#überfremdung

    • Et du coup, en faisant un peu de recherches sur internet je découvre cet article qui parle de #racisme_alpin...
      La Suisse sous l’influence d’un « racisme alpin » ?

      #Blocher égale #Haider. Telle est l’idée répandue hors des frontières de la Suisse, que vient confirmer un récent rapport de l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, une institution créée par l’Union européenne. Selon son président, Jean Kahn, la Suisse et l’Autriche seraient touchées par « une nouvelle forme de racisme alpin ». Ainsi il existerait dans les deux pays une « espèce de culture, de mentalité commune » qui s’expliquerait notamment par « l’existence des vallées encaissées des Alpes », au fondement de l’attitude de #repli sur soi.

      Vu de l’intérieur, la situation paraît plus complexe. Pour les spécialistes suisses en la matière, s’il existe bien une spécificité du #nationalisme helvétique, il ne faut pas la confondre avec le racisme.

      Les régions alpines auraient-elles donc développé un nationalisme particulier ? C’est ce que pensent certains observateurs. « Au cœur de l’Europe, des régions se sentent exclues du développement. Elles n’ont pas connu le même phénomène d’urbanisation qu’ailleurs, à cause de leur enfermement », estime Claude Torracinta, président de la Licra en Suisse (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme). Parallèlement, le #patriotisme que l’on observe aujourd’hui dans le pays est le résultat d’une vieille habitude de refus des alliances avec l’extérieur. Réflexe sécuritaire d’un Etat peu sûr de son #identité ? Tel est le jugement porté par Brigitte Sion, responsable du Centre intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation. A ses yeux, la particularité helvétique est l’anticipation : « En Suisse, on crée un discours sécuritaire avant même que le danger n’existe. »

      Cette crainte de l’étranger marquerait donc depuis longtemps les décisions de politique extérieure des gouvernements successifs. La vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme, Boël Sambuc, juge qu’une partie des décideurs encourage la méfiance envers l’autre, entretenant ainsi une « #xénophobie_institutionnelle » renforcée par le fait que les autorités « omettent de mettre en place des mécanismes de prévention de la xénophobie ». Autre preuve aux yeux des militants, le droit des étrangers, établi par une loi adoptée en 1931 et toujours en vigueur aujourd’hui, qui serait issu d’une idéologie politique xénophobe. L’ouvrage Suisse : un essai sur le racisme d’Etat développe cette thèse. Selon ses auteurs, l’idée d’Überfremdung, l’altération de l’identité nationale par les étrangers, est au centre des décisions en matière d’asile. Enfin, en Suisse comme ailleurs, les discours populistes à tendance xénophobe font toujours recette. Un fonds de commerce qui force la classe politique à réorienter le débat autour de thèmes chargés d’ambiguïté.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-linfluence-dun-racisme-alpin
      #Autriche

    • #Livre : #Racisme_d’Etat ? ou #xénophobie ordinaire ?

      L’idéologie raciste et nationaliste de l’Etat a survécu à la chute du nazisme. Elle guide aujourd’hui encore la politique suisse à l’égard des étrangers. C’est la thèse défendue par un livre publié par l’Association romande contre le racisme (#CORA). Le terme « #Überfremdung » illustre parfaitement la politique fédérale de l’immigration. Sa traduction française, « #surpopulation_étrangère », est très imparfaite. L’expression allemande signifie « altération excessive de l’#identité_nationale » par la présence des étrangers.

      Le rapport Bergier a longuement analysé la politique fédérale des années noires. Le livre des éditions CORA n’apporte pas de nouveauté sur cette période. Son intérêt est ailleurs. Il analyse avec passion l’évolution de la législation de l’après-guerre pour contenir l’#immigration. La pénurie de main-d’œuvre incite à ouvrir les frontières. Mais la présence des étrangers ne doit être que provisoire et leur statut précaire. Toutes les cautèles sont imaginées pour éviter l’octroi du permis d’#établissement. Ce modèle de #rotation_de_la_main-d’œuvre n’est qu’une impasse. Elle sera progressivement retouchée pour répondre aux besoins de l’#économie.

      La politique d’immigration est limitative. Elle est aussi discriminatoire. Les travailleurs nécessaires à l’économie sont recrutés dans pays du sud de l’Europe. Il faut, selon une circulaire du Département de Justice et Police de 1964, limiter l’admission de ressortissants de pays étrangers en raison des problèmes d’#adaptation aux conditions de vie et de travail en Suisse. La discrimination est systématisée par la #politique_des_trois_cercles décrétée en 1991. Les ressortissants des pays de l’Union européenne et de l’AELE sont prioritaires. Le recrutement de la main-d’œuvre est envisageable dans le deuxième cercle (Canada, Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande). Les habitants du reste du monde, le troisième cercle, sont en principe exclus. C’est la fin du recrutement des travailleurs turcs et yougoslaves. L’accord sur la libre circulation des personnes permet une retouche, idéologiquement plus présentable, du système. Les ressortissants de l’Union européenne sont quasiment assimilés aux travailleurs suisses. Pour le reste du monde, on acceptera la main-d’œuvre qualifiée dont l’économie a besoin, qu’elle soit blanche, jaune ou noire.

      Les auteurs du livre insistent sur la pérennité de l’attitude raciste de l’Etat qui est parvenu à imposer son idéologie à l’ensemble du pays. Cette affirmation ne convainc pas. Les farouches luttes politiques, d’abord autour des initiatives Schwarzenbach, puis de celles de l’UDC, montrent plutôt que le moteur xénophobe vient de la population. D’abord sensible aux demandes de l’économie, qui veut des bras, l’Etat infléchit sa politique d’immigration sous la pression d’une partie, presque majoritaire, de l’opinion. Les auteurs ont voulu écrire un Essai sur le racisme d’Etat. Suggérons un autre titre : Essai sur une xénophobie bien ordinaire.

      https://www.domainepublic.ch/articles/8641
      #discrimination #politique_migratoire #immigration #migrations

  • «#Überfremdung»: Geschichte eines Schweizer Begriffs

    Seit über hundert Jahren wandelt das Gespenst der Überfremdung durch die politische Diskussion. Unabhängig von der Zahl der sogenannt Fremden entwickelte sich der Begriff zu einer Allzweckwaffe insbesondere der politischen Rechten.

    Entstanden ist er im Jahr 1900. Da veröffentlichte der Zürcher Armensekretär #Carl_Alfred_Schmid eine Schrift unter dem Titel «Unsere Fremdenfrage» und warnte erstmals von einer «Überfremdung» der Schweiz. Obwohl vor dem Ersten Weltkrieg die Zahl der Ausländer vor allem in den grösseren Städten sehr hoch war – teilweise über 30 Prozent –, stiess der Begriff zuerst auf wenig Resonanz. Immerhin wurde er 1914 in die Amtssprache aufgenommen. Was damit gemeint war, blieb zwar diffus. Doch für Bundespräsident Ludwig Forrer war klar: «Die Tatsache der Überfremdung der Schweiz steht fest.»

    Auf «Überfremdung» folgte «#Asylmissbrauch» …

    Nach Schwarzenbach nahmen sich kleinere Parteien am rechten Rand in den 80er-Jahren des Themas an. Nun stand allerdings nicht mehr der Begriff der Überfremdung im Zentrum, sondern es ging gegen den «Asyl-Missbrauch». Denn die einst so gefürchteten Italiener waren zu Lieblingsausländern geworden, die neuen Sündenböcke waren in dieser Zeit Tamilen, später gefolgt von den «Jugos».

    Als 1977 Christoph Blocher die Führung der Zürcher SVP übernahm, formte er sie innerhalb weniger Jahre zu einer nationalkonservativen Kampforganisation um, absorbierte auch die «Überfremdungsparteien» und sorgte dafür, dass die Ängste vor den Fremden virulent blieben. Dass mit diesen Ängsten nun auch Abstimmungen zu gewinnen waren, zeigten unter anderem 2009 die Minarettinitiative und 2014 die Masseneinwanderungsinitiative.

    … folgte «#Masseneinwanderung»

    Seit über hundert Jahren gehört der Begriff der Überfremdung, der eine Schweizer Eigenkreation ist, zum politischen Waffenarsenal. «Der Begriff (…) ist bis heute eine der wirkungsmächtigsten Parolen im politischen Diskurs geblieben, auch wenn er in den vergangenen Jahren vermehrt gemieden und durch andere Termini ersetzt worden ist», sagt der Historiker Patrick Kury, Mitautor der jetzt erschienenen «Schweizer Migrationsgeschichte».

    Der Grund liege darin, so Kury, dass «Überfremdung» ein Begriff der politischen Verlierer sei. Tatsächlich gingen insgesamt fünf Überfremdungsinitiativen verloren.


    https://blog.tagesanzeiger.ch/historyreloaded/index.php/2616/ueberfremdung-geschichte-eines-schweizer-begriffs

    #Schwarzenbach #James_Schwarzenbach #histoire #suisse #terminologie #mots #vocabulaire #migrations

    Les termes qui ont suivi celui de “überfremdung":
    #immigration_de_masse #abus

    #livre:
    Unsere Fremdenfrage


    http://www.worldcat.org/title/unsere-fremdenfrage/oclc/253172071?referer=di&ht=edition

  • Mémoires de la frontière

    Une frontière. Le destin, parfois tragique, de ceux qui tentaient de trouver refuge en #Suisse. Des hommes, des femmes et des enfants, dont plusieurs ont été retrouvés par les auteurs de ce film et dont l’histoire individuelle est révélatrice de ce que fut la politique d’asile de la Suisse pendant les années sombres de la guerre.


    http://www.troubadour-films.com/memoires-de-la-frontiere

    #film #documentaire
    #frontières #refoulement #push-back #WWII #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #asile #réfugiés #Juifs #réfugiés_juifs #migrations #Genève #fermeture_des_frontières #barbelés #migrerrance #xénophobie #Überfremdung #politique_d'asile #passeurs #histoire #push-back #no_man's_land #tri #camps_de_réfugiés

    L’historienne Ruth Fivaz-Siblermann donne des #chiffres :

    24’000 personnes ont franchi la frontière genevoise pendant cette période.
    Parmi celle-là, 9800 Juifs.
    2200 personnes ont été refoulées, dont nous avons les noms.
    Parmi ces refoulés, 996 étaient Juifs.
    118 Juifs ont été déportés ou fusillés.
    Effet dissuasif de l’introduction de #visas : plus de 15’000 personnes ont demandé un visa pour entrer en Suisse pendant la guerre. Les visas leur ont été refusés.

    #statistiques

  • Absolument remarquable ! Quelle claque !
    Le #rapport_bergier

    Le 19 décembre 1996, le Parlement suisse et le Conseil fédéral mandatent une Commission indépendante d’experts présidée par #Jean-François_Bergier, pour enquêter sur le comportement des Suisses face au régime national-socialiste allemand. Cinq ans plus tard, un rapport de onze mille pages est rendu : Le Rapport Bergier, contenant des révélations troublantes, susceptibles de ternir quelque peu l’image d’une « patrie irréprochable ». Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Suisse aurait par exemple été la principale plaque tournante de l’or en provenance d’Allemagne et des pays occupés par la Wehrmacht. Cette opération aurait permis de rendre librement convertible l’or volé par les nazis. Du 1er septembre 1939 au 30 juin 1945, les banques suisses auraient acheté de l’or à l’Allemagne pour 1,7 milliards de francs ! #José_Lillo s’empare de ce sujet pour inventer sa langue théâtrale, déstructurer des textes liés à ce pan de l’histoire qui a profondément marqué la population suisse.

    http://www.lepoche.ch/index2.php?spectaclesID=62&onglet=breve
    #théâtre #commission_bergier #suisse #WWII #Deuxième_guerre_mondiale #überfremdung #collaborationnisme #histoire

    https://www.youtube.com/watch?v=nK2tlOjHrrs

    Les oubliés de l’Histoire (suisse)

    Dans son « Rapport Bergier », l’auteur et metteur en scène José Lillo rend un vibrant hommage aux victimes du nazisme et des nationalismes. A voir au Poche, à Genève.


    http://www.lecourrier.ch/127448/les_oublies_de_l_histoire_suisse

    Les spectres suisses de la Seconde Guerre mondiale jettent un froid à Genève

    Le metteur en scène genevois José Lillo s’inspire librement du fameux rapport Bergier, quelque 11 000 pages qui analysent la politique d’asile de la Confédération pendant la guerre. Il en extrait au Poche un spectacle personnel qui allie documents et épanchements


    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/01466510-acab-11e4-8a14-18075d406251/Les_spectres_suisses_de_la_Seconde_Guerre_mondiale_jettent_un_froid_%C3%A0_G

    Dans la pièce on parle notamment de cet événement qui a eu lieu à #Genève, quand #Goebbels est venu faire un discours sur la paix à la Société des Nations... c’était en 1933... et Goebbels était ministre de la propagande nazie

    Description
    Cet extrait de l’émission C’était hier, diffusée le 1er décembre 1969 à la Télévision Suisse Romande, est constitué d’une archive des Actualités suisses tournées le 29 septembre 1933, lors de la visite du Dr Goebbels, ministre de la propagande du Reich, à la Société des Nations.

    L’édition du 30 septembre 1933 du Journal de Genève relate cette visite qui se tient dans le cadre de la XIVe assemblée de la Société des Nations, présidée par Johan Ludwig Mowinckel, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères de Norvège.

    Selon le Journal de Genève, le discours de Goebbels est « un long et habile plaidoyer » pour rappeler que le Parti national-socialiste est arrivé au pouvoir en Allemagne « par des voies légales. (...) M. Goebbels parle de l’hitlérisme allemand comme du boulevard de l’ordre en Europe. Il a dissipé le spectre menaçant du bolchevisme. » Reste la question essentielle du réarmement de l’Allemagne. Le correspondant du journal retient du discours de Goebbels « l’affirmation que l’Allemagne veut collaborer de toutes ses forces à l’oeuvre d’apaisement esquissée dans les coulisses de l’Assemblée ».

    A noter que lors de sa visite à Genève, le ministre de la propagande du Reich a convié les représentants de la presse et un certain nombre d’amis politique, le jeudi 28 septembre, à l’Hôtel Carlton. "Avant de commencer son discours, qu’il a intitulé « l’Allemagne nationale-socialiste et la tâche qu’elle est appelée à accomplir en faveur de la paix entre les nations », le Dr Goebbels a prononcé à l’adresse de la Suisse et de Genève les paroles suivantes : « C’est l’hospitalité habituelle bien connue de la Suisse et de la ville de Genève qui me donne la possibilité, dont je me félicite, de vous adresser la parole. Bien que mon premier séjour dans la ville où siège la Société des Nations doive être court, j’ai eu l’occasion d’être en contact avec M. le conseiller fédéral Motta. Les moments que j’ai passés avec l’éminent homme d’Etat comptent au nombre des souvenirs les plus précieux de mon premier séjour à Genève. »

    Quelques jours après cette visite, le 14 octobre 1933, l’Allemagne quitte la SDN dont elle était membre depuis 1926.

    http://www.notrehistoire.ch/video/view/1146

    Mais Lillo a réussi dans sa pièce à ne pas oublier qu’on est en 2015... et que ce que le Rapport a dévoilé devrait faire écho encore aujourd’hui, pour que cette fois-ci on n’attende pas que tout soit fini pour demander les excuses officielles...

    cc @reka

    Lillo se penche aussi sur les enfants placés et sur les Jenisch... Bref, une belle claque à l’orgueil patriotique suisse...

    Le texte était très dense... j’espère il le publiera un jour...