• 1848, le Manifeste du parti communiste, avec Jean Quétier et Saliha Boussedra
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/1848-le-manifeste-du-parti-communiste-3945158

    Les emballements de l’histoire sont parfois saisissants. Le 22 février #1848, la révolution éclate à Paris. Le 24, le roi Louis-Philippe abdique et la République est proclamée. Or au même moment exactement, dès le 23 février, commence à circuler à Londres un texte puissant et radical rédigé par deux jeunes allemands, Karl Marx et Friedrich Engels. Ce texte d’une trentaine de pages, c’est le #manifeste_du_parti_communiste.

    Dans cette dernière semaine de février 1848, s’enclenchent ainsi les deux grands mouvements qui vont peu ou prou façonner l’histoire pendant un siècle et demi.

    D’un côté, une aspiration démocratique, héritière de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Révolution bourgeoise, donc vouée à l’échec, dira #Marx. De fait, elle sera brisée par le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Mais elle renaîtra et s’imposera deux décennies plus tard en France, puis en Europe occidentale après les guerres mondiales.

    De l’autre côté, la perspective d’une révolution victorieuse du prolétariat mondial. Pour Marx et #Engels, en effet, la #lutte_des_classes est le moteur implacable de l’histoire. Or ils estiment que la bourgeoisie croulera sous sa propre boulimie de puissance, tandis que le prolétariat l’emportera quand il prendra conscience de sa force et s’organisera sous la direction du parti communiste.

    Cette prophétie se réalisera en 1917 en Russie. Au point que le manifeste deviendra l’étendard des prolétaires de tous les pays en quête d’émancipation. Quant à ses deux auteurs, Marx et Engels, ils seront les icônes sacrées brandies par Lénine, Staline, Mao et bien d’autres tout au long du XXe siècle. Autant d’héritiers, plus abusifs que fidèles…

    #audio #podcast

  • Schlachtenbummler 1870


    Le 18 mars 1848 le Général Wrangel et ses troupes écrasent la révolution à Berlin. Plus tard il est présenté comme un personnage paternel « Papa Wrangel » qui défend les bons bourgeois et leur rois contre les méchants révolutionnaires et l’arch-ennemi francais. La photo montre le vieux militaire lors d’une visite de ses successeurs pendant la troisième guerre dite d’unification en 1870.

    Generalfeldmarschall Graf Wrangel als „Schlachtenbummler“ im Alter von 86 Jahren mit seinem ihm ehrenhalber zugeordneten Stab bei Corny an der Mosel nahe Metz im Deutsch-Französischen Krieg, September 1870

    Porträt des späteren preußischen Generalfeldmarschalls Friedrich von Wrangel als Generalleutnant und Kommandeur des 2. Armeekorps, um 1845

    Märzrevolution 1848 in Berlin
    https://de.wikipedia.org/wiki/M%C3%A4rzrevolution_1848_in_Berlin

    « Berliner Wochenende der Demokratie » : Steinmeier und Giffey gedenken der Opfer der Märzrevolution | rbb24
    https://www.rbb24.de/politik/beitrag/2023/03/berlin-gedenken-opfer-maerz-revolution-1848-steinmeier-giffey-demokratie.html

    Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier und Berlins Regierende Bürgermeisterin Franziska Giffey (SPD) haben der Opfer der Märzrevolution von 1848 gedacht.

    Die Menschen, die damals gegen Willkür und Unterdrückung gekämpft hätten, hätten dafür gesorgt, dass der Geist der Freiheit in die Welt kam, sagte Steinmeier am Samstag in Berlin. Umso wichtiger sei es, auch so viele Jahre danach zu erinnern.

    akg-images
    Märzrevolution 1848
    Zwei Schüsse bringen das Pulverfass zur Explosion
    Gedenken ist Teil des „Berliner Wochenendes der Demokratie“
    Giffey hob in ihrer Rede die Rolle der Frauen hervor. Es gehe nicht allein darum, an die gefallenen Frauen von damals zu erinnern, sondern auch darauf aufmerksam zu machen, dass es heute ähnliche Kämpfe in anderen Ländern gebe, wie etwa bei den Protesten im Iran.

    Das Gedenken ist Teil des „Berliner Wochenendes der Demokratie“ mit mehreren Kultur- und Kunstveranstaltungen an den Schauplätzen der Revolution vom 18. März 1848. Die Veranstaltungen laufen noch bis Sonntagnachmittag.

    Sendung: rbb24 Inforadio, 18.03.2023, 14:00 Uhr

    Märzrevolution 1848 : Zwei Schüsse bringen das Pulverfass zur Explosion | rbb24
    https://www.rbb24.de/panorama/beitrag/2023/03/berlin-maerzrevolution-1848-gedenken.html

    or 175 Jahren forderten Zehntausende Mitspracherecht für das Volk. Soldaten unterdrückten die Versammlung mit Waffengewalt. Hunderte starben in den Kämpfen. Ein Blick zurück auf die Märzrevolution 1848 in Berlin.

    #histoire #guerre# France #Allemagen #Prusse #révolution #commune_de_paris #impérialisme #1848 #1870 #kye

  • 175 Jahre Manifest der Kommunistischen Partei
    https://seenthis.net/messages/991553

    Als Karl Marx und Friedrich Engels auf dem zweiten Kongress des Bundes der Kommunisten vom 29. November bis 8. Dezember 1847 den Auftrag erhielten, den seit 1872 als Kommunistisches Manifest bekannten Text zu verfassen, wollten sie die sozialistischen Gruppierungen in Europa um ein neues Konzept der Gesellschaft und des sozialen Kampfes herum vereinen. Sie brauchten einen kurzen, verständlichen Text, der mit den noch verschwommenen und rein utopischen Ideen von Conte, Saint-Simon und anderen Vorläufern des wissenschaftlichen Sozialismus Schluss machen sollte.

    Hier auf Seenthis habe ich eine Kurzfassung ohne Argumente zu Auseinandersetzungen und philosophischen Traktaten der Zeit um 1848 zusammengestellt.
    https://seenthis.net/messages/991553
    Der vollständige Test ist hier zu finden:
    http://mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm

    Als das Manifest der Kommunistischen Partei im Februar 1848 veröffentlicht wurde, übertraf es bei weitem die Qualität eines kurzlebigen Flugblattes, das von weniger klugen Köpfen verfasst worden war. In den 175 Jahren ihres Bestehens hat ihr Werk nichts von seiner Aktualität verloren, denn ihre Beschreibung des Kapitalismus, der Klassenbeziehungen und die von Karl Marx und Friedrich Engels verfochtenen Lösungen werden immer auf der Tagesordnung stehen, solange der Kapitalismus die Welt beherrscht.

    #communisme #histoire #théorie #1848

  • Parution : Les articles du New-York Daily Tribune (volume 1, 1851-1852). Volume 1 (1851-1852) , de #Friedrich_Engels / #Karl_Marx
    https://editionssociales.fr/catalogue/les-articles-du-new-york-daily-tribune-volume-1-1851-1852

    Entre  1851 et 1862, Marx et Engels contribuent régulièrement au journal étatsunien The New-York Daily Tribune. Ils produisent au cours de ces années près de cinq cents #articles, proposant des analyses concrètes et riches de l’actualité économique, politique et géopolitique du milieu du XIXe siècle, sur la « #révolution et #contre-révolution » en Allemagne, le #mouvement_chartiste anglais, la #guerre_de_Crimée, les #guerres_de_l’opium en #Chine, la révolte des Cipayes en Inde, ou encore la guerre de Sécession aux États-Unis. Ces écrits, composés dans une période de relative inactivité politique marquée par l’échec des révolutions européennes de #1848, et avant que ne s’organise la Première Internationale, prolongent les textes historiques de Marx sur les luttes de classes en France. Ils constituent en même temps un laboratoire pour certains éléments théoriques des #Grundrisse et du Capital, jouant ainsi un rôle déterminant dans le développement de la conception matérialiste de l’histoire.
    Le présent volume, le premier d’un vaste ensemble devant comprendre l’intégralité des articles publiés par #Marx et #Engels dans le #New-York_Daily_Tribune, rassemble les articles écrits en 1851-1852. Il contient en particulier la série d’articles publiés sous le titre Révolution et contre-révolution en Allemagne, ainsi qu’une #chronique minutieuse de la vie économique et des luttes politiques en Angleterre, alors la pointe avancée du #capitalisme mondial.

    #chartisme #lutte_de_classe #Le_Capital

    • Les articles de #Karl_Marx et #Friedrich_Engels dans le New-York Daily Tribune
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/les-articles-de-karl-marx-et-friedrich-engels-dans-le-new-yo

      Friedrich Engels et Karl Marx, Les articles du New-York Daily Tribune. Volume I (1851-1852), édition et traduction d’Alexia Blin, Yohann Douet, Juliette Farjat, Alexandre Feron et Marion Leclair. Paris, les Éditions sociales, 2022. Prix  : 26 €.

      En 1849, la révolution reflue en Europe, et Marx et Engels doivent quitter l’Allemagne pour la Grande-Bretagne. Comme des milliers d’autres exilés, Marx et sa famille se réfugient à Londres. Une période de recul politique s’ouvre, les possibilités d’intervention disparaissent, et Marx et Engels échouent à relancer la Nouvelle Gazette rhénane, le journal que Marx dirigea à Cologne en 1848-1849, et la Ligue des communistes, l’organisation pour laquelle ils avaient rédigé le Manifeste du parti communiste. Pour la famille Marx, c’est aussi une période difficile matériellement  : elle mène une existence précaire dans le quartier de Soho, et deux enfants meurent en bas âge, en 1850 et 1852. Pendant des années, Karl et Jenny Marx dépendent de l’ami Engels qui, afin de subvenir à ses besoins et aux leurs, renoue avec son fabricant de père et occupe un poste à la gestion de la fabrique Ermen & Engels à Manchester. Quand, en août 1851, Karl Marx reçoit la proposition d’écrire pour le journal New-York Daily Tribune du rédacteur Charles Dana, qu’il a rencontré à Cologne en 1848, il accepte. Moyennant une rémunération qui améliore la situation familiale, il devient le correspondant du journal. Malgré le fait que le New-York Daily Tribune s’approprie certains articles de Marx, ou en caviarde d’autres, la collaboration durera onze ans.

      Le New-York Daily Tribune n’est pas un journal socialiste. C’est le principal quotidien de la côte est des États-Unis. Propriété d’Horace Greeley, c’est un périodique «  progressiste  », opposé à l’esclavage, favorable aux droits des femmes et à l’abolition de la peine de mort, en sympathie avec les mouvements ouvriers, mais qui défend aussi le capitalisme industriel. L’audience du journal intéresse Marx, qui y voit non seulement un revenu mais aussi un moyen de s’adresser à un vaste lectorat, à une époque où les États-Unis attirent de nombreux émigrants européens et où l’actualité américaine intéresse de plus en plus Marx.

      Entre 1851 et 1862, Marx publie ainsi 487 articles, un ensemble de textes dont le volume dépasse les trois livres du Capital. En réalité, comme l’a révélé sa correspondance, tous ne sont pas de sa plume  : Engels rédige 125 des articles, en co-écrit 12 autres, et en traduit un certain nombre d’autres de l’allemand vers l’anglais. «  Je rentre directement chez moi pour terminer l’article pour le Tribune, afin qu’il parte avec la deuxième levée et que tu puisses l’envoyer par le vapeur de demain  », écrit par exemple Engels à Marx le 23 septembre 1852. Entre les deux amis, le courrier Londres-Manchester et des rencontres fréquentes constituent plus qu’un lien personnel, une étroite collaboration politique. Leurs articles abordent de nombreux aspects de la politique européenne, britannique en particulier, mais aussi allemande, espagnole, française, etc. Au fil des années, Marx s’intéresse de plus en plus à l’Asie et aux questions coloniales, notamment à la révolte des Taiping, à la seconde guerre de l’Opium en Chine et à la révolte indienne de 1857. Il s’intéresse également à la Russie, notamment aux troubles résultant de la guerre de Crimée et à l’agitation contre le servage, aboli en 1861. Pour Marx, cette écriture régulière, en prise avec l’actualité, est aussi une façon d’affirmer ses idées et de discuter avec d’autres penseurs et militants de son temps. Les articles font donc partie du capital politique marxiste, même si le terme n’existe pas, à une époque où Marx est certes reconnu, notamment parmi les exilés allemands, mais où il n’a que peu de partisans convaincus.

      Le volume des articles du #New-York_Daily_Tribune, récemment paru et concernant les années 1851 et 1852, est le premier d’une série, les #Éditions_sociales ayant entrepris de traduire et d’éditer l’intégralité des articles de Marx et Engels parus dans ce journal. Ce projet s’inscrit dans la #GEME (#Grande_édition_Marx_et_Engels), qui propose de nouvelles traductions de leurs œuvres, à partir de l’édition des œuvres complètes en langue originale, la #MEGA. Ce volume I contient d’abord une série de 19 articles, connue sous le titre #Révolution et #contre-révolution en Allemagne, articles rédigés par Engels, traduits et édités par le passé. Il y analyse les forces à l’œuvre dans les #États_allemands et en #Autriche en 1848-1849, le jeu des #classes_sociales, les aspirations réformatrices de la bourgeoisie et sa crainte du rôle du prolétariat. Ce volume contient également 13 «  dépêches d’Angleterre  », sur la situation et les pratiques politiques britanniques, après plus d’une décennie de mobilisation du #mouvement_chartiste. L’introduction détaillée, utile pour mettre en contexte l’ensemble des articles, insiste néanmoins sur les «  erreurs de pronostic  » de Marx et d’Engels, alors que ceux-ci, forts de leur #optimisme_révolutionnaire, font en réalité des paris militants qui n’ont pas de valeur prédictive. Des notes et des annexes aident à comprendre les nombreuses références à des personnalités et à des événements aujourd’hui oubliés.

  • Karl Marx/Friedrich Engels, Manifest der Kommunistischen Partei
    http://mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm

    Quand Karl Marx et Friedrich Engels lors du second congrès de la Ligue des communistes qui eut lieu entre le 29 novembre et le 8 décembre 1847 réussirent à obtenir la commande de composer le texte connu depuis 1872 sous le titre de Manifeste communiste , il voulaient réunir les groupuscules socialistes d’Europe autour d’un nouveau concept de société et de lutte sociale. Il fallait un texte court et compréhensible qui en finissait avec les idées encore floues et purement utopiques des Conte, Saint-Simon et autres précurseur du socialisme scientifique.

    Ici, sur Seenthis, j’ai rédigé un résumé qui omet les arguments concernant les débats et traités philosophiques de la période autour de 1848.

    Lors ce qu’il est publié au mois de février 1848 la qualité du manifeste du parti communiste dépasse largement celle d’un tract éphémère que de moindres esprits auraient pondu. Dans les 175 ans de son existence leur travail n’a pas perdu son actualité parce que sa déscription du capitalisme, des relations de classe et les solutions proposés par Karl Marx seront toujours à l’ordre du jour tant que le capitalisme dominera le monde.

    Voici quelques points essentiels du manifeste.

    Ein Gespenst geht um in Europa - das Gespenst des Kommunismus. Alle Mächte des alten Europa haben sich zu einer heiligen Hetzjagd gegen dies Gespenst verbündet, der Papst und der Zar, Metternich und Guizot, französische Radikale und deutsche Polizisten.
    ....
    Es ist hohe Zeit, daß die Kommunisten ihre Anschauungsweise, ihre Zwecke, ihre Tendenzen vor der ganzen Welt offen darlegen und dem Märchen vom Gespenst des Kommunismus ein Manifest der Partei selbst entgegenstellen.
    ...
    I. Bourgeois und Proletarier

    Die Geschichte aller bisherigen Gesellschaft ist die Geschichte von Klassenkämpfen.
    ...
    Unsere Epoche, die Epoche der Bourgeoisie, zeichnet sich jedoch dadurch aus, daß sie die Klassengegensätze vereinfacht hat. Die ganze Gesellschaft spaltet sich mehr und mehr in zwei große feindliche Lager, in zwei große, einander direkt gegenüberstehende Klassen: Bourgeoisie und Proletariat.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ...

    den Arzt, den Juristen, den Pfaffen, den Poeten, den Mann der Wissenschaft in ihre bezahlten Lohnarbeiter verwandelt.

    Die Bourgeoisie hat dem Familienverhältnis seinen rührend-sentimentalen Schleier abgerissen und es auf ein reines Geldverhältnis zurückgeführt.
    ...
    Die Bourgeoisie kann nicht existieren, ohne die Produktionsinstrumente, also die Produktionsverhältnisse, also sämtliche gesellschaftlichen Verhältnisse fortwährend zu revolutionieren.
    ...
    Das Bedürfnis nach einem stets ausgedehnteren Absatz für ihre Produkte jagt die Bourgeoisie über die ganze Erdkugel.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ... zum großen Bedauern der Reaktionäre den nationalen Boden der Industrie unter den Füßen weggezogen. Die uralten nationalen Industrien sind vernichtet worden und werden noch täglich vernichtet. Sie werden verdrängt durch neue Industrien, deren Einführung eine Lebensfrage für alle zivilisierten Nationen wird, durch Industrien, die nicht mehr einheimische Rohstoffe, sondern den entlegensten Zonen angehörige Rohstoffe verarbeiten und deren Fabrikate nicht nur im Lande selbst, sondern in allen Weltteilen zugleich verbraucht werden.
    ...
    Von Zeit zu Zeit siegen die Arbeiter, aber nur vorübergehend. Das eigentliche Resultat ihrer Kämpfe ist nicht der unmittelbare Erfolg, sondern die immer weiter um sich greifende Vereinigung der Arbeiter. Sie wird befördert durch die wachsenden Kommunikationsmittel, die von der großen Industrie erzeugt werden und die Arbeiter der verschiedenen Lokalitäten miteinander in Verbindung setzen. Es bedarf aber bloß der Verbindung, um die vielen Lokalkämpfe von überall gleichem Charakter zu einem nationalen, zu einem Klassenkampf zu zentralisieren. Jeder Klassenkampf ist aber ein politischer Kampf.
    ...
    Diese Organisation der Proletarier zur Klasse, und damit zur politischen Partei, wird jeden Augenblick wieder gesprengt durch die Konkurrenz unter den Arbeitern selbst. Aber sie ersteht immer wieder, stärker, fester, mächtiger. Sie erzwingt die Anerkennung einzelner Interesse der Arbeiter in Gesetzesform, indem sie die Spaltungen der Bourgeoisie unter sich benutzt.
    ...
    Es werden ... durch den Fortschritt der Industrie ganze Bestandteile der herrschenden Klasse ins Proletariat hinabgeworfen ... sie führen dem Proletariat eine Masse Bildungselemente zu.
    ...
    Von allen Klassen, welche heutzutage der Bourgeoisie gegenüberstehen, ist nur das Proletariat eine wirklich revolutionäre Klasse. Die übrigen Klassen verkommen und gehen unter ...

    Die Mittelstände, der kleine Industrielle, der kleine Kaufmann, der Handwerker, der Bauer, sie alle bekämpfen die Bourgeoisie, um ihre Existenz als Mittelstände vor dem Untergang zu sichern. Sie sind also nicht revolutionär, sondern konservativ. Noch mehr, sie sind reaktionär, sie suchen das Rad der Geschichte zurückzudrehen. Sind sie revolutionär, so sind sie es im Hinblick auf den ihnen bevorstehenden Übergang ins Proletariat, so verteidigen sie nicht ihre gegenwärtigen, sondern ihre zukünftigen Interessen, so verlassen sie ihren eigenen Standpunkt, um sich auf den des Proletariats zu stellen. -

    Das Lumpenproletariat, diese passive Verfaulung der untersten Schichten der alten Gesellschaft, wird durch eine proletarische Revolution stellenweise in die Bewegung hineingeschleudert, seiner ganzen Lebenslage nach wird es bereitwilliger sein, sich zu reaktionären Umtrieben erkaufen zu lassen.
    ...
    Die proletarische Bewegung ist die selbständige Bewegung der ungeheuren Mehrzahl im Interesse der ungeheuren Mehrzahl. Das Proletariat ... kann sich nicht erheben..., ohne daß ...die ... Gesellschaft ... in die Luft gesprengt wird
    ....
    Der Fortschritt der Industrie, dessen willenloser und widerstandsloser Träger die Bourgeoisie ist, setzt an die Stelle der Isolierung der Arbeiter durch die Konkurrenz ihre revolutionäre Vereinigung durch die Assoziation. Mit der Entwicklung der großen Industrie wird also unter den Füßen der Bourgeoisie die Grundlage selbst hinweggezogen .... Sie produziert vor allem ihren eigenen Totengräber. Ihr Untergang und der Sieg des Proletariats sind gleich unvermeidlich.
    ...
    II. Proletarier und Kommunisten
    ...
    Die Kommunisten ... stellen keine besonderen Prinzipien auf, wonach sie die proletarische Bewegung modeln wollen.

    Die Kommunisten unterscheiden sich ... nur dadurch, daß sie
    ...
    die gemeinsamen, von der Nationalität unabhängigen Interessen des gesamten Proletariats ... zur Geltung bringen, ...
    stets das Interesse der Gesamtbewegung vertreten.

    Die Kommunisten sind also praktisch der entschiedenste, immer weitertreibende Teil der Arbeiterparteien aller Länder; sie haben theoretisch vor der übrigen Masse des Proletariats die Einsicht in die Bedingungen, den Gang und die allgemeinen Resultate der proletarischen Bewegung voraus.
    ...
    Die theoretischen Sätze der Kommunisten ... sind nur allgemeine Ausdrücke tatsächlicher Verhältnisse eines existierenden Klassenkampfes, einer unter unseren Augen vor sich gehenden geschichtlichen Bewegung.
    ...
    In diesem Sinn können die Kommunisten ihre Theorie in dem einen Ausdruck: Aufhebung des Privateigentums, zusammenfassen.
    ...
    Unter Freiheit versteht man innerhalb der jetzigen bürgerlichen Produktionsverhältnisse den freien Handel, den freien Kauf und Verkauf.

    Fällt aber der Schacher, so fällt auch der freie Schacher.
    ...
    in eurer bestehenden Gesellschaft ist das Privateigentum für neun Zehntel ihrer Mitglieder aufgehoben, es existiert gerade dadurch, daß es für neun Zehntel nicht existiert.
    ...
    Ihr werft uns ... vor, daß wir euer Eigentum aufheben wollen. Allerdings, das wollen wir.
    ...
    Wie für den Bourgeois das Aufhören des Klasseneigentums das Aufhören der Produktion selbst ist, so ist für ihn das Aufhören der Klassenbildung identisch mit dem Aufhören der Bildung überhaupt.

    Die Bildung, deren Verlust er bedauert, ist für die enorme Mehrzahl die Heranbildung zur Maschine.
    ...
    Die interessierte Vorstellung, worin ihr eure Produktions- und Eigentumsverhältnisse aus geschichtlichen, in dem Lauf der Produktion vorübergehenden Verhältnissen in ewige Natur- und Vernunftgesetze verwandelt, teilt ihr mit allen untergegangenen herrschenden Klassen.
    ...
    Aufhebung der Familie! Selbst die Radikalsten ereifern sich über diese schändliche Absicht der Kommunisten.

    Worauf beruht die gegenwärtige, die bürgerliche Familie? Auf dem Kapital, auf dem Privaterwerb. Vollständig entwickelt existiert sie nur für die Bourgeoisie; aber sie findet ihre Ergänzung in der erzwungenen Familienlosigkeit der Proletarier und der öffentlichen Prostitution.

    Die Familie der Bourgeois fällt natürlich weg mit dem Wegfallen dieser ihrer Ergänzung, und beide verschwinden mit dem Verschwinden des Kapitals.

    Werft ihr uns vor, daß wir die Ausbeutung der Kinder durch ihre Eltern aufheben wollen? Wir gestehen dieses Verbrechen ein.

    Aber, sagt ihr, wir heben die trautesten Verhältnisse auf, indem wir an die Stelle der häuslichen Erziehung die gesellschaftliche setzen.

    Und ist nicht auch eure Erziehung durch die Gesellschaft bestimmt? ... Die Kommunisten erfinden nicht die Einwirkung der Gesellschaft auf die Erziehung; sie verändern nur ihren Charakter, sie entreißen die Erziehung dem Einfluß der herrschenden Klasse.
    ...

    ... Weibergemeinschaft einführen, schreit uns die ganze Bourgeoisie im Chor entgegen.

    Der Bourgeois sieht in seiner Frau ein bloßes Produktionsinstrument. Er hört, daß die Produktionsinstrumente gemeinschaftlich ausgebeutet werden sollen, und kann sich natürlich nichts anderes denken, als daß das Los der Gemeinschaftlichkeit die Weiber gleichfalls treffen wird.

    Er ahnt nicht, daß es sich eben darum handelt, die Stellung der Weiber als bloßer Produktionsinstrumente aufzuheben.
    ...
    Die Kommunisten brauchen die Weibergemeinschaft nicht einzuführen, sie hat fast immer existiert.

    Unsre Bourgeois, nicht zufrieden damit, daß ihnen die Weiber und Töchter ihrer Proletarier zur Verfügung stehen, von der offiziellen Prostitution gar nicht zu sprechen, finden ein Hauptvergnügen darin, ihre Ehefrauen wechselseitig zu verführen.

    Man könnte höchstens den Kommunisten vorwerfen, daß sie an Stelle einer heuchlerisch versteckten eine offizielle, offenherzige Weibergemeinschaft einführen wollten. Es versteht sich übrigens von selbst, daß mit Aufhebung der jetzigen Produktionsverhältnisse auch die aus ihnen hervorgehende Weibergemeinschaft, d.h. die offizielle und nichtoffizielle Prostitution, verschwindet.
    ...
    In dem Maße, wie die Exploitation des einen Individuums durch das andere aufgehoben wird, wird die Exploitation einer Nation durch die andere aufgehoben. Mit dem Gegensatz der Klassen im Innern der Nation fällt die feindliche Stellung der Nationen gegeneinander.

    Die Anklagen gegen den Kommunismus, die von religiösen, philosophischen und ideologischen Gesichtspunkten überhaupt erhoben werden, verdienen keine ausführlichere Erörterung.
    ...
    Die Ideen der Gewissens- und Religionsfreiheit sprachen nur die Herrschaft der freien Konkurrenz auf dem Gebiete des Wissens aus.
    ...
    Wir sahen schon oben, daß der erste Schritt in der Arbeiterrevolution die Erhebung des Proletariats zur herrschenden Klasse, die Erkämpfung der Demokratie ist.

    Das Proletariat wird seine politische Herrschaft dazu benutzen, der Bourgeoisie nach und nach alles Kapital zu entreißen, alle Produktionsinstrumente in den Händen des Staats, d.h. des als herrschende Klasse organisierten Proletariats, zu zentralisieren und die Masse der Produktionskräfte möglichst rasch zu vermehren.

    Es kann dies natürlich zunächst nur geschehen vermittelst despotischer Eingriffe in das Eigentumsrecht und in die bürgerlichen Produktionsverhältnisse
    ...

    Diese Maßregeln werden natürlich je nach den verschiedenen Ländern verschieden sein.

    Für die fortgeschrittensten Länder werden jedoch die folgenden ziemlich allgemein in Anwendung kommen können:

    1. Expropriation des Grundeigentums und Verwendung der Grundrente zu Staatsausgaben.

    2. Starke Progressivsteuer.

    3. Abschaffung des Erbrechts.

    4. Konfiskation des Eigentums aller Emigranten und Rebellen.

    5. Zentralisation des Kredits in den Händen des Staats durch eine Nationalbank mit Staatskapital und ausschließlichem Monopol.

    6. Zentralisation des {49} Transportwesens in den Händen des Staats.

    7. Vermehrung der Nationalfabriken, Produktionsinstrumente, Urbarmachung und Verbesserung aller Ländereien nach einem gemeinschaftlichen Plan.

    8. Gleicher Arbeitszwang für alle, Errichtung industrieller Armeen, besonders für den Ackerbau.

    9. Vereinigung des Betriebs von Ackerbau und Industrie, Hinwirken auf die allmähliche Beseitigung des Unterschieds {50} von Stadt und Land.

    10. Öffentliche und unentgeltliche Erziehung aller Kinder. Beseitigung der Fabrikarbeit der Kinder in ihrer heutigen Form. Vereinigung der Erziehung mit der materiellen Produktion usw.

    Sind im Laufe der Entwicklung die Klassenunterschiede verschwunden und ist alle Produktion in den Händen der assoziierten Individuen konzentriert, so verliert die öffentliche Gewalt den politischen Charakter. Die politische Gewalt im eigentlichen Sinne ist die organisierte Gewalt einer Klasse zur Unterdrückung einer andern. Wenn das Proletariat im Kampfe gegen die Bourgeoisie sich notwendig zur Klasse vereint, durch eine Revolution sich zur herrschenden Klasse macht und als herrschende Klasse gewaltsam die alten Produktionsverhältnisse aufhebt, so hebt es mit diesen Produktionsverhältnissen die Existenzbedingungen des Klassengegensatzes, die Klassen überhaupt, und damit seine eigene Herrschaft als Klasse auf.

    An die Stelle der alten bürgerlichen Gesellschaft mit ihren Klassen und Klassengegensätzen tritt eine Assoziation, worin die freie Entwicklung eines jeden die Bedingung für die freie Entwicklung aller ist.
    ...

    IV. Stellung der Kommunisten zu den verschiedenen oppositionellen Parteien
    ...
    Mit einem Wort, die Kommunisten unterstützen überall jede revolutionäre Bewegung gegen die bestehenden gesellschaftlichen und politischen Zustände.

    In allen diesen Bewegungen heben sie die Eigentumsfrage, welche mehr oder minder entwickelte Form sie auch angenommen haben möge, als die Grundfrage der Bewegung hervor.

    Die Kommunisten arbeiten endlich überall an der Verbindung und Verständigung der demokratischen Parteien aller Länder.

    Die Kommunisten verschmähen es, ihre Ansichten und Absichten zu verheimlichen. Sie erklären es offen, daß ihre Zwecke nur erreicht werden können durch den gewaltsamen Umsturz aller bisherigen Gesellschaftsordnung.

    Mögen die herrschenden Klassen vor einer kommunistischen Revolution zittern. Die Proletarier haben nichts in ihr zu verlieren als ihre Ketten. Sie haben eine Welt zu gewinnen.

    Proletarier aller Länder, vereinigt euch!

    #communisme #histoire #1848 #manifeste_communiste

  • Les révolutionnaires et les élections (#conférenceLO, 21 février 2016)

    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/les-revolutionnaires-et-les-elections-65850.html

    Sommaire :

    Les longs débuts du #suffrage_universel en France
    – La #Révolution_française, une première tentative
    – Le suffrage universel, mis en œuvre par les révolutionnaires de #1848
    – La #Commune_de_Paris, un pouvoir démocratique
    – La #République_parlementaire installée sur les ruines de la Commune de Paris
    – De nombreuses restrictions au suffrage universel

    Le développement des #partis_ouvriers socialistes de la 2ème Internationale
    – En #France, plusieurs partis socialistes et différentes tactiques électorales
    – Avec la #grève_de_Decazeville, la formation d’un groupe socialiste au Parlement
    – Contre la participation d’un ministre socialiste à un gouvernement bourgeois
    – Le #parti_social-démocrate en Allemagne et la montée de l’influence électorale
    – L’expérience de la social-démocratie russe - Le #parti_bolchevik

    Le #Parti_communiste et ses élus dans les années 1920
    – Des législatives de 1924…
    – … aux municipales de 1925, « semer l’idée communiste »
    #Lutte_Ouvrière et les élections
    – Un courant communiste révolutionnaire
    – Le suffrage universel, toujours bien encadré
    – Faire entendre le camp des travailleurs
    – Construire le #parti_révolutionnaire

    Annexe

    #social-démocratie #révolution_sociale #communisme #démocratie_bourgeoise #communisme_révolutionnaire #LO
    #démocratie_ouvrière #élection #électoralisme #PCF

  • L’État moderne, de l’époque féodale à nos jours Un appareil d’oppression au service des classes dominantes, que les travailleurs devront renverser (texte intégral) | Conférence de Lutte Ouvrière (mai 2021)

    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/letat-moderne-de-lepoque-feodale-nos-jours-un-appareil-doppression-a

    SOMMAIRE

    – Au #Moyen_Âge, naissance et essor de la #bourgeoisie
    – Les débuts du #capitalisme et le rôle de la #monarchie_absolue
    – Les révolutions bourgeoises en Angleterre et en France
    – Le rôle des États dans la #révolution_industrielle
    – L’échec des révolutions de #1848
    – Aux États-Unis et au Japon, les dernières révolutions industrielles
    – Le mouvement ouvrier et sa politique face à la bourgeoisie et ses États
    – À la fin du 19e siècle, le capitalisme atteint le stade impérialiste de son développement
    – Les États bourgeois, instruments de la dictature du #grand_capital #état_bourgeois
    – Quand les dirigeants réformistes deviennent ministres
    – Le #nazisme en Allemagne
    – Le #New_Deal aux États-Unis
    – Le #Front_populaire en France
    – L’hégémonie américaine après 1945
    – En France, une politique étatiste au service des grands groupes capitalistes
    – À partir des années 1970, le capitalisme en #crise #crise_économique
    – La #financiarisation de l’économie et ses conséquences
    – L’#État sous la coupe des financiers #état_moderne
    – Un État totalement au service de la bourgeoisie
    – Exproprier la bourgeoisie #révolution_sociale

  • 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris

    Présentation du Cercle Léon Trotsky (vidéo) https://www.lutte-ouvriere.org/player/155827 / https://www.youtube.com/watch?v=uKSE_-sZrV8


    Le texte intégral de la conférence https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html

    Sommaire :

    #Marx et la Commune

    Aux origines de la Commune
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La révolution de #1848
    – Les transformations du second Empire
    – Le prolétariat se développe et s’organise
    – Socialistes, blanquistes, proudhoniens
    – L’#Association_internationale_des_travailleurs (#AIT)
    – De la guerre contre la Prusse à la proclamation de la République

    Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871  : La République bourgeoise
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – Le gouvernement de la Défense nationale
    – La Garde nationale  : le prolétariat en armes
    – Agitation politique à Paris et en province
    – L’Assemblée des monarchistes contre Paris
    – Le Comité central de la #Garde_nationale, embryon de pouvoir ouvrier  ?

    Le #18_mars  : le pouvoir aux mains des Parisiens
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La Commune  : première ébauche d’un #État_ouvrier
    – Le #Comité_central se met en retrait
    – Fallait-il marcher sur Versailles  ?
    – Les élus de la Commune
    – Le rôle des #femmes dans la Commune
    – Travailleurs de tous les pays, unissons-nous  !
    #Démocratie_prolétarienne contre #démocratie_bourgeoise
    – Les répercussions de la Commune en #province
    – La première attaque des versaillais et le décret sur les otages

    L’œuvre de la Commune
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – Des mesures pour les travailleurs et pour reprendre en main la production
    – Contre la misère  : remise des échéances, le mont-de-piété, l’assistance publique
    – Égalité et #éducation pour tous  !
    – La Banque de France et le respect de la légalité

    La #Commune_de_Paris, devenue symbole de la lutte des classes entre le #prolétariat et la #bourgeoisie
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La #Semaine_sanglante
    – La haine de classe de la bourgeoisie
    – Le drapeau rouge des travailleurs
    – «  Que nos défaites nous apprennent à vaincre  !  » (J-B Clément)
    – Conclusion

  • #Crise économique : les leçons de #1848
    18 AVRIL 2020 PAR #ROMARIC_GODIN

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180420/crise-economique-les-lecons-de-1848

    La violence de la crise économique du Covid-19 n’a guère de précédents en France en temps de paix que la crise de #1929 et celle de 1848. Cette dernière porte en elle un certain nombre de leçons et de mises en garde
    #Mediapart

    l’histoire ne se répète pas, c’est entendu. Pourtant, certaines circonstances du passé éclairent l’époque et mettent en garde contre les tentations de penser trop vite notre présent. La crise du #coronavirus a mis à terre l’économie capitaliste que l’on croyait invincible. Le commerce et l’industrie sont à l’arrêt, la « richesse » créée sera peut-être cette année la plus faible depuis quinze ans. Le PIB pourrait chuter de 10 à 15 %. Partout, l’État s’active pour amortir le choc, vient, en pompier du capitalisme, compenser les pertes. Les milliards pleuvent et les gouvernements aiguisent leurs discours les plus sociaux pour apaiser une éventuelle colère et former une hypothétique « union nationale ».

    Ce type de situation est assez rare en régime capitaliste en période de paix. Mais il est un précédent qui mérite qu’on s’y penche, celui de 1848. Certes, les deux époques sont différentes et les deux crises très lointaines en apparence. D’un côté, un virus, indépendant de la volonté des hommes, de l’autre, une révolution, produit de cette volonté. D’un côté, une économie capitaliste très avancée, de l’autre, un capitalisme naissant dans une société encore très largement rurale. Il ne s’agit pas de plaquer le passé sur le présent, mais de montrer comment les forces économiques et sociales ont réagi à une crise qui présente des éléments communs

    Le trône de Louis-Philippe est brûlé par les révolutionnaires en 1848 !. © DR

    Car ces éléments ne manquent pas. La crise de 2020 n’arrive pas comme un coup de tonnerre au cœur d’un temps radieux. Elle frappe un capitalisme en crise latente, qui se cherche, qui peine à se remettre de la crise de #2008 et qui souffre d’une croissance structurellement faible de sa productivité. Or la #révolution de février 1848 en France se produit dans un contexte économique du même type. Le capitalisme naissant subit depuis #1846 une crise financière et économique mondiale : l’emballement boursier autour des « nouvelles #technologies » d’alors, notamment les chemins de fer, s’est transformé en # qui a éclaté. La #surproduction générale est devenue évidente et plombe l’activité.

    Au début de 1848, la crise semble s’apaiser, mais au prix d’une forte intervention des autorités financières. La Caisse des dépôts a racheté massivement les actions de chemins de fer, la Banque de France a multiplié les avances aux entreprises, le Trésor a inondé le pays d’argent à coups d’émissions de dettes. Comme avant 2020 finalement, l’économie était sous perfusion et les moyens pour la soutenir immenses. Marie d’Agoult, femme de Franz Liszt (et mère de Cosima Wagner), résumait la situation en ce début d’année dans son Histoire de la révolution de 1848, qu’elle publia sous le pseudonyme de Daniel Stern : « Tous les ressorts étaient tendus, le moindre événement survenu à l’improviste pouvait les briser. »

    Cet événement inattendu fut la révolution des 22, 23 et 24 février 1848. Certes, avec la crise économique, la situation politique s’est tendue depuis deux ans en France. Le régime de Louis-Philippe se sent pourtant suffisamment fort pour refuser toute ouverture et toute réforme, notamment celle de l’élargissement du droit de vote. La période des révolutions parisiennes, nombreuses dans les années 1830, semble achevée. C’est donc sans inquiétude qu’il interdit un banquet de l’opposition prévu le 22 février. Et personne au sein de l’opposition n’y voit une occasion de renverser le régime. C’est pourtant ce qui se produit. Les Parisiens renversent la monarchie constitutionnelle en deux jours. Un gouvernement provisoire est installé qui proclame la République.

    La surprise est totale. Et, dans les milieux économiques, elle s’accompagne d’une panique complète. Car, comme l’ont souligné Karl Marx et Friedrich Engels en entame de leur Manifeste du Parti communiste paru en janvier, « un spectre plane sur l’Europe, celui du communisme ». La France est le laboratoire des pensées socialistes et communistes avec des penseurs comme Pierre-Joseph Proudhon, Louis Blanc, Étienne Cabet ou encore les disciples de Charles Fourier et du comte de Saint-Simon. De plus, le retour de la République, proclamé le 24 février, fait craindre un retour à la terreur de l’an II et ses mesures d’économie administrée. Le fameux choc tant redouté par Marie d’Agoult se produit.

    • “ Au début de 1848, la crise semble s’apaiser, mais au prix d’une forte intervention des autorités financières. La Caisse des dépôts a racheté massivement les actions de chemins de fer, la Banque de France a multiplié les avances aux entreprises, le Trésor a inondé le pays d’argent à coups d’émissions de dettes. ”

    • Selon les données du Projet Maddison, qui reconstitue les PIB du passé, en 1848, le PIB par habitant de la France a reculé de 6,5 % en parité de pouvoir d’achat de 1990. C’est un chiffre exceptionnel en temps de paix. D’après la même source, et jusqu’à cette année, une telle chute annuelle du PIB par habitant ne s’était jamais rencontrée depuis, en dehors des trois guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945, que lors de la grande crise de 1929 où le PIB par habitant a reculé de plus de 7 % en 1931 et 1932. À titre de comparaison, la révolution de 1830 n’avait amputé cet agrégat que de 2,5 %, tandis que la crise de 2008 l’avait réduit de 3,5 %. Autrement dit : en 2020 comme en 1848, nous vivons un choc économique d’une violence rare en temps de paix, causé par un choc externe en partie politique (n’oublions pas que le confinement, origine de la crise actuelle, est une décision politique).

  • Urban Demographics: Mexicans didn’t cross the US border. The border crossed them
    https://urbandemographics.blogspot.com/2017/06/mexicans-didnt-cross-us-border-border.html

    “... communities have proved more durable than borders. The counties with the highest concentration of Mexicans (as defined by ethnicity, rather than citizenship) overlap closely with the area that belonged to Mexico before the great gringo land-grab of 1848.”

    For the most part, Mexicans didn’t cross the US border. The border crossed them.

  • Moltkebrücke und Lehrter Bahnhof um 1900
    https://de.wikipedia.org/wiki/Moltkebr%C3%BCcke


    von links: die Spree mit Ladekränen am heutigen Magnus-Hirschfeld-Ufer , darüber die Einfahrt zum Neuen Packhof , dahinter das Kolonialmuseum , Lehrter Bahnhof , rechts dahinter der Hamburger Bahnhof , am Horizont die Invalidensäule , davor im Vordergrund die Moltkebrücke , rechts davon am Horizont die Gnadenkirche , ganz rechts am Bildrand vermutlich das Naturkundemuseum , hinter der Spree zwischen Lehrter Bahnhof und rechtem Bildrand die damalige Stahlkonstruktion der Stadtbahn , rechts unten das Kronprinzenufer , das heutige Bettina-von-Arnim-Ufer

    Die Moltkebrücke ist eine Auto- und Fußgängerbrücke mit tragender Stahlkonstruktion auf Steinpfeilern und führt im Berliner Bezirk Mitte über die Spree, die hier zu Moabit gehört.

    Marine-Panorama
    https://de.wikipedia.org/wiki/Marine-Panorama

    Das Marine-Panorama war eine kreisrunde Ausstellungshalle in Berlin. Das Bauwerk wurde 1892 errichtet und im Zweiten Weltkrieg zerstört.

    Deutsches Kolonialmuseum
    https://de.wikipedia.org/wiki/Deutsches_Kolonialmuseum

    Das Deutsche Kolonialmuseum war ein von 1899 bis 1915 bestehendes Museum in Berlin-Moabit, das über die deutschen Kolonien informierte.

    ULAP Universum Landes-Ausstellungs-Park
    https://de.wikipedia.org/wiki/ULAP

    ULAP bezeichnet den ehemaligen Universum Landes-Ausstellungs-Park im Berliner Ortsteil Moabit im Bezirk Mitte. Der Park lag in einem aus Invalidenstraße, der Straße Alt-Moabit und dem heutigen Hauptbahnhof gebildeten Dreieck. Er wurde schon in den ersten Jahren seines Bestehens von der Stadtbahn durchschnitten.

    Berlin Lehrter Bahnhof
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin_Lehrter_Bahnhof


    Lehrter Bahnhof, 1879

    Der Lehrter Bahnhof war einer von ehemals elf Kopfbahnhöfen in Berlin. Von 1868 bis 1951 war er Ausgangspunkt der Berlin-Lehrter Eisenbahn ins hannoversche Lehrte. Er befand sich in unmittelbarer Nachbarschaft des Hamburger Bahnhofs, der Spree und des Humboldthafens. An seiner Stelle befindet sich heute der Washingtonplatz und der Berliner Hauptbahnhof.

    Berlin Lehrter Stadtbahnhof
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin_Lehrter_Stadtbahnhof


    Lehrter Stadtbahnhof von Süden, 1996

    Berlin Lehrter Stadtbahnhof war von 1882 bis 2002 ein Personenbahnhof im Zentrum Berlins.

    Gnadenkirche
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gnadenkirche_(Berlin-Mitte)


    https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Gnadenkirche_(Berlin-Mitte)

    Die Gnadenkirche war eine evangelische Kirche im Invalidenpark im Berliner Ortsteil Mitte. Wegen des Herkommens der Gemeinde vom Invalidenhaus und auch der gelegentlichen Nutzung der Kirche im Zusammenhang mit dem Invalidenfriedhof hieß sie umgangssprachlich auch Invalidenkirche.

    Invalidensäule
    https://de.wikipedia.org/wiki/Invalidens%C3%A4ule

    Die Invalidensäule, offiziell das National-Krieger-Denkmal im Invalidenpark[1], war ein Denkmal für alle in den Kämpfen der Jahre 1848 und 1849 gefallenen Angehörigen der preußischen Armee, umgeben von den Gräbern der achtzehn während der Märzkämpfe in Berlin gefallenen Soldaten. Die Säule stand im Berliner Invalidenpark, in der heutigen Habersaathstraße, etwa 60 Meter vor deren Einmündung in die Scharnhorststraße auf einem Rondell.

    #Berlin #Mitte #Moabit #Moltkebrücke #Invalidenstraße #Kronprinzenufer #Bettina-von-Arnim-Ufer #Magnus-Hirschfeld-Ufer #Habersaathstraße #Kesselstraße #Scharnhorststraße #Kolonialmuseum #Marine-Panorama #Lehrter_Bahnhof #Hamburger_Bahnhof #Hauptbahnhof #Stadtbahn #Invalidensäule #Gnadenkirche #Naturkundemuseum #Geschichte #Preußen #1848 #Märzkämpfe #Militarismus

  • Friedhof der Märzgefallenen
    http://www.friedhof-der-maerzgefallenen.de/start

    Der Friedhof der Märzgefallenen, der versteckt im Volkspark Friedrichshain liegt, ist ein solcher Ort, der eigens für die Berliner Opfer der Revolution errichtet wurde. Seine historische Bedeutung ist genauso groß wie die der Bundesfestung Rastatt und der Frankfurter Paulskirche – trotzdem kennen ihn nur wenige.

    Platz des 18. März
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/Sign.Platz_des_18._M%C3%A4rz.Berlin_.JPG

    Der Platz des 18. März liegt am östlichen Ende der Straße des 17. Juni und des Großen Tiergartens auf der westlichen Seite vor dem Brandenburger Tor in der Dorotheenstadt im Berliner Ortsteil Mitte ...

    #berlin #revolution #1848 #1918

  • 2 décembre 1851 : le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre #1848) organise un Coup d’Etat dans le but de restaurer l’empire. Les murs de Paris sont placardés d’affiches annonçant la dissolution de l’Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l’instauration d’une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d’agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
    Karl #Marx a consacré un ouvrage à l’analyse de la situation politique française de cette époque, Le #18brumaire de Louis Bonaparte. Nous présentons ici le début de ce texte où il explique comment la lutte de classes en France créa des circonstances étranges et une situation telles qu’elle permit à ce personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...

    [...]

    • Extrait de Marx, de Pierre Fougeyrollas :

      Le #coup_d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel #Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur #Napoléon_III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires.

      Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société. C’est ce qui s’était passé, en 1799, quand la bourgeoisie française, menacée politiquement par l’instabilité du régime du Directoire, avait fait appel au « sabre » du général Napoléon Bonaparte ; c’est ce qui venait de se passer à nouveau, en 1851, en raison de l’impuissance de la #Seconde_République à donner une base stable à une bourgeoisie avide de profits et avant-tout soucieuse d’ordre. Par ailleurs, Louis-Napoléon qui avait naguère commis une brochure sur L’extinction du paupérisme, ajoutait à l’arsenal de son oncle une démagogie sociale dont le but était de « geler » la #lutte_des_classes en intégrant les organisations ouvrières à l’appareil de l’Etat. A la différence de #Proudhon qui se résigne au #Second_Empire dans l’espoir que le prolétariat en tirera des avantages sociaux, Marx, soucieux à l’extrême de l’indépendance de classe du mouvement ouvrier, dénonce, dès l’origine, le régime bonapartiste comme une entreprise d’asservissement de ce dernier. Durant tout le règne de Napoléon III, il ne cessera pas de combattre non seulement sa politique intérieure, mais encore sa politique étrangère, et de dénoncer le caractère aventuriste et belliqueux de ce qu’il appelle le « #Bas-Empire ».

      #marxisme #karl_marx #lutte_de_classe

  • This is an Arab 1848. But US hegemony is only dented | Tariq Ali | Comment is free | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/feb/22/arab-1848-us-hegemony-dented

    If there is a comparison to be made with Europe it is #1848, when the revolutionary upheavals left only Britain and Spain untouched – even though Queen Victoria, thinking of the Chartists, feared otherwise. Writing to her besieged nephew on the Belgian throne, she expressing sympathy but wondered whether “we will all be slain in our beds”. Uneasy lies the head that wears a crown or bejewelled headgear, and has billions stored in foreign banks.

    Like Europeans in 1848 the #Arab people are fighting against foreign domination (82% of Egyptians, a recent opinion poll revealed, have a “negative view of the US”); against the violation of their democratic rights; against an elite blinded by its own illegitimate wealth – and in favour of economic justice. This is different from the first wave of Arab nationalism, which was concerned principally with driving the remnants of the British empire out of the region.

    #démocratie

    • Pepe Escobar : Gaddafi goes Tiananmen
      http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MB24Ak05.html

      Blame it on that self-immolation in Tunisia. The great 2011 Arab revolt is very much like 1848 - the people’s spring that in a few months took Europe by storm and turned the political system of the Congress of Vienna upside down. The problem is the “domino” revolutions of the time, from the Sicily of the Bourbons to the Paris of Louis Philippe, failed. But still - what a pleasure today to reread Karl Marx as a journalist and editor of the Neue Rheinische Zeitung, expanding on revolution and counter-revolution. His ultra-sharp analyses still apply.

      Would Marx be facebooking and tweeting today he would see Arabs, everywhere, fighting for their dignity and self-expression. He would see how the young protester in Tahrir Square in Cairo, the Shi’ite lawyer in the Pearl roundabout in Bahrain or the anti-Gaddafi teacher fighting for his life in Benghazi have erased the caricature of the bearded terrorist - which now only exists in Gaddafi’s imagination (and the nightmares of US neo-conservatives).

      No religious fanaticism; no single-minded nationalism. Just like the Europeans in 1848, the Europeans in the 1940s fighting fascism, the Europeans of 1989 getting rid of the Berlin Wall. And Marx would probably predict how those poor conscripts in Libya - just like in Egypt - would rather join their compatriots than smash them with a Tiananmen option.