• Covid-19 : près de 400 soignants arrivent en renfort aux Antilles, la Polynésie durcit son confinement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/21/covid-pres-de-400-soignants-arrivent-en-renfort-a-la-guadeloupe-et-a-la-mart

    Covid-19 : près de 400 soignants arrivent en renfort aux Antilles, la Polynésie durcit son confinement. « La situation est extrêmement tendue » dans les Antilles, où des patients sont évacués en avion vers la métropole. La Polynésie ferme aussi ses écoles.
    Tous volontaires, jeunes pour la plupart, parfois prévenus à la dernière minute, plus de 400 professionnels de santé se sont envolés vendredi 20 août pour les Antilles pour prêter main-forte aux hôpitaux martiniquais et guadeloupéens, débordés par le Covid-19. Ils répondent à l’appel lancé le 8 août par le ministre de la santé, Olivier Véran, pour soulager les hôpitaux sous très haute tension. A l’aéroport parisien d’Orly, 270 soignants ont pris place à bord d’un vol Air France à destination de Point-à-Pitre, venus de toutes les régions métropolitaines « qui ne sont pas en tension » hospitalière. S’y ajoutaient 60 pompiers de Paris et une cinquantaine de passagers rentrant ou se rendant à la Guadeloupe malgré le confinement.
    Un autre vol, affrété par Corsair, est parti dans l’après-midi à destination de la Martinique, avec environ 150 soignants, dépêchés en renfort ou pour relever les premiers volontaires déjà sur place. En effet, 240 professionnels sont partis le 10 août, puis environ 120 mardi. Des tonnes de matériel médical, notamment des extracteurs d’oxygène permettant à certains malades d’être traités chez eux plutôt qu’à l’hôpital, sont convoyées aux Antilles et des évacuations sanitaires opérées vers la métropole. Pour désengorger les hôpitaux, certains patients non atteints du Covid sont également acheminés en métropole sur des vols réguliers : quatre de Pointe-à-Pitre et trois de Fort-de-France depuis le début de la semaine, selon un porte-parole d’Air France. Le variant Delta, combiné à une couverture vaccinale limitée (20 % de la population complètement vaccinée, contre 60 % au niveau national), a plongé les deux départements antillais dans une situation critique. Plus de 40 % des morts français du Covid-19 ces dernières vingt-quatre heures, soit 53 décès sur 127, provenaient de Guadeloupe ou de Martinique.

    #Covid-19#migration#migrant#france#martinique#guadeloupe#sante#outremer#systemesante#circulationtherapeutique#evacuationsanitaire#personnelsoignant#metropole

  • Covid-19 : des renforts de soignants et un pont aérien pour soulager les hôpitaux saturés à la Guadeloupe et à la Martinique
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2021/08/19/covid-19-la-guadeloupe-et-la-martinique-vont-recevoir-de-nouveaux-renforts-d

    Covid-19 : des renforts de soignants et un pont aérien pour soulager les hôpitaux saturés à la Guadeloupe et à la Martinique. Des personnels de métropole arriveront vendredi pour soulager les hôpitaux antillais, d’où une dizaine de malades devraient être évacués vers la métropole.
    L’épidémie ne faiblit pas aux Antilles. De nouveaux renforts de soignants vont être envoyés, vendredi 20 août, à la Guadeloupe et à la Martinique, d’où une dizaine de malades devraient être évacués vers la métropole dans les prochains jours, a annoncé mercredi 18 août le ministère de la santé à l’Agence France-Presse (AFP). Plus de 300 professionnels de santé vont s’envoler de l’aéroport parisien d’Orly vendredi après-midi à destination de la Martinique et de la Guadeloupe, dont les hôpitaux sont saturés par les cas de Covid-19. Les soignants viendront « en soutien » des équipes « déjà sur place », selon un communiqué du ministère de la santé. Ils doivent assurer « la relève » des 240 médecins, infirmiers et aides-soignants arrivés la semaine dernière.
    Au Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, 40 % des lits sont désormais occupés par des patients Covid-19, et la morgue est saturée, a expliqué mercredi Gérard Cotellon, le directeur général du CHU à l’AFP. Les 46 lits de réanimation ouverts sont occupés et les urgences enregistrent jusqu’à 80 passages par jour, pour le Covid uniquement. « Tout le monde fait du Covid, même ceux dont la spécialité est loin de ce type de pathologie », a insisté M. Cotellon. De nouvelles évacuations sanitaires vers la métropole sont « en cours d’organisation pour la fin de semaine ou le tout début de semaine prochaine », afin de désengorger les services de réanimation de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Le ministère envisage le transfert de huit malades par gros-porteur dans le cadre de l’opération « Hippocampe », ainsi que de trois autres patients en jet Falcon, dont « les dates et îles de départ sont en cours de calage ». Entre le 9 et le 15 août, la Guadeloupe a enregistré 7 276 nouveaux cas. Côté vaccination, 32 % des Guadeloupéens de plus de 18 ans ont reçu une première injection, quand seulement 20,9 % ont un parcours vaccinal complet.

    #Covid-19#migrant#migration#france#metropole#outremer#guadeloupe#martinique#circulationtherapeutique#evacuationsanitaire#personnelsoignant#malade

  • L’Afrique du Sud durcit les restrictions pour lutter contre le variant Delta du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/28/l-afrique-du-sud-durcit-les-restrictions-pour-lutter-contre-le-variant-delta

    Le variant Delta, très contagieux, est à l’origine de la hausse importante des contaminations au coronavirus en Afrique du Sud, avaient annoncé samedi des scientifiques. Apparu pour la première fois en Inde, ce variant « semble désormais dominer les infections en Afrique du Sud », avait indiqué Tulio de Oliveira, l’un des principaux experts en virologie du pays, lors d’une conférence de presse.Avec près de 60 % du nombre total d’infections, le Gauteng, poumon économique du pays et province la plus peuplée, qui abrite notamment la capitale administrative Pretoria et le centre financier de Johannesburg, est l’épicentre actuel de la pandémie.
    Les voyages à partir ou à destination de la province, pour des motifs de loisirs, sont désormais interdits. Les hôpitaux y sont dans une situation difficile et les autorités sanitaires ont commencé à évacuer des patients vers des zones moins touchées. Les commerces resteront ouverts pour soutenir au maximum l’activité économique du pays, dont le PIB s’était effondré de 7 % en 2020.L’Afrique du Sud, dont l’économie était déjà en récession avant la pandémie, avait mis en place dès mars 2020 l’un des confinements les plus stricts du monde. La campagne de vaccination a démarré avec difficulté en février, et seuls 2,7 millions de personnes sont jusqu’à présent intégralement vaccinées. Identifié pour la première fois en Inde, le variant Delta est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l’OMS.

    #Covid-19#migrant#migration#afriquedusud#sante#vaccination#contamination#variant#circulation#deplacementinterne#confinement#evacuationsanitaire#inde

  • Congo-Brazzaville : Guy-Brice Parfait Kolelas, principal opposant de Denis Sassou-Nguesso, meurt du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/03/22/congo-brazzaville-guy-brice-parfait-kolelas-principal-opposant-de-denis-sass

    Congo-Brazzaville : Guy-Brice Parfait Kolelas, principal opposant de Denis Sassou-Nguesso, meurt du Covid-19. L’opposant avait été testé positif au Covid-19 vendredi après-midi, et n’avait pu animer son dernier meeting de campagne à Brazzaville.Opposant historique, M. Kolelas, 60 ans, est apparu cette année comme le seul vrai rival du président sortant, Sassou Nguesso, 77 ans dont trente-six au pouvoir. Il avait été investi par l’Union des démocrates humanistes-YUK et était le principal rival de Denis Sassou Nguesso à la présidentielle qui s’est tenue dimanche 21 mars au Congo-Brazzaville : l’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolelas, 60 ans, est mort des suites du Covid-19 lors de son évacuation sanitaire vers la France.
    « Il est décédé dans l’avion médicalisé qui était venu le chercher à Brazzaville dimanche après-midi », a déclaré Christian Cyr Rodrigue Mayanda, son directeur de campagne, ajoutant : « On va continuer à compter les bulletins. Il était en tête dans un certain nombre de localités. »
    L’opposant avait été testé positif au Covid-19 vendredi après-midi, et n’avait pu animer son dernier meeting de campagne à Brazzaville. A quelques heures du scrutin, il avait publié une vidéo dans laquelle il affirmait « se battre contre la mort ».« Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serais pas battu pour rien », affirme dans cette vidéo M. Kolelas, alité, affaibli, juste après avoir retiré un masque d’assistance respiratoire.« Levez-vous comme un seul homme. Faites-moi plaisir. Je me bats sur mon lit de mort. Vous aussi, battez-vous, pour votre changement. Il en va de l’avenir de vos enfants », avait-il ajouté avant de remettre son masque.

    #Covid-19#migrant#migration#congobrazzaville#sante#mortalite#evacuationsanitaire#elite#circulation

  • Le gouvernement appelle les préfets à faciliter les « évacuations forcées » de logements squattés - Agence France Propriété
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/22/le-gouvernement-appelle-les-prefets-a-faciliter-les-evacuations-forcees-de-l

    L’instruction envoyée aux préfets fait suite à l’adoption en décembre de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique, dite loi ASAP, qui a renforcé le dispositif antisquat après plusieurs affaires fortement médiatisées.

    Le gouvernement a demandé, vendredi 22 janvier, aux préfets de faciliter et d’accélérer les « évacuations forcées » de logements squattés, qu’il s’agisse de résidence principale ou secondaire, y compris pendant la trêve hivernale des expulsions. Coproduite par les ministères du logement, de l’intérieur et de la justice, l’instruction envoyée aux préfets fait suite à l’adoption en décembre de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique, dite loi ASAP, qui a renforcé le dispositif antisquat après plusieurs affaires fortement médiatisées (Théoule-sur-Mer, Petit Cambodge à Paris…).

    Selon le communiqué résumant ce texte, « l’occupation effective du logement au moment où les squatteurs s’y introduisent n’est pas un critère nécessaire pour engager la procédure d’évacuation forcée », qui s’applique à tous les types de résidence (principale, secondaire, occasionnelle). Ces évacuations par la force publique ne sont pas « concernées par la suspension » des expulsions locatives décrétée chaque année au titre de la trêve hivernale pour protéger les foyers les plus fragiles, ajoute-t-il. Dans ce cas de figure, le préfet devra toutefois « s’attacher à rechercher des solutions de relogement pour les personnes évacuées » , souligne le communiqué des trois ministères.

    Quarante-huit heures pour examiner la demande d’évacuation

    Cette procédure d’évacuation n’est par ailleurs pas réservée au propriétaire du logement mais pourra être enclenchée par « toute personne agissant dans l’intérêt et pour le compte » de ce dernier. L’usufruitier d’un logement ou les enfants d’un propriétaire âgé pourront ainsi y avoir recours. Enfin, le gouvernement somme les préfets d’agir rapidement : les demandes d’évacuation devront être examinées dans les quarante-huit heures suivant leur réception. « Une fois notifiée, la décision d’évacuation forcée peut intervenir, au plus tôt, vingt-quatre heures après mise en demeure de quitter le logement » , ajoute le communiqué.

    « Le gouvernement est déterminé à mettre fin aux occupations illicites », résume le communiqué, qui assure par ailleurs que les personnes précaires qui ne sont pas « en situation de squat » ont pu bénéficier de dispositifs d’aide pendant la crise sanitaire, notamment la prolongation de la trêve hivernale en 2020. Cette instruction est envoyée trois jours après le vote au Sénat d’une proposition de loi émanant des Républicains renforçant la lutte contre les squats ; la gauche a largement critiqué ce texte, mettant en avant « la réalité du mal-logement » en France.

    Euh... préfets partout, justice nulle part

    #logement #Loi_ASAP #squats #expulsions

  • #Smile_In_Your_Sleep

    Hush, hush, time tae be sleepin
    Hush, hush, dreams come a-creepin
    Dreams o peace an o freedom
    Sae smile in your sleep, bonnie baby

    Once our valleys were ringin
    Wi sounds o our children singin
    But nou sheep bleat till the evenin
    An shielings stand empty an broken

    We stood, wi heads bowed in prayer
    While factors laid our cottages bare
    The flames fired the clear mountain air
    An many lay dead in the mornin

    Where was our fine Highland mettle,
    Our men once sae fearless in battle?
    They stand, cowed, huddled like cattle
    Soon tae be shipped owre the ocean

    No use pleading or praying
    All hope gone, no hope of staying
    Hush, hush, the anchor’s a-weighing
    Don’t cry in your sleep, bonnie baby

    https://www.youtube.com/watch?v=eMPnNaXLfKI&feature=emb_logo

    –-> song about Scottish #Highland_Clearances :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Highland_Clearances

    #histoire #Ecosse #industrialisation #clearance #nettoyage #violence #terres #arrachement #déracinement #déplacements_forcés #Fuadaich_nan_Gàidheal #évacuations #déportation #décès #morts #histoire #agriculture #moutons #élevage #Highlands #montagne

    #musique #chanson #musique_et_politique
    ping @sinehebdo @odilon @reka @simplicissimus

    –-----

    Découverte dans ce documentaire qui passe en ce moment sur Arte :
    Le temps des ouvriers
    https://www.arte.tv/fr/videos/082189-001-A/le-temps-des-ouvriers-1-4
    https://seenthis.net/messages/848105

    • Une pièce de théâtre autour de ces événements :
      The Cheviot, the Stag, and the Black Black Oil

      The Cheviot, the Stag and the Black, Black Oil is a play written in the 1970s by the popular playwright #John_McGrath. From April 1973, beginning at a venue in Aberdeen (Aberdeen Arts Centre), it was performed in a touring production in community centres on Scotland by 7:84 and other community theatre groups. A television version directed by John Mackenzie was broadcast on 6 June 1974 by the BBC as part of the Play for Today series.

      https://en.wikipedia.org/wiki/The_Cheviot,_the_Stag,_and_the_Black_Black_Oil

    • Du coup, je découvre aussi ce site web d’un groupe où j’ai trouvé la chanson et qui va beaucoup plaire à @sinehebdo (mais pas que...)

      Three Acres And A Cow. A history of land rights and protest in folk song and story

      Telling the history of land, housing and food in Britain is always a multi-stranded narrative. On one side we have the history of enclosure, privatisation and the dispossession of land based communities; on the other we have the vibrant histories of struggle and resistance that emerged when people rose up and confronted the loss of their lands, cultures and ways of life.

      These multiple histories go largely undocumented in the literature of the times, often expressed simply as a hanging here and an uprising there, yet in the music and stories of the people they take on a different life.

      ‘Three Acres And A Cow’ connects the Norman Conquest and Peasants’ Revolt with Brexit, fracking and our housing crisis via the Enclosures, English Civil War, Irish Land League and Industrial Revolution, drawing a compelling narrative through the radical people’s history of England in folk song, story and poem.

      Part TED talk, part history lecture, part folk club sing-a-long, part poetry slam, part storytelling session… Come and share in these tales as they have been shared for generations.

      Le blog :
      https://threeacresandacow.co.uk/blog
      #résistance #droits

      Song On The Times

      You working men of England one moment now attend
      While I unfold the treatment of the poor upon this land
      For nowadays the factory lords have brought the labour low
      And daily are contriving plans to prove our overthrow

      So arouse! You sons of freedom! The world seems upside down
      They scorn the poor man as a thief in country and in town

      There’s different parts in Ireland, it’s true what I do state
      There’s hundreds that are starving for they can’t get food to eat
      And if they go unto the rich to ask them for relief
      They bang their door all in their face as if they were a thief

      So arouse! You sons of freedom! The world seems upside down
      They scorn the poor man as a thief in country and in town

      Alas how altered are the times, rich men despise the poor
      And pay them off without remorse, quite scornful at their door
      And if a man is out of work his Parish pay is small
      Enough to starve himself and wife, his children and all

      So arouse! You sons of freedom! The world seems upside down
      They scorn the poor man as a thief in country and in town

      https://www.youtube.com/watch?v=caWkGxu3Mgw

      Version #Chumbawamba :
      https://www.youtube.com/watch?v=G6O0Erj0hkc


      #chanson_populaire #chansons_populaires

    • #Dùthaich_Mhic_Aoidh – song about the Highland clearances in Sutherland, Scotland for sheep

      Mo mhallachd aig na caoraich mhòr
      My curse upon the great sheep
      Càit a bheil clann nan daoine còir
      Where now are the children of the kindly folk
      Dhealaich rium nuair bha mi òg
      Who parted from me when I was young
      Mus robh Dùthaich ‘IcAoidh na fàsach?
      Before Sutherland became a desert?

      Tha trì fichead bliadhna ‘s a trì
      It has been sixty-three years
      On dh’fhàg mi Dùthaich ‘IcAoidh
      Since I left Sutherland
      Cait bheil gillean òg mo chrìdh’
      Where are all my beloved young men
      ‘S na nìonagan cho bòidheach?
      And all the girls that were so pretty?

      Shellar, tha thu nist nad uaigh
      Sellar, you are in your grave
      Gaoir nam bantrach na do chluais
      The wailing of your widows in your ears
      Am milleadh rinn thu air an t-sluagh
      The destruction you wrought upon the people
      Ron uiridh ‘n d’ fhuair thu d’ leòr dheth?
      Up until last year, have you had your fill of it?

      Chiad Dhiùc Chataibh, led chuid foill
      First Duke of Sutherland, with your deceit
      ‘S led chuid càirdeis do na Goill
      And your consorting with the Lowlanders
      Gum b’ ann an Iutharn’ bha do thoill
      You deserve to be in Hell
      Gum b’ fheàrr Iùdas làmh rium
      I’d rather consort with Judas

      Bhan-Diùc Chataibh, bheil thu ad dhìth
      Duchess of Sutherland, where are you now?
      Càit a bheil do ghùnan sìod?
      Where are your silk gowns?
      An do chùm iad thu bhon oillt ‘s bhon strì
      Did they save you from the hatred and fury
      Tha an diugh am measg nan clàraibh?
      Which today permeates the press?

      Mo mhallachd aig na caoraich mhòr
      My curse upon the great sheep
      Càit a bheil clann nan daoine còir
      Where now are the children of the kindly folk
      Dhealaich rium nuair bha mi òg
      Who parted from me when I was young
      Mus robh Dùthaich ‘IcAoidh na fàsach?

      https://www.youtube.com/watch?v=7ZefyNYqpYM&feature=emb_logo

  • Sauvetage de migrants en Méditerranée : #MSF met un terme à son partenariat avec #SOS_Méditerranée

    Médecins sans frontières a annoncé vendredi la fin de sa collaboration avec SOS Méditerranée à bord du navire Ocean Viking. Les deux ONG sont en désaccord sur la possibilité d’effectuer des sauvetages malgré la #crise_sanitaire liée au coronavirus.

    Après quatre ans de collaboration, l’organisation #Médecins_sans_frontières (MSF) a annoncé, vendredi 17 avril, qu’elle cessait ses missions de #sauvetage_en_mer aux côtés de SOS Méditerranée, qui affrète le bateau #Ocean_Viking, contraint de rester jusqu’à nouvel ordre à Marseille, son port d’attache.

    https://twitter.com/MSF_Sea/status/1251093648529334273?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Les deux ONG, dont le partenariat a permis de sauver au cours des quatre dernières années environ 30 000 personnes en Méditerranée, ne sont pas parvenues à s’entendre sur la possibilité d’opérer malgré la crise sanitaire du coronavirus qui a notamment vu les ports italiens et maltais se fermer.

    MSF aurait souhaité poursuivre les sauvetages, même sans garantie des États européens de pouvoir débarquer les personnes secourues, au nom de « l’#impératif_humanitaire », a expliqué Hassiba Hadj Sahraoui, chargée des questions humanitaires. Mais l’ONG pouvait difficilement continuer de mobiliser une équipe médicale si le bateau de sauvetage restait à quai en France, a-t-elle ajouté.

    SOS Méditerranée a considéré, de son côté, que « les conditions de sécurité n’étaient malheureusement plus réunies pour les équipages et les personnes secourues », a expliqué à l’AFP Sophie Beau, sa directrice générale. Reprendre la mer, c’était prendre le risque de se retrouver « face à des situations de #blocage qui s’éternisent en mer », « sans aucune garantie de #débarquement », et « des #évacuations_médicales rendues très hasardeuses du fait des conditions de crise sanitaire », a-t-elle ajouté.

    De nombreuses embarcations quittent la Libye

    MSF a par ailleurs rappelé la gravité de la situation de ceux qui continuent de fuir la #Libye. Alors que #Malte et l’#Italie ont fermé leurs #ports et que plus aucun navire humanitaire ne se trouvait dans la zone de recherche et sauvetage libyenne vendredi, les tentatives de traversées de la Méditerranée sont encore plus dangereuses qu’avant.

    Pour MSF, les États européens « continuent de se dérober devant leur #responsabilité, contrecarrant sans relâche les efforts des ONG ». Elle accuse Malte et l’Italie de ne pas avoir répondu à plusieurs appels de détresse et d’avoir refusé « le débarquement à près de 200 personnes » par d’autres ONG pendant le week-end de Pâques.

    Prenant acte du #retrait de son « #partenaire_médical », SOS Méditerranée espère pouvoir reprendre les opérations de sauvetage au plus vite pour éviter « que la crise sanitaire n’en cache une autre », humanitaire, en Méditerranée. Et elle rappelle dans un communiqué que plus de 1 000 personnes ont fui la Libye « à bord de bateaux impropres à la navigation » au cours des dix derniers jours.

    https://twitter.com/SOSMedFrance/status/1251088701217746951?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    https://www.infomigrants.net/fr/post/24182/sauvetage-de-migrants-en-mediterranee-msf-met-un-terme-a-son-partenari
    #sauvetage #ONG #asile #migrations #Méditerranée #coronavirus #covid-19 #Mer_Méditerranée #rupture #ports_fermés #fermeture_des_ports

  • Le #mal-logement et ses enjeux à #Marseille, une veille cartographique (2018-2020)

    L’effondrement de deux immeubles dégradés du centre ville le 5 novembre 2018, faisant huit victimes, a déclenché une vague sans précédent de milliers d’évacuations préventives d’immeubles dégradés reconnus “en péril”, éclairant subitement les problèmes anciens de logement, de pauvreté et les besoins en matière de politiques publiques à Marseille. L’un des deux immeubles non entretenus et effondrés appartenait depuis des années à la Ville à travers sa société Marseille Habitat, l’autre à des propriétaires privés.
    Ce double effondrement a provoqué un choc émotionnel et politique, révélant le bilan de décennies de “laisser-faire” face au mal-logement et aux risques environnementaux urbains dans le centre de Marseille (la pluie et les glissements de terrain, invoqués comme cause des effondrements). La soudaineté des évacuations déclenchées ensuite (entre 3000 et 4000 personnes) évoque un contexte d’urgence humanitaire plus habituel dans les villes des Suds qu’en France. En février 2020, ce sont 497 adresses qui au total ont été évacuées en urgence . En mars 2020, ces évacuations se poursuivent et continuent à toucher des habitants de quartiers centraux (Noailles, Belsunce, Panier, Joliette) et péri-centraux (Belle de mai, Versailles), et de quelques copropriétés dégradées périphériques.
    Ces événements, cette crise et sa gestion questionnent la responsabilité des pouvoirs publics, celle des acteurs privés et la place des habitants plus précaires dans la cité. Après de fortes mobilisations sociales, de longues négociations entre pouvoirs publics et associations ont abouti à l’adoption d’une charte du relogement , signée entre la Ville, l’Etat, des collectifs et associations le 8 juillet 2019. Le suivi de cette charte se fait à travers des réunions périodiques entre signataires, non sans tensions dans un contexte pré-électoral. En janvier 2020, la conseillère municipale en charge de ce dossier démissionne de ses fonctions d’ajointe au logement en regrettant le manque de moyens publics et le non respect de cette charte. Plus d’un an après, le bilan de la gestion de cette crise humanitaire et du respect de cette charte n’a toujours pas été réalisé, un appel d’offre est en cours. La mobilisation d’associations pour remettre le mal-logement au centre de l’agenda politique marseillais a trouvé un écho néanmoins assez atténué au moment des élections municipales de mars 2020.

    Sur ces questions, nous avons contribué au rapport du Haut Comité au Logement des Personnes Défavorisées (HCLPD), Marseille, de la crise du logement à la crise humanitaire (novembre 2019) puis en lui fournissant unRecueil_de cartes_2019_sur_Marseilleet son contexte social, notamment celui du logement social (mise en ligne sur le site du HCLPD février 2020).
    Le caractère dramatique de l’événement déclencheur ne doit pas occulter les problèmes de fond, structurels, bien connus des observateurs à Marseille : fortes inégalités sociales et fragmentation urbaine, pauvreté (26%, 200 000 personnes) très concentrée au centre ville, dans plusieurs grosses copropriétés dégradées excentrées, et dans les quartiers où se concentre le logement social ancien.
    Ces problèmes sont aggravés par des inégalités de traitement entre les territoires de la ville, le manque de logements “très sociaux”, accessibles aux plus modestes, à la mesure des besoins (surtout en centre ville).


    Le mal-logement en période de confinement

    L’entassement des habitants dans des logements surpeuplés des quartiers populaires du centre-ville, des copropriétés dégradées et dans certaines cités de logements sociaux (Air bel) renforce les autres formes d’inégalités au quotidien en période de confinement face au Covid. Rappelons que les inégalités ne sont pas seulement intra-marseillaises, mais encore plus forte à l’échelle de la métropole Aix Marseille Provence. Cela nous est montré par l’analyse du nombre de personnes par pièce (qui rentre dans la composition de l’indice de surpeuplement, ce dernier, plus complexe, tient compte de la surface et de la proportion d’enfants). la carte suivante a été élaborée réalisée pour analyser les conditions de vie des jeunes en situation de confinement (dans le cadre du projet Graphite 2020).

    1.2018-2019 : une vague d’évacuations préventives dans le parc d’habitat dégradé des quartiers centraux
    Entre novembre 2018 et novembre 2019, selon nos estimations croisant et recoupant des sources officielles et d’associations, au moins 1300 foyers (plus de 3000 personnes) ont été évacués en urgence, d’immeubles principalement situés au centre et déclarés inhabitables. Début novembre 2019, nous avons dressé la carte des 409 immeubles touchés par l’un des 68 arrêtés et/ou des 330 arrêtés de péril qui se sont succédé et comportent une interdiction d’occuper (en examinant et en géolocalisant toutes les adresses concernées par les arrêtés, car un même arrêté peut concerner plusieurs immeubles, certains ne préconisent pas d’évacuation).

    A cette date, 399 immeubles avaient été évacués tout ou partie (immeuble entier en général, quelques appartements dans certains cas). La moitié environ d’entre eux font aujourd’hui l’objet d’une “mainlevée” de l’arrêté de péril.
    Ces arrêtés de péril concernent majoritairement des habitants très modestes, violemment déstabilisés par ces délogements. Après une gestion improvisée au début, parfois brutale et souvent conflictuelle, la mise en place de dispositifs professionnalisés a permis de mieux prendre la mesure de cette crise inédite. D’abord la mise en place de deux MOUS[1] , l’une pour le relogement temporaire des ménages évacués (10 décembre), l’autre pour leur accueil et leurs suivi social ( février). Les associations ont mené à bien la longue négociation d’une la charte du relogement (janvier-juin, validée en conseil municipal le 17 juin, signée le 8 juillet) entre Mairie, Etat, collectifs et associations, avec la création d’un comité de suivi partenarial. Elle garantit, entre autres, un “droit au retour au centre” des habitants évacués.
    Malgré la mise en place de ce comité de suivi réunissant régulièrement Ville, Etat, opérateurs privés (France Horizon, Soliha) et associations, les pouvoirs publics n’ont longtemps pas communiqué d’informations précises et localisées sur le devenir des ménages évacués. Une polémique sur les risques d’éviction de ces ménages les plus modestes hors du centre-ville s’est nourrie de ce climat d’urgence et d’opacité dans le contexte des forts enjeux de renouvellement urbain pour les vieux quartiers de Marseille proches du Vieux Port.

    2. Arrêtés de périls, évacuations : banalisation des procédures d’urgence
    Au fil des mois, et tandis que se mettent en place des plans de rénovation du centre-ville, les arrêtés de périls imminents et les évacuations se poursuivent. Chercheurs et étudiants d’Aix Marseille Université (LPED) ont continué la veille En février 2020, ce sont 497 adresses qui sont touchées par des arrêtés d’évacuation et/ou de péril imminent. On ne constate pas de changement majeur dans la localisation des zones concernées : hypercentre ville ancien, toujours. Dans le détail, on constate que certains nouveaux espaces sont concernés principalement à partir de l’été 2019, correspondant à des zones de chantiers de rénovation, comme si l’arrêté de péril imminent et l’évacuation en urgence des habitants devenait un outil pour sécuriser les aménagements en cours.

    3. une cartographie des évacuations d’urgence et des relogements : un travail collaboratif entre géographes universitaires, la Commission des délogés du Collectif 5 novembre, les associations Marseille en Colère, Un Centre Ville pour tous, en lien avec la Fondation Abbé Pierre
    L’initiative d’une cartographie des arrêtés de péril avait été lancée dès le mois de janvier 2019, en collaboration avec le journal Marsactu qui a créé une animation accessible en ligne [https://marsactu.fr/cest-mon-data-chronologie-dune-vague-de-perils/]. Puis, face à la carence et l’imprécision des données publiques sur les trajectoires des ménages évacués, nous avons élaboré un outil de suivi indépendant, en collaboration avec l’Association Un Centre Ville Pour Tous, la Fondation Abbé Pierre et avec un développeur informatique bénévole (Datas-Collect). [présentation de l’initiative ici, par le journal Marsactu]
    Ce travail, réalisé selon les règles de l’art scientifique (questionnaire, géoréférencement, saisie, vérifications, validation) a démarré avec des étudiants en février 2019. Il s’est appuyé sur la veille réalisée depuis novembre 2018 par les permanences de la Commission des délogés du Collectif 5 novembre et de l’Association Marseille en Colère. Depuis le 5 novembre 2018, les deux cellules de crise bénévoles de ces associations soutiennent et accompagnent sans relâche dans leurs démarches environ 500 ménages évacués[2].
    Après avoir conçu et construit l’outil en collaboration avec les associations (décembre-février), défini le cadre déontologique de la démarche (mars), il a été possible, avec l’appui d’étudiants volontaires, de cartographier et de documenter les trajectoires d’une partie de ces ménages.
    La démarche, basée sur de nombreuses rencontres avec les associations et des habitants évacués, a été volontairement tenue discrète, les participants s’y étant engagés afin d’éviter toute instrumentalisation des observations qui concernent 368 ménages sur les 500 environ référencés par les collectifs et associations (ceux pour lesquels les associations disposent d’une information suffisante).

    368 ménages évacués
    Hébergement temporaire 1 : 302
    Hébergement temporaire 2 : 100
    Hébergement temporaire 3 : 27
    Hébergement temporaire 4 : 11
    Relogement proposé 1 : 43
    Relogement proposé 2 : 9
    Relogement proposé 3 à plus : 6
    Relogement longue durée ou réintégration : 93

    En septembre 2019 les 368 ménages dont les trajectoires sont directement suivies par les collectifs et associations représentaient 955 personnes déplacées, 554 adultes, 309 mineurs de 4 à 18 ans, 72 enfants moins de 4 ans (dont 11 naissances pendant l’hébergement en hôtel). Le suivi des associations s’est concentré, au début, sur la gestion du quotidien. Les évacuations, surtout les premières semaines, ont été brutales, dans une ambiance de stress lié à une vague de signalements d’immeubles à risque à Marseille.
    Jusqu’en novembre 2019, et malgré une amélioration suivant la signature de la charte du relogement, certaines évacuations ont continué à être diligentées hors cadre légal, sans arrêté officiel (l’arrêté venant plusieurs jours après l’évacuation). Des habitants ont été évacués par les marins pompiers et la police en quelques dizaines de minutes, disposant ensuite d’une brève visite sous escorte pour récupérer quelques objets de première nécessité. les personnes ont alors été orientées vers des hôtels, une “cantine” d’urgence étant mise en place par la Ville sur la Canebière (Maison des associations). Sous la pression des associations, nombre de familles ont ensuite été placés dans des appart’hotels permettant la préparation de repas et un semblant de vie familiale.
    Au stade actuel de la saisie (mi sept. 2019), la carte montre 368 domiciles de ménages évacués depuis le 5 novembre (avec ou sans arrêtés de péril), leurs 441 hébergements temporaires successifs (hôtels, appart’hôtels), les appartements qui leur ont été proposés en convention d’occupation provisoire. Dans 93 cas, la trajectoire du ménage va jusqu’à la réintégration du domicile initial ou le relogement de longue durée, que ce soit via la médiation de SOLIHA ou par les propres moyens des ménages.
    Depuis l’été, de nouvelles évacuations d’immeubles en péril, parfois déclenchées par le voisinage, parfois associées à des travaux, à des projets de réaménagements du centre ville (périmètre de l’Opération d’Intérêt national EUROMED notamment) accroissent la pression.

    les hébergements d’urgence (hôtels et appart’hôtels)

    Pour les locataires évacués dans le cadre d’un Arrêté de péril (ce qui est la voie légale ), l’hébergement incombe légalement au propriétaire bailleur, le temps de réaliser les travaux prescrits. Nombre de propriétaires ont assumé correctement ce devoir. Mais les défaillances sont nombreuses, et sous la pression des associations, la Ville a assuré le relais – à charge pour les propriétaires de rembourser. Certains “marchands de sommeil” ont fait réaliser des travaux bâclés, insuffisants pour permettre une réintégration, ou réduits au strict minimum relatif à la sécurité, sans traiter l’insalubrité des immeubles (ou même en l’aggravant). Soucieux de rentabiliser la situation, certains propriétaires ont tenté de reloger leurs locataires dans d’autres logements tout aussi indignes. L’un a tenté de profité du relogement provisoire de ses locataires évacués pour détruire leurs affaires personnelles et relouer les appartements. Plusieurs immeubles évacués, mal sécurisés, ont été squattés, cambriolés en l’absence des habitants, et certains évacués ont tout perdu. Habitants et associations, soutenus par la fondation Abbé Pierre, ont lancé des procédures judiciaires. Très longues, certaines commencent tout juste à aboutir.
    Pendant des mois, le provisoire s’est prolongé pour les ménages les plus fragiles suivis par le Collectif du 5 novembre et Marseille en Colère.

    Le lancement d’une MOUS “relogement”[1] confiée à SOLIHA les 10 décembre a ouvert des perspective de captation de logements à titre temporaire auprès de bailleurs sociaux et privés afin que ces ménages retrouvent un équilibre, pendant les travaux de mise en sécurité de leurs immeubles demandés aux propriétaires. Nombre de séjours forcés en hôtels ont duré de plusieurs semaines à plusieurs mois, dans l’attente de ces travaux. A l’été, nombre de ménages n’avaient toujours pas pu regagner leur domicile initial , ni récupérer meubles et vêtements, ni être relogés. Beaucoup demeurent encore, 1 an après, dans l’incertitude, en situation d’attente de relogement pérenne. Selon la « MOUS Relogement », 142 ménages et 336 personnes étaient encore “hébergés à l’hôtel” au 18 octobre 2019.

    Mais où se trouvent-ils, dans quels hôtels ? Et où se situaient les offres de relogements temporaires de longue durée ou définitifs proposés au ménages évacués au cours de ces 10 mois ? Faute d’information, les bénévoles des associations ont réalisé un travail de suivi quotidien dans les hôtels. C’est ainsi qu’a été réalisée cette cartographie, avec la collaboration des familles concernées : elle montre qu’à part quelques hôtels très excentrés, surtout lors des premières semaines (La Valentine, l’Estaque), la plupart des hébergements provisoires ont été ensuite rapprochés du centre-ville. Mais pour des raisons logistiques, beaucoup des ménages non relogés ont du changer plusieurs fois d’hôtels, certains plus de 5 fois en quelques mois, cette instabilité accentuant le traumatisme initial.
    L’une des priorités des associations a été d’accompagner ceux qu’elles appellent les “délogés” dans cette période traumatisante, palliant ainsi les fortes carences publiques. Réconfort moral et écoute, collectes de vêtements d’hiver (en décembre), puis d’été (en mai juin), de jeux pour enfants, organisation des fêtes de fin d’année, aide aux démarches administratives, prise de contact avec des avocats, cellule psychologique assurée par des professionnels bénévoles etc.
    Collectifs et associations ont exercé leur influence pour obtenir des hébergement plus conforme à une vie familiale, le regroupement des familles, le rapprochement des hébergements du logement d’origine.

    des réintégrations sous tension

    Un an après, 181 immeubles objet d’un AP sont officiellement considérés comme “réintégrables” (novembre 2019) après travaux prioritaires de mise en sécurité et main levée partielle d’arrêté de péril. Mais certains d’entre eux sont toujours lézardés de fissures inquiétantes et demeurent, par ailleurs, insalubres, conduisant des habitants à craindre de s’y réinstaller. Ils se souviennent qu’au 65 rue d’Aubagne, en 2018, les habitants avaient été autorisés à réintégrer leur immeuble après une telle mainlevée d’arrêté de péril, avant que celui-ci ne s’effondre sur eux.

    Après la mainlevée d’arrêté de péril, la réintégration du domicile de départ est parfois refusée et souvent contestée : travaux incomplets, appartements non remis en état d’occupation après travaux de sécurisation, persistance de fragilités dans l’immeuble, insalubrité qui était parfois associée au péril, et n’a pas été résorbée, voire s’est aggravée suite à des mois de non occupation.
    Tout comme les permanences bénévoles d’accueil et d’aide aux évacués[3], ou l’accompagnement juridique et social des ménages, cette veille cartographique associant universitaires et bénévoles a fonctionné pendant l’été 2019 : informaticien, géographes, membres de la Commission des délogés du Collectif 5N, de Marseille en Colère, Un Centre Ville pour Tous avec l’appui de la Fondation Abbé Pierre.
    4.Bilan du suivi officiel des relogements temporaires en septembre 2019 : 1186 ménages évacués

    La description de ce dispositif collaboratif lors d’un entretien collectif auprès du journal MARSACTU le 5 juillet 2019 a suscité des échanges lors des comité de suivi de la charte du relogement de l’été 2019. Nous avions proposé aux pouvoirs publics et à SOLIHA (opérateur de la MOUS qui gère la recherche de relogements et l’accompagnement des familles) de s’associer à cette démarche. La préfecture a accepté le principe d’une collaboration en juillet 2019, des données nous ont été remises fin septembre 2019.Les pouvoirs publics (préfecture, Ville) ont alors commencé à donner plus de transparence aux chiffres de la MOUS relogement.

    Le 18 septembre 2019, avec l’accord de la préfecture et de la ville, SOLIHA a remis à l’Université des données chiffrées détaillées, anonymisées mais géolocalisables (adresses évacuées, adresses des relogements proposés et acceptés par les familles) concernant la MOUS relogement. Elles permettent de dresser un bilan de près d’une année de suivi des ménages évacués éligibles au relogement (locataires titulaires d’un bail). Plusieurs réunions et des échanges ont eu lieu pour valider, cartographier et diffuser ensemble des données de cette gestion de crise. Les cartes et graphiques qui en résultent ont été présentés en comité de pilotage de la MOUS relogement le 21 novembre 2019. [4]

    Il est donc possible de rendre compte de cette année de gestion de crise en combinant données officielles, éclairages du terrain et explications, ce qui peut favoriser le suivi de la “charte du relogement” et la concertation entre toutes les parties prenantes : habitants, organisations sociales, Collectivité, Etat.

    capter et sélectionner les logements

    La mission de la MOUS qui est de reloger temporairement les ménages évacués (locataires titulaires d’un bail) se base sur un repérage et une captation de logements sociaux et privés. Au début de sa mission le 10 décembre 2018, SOLIHA ne dispose que d’une centaine de logements pour plusieurs centaines de ménages évacués. En une année, plus d’un millier de logements ont fini par lui être proposés par bailleurs sociaux et privés, mais la moitié ont du être refusés en raison de leur éloignement du centre, ou de leur mauvais état. Seuls 550 baux environ ont été signés entre SOLIHA et les bailleurs, permettant ensuite d’y loger les ménages sous forme de “convention d’occupation temporaire”.

    les contraintes de l’offre de logements sociaux

    La mission de relogement des ménages évacués butte particulièrement sur le manque de logements sociaux au centre-ville ancien où prédomine d’un habitat privé, de rente locative, très dégradé. Dans l’ensemble, malgré une légère progression récente la ville de Marseille est légèrement déficitaire en logement SRU (21,01%), mais le déficit est plus fort si l’on exclut du calcul les logements étudiants et les logements de loyers “intermédiaires” qui, de fait, ne sont pas accessibles aux plus modestes… et de manière criante dans certains arrondissements : les logements sociaux familiaux, surtout les “très sociaux” sont peu nombreux au centre (1er, 2eme,4eme, 5eme) concentrés au Nord (15eme) et au centre nord de la ville(3eme), absents des arrondissements du sud (6eme, 7eme, 8eme) et du 12eme. La production de logements sociaux de ces dernières années a produit quelques milliers de logements “très sociaux”, mais presque tous dans les quartiers nord. Quelques milliers de logements “intermédiaires” créés autour des périmètres de projets (Euromed, ZAC ou zones de rénovation) sont inaccessibles aux plus modestes.

    Les contrastes, carences et besoins en logement social doivent aussi êtres lus à l’échelle de la métropole AMP (Aix Marseille métropole), dont les inégalités et le déficit de solidarité territoriale ont été pointées par un récent rapport de l’OCDE. La Métropole elle même s’est constituée tardivement et sous la pression de l’Etat, une partie des communes très favorisées du pays d’Aix refusant de s’associer à Marseille. En pleine crise du logement indigne et des évacuations, le programme local de l’habitat (PLH) métropolitain à l’échelle des 92 communes réunies, difficilement élaboré (et pourtant jugé trop timide par nombre d’associations) a été repoussé par une majorité des élus de la métropole, alors que plusieurs de ces communes comptent parmi les plus fortement carencées de France en logement social.

    4. Les enjeux
    En pleine période pré-électorale (élections municipales, mars 2020) et au moment ou des documents d’urbanisme importants pour la politique de logement abordable (PLUI et PLH) sont débattus, cette crise éclaire aussi brutalement les effets d’un système séculaire d’arrangements et d’informalité qui, certes, a permis à des ménages populaires de demeurer en centre ville… mais parfois dans des conditions indignes, et pour le plus grand profit de certains propriétaires privés indélicats ne mettant pas leur patrimoine aux normes d’habitabilité.

    La fabrique urbaine de Marseille est, historiquement, dominée par des logiques privées et par des arrangements les plus divers entre public et privé, pour le meilleur (tolérance, convivialité) et pour le pire (clientélisme). Nous l’avons déjà étudié en analysant la genèse historique des fermetures résidentielles à Marseille. Cette forme de “compromis de coexistence” est constitutif tant des formes d’urbanités marseillaises que de son histoire politique. La planification et les régulations ont été réduites au minimum, conduisant, à plusieurs reprises dans l’histoire, à des interventions directes de l’Etat face à des urgences.

    Dans les années 60, la stratégie de construction des logements sociaux, majoritairement dans les quartiers nord était sous-tendue par des logiques clientélistes, a accentué un dualisme urbain de part et d’autre du centre paupérisé, lui-même abandonné au marché locatif puis spéculatif. Les quartiers centraux de Marseille ont ainsi joué, depuis longtemps, une fonction de transit et de logement des habitants plus pauvres dans un habitat de plus en plus dégradé, après le “glissement” des classes aisées et moyennes vers le sud et les périphéries. Ce centre, demeuré populaire jusqu’à cette dernière décennie, demeure très déficitaire en habitat social, surtout familial, malgré des projets successifs de résorption de l’habitat dégradé. Diverses initiatives de préemptions d’immeubles par la Ville ont été freinées par d’interminables procédures judiciaires. Bien des immeubles rachetés, pour créer du logement social n’ont pas été rénovés, sont restés des hôtels meublés, ont été maintenus vacants et/ou se sont dégradés, faute de moyens publics. Ainsi l’un d’entre eux, spécialement étudié, est loué 700 euros par mois par la Ville a un hôtelier. En échange de cette contrepartie, l’hôtel génère plus de 50000 euros de chiffre d’affaires déclaré et 12000 euros environ de bénéfices déclarés annuels.

    Les investissements de la Ville se sont orientés ailleurs : comme beaucoup de villes portuaires en crise post-industrielle, Marseille mise sur le tertiaire… En tant que ville subalterne, incapable d’attirer de véritables investissements productifs, il s’agit surtout d’économie résidentielle et de rente immobilière et touristique. Les options néolibérales sont assumées : rentabiliser le foncier, qui est supposé financer la fabrique urbaine, activer le potentiel des quartiers déjà attractifs (littoraux) et de quelques spots patrimoniaux, encourager le secteur immobilier locatif touristique et les centres commerciaux, au moyen de quelques partenariats publics-privés phares. Cela suppose mécaniquement un glissement des populations insolvables hors des espaces rentables, notamment ceux proches du Vieux Port. Divers projets comme celui de la rue de la République, artère haussmanienne reliant le Vieux Port et le port de croisières de la Joliette (2004-2007) ont déjà conduit, il y a 10 ans, à l’éviction d’une partie des locataires modestes d’immeubles privés anciens, délogés lors d’une vaste opération spéculative. Cet épisode avait déjà mobilisé des collectifs d’habitants et associations autour d’”Un Centre ville pour tous“, mobilisations déjà accompagnées par diverses études scientifiques.
    Ce défi d’un renouvellement concerté pour les quartiers centraux populaires et délabrés de Marseille, proche du Vieux port est à nouveau placé au centre des revendications de collectifs militants dans le cadre de cette crise des évacuations (associations historiques, comme Un centre Ville Pour Tous, collectifs récents directement liés aux effondrements, comme le Collectif du 5 novembre, ou Marseille en Colère, ou encore les tous nouveaux Conseils citoyens crés dans le cadre de la Politique de la Ville). Des mouvements informels comme “Marseille Vivant et Populaire” témoignent aussi d’une revendication de la diversité cosmopolite du vieux Marseille, au moment même où celui-ci commence à se transformer socialement (Belsunce, Noailles, le Panier, la Joliette). S’opposant à ce qui est qualifié de “stratégie de gentrification”, associations et collectifs contestant aussi, par diverses méthodes d’agit’propre, parfois humoristiques, des opérations urbaines de prestige menées dans ces périmètres d’où sont évacués les ménages les plus précaires.
    Cette année de crise a également eu pour effet de renforcer une presse locale très dynamique et souvent mobilisée (La Provence, Marsactu, la Marseillaise, le Ravi, avec la collaboration de Médiapart…), collaborant tant avec le monde associatif qu’universitaire, et qui a su se placer à la pointe d’investigations menées en réseau : analyses historiques, événements, monographies d’immeubles, de quartiers, chroniques des “marchands de sommeil” , critique du déficit historique des régulations et contrôles, tant de la part de la municipalité que de certains services d’Etat, comme l’ARS. [voir l’enquête de presse commune “la grande vacance”].

    https://urbanicites.hypotheses.org/2872
    #cartographie #visualisation #logement #relogements_temporaires #MOUS #hébergements_d’urgence #évacuations

  • Les #déplacés de l’#accident de #Fukushima. : Les conséquences sociales et sanitaires, et les #initiatives_citoyennes.

    La situation des déplacés de Fukushima est complexe et mouvante. Ce projet se focalise sur les sinistrés de l’accident nucléaire hors zones d’#évacuations_forcées, qui sont les moins audibles dans les recherches existantes. La situation locale évoluant extrêmement rapidement, tant au niveau institutionnel qu’aux niveaux familial et individuel, nous avons décidé de recourir à la #recherche-action c’est-à-dire en coopération étroite avec les groupes de citoyens, pour partager leurs connaissances fines et suivies du terrain. Nous avons sélectionné un terrain permettant d’appréhender des régions à la fois lointaines et proches du département de Fukushima, la #distance semblant discriminante a priori des attaches au département et de la conscience du #risque. Des entretiens biographiques réalisés par une équipe franco-japonaise pluridisciplinaire permettront de saisir le parcours des individus, qui se tracerait dans les trames tissées par les cadres institutionnels, leurs liens aux connaissances « scientifique » et « profane » de la #radioactivité, et leurs expériences biographiques. Ces entretiens permettront aussi d’aborder l’individualisation de la gestion du risque, ses aspects psychologiques et juridiques.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00967033
    #santé #nucléaire #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #migrations

    Et d’autres publications de #Marie_Augendre :
    https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authFullName_s/Marie+Augendre/sort/producedDate_tdate+desc
    ping @reka

  • Les interventions policières se multiplient à l’université
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130418/les-interventions-policieres-se-multiplient-l-universite

    Devant l’université de Jussieu. © Reuters Depuis plusieurs mois, certains étudiants et enseignants sont mobilisés contre les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur prévues par la loi Vidal. Alors que ce mouvement prend forme, les interventions policières sur les campus se multiplient.

    #France #contestation #evacuations #loi_ORE #Mai-68 #Sorbonne #universités #violences

  • Des évacuations discrètes toujours aussi nombreuses, aussi injustes qu’inefficaces, face au mal-logement

    Bilan 2016 de l’observatoire ERRC*/LDH des #évacuations_forcées de lieux de vie occupés par des #Roms ou supposés tels


    http://www.ldh-france.org/evacuations-discretes-toujours-nombreuses-injustes-quinefficaces-face-au
    #France #logement #hébergement #statistiques #chiffres #rapport
    cc @daphne @marty @albertocampiphoto

  • Deux fois plus d’évacuations de Roms en 2013 qu’en 2012
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/14/deux-fois-plus-d-expulsions-de-roms-en-2013-qu-en-2012_4347670_3224.html

    Le gouvernement a procédé en 2013 à un nombre record d’#évacuations de #campements #roms, avec près de 20 000 personnes expulsées, deux fois plus qu’en 2012, selon un rapport présenté mardi 14 janvier par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’European Roma Rights Center (ERRC).

    #Valls #socialisme #xénophobie_d'état