• 1920 : Chesterton et le féminisme guerrier
    http://www.dedefensa.org/article/1920-chesterton-et-le-feminisme-guerrier

    1920 : Chesterton et le féminisme guerrier

    En 1920 Chesterton visite l’Amérique et y voit poindre nos désastres : le crépuscule des libertés, le contrôle de notre santé, la dictature humanitaire et féministe, la tartuferie paritairement correcte, le contrôle technoscientifique. On ne craint pas encore l’antisémite ou l’intégriste, on craint alors le communiste (pourtant installé à Moscou par l’argent des banques US) ou le buveur d’alcool. Et on le contrôle, parce que dans le paradis des libertés dont se moquent alors d’autres génies comme Kafka (Amerika) ou Céline (le Voyage), on ne lésine jamais sur les moyens.

    Avant nos fouilles humiliantes dans les aéroports, Chesterton décrit le passage aux douanes de la nouvelle inquisition. Et je laisse tel quel son bel anglais limpide :

    It would be easy enough to (...)

    • Par ailleurs, l’auteur ne met pas la référence de ses extraits. Il s’agit de What I saw in America de G. K. Chesterton.

      Les extraits sont, ça saute aux yeux, soigneusement découpés au scalpel. Ainsi la première phrase citée It would be easy enough… est extraite de l’introduction What is America ? où il explique qu’il est légitime de se moquer de ce qui nous parait étranger mais totalement infondé de se baser sur ce qui nous fait rire pour en tirer quelque jugement et notamment en déduire une quelconque infériorité de ce qui nous est étranger.

      Suit l’exemple, toujours d’actualité un siècle après, du questionnaire de demande de visa pour les États-Unis d’Amérique avec ses célèbres questions dont, à l’époque :

      Are you an anarchist?
      Are you in favour of subverting the government of the United States by force?
      Are you a polygamist?

      auxquelles il suggère, avec son ironie coutumière diverses réponses possibles…

      Et c’est là qu’arrive la phase de rire…

      It would be easy enough to suggest that in this America has introduced a quite abnormal spirit of inquisition; an interference with liberty unknown among all the ancient despotisms and aristocracies.

      … à laquelle le #crétin_abyssal s’arrête, justement.

    • La pensée de Chesterton ne peut pas se résumer à des phrases simples. Juste pour rire, je mets la phrase qui suit immédiatement la dernière citation de l’article…
      (ce qui me donne l’occasion de fournir un lien vers le texte intégral de What I saw in America, 1922)

      What I Saw in America - Christian Classics Ethereal Library
      http://www.ccel.org/ccel/chesterton/america.xi.html

      Now a man must be very blind nowadays not to see that there is a danger of a sort of amateur science or pseudo-science being made the excuse for every trick of tyranny and interference. Anybody who is not an anarchist agrees with having a policeman at the corner of the street; but the danger at present is that of finding the policeman half-way down the chimney or even under the bed. In other words, it is a danger of turning the policeman into a sort of benevolent burglar. Against this protests are already being made, and will increasingly be made, if men retain any instinct of independence or dignity at all.

      Et, pour être franc, ce qui entoure tout ça est en effet de teneur assez « anti-féministe », mais tout le chapitre Fads and Public Opinion agite des montagnes de réflexions stimulantes et qui, je me répète, ne se laissent pas résumer par les extraits exfiltrés du texte…