Madrid : les racines du 15-M
Le mouvement d’occupation des places en Espagne : avant et après…
Par Émilien Bernard et Ferdinand Cazalis
Les médias leur avaient collé l’étiquette « indignés », appellation non-contrôlée dans laquelle la plupart ne se retrouvaient pas. Celles et ceux qui occupaient la rue préféraient le plus sobre « 15-M », en référence à ce 15 mai 2011 où l’Espagne assoupie s’est réveillée. Un mouvement aux racines multiples, qui s’est construit dans la durée et continue à renouveler les imaginaires. De quoi aider à penser le mouvement du 32-Mars (ou « Nuit debout ») en train de s’organiser à Paris, cousin peut-être pas si éloigné de son aîné espagnol, dont l’exigence d’horizontalité, la défiance envers les partis et le refus de la représentation restent des outils indispensables pour une organisation capable de transformer la société.
Ce reportage madrilène a été publié dans la numéro 7 de la version papier d’ Article 11 , en décembre 2011, et nous en republions ici une version légèrement mise à jour. La situation a évolué depuis, notamment avec la montée en force du parti Podemos et l’institutionnalisation d’une part du soulèvement populaire. Mais l’encourageante vitalité des expériences autogestionnaires de l’autre côté des Pyrénées continue d’inspirer les modes d’organisation qui souhaitent rompre avec le système de représentation politique et l’oligarchie au pouvoir dans toute l’Europe.
#35mars #32mars #NuitDebout #15M #Occupation_des_places #Histoire_des_luttes #Espagne #Madrid