Time for Heroes
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67687&lang=it
Album: Up the Bracket (2002) Scritta da Carl Barât & Pete Doherty. Album prodotto da Mick Jones...
Time for Heroes
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Album: Up the Bracket (2002) Scritta da Carl Barât & Pete Doherty. Album prodotto da Mick Jones...
Il 1 Maggio del 2000 (ed anche l’anno successivo) la capitale inglese venne invasa da una partecipatissima protesta popolare anticapitalista che sfociò in una giornata di rivolte e di feroce repressione poliziesca.
Protagonisti delle proteste sono i #WOMBLES (#White_Overalls_Movement_Building_Libertarian_Effective_Struggles) gruppo anarchico e anticapitalista che si distingueva per il loro abbigliamento bianco, simile alle Tute Bianche italiane.
Nonostante gli scontri violenti, alcuni manifestanti (i “ragazzi eleganti” della rivolta) mantennero sempre un aspetto impeccabile.
Pete Doherty ha raccontato di essere passato in quell’occasione accanto a una guardia in assetto antisommossa con tanto di scudo di plastica. Pete usò lo scudo come specchio per sistemarsi la pettinatura, gesto che non fu molto apprezzato dall’agente, il quale pensò che lo stesse prendendo per i fondelli e gli assestò una manganellata.
La canzone, un vero e proprio classico del garage rock, con aperture melodiche nella miglior tradizione del pop inglese, è anche un’efficace denuncia del classismo della società britannica (moriremo nella stessa classe sociale in cui siamo nati) e della subordinazione della cultura inglese all’imperialismo statunitense (simboleggiato dall’uomo inglese con un cappello da baseball, tipico sport USA).
–—
Did you see the stylish kids in the riot?
Shoveled up like muck
Set the night on fire
Wombles bleed
Truncheons and shields
You know I cherish you, my love
But there’s a rumour spreadin’ nasty disease around town
You’re caught around the houses with your trousers down
A headrush hid in the bush
You know I cherish you, my love
Oh, how I cherish you, my love
Tell me, what can you want, now you’ve got it all?
The scene is obscene
Time will strip it away
A year and a day
Oh, Bill Bones
Bill Bones knows what I mean
He knows it’s eating, it’s chewing me up
It’s not right for young lungs to be coughing up blood
Then it’s all
It’s all in my hands
And it’s all up the walls
So the stale chips are up and the hope stakes are down
It’s all these ignorant faces that bring this town down
And I sighed and sunken with pride
Well, I passed myself down on my knees
Yes, I passed myself down on my knees
Now tell me what can you want now you’ve got it all?
The scene is obscene
Time will strip it away
A year and a day
And Bill Bones
Bill Bones knows what I mean
It was a few or more distressing sights than that
Of an Englishman in a baseball cap
And we’ll die in the class we were born
Well, that’s a class of our own, my love
A class of our own, my love
Did you see the stylish kids in the riot?
Shoveled up like muck
Set the night on fire
Wombles bleed
Truncheons and shields
You know I cherish you, my love
Yeah, I cherish you, my love
#musique #chanson #musique_et_politique #violences_policières #histoire #Angleterre #UK #1er_mai #musique_et_politique #manifestation #résistance
Aux origines du 1er Mai : Les Martyrs de Chicago
►https://www.partage-noir.fr/aux-origines-du-1er-mai-les-martyrs-de-chicago
Un meeting se tient au Haymarket Square de Chicago le 4 mai 1886. Les orateurs anarchistes #Albert_Parsons, #August_Spies et #Samuel_Fielden soutiennent la revendication de la journée de huit heures pour les travailleurs. Les « Chevaliers du Travail » viennent de lancer une grande campagne de mobilisation afin d’obtenir ce droit. Les manifestants commencent à se disperser lorsque les forces de l’ordre chargent. Une bombe explose parmi les policiers, ceux-ci tirent alors sur la foule. MLT & OLT
/ August Spies, #George_Engel, Albert Parsons, #Louis_Lingg, #Adolph_Fischer, #Michael_Schwab, #Oscar_Neebe, Samuel (...)
►https://www.arte.tv/fr/videos/082189-001-A/le-temps-des-ouvriers-1-4
Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des « damnés de la terre ».
Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie « industrielle et commerciale », portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.
Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière primitive, qui oppose à la main de fer de l’industrie naissante des révoltes spontanées et sporadiques, va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte, dans une alliance parfois malaisée avec les républicains anglais, inspirés par la Révolution française de 1789. Ses revendications sont sociales et politiques : réglementation du travail des enfants, salaires, durée du temps de travail, liberté syndicale, droit de grève, suffrage universel... Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, une classe ouvrière anglaise puissante et combative semble en mesure de faire la révolution.
Temps complet
La classe ouvrière a-t-elle disparu, ou simplement changé de forme, de nom, de rêve ? Conciliant l’audace et la rigueur historique, l’humour et l’émotion, le détail signifiant et le souffle épique, Stan Neumann (Austerlitz, Lénine, Gorki – La révolution à contre-temps) livre une éblouissante relecture de trois cents ans d’histoire. Faisant vibrer la mémoire des lieux et la beauté des archives, célébrissimes ou méconnues, il parvient à synthétiser avec fluidité une étonnante quantité d’informations. Les séquences d’animation, ludiques et inventives, et un commentaire dit par la voix à la fois présente et discrète de Bernard Lavilliers permettent de passer sans se perdre d’un temps à l’autre : celui du travail, compté hier comme aujourd’hui minute par minute, celui des grands événements historiques, et celui, enfin, des changements sociaux ou techniques étalés parfois sur plusieurs décennies, comme le processus de légalisation des syndicats ou du travail à la chaîne. En parallèle, le réalisateur donne la parole à des ouvriers et ouvrières d’aujourd’hui et à une douzaine d’historiens et philosophes, hommes et femmes, « personnages » à part entière dont la passion communicative rythme le récit. On peut citer Jacques Rancière, Marion Fontaine, Alessandro Portelli, Arthur McIvor, Stefan Berger, avec Xavier Vigna comme conseiller scientifique de l’ensemble des épisodes. Cette série documentaire virtuose, où l’expérience intime coexiste avec la mémoire collective, au risque parfois de la contredire, révèle ainsi combien nos sociétés contemporaines ont été façonnées par l’histoire des ouvriers.
Excédé.e.s face à l’attente aux caisses, des client.e.s abandonnent 168 caddies dans un supermarché.e ce 1er mai Idem pour d’autres magasins
Privés de caissiers, le Géant Casino de Fréjus avait ouvert ses portes en libre-service ce samedi 1er mai.
Mauvaise surprise pour les employés du Géant Casino de Fréjus (Var) en arrivant sur leur lieu de travail le dimanche 2 mai. La veille, plus d’une centaine de caddies ont été laissés à l’abandon dans les allées du supermarché. La raison ? Face à la longue attente aux caisses automatiques du magasin, certains clients impatients ont abandonné leur chariot avec leur course à l’intérieur.
Bien qu’il s’agisse d’un jour férié, le supermarché avait gardé ses portes ouvertes en libre-service. L’absence de caissiers en raison de la fête du Travail a contrasté avec l’afflux de clients de ce samedi, qui ont dû se contenter des 21 caisses automatiques mises à leur disposition pour régler leurs achats. Ainsi, chaque client devait tour à tour scanner, peser, ranger et payer par carte, via l’application Casino Max ou par espèce en caisse rapide ses courses, ce qui a engendré de longues queues au moment de payer. Excédés face à l’attente, certains clients ont abandonné leur course, laissant derrière eux 168 caddies dispersés dans les allées du supermarché.
En arrivant le lendemain, les salariés ont dû s’occuper du rangement et du réapprovisionnement des rayons. . . . . .
La suite, sans intêret : ▻https://www.lefigaro.fr/conso/excedes-face-a-l-attente-aux-caisses-des-clients-abandonnent-168-caddies-da
#france #casino #monoprix #carrefour #auchan #grande_distribution #travail #centre_commercial #Connards #travail #caissières
L’abandon des caddies remplis dans les hypers/supers marchés est une véritable #bombe_nucléaire pour ceux ci.
Dans le cas de ce #1er_mai , ça a a été fait par les #clients au degré zèro de la comprenette.
Les dirigeants de #casino sont vraiment des #abrutis.
Le #figaro plaint les salariés d’avoir du ranger, mais c’est leur travail, que ce soit dans les #rayons ou ailleurs.
« Ils nous parlent comme à des chiens » : le labeur éreintant des cueilleurs de muguet du 1er mai | Nicolas Mollé
▻https://www.bastamag.net/Fete-des-travailleurs-premier-mai-saisonniers-conditions-travail-vente-de-
Pénibilité, pressions de l’encadrement, faibles salaires : le labeur des ouvriers agricoles saisonniers du muguet est loin des clichés rayonnants et sympathiques associés à cette plante printanière censée symboliser la fête des travailleurs. Source : Basta !
Viens, o Mai !
De l’air d’opéra à succès capable d’enflammer les âmes de générations entières, à l’hymne anarchiste accompagnant la fête du Travail dès ses débuts : l’histoire d’un chant qui résonne encore les jours de lutte…
▻https://www.terracanto.org/viens-o-mai
#musique_et_politique #chant #fête_du_travail #travail #chant #musique #premier_mai #1er_mai
ping @sinehebdo
#Police attitude, 60 ans de - Documentaire
Ce film part d´un moment historique : en 2018-2019, après des affrontements violents entre forces de l´ordre et manifestants, pour la première fois la conception du maintien de l´ordre a fait l´objet de très fortes critiques et d´interrogations insistantes : quelle conception du maintien de l´ordre entraîne des blessures aussi mutilante ? N´y a t-il pas d´autres manières de faire ? Est-ce digne d´un État démocratique ? Et comment font les autres ? Pour répondre à ces questions, nous sommes revenus en arrière, traversant la question du maintien de l´ordre en contexte de manifestation depuis les années 60. Pas seulement en France, mais aussi chez nos voisins allemands et britanniques, qui depuis les années 2000 ont sérieusement repensé leur doctrine du maintien de l´ordre. Pendant ce temps, dans notre pays les autorités politiques et les forces de l´ordre, partageant la même confiance dans l´excellence d´un maintien de l´ordre « à la française » et dans le bien-fondé de l´armement qui lui est lié, ne jugeaient pas nécessaire de repenser la doctrine. Pire, ce faisant c´est la prétendue « doctrine » elle-même qui se voyait de plus en plus contredite par la réalité d´un maintien de l´ordre musclé qui devenait la seule réponse française aux nouveaux contestataires - lesquels certes ne rechignent pas devant la violence, et c´est le défi nouveau qui se pose au maintien de l´ordre. Que nous apprend in fine cette traversée de l´Histoire ? Les approches alternatives du maintien de l´ordre préférées chez nos voisins anglo-saxons ne sont sans doute pas infaillibles, mais elles ont le mérite de dessiner un horizon du maintien de l´ordre centré sur un rapport pacifié aux citoyens quand nous continuons, nous, à privilégier l´ordre et la Loi, quitte à admettre une quantité non négligeable de #violence.
▻https://www.dailymotion.com/video/x7xhmcw
Macron : l’insupportable comédie du 1er Mai - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/010520/macron-l-insupportable-comedie-du-1er-mai
Emmanuel Macron cajole les travailleurs qu’il n’a cessé de rabrouer jusque-là. Il veut retrouver « les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois », omettant les violences policières des derniers défilés.
À certains moments, on en viendrait même à se demander si tout cela n’est pas une vaste plaisanterie. C’est le cas lorsqu’Emmanuel Macron apparaît, au matin du vendredi 1er mai, dans une courte vidéo postée sur son compte Twitter, pour saluer « les travailleuses et les travailleurs de notre pays », regretter que ce jour « ne ressemble à aucun autre » et promettre, en insistant par un silence, parce qu’il faut toujours bien scander son propos, que « nous les retrouverons, ces 1er Mai heureux, ensemble, unis ».
Comme il le fait chaque année, le président de la République a profité de la journée internationale des travailleurs pour adresser « une pensée » à tous ceux qu’il écoute à peine le reste du temps. Les organisations syndicales, d’abord, « qui ne peuvent tenir les traditionnels défilés ». Les soignants, les agriculteurs, les fonctionnaires, les salariés, les indépendants, ensuite. Bref, tous ceux grâce auxquels « la Nation tient », comme le chef de l’État semble en avoir brutalement pris conscience à la lumière de la crise sanitaire.
Depuis le début de l’épidémie, il n’en finit plus de les remercier, usant et abusant d’une mystérieuse ardoise magique censée effacer tout ce qu’il s’est passé durant les trois premières années de son quinquennat. « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », lançait-il le 13 avril, comme si de rien n’était. Sur les réseaux sociaux, il retweete régulièrement des particuliers pour applaudir les pompiers, les responsables associatifs, les éboueurs…
Cette communication sous forme de rédemption politique ne trompe personne. Car depuis trois ans, ce sont les mêmes travailleurs qui défilent dans les rues pour dénoncer les réformes néolibérales qu’on leur impose. Les mêmes qui sont victimes d’un maintien de l’ordre devenu répression. « C’est bien grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient », se félicite pourtant Emmanuel Macron dans sa courte allocution, oubliant au passage que le 1er Mai, on ne célèbre pas le travail, mais les luttes des travailleurs et des travailleuses.
Bien qu’il n’ait pas grand-chose à voir avec ce qu’il appelle « l’esprit du 1er Mai », le président de la République tente toutefois de s’y incruster en utilisant le « nous ». « Privés des rituels de cette journée, nous en éprouvons aujourd’hui toute la valeur, tout le sens. Avec cette volonté forte : retrouver dès que possible les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre Nation », dit-il. « Les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois » ? « Chamailleurs » ? Mais de quoi le chef de l’État parle-t-il exactement en employant des mots aussi infantilisants ?
Du 1er Mai 2018, jour où Alexandre Benalla, alors toujours en poste à l’Élysée, était filmé place de la Contrescarpe à Paris, en train de frapper un jeune homme ? Ou bien du 1er Mai 2019, où des manifestants avaient été contraints de se réfugier au pied des immeubles de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour échapper aux lacrymogènes et aux charges policières ? Voilà des années que les 1er Mai ne sont plus « joyeux ». Des années que les organisations syndicales dénoncent un maintien de l’ordre « scandaleux et inadmissible dans notre démocratie ».
Des années durant lesquelles les libertés publiques, à commencer par celle de manifester, n’ont cessé d’être bafouées par des violences policières dont le pouvoir continue de nier le caractère systémique. « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit », avait tranché Emmanuel Macron, en mars 2019, quand le recours disproportionné de la France au lanceur de balles de défense (LBD) inquiétait déjà sur la scène internationale, de l’ONU au Conseil de l’Europe.
La communication présidentielle atteint ici les limites du supportable. Entendre le chef de l’État rendre grâce au « dévouement » des personnels soignants, alors qu’il tançait, en avril 2018, une infirmière du CHU de Rouen qui réclamait des moyens supplémentaires, est exaspérant. L’écouter vanter « l’esprit du 1er Mai », un an tout juste après que son ministre de l’intérieur Christophe Castaner a inventé une « attaque » à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l’est tout autant.
Depuis le début du confinement, Emmanuel Macron remercie comme des enfants les Françaises et les Français pour « l’effort » qu’il leur « demande » et la « solidarité » dont ils font preuve dans cette crise sanitaire. Dans le même temps, les « témoignages de jeunes hommes disant faire l’objet d’amendes en grand nombre et de manière abusive » se multiplient, comme le notait dans cet entretien Aline Daillère, juriste de formation et spécialiste des droits humains. Des policiers débarquent à domicile pour des banderoles au balcon. D’autres sont même pris en flagrant délit de racisme. Et ce, sans même parler des mensonges répétés de l’exécutif sur les masques qui continuent de manquer cruellement.
Le récit du pouvoir, qui reste vertical tout en prônant une héroïsation artificielle des travailleurs, se fracasse aujourd’hui sur le réel. Les principaux concernés ne s’en laissent d’ailleurs pas conter : « Arrêtez de nous qualifier de héros. Un héros se sacrifie pour une cause. Je ne veux pas me sacrifier : en tout état de cause, c’est VOUS qui me sacrifiez », écrivait fin mars une infirmière sur sa page Facebook. « Vous pouvez compter sur moi, l’inverse reste à prouver… », lançait également un médecin au président de la République, fin février. Face à une telle défiance, les mots placebos ne suffisent plus. Pire encore : ils aggravent la situation.
Ce Premier mai 2020 ne ressemble à aucun autre. Aujourd’hui, pas de rassemblements dans nos villes pour fêter comme nous le faisions depuis... tant d’années, la Journée internationale des travailleurs et je veux avoir une pensée pour les organisations syndicales qui ne peuvent tenir les traditionnels défilés, avoir une pensée pour... les travailleuses et les travailleurs de notre pays (..) et je sais toutes les contraintes qui pèsent sur les joies qui accompagnent normalement ce jour si symbolique, et même si le maximum a été fait pour que le muguet du p... Premier mai puisse être vendu, partagé (...) beaucoup de qui est normalement fait euh n’a pas été possible et demeure interdit. (..) Pourtant l’esprit du Premier mai, cet esprit de solidarité entre les travailleurs n’a peut-être jamais été aussi puissant, aussi vivant, car c’est bien grâce au travail célébré ce jour que la nation tient. C’est grâce au travail, au dévouement (...) que nous sauvons chaque jour tant de vies. (...) privés... des rituels de cette journée, nous en éprouvons aujourd’hui toute la valeur, tout le sens, avec cette volonté forte, retrouver, dès que possible, les Premiers mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre nation, (...) nous les retrouverons ces Premiers mai heureux. Ensemble, unis, nous surmonterons cette épreuve.
Variante des chamailleries, quelques yeux en moins, prisonniers et expulsés par dizaines de milliers, si nombreux à être plongés chaque jour dans l’insécurité sociale, l’affrontation :
#Travail #pétainisme #paternalisme #Premier_mai #costume_trois_pièces
de plus en plus déconnecté le premier de cordée
▻https://video.twimg.com/amplify_video/1255822587956989960/vid/1280x720/iy4zzglaHtXAqm3A.mp4?tag=13
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs de ce crime venaient de quitter le défilé du Front national.
https://mrap.fr/le-1er-mai-2020-contre-le-racisme-et-l-extreme-droite-plus-que-jamais
"Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit et il s’agit à proprement parler de "chamailleries"."
un festival de macroneries
Joli mois de mai, tu es « reviendu ». A propos de l’humeur primesautière de quelque "Benalla"de rencontre et de la soldatesque amphétaminée du nazillon Lallement, une petite « charge » de la Brigade (légère) d’Intervention Linguistique :
https://lundi.am/Plaisir-d-offrir-joie-de-recevoir-a-propos-de-l-intervention-de-M-Macron-le-1e
Indonesia: Post-May Day Update and Call for International Solidarity
▻https://mpalothia.net/indonesia-post-may-day-update-and-call-for-international-solidarity
In Bandung, there was a peaceful action by a group of anarchists almost 1000 strong. It even consisted of mothers, children and teenage girls. Police attacked them and broke the bloc into two groups. They were then chased, beaten and arrested. The pretext for this was ‘vandalism’, some spray-painted graffiti. Many of those who were arrested were stripped and had their heads shaved. Some were spray-painted on their faces and bodies as well. Many were forced to crawl along the road in their underwear. In total 619 anarchists were arrested, of these, 3 still remain in custody for destruction of property.
Changement d’époque - Serge Quadruppani
▻https://lundi.am/Changement-d-epoque-Serge-Quadruppani
La manifestation parisienne du 1er mai marque un changement d’époque. C’est en tous cas l’avis exprimé par Serge Quadruppani dans cet article. Un cortège syndicale devenu archi-minoritaire, tout juste symbolique ; un Black bloc annoncé, attendu et redouté mais qui finalement ne vient pas ; des gilets jaunes partout mais qui ne tombent pas dans le piège identitaire, un cortège-de-tête ultra majoritaire, au point de devenir le cortège tout court. Cette manifestation du 1er mai s’est révélée globalement et littéralement autonome.
Hôpital Pitié-Salpêtrière : désinformation générale et mensonges médiatiques | Frédéric Lemaire, Maxime Friot et Pauline Perrenot
►https://www.acrimed.org/Hopital-Pitie-Salpetriere-desinformation-generale
Les médias audiovisuels ont piétiné l’information. Une fois de plus. Les événements survenus à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, en fin de manifestation du 1er mai, ont débouché sur un vaste épisode de désinformation relayé par de nombreuses télévisions et radios. Un épisode qui témoigne de la précipitation des journalistes, y compris de certains journalistes de terrain, de l’absence totale de vérification et de recoupement des sources, de la reprise en boucle de la communication gouvernementale et de la hiérarchie hospitalière, de la marginalisation de témoignages contradictoires, et enfin, d’un mensonge délibéré. Source : (...)
Séquence hallucinante sur RTL. Un médecin de la Salpétrière explique qu’il n’y a eu ni attaque ni intrusion. Réaction stupéfaite et furieuse de la journaliste qui tente d’asséner la version mensongère du gouvernement. Un morceau de propagande à l’état pur.
▻https://twitter.com/MaximeCochard_/status/1124013763370389504
#Gilets_Jaunes : #Macron ne cédera rien – La Chronique Éco
▻https://lemediapresse.fr/economie/gilets-jaunes-macron-ne-cedera-rien-la-chronique-eco
Quelles réponses pour l’urgence sociale ? Dans ce nouvel épisode de la Chronique Éco, l’économiste atterré Henri Sterdyniak décrypte la « farce » des solutions présidentielles, décidées dans le secret de l’Elysée et sans concertation.
Welcome to paradise : reportage au familistère de Guise - Spéciale #1er_mai
▻http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/speciale-1er-mai
Ce matin, comme c’est le premier mai, on se lève un peu plus tard et on discutera Familistère de Guise, #utopie, phalanstère, auto-gestion, #travail, et autres joyeusetés.
Ce sera en compagnie de Magdalena Le Prévost à l’écoute de son reportage réalisé début avril 2019 au Familistère de Guise le soir de la représentation du spectacle de rue Looking for Paradise par la compagnie Les 3 Points de suspension.
#utopie,travail,1er_mai
▻http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/speciale-1er-mai_06629__0.mp3
#Journalisme : une tribune importante mais que je n’ai pas pu signer, je m’en explique à la fin :
"Nous assistons à une volonté délibérée de nous empêcher de travailler" : plus de 350 #médias, #journalistes, #photographes, #vidéastes, indépendants ou appartenant à des rédactions dénoncent, dans une tribune publiée sur franceinfo.fr, les violences policières subies par leur profession depuis le début du mouvement. Ils alertent sur la précarisation de leurs conditions de travail et les agressions physiques et psychologiques vécues sur le terrain. Ils revendiquent leur droit à informer et la liberté de la presse.
►https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/tribune-nous-assistons-a-une-volonte-deliberee-de-nous-empecher-de-trav
Cette tribune est doublement importante. Évidemment elle l’est car elle dénonce enfin, clairement et massivement, la volonté flagrante de mutiler les témoins de la répression.
Il n’y a pas eu de manifestations ou de rassemblements ces derniers mois sans qu’un·e journaliste n’ait été violenté·e physiquement et ou verbalement par les forces de l’ordre.
Par violence, nous entendons : mépris, tutoiement quasi systématique, intimidations, menaces, insultes. Mais également : tentatives de destruction ou de saisie du matériel, effacement des cartes mémoires, coups de matraque, gazages volontaires et ciblés, tirs tendus de lacrymogènes, tirs de LBD, jets de grenades de désencerclement, etc. En amont des manifestations, il arrive même que l’on nous confisque notre matériel de protection (masque, casque, lunettes) en dépit du fait que nous déclinions notre identité professionnelle.
Toutes ces formes de violences ont des conséquences physiques (blessures), psychiques (psychotraumatismes) ou financières (matériel cassé ou confisqué). Nous sommes personnellement et professionnellement dénigré·e·s et criminalisé·e·s.
Plus récemment, un cap répressif a été franchi. Plusieurs confrères ont été interpellés et placés en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », alors même que nous nous déclarons comme journalistes. Par ces faits, la police et la justice ne nous laissent ainsi que deux options :
– venir et subir une répression physique et ou judiciaire ;
– ne plus venir et ainsi renoncer à la liberté d’information.
Cela fait des années qu’on le sait, qu’on le dit, un premier acte de solidarité avait été avorté en 2014 suite à la manif pour la #zad de Notre-Dame-des-Landes du 22 février à Nantes, suite à laquelle #Yves_Monteil et #Gaspard_Glanz avaient porté plainte, en vain, dans un silence assourdissant face au rouleau compresseur de la communication parlant uniquement d’une ville « dévastée » (image faussée à laquelle, ironie du sort, ce dernier avait contribué en parlant de guerre). Voir l’article de @bastamag à l’époque : Silence médiatique sur les dizaines de manifestants et de journalistes blessés à Nantes : ►https://www.bastamag.net/Silence-mediatique-sur-les
Depuis, ça n’a fait que s’aggraver, forçant certain-e-s à bosser groupé-e-s sans être libres de suivre leur inspiration, forçant les autres à prendre de gros risques. Et pour témoigner de manière indépendante il ne reste que deux solutions : la première consiste à ne jamais aller au front, ce qui était mon cas, mais désormais le front est partout et des traumatismes en 2018 m’ont fait définitivement quitter le terrain des manifs. L’autre consiste à s’infiltrer dans le black-bloc, voire à faire du « #gonzo », au risque de devenir aussi la cible de celles et ceux qui, légitimement, veillent à l’anonymat des personnes présentes. De très nombreuses images de ces angles différents ayant permis aux flics de faire des « triangulations » et mettre en taule un paquet de militant-e-s, souvent avec des preuves très bancales et la complicité de la justice...
Cette tribune est aussi importante car elle souligne, en ce #1er_mai, la précarité de la profession, allant jusqu’à entraîner parfois un asservissement volontaire et souvent des distorsions cognitives chez les candidat-e-s aux métiers du journalisme. C’est difficile sur le terrain mais c’est aussi difficile ensuite. Après le dérushage et le travail / indexage des images, il faut se battre pour vendre. A des tarifs de misère particulièrement en photo. 15€ en PQR, 150€ en presse nationale... Ça ne permet que rarement de vivre et d’avoir les moyens de continuer. Et, à quelques exceptions près, l’esprit de concurrence prime sur tout. Écouter les interviews croisées de #NnoMan_Cadoret, #Adèle_Löffler, #Martin_Noda et #Maxime_Reynié qui n’ont pas tou-te-s de carte de presse délivrée par la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels. Et qui, pourtant, font vraiment le métier de journalistes...
▻https://radioparleur.net/2019/04/30/photojournalistes-independants-violences-policieres
J’en viens à la raison qui m’a empêchée de signer cette tribune.
D’une part je ne me considère pas comme journaliste, mais comme photographe-illustratrice , ou photographe #auteure, comme on dit. Pour ça, je ne dois pas viser le fait de vendre, mais de faire, d’œuvrer. Être oeuvrière comme le dit justement Lubat. Faire sens. Et donc de ne pas quitter le chemin de ce qui m’inspire, de refuser beaucoup de compromis et n’accepter que ce qui va dans le sens de ce que je fais. Évidemment, être payée pour illustrer articles et livres est une joie et j’espère le faire de plus en plus ... et pour être franche, mon matériel photo en a grave besoin ! Même si franchement, la méconnaissance de ce travail et les contrôles incessants de la CAF ne motivent pas... Mais le #bénévolat est logique pour illustrer les #médias_libres et les luttes auxquelles je participe ; à contrario la recherche de vente à tout prix tait / tue mon travail. Être considéré-e comme professionnel-le est certes beaucoup trop inféodé à l’argent et pas suffisamment à la pratique mais cette tribune ne parle hélas pas des autres professions de l’information, de l’illustration, ni du bénévolat. J’ai donc posé la question de l’exclusion des autres photographes, craignant que nous nous retrouvions à définir une nouvelle norme qui allait de toute façon en laisser beaucoup sur le carreau.
Je sais pas trop comment exprimer ça mais s’engouffrer dans ce truc de carte de presse je le perçois comme le même piège que la signature des conventions pour la zad : c’est déléguer sur [nous] la norme et le tri alors que le problème n’est pas là. Quid des hors-normes ?
Le véritable problème c’est la répression, les violences policières et judiciaires, le mépris d’un Castaner accompagné d’une « christalisation » dangereuse autour de Gaspard Glanz dont lui-même ne veut pas, qui tendrait à faire croire qu’il existe un modèle de « bavure » inacceptable
Macron base toute sa politique sur une communication orwellienne. Tout le monde le sait, même, et surtout, son fan club mediatique, qui se mord les lèvres entre hilarité face à l’insolence et désir de lui ressembler. Refuser et contrer cette stratégie est un devoir.
Je me garderai bien d’évoquer une solution car pour moi seule la diversité des réponses ALLIÉES peut faire effet. Et on est loin du compte, surtout si face à chaque attaque nous choisissons ce qui nous trie et nous affaibli...
▻https://twitter.com/ValKphotos/status/1121714579350929408
Autre questionnement, encore plus important à mes yeux : quid de tou-te-s les autres témoins ? De toutes les personnes qui, enfin, légitimement, et souvent en tremblant, lèvent leurs smartphones face aux violences policières ? N’exiger le respect de l’acte de « reporter » que pour les « professionnel-le-s » et pas pour tout-e-s, n’est-ce pas la brèche qu’attendent les censeurs pour revenir sur le décret qui permet à toute personne de témoigner et l’usage qui permet à bien des personnes d’être journalistes bénévoles ou à temps choisi ?
Et quid des témoins des #violences_policières dans les quartiers et cités ? Il y a deux ans l’arrestation de #Amal_Bentounsi avait d’ailleurs relancé pour la énième fois le sujet de l’autorisation de filmer les forces de l’ordre : ▻https://www.bondyblog.fr/reportages/au-poste/amal-bentounsi-arretee-et-placee-en-garde-a-vue-pour-diffusion-dimages-de- D’ailleurs un policier avait fait une note assez complète sur le sujet : ▻https://blog.francetvinfo.fr/police/2017/06/19/le-policier-et-le-droit-a-son-image.html
En proie régulièrement aux mêmes problèmes, #Taranis avait fait un dossier très complet dont le 1er chapitre revient sur ce droit que j’espère inaliénable avec un pdf vers la circulaire de police rappelant la loi, ainsi qu’un mémo :
« Les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droit à l’image, hormis lorsqu’ils sont affectés dans les services d’intervention, de lutte anti-terroriste et de contre-espionnage spécifiquement énumérés dans un arrêté ministériel [comme le GIGN, le GIPN, la BRI …] et hormis les cas de publications d’une diffamation ou d’une injure à raison de leurs fonction ou de leur qualité. ».
▻http://taranis.news/2017/04/classic-manuel-de-survie-du-journaliste-reporter
Lorsque j’ai posé ces deux questions il était, m’a-t-on dit, trop tard pour modifier le texte : il y avait effectivement déjà une centaine de signataires. L’initiateur ne m’a pas répondu mais d’autres ont tenté d’apporter le débat de l’intérieur. Hélas dans le même temps ils ont dû faire face à une levée de boucliers de professionnels inquiets pour leurs privilèges et refusant l’idée d’un plus grand accès à la carte de presse... La question a été posée sur twitter, je vous laisse vous délecter des réponses : ▻https://twitter.com/gchampeau/status/1123485761842626562
Je sais qu’une partie des signataires sera attentive à ne pas faire de cette tribune la brèche qui permettra de trier qui a le droit ou non de témoigner en image de la répression et plus généralement des dérives actuelles. Mais j’avoue ne pas être optimiste du tout...
Je n’avais pas vu ton mot, @aude_v : nous sommes d’accord. Après, pour avoir pas mal discuté avec une des personnes qui ont fait cette tribune, iels n’ont absolument pas anticipé les risques que ça induisait pour les autres. Je crois que ce qui s’est passé avec l’arrestation de Gaspard a été le signal déclencheur d’un trop plein et de la nécessité de se rassembler pour être plus fort-e-s. Et c’est ce qui a fait que j’ai réellement hésité à la signer, moi aussi, jusqu’au dernier moment, car je comprends vraiment le fond.
L’autre truc ballot c’est de l’avoir sortie au matin du 1er mai alors qu’on savait que d’une manière ou d’une autre ça allait être une grosse journée. Du coup elle a été noyée sous la lacrymo et le reste. En fait c’est aujourd’hui, « _Journée De La #Liberté De La #Presse_ » qu’il aurait fallu sortir cette tribune. Mais quand je vois comment l’intox #Pitié_Salpetrière a été démontée, je suis encore plus convaincue par les raisons que j’ai privilégiées pour ne pas l’avoir signée : ce sont clairement les anonymes qui ont fait le « reportage » et les journalistes sans cartes (comme @davduf ) qui ont fait le job d’alerter tout le monde.
Je continue à ne pas savoir comment me définir, où me situer là dedans... mais je ne peux appeler ce que je fais comme ici ►https://seenthis.net/messages/778352, là ►https://seenthis.net/messages/653494 / ►https://seenthis.net/messages/744712 ou ce 1er mai ici ►https://seenthis.net/messages/778352 , ou encore avec @karacole ici ou comme transmission de flux ailleurs, ou pour #demosphere aussi, comme du journalisme. Même si, pourtant, c’est ma motivation journalière, clairement. Faire passer l’info depuis les sources, et parfois mettre en perspective, décrypter, pour que le plus grand nombre ait la possibilité d’un accès direct et se fasse sa propre opinion...
Vivement qu’on foute les riches dans des camps de redressements et qu’on puise, mondialement, avoir le choix du toit et du couvert, et ne se consacrer qu’à ce qui nous fait vibrer, pour le bien du plus grand nombre !
:D
Manifestation du 1er mai : qu’attendre du « Black Bloc » ?
Craintes, stratégies, détermination. Trois émeutiers se confient à lundimatin.
►https://lundi.am/Manifestation-du-1er-mai-qu-attendre-du-Black-Bloc
Que peut-on attendre de la manifestation du 1er mai prochain ? Peut-on se fier aux rumeurs diffusées par la préfecture qui annoncent le déferlement dans les rues de Paris d’une dizaine de milliers de « Black Bloc » assoiffés de sang et de gaz lacrymogènes ? Verra-t-on au contraire les centrales syndicales reprendre fièrement et rituellement le haut du pavé ? Le cortège de tête, bigarré et décidé, signera-t-il son grand retour ? Le préfet Lallement parviendra-t-il à maintenir l’ordre en quadrillant toutes les rues de la capitale et en ordonnant des arrestations préventives en masse ?
Selon nos informations, les services de renseignement s’avouent parfaitement incapables de prédire ce qu’il va se passer, et comme leur fonction le leur commande, ils imaginent donc le pire. Afin de faire bonne mesure, et comme suffisamment de micros sont déjà tendus vers les angoisses politiques et policières de nos dirigeants, nous avons choisi d’aller nous entretenir avec trois participants au fameux « Black Bloc ». Protégés par toutes les garanties d’anonymat, ils nous ont livré leur sentiment sur cette fête du travail, ainsi qu’une analyse fort éclairante de la configuration des hostilités, remise dans le contexte de l’histoire récente du maintien de l’ordre à Paris. Leurs réflexions et leur lucidité quant aux limites que rencontre leur stratégie nous sont apparues au moins aussi précieuses que la communication de M. Castaner.
Affaire Benalla : petits #montages et gros #mensonges | Reportages | Là-bas si j’y suis
▻https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/affaire-benalla-petits-montages-et-gros-mensonges
Là-bas si j’y suis révèle aujourd’hui des vidéos exclusives qui font la lumière sur les étranges méthodes d’Ismaël Emelien, ex-conseiller du Président de la République et chargé de la cellule de riposte de l’Élysée au moment de l’affaire Benalla. Alors que le clan au pouvoir ne cesse d’accuser les « populistes » de toutes les turpitudes, on va voir que ces vaillants procureurs sont largement en tête dans la fabrication des #fake-news...
Le journal Le Monde publiait vendredi 29 mars 2019 un article intitulé « Comment l’Élysée aurait fait diffuser un montage vidéo trompeur pour tenter d’excuser Alexandre Benalla ».
#Là-bas si j’y suis qui travaillait sur la question depuis plusieurs semaines, apporte aujourd’hui des documents exclusifs et des éléments supplémentaires.
Tout le monde a en tête la scène de cet homme déguisé en policier frappant un jeune homme place de la #Contrescarpe à Paris le #1er_mai 2018. C’est cette fameuse séquence filmée à l’époque par notre journaliste #Taha_Bouhafs, qui permet deux mois et demi plus tard au journal Le Monde d’identifier le proche collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre #Benalla. Nous sommes le 18 juillet 2018 au soir et ce qui deviendra « l’Affaire Benalla » vient d’éclater.
La cellule riposte de l’Élysée, chapeautée à l’époque par Ismaël Emelien, organise alors la communication de crise du Palais. Dans le cadre de cette opération de déminage, c’est donc Ismaël Emelien, 31 ans, tête « pensante » de la macronie, qui se charge directement d’échafauder « le contre-feu » médiatique. Il fait alors diffuser une vidéo comportant deux séquences par un compte anonyme sur Twitter (@FrenchPolitic) détenu par Pierre LeTexier, responsable de la communication numérique d’En Marche, qui a admis face aux enquêteurs avoir propagé la « riposte » sous anonymat.
[...]
La passion du mensonge, des fake news et du montage fallacieux est décidément un art très partagé, mais pas toujours bien maîtrisé en #Macronie. À l’heure de la République « exemplaire » d’Emmanuel Macron où les fake news sont érigées en ennemi de la démocratie, Ismaël Emelien nous rappelle récemment sur France Inter que la manipulation et les mensonges sont l’apanage des « #populistes », que les « #progressistes » ont pour mission de combattre.
– Les populistes... ils utilisent, et c’est factuel de dire cela, des #fake_news, beaucoup de techniques de manipulation, pour tenter de canaliser les sentiments de leurs électeurs vers des sujets qui n’ont rien à voir avec les vrais sujets qui sont importants pour le destin du pays., Ismaël Emelien sur France Inter le 26 mars 2019.
Force est de constater qu’#Ismaël_Emelien tombe sous sa propre définition du #populisme.
Une France qui se tient sage
Aveugles et hostiles à l’intelligence d’un mouvement qui retourne contre le néo-pouvoir les #valeurs qu’on lui inculque (#disruption, #mobilité, #agilité) et qui renvoie la #police à sa #violence archaïque (#blindés, #voltigeurs et #police_montée), les médias auront été les meilleurs #chiens_de_garde du #pouvoir et de la police, mais aussi les révélateurs du mépris des #élites et des journalistes pour les gilets jaunes, ces ploucs défavorisés : Cnews invitant #Patrick_Sébastien qui connaît ces gens-là, Le Monde les traitant d’« #invisibles » (mais aux yeux de qui ?), des philosophes contrits qui auraient préféré voir surgir un autre #peuple, plus jeune et plus mixte, congédiant ce peuple-ci comme beauf et FN. Et tous ces #experts nous expliquant que la #révolte a lieu grâce au changement d’#algorithme de #Facebook accentuant le rôle des « groupes », comme si les gens n’étaient pas capables de s’assembler tout seuls, et qu’il fallait bien une intelligence supérieure pour les sortir de leur bêtise. Merci M. Zuckerberg d’illuminer nos campagnes. Or le #mouvement est d’abord un mouvement de #rond-point, de #proximité et de #rencontres, qui provoque une extraordinaire redistribution des rôles.
Le récit raconté par les médias était répugnant. La #TV s’est encore une fois ridiculisée face à #Internet. D’un côté cette image terrifiante présentée comme sécurisante au JT de 20 h, le 15 décembre, de manifestants devant l’Opéra qu’on empêche de rejoindre les Champs sous l’œil de la police montée prête à charger. De l’autre la profusion sauvage des « vidéos de #violences_policières », qui à force deviennent un genre en soi. Au Burger King à Paris, une femme est matraquée au sol, à Biarritz, en marge de tout mouvement de foule, une autre est frappée au visage par un tir de flash-ball. D’abord on empêche de manifester, puis on parque dans une fan zone, ensuite on gaze, et la semaine suivante on interdit les casques, masques et lunettes, indices de « radicalisation ». Des #CRS caparaçonnés en Robocop visent la tête nue de gilets jaunes auxquels on retire le droit de se protéger. Résultat : 170 personnes à l’hôpital à Paris le 8 décembre. 24 plaintes de photographes et journalistes. #Intimidation totale des manifestants. Et la honte : Paris se refermant sur lui-même comme un château-fort face aux hordes de manants.
Les médias n’agissent pas que par obéissance, mais par perplexité et bêtise, parce qu’il leur manque une case : la case politique. Habitués à commenter des stratégies électorales, ils ne comprennent pas quand émerge un #fait_politique, ils ne le voient pas. Ils répètent que le mouvement n’est pas politique (alors qu’il n’est pas partisan, ce n’est pas la même chose). À la place, on le moralise (la violence, c’est mal !), on le judiciarise. On le scinde : les bons manifestants (qui se tiennent sages) et les mauvais (qui cassent). On parle de casseurs en mélangeant les pilleurs qui en profitent et les manifestants en colère qui se demandent jusqu’où ils sont prêts à aller. Pire encore : on militarise le conflit. Les médias ont parlé de scènes de guerre (quand parfois brûlaient juste une poubelle et un sapin de Noël), fantasmé la guerre civile, épouvantail agité par un État irresponsable qui comptait bien monter les uns contre les autres (« il va y avoir des morts ! »). La police a sorti les chiens, joué aux cow-boys avec ses LBD40, des flash-balls augmentés. Un quart de Paris a été transformé en ville morte, 46 stations de métro fermées le 15 décembre. Il fallait y être pour voir les gilets jaunes transformés en âmes errantes cherchant un endroit où se retrouver. Et on s’étonne de la colère du peuple alors qu’on le traite en ennemi ?
Le contrechamp logique est la vidéo inouïe des lycéens de Saint-Exupéry à #Mantes-la-Jolie, qui dit l’ambition de ce pouvoir de plus en plus autoritaire. Une France qui se tient sage comme une image. La #banlieue ressemblait soudain aux pires fantasmes de BFM, TF1 ou LCI : à la Syrie. Une voix sinistre se félicitait en sifflotant : « Voilà une classe qui se tient sage, faudra balancer à leurs profs, je pense ils ont jamais vu ça. » Des #images « choquantes » ont dit les médias : ça n’engage à rien. Même ce planqué de Blanquer l’a dit. Alors qu’elles sont monstrueuses, inadmissibles, inexcusables. Les journalistes ont appris à l’école à ne pas donner leur avis, à recueillir les propos, citer les réseaux sociaux et réciter les éléments de langage. Des lycéens ont été agenouillés comme attendant une balle dans la tête, et jetés au milieu des poubelles, comme des détritus. Quelle leçon le petit coq français sur son fumier va-t-il encore vouloir donner au monde en matière de droits de l’homme ?
#médias #gilets_jaunes #presse #journalisme #catégorisation #bons_manifestants #mauvais_manifestants #casseurs
ping @davduf @reka @fil
#Manifestations : on trouve de tout dans les #canons_à_eau
Ces canons pulvérisent différents liquides. De l’eau, bien sûr, mais aussi plus généralement des émulsifs. Soit le même liquide mousseux que celui employé par les pompiers, qui peut être coupé avec différents additifs, ajoutés directement dans la citerne.
Le plus courant pourrait être un #gaz_lacrymogène, mais de récents problèmes techniques en ont limité l’usage. Le #1er_mai, à #Paris, c’est une mousse très spéciale qui a été utilisée. Le canon projetait ainsi « des protéines de viande macérées, mélange de sang séché et d’os broyés », à l’#odeur_pestilentielle. « Les manifestants ont été réellement surpris, commente un opérateur. Ils ne savaient pas de quoi il s’agissait. »
Street Medic Paris : bilan de la journée du 1er Mai 2018
Lors de cette journée de « Fête » du Travail et des 50 ans de Mai 68, nous avons pris en charge plusieurs [centaines de] personnes angoissées, blessées lors de la manifestation annuelle puis du rassemblement dans le quartier latin du 5e arrondissement de Paris.
La Préfecture avait prévu un trajet très court, avec un dispositif de forces de l’ordre conséquent. La manifestation avait bien commencé, dans la joie et la bonne humeur, entre slogans et fumigènes de différentes couleurs. Il y avait tellement de monde qu’un tiers du trajet était déjà occupé par les manifestantEs, de la Place de la Bastille jusqu’à la Gare d’Austerlitz. Peu après que le cortège de tête ait traversé le pont, les actions commencèrent.
Il y a eu quelques départs de feu, dont un prenant sous un immeuble habité, des militants entrèrent dedans afin d’évacuer les habitantEs présentEs dans les logements des 8 étages où commençait à entrer la fumée noirâtre ainsi que des palets de lacrymogène tirés en l’air. Une douzaine d’habitants ont été conduitEs en lieux sûrs avant l’arrivée des pompiers.
▻https://paris-luttes.info/street-medic-paris-bilan-de-la-10197
#violences_policières #1er_mai #France #Paris
cc @sinehebdo : je ne sais pas si et où tu veux l’ajouter à une compilation...
effarant, merci, mais je ne crois pas que cela relève de l’une de mes compiles récentes (j’en avais une sur la répression liée au milieu universitaire, ou une autre sur les statistiques des violences policières, mais ça n’est pas le coeur de cet article...)...
SOIXANTE DOUZE HEURES DE PRIVATION DE LIBERTE ▻http://merejkowskypierre.over-blog.com/2018/09/violence-policiere-un-texte-de-francois-coelho.html
▻http://merejkowskypierre.over-blog.com/2018/09/violence-policiere-temoignage-francois-coelho-2/2.html
▻http://merejkowskypierre.over-blog.com/2018/09/violence-policiere-temoignage-francois-coelho-3/3.html
▻http://www.fischer02003.over-blog.com/2018/09/soixante-douze-heures-de-garde-a-vue.html
1er épisode
Soixante douze heures de privation de liberté
Le premier mai 2018, tout commence dès le réveil quand, chez Jean Jacques Bourdin, Philippe Martinez demande à la préfecture d’intervenir plus fermement face à une minorité qui n’a rien à voir avec des manifestants. Il me l’a confirmé en ses termes quand je l’ai interviewé lors de mon live. J’en reste encore choqué. S’en suit le journal de BFM Télévision qui annonce déjà la nature des affrontements attendus dans l’après-midi, essayant de rassurer avec la mobilisation de plus de mille cinq cent policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) et gendarmes mobiles.
Je mesurais alors les risques très élevés que la manifestation tourne au massacre de jeunes étudiants comme j’avais pu le voir et filmer en live l’année dernière à cette même date du premier mai.
Je décide alors d’y retourner, encore une fois pour filmer et tenter de limiter comme je pourrais les violences policières de toutes sortes.
Nous sommes dans la manifestation lancée sur le pont d’Austerlitz. Un cortège conséquent de manifestants vêtus de noir se dresse alors devant moi. Nous arrivons au carrefour de la rue Buffon et du boulevard de l’Hôpital.
Etant donné la colère du peuple contre le capitalisme, étant donné la mobilisation contre la cession anti-syndicale du Mac Donald des Champs-Elysées cet hiver et vu cette foule déchaînée, la présence de ce Mac Donald ouvert sur le chemin de la manifestation avec les CRS postés à plus de cinq cent mètres ressemble grandement à un piège tendu par la classe politique et médiatique.
Alors, je décide de rester à bonne distance, toujours en filmant, pour montrer l’évidence. La foule a détruit ce Mac Donald et les magasins de marques connues qui étaient à côté.
Après un bon moment, les CRS se mettent en mouvement, lançant grenades sur grenades lacrymogènes pour disperser la foule et éteindre les voitures en flammes à l’aide du canon à eau. S’ensuit un long affrontement entre CRS et manifestants complètement noyés dans le gaz.
Les CRS parviennent à repousser la foule jusque à ce Mac Donald désintégré en ramassant et scellant soigneusement chaque objet laissé au sol par les manifestants.
Nous voilà de retour au carrefour de la rue Buffon et du boulevard de l’Hôpital. Je m’aperçois que des manifestants sont coincés par les CRS dans la rue Buffon, qu’ils sont trainés au sol sur des dizaines de mètres afin d’être placés dans les deux cent manifestants environ que je vois se faire encercler par un régiment de boucliers. A cet instant, j’ai deux secondes pour décider si j’entre dans la nasse ou si je reste à l’extérieur.
Le souvenir des dizaines de cris de douleur, de frayeur et de colère, le sang sur le sol, les affaires abandonnées par centaines jonchant le bitume et les coups de matraque à répétition contre des adolescents même pas armés du premier mai 2017, me reviennent comme des flashs.
Je décide alors de me jeter dans la nasse, espérant que les CRS, me voyant filmer, ne se mettraient pas à taper contre tout le monde.
Quelques provocations verbales, tentatives de communication et bousculades entre manifestants et CRS plus tard, ils décident de contrôler, de fouiller et d’exfiltrer tous les manifestant vêtus de noir.
Je me rends compte que je risque des ennuis dès ce moment, me voyant moi aussi vêtu à moitié de noir.
Une fois tous les manifestants fouillés et assis par terre, vient mon tour de fouille. Je n’ai évidemment rien de répréhensible sur moi. J’entends « c’est un périscopeur, lui ». Je vois le CRS ayant procédé à ma fouille me guider vers la sortie de la nasse, je me crois alors libéré, je sens mon blouson se faire attraper derrière moi et je suis alors reconduit violemment dans la nasse, « assied-toi là », dit-il.
Nous sommes alors séparés en deux groupes, ceux et celles ayant présentés leurs papiers d’identité et les autres, qui ne les avaient pas sur eux.
Un manifestant allume son enceinte Bluetooth et nous met un peu de musique pour accompagner cette longue attente qui se profile, pour certains jusqu’à cinq heures, assis sur le bitume, soumis par la force du maintien de l’ordre.
Ce qui ressemblait à un commandant de régiment somme le manifestant de l’éteindre sous peine de lui écraser de sa botte. L’ambiance se durcit. Je les sens déterminés à nous en faire baver. Le commandant demande à toutes celles et ceux ayant une carte d’identité de la présenter afin qu’ils la prennent en photographie.
Me voyant toujours en train de filmer, il me somme d’éteindre mon téléphone et il tente de me l’arracher des mains, prétextant que je suis en cours de contrôle policier et que je n’ai pas le droit de filmer.
Je comprends alors que si je tiens à garder mon téléphone en état, j’ai plutôt intérêt à interrompre ce live sans attendre, ce que je fais alors en craignant que l’arrêt du live ne libère les ardeurs que nous sentions très présentes autour de nous.
Quelques minutes après, les #CRS me demandent d’entrer dans le camion, je comprends alors qu’ils vont nous arrêter et nous placer en garde à vue.
50 ans après le 22 mars 1968 : #répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Ils veulent recommencer #mai_68 ou le #fascisme de 1928 ?
#recension :
#Toulouse (#flics) :
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#Grenoble (#flics et #fachos) :
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#Strasbourg (#flics et #milices_fascistes) :
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#Lille (#CRS et #milices_fascistes) :
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#Paris (#milices_fascistes et #flics) :
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et aussi ce qui concerne le #lycée #Arago à Paris (#flics). Quelques liens :
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#Bordeaux (#flics)
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#Dijon (#flics)
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#Nantes :
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►https://seenthis.net/messages/671718 (enseignants sanctionnés, voir ci dessous)
#Nice :
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#Lyon (#flics) :
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#Marseille :
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#Nancy (#flics)
►https://seenthis.net/messages/692614
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
►https://seenthis.net/messages/684368
►https://seenthis.net/messages/684448
A propos de la répression étatique grandissante du mouvement social en France :
►https://seenthis.net/messages/699900
►https://seenthis.net/messages/700734
►https://seenthis.net/messages/700734
Ailleurs qu’en France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Articles globaux :
►https://seenthis.net/messages/688187
►https://seenthis.net/messages/713881
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018) :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
#CRS #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #complicité_police_milice_fasciste #extrême_droite
Pétel Pétain (Montpellier)
►https://lepressoir-info.org/spip.php?article1196
Durant l’après-midi et le début de soirée, une vingtaine de personnes est restée dans l’amphithéâtre, proférant insultes et menaces. « Cette nuit, ne dormez que d’un oeil » ; « Faudra pas se plaindre une fois aux urgences ».
L’un des occupants a alors été pris à partie et frappé par certains d’entre eux, menés par le professeur d’université en droit de la santé M. François Vialla.
Le doyen de l’université Phillipe Pétel a, tout le long de l’occupation, encouragé ce petit groupe d’étudiants à perturber celle-ci. Suite au refus de sa demande d’intervention policière par la préfecture, le ton monte : « vous nous prenez en otage, nous allons devoir répondre » s’exclame M. Pétel.
« Pris en otage », par une centaine d’étudiants et de travailleurs, qui ont occupé pacifiquement un amphithéâtre pour s’organiser conjointement contre la série de loi scélérate de destruction du service public portée par le gouvernement Macron.
Entre minuit et une heure, le doyen et ses adjoints contactent des étudiants en droit qui participaient à l’occupation, leur demandant de quitter l’amphithéâtre « avant que ça chauffe ». Dans les minutes qui suivent, une dizaine d’individus cagoulés, armés de bâtons et de taser le rejoint dans un coin du hall central.
#Manifs ce vendredi à Toulouse, Rennes, Paris, ...
#Occupations à Bordeaux, Lille...
Appel à manifester et agir le 28 mars, fac de droit occupée de Lille
▻https://twitter.com/LilleInsurgee/status/977307094062858243
▻https://pbs.twimg.com/media/DZAWz80WAAAul-j.jpg:large
Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen démissionne
Camille Stromboni, Le Monde, le 24 mars 2018
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/24/violences-a-la-faculte-de-droit-de-montpellier-le-doyen-demissionne_5275960_
Encore plus coordonné que je ne le pensais :
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi
AFP, le 24 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679565
et
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi 28 mars !
Front Syndical de Classe, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679787
#Nantes, #Bordeaux, #Paris, #Dijon, #Strasbourg, #Lille, #Toulouse, #Grenoble, #Montpellier
Une #pétition sur le sujet :
La démocratie doit revenir dans les lieux d’études !
►https://www.change.org/p/fr%C3%A9d%C3%A9rique-vidal-la-d%C3%A9mocratie-doit-revenir-dans-les-lieux-d-
Deux jours plus tard, manifestation à Montpellier :
►https://seenthis.net/messages/679721
French university protests threaten to spread after violence | World news
Angelique Chrisafis, The Guardian, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680045
Violences à la fac de Montpellier : qui sont les vrais coupables ?
François-Xavier Lucas, Le Figaro, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680287
Peste brune à la fac de Montpellier
Émilien Urbach, L’Humanité, le 26 mars, 2018
►https://seenthis.net/messages/680319
La mobilisation étudiante se renforce malgré la répression
Baptiste Giraud et Maxime Lerolle, Reporterre, le 27 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/680281
Des étudiants de Lille 2 agressés par des militants d’extrême droite après une Assemblée Générale
Quentin Vasseur, France Info, le 27 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680506
Fac de Montpellier : « Je n’ai pas l’habitude, lorsque je suis agressé, de rester passif », dit un prof accusé - Libération
Par Sarah Finger , Fabien Leboucq et Marie-Perrine Tanguy — 27 mars 2018
Attaqué par des militants « se réclamant du GUD », le lycée autogéré de Paris porte plainte
Romain Herreros, Huffington Post, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680788
A Bordeaux, la police frappe un journaliste, snj cgt
Un journaliste de Kedistan agressé par la police, Kedistan
▻https://seenthis.net/messages/680892#message680892
Fac de Droit de Montpellier : l’ex-doyen Pétel et un professeur en garde à vue
Le Midi Libre, le 28 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680868
La contestation étudiante prend de l’ampleur malgré les attaques
Répression policière et agressions par des groupes #identitaires tentent de tuer dans l’œuf le mouvement contre la sélection, qui continue pourtant d’agiter les universités.
▻https://www.politis.fr/articles/2018/03/la-contestation-etudiante-prend-de-lampleur-malgre-les-attaques-38577
#parcours_sup #répression_policière
Reçu avec ce commentaire sur la liste GeoTamTam :
D’après cette carte jointe (source J. LeMazier) le mouvement étudiant de protestation contre la loi ORE et qui semblait limité à quelques universités métropolitaines se diffuse . Il concerne désormais Paris et des universités de taille plus restreinte (Nîmes, Le Mans) avec des traditions plus limitées de combativité.
La tendance est clairement à l’extension nationale.
L’agression de Montpellier joue-t-elle un rôle ? Il est probable que le niveau central a essayé de calmer le jeu en poussant très vite Pétel à la démission et sans doute en empêchant l’enterrement des plaintes par le parquet local. Mais en dépit de cette recherche d’apaisement et parce qu’il dépasse le cadre strict de cette affaire, le mouvement continue à s’étendre. Il faudrait désormais ajouter Nancy à la carte.
A Strasbourg : « courez bande de gauchistes sinon on vous bute »
Libération, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681346
Luttes Etudiantes de Lille1 , Lille2 , Lille3
Seenthis, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681401
Un splendide isolement. Les politiques françaises du maintien de l’ordre
Tandis qu’en France, la police tenue pour coupable d’acharnement appelle à un rassemblement contre la « haine anti-flics », en Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade. O. Fillieule et F. Jobard expliquent les raisons de ce retranchement doctrinal.
►http://www.laviedesidees.fr/Un-splendide-isolement.html
Un article qui date de mai 2016, relayé ces jours sur twitter par Edwy Plenel, avec ce commentaire :
« De toutes les manifestations du pouvoir, celle qui impressionne le plus les hommes, c’est la retenue » (Thucydide). En ces temps de manifestations étudiantes, relire cette instructive étude comparative sur le maintien de l’ordre
Récit d’un après-midi un peu fou passé à l’université de Bourgogne.
►https://dijoncter.info/?recit-de-l-occupation-de-la-maison-de-l-universite-104
▻https://seenthis.net/messages/681763
source : @rezo
Bastion Social, le mouvement néofasciste qui s’implante en France
Nicolas Lebourg, Slate, le 28 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/682379
Université de Nantes : vers un blocus illimité
Bertrand GUILLOT, Seenthis, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682630
Grenoble : Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
Lundimatin, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682451
Nice : Un printemps de manifs, faculté Valrose, le 3 avril 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=GH_YhkZlq30
#Nantes : la fac est à nous, la fac est à toi et moi
►https://seenthis.net/messages/680565
[Nantes - Agenda des luttes] Pour une montée en puissance du #mouvement social
►https://seenthis.net/messages/680559
[Nantes] 22 mars : début d’une #lutte prolongée ?
►https://seenthis.net/messages/678961
#Nantes:occupations d’amphis en soutien à Toulouse
►https://seenthis.net/messages/678173
[16 mars - #Nantes] La situation à la fac après quatre jours de blocage
►https://seenthis.net/messages/676986
#Nantes, 15 mars, éclaircies dans un ciel gris ?
►https://seenthis.net/messages/676910
/.../ et y’en a surement d’autres aussi depuis mais on dirait que le flux ne marche plus depuis 5 jours ?
Occupation du Grand Amphi de Lyon 2 : Communiqué et RDV du Mercredi 4 avril
Rebellyon, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682713
#Grenoble : un bâtiment de la fac bloqué
La mobilisation contre #Parcoursup prend de l’ampleur sur le campus de l’agglomération grenobloise.
La mobilisation contre la loi Orientation réussite étudiante (#ORE) et son fameux Parcoursup a franchi un cap, jeudi matin, à l’université Grenoble Alpes (UGA). Pour la première fois, un bâtiment universitaire, l’UFR Arts et sciences humaines, a été bloqué. Devant le bâtiment vide et fermé aux entrées obstruées par des poubelles et des grilles, une assemblée générale (AG) a eu lieu jeudi matin, suivie par plusieurs centaines d’étudiants (400 selon l’Unef). L’#occupation du lieu a été votée pour en faire « le quartier général » de la mobilisation, ainsi que le blocage, à partir de lundi matin, du bâtiment principal de la faculté de lettres et langues. Pour Joris Rouillon, président de l’Unef Grenoble « la mobilisation prend clairement de l’ampleur à Grenoble ces dernières semaines ». L’Unef soutient les décisions de blocage et d’occupation prises par l’AG, « à condition que cela se passe dans les meilleures conditions et que le bâtiment occupé devienne un lieu de débats ».
L’université, dans un communiqué publié à la mi-journée, a estimé qu’il s’agit « d’un mouvement de protestation très isolé », que « le reste du campus n’est pas impacté par ce mouvement » et indique que « les cours ont lieu normalement ». Dans l’après-midi, les étudiants chargés de mettre en application les décisions de l’AG, face aux portes fermées de l’UFR et à l’absence de réponse de l’université à leur demande de remise des clefs, ont décidé de ne pas investir les lieux face à la perspective probable d’un recours aux forces de l’ordre pour les évacuer.
« Vols et propos outrageux »
Le blocage « simple » de l’UFR des arts et sciences humaines continuera vendredi et sera étendu à partir de lundi au bâtiment principal de la fac de lettres et langues. Ce bras de fer intervient dans un contexte tendu, après une occupation des locaux de la présidence de l’UGA par les étudiants, mardi après-midi, qui s’est prolongée en soirée. Selon l’UGA, « le bâtiment de la Présidence a été envahi puis saccagé par des individus dont certains avaient le visage dissimulé. De nombreux dégâts matériels, vols et propos outrageux ont été recensés ». L’UGA estime à 20 000 euros les dégâts, a porté plainte et condamné « avec la plus grande fermeté ces actes de violences ».
Côté étudiant, on explique que l’occupation « courtoise » décidée en AG, s’est déroulée dans le calme, sans dégâts tout l’après-midi et on s’interroge sur l’ampleur réelle des dégâts annoncés. « Ce qui s’est passé après la fin de l’occupation étudiante, en début de soirée, sont des actes individuels que nous ne soutenons pas », insiste le syndicat Solidaires étudiants Grenoble. L’Unef « condamne toute forme de dégradation » et « regrette ce qui s’est passé », tout en indiquant que le président de l’université, Patrick Lévy, devait « rendre des comptes ».
Au-delà de la loi ORE, les étudiants grenoblois sont mobilisés contre Patrick Lévy et demandent sa démission. Ils lui reprochent d’avoir demandé à la préfecture de l’Isère, le 22 mars dernier, l’évacuation d’un colloque sur l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex), organisé sur le campus et envahis par des étudiants et militants protestataires. L’évacuation musclée par la police a été qualifiée de « violente » par les étudiants qui déplorent quatre blessés soignés à l’hôpital, dont deux pour des plaies ouvertes.
►http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355
v. aussi, plus en lien avec #parcours_sup :
►https://seenthis.net/messages/671718
#Nice :
Les étudiants de l’université de Nice bloquent le site de Valrose
Laurent Verdi, France 3 PACA, le 30 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/683418
#Marseille : 150 étudiants bloquent un amphi à la fac Saint-Charles
Sidonie Canetto, France 3 PACA, le 5 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683755
Depuis la fac de Tolbiac occupée, dont on peut suivre l’actualité sur Commune libre de Tolbiac :►https://twitter.com/TolbiacLibre, deux #vidéo marrantes et critiques
Parodie d’émission tv :
►https://www.facebook.com/Grozeille.co/posts/2037828256469842
Auto-conférence de presse avec masques et chien
▻https://www.facebook.com/Paris1Deter/videos/1804222176546044
Une vue de l’attaque d’hier
▻https://twitter.com/TolbiacLibre/status/982376528599232512
ils avaient emmenés avec eux un reporter (ex FN)
▻https://www.facebook.com/taranisnews/videos/2050679391812238
Après avoir dûment commémoré 68, la présidence de la fac de Nanterre refuse de laisser des locaux disponibles pour la coordination nationale de ce week-end, via @paris
▻https://paris-luttes.info/le-president-de-l-universite-de-9915
Une milice d’extrême droite attaque l’université bloquée de Paris I :
Six personnes en garde à vue après des échauffourées au site de Tolbiac de l’université Paris-I
Le Monde, le 7 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683823
Fac de droit de Montpellier :
Jean-Luc Coronel de Boissezon s’explique, six jours après sa mise en examen
Guillaume Roulland, France Bleu Hérault, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683854
Les enseignants précaires de l’université disent leur ras-le-bol
Doctorants ou même déjà titulaires d’un doctorat, ils enchaînent les vacations en attendant un poste, parfois pour 1 000 euros par mois. Les collectifs de défense se multiplient dans les établissements.
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/06/les-enseignants-precaires-de-l-universite-disent-leur-ras-le-bol_5281438_440
#travail #précariat #précarisation #précarité
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
Forces de l’ordre liées à l’ultra-droite violente : la DGSI s’inquiète
Matthieu Suc et Marine Turchi, Médiapart, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684368
Fachos 2.0 ou comment les idées d’extrême droite se répandent jusque chez vous
Stéphane François, The Conversation, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684448
Violences sur les étudiants : on ne peut pas régler tous les problèmes à coup de CRS. Monsieur le Premier Ministre, comptez-vous régler tous les vôtres ainsi ?
▻https://twitter.com/ElsaFaucillon/status/983709322101362688
Urgent. Le gouvernement aurait donné l’ordre de débloquer les facs coûte que coûte
Une coïncidence, la vague de répression actuelle contre les facs bloquées ? Pas du tout. Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal aurait donné l’ordre aux présidents d’université de faire débloquer l’ensemble des sites mobilisés par tous les moyens nécessaires, y compris par la force.
Violences policières à Lyon 2 : la CGT appelle la présidente de l’Université à démissionner
Rebellyon, le 16 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687159
Lille 2 : 300 étudiants devant la fac pour recevoir un diplôme “d’agitateurs professionnels”
France 3 Hauts de France, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687645
Lille Indomptée
▻https://www.facebook.com/lilleindomptee2018
#manif_de_droite :
Des diplômes pour les "agitateurs professionnels"
Lille Indomptée, Youtube, le 16 avril 2018
Nantes et #ParcoursSup :
Parcoursup : à l’université de Nantes, devant le refus de trier les dossiers, la présidence riposte
Laura Taillandier, L’Etudiant, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687845
Paris :
Sexe, drogue et violence : Brenard de la Villederrière est de retour à Tolbiac
Tolbiac Automedia, Youtube, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687853
►https://www.youtube.com/watch?v=Lo6xe3cfIVY
Dénonçant la « dictature macronienne », des élèves bloquent l’accès à Sciences Po
Soazig Le Nevé, Le Monde, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687903
Malgré les interventions policières et les commandos d’extrême-droite, le mouvement étudiant s’amplifie
Ivan du Roy et Mathieu Paris, Basta, le 19 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688187
Les étudiant·e·s ont raison de se révolter contre l’ordre de la sélection et de la répression
250 universitaires dont Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Stéphane Beaud, Frédéric Lordon, Toni Negri, Judith Revel, Danièle Linhart, Michèle Riot-Sarcey, Alessandro Stella... s’insurgent de la répression à l’œuvre aujourd’hui sur les campus. « Les mêmes arguments ou presque, un demi-siècle après 68, sont resservis, pour faire sonner l’heure de la matraque et discréditer la jeunesse » relèvent-ils.
►https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/180418/les-etudiant-e-s-ont-raison-de-se-revolter-contre-l-ordre-de-la-sele
Un étudiant a été grièvement blessé lors de l’évacuation très violente de #Tolbiac par la police
L’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi matin, s’est déroulée dans une extrême violence de la part de la police. Un étudiant, déséquilibré par un policier, est tombé de plusieurs mètres de hauteur. Il est grièvement blessé.
(...) Récit de l’accident, que vous retrouverez à la fin de l’article : Désiré*, présent depuis neuf jours, rapporte les détails de l’accident : « On s’échappait par les toits, à l’arrière du bâtiment, pour descendre dans une petite rue à côté. Les gars de la BAC [Brigade anti-criminalité] étaient à nos trousses. Un camarade a voulu enjamber le parapet pour se laisser glisser le long du mur. Un baqueux lui a chopé la cheville. Ç’a l’a déséquilibré, et le camarade est tombé du haut du toit, en plein sur le nez. On a voulu le réanimer. Il ne bougeait pas. Du sang sortait de ses oreilles… » Désiré* et ses camarades ont aussitôt appelé les pompiers, « en courant ». Emmené par les pompiers, dans un état d’inconscience, on ne sait pas dans quel hôpital il se trouve. Quoi qu’il en soit, la rue où a eu lieu sa chute demeure barrée par la police. Désiré*, qui est allé y jeter un coup d’œil, revient, fulminant de rage : « Les enfoirés ! Ils ont effacé toutes les traces de sang ! »
►https://reporterre.net/Un-etudiant-a-ete-grievement-blesse-lors-de-l-evacuation-tres-violente-d
Evacuation de l’université de Tolbiac : un étudiant annoncé gravement blessé
Lors de l’évacuation par la police du site universitaire de Tolbiac à Paris, ce vendredi 20 avril à l’aube, un étudiant s’est grièvement blessé à la tête, annonce à « Marianne » la représentante de l’Unef dans cette université. Le préfecture maintient de son côté qu’il n’y a eu aucun blessé.
▻https://www.marianne.net/societe/evacuation-de-l-universite-de-tolbiac-paris-un-etudiant-annonce-gravement-
Expulsion de Tolbiac ce matin, un homme dans le coma, rassemblement à 18h !
Paris-Luttes Info, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688513
Trois témoins racontent comment un occupant de Tolbiac a été blessé à la tête
Maxime Lerolle, Reporterre, le 21 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688897
Question(-piège) envoyée via formulaire électronique par le président de mon université...
No comment.
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Réponses proposées : "Oui, je suis favorable" "Non, je ne suis pas favorable" "Je ne me prononce pas »
Je répète. No comment.
A la Faculté des Sciences de Montpellier, les identitaires prêtent main forte à la droite pour étouffer le mouvement étudiant.
▻https://scalp34.wordpress.com/2018/04/24/a-la-faculte-des-sciences-de-montpellier-les-identitaires-pretent
Rassemblement de soutien à Tolbiac
Indymedia Grenoble, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689394
Blessé grave à Tolbiac : un témoin avoue avoir menti, le site « Reporterre » rétropédale
Libération, le 24 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689595
« Une ligne rouge a été franchie par l’équipe présidentielle », un membre du Conseil d’Administration de Lyon 2 démissionne
Bernard Bouché, Rebellyon, le 25 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689506
Réponse des étudiant·es de Strasbourg à une question qui leur a été posée dans un sondage... j’imagine que c’est le même genre de questions à laquelle on a eu droit à l’Université de Grenoble.
Pour rappel, « notre » question :
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Université Grenoble-Alpes : étudiants et enseignants grévistes prévoient de nouveaux blocages
FIL INFO – Un millier de personnes, étudiants et personnels confondus, se sont réunies ce mardi 24 avril en assemblée générale afin de discuter des suites de la mobilisation contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (Ore). Outre le boycott du vote électronique, ils ont voté la poursuite des actions de blocages.
Grenoble. Des fachos incendient la fac, et les flics délogent les étudiants mobilisés
Enora Lorita, Anti-K, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689755
La « commune de Tolbiac » a vécu
Après trois semaines d’occupation, l’université parisienne de Tolbiac a été évacuée par les CRS vendredi. La veille, les étudiants nous racontaient leur expérience singulière.
Chroniques de l’agitation professionnelle - Une semaine de lutte à Grenoble
Indymedia Grenoble, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
Occupation de l’Université de Grenoble
Lundi Matin, le 30 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
#Censier à nouveau occupé. Un témoignage.
@vacarme relaie, avec leur accord, des récits d’étudiant.es et d’enseignant.es. Cette troisième publication est l’expression d’une enseignate aussi membre du comité de rédaction de la revue.
Censier évacuée par la police, puis #grève_administrative de #profs, des nouvelles avant et après.
▻https://twitter.com/CommuneCensier
L’Université en danger : la situation est grave !
La Coordination nationale des universités, réunie à Paris le samedi 5 mai 2018, a rassemblé des représentant.e.s de 38 établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La CNU appelle à la grève illimitée jusqu’au retrait de la loi ORE, à l’arrêt de la répression policière dans les universités et à la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la rentrée 2018.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/050518/l-universite-en-danger-la-situation-est-grave
Ce matin, violences policières sur le campus de Grenoble...
Ici une vidéo, partagée sur FB, du coup, je ne sais pas si tout le monde y a accès :
►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
Mais je ne sais pas comment faire autrement pour partager la vidéo...
Dans tous les cas, ici 2 témoignages, reçus par email, d’enseignants-chercheurs de l’UGA, que j’ai anonymisé :
Cher YYY,
En tant que directeur du département d’histoire, et attentif au fait que les étudiants victimes des brutalités policières ce matin étaient en partie des étudiants d’histoire et que l’étudiant victime de menaces de mort est, si je ne me trompe pas, un étudiant d’histoire, je suis très inquiet.
J’ai affiché publiquement mon hostilité viscérale à la présence policière sur un campus universitaire, qui ne fait qu’envenimer la situation, et les faits semblent malheureusement me donner raison.
Je souhaiterais donc - et je pense être le porte-parole de mes collègues historiens - que tu sollicites la Présidence pour avoir des explications concernant les événements inqualifiables qui se sont déroulés ce matin à la galerie des amphis et les violences subies par les étudiants, qui pour partie sont des étudiants d’histoire dont j’ai la charge et qui sont en principe sous ma protection. Je souhaite aussi que le cas de l ’étudiant Tordjman, que j’ai eu en cours et qui a été menacé de mort, soit sérieusement pris en compte par la Présidence.
Je tiens aussi à te remercier de n’avoir jamais, parfois contre vents et marées, sollicité les dites « forces de l’ordre » ou, pire encore, les vigiles, sinistres et coûteuses milices d’une époque nauséabonde, pour pacifier - je ne trouve pas d’autre terme - l’ARSH. C’est tout en ton honneur, et en l’honneur des personnes, dignes, qui t’entourent.
Bien amicalement,
XXX
–-----------------------
Chers tous,
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Cordialement,
ZZZZZ
Toujours Grenoble, toujours ce matin, 07.05.2018 :
Et, cerise sur le gâteau... voici un message que le président de l’université de Grenoble, Patrick Lévy, a envoyé aujourd’hui...
A gerber !
Nouvelle action de blocage violent pour empêcher la tenue d’examens - lundi 7 mai 2018
Mesdames, Messieurs, Chers collègues,
Ce matin, 580 étudiants de l’UFR ARSH et de l’UFR SHS étaient convoqués pour passer leurs partiels à la galerie des amphithéâtres, bâtiment Pierre Mendès France, sur le campus de Saint Martin d’Hères de l’Université Grenoble Alpes. Aux alentours de 6h30, une vingtaine de bloqueurs ont commencé à entraver les accès au bâtiment, en usant de violence à l’égard des agents de sécurité (envoi d’excréments notamment), ce qui a contribué à faire monter la tension. Ils ont ensuite fait savoir qu’ils étaient déterminés à rester.
Au vu des tensions depuis plusieurs semaines entre bloqueurs et étudiants désireux de passer leurs examens, je ne pouvais laisser seuls face à face des bloqueurs et des étudiants qui souhaitent aller passer leurs examens. Aussi, j’ai demandé l’intervention des forces de police. Les bloqueurs ont souhaité rester malgré la présence des forces de l’ordre, et se sont volontairement affrontés avec les forces de police, entravant par là même le passage d’étudiants qui souhaitaient malgré tout intégrer le bâtiment (entrave vers l’accès au cordon de sécurité, insultes, etc.).
Au regard de la tournure des événements, avec un niveau de tension croissant, il était devenu impossible de laisser les étudiants passer leurs examens à l’heure prévue. Pour les protéger, et compte tenu de l’état de stress dans lequel certains ont pu être mis – évidemment défavorable au passage de leur partiel, j’ai demandé le report des examens prévus à la galerie des amphithéâtres à 8h et à 11h. Les examens organisés dans les autres bâtiments, y compris le bâtiment Stendhal, se sont tous tenus sans problème.
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je dénonce toute violence, notamment celle d’une trentaine de bloqueurs, empêchant le libre accès des personnels et de centaines d’étudiants à un bâtiment de l’université et ce faisant la tenue d’examens. Je réitère mon accord pour des discussions ouvertes et sereines, comme je le fais chaque semaine lors d’un échange avec les syndicats étudiants représentatifs.
Afin de préserver la valeur des diplômes de l’Université et de respecter l’ensemble des étudiants, je réaffirme, comme exposé depuis le début des événements, qu’il n’y aura aucun aménagement d’épreuve. La Présidence mettra tout en œuvre avec l’appui de l’administration pour la tenue effective des examens tels que prévu dans le règlement des études de chaque diplôme.
Bien cordialement,
Patrick Lévy
Président de l’Université Grenoble Alpes
Ta video marche meme si on a pas de compte facebook @cdb_77
C’est dans cette fac qu’un prof ou membre du personnel cagoulé accompagné de néo-nazis est venu tabasser des élèves ? Le président à pas été suspendu pour une faute aussi grave ?
edit : non c’etait à Montpellier.
En tout cas ces présidents d’université on sais ce qu’illes auraient fait pendant l’occupation.
#Nancy : une loi antiterroriste utilisée contre le mouvement étudiant
Stéphane Ortega, Rapports de Force, le 7 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/692614
À Nancy, un étudiant est poursuivi pour n’avoir pas donné le code PIN de son téléphone portable pendant sa garde à vue faisant suite à l’intervention de la police sur le campus le 3 mai. Il est accusé du refus de donner la clef d’un système de chiffrement ayant pu servir à la commission d’un délit. Une infraction inscrite dans la loi sur la sécurité quotidienne votée en France au lendemain des attentats du World Trade Center en 2001.
Une lettre adressée à la direction de l’ARSH (Arts et Sciences humaines) par une étudiante de l’Université de Grenoble (lettre que j’ai anonymisée) :
Lettre adressée à la direction, l’administration et au corps professoral de l’ARSH concernant les évènements de Lundi matin contre des étudiants de l’ARSH. Par xxxx, Elue représentante étudiante de l’UFR ARSH, déléguée L3 Histoire, Présidente des Apprentis Chercheurs de l’ARSH, Apolitisée.
Chère ARSH,
« J’ai mal à mon Université. »
En tant que représentante élue étudiante de l’UFR ARSH je me dois de réagir, sous la volonté des étudiants de l’UFR, à l’atteinte physique qui nous a été portée lundi matin devant la galerie des amphis et à donner voix et mots à notre communauté. Vous étiez nombreux à assister à cet évènement choquant et abusif. Il n’est plus question de politique ! Il n’est plus question de manifestants ou non manifestants ! La direction n’a pas fait de distinctions lorsqu’elle a ordonné cette intervention, elle a marché sur les libertés et les droits de chacun d’entre nous !
Notre université fonctionne grâce à quatre principaux collaborateurs et à la teneur de leur relation : la direction, l’administration, le corps professoral, et le corps étudiant. J’aime ce mot : Relation, n’est-il pas bien commode ? Pour notre part la qualité de notre relation avec la direction est passée de médiocre, à exécrable ! Elle se résume à ceci : la direction de l’UGA a fait exactement ce qu’elle voulait faire au mépris de ses étudiants et de notre respect. Elle nous a donné rendez vous à une heure, une date et un lieu précis sur le campus pour passer un examen. Nous sommes venus, et nous nous sommes fait frapper et gazer. Il n’y a rien de plus à ajouter. Nous ne viendrons plus si c’est à cela que devons nous attendre.
Quand un collaborateur nous tyrannise, ce n’est plus un collaborateur. Et comme un tyran ne comprend que la force, nous sommes prêts aujourd’hui à faire preuve de plus de force. La direction de l’Université se heurtait récemment à un groupe d’étudiants mobilisés pour la défense de leurs idées vis-à-vis d’une loi gouvernementale. A présent, qu’elle se prépare à se heurter à tous ses étudiants, ceux qui croient encore que nous sommes libres, ceux qui croient encore à un état de liberté, de justice et d’équité, et non de violence, ceux qui croient que nous ne sommes plus en sécurité ici, ceux qui sont blessés, outrés et scandalisés par cette intervention gratuite sur des innocents, ceux qui ont peur pour leur avenir et leurs partiels et qui ne comprennent pas pourquoi l’UGA n’est pas de leur côté, et ceux qui se battent depuis le début pour que Faculté et Egalité continuent de rimer. La direction de l’Université a en face d’elle non plus des étudiants dispersés et en désaccord, mais une seule et unique voix étudiante, celle qui crie sous vos matraques, celle qui crie colère, justice et liberté ! « Vives nos partiels, on aime se faire frapper ! ».
Vives nos partiels, on aime se faire frapper !
L’ensemble des élus étudiants de l’ARSH et les étudiants de l’ARSH s’accordent la plupart sous ces mots : Nombreux d’entre nous, arshiens, avons été atteint physiquement ou moralement par cette attaque. Direction de l’ARSH, administration de l’ARSH, professeurs de l’ARSH, êtes-vous de notre côté en ce temps de troubles où la direction de l’UGA ordonne ces violences ?
Nous voici dans une situation complexe. La plupart des étudiants de l’ARSH ne veulent pas mettre en péril leurs examens et donc leur diplôme. Néanmoins, accepter de notre part de nous rendre sur les lieux des examens et à l’heure de notre convocation est d’une part un danger physique et d’autre part cela revient à accepter ce qu’il s’est passé lundi matin et à continuer d’assurer notre part du contrat avec la direction de l’UGA. Et cela, nous le refusons catégoriquement. J’espère que vous comprendrez. Par ailleurs, nous savons et reconnaissons l’immense courage, professionnalisme et entraide dont les professeurs et l’administration font preuve depuis le début de cette crise Grenobloise. Nous ne voulons pas nous positionner face à vous, mais avec vous. En respectant notre front contre la direction de l’UGA. Pour l’heure, comprenez que pour nous, nous rendre sur les lieux des convocations aux examens est en proie à plusieurs débats. Et nous paraît être, pour les raisons énoncées juste au-dessus, une très mauvaise chose. Comprenez aussi qu’en tant qu’élue étudiante non politisée, de la liste des Arshiens, je me suis entretenue avec des leaders du mouvement étudiants qui manifestent contre la loi ORE (appelés vulgairement « les bloqueurs ») afin d’assurer mon soutien et celui des étudiants de l’ARSH, non pas à leurs valeurs politiques, mais au refus et à l’opposition à la présente direction de l’UGA et ses méthodes d’agissements. Nous nous unissons contre un front commun, et pour se faire, la situation actuelle ne donne à la multitude (donc comprenant les étudiants lambda et non politisés et aussi les autres) que je représente, qu’une solution possible, semble-t-il ? Soutenir les actions contre l’UGA et refuser d’honorer notre part du contrat en tant qu’étudiant à l’Université Grenoble Alpes ? Nous sommes ouverts à la discussion, et je vous demande, chers tous, chers arshiens, de nous entendre et de répondre à mon dialogue afin que nous trouvions une solution pour la multitude arshienne. Les étudiants de l’ARSH que je représente, mes collègues, mes amis, sont inquiets et ont également envie de s’exprimer après ce Lundi. Je vous ai exposé nos positions. J’attends votre réponse, les étudiants de l’ARSH attendent votre réponse. Soyez assurés cependant, de la fermeté de nos décisions.
Néanmoins, soyez assurés également que certain d’entre nous se sentent forcés de se rendre aux examens, et ils y iront. J’espère de tout mon coeur qui ne leur arrivera rien…
La lutte politique des étudiants
Le #blocage des universités est accusé de n’être qu’un désordre public, organisé par des militants rompus à l’exercice. J. Le Mazier montre pourquoi ce jugement ne reflète pas ce qui se passe sur les campus.
Les mensonges de Patrick Lévy, président Uni Grenoble Alpes, sur France bleu (twitter).
Vu le 10.05.2018
HALTE AUX VIOLENCES DU GOUVERNEMENT SUR LES CAMPUS UNIVERSITAIRES
Dans le cadre du mouvement de protestation contre la loi Orientation et Réussite des Étudiants (loi dite ORE) et la sélection à l’entrée de l’université, les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises ces derniers mois (voir la liste des sites concernés ci-dessous) dans des locaux universitaires ou les campus, soit à la demande des président.e.s d’université, soit à la suite de décisions judiciaires.
La fréquence et la violence de ces interventions sont inédites. Diurnes ou nocturnes, annoncées ou non, elles ont donné le plus souvent lieu à des coups de matraque, des gazages, des étouffements, des insultes à l’encontre des usagers et des personnels. Ces actes de violence physique et psychologique, qui peuvent laisser de graves séquelles, sont inacceptables et le SNESUP-FSU les condamne fermement.
Par ailleurs, nous observons que les président.e.s d’université font de plus en plus appel à des sociétés privées de sécurité qui accomplissent sous leur autorité des tâches de maintien de l’ordre, dont certaines sont susceptibles de constituer des entorses à la loi : contrôles d’identité, filtrage des étudiants, déblocages de bâtiments, interdiction d’accès aux examens... Le SNESUP-FSU tient à rappeler que les vigiles, qui doivent être agréés et titulaires d’une carte professionnelle, peuvent effectuer une inspection visuelle des bagages à main, mais, non assermentés, ils ne sont pas autorisés à procéder à des contrôles d’identité. Rappelons plus généralement que selon les termes de l’article L613-2 du code de la sécurité intérieure il est interdit aux agents des sociétés privées de surveillance et de gardiennage de « s’immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d’un conflit du travail ou d’événements s’y rapportant ».
La violence n’est pas une réponse acceptable à un mouvement social légitime et au défaut de dialogue, tant au niveau local que national. Ces interventions policières violentes ne visent pas à mettre fin à des troubles à l’ordre public, mais bel et bien à intimider celles et ceux qui aujourd’hui protestent de manière non violente contre la « casse » de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Cette violence révèle l’incapacité du Gouvernement à répondre aux revendications légitimement exprimées.
Le SNESUP-FSU demande au Gouvernement de mettre fin à cet usage de la force publique et rappelle son attachement au respect des franchises universitaires. Les universités sont des lieux de débat où la violence ne peut être tolérée. Le SNESUP-FSU apporte tout son soutien aux victimes et demande la levée de toutes les poursuites intentées aux étudiant.e.s et personnels interpellé.e.s. n
Liste – non exhaustive - des sites concernés par des interventions policières violentes :
• Toulouse Le Mirail : 9 mai • Rennes-II : 2 mai • Nancy : 25 avril & 3 mai • Lyon-II : 13 avril • Nanterre : 10 avril • Lille : 9 avril • Tolbiac (Paris-I) : 7 avril • Nantes : 4 avril • Paul-Valery (Montpellier) : 23 mars • Grenoble-Alpes : 22 mars, 23 avril & 7 mai • Strasbourg : 22 mars & 4 avril • Dijon : 16 mars • La Victoire (Bordeaux) : 7 mars
Message reçu via mailing-list du syndicat SNESUP, 11.05.2018
A propos de Grenoble, je tombe là dessus, mais j’anonymise aussi :
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À Grenoble, ça continue…
Après une consultation fantoche :
“Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans les conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ?”
et plus que douteuse dans sa mise en place, la présidence assurant dans son invitation de vote (mail du 24 avril) :
La consultation est organisée par des moyens électroniques permettant d’assurer l’anonymat des réponses. Elle fait l’objet d’une déclaration à la CNIL dans le respect des obligations informatiques et libertés. Les données seront conservées une semaine.
Or, il s’avérerait que c’était un mensonge délibéré :
▻https://www.facebook.com/LICORNEGrenoble/posts/1810852848952928
La présidence semble s’être senti pousser des ailes avec les résultats de ce vote boycotté par la plupart des organisations syndicales (toutes ?). Elle a ainsi continué à dépenser sans compter pour "sécuriser" l’entrée de certains bâtiments en déployant des effectifs d’agents de sécurité privés jamais vus sur le campus.
Une entrée tellement sécurisée que les entreprises contractées ne laissaient pas toujours entrer les enseignants-chercheurs.
Mais comme ces effectifs exceptionnels ne sont pas toujours suffisant pour "la mise en œuvre des examens dans les conditions normales", les examens sont délocalisés, les enseignants en charge des examens étant parfois mis au courant du lieu de l’examen à peine 24h avant leur tenue.
Mais comme ce n’est pas encore assez normal, la présidence a fait appel à la police à plusieurs reprises, par exemple le 3 mai.
Encore plus normal, cette lettre d’un prof, le 7 mai :
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Voir aussi le point de vue étudiant :
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
De ce fait, nous commençons à nous organiser un peu moins peu… et quelques initiatives commencent à se mettre en place :
▻http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8306
À part ça, tout va bien, Raphaël Enthoven et consort peuvent continuer à donner des leçons d’objectivité aux étudiants mobilisés…
Toulouse : l’étudiant grièvement blessé par la police témoigne
Lundi Matin, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693354
PARIS 8 OCCUPÉE : LES ÉTUDIANT-E-S DÉGAGENT UN FLIC DE LEUR FAC !
Saint-Denis VIII Révolutionnaire, Facebook, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693367
Paris 8 occupée : les étudiant-e-s dégagent un flic de leur AG !
Paris-Luttes Info, le 11 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693589
Reçu via une mailing-list de personnels qui ont réagi aux violences policières de l’Université Grenoble Alpes (j’anonymise), 14.05.2018 :
La question des tensions entre étudiants est en effet aussi à prendre en compte, sans la minorer : une poignée de personnes violentes (ce que les étudiants mobilisés contre la loi ORE ne sont pas), soutenues par l’#extrême_droite, comme on l’a vu dans d’autres universités, se manifeste de plus en plus régulièrement. Il semble que la présidence n’ait toujours pas porté plainte contre les tentatives d’incendie des jardins d’utopie. La question des examens est aussi une réflexion sur ce que nous pouvons faire pour ne pas créer des situations de tension.
Ce matin, 14.05.2018, Université Grenoble Alpes :
ce matin devant le DLST 9 camions de CRS, deux voitures banalisées...
Reçu via un collègue.
Témoignage, reçu par email aujourd’hui, 14.05.2018. Témoignage que j’anonymise, comme coutume, et qui se rapporte aux événements du 7 mai sur le campus de Grenoble :
Enseignant dans le secondaire et par ailleurs en reprise d’études, je faisais
partie le 7 mai dernier des étudiants convoqués à leurs examens. Contrairement
aux messages alarmistes répétés du président de l’université (qui n’était pas
présent sur place), aucune tension n’était perceptible à mon arrivée vers 7H45
et ce jusqu’à ce déploiement de violence inouïe de la part de forces de
l’ordre à l’encontre d’étudiants totalement pacifiques. J’ai été (et je reste)
profondément choqué et révolté devant un usage de la force totalement
disproportionné : plusieurs policiers casqués, munis de matraques et de
boucliers se ruant sans ménagement aucun (visiblement très pressés de « faire
mal ») sur des étudiants pacifiques venus passer leurs partiels. Comme monsieur
xxxxx, je m’insurge contre le traitement (non réglementaire d’ailleurs)
infligé à un étudiant malmené à terre par plusieurs policiers faisant preuve
d’un acharnement particulièrement choquant. J’ai également été amené à
tranquilliser une étudiante particulièrement choquée et atteinte de manière
sévère par des gaz lacrymogènes. J’ai aussi discuté avec un pompier soignant
un de mes collègues étudiant tellement malmené qu’il en avait l’épaule démise
(diagnostic du pompier) et je passe sur les étudiants ayant subis les gaz à
hauteur de visage (là aussi, je doute que la déontologie policière soit
respectée !!!) ou une autre tellement choquée qu’elle en vomissait.
L’université de Nanterre fera passer des examens en ligne, une AG étudiante s’y oppose
Deux cents étudiants réunis en assemblée générale ont voté le blocage administratif de l’université pour empêcher que les partiels soient organisés à distance.
Ouverture violente et forcée de Lyon 2 le 14 mai, communiqué de la CGT FercSup
Rebellyon, le 16 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/694806
Universités : violences policières et privatisation de la sécurité
Le gouvernement et de nombreux présidents d’université ont fait en moins de deux semaines le grand ménage de printemps sur les campus mobilisés. A coups de matraque et de « police privée » ! Universitaires et élus s’inquiètent ou s’insurgent. Billet écrit à quatre mains avec Isabelle Krzywkowski et publication de deux lettres ouvertes, de Grenoble et de Strasbourg.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
Reçu par email, le 17.05.2018
« Tu vas payer pour les étudiants » : un enseignant de l’EHESS affirme avoir été tabassé par des policiers
Anna Breteau, Marianne, le 17 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695399
Et la fac elle est à qui ?
Studio Doitsu, Youtube, le 12 mai 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
Les membres de l’IRIS, le 14 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695499
Au rassemblement à Nation, les témoignages des parents de la centaine de lycéens embarqués en garde à vue depuis hier à #Arago font froid dans le dos. Certains cherchent encore leurs enfants, des jeunes filles de 16 ans sont détenues dans des conditions brutales et indécentes.
▻https://twitter.com/cmoreldarleux/status/999336371469869056
Et à défiler :
▻https://twitter.com/StephChehab/status/999364881299202048?s=19
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
#Arago #garde_à_vue #GAV #Lycée_Arago #détention
Reçu via une mailing-list contre les violences policières sur le campus... Je partage ici en anonymisant.
Voici un communiqué de XXXXX, dont l’adresse mail universitaire a été bloquée par l’université, à destination de tous les étudiant-e-s de l’UGA. Ceci n’étant pas une prise de parole personnelle, je ne donnerais suite à aucune éventuelle réponse. Bonne lecture.
Bonsoir à toutes et à tous,
J’ai décidé d’envoyer ce mail, à l’intégralité des étudiant-e-s de l’UGA, car il me semble que la situation que nous vivons toutes et tous aujourd’hui sur le campus est hors de contrôle, et qu’il est bien temps, de se poser, et de parler non pas avec des grands discours, mais avec des faits.
Hélas, les faits sont révoltants. Bien que nous ne soyons pas d’accord, de toute évidence, avec les moyens d’actions que peuvent prendre nos luttes, il me semble cependant qu’il y a certaines limites qui ne peuvent nullement être dépassés. Certes, personnellement je ne suis pas tout blanc nous plus. J’ai moi-même, dans un moment de rage, lancé un fond de bouteille d’eau sur la tête d’un anti bloqueur, ce que je regrette, et je tiens à m’excuser avec cette personne qui se reconnaitra. Certes, je participe activement au blocage des examens, ce qui, de toute évidence, met à mal plusieurs personnes. Certes, j’ai moi-même confronté les actions de membres de la direction et autres sur des réseaux sociaux. Hélas, toutes ces choses, qui sont dérangeantes, en effet, ne sont rien face à ce que moi-même je subis depuis maintenant un mois, et ne sont rien face à un ensemble de choses que toutes les personnes mobilisées nous subissons depuis plusieurs semaines.
Bien que cette liste ne soit guère exhaustive, j’ai préféré me référer uniquement aux faits que je peux démontrer avec des preuves à l’appui. Je vais diviser cette liste en plusieurs sous catégories, de choses qui me semblent inadmissibles.
Veuillez consulter ce lien pour l’intégralité des photos servant à appuyer mon argumentaire : ▻https://drive.google.com/drive/folders/1BnD9OPg5wpCX8VjjVPfJWJLoX6Goofli?usp=sharing
Violences policières à l’université :
– Le 23 avril, lors du deuxième blocage du bâtiment DLST, les forces de police sont venues pour débloquer le bâtiment. Des membres du personnel (des profs, mais aussi des services), des étudiant-e-s, ainsi que des sympathisant-e-s à notre cause, ont été chargés par les forces de l’ordre. Le résultat fût extrêmement grave : une enseignante à l’hôpital, un étudiant en garde à vue (c’était la première fois qu’il participait au mouvement), et plusieurs personnes agressées. Sur ces deux vidéos, il est possible de voir (hélas pas très clairement, la qualité de la vidéo laisse beaucoup à désirer), une étudiante se faire étrangler par un agent de police. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891188373 et ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891378373
– Le 26 avril, lors du blocage du bâtiment les Alpilles, des forces de l’ordre ont procédé à un déblocage extrêmement violent du bâtiment. Il est possible de voir sur la vidéo un policier de la BAC (brigade anti criminalité, oui ils envoient la BAC face à des étudiant-e-s) taper à plusieurs reprises et ceci avec une extrême violence, et, avec un certain sadisme que nous pouvons observer avec le geste qu’il fait avec son bras. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/GrenobleEnLuttte/videos/1910151649003227
– Lundi 7 mai, les forces de l’ordre sont venues pour débloquer la galerie des amphis. Alors qu’une foule d’étudiant-e-s qui n’avaient rien à voir avec le mouvement, ni la grève, attendait l’ouverture du bâtiment, les forces de l’ordre ont chargé la foule et les manifestant-e-s. Des enseignant-e-s, des étudiant-e-s, grévistes ou pas, ont été matraqué-e-s, gazé-e-s, violenté-e-s par les forces de police. Encore une fois, trois personnes ont dû aller à l’hôpital. Suite à cela, l’administration du bâtiment ARSH a annulé les partiels et les a aménagés sous forme de devoir maison chronométré. Voici la vidéo : ►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
– Les violences policières ne concernent pas que Grenoble, hélas, mais l’ensemble des universités mobilisées contre le plan Vidal et son monde. Voici une vidéo des violences à Rennes : ▻https://www.facebook.com/AG.Rennes2/videos/770955669760965
– Suite à l’évacuation de l’université de Toulouse, un étudiant a été gravement blessé par l’explosion d’une grenade policière. (Image dans le lien plus haut)
Violences provenant de groupuscules :
– Le 23 mars, un groupuscule est rentré à l’occupation de Montpellier. Plusieurs étudiant-e-s ont été agressés par des barres de fers, par des barres en bois, et autres armes. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/ajplusfrancais/videos/572890946411892
– Le dimanche 22 avril, un incendie criminel a été déclenché sur le campus, par des inconnus. Le bâtiment qui a brûlé est le jardin des utopies, qui se trouvaient à quelques mètres de la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettre. Sur cette vidéo, commenté de manière assez pauvre, je m’excuse, nous pouvons observer la violence des flammes qui auraient pu brûler la bibliothèque si le feu n’avait pas été contenu. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156260293908373
– La nuit dernière, celle entre le dimanche 13 et le lundi 14 mai, nous avons reçu des informations diverses nous alertant d’une attaque des anti-bloqueurs, qui comptaient venir à plusieurs dizaines, voire une centaine, pour nous dégager à coups de bâton et de barres de fer. Finalement une très large mobilisation des étudiant-e-s en lutte a dissuadé ce groupuscule de venir. (Images dans le lien plus haut)
– J’ai moi-même subi plusieurs attaques sur des réseaux sociaux, dignes de d’harcèlement scolaire de lycée. Des attaques ad-hominem se moquant de mon surpoids, usurpant mon nom et mon image sans mon consentement (actes illégaux). En dehors du ridicule de ces attaques, cela s’avère extrêmement dangereux pour moi, vu que depuis que ce groupuscule me met en évidence, j’ai reçu plusieurs menaces de mort par Facebook et autres plateformes. (Images dans le lien plus haut)
Violences provenant de membres de l’administration et des agents de sécurités :
– Depuis le début du mouvement, Patrick Lévy, président de l’université Grenoble Alpes maintient une communication extrêmement violente, qui incite à la violence à l’égard de nous autres manifestant-e-s pacifistes. Par ailleurs, toutes les violences policières ayant eu lieu sur le campus sont de sa responsabilité, vu que seul le président de l’université peut décider de faire intervenir les forces de police sur le domaine universitaire.
– Depuis le premier blocage du DLST, Yves Markowicz ne cesse d’utiliser les réseaux sociaux, sur lesquels il insulte continuellement les étudiant-e-s et enseignant-e-s en grève, encourageant la violence et la haine. Dans d’autres images il donne des détails sur les résultats scolaires de ses étudiant-e-s, ce qui est complétement illégal. (Images dans le lien plus haut)
– Hier, 14 mai, j’ai été empêché pendant un temps d’accéder au bâtiment universitaire IAE, où mon partiel de Croissance et Fluctuations devait avoir lieu. Grâce à l’intervention d’Alexis Garapin, directeur d’UFR de la faculté d’économie de Grenoble, j’ai pu me rendre à mon examen. Si je n’avais pas pu, j’aurais dû rembourser 4700 euros de bourse au CROUS, mettant ainsi fin à mes études puisque je suis très précaire. Par ailleurs, l’agent de sécurité qui m’empêchait de rentrer m’a humilié devant tous mes camarades, pendant que des policiers prenaient en photo le moment où j’ai dû ramasser mes affaires qui étaient tombées. Quand j’ai pu rentrer au bâtiment, un agent de sécurité m’a suivi jusqu’à ma salle d’examen. La radio de l’agent sonnait tellement fort que presque la moitié de l’amphi écoutait les appels radio alors qu’un partiel était en cours. L’après-midi, trois vigiles faisant plusieurs fois ma taille, ont suivis tout mes déplacements à l’intérieur du bâtiment. J’ai fait une crise d’angoisse pendant que je composais, ce qui m’a empêché de composer correctement. Deux agents de sécurité m’ont même suivi dans le tram lors du retour sur le campus, plusieurs de mes camarades de classe en sont témoins. Ceci m’a vraiment mis sur les nerfs, ce qui s’est traduit par un comportement violent de ma part. Je me suis excusé auprès des camarades qui ont dû supporter ma panique et mes nerfs.
– Le même traitement a été donné à d’autres étudiant-e-s en lutte lors des examens. L’université menace systématiquement les étudiant-e-s de commission disciplinaire, faisant en sorte que leur parole ne soit pas écoutée par leurs camarades de classe.
Pour donner suite à toutes ces violences, inadmissibles, il est temps de faire un constat : certes, nous ne sommes pas toutes et tous d’accord avec les moyens d’action et de lutte, mais, il me semble, nous ne pouvons que nous consterner face à l’inadmissible.
C’est ainsi, que je fais un appel à votre sens de la démocratie, votre respect de la liberté de faire grève, et vous demande de nous soutenir, massivement, sur les réseaux sociaux, dans les blocages (si ce mode d’action vous convient), dans les assemblées générales et dans les dates de mobilisation.
Je vous invite à venir demain, mercredi 16 mai à 6 heures du matin devant le CLV, afin de bloquer le plus grand nombre possible de partiels, pour démontrer que notre mouvement est loin d’être minoritaire, pour protester contre l’inadmissible, pour protester contre les violences.
Mais mon appel ne s’arrête point-là. Essayez de vous organiser, dans chaque composante, faites des réunions, des assemblées générales de composante (l’ARSH, l’IUGA et le BSHM l’ont déjà fait), décidez entre vous les modes d’actions que vous semblent légitimes et souhaitables, par exemple : bloquer des examens, organiser des grèves massives de copies, organiser des débats, des rassemblements.
Voila le fond même de notre mouvement. Patrick Lévy pense, dans son ignorance et son mépris, que je suis le « leader charismatique » du mouvement. Rien n’est plus éloigné de la réalité, car justement, notre mouvement n’a pas de leader, n’a pas de chef, n’a pas de meneurs. Notre mouvement se crée, se modèle, s’organise, par l’auto-gestion, par des comités de mobilisations où tout le monde vote, où tout le monde débat autour des modalités d’actions, autours des moyens de lutte. Organisons-nous donc tous et toutes ensemble, contre la loi ORE, contre les violences, contre la barbarie d’une répression que n’a jamais atteint un tel degré à l’université de Grenoble.
Mobilisons-nous donc ! Disons non aux partiels surveillés par des agents de sécurité violents. Disons non à la présence policière sur notre campus ! Disons non à la violence des anti-bloqueurs. Bref, disons non à la violence, à la barbarie, à la haine.
Mobilisons nos enseignant-e-s, en leur envoyant ce mail, afin qu’ils et elles puissent le faire tourner entre eux et elles.
Rendez-vous demain, et après-demain, et les jours qui suivent, à 6h devant le CLV pour continuer les blocages jusqu’à l’aménagement des examens (comme cela a été fait à l’ARSH).
Et rendez vous le 22 mai à 10 heures devant la place de la gare de Grenoble pour la grande manifestation nationale !
Il est temps de montrer que nous sommes une majorité !
Non à la haine ! Non à la violence ! Non à la sélection !
Non, nos étudiants ne font pas « n’importe quoi » ! Lettre sur deux conceptions de l’université
TRIBUNE LIBRE – En pleine période de manifestations liées à la loi Ore (loi relative à l’Orientation et à la réussite des étudiants), les tensions entre ses opposants et la présidence de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) perdurent. Le président de l’Université a, mercredi 16 mai, tenu des propos sur les étudiants qui ont suscité de nombreuses réactions. Parmi elles, cette lettre, signée par bon nombre de professeur(e)s de l’UGA.
Monsieur le Président,
Le mépris que vous déversez depuis des semaines sur les étudiants et sur les personnels, tant par vos courriers internes que dans la presse, est insupportable.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase
Non seulement vous ne vous êtes pas une fois préoccupé de l’état de santé des étudiants et des personnels blessés, physiquement et psychiquement, par les interventions policières et les vigiles que vous commanditez ;
Non seulement vous noircissez et criminalisez à plaisir, mais heureusement jusqu’au ridicule (du « saccage » aux « excréments »), une mobilisation légitime et nécessaire ;
Non seulement votre plébiscite nous a doublement pris pour des imbéciles, par sa formulation, puis par sa publication biaisée des résultats ;
Mais voici que vous nous salissez publiquement dans la presse (Dauphiné libéré, 16 mai 2018). Car, oui, c’est nous insulter, nos étudiants et nous mêmes, leurs enseignants, que de prétendre qu’ils font « n’importe quoi » et cherchent à « torpiller l’université ».
Une vision différente de l’université
C’est l’honneur en tout cas des disciplines de sciences humaines et sociales – mais aussi de toute pratique universitaire – que de se nourrir du débat, et non de l’apprentissage par cœur de données à recracher dans des QCM. C’est aussi leur honneur de se nourrir de la pensée collective, et non de la concurrence. Par cette formule, on comprend mieux, certes, la distance incommensurable et inaliénable qui nous sépare du modèle que vous prônez, et que les étudiants refusent.
Nous soutenons pleinement et avec enthousiasme le fait que nos étudiants « ont travaillé collectivement » pendant les examens, et même le fait qu’ils aient mangé des crêpes. Quel pédagogue ne se réjouirait pas d’un apprentissage qui se fait dans la joie ? Nous saluons leur inventivité, leur curiosité, leur ironie critique et leur goût du partage. Nous les remercions et les félicitons d’avoir ainsi su mettre en pratique et en discussion leurs cours et leurs lectures.
Nous vous invitons, Monsieur le Président, à méditer cette pensée de Cornélius Castoriadis : « Nous appelons praxis ce faire dans lequel l’autre ou les autres sont visés comme êtres autonomes et considérés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie. La vraie politique, la vraie pédagogie, la vraie médecine, pour autant qu’elles ont jamais existé, appartiennent à la praxis. » (L’Institution imaginaire de la société, 1975, 1999, p. 112)
Premiers signataires (en ordre alphabétique) : Jennifer Buyck – Rémi Clot-Goudard – Jean-Marc Colletta – Sylvain Coulange – Cristina Del Biaggio – Laurence Delpérié – Giovanni Depau – Catherine Frier – Nathalie Gary – Florent Gaudez – Franck Gaudichaud – Myriam Houssay-Holzschuch – Caroline Imbert – Marie-Paule Jacques – Kirsten Koop – Olivier Kraif – Isabelle Krzywkowski – Francis Lazarus – Lison Leneveler – Sébastien Leroux – Tanguy Martin-Payen – Sarah Mekdjian – Chloé Muteau-Jaouen – Judith Nelson – Martial Pisani – Marianne Prévost – Olivier Razac – Fanny Rinck – Julie Sorba – Jean-Yves Tizot
▻https://www.placegrenet.fr/2018/05/24/non-nos-etudiants-ne-nimporte-quoi-lettre-deux-conceptions-de-luniversite/192678
Et vous l’aurez vu, je suis parmi les premièr·es signataires !
Au delà des universités, on pourrait aussi rajouter tout ce qui concerne le lycée #Arago à Paris. Quelques liens :
►https://seenthis.net/messages/696783
►https://seenthis.net/messages/696803
►https://seenthis.net/messages/696895
►https://seenthis.net/messages/697030
►https://seenthis.net/messages/697374
►https://seenthis.net/messages/698202
►https://seenthis.net/messages/701382
Les médias s’empressent à parler de « 1 mio EUR » de dégâts aux bâtiments de la fac de Grenoble suite à l’occupation par les étudiant·es :
VIDÉO - Plus « d’un million d’euros » de dégâts dans un bâtiment de la fac de Grenoble débloqué jeudi
Après six semaines d’occupation, les opposants à la loi ORE ont quitté le #Centre_des_Langues_Vivantes (#CLV), le bâtiment qu’ils occupaient depuis six semaines. Face aux dégâts considérables, l’UGA va déposer plainte. Le CLV ne devrait pas être utilisable pour la rentrée en septembre.
▻https://www.francebleu.fr/infos/education/video-le-dernier-batiment-occupe-de-la-fac-de-grenoble-debloque-les-degat
Ici la réaction de deux collègues, reçues par email le 27.05.2018.
Je copie-colle leur message, en l’anonymisant :
Bonjour à tous,
Non les étudiants n’ont pas fait 1 million d’euros de dégâts au CLV (il faudrait certainement commencer par diviser ce chiffre par 10 pour s’approcher d’un chiffre discutable)
Pourtant, ce chiffre circule dans les médias nationaux sans aucune mise en discussion à ma connaissance (toujours l’excellent travail des journalistes qui prennent les informations données par les autorités pour la vérité)
Ces mêmes autorités (et médias) qui versent des larmes de crocodile sur la désinformation et autres « fake news »...
Or, la lutte politique passe d’une manière décisive par la définition de la réalité : d’où vient ce chiffre ? qui l’a produit et comment ? est-il possible de se donner les moyens d’un contre-chiffre ? etc.
J’ajoute que si les dégradations commises aux CLV restent problématiques, ce serait une terrible défaite éthique et théorique d’accepter l’équivalence « dégradation »="dévastation" (lu dans un message de l’administration) et 100.000 (?)=1 millions (cf. la fin du 1984, d’Orwell)
–-----------
Bonjour à tou.te.s,
Il est important de rappeler que le CLV était déjà classé avant les grèves contre la loi comme bâtiment à rénover. Le toit végétalisé était déjà à refaire, de même que de nombreux aspects du bâtiment. Le chiffre de 1 millions d’euros comprend nécessairement les travaux qui étaient déjà prévus.
Par ailleurs il a été dit que les tours d’ordi avaient été volées (apparemment elles avaient été enlevées bien avant et déplacées pour que des étudiants passent le TOEIC ailleurs) et que le système d’alarme ne fonctionne plus (mais il avait été supprimé pour la galerie des amphis et potentiellement aussi pour le CLV par l’université elle-même).
On peut aussi rappeler combien cette situation entre en écho avec un mouvement qui a été réprimé par la violence policière et dans le silence assourdissant des autorités, qui envoyaient les forces de l’ordre mais n’ont jamais ouvert de discussions.
Pour finir le « Makhno <3 » sur le bâtiment de Science Po est à voir (et ça rime).
Bien à toutes et tous,
Gardes à vue par centaines, blessures graves et prison ferme : le mouvement social de plus en plus réprimé
Rachel Knaebel, Basta, le 5 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/699900
@cdb_77 : ça ne me dérange pas que tu « ranges » ici les articles sur parcoursup, mais au départ c’était plutôt sur la répression des flics et des fachos...
A propos de la répression grandissante du mouvement social :
Gérard Collomb défend sa vision du maintien de l’ordre
Confrontés à de nouvelles formes d’affrontements, policiers et gendarmes tentent d’adapter leur méthode.
Julia Pascual, le Monde, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
PHOTOS - VIDEOS : revivez la visite du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en Dordogne
Antoine Balandra, France Bleu Périgord, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
#violences_policières qui répriment les mouvements estudiantins ailleurs qu’en #France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Tu as bien raison cher @sinehebdo... je vais dans les prochains jours (en espérant trouver le temps) faire un peu le ménage et déplacer les post parcoursup vers ce fil de discussion : ▻http://seen.li/eeau
;-)
@sinehebdo : done !
Les articles sur parcoursup sont désormais sur ce fil de discussion : ►https://seenthis.net/messages/671718
Nantes : suspension de fonctions validée pour le sociologue opposé à la loi ORE
Guillaume Frouin, Libération, le 10 juillet 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/07/10/nantes-suspension-de-fonctions-validee-pour-le-sociologue-oppose-a-la-loi
Nantes : deux enseignants sanctionnés après les blocages à l’université
Maïa Courtois, Libération, le 2 août 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/08/02/nantes-deux-enseignants-sanctionnes-apres-les-blocages-a-l-universite_167
Les textes de ces deux articles ici :
►https://seenthis.net/messages/671718
Un article revient sur cette année de mobilisation et de répression :
Fac : désorientation, occupation, répression
La Brique, le 9 août 2018
►https://seenthis.net/messages/713881
Coups de pieds dans la tête d’un prof : Les 5 policiers voulaient le « faire payer pour les étudiants »
A l’#EHESS, le #1er_mai 2018 vers 20h30, Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières. Insultes, mise à terre, coups de pieds dans la tête, menaces. Nous relayons ci-dessous le communiqué de soutien de personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
▻http://www.revolutionpermanente.fr/Coups-de-pieds-dans-la-tete-d-un-prof-Les-5-policiers-voulaient
Arago, comico, Renzo Piano : retour sur la répression du 22 mai
Une soixantaine de personnalités et des syndicats appellent à soutenir les victimes de la vaste opération policière et judiciaire qui a frappé les occupants de ce lycée parisien.
Au moment où la France affiche mondialement son patrimoine historique de Mai 1968, la belle commémoration se trouve traversée par une constellation de luttes (des cheminot.e.s, étudiant.e.s, soignant.e.s jusqu’aux postier.e.s) qui répondent aux attaques historiques de Macron et de son gouvernement. La séquence de luttes hétérogènes ouverte depuis avril et le début de la grève des cheminot.e.s est la première période de conflit d’ampleur contre le plan quinquennal de restructuration de « la start-up France ». Le projet macronien fait feu de tout bois : après les salarié.e.s du privé visé.e.s par les ordonnances, les syndicalistes remuants à licencier, contre les salarié.e.s à statut – cheminot.e.s « privilégié.e.s », fonctionnaires, les entrants à l’université à mieux sélectionner, bientôt les chômeurs. Ironie du moment : on célèbre la marchandise photogénique « casseurs » de 68 et on réprime toute conflictualité sociale et politique.
De nombreuses facs occupées contre la sélection et parcoursup sont évacuées manu militari, des partiels placés sous contrôle policier, des postiers en lutte dans le 92 et leurs soutiens sont nassés par les CRS au centre de tri de la Défense, des cheminot.e.s en grève contre le « pacte ferroviaire » évacué.e.s du centre de tri de Villeneuve-Saint-Georges. Quant aux manifestations, elles sont rituellement noyées sous les gaz lacrymogènes. Après le 1er Mai, un battage médiatique est organisé autour des « black blocs » « casseurs », et les irrationnelles pulsions destructrices contre les vitrines de banques, d’assurances ou de McDo. « ILS veulent des examens en chocolat », a dit en substance le Président, ils devraient plutôt travailler sans broncher dans un McDo franchisé. Gérard Collomb qui se félicite toujours, en bon chef de guerre, des opérations de sa police, à la ZAD où un jeune homme de 21 ans vient de perdre une main, à la frontière italienne et ailleurs contre les migrants, annonce bille en tête : pour manifester il faudra désormais dénoncer son voisin de cortège potentiel « casseur ».
Mais voilà que la Justice vient seconder les œuvres de la Police.
Que s’est-il passé le 22 mai au lycée Arago ?
À la fin de la manifestation du 22 mai des travailleuses et travailleurs du secteur public, ouverte par un cortège de tête énergique malgré l’orage, une occupation s’improvise place de la Nation. Il s’agit de faire une assemblée générale à l’heure où les résultats de parcoursup sont en train de tomber, laissant sur le carreau près de 400 000 lycéen.e.s. Une centaine d’occupants sont au rendez-vous, discutent, s’organisent, et découvrent les belles arcades en pierre de taille cachées aux yeux du quidam qui entourent la cour.
Aux alentours de 19 heures, les CRS pénètrent brutalement dans le lycée : interpellations, fouilles, contrôles d’identité. Les occupant.e.s sont embarqué.e.s dans des bus en direction du commissariat de l’Évangile dans le XVIIIe arrondissement. Un des bus plein à craquer stationne près de cinq heures dans la cour du commissariat – pas d’air, pas d’eau, pas de toilettes. Tout le monde est gardé à vue, y compris les mineurs, et dispatché dans différents commissariats, de la Goutte-d’Or jusqu’à Puteaux ou Villeneuve-la-Garenne. Les occupant.e.s du lycée Arago sont mêlé.e.s à la trentaine d’arrêté.e.s de la manifestation.
« Nos enfants ont été enlevés »
La loterie commence. Certains font 24, d’autres 48 heures de garde à vue. Certains sont déférés, d’autres non. Sur ordre du parquet, des procédures judiciaires sont improvisées. Certains font l’objet de rappels à la loi, d’autres d’enquêtes. Quinze personnes sont présentées en comparution immédiate. Tous ont refusé d’être jugés immédiatement et sont reconvoqués le 15 juin mais deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire. Les autres sortent avec des contrôles judiciaires : interdiction du XIIe arrondissement, interdiction de voir ses camarades, interdiction de manifester.
Le traitement des mineur.e.s indigne à raison les parents d’élèves et l’opinion. Des nouvelles ne sont données aux parents que tard dans la nuit et ils ignorent quel sort sera réservé à leur enfant.
Ce qui frappe, ce sont les conditions de la garde à vue – cellules minuscules, pleines de pisse, coups de pression des policiers ; un jeune homme reçoit une gifle – mais surtout la qualification des délits.
En substance, deux qualifications sont retenues pour tous : « Intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire commise en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».
La première s’appuie sur une loi promulguée en mars 2010 pour prévenir la contestation au sein des établissements scolaires. Si le délit de « réunion » a été mis en place sous Sarkozy et visait d’abord les jeunes de banlieue regroupés dans des halls d’immeuble, il est maintenant étendu aux manifestations, aux actions politiques, et considéré comme une circonstance aggravante. La seconde qualification est la plus impressionniste : le fait délictueux n’a plus besoin d’avoir été accompli, il s’agit de le prévenir. Le fait n’a plus besoin d’être établi, comme dans le film Minority Report, il s’agit de légiférer sur un élément aussi impalpable qu’un but supposé. Le droit s’affranchit définitivement du fait. À ce régime, tout devient preuve : un K-Way bleu un jour de pluie signe d’appartenance au « black bloc », du sérum physiologique marque d’une violence inflexible contre la police.
Ces qualifications permettent de distribuer des rappels à la loi : une mesure apparemment bénigne mais qui ne permet pas de se défendre, ne respecte aucun principe contradictoire, et pourra peser en cas de « récidive ». Celles-ci justifient des comparutions immédiates, plus sérieuses, où les peines encourues ne sont pas minces et où on risque la prison si l’on demande le report de son procès. Les deux personnes présentées en comparution immédiate ont rejoint les nombreux prisonniers de France en attente de leur procès.
Ces procès sont l’occasion de voir à l’œuvre le nouveau TGI de Paris, véritable complexe architecturel situé Porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement. L’architecte Renzo Piano nous décrit son œuvre : « L’édifice ne devait pas apparaître comme obscur ou hermétique, il devait exprimer son rôle et pas sa force ; c’est un bâtiment photosensible, le verre de ses façades reflète le ciel et la ville. » C’est en effet un grand complexe panoptique, monstre de six étages, ultra-moderne, hyper-sécurisé. Les cellules sont neuves, répétitives à l’infini, alvéolaires, tellement nombreuses qu’elles isolent les détenu.e.s les un.e.s des autres. Nous approchons de l’isolation sensorielle : ni son, ni odeur, une énorme lumière dérègle toute notion de jour et de nuit. Tout est fait pour sonner, isoler, rendre docile, vulnérable ce qui est combattu.
Une très vaste opération policière et judiciaire a eu lieu ce 22 mai. Cette journée fait suite à la répression du 1er Mai. À la manifestation du 26 mai aussi, de manière revancharde et préventive, la police a arrêté avant la manifestation une trentaine de personnes. L’État tente de remettre en ordre le cortège de tête et de prévenir toute agitation lycéenne contre la sélection.
Le mode opératoire – interpellations, garde à vue, défèrements à cette échelle – est le produit évident d’une volonté politique. Mais, ce 22 mai, la méthode s’est mêlée à l’improvisation. Des outils policiers et judiciaires relativement inédits ont été mis en place, notamment sur des mineur.e.s. Ces mesures représentent l’extension et la systématisation de mesures ordinairement réservées à la petite délinquance et testées sur les lycéens de Seine-Saint-Denis (lycée Suger) en mars 2017. Le droit est de manière obscène utilisé à des fins politiques : si c’est habituellement le cas, là c’est visible. Ce 22 mai, une population préservée socialement a fait l’expérience d’un traitement que l’État réservait jusqu’à présent aux classes populaires et particulièrement aux banlieues. Ce qui apparaît, c’est la possibilité que ce type de mesures se banalisent, se propagent à grande vitesse à toutes les sphères de la vie sociale. Rencontrons-nous, montrons-nous, ne les laissons pas faire.
Soyons là en particulier :
Lors du concert de soutien qui aura le mercredi 13 juin à la Brèche (EHESS, 96 boulevard Raspail, Paris).
Lors des procès qui commenceront ce vendredi 15 juin au tribunal de grande instance de Paris (Cité judiciaire de Paris, 29-45 avenue de la Porte-de-Clichy, métro, RER C Porte-de-Clichy).
Signataires : Des arrêtés et inculpés du 22 mai et leurs soutiens, Sud Éducation, CNT-Sans Papiers 75, Sud Poste Haut de Seine, la CNT-Solidarité Ouvrière, la CGT-HPE, Plateforme d’enquête militante,
Pouria Amirshahi, directeur de Politis, Nils Andersson, ancien éditeur, Bertrand Bernard, éditeur, Bastien Cabot, historien, Emmanuelle Canut, sciences du langage (Université de Lille), Elodie Cassan, professeure de philosophie, Laurence De Cock, historienne, Elsa Daillancourt, artiste, Alain Damasio, écrivain, Alèssi Dell’Umbria, auteur-réalisateur, Emmanuel Dockes, juriste, Elsa Dorlin, philosophe (Université Paris VIII), Jean-Marc Dupuis, directeur artistique, Michel Duret, directeur d’association, Stéphane Elmadjian, réalisateur, Jules Falquet, sociologue féministe (Université Paris Diderot), Fantazio, musicien, Eric Fassin, sociologue (Université Paris VIII), Jean-Louis Fournel, italianiste (Université Paris VIII), Jean-Luc Gautero, philosophe (Université Nice-Sophia Antipolis), Odile Henry, sociologue (Université Paris VIII), Sarah Hatchuel, littérature et cinéma (Université du Havre-Normandie), Régis Hébette, Directeur du théâtre de l’Echangeur, Valerie Hillion, professeure des écoles, Praline Gay-Para, auteure comédienne, Frédéric Goldbronn, documentariste, Laurent Hurard, artiste, Nicolas Jaoul, anthropologue (CNRS-IRIS), Georges Labica, philosophe, Dominique Larièpe, retraitée, Mathilde Larrère, historienne, François Lelièvre, directeur de « la Sèvre nantaise », Catherine Libert, réalisatrice, Laurence Lizé, économiste (Université Paris I Sorbonne), Olivier Long, universitaire et peintre, Seb Martel, musicien, Guillaume Meurice, chroniqueur à France Inter, Isabelle Meyrat, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Guylaine Monnier, auteure, Yves Pagès, écrivain et éditeur, Alain Parrau, littérature (Université Paris VII), Karine Parrot, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Evelyne Perrin, LDH94, Monique Pineau, syndicaliste Sud Santé, Emmanuelle Posse, professeur de philosophie dans le 93 et mère d’une inculpée, Zahra Pourazizi, auteure et poétesse, Philippe Poutou, syndicaliste et homme politique, Jacek Przybyszewski, artiste, Serge Quadruppani, écrivain, Nathalie Quintane, écrivaine, Gaël Quirante, Syndicaliste, Josep Rafanell I Ora, psychotérapeute, Jean Rochard, producteur de musique, Muriel Roland, artiste et pédagogue du théâtre (Université Paris VIII), Fabien Tarrit, économiste (Université de Reims Champagne-Ardenne), Isabelle Saint-Saens, membre du GISTI, Juliette Saladin, conceptrice graphique, Makis Solomos, musicologue (Université Paris VIII), Romain Telliez, historien (Université Paris 1 Sorbonne), Bruno Turcq, chercheur sur les changements climatiques (Université de Lima, Pérou).
▻https://www.politis.fr/articles/2018/06/arago-comico-renzo-piano-retour-sur-la-repression-du-22-mai-38960
Je signale ces deux liens seenthis, je ne sais pas si ils y sont déjà, mais au cas où :
▻https://seenthis.net/messages/696938
►https://seenthis.net/messages/695399
Toulouse : l’étudiant blessé s’inquiète des zones d’ombre de l’enquête
Blessé par une grenade de désencerclement lors d’une opération faisant suite à l’expulsion de la fac du Mirail au printemps, #Guilhèm, étudiant, attend toujours les conclusions des enquêtes. Ses avocates réclament le « désarmement » de la police du quotidien.
La vie de Guilhèm, vingt quatre ans, a basculé le 9 mai 2018, lors d’une intervention policière consécutive à l’évacuation de l’université de Toulouse. Presque deux mois après les faits, le jeune homme tenait, Vendredi 6 Juillet 2018, une conférence de presse en compagnie de ses avocates, Claire Dujardin et Sara Khoury. Il a livré son récit de l’explosion d’une grenade de désencerclement qui, le 9 mai 2018, l’aurait blessé, à proximité de la gare de Toulouse Matabiau.
Les derniers étudiants occupant l’université du Mirail venaient d’être évacués à la suite d’une opération policière mettant un terme à un mouvement de grève et d’occupation long de plusieurs mois. « Nous étions un groupe d’étudiants pacifiques, chassés de l’université, et nous nous dirigions vers un local de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF), à l’invitation de cheminots », témoigne Guilhèm, la voix encore fragile, assis entre ses deux avocates, « nous nous sommes fait encercler par des policiers et, alors que je tournais le dos, j’ai été attrapé par derrière, tiré par les cheveux et maintenu par les deux bras. Quelqu’un est venu par derrière écraser ma gorge. Plus que la violence des paroles, ce qui m’a perturbé à ce moment-là, c’est que je n’arrivais plus à respirer. J’ai essayé de me dégager de l’étreinte, mais j’ai pris au moins cinq coups de poing assez violents sur le front. À ce moment-là, j’ai les deux mains maintenues et je suis dénué de toute défense. Et là, il y a quelque chose qui a arrêté tout cela, une explosion qui m’a semblé énorme et qui m’a fait très mal à l’intérieur de moi, comme si je m’étais pris une balle ». C’est en fait une grenade de désencerclement qui vient d’exploser à côté de lui.
D’abord amené en Garde A Vue (GAV), il est rapidement transféré aux urgences où il va être menotté, selon son récit, jusqu’à ce que les policiers soient contraints de lui ôter les bracelets afin qu’il puisse passer un scanner. Bilan, plusieurs jours d’hospitalisation, un hémo pneumo thorax, le poumon gauche décollé de la plèvre et soixante dix centilitres de sang et de l’air écoulé entre les deux, des brûlures au second degré sur les bras et dans le dos, un hématome à l’intérieur du larynx et des douleurs pendant plus d’un mois.
Une vidéo de l’interpellation qui a causé ces lésions a été diffusée dès le premier juin 2018 sur le site Lundi Matin. On y voit aussi les policiers faire un usage abondant des gaz lacrymogènes. Au lendemain de l’opération, une version a circulé, selon laquelle deux policiers avaient aussi été blessés légèrement dans l’explosion de la grenade. Mais depuis, aucune précision n’a été donnée pour confirmer cette version.
À ce stade, deux enquêtes ont été confiées à la sûreté départementale, l’une portant sur l’auteur des coups et l’autre visant Guilhèm pour d’éventuels faits de dégradations, selon une version de source policière relayée le 10 mai 2018 par la Dépêche du Midi et démentie par l’intéressé, l’étudiant aurait été interpellé par des forces de police après avoir détérioré une caméra dans le métro. Une troisième enquête a été confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et le parquet toulousain, joint par Mediapart, Samedi 7 Juillet 2018, a fait savoir qu’il attendait les conclusions de l’enquête de l’IGPN pour se prononcer sur le fond.
Du côté de Guilhèm, ses avocates s’étonnent des nombreuses zones d’ombre du dossier, « au vu des rares éléments disponibles, nous n’étions pas dans un cadre qui, légalement, permettait l’usage d’une telle arme », note Sara Khoury qui s’interroge, « pourquoi le policier, porteur ou lanceur de la grenade, n’a-t-il pas été mis en examen ». La thèse d’une explosion accidentelle de la grenade, mise en avant par les autorités, est battue en brèche. « Une grenade qui serait tombée de la poche d’un policier et qui se serait dégoupillée toute seule, c’est un peu étrange », note Sara Khoury.
Quand bien même il s’agirait d’un accident, « les forces de l’ordre sont censées maîtriser leurs armes », ajoute Guilhèm pour qui « dans les deux cas, accident ou pas, c’est aussi grave ».
Pour ses avocates, l’affaire doit être replacée dans un cadre plus large. « Nous avons tous en tête la mort d’Adama Traoré, mort étouffé lors d’une interpellation violente », souligne Claire Dujardin, « en France, les opérations de maintien de l’ordre sont plus dangereuses que dans d’autres pays d’Europe ».
« Mais l’état assume complètement le fait que, lors d’une intervention policière, il y ait des morts, des blessés et des personnes qui sont mutilées », déplore sa collègue, faisant référence au rapport de l’IGPN du 26 juin 2018 qui recense les blessés et tués en France lors d’interventions policières. Pour les deux femmes, « l’état doit désarmer la police ». « Nous ne parlons pas des opérations contre les terroristes. Nous parlons du quotidien », précise Claire Dujardin.
Aujourd’hui, Guilhèm n’a plus de douleurs physiques liées à son interpellation. Mais le simple fait de croiser des voitures de police ou de voir clignoter des gyrophares, assure-t-il, lui est encore difficile. « J’ai été sidéré par ce qui s’est passé. Je mesure un mètre et soixante dix centimètres pour cinquante kilogrammes et je n’ai à aucun moment fait preuve de violence. Qu’est-ce qui explique l’usage d’une arme contre moi ». Par une sinistre concordance des temps, le comité Vérité et Justice du département de la Haute Garonne appelait Samedi 7 Juillet 2018 à 17 heures à un rassemblement après la mort d’un jeune, dans le quartier de Breil-Malville à Nantes, « en soutien aux victimes, à leurs proches et aux révoltes ».
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/070718/toulouse-l-etudiant-blesse-s-inquiete-des-zones-d-ombre-de-l-enquete
Protestation contre la loi ORE à Nanterre : deux étudiants condamnés, une relaxe
Trois étudiants étaient poursuivis pour violences contre des policiers à la fac lors des protestations contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), en avril dernier.
Ils viennent d’être condamnés mais promettent pourtant que « la mobilisation pour la relaxe ne fait que commencer ». Déclaré coupable de violence sur un policier lors de l’assemblée générale qui avait dégénéré à l’université de Nanterre, le 9 avril dernier, Victor Mendez n’accepte pas la décision du tribunal. Micro en main devant le palais de justice, l’étudiant de 22 ans fustige les juges, qui ont « voulu faire des exemples » en lui infligeant quatre mois de prison avec sursis pour avoir mordu un policier.
Et en condamnant son camarade Roga, 29 ans, à six mois ferme sans lui imposer un séjour derrière les barreaux : la peine est aménageable. Lui n’est plus étudiant mais il était présent dans la salle du bâtiment E ce 9 avril, alors que débutait la contestation de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE). Un groupe d’étudiants occupaient une salle du bâtiment, les CRS sont intervenus pour les déloger. Et la situation a dégénéré.
Un rassemblement devant le tribunal
Avec Victor et Roga, un troisième étudiant, Stanislas, a été jugé pour violence sur un policier lors du procès, qui a eu lieu le 19 septembre. Lui a été relaxé « au bénéfice du doute ». Avant que les trois prévenus n’entrent dans le palais de justice, ils étaient rassemblés devant les grilles avec environ 200 personnes venues témoigner de leur soutien. Une foule de laquelle émergent les drapeaux des syndicats Sud solidaires, Solidaires étudiants, SNEP Sup FSU, ceux du Parti ouvrier et du NPA. Et la banderole des postiers des Hauts-de-Seine en grève.
Quelques minutes après le jugement, Roga a décidé d’en faire appel. Victor, lui, doit d’abord discuter de cette option avec son avocat. La « relaxe » encore espérée ne peut venir que de cet éventuel deuxième procès. En tout cas, dès jeudi, les étudiants prévoient une assemblée générale à l’université contre cette décision de justice.
▻http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/etudiants-de-nanterre-deux-condamnations-une-relaxe-17-10-2018-7921008.ph
Procès Arago Épisode 2 : les multiples entorses policières sous silence
Deuxième salve de procès pour les occupants du lycée Arago à Paris le 22 mai dernier contre Parcoursup. Parmi les 102 inculpés, 11 passaient devant le tribunal le 19 et 22 octobre. Malgré les vices de procédure, des conditions d’interpellation violant l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme, les procureurs ont requis des peines allant jusqu’à la prison avec sursis contre les militants anti-Parcoursup.
22 mai 2018. La contestation anti-Parcoursup bat son plein et se joint à la manifestation de la Fonction Publique qui termine place de la Nation, à quelques centaines de mètres du lycée Arago. Une centaine de militants décident d’entrer dans le lycée pour l’occuper et tenir une Assemblée générale qui tourne court : les forces de l’ordre entrent dans le bâtiment et arrêtent l’ensemble des militants personnes présentes. Parmi eux, de nombreux étudiants, mais aussi des mineurs.
Tous seront envoyés en garde-à-vue, pour 48 heures, dans les différents commissariats parisiens. Pour une partie d’entre eux, la soirée commence par une séquestration de 4 heures dans un bus de police : entassés, sans possibilité d’aller aux toilettes ni de boire. Aucune garde-à-vue signifiée avant ces 4 heures. Aucun moyen de contacter ses proches, y compris pour les mineurs. Dès le 22 mai s’exprime de la part de l’exécutif une volonté de frapper fort et criminaliser l’opposition étudiante et lycéenne au désastre annoncé du Plan Étudiant.
Parmi les 300 arrestations, 102 seront inculpés. Parmi les chefs d’accusations portés à l’encontre des personnes arrêtées ce 22 mai : celui d’une « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et d’une « intrusion dans un établissement scolaire ». Dès le mois de juin, les premiers procès commencent. Les premières comparutions immédiates n’ont rien donné. Rien dans les dossiers. Pour ces procès de juin, les procureurs jouent également la montre : faute d’éléments, les procès sont reportés à décembre 2018.
Un procès politique
Le 19 et 22 octobre, 11 personnes ont de nouveau été appelées à passer devant le tribunal de Paris. Pour les avocats des inculpés, l’objectif est de requalifier l’inculpation - « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », tout droit sorti de la législation anti-terroriste - en « infraction politique ». A deux reprises, vendredi et dimanche, les magistrats refuseront cette requête. C’est pourtant ce qui sous-tend toute l’affaire des inculpés d’Arago : punir les militants, couper les têtes du mouvement de la jeunesse, faire un exemple. Et dans la procédure judiciaire, tout est fait pour éviter que ces procès prennent l’ampleur médiatique qui devrait leur être accordée. D’abord, en étalant les procès sur une année : les procès de juin ont été reportés à décembre ; pour ceux d’octobre, 7 ont été renvoyés à septembre 2019, deux à une date ultérieure non déterminée, et pour deux, le verdict sera rendu en décembre. Puis en rendant des peines, aléatoires et arbitraires, allant de la relaxe à la prison avec sursis (requis contre deux inculpés du 22 octobre) en passant par des rappels à la loi ou des contrôles judiciaires. Plusieurs avocats de la défense ont écrit au juge pour tenter d’obtenir des éclaircissements sur la différence de traitement pour des faits similaires : la demande est restée jusqu’à maintenant sans réponse.
« Un PV du commissariat du 4ème arrondissement avec un tampon du 18ème »
Parmi les cas renvoyés, on retrouve ceux de deux inculpés dont les procès verbaux de garde-à-vue sont truffés d’erreur. Pour l’un, « le procès verbal a l’entête du commissariat du 4ème arrondissement alors que le tampon est celui du 18ème arrondissement. En attendant, on ne sait pas où elle a passé la garde-à-vue » raconte une mère d’inculpée, ayant assisté au procès. Sur un autre c’est la date qui n’est pas conforme : le procès verbal est daté du 23 mai alors que les garde-à-vue ont débuté le soir du 22. La défense a beau pointer les multiples entorses à la loi et les vices de procédures, le magistrat abonde dans le sens du procureur. Parmi ces entorses, la notification de garde-à-vue après 4 heures d’interpellation plutôt qu’une ou encore les 4 heures de séquestration dans un bus de la police qui violent l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme. Pour justifier les abus policiers, le procureur invoquera des « circonstances exceptionnelles », les atteintes des occupants d’Arago à la « sûreté de l’État », des arguments tout droit sortis de l’arsenal anti-terroriste pour justifier de la détention d’une centaine de militants, dont de nombreux mineurs.
Une plainte de la proviseure d’Arago pour le « vol de 20 iPad Neuf et 2 usagés »
Autre élément à charge qui vient s’ajouter pour un des interpellés, dont le procès du 15 juin a été renvoyé au 4 décembre prochain, une accusation de « recel de vol ». La proviseure du lycée Arago a porté plainte pour le vol de 20 iPad neufs et de deux usagés. Or, parmi tous les interpellés du 22 mai, tous ont subi une fouille au corps avant d’être embarqué en garde-à-vue dans les conditions que l’on sait. Ainsi, le mystère reste entier : comment ces iPads auraient-ils pu sortir du lycée ce jour là ?
Pour les soutiens et les proches venus assistés au procès ce 19 et 22 octobre, outre les incohérences, il y a une « disproportion entre toutes les entorses contre la police et la très grande sévérité contre les inculpés ». Parmi les 11 inculpés passés à la barre, il a été requis une peine de deux mois de prison avec sursis, une peine de prison de deux mois avec sursis assorti d’une amende de 500 euros. Pour les autres le procès a été renvoyé à septembre 2019 ou à une date ultérieure non déterminée faute de PV conforme.
En sortant du tribunal, les proches ont pu être accompagnés, à leur sortie du tribunal, par les services des renseignements généraux. Une manière de signer ces procès de la marque de l’État policier…
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018), une sélection d’articles :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
#PARIS : LA GRANDE #MANIFESTATION DU #1ER_MAI 2017 – #Taranis News
►http://taranis.news/2017/05/paris-la-grande-manifestation-du-1er-mai-2017
un autre travail (montage bcp plus à l’avantage des policiers qui semblent subir : ▻https://roarmag.org/2017/05/01/paris-may-day-clashes)
En même temps, si la grande manifestation du 1er mai à Paris c’est quelques centaines de personnes qui jouent au chat et à la souris avec les flics, on est mal barré-e-s ...
L’impression que j’ai eu en regardant les dix premières minutes de la vidéo de taranis (car à vrai dire, après, j’ai trouvé cela ennuyeux), c’est juste une héroïsation malsaine de la cagoule et des lunettes et un sentiment de déconnexion avec la réalité sociale et politique.
Derrière la photo du CRS en feu, l’histoire d’un #photographe de guerre syrien - Le Parisien #Syrie
▻http://www.leparisien.fr/faits-divers/derriere-la-photo-du-crs-en-feu-l-histoire-d-un-photographe-de-guerre-syr
" Et je tiens à dissocier ce principe de la confusion qu’on entretient aujourd’hui : on appelle « anarchistes » les gens qui, avec ou sans drapeau noir, cassent des distributeurs de billets à la fin des manifestations… L’anarchisme, c’est d’abord l’autonomie. Ce sont les coopératives de production et de consommation, les formes de transmission de savoir et d’information autonomes par rapport aux logiques dominantes. C’est l’indépendance à l’égard de la sphère gouvernementale."
►http://www.revue-ballast.fr/jacques-ranciere-peuple-construction
Un #1er_mai de mobilisation et d’interrogations
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/010517/un-1er-mai-de-mobilisation-et-dinterrogations
Que faire ? Quelle stratégie privilégier six jours plus tard ? Partout en #France, les #manifestations ont rassemblé dans le désordre militants syndicaux et simples citoyens. Tous les regards sont fixés sur le second tour, dimanche 7 mai. Mais les choix ne seront pas les mêmes. Le 1er Mai, à #paris. © Reuters/Gonzalo Fuentes
Un #1er_mai de mobilisation et de réflexion
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/010517/un-1er-mai-de-mobilisation-et-de-reflexion
Que faire ? Quelle stratégie privilégier six jours plus tard ? Partout en #France, les #manifestations ont rassemblé dans le désordre militants syndicaux et simples citoyens. Tous les regards sont fixés sur le second tour, dimanche 7 mai. Mais les choix ne sont pas les mêmes. Le 1er Mai, à #paris. © Reuters/Gonzalo Fuentes
« Les relations entre les organisations syndicales sont encore trés tendues »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/300417/les-relations-entre-les-organisations-syndicales-sont-encore-tres-tendues
Maître de conférences à Lyon-II et spécialiste du monde syndical, Sophie Béroud rappelle les plaies laissées par la séquence de la loi El Khomri pour expliquer la difficulté à organiser un 1er-Mai unitaire. En cas de victoire de Marine Le Pen, elle pense qu’un front syndical uni pourrait rapidement se constituer, alors que cela prendrait plus de temps pour contrer le programme social d’Emmanuel Macron.
Pourquoi on vient depuis la ZAD
de Notre-Dame-des-Landes
à la manif du 1er mai à Nantes
▻http://lavoiedujaguar.net/Pourquoi-on-vient-depuis-la-ZAD-de
Parce qu’on est sensibles à l’appel du collectif syndical contre l’aéroport et son monde à faire un cortège contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes et contre l’expulsion des habitant·e·s de la ZAD. Parce qu’il y a eu des rencontres dans les rues et sur des blocages lors du mouvement contre la loi Travail, et qu’on pense que c’est en cultivant les liens qu’on renforce les luttes.
Parce qu’on veut se battre avec tou·te·s celles et ceux qui subissent le système capitaliste industriel. Beaucoup d’entre nous ont choisi la grève en CDI, pour chercher d’autres formes d’organisation de la production et des échanges, mais on se sent solidaires de celles et ceux qui ont besoin de gagner leur vie et d’y donner du sens sans pour autant se laisser exploiter. (...)
Malgré Marine Le Pen, le #1er_mai unitaire n’aura pas lieu
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/260417/malgre-marine-le-pen-le-1er-mai-unitaire-n-aura-pas-lieu
Force ouvrière ne voulait pas de consigne de vote ; la #CFDT ne souhaitait pas de mot d’ordre social trop affirmé ; la #CGT n’a pas voulu ou pu faire de geste, ni vers l’un ni vers l’autre. Les syndicats ne se rassembleront pas contre le FN pour leur traditionnel défilé annuel.
#France #Economie #défilé #Front_national #Philippe_Martinez #Solidaires