Bin "on", c’est le "ça" de la majorité silencieuse, comme dans "on a gagné" ou "on veut pas de ça chez nous"…
Plus sérieusement, Claude Lelièvre est un "expert sur les questions d’éducation auprès du P‘S’", plus "systémique" dans ses analyses que "pédagogique" d’où l’absence des enfants dans ce billet, il a largement inspiré les propositions de M. Aubry pendant les primaires ‘socialistes’ mais, à ma connaissance, n’a pas été repris dans l’équipe de campagne de F. Hollande.
Je précise que je référence des articles qui ne reflètent pas nécessairement mon point de vue. En l’occurrence, en dehors de certains chiffres qui vont à l’encontre de certaines idées reçues, ce qui m’intéresse c’est ce concept d’« école fondamentale », leitmotiv actuel de C. Lelièvre (cf. ►http://seenthis.net/messages/33477 qui t’avait déjà fait réagir).
Le débat est toujours implicite et jamais médiatisé, mais il me semble important. Nous sommes à une fin de cycle : à la suite des trente glorieuses, il y a eu un projet de démocratisation de l’école qui n’a jamais été effectif (l’école ne s’est pas démocratisée), mais qui a vu le collège, le lycée et les universités accueillir des publics qui n’y arrivaient pas avant. Sans doute que cette "démocratisation" était portée par des nécessités économiques : besoin d’une main d’œuvre plus qualifiée. Depuis quelques années déjà, on remet en cause cette "démocratisation", la pierre angulaire étant l’officialisation du décès du "collège unique". L’école primaire est touchée aussi puisqu’elle devient "jardin d’éveil" en maternelle et machine à sélectionner les "bons" collégiens à l’élémentaire… sans doute que ce reflux idéologique s’explique en partie par les nouveaux besoins économiques, après 30 ans de délocalisation, inutile de faire des études longues pour faire les métiers qui restent : torcher les vieux et livrer des pizzas aux cadres burn-outés…
Bref, le concept d’« école fondamentale » est ambigü comme l’était le « socle des compétences » : s’agit-il de refonder une démocratisation réelle du système scolaire ou d’acter la mort de cette ambition (l’école fondamentale sera alors l’ancien certificat d’étude) ? Et puis surtout peut-on s’en saisir pour reposer des exigences fondamentales sur l’éducation, ses finalités, son organisation, ses objectifs, la place des différents acteurs dont les enfants, etc.