner with friends, planning to break her Ramadan fast.

      In a video taken from a surveillance camera, she wears a pink hijab and a long white puffer coat against the New England cold. The first man, not uniformed but wearing plain clothes, as all the agents are, approaches her as if asking for directions. But he quickly closes in and grabs her by the wrists she has raised defensively toward her face.

      She screams as another man appears behind her, pulling a badge out from under his shirt and snatching away her phone. Soon six people are around her in a tight circle; she has no way to escape. They handcuff her and hustle her into an unmarked van. Attorneys for Ozturk did not know where Immigration and Customs Enforcement (Ice), the US homeland security department that has become Trump’s anti-immigrant secret police, had taken the 30-year-old woman for almost 24 hours.

      In that time, a judge ordered Ice to keep Ozturk, who is on an F-1 academic visa, in Massachusetts. But eventually, her lawyers learned that their client had been moved, as many Ice hostages are, to a detention camp in southern Louisiana, more than 1,000 miles (1,600km) from where she was abducted.

      In the video, before she is forced into the van, Ozturk looks terrified, confused. She may well have thought she was being robbed by street thugs; she did not seem to understand, at first, that she was being kidnapped by the state. She tries to plead with her attackers. “Can I just call the cops?” she asks. “We are the police,” one of the men responds. Ozturk remains imprisoned; she has been charged with no crime. In the video of her arrest, a neighbor can be heard nearby, asking: “Is this a kidnapping?”

      The answer is yes. Ozturk is one of a growing number university students who have been targeted, issued arrest warrants, or summarily kidnapped off the streets by Ice agents. She joins the ranks of include Mahmoud Khalil, the Syrian-born Palestinian former graduate student and green card holder from Columbia University; Alireza Doroudi, an Iranian-born mechanical engineering doctoral student at the University of Alabama; Yunseo Chung, a 21-year-old Columbia undergraduate who was born in South Korea but has long been a green card holder after immigrating to the United States with her parents at the age of seven; and Momodou Taal, a dual British and Gambian citizen who is studying for a graduate degree at Cornell University and has gone into hiding after receiving a summons from Ice to turn himself in for deportation proceedings.

      Many of these students had some connection – however tenuous – to anti-genocide protests on campuses over the past year and a half. Taal and Khalil, in different capacities, were leaders of protests for Palestinian rights at their respective universities. Chung attended one or two demonstrations at Columbia. Ozturk co-authored an op-ed in the Tufts student newspaper that cited credible allegations that Israel was violating international human rights law in Gaza and called on the university president to take a stronger stance against the genocide. In a statement regarding her arrest, a DHS spokesperson said: “Investigations found Ozturk engaged in activities in support of Hamas.” They meant the op-ed.

      The state department claims that some of these students have had their visas or permanent resident status rescinded – in a video of the arrest of Mahmoud Khalil, taken by his pregnant wife, agents proclaim that his student visa has been revoked, but when they are informed that he has a green card, they say: “We’re revoking that too.” This unilateral revocation of green card protections, without notice or due process, is illegal. But that is not the point – the Trump administration clearly thinks of immigrants as a population with no rights that they need respect.

      Rather, the point is that Trump administration’s promise to crack down on student protests against Israel’s genocide in Gaza has the effect of articulating a new speech code for immigrants: no one who is not a United States citizen is entitled to the first amendment right to say that Israel is committing a genocide in Gaza, or that the lives of Palestinians are not disposable by virtue of their race.

      It is up to those us who do have citizenship to speak the truth that the Trump administration is willing to kidnap people for saying: genocide is wrong, Israel is committing it against Palestinians in Gaza, and Palestinians, like all people, deserve not only the food and medicine that Israel is withholding from them, and not only an end to Israel’s relentless and largely indiscriminate bombing, but they deserve freedom, dignity and self-determination. This has become an unspeakable truth in Trump’s America. Soon, there will be other things we are not allowed to say, either. We owe it to one another to speak these urgent truths plainly, loudly and often – while we still can.

      Here is another truth: that the US’s treatment of these immigrants should shame us. It was once a cliche to say that the US was a nation of immigrants, that they represented the best of our country. It is not a cliche anymore. For most of my life as an American, it has been a singular source of pride and gratitude that mine was a country that so many people wanted to come to – that people traveled from all over the world to pursue their talent, their ambition and their hopefulness here, and that this was the place that nurtured and rewarded them.

      It may sound vulgar to speak of this lost pride after Ozturk’s kidnapping – all that sentimentality did nothing, after all, to protect her, and may in the end have always been self-serving and false. But as we grapple with what America is becoming – or revealing itself to be – under Donald Trump, I think we can mourn not only the lost delusions of the past but the lost potential of the future.

      Ozturk – a student of early childhood education, and someone brave enough to take a great personal risk in standing up for what she thought was right – seems like a person the US would be lucky to have. Instead we are punishing her, terrorizing her, kidnapping her and throwing her away. She deserves better, and so do all of our immigrants – hopeful, struggling people who mistook this for a place where they could thrive. Who, in the future, will continue to think of the US as a place where immigrants can make a difference, can prosper? Who will share their gifts with us now?

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/mar/28/rumeysa-ozturk-tufts-trump-immigration-gaza

    • Rumeysa Öztürk, PhD student from Turkey, among scores of people detained in the US

      The student was snatched by ICE officers while on her way to break her Ramadan fast.

      On March 25, Rümeysa Öztürk, a 30-year-old Turkish national and Ph.D. student at Tufts University in Massachusetts, was arrested by U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) agents near her residence in Somerville. The arrest occurred as Öztürk was en route to meet friends and break her Ramadan fast.

      Öztürk was detained without prior notice to Tufts University officials. Despite a federal judge’s order requiring 48 hours’ notice before moving Öztürk out of Massachusetts, the student was nevertheless transferred to the Central Louisiana ICE Processing Center. According to CNN, “On Friday, [March 28] a judge in Boston ordered Öztürk not to be deported until she can determine whether the Boston court has jurisdiction to decide if Öztürk was lawfully detained — a decision that drew praise from Öztürk’s lawyers.”

      Öncü Keçeli, a spokesperson for Turkey’s Ministry of Foreign Affairs, confirmed efforts by the Turkish government to secure the student’s release, including consular and legal support. According to reporting by CNN International, “Öztürk is one of several international university students facing deportation following a Trump administration order to crack down on pro-Palestinian demonstrations on college campuses.”

      Öztürk’s arrest was reportedly linked to an op-ed she co-wrote last year in Tufts’ student newspaper. The authors called on the “university to acknowledge the Palestinian genocide, apologize for University President Sunil Kumar’s statements, disclose [the university’s] investments and divest from companies with direct or indirect ties to Israel.”

      Responding to Öztürk’s arrest, Secretary of State Marco Rubio suggested she was engaged in disruptive behavior. “If you apply for a visa to enter the United States and be a student, and you tell us that the reason why you’re coming to the United States is not just because you want to write op-eds, but because you want to participate in movements that are involved in doing things like vandalizing universities, harassing students, taking over buildings, creating a ruckus, we’re not going to give you a visa,” Rubio reportedly said. The Department of Homeland Security (DHS) spokesperson Tricia McLaughlin accused Öztürk of “glorifying and supporting terrorists.” Friends have said that, other than co-writing the op-ed, Öztürk was not involved in pro-Palestinian protests.

      On March 31, the Student Press Law Center and 13 other free speech and journalism organizations released a statement condemning what happened to Öztürk, writing that the basis on which she was detained was “a blatant disregard for the principles of free speech and free press within the First Amendment.”

      Meanwhile, in Turkey, the leader of the main opposition Republican People’s Party (CHP), Özgür Özel, condemned the detention of Öztürk in the strongest possible terms. Other politicians also condemned the detention, including the leader of the DEVA party, Ali Babacan, who stated that “supporting Palestine was not a crime but a conscientious responsibility.” Turkey’s Minister of Justice Yılmaz Tunç also condemned the detention of Öztürk during a meeting, saying the action is proof that “there is no freedom of thought and human rights are not respected in so-called democratic countries.”

      On April 3, university President Sunil Kumar defended Öztürk in a court document filed on the student’s behalf. “The University has no information to support the allegations that she was engaged in activities at Tufts that warrant her arrest and detention,” wrote Kumar, according to news reports.

      https://globalvoices.org/2025/04/04/rumeysa-ozturk-phd-student-from-turkey-among-scores-of-people-detained

  • La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/01/14/la-lente-disparition-des-filles-dans-les-filieres-scientifiques-on-ne-veut-p

    La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »

    Le système français peine à abattre les barrières à l’orientation des femmes vers les mathématiques et les sciences. Au point que les écoles d’ingénieurs, en bout de chaîne, commencent à fortement s’alarmer de l’insuffisance du vivier étudiant.

    #quelle_surprise #blanquet #patriarcat #sexisme #femmes #étudiantes #paywall

  • Les écoles privées attirent les étudiants étrangers sans master en quête de titre de séjour
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/24/les-ecoles-privees-seduisent-les-etudiants-etrangers-sans-master-en-quete-de

    Les écoles privées attirent les étudiants étrangers sans master en quête de titre de séjour
    Par Anjara Andriambelo
    Publié le 24 mai 2024 à 18h37, modifié le 25 mai 2024 à 08h30
    Poursuivre ses études en France, après une licence, est souvent source d’anxiété pour les étudiants étrangers. Et pour cause : l’acceptation dans une formation permet à l’autorité préfectorale d’apprécier le caractère réel et sérieux des études lors du renouvellement de leur titre de séjour. « C’est un parcours du combattant », témoigne Aline (les personnes citées par leurs prénoms souhaitent rester anonymes), 22 ans. Dans l’attente fébrile des résultats de la plate-forme nationale Mon master, rendus publics le 4 juin, l’étudiante chinoise, inscrite en licence d’écogestion à l’université Paris-Saclay, redoute de voir ses craintes se concrétiser et sa situation administrative compromise, en cas de rejet de ses quinze candidatures. Pour ces étrangers, qui représentent 14 % des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur français, l’enjeu est de taille. A ce jour, ni Campus France, l’établissement public chargé de la promotion de l’enseignement supérieur français, ni le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ne sont en mesure de chiffrer le nombre d’étudiants de nationalité étrangère recalés. Campus France dit « ne pas s’être penché sur le sujet ».
    Le manque de suivi « est une réalité à dénoncer », déplore Emile Albini, chargé de travaux dirigés en droit administratif à l’université d’Orléans, et vice-président de l’association Voix des étudiants étrangers, dont la mission est d’accompagner ceux-ci gratuitement dans leurs démarches auprès des préfectures depuis 2023. Il dit suivre plusieurs dizaines de cas d’étudiants non affectés, redoutant, dans le pire des cas, une obligation de quitter le territoire français.
    Conscientes de cette vulnérabilité, les écoles privées intéressent ces candidats déçus. Ce qui n’est pas sans risque pour eux. La diversité actuelle de l’offre de formation peut créer de la confusion, entre grades, visas, établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général, titres inscrits au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou encore le label décerné par le ministère du travail Qualiopi.
    D’après le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche « cette multiplicité a fini par créer un paysage peu lisible, permettant à certains acteurs de jouer sur le flou en prétendant un niveau de reconnaissance par l’Etat qu’ils ne possèdent pas ». (...)
    En 2018, la loi dite « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a engendré un véritable essor de l’alternance qui a séduit notamment de plus en plus les étudiants étrangers, grâce à l’argument de l’employabilité, vendu par les écoles. Selon Emile Albini, cette attractivité s’explique par l’espoir, à terme, de pouvoir plus facilement basculer dans le marché du travail et d’obtenir un titre de séjour salarié auprès de la préfecture.
    Pour ces étudiants, l’apprentissage apporte la garantie d’une meilleure insertion sur le marché du travail. En France, 852 000 nouveaux contrats ont été signés en 2023, ce qui a permis de franchir la barre symbolique du million de jeunes en apprentissage, selon les derniers chiffres publiés par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques. Les entreprises reçoivent jusqu’à 6 000 euros de subventions de l’Etat par apprenti. Un marché attractif pour de nombreuses écoles privées.
    (...)
    « Tout étranger victime de pratiques frauduleuses est légitime à porter plainte pour les faits qui le concernent directement », rappelle le ministère de l’intérieur et des outre-mer. Mais « certains étudiants sont découragés de le faire parce qu’ils peuvent être sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français. Ils obtiennent rarement une réponse, et la procédure met l’étudiant qui témoigne dans une situation compliquée », explique le porte-parole de l’association Voix des étudiants étrangers.
    Selon une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en 2022, plus de 30 % des établissements contrôlés se sont révélés être en anomalie en matière de pratiques commerciales trompeuses, usant de mentions valorisantes sans justification vérifiable, comme « mastère, diplôme équivalent master 1, Master of Science, MBA… »
    Le ministère de l’intérieur et des outre-mer déclare collaborer avec le ministère de l’enseignement supérieur et le ministère du travail, dans la mise en place d’un label, en vue d’une meilleure information des étudiants nationaux et internationaux souhaitant entreprendre un cursus d’études dans un établissement privé. « L’objectif est qu’il soit plus simple à lire pour les jeunes et leur famille. Il aura également pour conséquence de limiter les abus liés pouvant parfois apparaître autour du flou sur la reconnaissance de certaines formations », assure le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le nouveau label, initialement attendu au printemps, est désormais annoncé pour cet été.

    #Covid-19#migrant#migration#france#etudiantetranger#universite#OQTF#campusfrance#titredesejour#sante

  • RTBF « Ici le monde » : Canada, le pays des tricheurs ? Esmeralda Labye

    Depuis plusieurs années, les facultés canadiennes signalent une forte augmentation de ce qu’elles appellent "les inconduites universitaires", "les atteintes à l’intégrité académiques" , comprenez la triche et le plagiat. 

    Pour réussir, sans se fatiguer, des milliers d’étudiants ont trouvé la combine… En toute légalité, face à la pression et par facilité, ils sont des milliers à recourir aux services de "copistes rémunérés" pour faire leurs devoirs ou réussir leurs examens.


    La "tendance" n’est pas neuve mais le nombre de candidats à la réussite facile est en augmentation. Une information développée par The Globe and Mail ainsi que par Courrier International où l’on apprend que 70.000 étudiants canadiens utilisent chaque année des services de triche. Des chiffres expliqués par Sarah Elaine Eaton, professeure à l’université de Calgary, dans son livre, Faux diplômes et titres frauduleux dans l’enseignement supérieur.

    Tuteurs en ligne
    L’histoire qui a défrayé la chronique remonte à 2021. Un étudiant de l’université de Toronto embauche alors un  "tuteur en ligne"  et lui demande de passer un examen en son nom. Une activité rémunérée 60 dollars canadiens soit environ 40 €. Le "faux étudiant" passe l’examen, une épreuve de comptabilité à distance. Il faut juste l’identifiant et le mot de passe du commanditaire. Selon le quotidien Globe and Mail, l’étudiant aurait contacté son "nègre" en lui disant : "J’ai besoin [d’une note] d’au moins 80% pour atteindre mon objectif, alors assurez-vous d’avoir la capacité de le faire".

    Seulement voilà, lors de la remise des résultats, l’étudiant tricheur ne reçoit qu’une note de 62%. Dépité, il manifeste donc sa déception. Une remarque qui ne plaît pas au "copiste". Ce dernier révèle alors la supercherie à l’université.

    L’étudiant-tricheur s’excuse devant les autorités académiques mais ne rentre pas dans le rang pour autant. 5 jours plus tard, il recrute un second "tuteur" pour passer un second examen, en sciences. Montant de la transaction 400 dollars canadiens soit environ 280 €.

    Mise au courant, l’université est furieuse et l’étudiant suspendu pour une durée de 5 ans.  "Son cas n’est que l’un des milliers d’exemples d’une tendance importante et troublante exacerbée par la pandémie. Plus d’étudiants semblent enfreindre les règles d’intégrité académique que par le passé, et davantage se font prendre" , note le Globe and Mail.

    Il existe d’autres cas où ce sont les plateformes facturant la tricherie qui n’hésitent pas à utiliser le chantage ou l’extorsion.  "Si les étudiants essaient d’annuler les paiements, elles peuvent menacer de contacter les administrateurs de l’université pour dénoncer la fraude" , décrit le  The Globe and Mail.

    Depuis la pandémie, les étudiants sont plus nombreux à enfreindre les règles d’intégrité académique. Lorsque le Covid 19 interdisait les cours en présentiels, certains ont vu une opportunité de "faciliter" le travail en ayant recours à des copistes.

    Rien qu’à l’université de l’Alberta, de Toronto, de Saskatchewan et à McMaster, les chiffres auraient été multipliés par 2.

    Le Covid, seul responsable ?
    Selon Leah Wafler, de l’Université de la Colombie-Britannique : "La pression, l’opportunité de passer à l’acte et la tendance à rationaliser le méfait quand on a le sentiment que tout le monde le fait" joue énormément.

    Les étudiants tricheurs seraient victimes d’une mauvaise gestion de leur temps, de la pression familiale pour atteindre certaines notes. Le monde du travail, toujours plus compétitif, y est aussi pour quelque chose.

    Comme le confirme, François Rihouay, le correspondant de la RTBF sur place : "Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Il faudrait d’ailleurs en faire une étude sociologique. Les pressions académiques et familiales augmentent. Pourtant le taux de chômage n’est que de 6,1% mais il y a des difficultés sociales autour de l’embauche et de l’emploi tant il y a d’étudiants. "

    Il est vrai que le Canada attire énormément de candidats venus de l’étranger. En décembre 2022, il y avait 58.675 étudiants internationaux rien que dans les universités québécoises, soit une augmentation de 10.000 par rapport à l’année précédente. Une estimation officielle indique que plus d’un million d’étudiants étrangers sont établis au Canada. Des chiffres qui pourraient s’inverser puisque cette année, le pays des érables a annoncé la mise en place d’un plafond sur les permis pour les élèves étrangers.

    Quoi qu’il en soit, la pratique s’est érigée en véritable business. Dix-neuf milliards d’euros seraient générés chaque année, et en toute légalité, par l’industrie de la triche au Canada.

    En toute légalité car il existe une myriade de plateformes dans le pays mais aussi à l’étranger contre lesquelles, le gouvernement canadien ne peut rien faire. Un exemple parmi d’autres, EXACT https://www.theglobeandmail.com , plateforme installée au Pakistan, 1800 employés copistes !

    L’Université du Manitoba qui compte 1127 cas d’inconduite académique en 2021-2022 a préféré sévir. “Les sanctions pour collaboration inappropriée comprenaient l’obtention d’une note de zéro sur un devoir, l’échec d’un cours, la suspension temporaire du programme, ainsi qu’une note sur le relevé de notes d’un étudiant”, rapporte CBC.

    Mais pour Jaron Rykiss, le président de l’association des étudiants de l’université juge ces pénalités injustes. “Il y a un manque de compréhension de ce qui se passe " . Il estime qu’il est primordial que l’établissement mette en place un système de soutien en cas d’inconduite.

    Que faire pour inverser la tendance ?
    Face à ce phénomène de triche rémunérée, associations d’étudiants comme universités ont décidé de réagir. Plusieurs établissements ont lancé des campagnes de sensibilisation, en rappelant que la triche peut entraîner une suspension de 5 ans, d’autres ont décidé de renforcer l’intégration des étudiants, d’organiser des soutiens académiques, des tutoriels, d’aider les jeunes à développer leurs compétences eux-mêmes et de façon éthique.

    #étudiants #étudiantes #tricheur #tricheuses #plagiat #examens #fraude #triche #université #canada #inconduite #business #plateformes #internet #réseau #numérique

    Source : https://www.rtbf.be/article/ici-le-monde-canada-le-pays-des-tricheurs-11361186

  • Étudiantes en terrain miné

    Si les étudiantes sont 5 fois plus victimes de violences sexistes et sexuelles que la moyenne des femmes, l’université serait-elle un terrain miné ?
    Charlotte Espel donne la parole à 5 étudiantes ou doctorantes, victimes de #harcèlement ou de #viol, qui se battent pour que les violences ne soient plus passées sous silence.

    Les #chiffres sont édifiants. Selon l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, en France, 1 étudiante sur 10 aurait été victime d’#agression_sexuelle lors de ses #études. 1 étudiante sur 20 de viol. 60% des étudiant(e)s ont été victimes ou témoins d’au moins une violence sexiste ou sexuelle. 45% des étudiant(e)s n’ont accès à aucun dispositif de lutte contre les violences ou d’accompagnement au sein de leur établissement.

    Après le scandale « #Sciences_Porcs » début 2021 et les récentes enquêtes ayant dénoncé l’ampleur des viols et agressions sexuelles à Centrale Supelec ou en écoles de commerce, de plus en plus d’étudiant(e)s dénoncent des cas de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

    Quelles conséquences sur la psyché humaine ? Comment se reconstruire ? Quelle réponse des pouvoirs publics dans la prévention et le traitement de ces violences ?

    A travers des témoignages poignants, le #documentaire de Charlotte Espel met en lumière ce #drame_sociétal méconnu et le travail de ces associations qui tentent de briser l’#omerta.

    https://www.france.tv/france-3/paris-ile-de-france/la-france-en-vrai-paris-ile-de-france/5678475-etudiantes-en-terrain-mine.html

    #VSS #violences_sexistes #violences_sexuelles #étudiants #étudiantes #université #facs #témoignage #vidéo #documentaire #film_documentaire #ESR

    ping @_kg_

  • #guide Gisti : “Accompagner les étudiantes et les #étudiants_étrangers avec ou sans papiers”
    https://academia.hypotheses.org/53136

    Les notes pratiques du Gisti, édition octobre 2023 L’accueil des étudiantes et étudiants étrangers à l’université ne se limite pas aux étudiant·es Erasmus ou à celles et ceux passés par Campus France. Il doit également prendre en compte les adultes, … Continuer la lecture →

    ##ResistESR #En_partage #Enseignement #Pratiques_pédagogiques #étudiantes_étrangères

  • RUSF 38 : Des étudiant·es invisibilisé·es et empêché·es d’étudier
    https://academia.hypotheses.org/52741

    Le blog Academia publie ci-dessous le communiqué de presse du Réseau université sans frontières 38 (RUSF 38) concernant la situation des étudiant·es étranger·es pour cette rentrée 2023. ------------------------- La mixité sociale dans les amphis s’éloigne encore un peu plus chaque … Continuer la lecture →

    #Enseignement #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #étudiantes_étrangères #étudiants_étrangers #frais_d'inscription_étudiants #Parcoursup

  • L’isolement d’étudiants français inscrits dans des universités chinoises
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/04/l-isolement-d-etudiants-francais-inscrits-dans-des-universites-chinoises_613

    L’isolement d’étudiants français inscrits dans des universités chinoises
    Une centaine d’étudiants français attendent un visa pour regagner les formations où ils étaient inscrits avant la crise sanitaire. Depuis deux ans et demi, ils suivent leurs cours à distance, la nuit, dans des conditions parfois drastiques.
    Par Soazig Le Nevé
    Publié le 04 juillet 2022 à 15h00 - Mis à jour le 04 juillet 2022 à 16h32
    Pour eux, les cours à distance n’ont jamais pris fin et ressemblent à un cauchemar : décalage horaire oblige, ils se connectent sur leurs ordinateurs au milieu de la nuit, dans des conditions de contrôle parfois drastiques. Depuis deux ans, une petite centaine d’étudiants français attendent qu’un visa leur soit délivré pour retrouver les campus chinois où ils sont censés étudier.En février 2020, Cédric (aucun des étudiants interrogés n’a souhaité donner son nom) a pris le tout dernier avion pour la France, via Shanghaï, avant que ne ferme la ville de Chengdu, dans le centre du pays. C’est là qu’il avait commencé sa licence d’informatique, six mois plus tôt. « On nous avait laissé le choix entre nous isoler dans l’établissement, dans des conditions très spartiates, et rentrer dans notre pays », raconte le porte-parole du collectif européen EU Students China, qui regroupe 77 Français dont 25 inscrits dans un cursus entièrement chinois – les autres suivant un échange universitaire en partenariat avec un établissement français.
    Deux ans plus tard, l’étudiant, qui avait d’abord regagné le foyer parental à Versailles, a fini par prendre un studio à Pau, « où les loyers sont moins chers », pour poursuivre ses études à distance. « Depuis deux ans, je dors la journée et vis la nuit, narre-t-il. Les conditions de validation des cours sont strictes, avec caméra ouverte et lumière dans le visage. » Pour contrôler l’attention, à intervalles réguliers, le professeur demande à l’assemblée à distance de taper un nombre sur les claviers. Lorsque les cours en présentiel ont repris pour les Chinois, les étudiants étrangers ont dû suivre des cours hybrides, filmés dans la classe.
    La politique zéro Covid est devenue une question d’ego pour le président Xi Jinping, selon Steven, inscrit en master à l’université de technologies du Zhejiang, sans jamais avoir pu s’y rendre. « C’était la première fois que la Chine pensait prouver au monde qu’elle allait gérer une crise mieux que quiconque, en fermant des villes. Cette politique va se poursuivre pour ne surtout pas donner raison aux Occidentaux », prédit le jeune homme, marié depuis cinq ans à une Chinoise, rencontrée lorsqu’elle était étudiante en France. Rentrée dans sa famille, c’est elle qui consulte l’intranet de l’université pour donner ses notes à Steven, car l’interface reste inaccessible depuis l’étranger.Pour payer son loyer, l’étudiant travaille trente-sept heures par semaine dans la maintenance informatique, un rythme de vie qui l’oblige à suivre les cours en différé, après ses heures de travail et le week-end, puisqu’il lui faut impérativement dormir la nuit. « Les professeurs lisent des PowerPoint, écrivent au tableau sans se filmer, ne répondent plus à mes mails… Je m’accroche, mais le plus dur, c’est le moral, confie-t-il. Je fais partie de cette université parce que j’ai mon numéro d’étudiant, mais c’est tout ce que j’ai. »De son côté, l’université du Zhejiang assure au Monde dans un message écrit qu’elle reste en attente de « mises à jour du gouvernement » pour se prononcer sur un retour éventuel des Français sur le campus. « Nous espérons que cela ne prendra pas trop de temps », ajoute le message.
    La psychiatre Magali Briane a sondé une trentaine de jeunes du collectif via deux questionnaires qu’elle avait déjà dispensés auprès d’étudiants en France, pendant, et après le confinement. « Près de 80 % présentent des troubles anxieux et environ 75 % des troubles dépressifs. Ce sont des résultats vraiment alarmants, souligne-t-elle. Ils vivent une perturbation de leur rythme social et biologique, notamment de leur sommeil, ce qui est facteur de vulnérabilité. » S’ajoute une dimension anxiogène liée aux frais engagés et à l’absence d’équivalence de diplômes à laquelle certains se trouvent confrontés.
    Le désarroi est d’autant plus grand que des étudiants d’autres nationalités ont obtenu un laissez-passer, comme les Russes et les Pakistanais, mais aussi les ressortissants des îles Salomon. Des pays qui entretiennent de bonnes relations économiques avec la Chine. Les Indiens, qui représentent le plus fort contingent, avec 23 000 étudiants, « se mobilisent énormément sur les réseaux sociaux et ont obtenu le soutien direct de leur gouvernement pour négocier », relève Cédric, qui espère que son collectif éveillera l’intérêt et l’action des autorités françaises et européennes.Alerté au mois de mai, l’ambassadeur de France à Pékin s’est entretenu en visioconférence avec le collectif, sans qu’il y ait de suites concrètes. Le retour en Chine s’apparente à un parcours d’obstacles : un accord politique au plus haut niveau, suivi d’une mise en œuvre par l’ambassade de Chine à Paris pour négocier des accords aériens pour chacune des destinations. Tout cela restant soumis au fait que les étudiants puissent trouver un vol à des tarifs avoisinant les 6 000 euros et que leurs universités soient bien disposées à les recevoir. « L’incitation est assez faible pour un établissement qui ne compte qu’un ou deux Français et peut considérer que les risques de contamination et difficultés pour les faire revenir l’emportent sur les avantages qu’il y a à les accueillir », décrypte une source proche du dossier.Une fois sur place, rien ne garantit que les cours seront en présentiel, la plupart des universités poursuivant le distanciel, avec des étudiants confinés sur les campus. « Même les expatriés les plus capés qui sont en Chine depuis des décennies frisent le burn-out, avertit Christophe-André Frassa, sénateur des Français établis à l’étranger. Vous vous faites tester dans le hall de votre immeuble et si vous êtes positif, vous ne pouvez même pas remonter chez vous chercher un manteau : vous partez directement au centre de confinement. » S’il dit comprendre « l’impatience des étudiants français, tout à fait légitime », il estime que le risque est trop élevé que des villes se referment brutalement.Cédric et Steven se disent pourtant prêts à accepter les conditions sanitaires drastiques de la stratégie zéro Covid. De même que Sonia, étudiante en médecine près de Shanghaï, qui n’a accédé à aucun laboratoire de travaux pratiques depuis qu’elle a quitté le pays, en janvier 2020. Elle reçoit en moyenne 200 pages de cours par jour, qu’elle tente d’assimiler. « On espérait un dialogue diplomatique en faveur d’une réciprocité des visas entre étudiants français et chinois, expose-t-elle. Une grosse cinquantaine d’étudiants, c’est très peu comparé aux Chinois en France, qui sont actuellement autour de 30 000 [plus de 45 000, en réalité]. »Sollicité par Le Monde, Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, n’a pas donné suite. Pour toute réponse, ses services renvoient vers un entretien que le diplomate a accordé le 23 juin au nouveau site Livre noir, animé par des bénévoles qui revendiquent une « approche différente des grands médias dominants ». Lu Shaye y assure que « la Chine souhaite toujours la bienvenue aux étudiants étrangers y compris français ». Il les encourage, « s’ils en ont besoin », à s’adresser à l’ambassade, qui tiendra « des statistiques » et rendra « un rapport au gouvernement chinois » en vue de « faciliter » leur retour.

    #Covid-19#migrant#migration#france#chine#sante#santementale#zerocovid#etudiantetranger#frontiere#retour

  • « Il y a une telle impunité que les artistes se croient au-dessus de tout, comme s’ils faisaient partie d’une société à part : le monde de l’art »

    https://www.streetpress.com/sujet/1612782917-metoo-harcelement-sexuel-beaux-arts-etudiantes-professeur-ag

    Le monde de l’art... Je me grille définitivement tout de suite ou j’essaie de m’y faire une place ? Je ne plaisante pas, c’est une question permanente dans mon esprit.

    Il y a quelques années maintenant chez un ami avocat, j’ai croisé un peintre catégorie « art contemporain ». Quand je lui ai demandé de quel catégorie d’art contemporain il se réclamait, il m’a répondu « de celle qui se vend. »

    Il y un truc que les gens comprennent mal de moi, c’est que je suis une personne qui essaie à chaque instant de ne pas sortir d’une ligne de conduite. J’ai des croyances, des certitudes, sur ce que la société doit être pour qu’on y soit bien. Féminisme, écologie par exemple. Mais pas seulement. J’ai un rapport à l’argent très compliqué. C’est simple, on se déteste lui et moi. Et moi plus que lui je pense car à chaque fois que je m’en éloigne, il revient à la charge. Bref...

    Donc un « artiste » s’était présenté à moi comme le font les représentants de commerce. T’imagines si je n’en avais jamais rencontré d’autres avant lui ? Déjà que d’être un working class hero c’est pas facile, alors si en plus il faut devenir un enfoiré pour en sortir, ça désabuse vite fait.

    Bon, lui c’est pas le pire. Lui il m’a seulement parlé de pognon. Un cran au-dessus il y en a une ribambelle d’autres qui t’expliquent leur technique en long, en large et en travers. C’est une façon comme une autre de combler le vide de leur message. Je les apprécie à leur juste valeur, du peintre sur parquet vernis jusqu’au sculpteur sur chewing-gum mastiqué. Mais bon, déjà ceux-ci ne parlent plus d’argent, c’est appréciable.

    Il y a l’immense marécage de ceux qui peignent des culs, des teuchs et des teubs. « C’est ce qui ce vend le mieux. » m’a dit un jour l’un de ceux qui les exposent. Je comprend bien. Ça vous explique pourquoi on voit des culs partout : c’est vendeur.

    Je vais pas être courtois ; ça participe à l’abrutissement des masses. J’ai mis des siècles à le comprendre mais yo la tengo maintenant. Si t’es seulement cap’ de peindre des culs, ton travail ne m’éduque pas à penser à autre chose qu’à mon propre cul. Et à être malheureux plus tard quand je serai trop frippé.

    Et puis voilà, on a fait presque tout le tour, il reste les autres. Les autres qui sont un peu tout ça mais beaucoup autre chose. Et là, tu peux tranquillement écrire au féminin. Et comme je suis feignant et que j’ai pas envie de donner de leçons essaie de comprendre tout seul le lien entre mon verbiage et la citation du départ

    François Isabel, artiste.

    PS : En France, une étudiante sur 10 est victime d’agression sexuelle

    • Le monde de l’art... Je me grille définitivement tout de suite ou j’essaie de m’y faire une place ? Je ne plaisante pas, c’est une question permanente dans mon esprit.

      Ne t’en fait pas ce n’est pas en critiquant le coté mercantil de l’art que tu va te grillé dans l’art, à mon avis c’est un lieu commun de la profession pour exhibé sa pureté sacrée (l’art est à la croisée du religieux et du mércantilisme) mais en fait l’art dans un monde capitaliste est de l’art capitaliste et c’est pas une activité détachée du matérialisme, c’est une activité qui fait semblant d’en être détaché. Il y a beaucoup de mondes de l’art, ou de milieux artistiques et ils ne sont pas tous aussi spéculatifs les uns que les autres, même si il s’agit tout de même d’un milieu marchand. Il y a une idéalisation de l’art et de la culture comme si c’etait une activité noble et qui élevait l’esprit, mais il ne s’agit peut être au fond que de signes appartenance de classe (art spéculatif, art institutionnel, art brut, art naïf, art et de propagande capitaliste. Dans un monde patriarcale, l’art dominant sera de la propagande patriarcale, d’ou ton impression que le cul fait vendre, mais c’est pas vraiment le cul qui fait vendre, c’est l’humiliation sexuelle des groupes dominés qui l’est. Je te recommande cet entertiens de G. de Lagagnerie que j’ai mis plusieurs fois sur seenthis mais qui m’a beaucoup apporté en prescision sur ces questions
      https://www.youtube.com/watch?v=FH5liBXAMIY

    • Pour le coté faussement détaché de l’argent de l’art, je suis toujours épatée par la question que les gens me posent systématiquement lorsque je dit que je suis artiste.
      Immanquablement on me demande si j’en vie, et là selon les réponses
      A- Oui, on me questionne sur ce que c’est comme art et on poursuit sur le sujet avec intérêt.
      B-Non, la personne n’en a plus rien à fiche et change de sujet, car si tu fait pas d’argent avec ton art alors il n’a aucune valeur et plus la peine de perdre du temps à en discuté.
      Et c’est pas le milieu qui réagit ainsi, c’est la grande majorité de la population. En somme c’est que la grande majorité ne s’interesse qu’à la création artistique « de celle qui se vend. » mais ils te le dirons de manière plus détourné que ton exemple.

    • Merci @mad_meg :)

      C’est vrai que j’ai commencé par l’aspect capitaliste du « monde de l’art » et que je n’ai abordé que le coté mercantile de ceux qui peignent des zizis et des zezettes. Mais j’aurais peut-être du insister sur les peintres en zizis. C’est surtout ceux-là qui m’agacent. Je me retiens d’écrire des noms, ça ne serait pas correct, il ont le droit de manger après tout.
      J’imagine que la vocation leur est venue tôt, sur les bancs de l’école en dessinant des bites à la point du compas sur leur table. Ils ont transformé ce loisir en activité lucrative. Moi, pauvre naze, j’envoyais des poèmes à une fille de ma classe, ça n’a jamais rapporté un centime la poésie.
      Souvent ce sont les mêmes qui te disent qu’ils n’aimaient pas l’école. En fait ils devraient plutôt dire qu’ils n’avaient pas le temps de l’aimer, leur bite les occupait beaucoup trop.
      Ce sont les mêmes que tu retrouves dans tous les milieux/mouvements politico-culturels, les mêmes qui se disent « hors systèmes » ou « esprits libres ». Tu parles... Ce sont juste des obsédés derrière un masque d’artiste militant. Je les déteste vicéralement parce qu’ils prennent la place d’autres bien moins tarés.

      ça fait 4 ans que je fréquente un peu certains auxquels je pense. Je commence à les voir s’empoisonner d’avoir trop mangé le foie de leurs amis. C’est bien. Karma !

    • les dessinateurs de kiki vendent bien ; mais à qui ?

      ça serait intéressant de savoir qui c’est qui aime tant les images de kiki qu’ils/elles les affichent qui dans leur salons et qui dans leur bureaux.

      et encore plus hilarant de savoir ce que ça dit d’eux

    • Ca a l’air interessant @val_k
      je colle ici le texte pour archivage

      Laurent Cauwet
      La domestication
      de l’art
      Politique et mécénat

      Les poètes et les artistes sont comme tout le monde, ils doivent se nourrir et se loger, ils ont besoin d’argent. Mais la marchandisation générale a bouleversé la relation qu’ils avaient nouée avec le pouvoir politique et les mécènes depuis le temps des Médicis. La culture – le ministère de la Culture, mais pas seulement – est devenue une entreprise, explique Laurent Cauwet. Les poètes et les artistes sont ses employés, qui ont des comptes à rendre à leur employeur. « La prolétarisation des savoir-faire de l’art et de la pensée oblige à pratiquer avec plus ou moins de subtilité l’autocensure et le formatage des œuvres commandées. » L’entreprise culture, qui prône un humanisme universel, va exporter le bon art et la bonne parole dans les quartiers populaires pour éduquer la plèbe – dès lors, on peut se demander « quelle peut être la place d’un artiste ou d’un poète, rémunéré par ce même État qui rémunère les policiers qui insultent, frappent, emprisonnent et tuent ? »

      Le mécénat privé est l’autre face de l’entreprise culture : Vuitton (LVMH, Bernard Arnault) et son « grand oiseau blanc » au bois de Boulogne, « cadeau aux Parisiens » ; Benetton et son projet Imago Mundi, collection de petites œuvres commandées à des artistes du monde entier, mais pas aux ouvrières d’Asie, d’Afrique et d’Europe de l’Est qu’il exploite, ni aux indiens Mapuches de Patagonie qu’il chasse de leurs terres ; la fondation Cartier s’opposant à ce que Frank Smith lise un texte où il est question de Gaza (« On ne peut pas aborder un tel sujet à la fondation »), etc.

      La culture, qu’elle soit une commande publique ou un investissement privé, est devenue une « entreprise » de pacification tout à fait profitable.

      « L’art reste avant tout une industrie qui participe à la pacification sociale. » Zones Subversives, janvier 2018

      « L’écoute du monde par l’art est devenu un bruit où résonnent les discours de politiques économiques et culturelles qui aliènent l’art et perdent le monde. » Diacritik, septembre 2017
      Laurent Cauwet

      Laurent Cauwet est responsable de la cellule éditoriale Al Dante (publication de livres, journaux d’interventions poétiques et/ou politiques, organisations de rencontres, festivals et autres manifestations, ouverture de l’espace culturel autonome Manifesten/ Marseille...) depuis 1994.

    • Je repasse par ici et ton dernier message me pose pas mal de question @fsoulabaille
      Je croi pas qu’il y a eu une époque dans laquelle les artistes étaient des femmes, et je parle de croyances car ca me semble pas possible d’avoir de certitude sur ce point. Je ne croie pas à un matriarcat originel. Je me demande si cette image, fort belle, est vraiment comparable à ce qu’on appelle de l’art en occident dans la période moderne. Définir ce qu’est l’art est en soi une question insoluble. Admettons que ca soit des silhouettes de mains de femmes. Dans ce cas ca pourrait très bien etre les traces faites par des femmes juste après qu’on les aient excisées et j’y verrai pas l’expression d’une age ou les femmes étaient artistes même si les traces de leur souffrances sont très décorative, mystérieuses et émouvantes pour nous aujourd’hui.

    • @mad_meg Sincèrement, j’admire ton pessimisme. J’ai beau me forcer je n’y arrive pas :) J’ai toujours envie de croire à d’autres sociétés moins horribles.
      Sinon, je pense aussi qu’à aucune période les artistes étaient uniquement des femmes. Ces mains par exemple sont un mélange de maines de femmes et d’hommes (à priori car on n’en a aucune certitude). Je pensais faire un peu d’humour sur les artistes non domestiquéEs, c’est tout.

  • Disparition inquiétante de Diary Sow, étudiante au lycée Louis-le-Grand à Paris | Actu Paris
    https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/disparition-inquietante-de-diary-sow-etudiante-au-lycee-louis-le-grand-a-paris_

    Diary Sow, meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, actuellement en classe préparatoire au Lycée Louis-Le-Grand de Paris, est portée disparue depuis quelques jours, indique l’Agence de presse sénagalaise (APS) selon laquelle, l’élève n’a pas repris les cours depuis le retour des fêtes de Noël.

    Dans un communiqué, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, parrain de Diarry Sow, déclare que « l’information est malheureusement vérifiée’’.

    ’’Le Service de gestion des étudiants sénégalais à Paris a échangé avec les directions de son école et de sa résidence et assure un suivi rapproché de la situation avec ces établissements’’, a indiqué M. Thiam.

    Selon lui, les services de l’ambassade et du consulat du Sénégal à Paris sont aussi mobilisés pour retrouver la jeune fille. La police française a été également « informée ».

    Diary Sow, qui est également écrivaine, est un modèle de réussite au Sénégal

  • Paroles étudiantes sur les violences sexuelles et sexistes - Observatoire Étudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur.
    https://observatoire-vss.com/notre-rapport

    d. Expérience étudiante des violences sexuelles et sexistes au cours des études : une omniprésence des violences dans le contexte étudiant

    • Les étudiantes et étudiants interrogés ont déclaré avoir été victimes ou témoins des violences sexuelles et sexistes suivantes :
    § Violence verbale : plus d’1 personne sur 2 (58%)
    § Contact physique non-désiré : près d’1 personne sur 2 (48%)
    § Propos LGBTQI+phobes : 40%
    § Violences sexuelles : 1 personne sur 3 (34% ; dont violences sexuelles sous l’emprise d’alcool : 24%)
    § Viol : près d’1 personne sur 10 (9%) : 4% victimes de viols, dont certains plusieurs fois. 5% témoins une ou plusieurs fois de viols. (3% des répondants ne savent pas s’ils ont été victimes ou témoins de viols.)

    • 1 étudiante sur 20 a été victime de viol. 1 étudiante sur 10 a été victime de violence sexuelle.

    • Contexte des violences :
    § Les faits subis sont majoritairement commis par des étudiants de genre masculin, en particulier pour les faits de violence physique : 2 faits sur 3 sont commis par des étudiants de genre masculin en ce qui concerne les viols et les violences sexuelles sans alcool. 3 faits sur 4 sont commis par des étudiants de genre masculin lorsqu’il s’agit de contact physique non désiré ou de violences sexuelles dans un contexte alcoolisé.
    § Les faits de violence physique sont plutôt commis en soirée ou en week-end hors du campus : c’est le cas pour 56% des viols, 76% des violences sexuelles sous l’emprise d’alcool, 51% des violences sexuelles sans emprise d’alcool et 73% des contacts physiques non désirés.
    § Les faits de violence verbale sont majoritairement commis en soirée et pendant les cours.

    • Impacts des violences observées ou subies :
    § Les impacts psychologiques, sur les relations et sur la vie sentimentale sont plus importants que l’impact sur les résultats scolaires.

    • Seuls 11% des répondants indiquent avoir informé leur établissement des faits subis ou constatés. Les principales raisons citées pour ne pas l’avoir fait sont : « ça ne sert à rien » (22% des verbatims), « ce n’est pas pris au sérieux » (9% des verbatims).

    #femmes #étudiantes #violences_sexuelles #sexisme #viol

  • #Tunis : Suspension du professeur de l’ENS, accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes - Kapitalis

    A. H., le professeur de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Tunis, accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes et faisant l’objet d’une enquête par l’Inspection générale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a été suspendu des ses fonctions.

    C’est ce qu’indique le collectif « Le harceleur n’enseigne pas », qui se réjouit de cette décision et espère que cela ne s’arrêtera pas là et que la justice entrera aussi en ligne.

    « Pour le moment, il a été décidé de le suspendre jusqu’à la fin de l’enquête et, de son côté, il a menacé de porter plainte contre les étudiantes pour diffamation », précise le collectif.

    Les étudiantes, qui se sont présentées comme victimes, disent avoir des preuves de leurs accusations et souhaitent que cette affaire ne soit pas étouffée et que A. H. ne soit pas muté dans une autre université.

    « S’il est muté, il recommencera, et on ne fera que déplacer le problème. C’est dans sa nature et il n’a jamais été puni par la loi. A Lyon où il a étudié, il y a également eu plusieurs témoignages remontant à plus de 10 ans et il n’a donc jamais cessé son manège », déplore Y. D., une des victime présumée.

    « Bravo aux normaliennes qui ne renoncent pas et qui ne cessent de lutter pour que justice soit faite », a commenté pour sa part, le collectif #EnaZeda, luttant contre le harcèlement sexuel, le viol et les violences faites aux femmes et qui a, dès le début de l’affaire, soutenu les étudiantes.

    Y. N.

    #Tunisie #Ecole_normale_supérieure #ENS #étudiantes #harcèlement_sexualisée #ministère #Enseignement_supérieur #professeur #suspension

    http://kapitalis.com/tunisie/2019/12/26/tunis-suspension-du-professeur-de-lens-accuse-de-harcelement-sexuel-par-d

  • Luttes Etudiantes de Lille1 , Lille2 , Lille3 - Point au 29 Mars 2018

    Enregistré ce 29 Mars 2018 soir au Alto-Post de Fives, lors de la présentation du N° 54 du journal La Brique « L’erreur est urbaine » . http://labrique.net/index.php

    Le lien direct vers le mp3 fonctionne
    http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LB180329.mp3

    – Occupation d’amphis, manifestations, actions, mobilisations, AG.
    – Le point sur les mouvements d’étudiants des Universités de Lille1 , Lille2 , Lille3
    – Rupture de la Franchise Universitaire.
    – Organisation des luttes et mouvements Etudiant.
    – Stratégie.
    – Les perturbations des AG par génération identitaire, les descentes sur la fac.
    – Les 3 Universités.
    – Le leçons des mouvements précédents.

    https://www.youtube.com/watch?v=i_VG-l6XrxY

    Facebook Collectif CRS, LE LIEN https://fr-fr.facebook.com/CollectifResistanceSelection

    Facebook AG de lutte LE LIEN https://www.facebook.com/AGdeLutteLille/?ref=py_c

    [youtube url="https://www.youtube.com/watch?v=GpQTOuV_fdo

    " width="520" height="280" responsive="no"]

    Autre point de vue :
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/27/a-lille-la-fac-de-droit-s-echauffe-contre-les-flics-et-les-fachos_1639275
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/lille-des-etudiants-agresses-a-la-sortie-d-une-assemblee-generale-27-03-2

    https://www.youtube.com/watch?v=62rTVTBPS2M

    Source : https://www.campuslille.com/index.php/entry/luttes-etudiantes-de-lille1-lille2-lille3-point-au-29-avril-2018

    #Lille #Etudiantes #Etudiants #Luttes #universités #milices_fascistes #fascisme #université #violence #identitaires #Audio #Radio

  • Montpellier : un commando tabasse des jeunes dans la fac de Droit - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/montpellier-un-commando-tabasse-2162.html

    Que s’est-il passé dans la #fac de #Droit de #Montpellier, dans la nuit du jeudi 22 au vendredi #23mars ? Une courte #vidéo tournée par une #étudiante montre des jeunes passés à tabac par un #commando d’une dizaine d’hommes encagoulés.

    #violence #etudiant

  • Plus un étudiant utilise son smartphone, moins bons sont ses résultats
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_plus-un-etudiant-utilise-son-smartphone-moins-bons-sont-ses-resultats?id

    3 à 5 fois par cours et 2 fois par heure d’étude
    L’Université de Gand et l’Université d’Anvers ont donc décidé de mener une étude : l’usage du smartphone a-t-il un impact sur la réussite aux examens ? 696 étudiants de première année ont été interrogés sur leur pratique du smartphone. Ils ont répondu à un questionnaire sur 9 pratiques différentes, comme relever les mails. Les réponses ont été confrontées aux résultats qu’ils ont obtenu aux examens.

    Résultats : les étudiants qui ont un usage du smartphone plus élevé que la moyenne affichent en moyenne 1,1 point de moins sur 20 à leurs examens. Résultats négatifs confirmés si l’on se concentre sur l’utilisation du smartphone pendant les cours et pendant les heures d’étude. En moyenne, les élèves sondés consultent leur téléphone 3 à 5 fois par cours et 2 fois par heure d’étude.

    Plus l’étudiant consulte son smartphone, moins les notes sont bonnes et plus le risque d’échec est élevé.

    La peur de de manquer quelque chose
    Les étudiants considèrent leur smartphone comme un outil de divertissement plutôt que comme une source d’information dans leurs recherches. Un des moteurs qui pousse les étudiants à retourner vers leurs smartphone : la peur de manquer quelque chose (fear of missing out). Ne rien manquer de ce qu’il se passe en ligne et interagir avec tout le monde. Forcément cela favorise la déconcentration, d’autant plus que le passage de l’étude au smartphone entraîne également une surcharge cognitive.

    Notre mémoire de travail ne peut gérer que 3 ou 4 informations simultanément. Lorsqu’elle en reçoit plusieurs à la fois, le cerveau est submergé par le flux de renseignements qu’il reçoit. La charge cognitive est alors trop importante et le cerveau ne parvient pas à traiter les informations efficacement.

    #smartphone #echec #résultats #étudiants #étudiantes #flux

  • Suisse : La HEP-BEJUNE veut ponctionner ses étudiants, des députés ripostent

    Les cantons de Berne, Jura et Neuchâtel ont décidé de retenir 15% sur les salaires des étudiants de leur Haute école pédagogique (HEP) lorsque ces derniers effectuent des remplacements. La mesure est contestée par des députés.

    La HEP-BEJUNE se sucre-t-elle sur le dos des étudiants ? C’est le titre qui barrait samedi la Une de L’Express. Le quotidien neuchâtelois explique que trois députés des cantons concernés ont décidé de mener une fronde commune contre la mesure d’économie de l’école.


    Il s’agit d’une ponction de 120’000 francs par année sur le pécule de 800’000 francs que se partageaient jusqu’ici la centaine d’étudiants de 3ème année de la HEP. La mesure vise à couvrir les frais administratifs liés à la gestion des remplacements dans les écoles des trois cantons.

    « Racket des plus faibles »
    « Cela s’inscrit dans la mesquinerie des cantons à la recherche d’économies. On prend sur les plus faibles, sur ceux qui n’ont pas la possibilité de se défendre. C’est gênant d’apprendre que l’une des mesures est de racketter des étudiants qu’on est chargés de former », s’insurge le Jurassien Rémy Meury qui, comme les deux autres députés, siège au sein de la commission interparlementaire de contrôle de la HEP.

    Interviewée dans l’Express, la présidente du comité stratégique de la HEP Monika Maire-Hefti explique que cette mesure d’économie est le juste prix du travail de secrétariat pour gérer ces remplacements.

    Facturer les frais aux écoles
    Une approche contestée par Rémy Meury : « Ce qui est gênant, c’est que tous les bénéfices sont pour le canton. Les remplaçants sont largement formés mais payés moins que les enseignants entièrement formés, et en plus, on veut leur prendre une partie de leur salaire. »

    Pour Rémy Meury, la seule solution acceptable serait de « facturer les soi-disants frais administratifs » aux écoles qui bénéficient de ces remplaçants bon marché.

    Ludovic Rocchi/kkub - RTS - 6 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/regions/9224424-la-hep-bejune-veut-ponctionner-ses-etudiants-des-deputes-ripostent.html

    #Ecole-normale #vol #remplaçantes #remplaçants #Etudiants #Etudiantes #enseignants #racket

  • Le site "Rich Meet Beautiful", un service d’escort déguisé ?
    http://trends.levif.be/economie/pub-et-medias/le-site-rich-meet-beautiful-un-service-d-escort-deguise/article-normal-728267.html

    La nouvelle campagne publicitaire de RmB n’est pas vraiment vue d’un bon oeil par les universités du pays, qui y voient un service d’escort déguisé. Le mois prochain, des véhicules promotionnels doivent ainsi tourner à proximité des universités et hautes-écoles bruxelloises.

    La direction du site de rencontres place la Belgique dans le top 5 des marchés à fort potentiel. « D’ici deux semaines, je me rendrai personnellement en Belgique afin de mener la campagne marketing via la radio, la télévision ou encore internet », déclare Noor Sigurd Vedal, CEO de RmB. « Depuis notre lancement, nous avons constaté un énorme engouement pour notre site, nous estimons dès lors notre potentiel à 300.000 membres en Belgique d’ici 2018. »

    « Cette campagne médiatique a fait l’objet d’une plainte », a annoncé le président du JEP à l’agence Belga. Celle-ci sera analysée mardi prochain.

    Le JEP peut condamner la campagne et imposer son arrêt. Il peut aussi estimer qu’elle ne pose aucun problème. Le jury peut enfin arrêter une décision conditionnelle, mais il s’agit d’un cas de figure très rare.


    http://www.lalibre.be/actu/belgique/une-campagne-de-publicite-sexiste-cree-la-polemique-a-l-ulb-59c90213cd70129e
    “La Belgique est l’un de nos 5 principaux marchés prioritaires, c’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser un marketing de masse. Nos recherches montrent que la Belgique s’intéresse fortement à ce tout nouveau concept de rencontres en ligne. Le mois prochain, 10 voitures arpenteront les rues de Bruxelles en passant prioritairement dans les zones proches d’établissements universitaires pour ensuite nous déployer également vers d’autres grandes villes proches. Dans 2 semaines, j’irai en Belgique pour suivre personnellement notre campagne publicitaire de masse qui utilisera les radios, les télévisions, internet, etc. pour plus d’efficacité. Depuis notre lancement, nous avons constaté que la Belgique s’est fortement intéressée à notre site. Nous estimons enregistrer 300 000 inscriptions de membres belges d’ici la fin de l’année 2018” , a indiqué Sigurd Vedal, PDG du site.