Bilan 2015 : Motohiro Hayakawa
▻http://www.foxylounge.com/Bilan-2015-Motohiro-Hayakawa
Une sélection des plus belles images postées en 2015 sur le compte Facebook de Motohiro Hayakawa. Yann nous avait déjà parlé de ce dessinateur génial qu’est Motohiro Hayakawa. Ce dernier poste quotidiennement des images, récentes ou plus anciennes, sur son compte Facebook. Nous vous proposons ici rien de plus qu’une sélection des plus incroyables images postées au cours de l’année 2015. #1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 #10 #11 #12 #13 #14 #15 #16 #17 #18 #19 #20 #21 (...)
#Noze
/ #Art, #Bilans, #dessin, #peinture, #Outsider_Art, Suchis & Samouraïs, #Japon
#Suchis_&_Samouraïs
▻https://www.facebook.com/motohiro.hayakawa.1
Cauchemars et facéties #13
▻https://lundi.am/Cauchemars-et-faceties-13
Sur l’internet...
« ▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/01/08/antiterrorisme-la-difficulte-de-faire-parler-les-telephones-cryptes_4843888_ »
« ►https://theintercept.com/2015/12/28/recently-bought-a-windows-computer-microsoft-probably-has-your-encrypt »
« ►https://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification »
« ▻http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/leon-blum.html »
« ▻http://www.nextinpact.com/news/97902-au-journal-officiel-fichier-judiciaire-auteurs-dinfractions-terror »
« ►http://www.liberation.fr/france/2016/01/07/la-nuit-a-calais-les-crs-arrosent-la-jungle-de-lacrymogenes_1424987 »
« ▻http://www.streetpress.com/sujet/1452181153-la-villette-squat-cinaxe# »
« ►http://www.numerama.com/business/129008-un-sdf-transforme-en-hotspot-wi-fi.html »
Comment l’état d’urgence va entrer dans la #procédure_pénale
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/070116/comment-letat-durgence-va-entrer-dans-la-procedure-penale
Malgré quelques avancées, le #projet_de_loi fourre-tout visant à lutter contre la criminalité organisée et à simplifier la procédure pénale contient des atteintes graves aux libertés, et contourne le juge au profit du préfet et du procureur. Mediapart publie le texte en intégralité.
« Retour sur nos enquêtes ». Les ratés de la lutte antiterroriste
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/060116/retour-sur-nos-enquetes-les-rates-de-la-lutte-antiterroriste
Matthieu Suc et Fabrice Arfi reviennent sur nos révélations sur les dysfonctionnements des services de renseignements autour des #attentats en #France en 2015.
#13-Novembre #7-Janvier #Charlie_Hebdo #Justice #Police #renseignement #terrorisme
Jacques Lévy : Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015.
►http://www.espacestemps.net/articles/paris-geographies-13-novembre-2015
Les morts du 13 novembre constituent une sorte d’échantillon de la creative class, cette notion proposée par Richard Florida pour repenser les catégories de la sociologie, notamment celle des grandes villes. Dans ce Paris des créateurs, souvent au chômage ou réduits à des gagne-pain précaires, s’inventent les bases du PIB de demain. L’Île-de-France est à cet égard singulière car, avec moins de 20 % de population française, elle concentre environ la moitié des professions de l’innovation (sciences, arts, presse, communication, graphisme, création numérique, etc.). L’un des points-clés de la créativité se trouve dans l’exposition à d’autres perceptions, d’autres images, d’autres idées, et cela ne se passe pas toujours devant un écran, mais aussi dans des rencontres avec d’autres personnes et d’autres registres. L’espace public des grandes villes joue aussi ce rôle.
En somme, les terroristes du #13novembre ont frappé un espace cognitif et une éthique de l’habiter typique de la société-Monde des individus.
« Dans
ce Paris des créateurs, souvent au chômage ou réduits à des gagne-pain
précaires, s’inventent les bases du PIB de demain ».
Comment dire...
« Qui augmente sa science augmente sa douleur. » Notre géographe est bien trop satisfait de sa place et de sa théorie, de l’urbanité telle qu’il la voit, en propagandiste d’une « mixité sociale » dont les contradictions ne seraient rien d’autre que le vibrionnant réservoir d’un renouvellement perpétuel du « système »...
Le 13 novembre, la valeur de l’#espace_public a été soudain augmentée et, les jours suivants, les flâneurs des 10e et 11e arrondissements disaient, par leur présence, qu’ils étaient prêts à payer ce prix.
On sait que, contrairement à une idée reçue, le maximum de diversité socio-économique se rencontre dans un ensemble qui comprend l’essentiel de Paris intra-muros (sauf l’Ouest) et la plupart des communes de la très proche banlieue. Beaucoup d’étrangers, beaucoup d’habitants modestes cohabitent avec des « bobos » (bourgeois-bohèmes), mais aussi un grand nombre des « paubos » (pauvres-bohèmes), c’est-à-dire des personnes à faible revenu opérant dans des professions créatives et valorisant une localisation urbaine particulière, au prix de sacrifices financiers non négligeables.
Oui, et plus pauvres et moins créatifs (potentiellement salariables, marchands) aussi. Et pourtant, à regarder les indications proposées par le miroir que se tend cette société, par exemple le « mausolée du Monde », les pauvres sont fort peu nombreux parmi les assassinés
▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/visuel/2015/11/25/enmemoire_4817200_4809495.html
La brutalité des frontières sociales n’est que très exceptionnellement défaite dans cette ville. Et il y a tout à parier que l’échec des salopards au stade de France fera oublier ce projet d’action là, qu’une sociologie de base fera voir le 13 novembre comme une attaque contre les gagnants.
Jacques Lévy : Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015.
►http://www.espacestemps.net/articles/paris-geographies-13-novembre-2015
Les attentats parisiens du 13 novembre constituent un événement mondial à plusieurs titres : des attentats commis par un groupe multinational dans une ville-Monde, un crime contre l’humanité, un retentissement planétaire. Comme souvent, ce qui est mondial est aussi interscalaire et nous parle aussi de ce qui n’est pas mondial, ici : Paris, la France, l’Europe. Ces échelles entrelacent une multiplicité de métriques et beaucoup d’entre elles se déploient dans l’événement, un fait social total de la société-Monde.
Du #11-Septembre au #13-Novembre : un point de vue américain
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/151215/du-11-septembre-au-13-novembre-un-point-de-vue-americain
L’équipe de lundi.am a rencontré les activistes de CrimethInc pour un dialogue fourni.
#International #France #Fil_d'actualités #état_d'urgence #politique #terrorisme
“Plus les déséquilibres imposés à une société sont grands, plus il faut de contrôle pour les préserver.”
▻http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/12/14/plus-les-desequilibres-imposes-a-une-societe-sont-grands
“Chaque fois que les autorités intensifient les conflits auxquelles elles nous exposent, ainsi que le contrôle auquel elles rêvent de nous soumettre, elles prennent un risque de plus en plus grand.” DU 11-SEPTEMBRE AU 13-NOVEMBRE ? QUELQUES LEÇONS D’AMÉRIQUE Un dialogue … Continue reading →
#ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #LUTTES #11_septembre #13_novembre #aurope #état_d'urgence #état_policier #états_unis #crimethInc. ;_lundi_matin #guerre #sécuritaire
Noël Mamère : « La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche »
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/07/que-la-gauche-cesse-de-gouverner-par-la-peur_4826486_3232.html
L’état d’urgence a été instauré et prolongé, nous dit-on, pour donner à la police une efficacité qu’elle n’aurait pas en temps normal. Mais en quoi les interdictions de manifestations, en raison « de troubles à l’ordre public », comme celles des écologistes, ou en faveur des migrants, servent-elles à la lutte contre le terrorisme ? Comment peut-on affirmer respecter l’Etat de droit quand tout individu peut être suspecté en fonction de son « comportement », être assigné à résidence ou empêché de se déplacer librement en fonction de « menaces fondées sur des présomptions sérieuses » ? Comment ne pas s’inquiéter de perquisitions administratives, qui relèvent de la décision des préfets, en dehors de tout cadre judiciaire ? Sans oublier la mise sous contrôle d’Internet, la conservation de données informatiques ou des fadettes de téléphone… Trop, c’est trop.
La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche et celle-ci le paiera cher. Les démiurges cyniques qui gèrent la communication de l’Elysée et de Matignon s’imaginent sans doute qu’ils peuvent à eux seuls remplacer la société et décréter quelles sont les bonnes et les mauvaises manières de se mobiliser contre le terrorisme. Ils pensent que la démagogie sécuritaire, inefficace mais spectaculaire, va leur permettre de déstabiliser leurs adversaires politiques de droite et de gauche, tout en rassurant les citoyens. Ils ont peut-être raison à très court terme, mais dans quelque temps, au prochain attentat, à la prochaine catastrophe, ceux qui les applaudissent aujourd’hui se retourneront contre eux.
Je ne comprends pas trés bien : Le PS n’a jamais été de gauche !. Il s’est qualifié de gauche, c’est vrai.
Les journalistes de la presse officielle l’écrivent aussi.
Mais pourquoi Monsieur Mamére affirme t’il une chose pareille ?
Pour pouvoir passer dans le journal « Le Monde » ?
A qui appartient ce journal ?
Les journalistes du monde ont un employeur et gare à eux s’ils n’écrivent pas ce qu’il faut, ou si un de leurs invités ne dit pas ce qu’il faut.
La Doxa on appelle ça.
C’est un tantinet plus compliqué que ça (« Les journalistes du monde ont un employeur et gare à eux s’ils n’écrivent pas ce qu’il faut, ou si un de leurs invités ne dit pas ce qu’il faut. »), je vous assure.
Mais c’est surtout pas le propos, ici.
Mais bien la droitisation absolue de la « gauche » parlementaire
Le PS n’a jamais été de gauche.
– Vote des pleins pouvoir à pétain
– Guerre d’Algérie
– françois mittérand, anciennement décoré de la francisque, c’est pas pour rien.
– 1914, l’union nationale avec la droite afin d’envoyer les ouvriers, qui devenaient trop remuants, se faire trouer la peau, par ceux d’en face, pour qui les socialistes allemands avaient aussi voté la guerre.
C’est dans les livres d’histoire, même les plus anecdotiques.
Le PS n’a jamais été de gauche, il a toujours fait semblant.
Il n’a même pas réhabilité les fusillées pour l’exemple de 1917.
gauche : prononcer avec un grand G et un long o. Gôôôôche.
Droitisation ?
Leur donneurs d’ordres deviennent nerveux, dans les salons parisiens. Vous savez, la bourse, c’est terrible, et las banques sont dans un tel état . . . .
30 novembre 2015 « Pense-bête
►http://www.archyves.net/html/Blog/?p=6773
Chacun dans son rôle : les Daèchiens dans leur communiqué au triomphalisme rhétorique ; les Autorités françaises dans leur bellicisme cocardier tout aussi rhétorique. Je ne les renvoie pas dos à dos pour m’en laver les mains, ce serait d’un schématisme douteux. Si je parle de « politique du pire » au pluriel, c’est que malgré la confusion cérébrale ambiante (y compris la mienne), il me reste une ritournelle de base : ni avec les identitaires du Califat, ni avec ceux de la Francité de souche. Ni avec les néo-Salafistes d’Orient ni avec les post-fascistes d’Occident.
Si guerre il y a, elle a déjà deux fronts et je fais partie des otages désarmés qui sont désormais pris en étau, entre le marteau et l’enclume. Nul doute que nous serons bientôt sommés d’opter – faute d’une alternative critique massive occupant l’espace laissé vacant par la défunte gauche – pour un moindre mal néo-réactionnaire face à la montée du « péril migratoire ». Ça nous pend au nez, ce sempiternel chantage démocratique, à force de choisir le moins pire ; et il y a fort à parier qu’un national-populiste, bien-français-sang-pour-sang-pur-porc, finisse par être élu pour combattre la « cinquième colonne » des ensauvagés djihadistes qui nous mineraient de l’intérieur. Et il sera trop tard alors pour s’apercevoir et déplorer que ces frères ennemis de la purification ethnique ou confessionnelle, se réclamant de deux histoires impériales a priori antagoniques, ne font que se toiser, se déclarer la guerre et se singer en miroir.
« Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière » - Basta !
►http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier
▻http://www.bastamag.net/IMG/arton5304.jpg?1448487322
L’horreur fait partie de la stratégie, c’est ce qu’explique le traité « Gestion de la barbarie » [3], écrit en Irak par le théoricien djihadiste – sûrement un collectif – Abu Bakr Naji avant l’émergence de l’État islamique. Ils ne font pas la guerre pour créer un État, comme lors d’une lutte pour l’indépendance : ils créent un « État » pour faire la guerre. L’État islamique n’a aucune vision de la paix sinon le triomphe final du califat contre des ennemis de plus en plus nombreux. Mais depuis 2001, l’idée de « paix comme but de guerre » (vieille conception clausewitzienne) n’a déjà plus cours chez les grandes puissances embarquées dans une « guerre sans fin » contre le terrorisme. Quels sont les buts de guerre ou les objectifs de paix de la coalition en Syrie ou en Irak ? On n’en sait rien. Le #djihadisme nous a entraînés sur son propre terrain.
là depuis une semaine et plusieurs fois cité (heureusement)
A-t-on bien réfléchi à ce que pouvait être la figure d’une révolte sans espoir ?
et commenté
►http://seenthis.net/messages/432933
En Norvège comme partout ailleurs, l’extrême droite remote en flêche : ici + 4% en un seul mois (ils passent de #13 % à 17 %)
Frp fosser fram på ny måling - NRK Norge - Oversikt over nyheter fra ulike deler av landet
▻http://www.nrk.no/norge/frp-fosser-fram-pa-ny-maling-1.12683012
▻http://gfx.nrk.no/wi10vVp57w-hGOWIwNbhiQCXOC1dhbC5HFhHuHmcXiVQ
Tendensen har vært klar på flere målinger de siste dagene. Fremskrittspartiet er på full fart fremover. I Norstats desembermåling for NRK går Fremskrittspartiet fram fire prosentpoeng til 17,3 prosent.
« Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
►http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier
Pour combattre efficacement l’Etat islamique et son offre #Politique de mort et de désespoir, « nous devons réfléchir à la révolte qui est à la racine de ces crimes », suggère l’anthropologue Alain Bertho, qui prépare un livre sur « les enfants du chaos ». A la racine du mal, la fin des utopies, enterrée avec l’effondrement de tous les courants politiques progressistes. Le XXIe siècle aurait oublié l’avenir au profit de la gestion du risque et de la peur, indifférent à la colère des jeunes générations. Entre (...)
/ A la une, Politique, #Altermondialisme, Indignés de tous les pays..., #Entretiens, #Classes_populaires, Guerres et résolution des (...)
#Indignés_de_tous_les_pays... #Guerres_et_résolution_des_conflits
Tous connaissent un déclic commun : une conversion, une rupture et la découverte d’une autre discipline de soi pour redonner un sens à leurs vies.
La réussite d’une telle offre politique, celle de l’État islamique, tient au fait que, pour des gens déstabilisés, elle donne du sens au monde et à la vie qu’ils peuvent y mener. Elle leur donne même une mission.(...)
Comme dit Slavoj Zizek : « Visiblement, il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. » Pour les djihadistes, cette fin est proche dans un monde de chaos politique, moral, économique ou climatique. Le projet politique de Daech donne du sens à leur chemin vers la mort. Il leur propose un destin. À l’espoir de la #libération_individuelle_et_collective qui portait les mobilisations passées, ils ont substitué une problématique de fin du monde et de jugement dernier.
Leur libération, c’est de mourir en martyr ! (...) « Il n’y a que les martyrs pour être sans pitié ni crainte et, croyez-moi, le jour du triomphe des martyrs, c’est l’incendie universel » , prophétisait Jacques Lacan en 1959. Nous y sommes.(...)
Ils ne font pas la guerre pour créer un État, comme lors d’une lutte pour l’indépendance : ils créent un « État » pour faire la guerre. L’État islamique n’a aucune vision de la paix sinon le triomphe final du califat contre des ennemis de plus en plus nombreux. Mais depuis 2001, l’idée de « paix comme but de guerre » (vieille conception clausewitzienne) n’a déjà plus cours chez les grandes puissances embarquées dans une « guerre sans fin » contre le terrorisme. Quels sont les buts de guerre ou les objectifs de paix de la coalition en Syrie ou en Irak ? On n’en sait rien. Le djihadisme nous a entraînés sur son propre terrain.(...)
Avec l’effondrement du communisme et la clôture de toute #perspective_révolutionnaire, c’est l’avenir qu’on a perdu en route. C’est l’idée du possible qui s’est effondrée. Nous ne sommes plus dans une démarche historique. On ne parle plus d’#avenir mais de #gestion du risque et de probabilité. On gère le quotidien avec des responsables politiques qui manipulent le risque et la peur comme moyens de #gouvernement(...)
A-t-on bien réfléchi à ce que pouvait être la figure d’une révolte sans espoir ? Ces rages radicales sont aujourd’hui devant de telles impasses qu’elles ouvrent la porte à des offres politiques de mort (...)
La classe politique est complètement investie dans l’espace du pouvoir et de l’#État et coupée du reste de la société, en décalage total, quel que soit le parti. La #politique n’est plus une puissance subjective capable de rassembler et d’ouvrir des possibles.
Le poids et la force du mouvement ouvrier reposaient sur sa capacité à agréger des populations variées, notamment immigrées, dans un espoir commun. La fin des #collectifs, de la notion de classes sociales, de l’idée qu’il existe un « nous » a presque fait disparaître la conscience commune d’une action encore possible. (...)
C’est la politique comme mobilisation populaire et construction du #commun que nous avons perdue et qu’il nous faut retrouver. Quitte à provoquer un peu, je dirai que l’urgence, aujourd’hui, c’est moins la « déradicalisation » et l’hégémonie des marches militaires sur le débat politique que la montée d’une autre radicalité, une radicalité d’espérance collective qui tarisse à la source le recrutement djihadiste. Il nous faut retrouver le sens du futur et du possible, et résister au piège de la mobilisation guerrière que nous tendent les terroristes.
A-t-on bien réfléchi à ce que pouvait être la figure d’une révolte sans espoir ?
Comme dit Slavoj Zizek : « Visiblement, il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. »
Nous avons un problème avec la clôture du XXe siècle et l’effondrement du communisme. La fin du communisme, ce n’est pas seulement la fin de régimes et d’institutions en Europe de l’Est et en Russie, c’est un ensemble de références culturelles qui s’écroule, communes à tous les courants politiques progressistes. Malgré la réalité policière et répressive des régimes communistes « réels », un changement de société était, à l’époque, encore perçu comme possible et s’inscrivait dans une démarche historique, une idée du progrès. L’avenir se préparait aujourd’hui. L’hypothèse révolutionnaire qui a ouvert la modernité (la Révolution française) a été une référence politique commune à ceux qui voulaient la révolution comme à ceux qui lui préféraient des transitions pacifiques et « légales » Avec l’effondrement du communisme et la clôture de toute perspective révolutionnaire, c’est l’avenir qu’on a perdu en route. C’est l’idée du possible qui s’est effondrée. Nous ne sommes plus dans une démarche historique. On ne parle plus d’avenir mais de gestion du risque et de probabilité [5]. On gère le quotidien avec des responsables politiques qui manipulent le risque et la peur comme moyens de gouvernement, le risque sécuritaire comme le risque monétaire (la dette), qui parlent beaucoup du réchauffement climatique mais sont incapables d’anticiper la catastrophe annoncée.
Les jeunes, ceux qui incarnent biologiquement, culturellement et socialement cet avenir de l’humanité, font les frais de cette impasse collective et sont particulièrement maltraités. Les sociétés n’investissent plus dans leur futur, l’éducation ou les universités. La jeunesse est stigmatisée et réprimée. Des pays du monde entier, du Royaume-Uni au Chili en passant par le Kenya, sont ainsi marqués depuis des années par des mobilisations étudiantes parfois violentes contre l’augmentation des frais d’inscription dans les universités. Partout, des morts de jeunes impliquant des policiers génèrent des émeutes : regardez les émeutes de Ferguson ou de Baltimore, aux Etats-Unis ; les trois semaines d’émeutes en Grèce, en décembre 2008, après le meurtre par deux policiers du jeune Alexander Grigoropoulos ; ou les cinq jours d’émeutes en Angleterre après la mort de Mark Duggan en 2011. Pour ces quelques émeutes médiatiquement visibles, il y en a des dizaines d’autres (lire notre article « L’augmentation des émeutes : un phénomène mondial »). Une société qui n’arrive plus à s’inventer pousse les gens vers des mobilisations de désespoir et de rage.
Un très bon article en anglais qui recoupe certaines choses dites ici : ►https://www.jacobinmag.com/2015/12/isis-syria-iraq-war-al-qaeda-arab-spring
Les Enfants du chaos, Alain Bertho
▻https://vimeo.com/149694769
La sécurité, première des libertés ? Histoire d’une formule - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2013/09/24/la-securite-premiere-des-libertes-histoire-d-une-formule_934227
La sécurité, première des libertés ? La formule est devenue un poncif du débat public depuis une vingtaine d’années. La droite avait même choisi en 2002 d’en faire le slogan de son projet de Loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi). En revanche, il est inutile de la chercher dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle n’y figure pas. Et ceux qui comme Estrosi - ou avant lui Eric Besson - affirment l’y trouver risquent un gros contre-sens.
#police #sécurité #liberté #1789 #13novembre
Valls le martèle aussi dans ce discourt :
►https://www.youtube.com/watch?v=INFSeGt2bLA
Ce qui est marquant aussi c’est qu’il assimile la sécurité à la militarisation et la surveillance de la société.
Vidéo publiée ici ▻http://seenthis.net/messages/430780
Ce qui est notable c’est la destruction des catégories historiques, se prémunir collectivement contre l’absolutisme est retourné pour devenir la doctrine d’un nouvel absolutisme, #sécuritaire.
►http://seenthis.net/messages/430312#message430648
Les bruits de bottes sous le regard d’une députée
▻https://reflets.info/les-bruits-de-bottes-sous-le-regard-dune-deputee
Il faut le dire, par souci de transparence, #Isabelle_Attard est notre députée geek, du coup, elle a notre sympathie. Elle s’est notamment illustrée en votant contre la #Loi_sur_le_renseignement et s’est battue autant qu’elle a pu pour que les questions posées par le scandale Amesys trouve des réponses. Pour une fois, nous […]
Internet c’est dangereux, d’ailleurs le #Gouvernement ne s’en sert pas (Attentats)
▻https://reflets.info/internet-cest-dangereux-dailleurs-le-gouvernement-ne-sen-sert-pas-attentat
Il y a toujours une foule de politiques et de membres du gouvernement pour disserter et pérorer à propos d’Internet. C’est un machin dangereux, qu’il convient d’encadrer, de contrôler, on en passe. Le problème c’est que bien entendu, bien peu nombreux sont ceux qui l’utilisent comme un internaute lambda. La preuve, alors que la #France […]
#Breves #13_novembre_2015 #Abdelhamid_Abaaoud #Armée #Attentats #Salah_Abdeslam #USA
Les témoignages glaçants des rescapés du Bataclan
▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/15/les-temoignages-glacants-des-rescapes-du-bataclan_4810453_4809495.html
On a ensuite bloqué la porte avec un extincteur. On est serrés sur les marches, on ne peut pas bouger. Si le type avait voulu venir, on était faits comme des rats. Dans ce sas, l’attente a paru longue, peut-être parce qu’on attendait la mort. »
Pierre-Jean Luizard : « Daech essaie de faire en France ce qu’il a réussi en Irak » - Page 1 | Mediapart
►http://www.mediapart.fr/journal/france/151115/pierre-jean-luizard-daech-essaie-de-faire-en-france-ce-qu-il-reussi-en-ira
Les cibles choisies, les supporters de football et la jeunesse bobo des quartiers est de Paris, ne l’ont pas été par hasard. On trouve dans la revendication les diatribes traditionnelles contre l’idolâtrie, des joueurs de football notamment, et contre les lieux de perversion que seraient les salles de spectacle. Mais c’est surtout une manière de s’attaquer à la jeunesse la plus tolérante envers l’islam, à une population qui réfléchit à la situation du monde, à un public éduqué qui essaie de comprendre.
Dans les quartiers attaqués, on peut voir des jeunes, cigarettes et verre de vin à la main, sociabiliser avec ceux qui vont à la mosquée rigoriste du quartier. C’est cela que l’EI veut briser, en poussant la société française au repli identitaire et à la peur de l’autre, en suscitant des réactions irrationnelles où l’explication et la réflexion n’ont plus leur place, pour aboutir à ce qu’ils ont réussi à faire au Moyen-Orient, que chacun considère l’autre non plus en fonction de ce qu’il pense et de ce qu’il est, mais en fonction de son appartenance communautaire. Ils veulent engager la société française, y compris en prenant en otages les musulmans français, dans un processus sans retour et des affrontements communautaires dont ils seraient les seuls à sortir vainqueurs.
Attaques à Paris : Sarkozy ne veut pas parler d’« union nationale »
▻http://www.liberation.fr/france/2015/11/15/attaques-a-paris-suivez-la-journee-de-dimanche-en-direct_1413524
16:41 Sarkozy ne veut pas parler d’« union nationale »
Réactions.
De notre journaliste Alain Auffray, qui relevait déjà tout à l’heure le peu de cas que Nicolas Sarkozy faisait de l’« union nationale » au sortir de son entretien avec François Hollande :
Union nationale ? Unité ? Sarkozy n’aime plus trop ce vocabulaire dont il avait pourtant lui même fait usage après les attentats de Charlie. Dimanche matin, l’ancien chef de l’Etat a convoqué une réunion des principaux dirigeants de LR. Il leur a suggéré de parler plutôt de « solidarité nationale ». Pas d’accord, a dit Juppé qui continuera à oser « l’union nationale ». « C’était surréaliste, on a passé une demi-heure à parler de ça » raconte à Libé un participant consterné.
On s’embrassera en abominables pervertis - Libération
▻http://www.liberation.fr/debats/2015/11/15/on-s-embrassera-en-abominables-pervertis_1413569
On va pleurer nos morts. On va prendre le temps nécessaire pour réaliser ce que vous avez osé nous faire. Et puis on va recommencer comme avant, meurtris, entamés, mais convaincus que vous ne pouvez pas nous prendre ce qui nous constitue.
On retournera écouter de la musique au Bataclan. On retournera dîner au restaurant le Petit Cambodge. On se prendra à nouveau pour les rois du monde, rue de la Fontaine-au-Roi. On sera une belle équipe qui va réinventer une belle époque, rue de Charonne. On se permettra même d’aller rue Bichat avec des prudences de biches qui bisquent et ragent, enténébrées et ébréchées, mais pas terrorisées.
Bien sur, on se surprendra souvent à regarder par-dessus l’épaule pour guetter une ombre suspecte, à sursauter au bruit d’un pétard idiot, à chercher bêtement des poux dans la tonsure des barbus, mais on n’abjurera rien de notre mode de vie, de notre goût de vivre.
Demain, dans l’attente que la peine regagne ses digues fendillées, on s’assiéra à nouveau aux terrasses de l’Est parisien, dans ces quartiers métissés et bigarrés, dessalés et chaloupés qui sont ce que nous avons de meilleur.
On s’embrassera entre potes pour se dire bonjour, on s’embrassera entre copines échevelées et rieuses, on s’embrassera entre amants incertains. On s’embrassera entre hommes et femmes, fiers de cette mixité dragueuse, de ces corps séducteurs et décontractés, de ces peaux multicolores à frotter fort les unes contre les autres comme le font les chamois quand ils ont du chagrin. On s’embrassera, heureux et fiers de ces désirs qui jettent le voile, qui se décagoulent. On s’embrassera en abominables pervertis.
Assis dans la douceur de l’automne finissant, on se délectera du spectacle de la rue, de ces déambulations au long du canal Saint-Martin et du quai de Jemmapes, origines et sexes mêlés, convictions et religions confrontées et acceptées, rires éclatés aux bêtises des uns et aux vannes des autres dans la nuit festive et légèrement ivre de cette liberté de vivre à notre guise que vous ne nous prendrez jamais.
Goguenards et attendris, on se moquera de ces zouaves acrobates un peu partis, un peu nazes qu’on imaginera se mettre à poil comme au cœur de la canicule pour faire le saut de l’ange et plonger dans les eaux grasses du canal qui bouillonnent des bières renversées et des rosés-pamplemousse mal éclusés.
De loin, on saluera la République, en sa place et sa statue, vieille lune éclairée d’un jour nouveau depuis qu’y brûlent les bougies du souvenir pour les copains de Charlie que vous avez tués en janvier. Et si on est prêt à tout pardonner, on n’est pas près d’oublier.