• Évaluer l’action éducative - Sebastian Roché
    http://sebastianroche.blog.fr/2013/08/27/evaluer-l-action-educative-16339258

    Pour le sociologue de la #délinquance Sébastien Roché interviewé par les Cahiers dynamiques, on ne répondra efficacement à la délinquance qu’en évaluant mieux l’efficacité et l’#impact des politiques publiques mis en place pour y répondre. Tags : internetactu2net internetactu fing #politiquespubliques #la27eregion délinquance (...)

    #justice #évaluation

  • Pourquoi l’évaluation/rémunération sur #indicateurs ne marche pas - Atoute.org
    http://www.atoute.org/n/Pourquoi-l-evaluation-remuneration.html

    Bien qu’appliqué à la médecine, la réflexion de Dominique Dupagne, l’auteur de « La revanche du rameur », pourrait s’appliquer à bien d’autres choses. Il revient sur les théories de l’économiste américain Robert Lucas qui estimait que les statistiques n’aident pas à prédire les comportements futur des agents économiques. « Une corrélation observée peut devenir trompeuse si elle est utilisée dans un but de prévision ou d’évaluation. » Pour Lucas, les agents ne modifient pas forcément leur comportement face à (...)

    #évaluation #digiwork #la27eregion #management

  • La politique de la ville : Repères - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/La-politique-de-la-ville-Reperes.html

    La politique de la ville est une réalité complexe et dont l’évaluation est contestée. Pour mieux la comprendre, la Vie des idées propose une série de repères sur les actions menées et leur impact.


    #Société #ville #inégalités #politique_publique #évaluation

  • Très bonne Préface à l’édition Brésilienne du « Maitre ignorant » de #Jacques_Rancière http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/05/le-maitre-ignorant-jacques-ranciere.html

    Toutes les deux surtout sont enfermées dans le cercle de la société pédagogisée. Elles attribuent à l’Ecole le pouvoir fantasmatique de réaliser l’égalité sociale ou, à tout le moins, de réduire la « fracture sociale ». Mais ce fantasme repose lui-même sur une vision de la société où l’inégalité est assimilée à la situation des enfants en retard. Les sociétés du temps de Jacotot avouaient l’inégalité et la division en classes. L’instruction était pour elles un moyen d’instituer quelques médiations entre le haut et le bas : de donner aux pauvres la possibilité d’améliorer individuellement leur condition et de donner à tous le sentiment d’appartenir, chacun à sa place, à une même communauté. Nos sociétés sont loin de cette franchise. Elles se représentent comme des sociétés homogènes où le rythme vif et commun de la multiplication des marchandises et des échanges a aplani les vieilles divisions de classes et fait participer tout le monde aux mêmes jouissances et aux mêmes libertés. Plus de prolétaires mais seulement des nouveaux venus qui n’ont pas encore pris le rythme de la modernité ou des attardés qui, à l’inverse, n’ont pas su s’adapter aux accélérations de ce rythme. La société se représente ainsi à la manière d’une vaste école ayant ses sauvages à civiliser et ses élèves en difficulté à rattraper. Dans ces conditions, l’institution scolaire est de plus en plus chargée de la tâche fantasmatique de combler l’écart entre l’égalité proclamée des conditions et l’inégalité existante, de plus en plus sommée de réduire des inégalités posées comme résiduelles. Mais le rôle dernier de ce surinvestissement pédagogique est finalement de conforter la vision oligarchique d’une société-école où le gouvernement n’est plus que l’autorité des meilleurs de la classe. A ces « meilleurs de la classe » qui nous gouvernent se trouve alors reproposée la vieille alternative : les uns leur demandent de s’adapter, par une bonne pédagogie communicative, aux intelligences modestes et aux problèmes quotidiens des moins doués que nous sommes ; d’autres leur demandent à l’inverse de gérer, depuis la distance indispensable à toute bonne progression de la classe, les intérêts de la communauté.

    #Education #pedagogie #Autonomie #philosophie #Emancipation #Joseph_Jacotot

  • Une nouvelle base de données pour comparer la qualité des systèmes éducatifs (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/lien/72113/qualite-systeme-educatif-classement

    Voici quels sont les résultats de la France entre 1964 et 2010 par rapport aux autres pays de sa catégorie (pays occidentaux d’Amérique et d’Europe) :
    – un niveau moyen en primaire au-dessus de la moyenne.
    – un niveau moyen en secondaire au-dessus de la moyenne.
    – un score global en baisse de 5% depuis 1980.
    – la différence de niveau entre filles et garçons en primaire est sensible en faveur des filles, mais avec un écart inférieur à la moyenne.
    – la différence de niveau entre filles et garçons en secondaire est flagrante en faveur des filles, avec un écart largement supérieur à la moyenne.
    – la différence de niveau entre milieux rural et urbain en primaire s’exerce en faveur des élèves de milieu rural, ce qui n’est pas la tendance de la catégorie
    – la différence de niveau entre milieux rural et urbain en secondaire est radicale, les élèves du milieu urbain réussissant nettement mieux que les élèves du milieu rural, avec un écart bien au-dessus de la moyenne de la catégorie.

    #éducation #évaluation #statistiques

  • Pascal Pansu, Nicole Dubois, Jean-Léon Beauvois, Dis-moi qui te cite, et je saurai ce que tu vaux. Que mesure vraiment la bibliométrie ?
    http://lectures.revues.org/11416

    les indicateurs ne sont plus des instruments de mesure mais participent à produire une régulation sociale de la recherche comparable à un marché dirigé vers la consommation. Ils mesurent en fait « d’abord et directement l’insertion d’un chercheur ou d’un laboratoire [ou d’un journal] dans un groupe dominant ou un réseau intellectuel »

    cet essai a trois vertus : la première est de rappeler l’origine des indicateurs et leur très forte dépendance aux bases de données (d’acteurs privés) qui permettent leur construction ; la seconde est de souligner la grande hétérogénéité des usages qui en sont faits et des situations qu’ils tentent de subsumer sous un même calcul ; la troisième est d’ouvrir le débat hors du cadre national de l’évaluation pour envisager les effets au niveau international sur la dynamique de la recherche

    #recherche
    #évaluation
    #université

  • Bill Gates et son plan pour installer des caméras dans chaque classe - FastCompany
    http://www.fastcompany.com/3007973/creative-conversations/inside-bill-gates-5-billion-plan-put-cameras-every-classroom

    Anya Kamenetz revient sur la proposition formulée par Bill Gates de mettre des caméras dans chaque classe pour évaluer les enseignants : http://www.fastcompany.com/3007841/tech-forecast/bill-gates-education-we-can-make-massive-strides Gates est revenu sur un programme pilote intitulé Mesures pour un enseignement efficace - http://www.metproject.org - qui a publié ses résultats en janvier 2013 sur un système d’évaluation pédagogique qui combine résultats des tests des enfants, évaluations par les (...)

    #éducation #école

  • Pas facile de rester « de gauche », quand il s’agit de l’école...
    http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2013/03/15/217-pas-facile-de-rester-de-gauche-quand-il-s-agit-de-l-ecole

    Qu’elles soient bonnes ou non, les notes sont une catastrophe pour les élèves : mauvaises, elles lui collent sur le front l’étiquette destructrice d’élève en difficultés ; bonnes, elles le trompent sur ses progrès réels : le plus souvent, elles ne sont que le résultat d’un a priori positif de l’enseignant sur lui, ou d’un savoir déjà là de l’élève. Dans les deux cas, elles n’apportent aucune information sur l’élève.

    #éducation #évaluation #suppression_notes

  • Une sévère critique du Journal Ranking
    Deep Impact : Unintended consequences of journal rank
    Björn Brembs and Marcus Munafò

    http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1301/1301.3748.pdf

    1) Journal rank is a weak to moderate predictor of scientific impact;
    2) Journal rank is a moderate to strong predictor of both intentional and unintentional scientific unreliability;
    3) Journal rank is expensive, delays science and frustrates researchers; and,
    4) Journal rank as established by IF violates even the most basic scientific standards , but predicts subjective judgments of journal
    quality.
    [...]
    one implication of the data reviewed here is that we can instead
    use current technology and remove the need for a journal hierarchy completely.

    #Open_access
    #scientific_publishing
    #édition_scientifique
    #ranking
    #évaluation_scientifique

  • Surtout, fermer les yeux sur le plagiat des universitaires...
    Archéologie du "copier-coller" » Blog Archive » La Commission permanente du Conseil national des universités, le « vide juridique » et la tolérance au plagiat
    http://archeologie-copier-coller.com/?p=9212

    pour ajouter au ridicule, le plagiaire avéré et récidiviste a été retenu pour bénéficier de la Prime d’Excellence Scientifique (PES).

    Splendeur de la Prime d’Excellence scientifique - à se réjouir de ne l’avoir jamais obtenue...

    On arrive donc à la situation, curieuse et même choquante, où le CNESER disciplinaire peut décider l’exclusion pendant 3 ans de tout établissement public de l’Enseignement supérieur de l’auteur d’un simple mémoire de master avec plagiats (décision du 12 juin 2012, « avec circonstances atténuantes », publiée au BO n° 42 du 15/11/2012), alors que des enseignants-chercheurs, plagiaires avérés et récidivistes, mais protégés à la fois par leur université et leur section du CNU, se voient toujours confier... des tâches d’évaluation. Des tâches qui concernent non seulement les thèses mais aussi, directement ou indirectement, la carrière de leurs collègues à travers leurs fonctions et leur influence dans des Conseils d’écoles doctorales, des Conseils scientifiques, des sections du CNU ou comme experts de l’AERES

    #recherche
    #évaluation
    #plagiat

  • À quoi servent les notes ? (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/a-quoi-servent-les-notes_fr_14909.html

    Les premières recherches sur la fiabilité de la notation datent des années 1930. Pour valider les résultats d’un point de vue statistique, les chercheurs ont multiplié les corrections d’une même copie ainsi que le nombre de copies soumises à ces multiples corrections. […] Conclusion : la note dépend beaucoup plus du correcteur que de la copie ! Même constat en mathématiques mais les écarts entre correcteurs sont moindres.
    […]
    De grands pas ont été faits en revanche sur la connaissance des facteurs susceptibles d’influencer le correcteur.
    Les chercheurs ont mis en évidence de nombreux biais de notation chez les correcteurs. Le premier de ces biais résulte de l’ordre de correction des copies. […]
    Un troisième biais d’évaluation tient au statut scolaire de l’élève. […]
    Plus surprenant est le biais de notation lié à l’origine sociale de l’élève. Là encore, les études sont totalement convergentes et ne permettent pas de douter du résultat. […]
    Un biais de notation favorise également les filles par rapport aux garçons. […]
    Dans le même ordre d’idée, d’autres recherches ont montré un effet de l’apparence physique. […]
    D’autres recherches encore ont montré un biais d’évaluation lié à l’âge de l’élève et à son statut de redoublant. […]
    Il existe d’autres biais de notation qui ne sont pas liés aux caractéristiques scolaires et sociales des élèves mais au contexte de scolarisation. Le type d’établissement fréquenté en est un. […]
    Enfin, il existe un biais de notation propre à la classe. Les professeurs ont tendance à surestimer les écarts de compétences entre les élèves à l’intérieur de leurs classes. […]

    Premier constat : les enseignants prennent beaucoup de temps
    à corriger des copies et sont généralement ignorants des travaux menés depuis trois quarts de siècle sur la fiabilité de la notation. […] Il existe chez certains professeurs un fétichisme de la notation à la source de dégâts considérables dans l’histoire scolaire et personnelle de certains élèves.
    […] Les professeurs le savent mais peut-être pas suffisamment : la notation est un levier psychologique pédagogique terriblement puissant. Un mauvais usage peut déboucher sur un désastre.

    #éducation #notation #évaluation #baccalauréat #genre #biais

  • Répondre à la promesse républicaine d’égalité (Le Café pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06/04062012Article634743915834585659.aspx

    Une partie des réformes de l’école prévues par le nouveau gouvernement sont déjà connues : rythmes scolaires, révision des programmes de l’école élémentaire, formation des maîtres… Réformes urgentes tant, sur les dix dernières années, les constats des recherches #PISA sont alarmants : augmentation de la proportion d’élèves faibles, accroissement des inégalités de compétences entre élèves, origine sociale déterminant plus qu’ailleurs le destin scolaire. Toute la difficulté du redressement est, outre les réformes difficiles déjà programmées, de modifier en profondeur les spécificités du système éducatif français.
    […]
    Pour les élèves en difficulté, la note n’est pas seulement inutile, elle est aussi contreproductive. L’exigence institutionnelle de la note finit par se substituer à l’essentiel : aider, expliquer, apporter confiance et enthousiasme. […] L’élève n’est pas une performance qu’il faut évaluer mais une intelligence qu’il faut construire.
    […]
    De nouveau, sous couvert de différences individuelles, notre école de la République scolarise de plus en plus séparément les enfants des catégories aisées et populaires.
    […]
    L’individualisation se réalise parfois au détriment du collectif, parfois même contre certains élèves qui vont davantage progresser dans l’anonymat de la classe.
    […]
    Le fossé croissant entre la promesse d’égalité et la réalité grandissante de l’inégalité n’est pas seulement un renoncement à une école de la République digne de ce nom, elle détruit aussi, progressivement et en profondeur, le fondement même de la démocratie politique.

    #éducation #réforme #système_éducatif #évaluation

  • Et si on aimait enfin l’école ! (Histoire et politiques scolaires)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/090112/et-si-aimait-enfin-lecole

    Les deux auteurs considèrent que durant ces dix dernières années s’est opéré un déplacement depuis le collège (considéré comme ‘’le’’ lieu des difficultés) jusqu’à la mise en cause - récente et privilégiée - de l’#école primaire. […]
    Après avoir mis en avant certaines arrières pensées foncièrement politiciennes (en particulier durant les ministères de Gilles de Robien et de Xavier Darcos) […], il n’en reste pas moins qu’ « il faut admettre que l’école primaire rencontre des difficultés réelles et qui sont plutôt en train de s’aggraver ».
    […] "Les plus grandes lacunes repérées par les #évaluations nationales et internationales se situent dans le domaine de la compréhension de l’écrit et de la production de textes. Nos écoliers s’avèrent plutôt ’’bons déchiffreurs’’, mais mauvais ’’compreneurs’’ et ’’faibles scripteurs’’. On peut échouer à comprendre un texte parce que trop de mots (bien déchiffrés) sont inconnus, parce que la syntaxe n’est pas limpide (sujet inversé, phrases négatives, passives, propositions trop longues), parce que l’effort de déchiffrage mobilise trop l’attention, parce que le contenu même du texte est trop étranger aux savoirs du jeune lecteur...".
    […] il faut aussi reconnaître le rôle fondamental que doit jouer l’école primaire. Cela n’a pas été le cas jusqu’ici si l’on en juge par la part inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE dévolue à l’enseignement primaire en France selon quelques #indicateurs significatifs. Ainsi le coût de l’élève de l’enseignement primaire français est de 14% inférieur à celui du coût moyen de l’élève d’école primaire dans les pays de l’OCDE (alors que c’est exactement l’inverse pour ce qui concerne le coût de l’élève de lycée). Et le taux d’encadrement dans l’enseignement primaire français est inférieur de 25% au taux d’encadrement moyen de celui des pays de l’Union européenne.

    #lecture

    • C’est quoi le « on » dans « et si on aimait enfin l’école » ? Apparemment pas les enfants, car il n’en pas question dans cet article, sauf dans les statistiques de difficulté en lecture/écriture.

    • Bin "on", c’est le "ça" de la majorité silencieuse, comme dans "on a gagné" ou "on veut pas de ça chez nous"…
      Plus sérieusement, Claude Lelièvre est un "expert sur les questions d’éducation auprès du P‘S’", plus "systémique" dans ses analyses que "pédagogique" d’où l’absence des enfants dans ce billet, il a largement inspiré les propositions de M. Aubry pendant les primaires ‘socialistes’ mais, à ma connaissance, n’a pas été repris dans l’équipe de campagne de F. Hollande.
      Je précise que je référence des articles qui ne reflètent pas nécessairement mon point de vue. En l’occurrence, en dehors de certains chiffres qui vont à l’encontre de certaines idées reçues, ce qui m’intéresse c’est ce concept d’« école fondamentale », leitmotiv actuel de C. Lelièvre (cf. http://seenthis.net/messages/33477 qui t’avait déjà fait réagir).
      Le débat est toujours implicite et jamais médiatisé, mais il me semble important. Nous sommes à une fin de cycle : à la suite des trente glorieuses, il y a eu un projet de démocratisation de l’école qui n’a jamais été effectif (l’école ne s’est pas démocratisée), mais qui a vu le collège, le lycée et les universités accueillir des publics qui n’y arrivaient pas avant. Sans doute que cette "démocratisation" était portée par des nécessités économiques : besoin d’une main d’œuvre plus qualifiée. Depuis quelques années déjà, on remet en cause cette "démocratisation", la pierre angulaire étant l’officialisation du décès du "collège unique". L’école primaire est touchée aussi puisqu’elle devient "jardin d’éveil" en maternelle et machine à sélectionner les "bons" collégiens à l’élémentaire… sans doute que ce reflux idéologique s’explique en partie par les nouveaux besoins économiques, après 30 ans de délocalisation, inutile de faire des études longues pour faire les métiers qui restent : torcher les vieux et livrer des pizzas aux cadres burn-outés…
      Bref, le concept d’« école fondamentale » est ambigü comme l’était le « socle des compétences » : s’agit-il de refonder une démocratisation réelle du système scolaire ou d’acter la mort de cette ambition (l’école fondamentale sera alors l’ancien certificat d’étude) ? Et puis surtout peut-on s’en saisir pour reposer des exigences fondamentales sur l’éducation, ses finalités, son organisation, ses objectifs, la place des différents acteurs dont les enfants, etc.

    • J’avais bien compris que ce que tu référençais n’étais pas forcément de ton point de vue. Et je m’excuse pour mes commentaires parfois un peu lapidaires, j’ai tendance à avoir des réactions épidermiques sur le sujet et pas forcément le temps ou les compétences pour développer de manière intéressante... :-)

      Je suis tout à fait d’accord avec ton commentaire, qui m’a fait penser à un article dans le dernier Diplo qui parle des États-Unis et d’un discours en vogue qui dit que la solution à la pauvreté et aux inégalités c’est l’éducation, comme si la pyramide des inégalités scolaires ne correspondait pas à celle des inégalités ensuite dans le monde du travail.

      En fait ce qui m’énerve dans tous ces articles et discours sur la refondation de l’école et tout le toutim, c’est l’absence quasi totale de prise en compte de la place de l’enfant, de ce qu’il vit à l’école et qui est bien souvent assez terrible : humiliations et perte d’estime de soi pour ceux qui ne « réussissent » pas, soumission à une autorité quasi totale et à une charge de travail très élevée pour tous, etc. Je caricature mais à peine.

      Je me sens vraiment proche d’un Bernard Collot, que tu dois connaître j’imagine, sur tout ça :

      http://education3.canalblog.com

    • Concernant la vie des enfants à l’école, il y a cette phrase terrible du beau Raoul « L’école est au centre d’une zone de turbulence où les jeunes années sombrent dans la morosité, où la névrose conjuguée de l’enseignant et de l’enseigné imprime son mouvement au balancier de la résignation et de la révolte, de la frustration et de la rage. » (http://seenthis.net/messages/45989) : le fonctionnement institutionnel ne sauve personne…
      Du côté vie de classe, tu cite Bernard Collot, du côté des réflexions plus institutionnelles, j’aime beaucoup l’approche de Charlotte Nordmann (http://seenthis.net/tag/charlotte-nordmann) qui tente de concilier dans ses réflexions les deux versants - émancipateur et oppressif - de l’école.

    • Oui, tu as raison de pointer que l’école est aussi un lieu de souffrance pour ceux qui y travaillent. Néanmoins j’ai tendance à tordre un peu le bâton du côté de la souffrance des enfants, car celle-ci me semble encore plus invisible (en-dehors des cas de harcèlement par d’autres élèves). La souffrance des profs, on en parle un peu plus, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’on fait quoi que ce soit pour y remédier...

      Merci pour la référence à Charlotte Nordmann, je ne connaissais pas, je vais jeter un coup d’oeil.

    • Non, je ne voulais ni comparer, ni opposer les souffrances. En dernière analyse, l’enseignant, dépositaire de l’autorité de l’État, reste l’oppresseur :)
      Je voulais juste noter que les dysfonctionnements se nourrissent les uns les autres en un bel effet miroir. Sans un « pas de côté », chacun s’enferme dans un dysfonctionnement renforcé par le système. Le « pas de côté » est pédagogique donc du ressort de l’enseignant…
      Réclamer des moyens en plus est nécessaire, se demander « qu’est-ce qui se vit dans la classe où j’enseigne » est essentiel…

  • Éducation Nationale : une année de communication mensongère (L’instit’humeurs)
    http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/2011/12/17/education-nationale-une-annee-de-communication-mensongere

    On se souvient que la Cour des comptes avait durement pointé, en novembre dernier, les dépenses de #communication des ministères. Celui de l’#Éducation Nationale notamment, dont le budget com’ a progressé de 41% en cinq ans (passant de 6 844 000 euros en 2006 à 9 647 000 euros en 2010). […]
    Les informations émanant du ministère et destinées au grand public sont en très forte baisse : au début des années 2000, une soixantaine de « notes d’information » sont publiées chaque année ; depuis 2009, moins de 20. […]
    Le ministère préfère d’ailleurs que certains travaux et certaines études soient directement menés par ses services : on n’est jamais mieux servi que par soi-même… D’autres informations voient leur sortie différée, enfin mise sur la place publique quand le dossier ne fait plus l’actualité. […]
    Je ne sais pas vous, mais dans ma conception de l’état de droit, la transparence sur la communication des chiffres et des rapports en possession d’un ministère doit être au centre de l’information due à tout citoyen. Les méthodes pratiquées ici relèvent purement et simplement de la #propagande et constituent un déni de démocratie.
    Quand on jette un coup d’œil dans le rétroviseur, on s’aperçoit qu’en 2011 de nombreuses communications du ministre Chatel n’avaient finalement pour objectif que de laisser passer l’orage et de faire passer un message contre vents et marées, quitte à asséner des contre-vérités sans le moindre scrupule afin de justifier la politique du gouvernement en matière d’éducation.

    #administration #évaluation

  • Appliquons aux élèves les conditions d’évaluation des enseignants (Bernard Desclaux)
    http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2011/12/14/appliquons-aux-eleves-les-conditions-devaluation-des-enseignants

    Des conditions d’une évaluation des enseignants
    « L’#évaluation des personnels doit donc contribuer au succès des élèves, au développement professionnel des enseignants et à la promotion d’une éthique de responsabilité. »
    1. Déconnecter les évaluations individuelles des enjeux financiers : il n’y aurait aucune difficulté à ce que tous les enseignants changent d’échelon au même rythme. Il est d’autres façons de reconnaître les compétences et l’investissement individuel […].
    2. Les procédures d’évaluation doivent donner une large place au collectif : l’autoévaluation ne peut pas qu’être individuelle. […] Il faut croiser les regards […].
    3. L’évaluation ne peut être dissociée de la formation […].
    Un parallèle avec l’évaluation des élèves
    Ce serait donc bien si l’on veut faire évoluer l’évaluation des enseignants d’utiliser le même argument pour l’évaluation des élèves : l’évaluation se doit d’être d’abord formative avant d’être discriminante.
    Le deuxième thème est l’idée que l’évaluation ne peut reposer sur un seul individu évaluateur.
    Derrière cela il y a l’idée du danger de l’exercice d’un pouvoir sur l’autre par un seul. […]
    L’évaluation des élèves se doit donc d’être collective. […]
    Enfin l’évaluation est un acte professionnel qui doit s’acquérir par une formation. […] Mais je ne suis pas sûr non plus que les enseignants éprouvent cette nécessité.

    #éducation

  • « L’obsession évaluative », une maladie française ? (LeMonde.fr)
    http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/10/20/l%E2%80%99obsession-evaluative-une-maladie-francaise

    L’évaluation a sa propre science : la #docimologie. Des études fondées sur l’exploration de copies d’examen ont par exemple démontré qu’une note n’était « stabilisée » en mathématiques qu’après avoir fait la moyenne de… 78 correcteurs. En philo, il en faut 162. C’est dire la fragilité d’un processus dans lequel la valeur est inévitablement relative. […]
    Le sociologue Pierre Merle soulignait ainsi en 2006 dans son ouvrage "L’élève humilié – L’école, un espace de non‐droit ?" (PUF) que « les humiliations subies par l’élève sont le produit de l’idéologie scolaire du classement qui autorise la mise en exergue de l’élève jugé faible et incapable ».
    Toujours est‐il que ce sujet reste encore tabou alors qu’il est générateur de frustrations et de violence. La plupart du temps, les professeurs n’ont d’ailleurs pas conscience du poids de ces petits mots, petites remarques assassines, […]. C’est la société française tout entière qui doit s’interroger sur le poids de mots qui blessent et sur son incapacité à encourager plutôt qu’à humilier…
    […] En 2003, le professeur des universités André Atibi a inventé le terme "constante macabre" pour expliquer pourquoi et comment il y aura toujours un tiers de bons élèves, un tiers de moyens et un tiers de mauvais dans une classe. Et cela quel que soit la moyenne de la classe !

    #éducation #évaluation #constante_macabre #élève

  • « L’évaluation des élèves de 5 ans n’a aucun intérêt » (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/19/l-evaluation-des-eleves-de-5-ans-n-a-aucun-interet_1590002_3232.html

    Une évaluation n’a vraiment d’intérêt qu’à trois conditions : avoir du sens ; remplir une fonction utile ; poursuivre une fin légitime. Or le projet ministériel d’évaluation des élèves à 5 ans ne nous semble satisfaire vraiment aucune de ces conditions. […]
    C’est pourquoi on peut se demander si l’évaluation telle que prévue ne risque pas d’avoir simplement pour effet, comme l’écrivait Ivan Illich dans Une société sans école , d’apprendre aux élèves à « passer sous la toise », pour venir finalement se glisser d’eux-mêmes « dans la niche où leur dressage les a conduits », et où on leur a fait ainsi comprendre que se trouve « leur place assignée ».

    #éducation #école_maternelle #évaluation

  • L’acharnement évaluationniste qui gangrène l’école... (Educavox)
    http://www.educavox.fr/L-acharnement-evaluationniste-qui

    On a l’impression dans certains secteurs que tout est fait ou tenté pour rendre irréversibles les politiques imposées depuis 2007. Ceux qui en souffrent sont évidemment en bas de l’échelle et au pied du mur : les professeurs des écoles, écrasés par les tâches inutiles, désemparés face à la prolifération des injonctions, éberlués par la multiplication des usines à cases, empêchés de penser. […]
    Le pouvoir aura atteint quelques uns de ses objectifs implicites : moins de monde aux réunions d’information syndicale (même celles sur le temps de travail), passivité lors des animations pédagogiques, chahuts de potaches lors des conférences, absence dans les débats publics, même ceux programmés pour la promotion d’une autre école.
    Cette désaffection sera difficile à effacer. […]
    La plupart se réfugient dans leur classe, dans leur contact avec les élèves. On entend souvent cette déclaration : « Tout ça, je m’en f… Dans ma classe, avec mes élèves, je suis bien ». Même si l’on sait bien que c’est de moins en moins vrai, que les tensions au sein des classes s’accroissent, que les élèves sont de plus en plus « durs », on peut penser que les enseignants s’efforcent de les protéger de la folie du système, parfois en se repliant sur des pratiques fort anciennes qui leur permettent dans le même temps de se mettre à distance et d’avoir la paix avec les parents. […]
    Cette réalité pourrait être rassurante si les preuves de la gangrène qui tue les enfants ne se généralisaient. […] Condamnation d’un enfant de 3 ans. Effet Pygmalion garanti. […] Nous allons à la catastrophe et tout nous y pousse, du ministre aux inspecteurs davantage chargés de la propagande gouvernementale que de l’accompagnement des enseignants. […]
    Et force est de constater que la pensée ultra libérale qui stigmatise et transforme les victimes en coupables, qui s’appuie sur l’insensé pilotage par les résultats, n’a pas d’alternative proposée enthousiasmante, que les projets éducatifs en préparation pour 2012 fuient la question de l’ennui, celle du sens, celle du plaisir d’apprendre, celle du bonheur à l’école. On parle chiffres et postes, mais pas de la vie dont l’école a bien besoin.

    #éducation #école #évaluation #réforme #souffrance

  • Vers l’évaluation des élèves « à risque » dès 5 ans (LeMonde)
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/12/vers-l-evaluation-des-eleves-a-risque-des-5-ans_1586052_3224.html

    Le dossier est explosif. Peut-on, dès la maternelle, repérer les enfants « à risque » et à « haut risque » ? Passer au crible les comportements et les apprentissages des élèves dès 5 ans ? L’idée devait être proposée par le ministère de l’éducation nationale aux inspecteurs reçus par petits groupes, rue de Grenelle, à compter du mercredi 12 octobre. […]
    Une partie du livret d’évaluation porte sur le « devenir élève ». Une façon politiquement correcte d’évoquer le comportement des enfants. […]
    Enfin, le vocabulaire choisi risque de faire grincer des dents, de même que le classement des enfants en trois catégories : « RAS » (pour « rien à signaler »), « risque » et « haut risque ».

    Et pourtant :

    Le 14 septembre, le Haut Conseil de l’éducation rendait un rapport assassin dans lequel il remettait en cause l’ensemble du système actuel d’évaluation.

    #éducation #école #évaluation #flicage

  • L’école française a-t-elle tué le plaisir d’apprendre ? (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/05/l-ecole-francaise-a-t-elle-tue-le-plaisir-d-apprendre_1582351_3224.html

    La perte de confiance en soi et en l’institution, alimentée par la course aux diplômes, l’usage de la notation et du redoublement, le recours de plus en plus immodéré à l’#évaluation, semblent être une spécificité nationale.

    #éducation #école #plaisir

  • Les effets de la taille et de la qualité de la classe (SNUipp)
    http://www.snuipp.fr/Les-effets-de-la-taille-et-de-la

    Une nouvelle étude parue en janvier 2011 mesure sur les mêmes élèves des conséquences importantes sur leur vie d’adulte. Elle conclut à de fortes corrélations entre les revenus à l’âge de 27 ans, les études supérieures, la possession de son logement, le montant de l’épargne - retraite d’une part, et les résultats aux tests en maternelle, la scolarisation dans des classes à faible effectif, le fait d’avoir bénéficié d’un enseignant expérimenté en maternelle ou d’avoir été scolarisé dans une « classe de bonne qualité » en 3ème année de primaire, d’autre part.

    Tout d’abord, investir dans l’éducation est rentable. Avoir eu un enseignant parmi les 25% les plus expérimentés, pendant un an, se traduit par une augmentation de revenus sur toute la vie de 12 000 Euros (et donc 300 000 Euros si l’on multiplie par 25 élèves !). Il faut donc investir dans la formation des enseignants, et, plus généralement, dans l’éducation primaire. Du strict point de vue économique (et il y a naturellement bien d’autres raisons), c’est une folie de réduire l’investissement scolaire.

    Ce type d’argumentation me laisse toujours perplexe sur ce qu’est devenue notre capacité à penser une école (en terme d’objectifs, de pratiques, de finalités) en-dehors du cadre idéologique fixé par nos adversaires… à argumenter avec leurs mots nous sommes voués à perdre tous les combats, voire à rendre invisible ce qui justifiait de les mener…

    #éducation #évaluations #investissement #rentabilité #STAR

  • « Le système d’évaluation joue un rôle essentiel dans les inégalités scolaires » (André Antibi)
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1273

    C’est assez simple, les enseignants produisent en permanence une part d’élèves en échec, que j’ai qualifiée de « constante macabre ». Elle représente entre un tiers et la moitié des élèves. C’est un peu comme si un médecin devait toujours avoir une part de malades qu’il ne guérit pas. Ce système est accepté par tous faute d’en connaître réellement les conséquences. […]
    L’évaluation à la française entraîne des inégalités majeures entre les élèves qui ont les moyens de s’appuyer sur un soutien familial notamment et les autres. […]
    Le système français est soumis au poids de la tradition. L’école a changé, elle s’est massifiée mais n’a pas su transformer ses méthodes. Et la crise est intervenue. Jusque dans les années 1970, ce n’était pas trop grave, un jeune pouvait trouver sa place dans la société même à un niveau de diplôme assez modeste. Désormais c’est beaucoup moins vrai. On continue à faire une école pour une élite alors qu’il faudrait changer de méthode, et notamment dans la façon d’évaluer.

    #éducation #évaluation #pédagogie

  • Les risques de noter les profs
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201109/05/01-4431743-les-risques-de-noter-les-profs.php

    Les bons enseignants peuvent maintenant atteindre en quelques années un salaire qu’ils n’obtenaient qu’après des décennies quand on le liait à l’ancienneté. Ça rend la profession beaucoup plus attrayante pour les meilleurs étudiants universitaires. Et la possibilité de perdre son travail si on n’est pas performant est un aiguillon nécessaire. Ce n’est pas normal que le taux d’attrition des enseignants ne soit que de 0,5%. Dans la plupart des autres domaines comparables, comme le droit ou la comptabilité, les entreprises renouvellent de 5% à 8% de leur personnel chaque année.

    #éducation #évaluation #enseignants

  • Vie et mort du système scolaire américain : comment l’évaluation et le libre-choix sapent l’éducation.
    http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article681

    Voilà donc un pays qui applique avec vigueur et constance une politique de pilotage volontariste à son école.
    N’est-il pas normal d’évaluer avec constance l’efficacité d’une école qui est toujours coûteuse en fonds publics ?
    N’est-il pas juste que les parents puissent retirer leurs enfants d’établissements défaillants, et que leurs enseignants soient sanctionnés de leur incompétence ?
    N’est-il pas efficace de transformer des écoles en échec en établissements privés, plus autonomes, dynamiques et innovants ?
    La réponse de l’ancienne ministre, n’est désormais plus très enthousiaste.
    Elle a publié en 2010 un livre au titre éloquent : The Death and Life of the Great American School System : How Testing and Choice Undermine Education.

    #éducation #évaluation

  • « Academic Search Engine Spam and Google Scholar’s Resilience Against it » est une très intéressante étude sur la résistance (ou plutôt la non-résistance) de #Google_Scholar au #spam. Un chercheur inéthique peut-il « empoisonner » Google Scholar de façon à faire remonter sa cote ? Oui, et assez facilement, montre cet article, qui illustre par des expériences le fait que Google Scholar n’a même pas les protections anti-spam qu’utilise me moteur de recherches traditionnel de Google.

    Si vous êtes vous-même un chercheur inéthique, vous trouverez dans cet article plein d’idées pour améliorer votre indice de citations :-)

    #évaluation_Recherche

    http://quod.lib.umich.edu/cgi/t/text/text-idx?c=jep;view=text;rgn=main;idno=3336451.0013.305

    Sur le même sujet, j’avais publié un très court article montrant que les sources de Scholar sont très variées et pas toujours très académiques http://www.bortzmeyer.org/google-scholar-et-sql.html