• Avec Starlink, Elon Musk privatise et pollue l’espace.
    https://reporterre.net/Avec-Starlink-Elon-Musk-privatise-et-pollue-l-espace-L-enquete-de-Report

    Le projet du milliardaire Elon Musk de vendre une connexion haut-débit à internet par une constellation de satellites se concrétise. Inabordable pour une grande partie de la population mondiale, ce réseau de 42.000 engins spatiaux va générer une pollution considérable de l’espace et de la Terre. La privatisation de l’espace commence sans débat.

    #SpaceX #Tesla #satellite #écologie #5G

  • « Entrisme » ou « relations tout à fait normales » ? Enquête sur la French Connection de Huawei à Paris
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/03/entrisme-ou-relations-tout-a-fait-normales-enquete-sur-la-french-connection-

    Le groupe chinois de télécommunications, leader mondial de la 5G, multiplie depuis des années les initiatives de lobbying en France. Son but : gagner la confiance des décideurs politiques.

    Elle apparaît dans un décor familier d’appartement bourgeois parisien, portant une veste bleu sombre, sans apprêt. Mais c’est depuis Shenzhen, la mégapole industrielle de Chine, que Catherine Chen parle aux Français, ce 26 janvier. La vice-présidente du géant des télécommunications Huawei préside à distance la cérémonie organisée au siège de la région Grand-Est, à Strasbourg. On accueille, ce jour-là, « la première usine de production de Huawei en dehors de Chine ». Si elle s’installe ici, en Alsace, « avec l’aide de l’Etat français », annonce Catherine Chen dans la vidéo projetée sur grand écran, c’est pour « l’excellence de la main-d’œuvre et des infrastructures ». Devant des élus locaux ravis, la responsable conclut : « Nous travaillerons main dans la main. »

    Le leader mondial de la 5G – un chiffre d’affaires global de 80 milliards d’euros et 180 000 employés – a acheté un terrain sur la commune voisine de Brumath pour construire une usine de 40 000 mètres carrés. Sa filiale Huawei Technologies France promet d’y investir 200 millions d’euros et de créer 500 emplois, dont 400 pour des Français. La filiale ne s’étend pas sur les produits fabriqués, « des stations de base sans fil », soit des cartes mères et des logiciels placés sur les antennes 4G et 5G pour la connexion des utilisateurs.

    Sur la scène, le président (Les Républicains, LR) de la région, Jean Rottner, se félicite d’accueillir l’entreprise, qui a préféré le site de Brumath à une cinquantaine d’autres. A quelques mois des élections régionales, ces riches promesses pour l’économie locale sont toujours bonnes à prendre. Un peu plus tard, en aparté, l’élu admet le paradoxe qu’il y a, pour un homme politique de droite, à traiter avec une entreprise soumise à l’autorité du Parti communiste chinois (PCC) : « Faut-il pour autant refuser de la valeur ? »Retour ligne automatique
    Une petite revanche

    L’usine alsacienne ne produira pas avant 2023. Mais voici, déjà, le drapeau de Huawei planté au cœur de l’Europe. La filiale a pu « montrer au siège de Shenzhen que ça avançait », se réjouit le président du conseil d’administration (CA) de Huawei France, Jacques Biot.

    Après le laboratoire de recherche ouvert en plein Paris, en octobre 2020, l’usine en janvier 2021. « Chaque annonce ici permet de faire douter d’autres pays en Europe quant à la nocivité reprochée à Huawei », décode, à Paris, un expert proche du dossier, alors que l’entreprise a placé la France et ses décideurs politiques en tête de ses priorités stratégiques.

    A Strasbourg, Huawei s’offre une petite revanche. Car, depuis un an, l’empire technologique chinois a été écarté par la France du cœur des réseaux nationaux de télécommunications et de ses sites sensibles. La technologie 5G, réseau mobile de nouvelle génération, offre en effet des capacités d’intrusion et de contrôle inédites. Et, au sommet de l’Etat, on se méfie d’un acteur que le régime autocratique de Xi Jinping pourrait actionner de Pékin contre les intérêts français – des liens avec le pouvoir que l’entreprise, fondée en 1987 par un ancien colonel de l’Armée populaire de libération, Ren Zhengfei, conteste sans relâche, mais sans convaincre.

    Faute de bannir frontalement Huawei, comme l’a fait l’ex-président américain Donald Trump, Paris a édifié sa muraille à coups de réglementations techniques. Le géant chinois peut produire des téléphones, vendre des équipements aux industriels et rester en France, mais il est placé sous étroite surveillance. Des régions entières de l’Hexagone devront se passer d’antennes 5G Huawei pour l’exploitation des réseaux mobiles, et seules des sociétés européennes et américaines peuvent accéder aux routeurs des cœurs de réseau, ces nœuds par lesquels passent toutes les données des communications.

    Les opérateurs Bouygues et SFR, qui jugent l’entreprise chinoise moins chère et plus performante que ses concurrents européens, ont tenté de contester ces dispositions, en vain. Le 5 février, le Conseil constitutionnel a validé la loi communément baptisée « anti-Huawei », au nom de la défense nationale. Pour la haute juridiction, la loi votée le 1er août 2019 répond bien aux intérêts fondamentaux de la nation en cherchant à « prémunir les réseaux radioélectriques mobiles des risques d’espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la 5e génération de communication mobile ».

    Ceux qui promeuvent en France les intérêts du leader chinois des télécoms évacuent ces soupçons d’espionnage avec fermeté. « C’est du pipeau complet. Il n’y a pas un mec de la DGSI [la direction générale de la sécurité intérieure] qui y croit », assène Jean-Marie Le Guen, membre du CA de Huawei France.

    L’ingénieur Jacques Biot, qui dirigeait l’Ecole polytechnique avant de prendre la tête de ce même CA, s’est, lui aussi, « fait [sa] religion » sur ce point : à l’entendre, la loi sur la 5G serait un « non-sujet ». « Nous ne sommes pas bannis, assure-t-il, et quand les politiques nous abordent sans préjugés, nous entretenons avec eux des relations tout à fait normales, comme n’importe quelle entreprise sur leur territoire. » Une « normalité » pourtant loin d’être acquise pour l’équipementier, qui doit intensifier ses efforts de lobbying afin de redorer son image en France.Retour ligne automatique
    Carnets d’adresses

    Au septième étage de la tour Huawei, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Shuo Han règne depuis 2019 sur une petite armée de communicants. Cette diplômée en français et en économie de l’université de Nankai a été bombardée, à 35 ans, vice-présidente des affaires publiques du groupe et responsable de la filiale française. Celle que tout le monde appelle Linda Han, et non Shuo Han, est la gardienne des éléments de langage, au service d’un objectif stratégique : mettre en confiance les acteurs français, rappeler que l’entreprise est présente dans l’Hexagone depuis 2003, avec ses six centres de recherche et ses 300 fournisseurs.

    Pour l’aider à ouvrir les portes, elle a recruté, ces dernières années, plusieurs ex-conseillers du pouvoir, dotés d’épais carnets d’adresses dans les cercles politiques. Parmi eux, Henri Soupa, passé par Matignon (2012-2014), puis par divers cabinets ministériels. Enrôlé à l’automne 2019, il est parti en février 2020, remplacé par un ancien lobbyiste de La Poste, Philippe Régnard.

    Un conseiller du groupe LR à l’Assemblée nationale, Jean-Christophe Aubry, a fait également son entrée dans la société, en 2019. Avant l’épidémie de Covid-19, ses ex-collègues attachés parlementaires apercevaient souvent ce communicant au 101, rue de l’Université, une annexe du Palais-Bourbon, en plein conciliabule avec des députés. « Les lobbyistes de chez Huawei avaient installé leur bureau dans le canapé du “101” », dit en souriant une ministre qui se souvient d’avoir été « hélée » en passant, quand elle était députée.

    Le département « affaires publiques » de Linda Han connaît un turnover important, même si cette dernière voit « plus d’arrivées que de départs ». Henri Soupa n’est resté que trois mois, malgré un salaire attractif de 9 000 euros brut par mois, supérieur à ses émoluments dans les ministères. « J’avais un problème de conscience, admet-il. Ayant servi le gouvernement français, j’étais mal à l’aise de travailler pour une entreprise dont les liens avec le pouvoir chinois sont aussi ambigus. »

    Débauchée en 2019 du principal fabricant de tabac au Royaume-Uni, Imperial Brands, la lobbyiste Clémence Rouquette a, elle aussi, démissionné au bout d’un an et elle refuse de raconter cette expérience dont elle garde un mauvais souvenir. Une autre recrue française est restée… moins d’une semaine avant de claquer la porte. Selon nos informations, d’autres cadres du département « affaires publiques » cherchent à quitter le groupe.Retour ligne automatique
    Macron, « le Graal absolu »

    Doté d’une organisation ultracentralisée, Huawei a acquis une réputation de management à la dure. Le « reporting » au siège de Shenzhen est permanent. Sous pression, les lobbyistes internes sont invités à « faire du chiffre », en multipliant les rendez-vous au Parlement ou dans les ministères. « Il faut montrer au siège qu’on avance, qu’on est présents et bien implantés dans le pays », témoigne un proche de l’entreprise.

    Mais ces efforts sont peu payés de retour. « Ils dépensent une énergie folle pour obtenir un rendez-vous tous les six mois », observe un fin connaisseur de la filiale, selon lequel cet acharnement a fini par irriter dans les coulisses du pouvoir.

    L’équipementier sait il est vrai se montrer très insistant. Ainsi a-t-il fait le forcing pour rencontrer Amélie de Montchalin quand celle-ci était secrétaire d’Etat aux affaires européennes (2019-2020). De guerre lasse, la ministre a fait recevoir les hommes de Huawei par son directeur de cabinet. Particulièrement sollicité, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, refuse, lui aussi, la rencontre. « Il ne faut pas donner prise, tout est piégeux », confie-t-on à Bercy. Sous le quinquennat précédent, le groupe avait offert au prédécesseur de M. Le Maire, Arnaud Montebourg, et à l’intégralité de son cabinet, des téléphones dernier cri : ils ont tous terminé au fond d’un tiroir.

    Pour Huawei, l’objectif suprême de cette offensive reste de décrocher un rendez-vous avec Emmanuel Macron. « Ce serait le Graal absolu, selon un familier de l’entreprise. Ils sont prêts à tout pour faire une photo à l’Elysée, qu’ils pourront ensuite envoyer à Shenzhen. » C’est même devenu une idée fixe pour Linda Han, d’après plusieurs sources. Un matin, l’un des cadres du département « affaires publiques » a entendu la responsable raconter le rêve de sa nuit précédente : une rencontre sous les ors de l’Elysée avec le président français.

    Fin 2019, Huawei a d’ailleurs écrit directement au président Macron – contournant Bercy – afin d’évoquer son projet d’usine en France. Remise en main propre par le patron de Publicis, Maurice Lévy, la missive réclamait la bienveillance de l’Etat et promettait à demi-mot la création de nombreux emplois. Polie mais froide, la réponse – signée du chef de cabinet de la présidence – invitait le groupe chinois à se rapprocher du ministère des finances, où les contacts demeurent circonscrits à la direction générale des entreprises. « Ils ne comprennent pas pourquoi ils n’obtiennent jamais de rendez-vous de haut niveau en France, dit l’un des lobbyistes de Huawei. Ils se sentent bannis, c’est le mot ! »

    Mme Han réfute l’expression « forcer les portes ». « Elle ne correspond pas à la réalité de ce que nous faisons, souligne la dirigeante. La pratique des relations publiques est très encadrée en France. » C’est pourtant bien comme une « tentative d’entrisme » qu’a été vécue, en janvier, la candidature du nouveau « directeur des affaires stratégiques et sécuritaires » de Huawei France, Vincent de Crayencour, au Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), selon une source appartenant à ce cénacle des plus fermés.Retour ligne automatique
    Appétit tous azimuts

    Recruté par Huawei en novembre 2020, Vincent de Crayencour a un profil rare : cellule diplomatique du ministère de l’intérieur, affaires réservées du cabinet du ministre du budget, réserviste opérationnel des forces spéciales, blessé lors d’un parachutage au Burkina Faso, directeur des relations internationales de Thales, conseiller municipal à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et, surtout, spécialiste du cyber…

    Ses appuis pour entrer au CDSE, y compris au sein du secrétariat général du club, ont été très nombreux. « Des méthodes de bulldozer », résume la source du Monde. Mais, pour la première fois, les services de renseignement ont demandé au CDSE de barrer un postulant. Début février, le club l’a donc écarté à l’unanimité. Vincent de Crayencour a pourtant réussi à représenter Huawei dans deux autres cénacles, l’Association des professionnels des affaires publiques et InfraNum, qui rassemble les entreprises du numérique. Sollicité par Le Monde, M. de Crayencour n’a pas donné suite.

    Pour multiplier ses chances de pénétrer les sphères du pouvoir, le géant chinois – dont la filiale française, avec un millier de collaborateurs, n’est qu’une PME – mobilise aussi une armée de lobbyistes extérieurs. Pour 2019, Huawei France a déclaré avoir dépensé entre 400 000 euros et 500 000 euros pour la promotion de ses intérêts, soit autant que la SNCF et davantage que Peugeot.

    La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique recense sept cabinets d’intérêts, parmi lesquels Boury, Tallon & Associés, Havas ou Publicis. Des agences de communication, Image 7 ou Patricia Goldman, renforcent les rangs. Au point que, dans le petit milieu parisien de l’influence, l’appétit tous azimuts du groupe chinois est devenu un objet de plaisanterie : « Si tu as une agence de com’, la chose la plus facile est d’aller prendre un chèque chez Huawei en promettant de leur faire rencontrer n’importe quel député ou conseiller », ironise un communicant.

    A chaque agence sa mission. Ainsi, le cabinet d’intelligence économique ESL & Network a officiellement travaillé pour « accompagner les dirigeants de Huawei dans la compréhension des mécanismes décisionnels français sur le déploiement de la 5G ». Le patron du cabinet, Alexandre Medvedowsky, a décroché plusieurs rendez-vous au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, rattaché à Matignon. On y a gardé le sentiment désagréable qu’il cherchait des informations classifiées sur les réseaux de télécommunications. Lui non plus n’a pas souhaité répondre aux questions du Monde.

    Mais c’est Paul Boury, l’un des premiers à avoir accompagné Huawei en France, qui fait figure de « lobbyiste en chef ». Avant que les autorités ne définissent la ligne sur la 5G, M&M Conseil, filiale de Boury, Tallon & Associés, a multiplié les opérations d’image auprès des décideurs. Une « soirée singulière » était organisée chaque année en juillet dans un cadre prestigieux – Musée Rodin ou du quai Branly – autour d’un événement culturel. Le 9 juillet 2018, un concert privé du violoniste Renaud Capuçon a ravi les invités.Retour ligne automatique
    Le « numéro » de Borloo et Le Guen

    Paul Boury, ami de trente ans de François Hollande, fait profiter Huawei de son réseau parlementaire. Députés et sénateurs sont régulièrement conviés à déjeuner chez Laurent, un restaurant étoilé des Champs-Elysées, pour rencontrer des dirigeants du géant chinois.

    A la veille des enchères d’attribution de la 5G, en septembre 2020, onze élus se sont ainsi retrouvés à cette table renommée, dont le sénateur (La République en marche, LRM) de Paris Julien Bargeton, le député (LRM) du Rhône Bruno Bonnell, celui de la Manche Philippe Gosselin (LR), celui de Charente Jérôme Lambert (PS), ou son homologue des Côtes-d’Armor Eric Bothorel (LRM), rapporteur de la loi « anti-Huawei ». Ce dernier relativise : « Ils font du lobbying comme les autres. Ce n’est ni plus intrusif ni plus pressant. »

    Fin 2016, en pleine précampagne présidentielle, un dîner au Ritz avait rassemblé une quinzaine de personnalités influentes autour du président en exercice de Huawei, Ken Hu, de passage à Paris, et de deux amis historiques du groupe, les anciens ministres Jean-Louis Borloo – qui émargeait alors au conseil d’administration de Huawei France – et Jean-Marie Le Guen. Présents autour de la table : Antoine Gosset-Grainville, l’ex-directeur de cabinet adjoint de François Fillon, l’essayiste Nicolas Baverez, le patron du quotidien économique Les Echos Nicolas Barré, l’essayiste et consultant Edouard Tétreau, soutien d’Emmanuel Macron… « Ils utilisent tous les registres classiques de l’influence. Le patron de Huawei nous a fait l’article sur l’excellence de leur technologie et leurs prix compétitifs », raconte un participant. Ce dernier se souvient du « numéro » de MM. Borloo et Le Guen, qui, pendant tout le dîner, s’étaient plaints « en soupirant » des réticences des services de l’Etat à accueillir ce fleuron de l’économie chinoise.

    C’est d’ailleurs sur les conseils du même Paul Boury que Huawei a d’abord recruté des figures politiques jugées influentes et peu clivantes aux yeux du grand public pour les accompagner en France. Jean-Louis Borloo l’a ainsi été en 2016 pour son immense réseau. Les personnalités émargeant au conseil d’administration affirment être rémunérées au prix du marché. Bien davantage, selon des sources du renseignement. Il arrive aussi que l’entreprise fasse des cadeaux. En 2017, le leader de la 5G – également numéro un mondial de la reconnaissance faciale – a ainsi offert à la ville de Valenciennes (Nord), dont M. Borloo fut maire durant treize ans (1989-2002), 240 caméras, d’une valeur de 2 millions d’euros.

    Avec cette belle prise à droite, l’entreprise a aussi recruté, en 2016, Dominique Villemot, issu, comme François Hollande, de la promotion Voltaire de l’ENA. L’avocat a ouvert pour Huawei la porte des ministères et un portefeuille de sociétés pour des partenariats. Sa présence au CA n’a toutefois pas permis à l’équipementier – qui se plaignait déjà ne pas être reçu au plus haut niveau en France, à la différence des autres pays – d’obtenir un rendez-vous avec M. Hollande à l’Elysée. « Ren Zhengfei a toujours voulu accéder au président de la République. J’ai passé mon temps à lui dire que cela ne se passait pas comme ça en France », confirme Jean-Marie Le Guen, qui a remplacé Jean-Louis Borloo au CA à l’été 2020.Retour ligne automatique
    « Certificat de virginité »

    Quand l’ancien ministre socialiste des relations avec le Parlement arrive chez Huawei, il est tout sauf un inconnu pour les pro-Pékin. Après avoir quitté le gouvernement en 2017, ce proche de Manuel Valls a déjà exercé des fonctions de lobbyiste pour deux entreprises appartenant au conglomérat chinois HNA.

    Proche de la communauté asiatique du 13e arrondissement de Paris – son ancienne circonscription –, l’ex-député de Paris a longtemps soutenu Taïwan, avant de présider le groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale. Des parlementaires avec lesquels Huawei organise, chaque année, une rencontre.

    C’est à ce titre que M. Le Guen accompagne l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault en visite officielle en Chine, en décembre 2013. Flanqué du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, il est reçu par le charismatique Ren Zhengfei, au siège de Shenzhen. « Ren nous a proposés ce jour-là de donner la technologie 5G à la France », assure aujourd’hui l’ex-député. Quand le numéro un de Huawei vient à Paris deux ans plus tard, en 2015, Jean-Marie Le Guen œuvre pour qu’il rencontre le premier ministre, Manuel Valls. « Au grand dam de la DGSI », ironise l’ancien ministre. Lui aussi est allé au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale vanter les mérites de « l’Apple chinois ». « Je leur sers d’interprète », explique l’intéressé, pour lequel « 12 % à 15 % du marché des réseaux autorisés » pour Huawei n’est « pas suffisant ».

    A Paris, les fenêtres de l’immeuble où Huawei vient d’installer son centre de recherche Lagrange offrent une vue plongeante sur l’hôtel de Rothelin-Charolais, siège du porte-parolat du gouvernement français. Jadis, cette élégante bâtisse de la rue de Grenelle abritait… le siège de France Télécom. Une double victoire symbolique pour le géant chinois, qui a ouvert ici, en octobre 2020, son sixième centre de recherche, réservé aux mathématiques, en plein 7e arrondissement. « Le fait de s’installer ici, entre Matignon et plusieurs ministères, au cœur de la décision politique et de la souveraineté française, c’est envoyer un signal très clair », observe un ministre. Huawei a offert 6 millions d’euros à l’Institut des hautes études scientifiques (IHES), auquel le Centre Lagrange est adossé. Le président du conseil d’administration de l’IHES n’est autre que Marwan Lahoud, un ingénieur de l’armement passé par Polytechnique et ancien patron de la stratégie d’Airbus. Un joli coup pour Huawei, concernant son image. « Ils se sont acheté un certificat de virginité », résume une source sécuritaire. Tous les résultats de ces chercheurs seront accessibles au public, promet Jacques Biot.Retour ligne automatique
    Alexis Kohler, le filtre élyséen

    Le mécénat est bien l’autre chemin emprunté par Huawei pour gagner en influence. Avant son entrée au Parlement, en 2017, le mathématicien Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, a, lui aussi, été sollicité à de multiples reprises par l’entreprise, devenue un des membres fondateurs du Fonds de dotation de l’Institut Henri-Poincaré, qu’il préside. M. Villani, député (ex-LRM) de l’Essonne, assure ne plus avoir de contacts avec Huawei depuis 2019. Il invoque le durcissement du régime de Pékin et « le rapport de Huawei avec le pouvoir ». Il raconte avoir été également mis en garde par le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O., qui lui a « parlé des soupçons pesant sur Huawei ». Mais il est resté proche de l’ancienne lobbyiste du groupe chinois Isabelle Leung, qui fut longtemps le visage du département « affaires publiques » et qu’il a enrôlée dans sa campagne municipale de 2020 à Paris comme chargée de la levée de fonds.

    « Ce n’est pas Huawei, c’est la mécanique gouvernementale chinoise qui est à l’œuvre », observe un industriel influent. La méthode, selon lui : repérer un besoin, expliquer que les intentions sont bonnes, ne jamais passer en force. Aux Français, en somme, de fixer leurs limites. C’est précisément l’objectif atteint par la nouvelle législation sur la 5G, se sont félicités, début février, les sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet dans leur rapport sur le sujet : pour 157 demandes d’exploitation des réseaux mobiles 5G examinées en 2020 par le gendarme de la cybersécurité, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), les vingt-deux décisions de refus et les cinquante-trois autorisations à durée limitée ont concerné les équipements Huawei.

    Au plan technique, c’est la discrète commission R226, présidée par l’Anssi, qui veille à la fiabilité des équipements de télécommunications. Mais, au plan stratégique, comme l’ont confirmé au Monde de nombreuses sources, c’est Alexis Kohler, le puissant secrétaire général de l’Elysée, qui joue le gatekeeper (« physionomiste ») contre lequel bute la filiale française du groupe chinois. « Le paysage a changé », confirme une source sécuritaire qui avait vu, dans les années 2012-2013, les représentants de Huawei reçus par le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Tout au long de ses discussions avec Huawei sur la future usine, le président de la région Grand-Est, Jean Rottner, a ainsi rapporté au bras droit du président Macron. Signe de l’importance que Huawei accordait à cette implantation, la vice-présidente Catherine Chen est venue spécialement de Shenzhen, aux côtés de la responsable de la filiale, Linda Han, pour le premier rendez-vous avec l’élu. « Tu peux y aller », a-t-on dit, depuis Paris, à Jean Rottner.Retour ligne automatique
    Une surprise dans l’avion

    L’Elysée, une ligne de crête, veille depuis à concilier intérêts économiques et sécuritaires – une « politique du ni oui ni non, ambiguë », dénonce un pro-Huawei. Au sujet de l’usine, la maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, favorable, en septembre 2020, à un moratoire sur la 5G, s’inquiète ainsi de voir subsister des « risques pour notre souveraineté ». L’élue rappelle que l’armée, très présente autour de Strasbourg, avait mis en garde les autorités contre le projet. Tout comme la consule générale des Etats-Unis, qui est venue poser des questions à la présidence de l’Eurométropole.

    Si le groupe chinois a perdu une bataille avec la loi 5G, il croit cependant ne pas avoir perdu la guerre. « Ils trouveront toujours des oreilles attentives parmi les politiques, à gauche dans un vieux fond prochinois, à droite parmi les héritiers d’un gaullisme non aligné sur les Américains, et partout chez ceux qui se laissent corrompre », résume le sénateur (LRM) des Hauts-de-Seine André Gattolin, membre d’un réseau international de parlementaires anti-Pékin, l’IPAC. Mais, poursuit ce défenseur de la cause tibétaine, « les parlementaires les intéressent désormais moins que les responsables d’exécutifs régionaux ou locaux ».Retour ligne automatique
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi 5G : la position paradoxale des opérateurs européens vis-à-vis de Huawei

    En 2018, lors d’un voyage de jumelage à Chengdu, Jean Rottner a, en effet, été approché par un intermédiaire chinois vivant en France. Le consulat de France lui a déconseillé de le voir. Mais Rottner a eu la désagréable surprise de trouver cet homme assis à côté de lui dans l’avion du retour pour Paris !

    « Auprès des politiques, cela ne se fait plus avec une super pépée dans une main et une valise de billets dans l’autre, explique le lobbyiste d’un grand groupe français. On a conseillé à Huawei d’installer une image durable, qui se construit par petites touches. Ils approchent des gens qui vont tremper longtemps dans la marmite, avant, un jour prochain, de servir. » C’est un point que Jacques Biot, le président du CA, confirme : « Huawei est là pour longtemps. »

    A la fin de l’année 2020, le député Bruno Bonnell a reçu une drôle de carte de vœux du directeur général adjoint de la filiale française, Minggang Zhang : la photo d’un bombardier déchiqueté, troué de balles. « Pendant la seconde guerre mondiale, ce bombardier a été le seul à revenir d’où il était parti », écrivait M. Zang. Qui précisait : « Malgré les balles que nous prenons dans le bombardier Huawei, nous finirons par ramener l’équipage à bon port. » Fragilisée par l’embargo américain, l’entreprise s’adapte à ce qu’elle nomme la « nouvelle idéologie antichinoise ». Et elle ne lâchera rien, les décideurs français en sont convaincus.

    #Bouygues #Huawei #SFR #5G #technologisme #lobbying

  • Avec Starlink, Elon Musk innove dans la pollution
    https://reporterre.net/Avec-Starlink-Elon-Musk-innove-dans-la-pollution

    ENQUÊTE 2/3 - Avec l’envoi envisagé de 42.000 engins dans l’espace, dont 12.000 en orbite constante, l’offre de réseau internet haut-débit par satellite d’Elon Musk enserre la Terre. Cette profusion d’objets produit une énorme pollution lumineuse dans l’espace et met également en danger l’environnement terrestre. « La 5G a au moins le mérite d’avoir fait émerger les problématiques climatique et énergétique, mais là, avec Starlink, on balance 42.000 satellites dans l’espace dans l’indifférence générale. » La (...)

    #SpaceX #Starlink #écologie #technologisme #santé #Tesla #5G

    ##santé

  • Starlink, le plan géant d’Elon Musk pour occuper l’espace
    https://reporterre.net/Le-plan-geant-d-Elon-Musk-pour-occuper-l-espace

    ENQUÊTE 1/3 - Le projet du milliardaire Elon Musk se concrétise. Son offre d’une connexion haut-débit à internet sur toute la planète via une constellation de satellites est déjà en fonctionnement aux États-Unis. Et ses antennes domestiques sont désormais disponibles en France en précommande. 550 kilomètres nous séparent des premiers satellites de SpaceX, la société d’Elon Musk. En plus de les voir rayonner parmi les vraies étoiles de notre ciel une fois la nuit tombée, les 12.000 satellites prévus à (...)

    #ARCEP #SpaceX #satellite #WiFi #5G #technologisme #domination #Starlink

  • Le Grand Est soutient le géant Huawei à hauteur de 800 000 euros
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/250221/le-grand-est-soutient-le-geant-huawei-hauteur-de-800-000-euros

    La commission du développement économique de la Région a validé l’attribution d’une subvention d’implantation de 800 000 euros pour le groupe de télécommunications chinois, impliqué dans l’internement de masse et le travail forcé des Ouïghours.

    La commission permanente du conseil régional du Grand Est a validé le 12 février l’attribution d’une subvention de 800 000 euros à la filiale de Huawei chargée de l’implantation d’une usine à Brumath (Bas-Rhin).

    Immatriculée à Strasbourg, la branche du géant des télécommunications chinois promet d’investir 200 millions d’euros dans ce site baptisé « Huawei European Wireless Factory » et de générer 300 emplois directs, 500 à terme.

    Pour ce qui sera son premier site de production en Europe, Huawei fabriquera des « équipements de communication sans fil 4G et 5G destinés principalement au marché européen. Cela comprendra : la fabrication des stations de base, le chargement et l’adaptation des logiciels, et les tests sur les équipements liés au déploiement de la 5G en Europe », indique le rapport de la commission du développement économique de la Région daté du 8 février 2021, qui porte sur l’aide aux grandes entreprises.

    L’enveloppe totale de 4 287 665 euros a été répartie entre quinze entreprises du Grand Est, principalement des établissements industriels régionaux ou filiales d’entreprises européennes. Par exemple, la société Gaggenau à Lipsheim (Bas-Rhin) recevra 200 000 euros pour le maintien de l’emploi sur site. L’entreprise allemande Quaron à Carling (Moselle) percevra 561 000 euros, permettant de créer vingt emplois. À Huningue (Haut-Rhin), Delpharm Huningue SAS s’est vu doter de 200 000 euros pour la création de vingt emplois.

    Le rapport explique le fondement de ces subventions : « Les projets sont sélectionnés au regard de l’incitativité de l’aide régionale, de la situation de l’entreprise sur son marché ou sur un nouveau marché et de l’impact économique du projet. L’aide régionale consiste en une aide à l’investissement d’un maximum de 10 % des coûts éligibles sous forme de subvention plafonnée. »

    Mais à quoi vont donc servir les 800 000 euros d’argent public, la plus importante subvention de cette tranche d’aides, alors qu’en 2019, le groupe a enregistré 123 milliards de dollars de chiffre d’affaires ? Accusé d’espionnage par le président américain Donald Trump et interdit de commerce avec les entreprises américaines en 2019, le géant chinois avait-il besoin d’argent public pour financer son opération séduction au cœur de l’Europe ?

    En outre, Huawei participe à la répression des Ouïghours par le régime communiste de Pékin, notamment à travers son système de reconnaissance faciale. L’attribution d’une subvention publique à cette entreprise choque les personnes mobilisées sur cette question et notamment l’eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann.

    Après avoir accusé les dirigeants européens de lâcheté et de veulerie dans un discours le 17 décembre 2020 au Parlement européen, celui-ci a écrit au président de la Région Grand Est, Jean Rottner (LR), pour qu’il revienne sur cette subvention. Les élus socialistes de la commission permanente se sont abstenus sur ce vote.

    #Huawei #5G #Islam #lobbying #surveillance

  • Communiqué du Collectif stop5G.be
    http://www.stop5g.be/fr/lettre/CP/20210218.htm

    Oui, la 5G est dangereuse pour la santé Ce mercredi 17 février 2021, le Collectif stop5G.be a remis au président du parlement wallon, Jean-Claude Marcourt, un premier lot de 3542 signatures de la pétition ouverte sur le site du parlement de Wallonie réclamant une audition publique du professeur Paul Héroux, spécialiste canadien de l’impact des rayonnements électromagnétiques sur la santé (307 signatures en ligne et 3235 signatures manuscrites envoyées par la poste au Président du parlement). À partir (...)

    #5G #technologisme #santé

    ##santé

  • « Nous n’avons pas besoin de la 5G »
    https://bxl.indymedia.org/Communique-Nous-n-avons-pas-besoin-de-la-5G?lang=fr

    Dans la nuit du 9 au 10 février, nous, Gilets Jaunes, avons entrepris une action de sensibilisation sur les problématiques soulevées par la 5G. Cette action a eu lieu dans une une dizaine de villes à travers toute la Belgique : Gand, Tournai, Mons, Bruxelles, Wavre, Louvain-La-Neuve, Perwez, Corbais, Gembloux, Namur, Bouge, Arlon, Libramont, Wanlin, Wavre et peut-être aussi d’autres lieux surprises. Notre action décentralisée et nationale a consisté à placarder des centaines d’affiches dénonçant (...)

    #5G #écologie #technologisme #lutte

  • La 5G, infrastructure logique d’internet
    https://lundi.am/La-5G-infrastructure-logique-d-internet

    Le virus n’entraine pas qu’une crise sanitaire, l’enjeu est même de ne pas se laisser réduire à des corps vulnérables qui n’exigent qu’une réponse sécuritaire. Face à la 5G, sans rien lâcher sur la dangerosité des ondes, il s’agit tout autant de ne pas les laisser réduire les enjeux à des questions d’évaluation des dangers sur la santé. Une infrastructure ne se définit pas seulement par les possibilités qu’elle offre ou non, comme s’il n’était question que de l’apparition d’outils. Internet partout met en jeu le monde et les manières d’y vivre. La compagnie de smarts objets dans un milieu connecté est aussi peu désirable que de vivre et travailler derrière un écran. Nous ne manquons pas seulement de capacité de débits, de connexions ou d’automatisation comme nouvelles clés du futur. L’absence de connexion, dans le désert ou ailleurs, importe bien plus que des antennes. Si la 5G, telle que prévue et exposée ici, est encore loin d’être au point, il faut sans aucun doute participer à provoquer l’échec de son installation.

    #5G #BigData #DeepLearning #Cybernétique #Internet_des_objets

  • Virtual 5G sledging, magical lights and the joy of singing together
    https://newscentre.vodafone.co.uk/news/virtual-5g-sledging-magical-lights-and-the-joy-of-singing-tog

    Vodafone’s new Christmas campaign for 2020 applies new twists to old traditions to help keep the UK connecting to the magic this Christmas.

    This year, Vodafone’s Christmas campaign celebrates how innovative technology can help people share wonderful experiences even if they are apart.

    The Christmas TV advert, airing today (20 November) during the breaks of ITV’s ‘I’m a Celebrity Get Me Out of Here’ and Channel 4’s ‘Gogglebox’, tells a heart-warming story.

    A young boy can’t go out to play because he has a broken leg; instead, he has to watch his sister enjoying the Christmas snow. His sadness and frustration at missing out is shared by so many of us who’ve not been able to do all the things we’d normally do because of COVID-19 this year.

    But all is not lost.

    His sister has left a very special Christmas present for him under his bed – a virtual reality headset and haptic suit. When he puts them on, the technology enables him to share a magical sledging experience with his sister in real time over Vodafone’s high-speed 5G network.

    He sees what she sees, and the haptic suit simulates what she feels – the cold of the snow, the speed, and the impact of the bumps down the slope. Even a broken leg can’t stop him joining in the fun as if he were right there himself.

    #Publicité #5G #Realité_virtuelle #Vodafone

  • Apple dépasse pour la première fois 100 milliards de dollars de revenus trimestriels
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/27/apple-depasse-pour-la-premiere-fois-les-100-milliards-de-dollars-de-revenus-

    Le fabricant d’iPhone a dégagé un bénéfice net de 28,7 milliards de dollars au premier trimestre de son exercice décalé 2020-2021, soit une hausse de plus de 29 % sur un an. Apple a fait part, mercredi 27 janvier, d’une forte progression de ses profits trimestriels ainsi que d’un chiffre d’affaires record, pour la première fois supérieur à 100 milliards de dollars (82,5 milliards d’euros). Le fabricant d’iPhone a dégagé un bénéfice net de 28,7 milliards de dollars au premier trimestre de son exercice (...)

    #bénéfices #5G #smartphone #iPhone #Apple

    • Intéressant (pour les gens qui fabriquent des sites Web) :

      Les autres produits-phares d’Apple ont également vu leurs ventes dopées, notamment l’iPad (+ 41 %, à 8,4 milliards de dollars)

      Ça pourrait être un effet Covid. Par exemple : terminal supplémentaire pour Netflix en confinement, support pour la visio scolaire…

      Mais c’est assez surprenant, parce que la part des tablettes dans les visites des sites Web ne cesse de se réduire comme peau de chagrin d’année en année (c’est assez frustrant, parce que souvent c’est un très joli format d’affichage quand on fabrique un site Web).

    • Juste pour l’anecdote, cela faisait presque 10 ans qu’on avait un iPad pour la consultation de sites web à la maison... Et cette année, on est passé à une tablette Android, parce que naviguer sur le web avec Apple est devenu un calvaire... entre Safari qui plante, et les bloqueurs de pub défaillants... c’était devenu inutilisable.

  • Une cyberattaque sur des réseaux 5G « serait un bombe nucléaire numérique », prévient l’Anssi
    https://www.bfmtv.com/economie/une-cyberattaque-sur-des-reseaux-5g-serait-un-bombe-nucleaire-numerique-previ

    Sur BFM Business, Guillaume Poupard, patron de l’Anssi, a soulevé l’importance « vitale » de protéger les réseaux 5G. Les menace cyber explosent et pourraient s’accroitre avec l’arrivée de la 5G. Sur BFM Business, Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi, l’impact d’une attaque serait gravissime. "Dans 4 ou 5 ans, de nombreux appareils et services seront connectés à la 5G. Si quelqu’un est capable d’éteindre ces réseaux, l’impact sera terrible pour la nation. Ce serait un bombe nucléaire (...)

    #ANSSI #InternetOfThings #5G #hacking

  • L’incendie d’un émetteur près de Limoges prive 1,5 million de personnes de radio et de télévision
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/12/l-incendie-d-un-emetteur-pres-de-limoges-prive-1-5-million-de-personnes-de-r

    Un incendie, revendiqué par un comité « pour l’abolition de la 5G et de son monde », a endommagé un émetteur radio situé aux Cars, près de Limoges (Haute-Vienne), dans la soirée du lundi 11 janvier. Un autre incendie a également détruit une antenne radio 4G à proximité, selon France Bleu.

    L’incendie du relais des Cars revendiqué par des anti-5G auprès du Populaire du Centre
    https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/l-incendie-du-relais-des-cars-revendique-par-des-anti-5g-aupres-du-populaire-du-centre_13901976/#refresh

    Elles ou ils estiment que « le danger est à notre porte malgré notre grand âge et notre connaissance de certains secrets, nous ne sommes pas puissantes, nous ne sommes qu’une poignée, pourchassées, terrifiées, mais nous vaincrons malgré notre faiblesse ».

    Au milieu de quelques considérations sur les petits oiseaux et les « branches tremblotantes », le message semble appeler à une prise de conscience des humains de l’importance de la nature face à la technologie. « J amais l’iPhone ne réjouira l’humanité » estime le comité dans le premier de ses « principes fondamentaux ».

    #5G #sabotage

  • Forfaits 5G : SFR et Orange attaqués en justice par l’association de consommateurs CLCV
    https://www.leparisien.fr/economie/consommation/forfaits-5g-sfr-et-orange-attaques-en-justice-par-l-association-de-consom

    Vous êtes habitué à la 4G lorsque vous surfez sur Internet avec votre téléphone ? Il va pourtant falloir passer fissa à la 5G, bien plus performante… tel est, en substance, le message de moult opérateurs téléphoniques, qui se livrent à un matraquage publicitaire en règle, au grand dam de la CLCV, qui vient d’attaquer SFR et Orange en justice pour « pratiques commerciales trompeuses », selon nos informations. Non que cette association de consommateurs soit contre la 5G, précise d’emblée François Carlier, (...)

    #Orange #SFR #5G #technologisme #marketing

  • Espionnage : l’installation d’une usine du chinois Huawei en Alsace pose question
    https://www.franceinter.fr/espionnage-l-installation-d-une-usine-du-chinois-huawei-en-alsace-pose-q

    Le géant chinois des télécoms installera en France, près de Strasbourg, sa première usine de production hors de Chine. Un choix qui interroge : l’usine se trouvera à proximité de plusieurs sites sensibles de l’Armée de Terre. « Une excellente nouvelle qui témoigne de la dynamique économique de notre territoire », a salué jeudi 17 décembre Jean Rottner, président Les Républicains de la région Grand Est. Il se félicitait ainsi de l’annonce du géant des télécoms chinois Huawei : l’entreprise va installer dans (...)

    #Huawei #5G #surveillance

  • 5G : les hackers peuvent facilement voler vos données et espionner votre localisation
    https://www.phonandroid.com/5g-les-hackers-peuvent-facilement-voler-vos-donnees-et-espionner-votre-

    La 5G pourrait permettre aux hackers d’accéder plus facilement à vos données. C’est en tout cas la conclusion rapport de Positive Technologies, une entreprise spécialisée en cybersécurité. Cette dernière met en cause l’architecture même du réseau, bien trop ouvert aux attaques selon lui. La 5G est officiellement arrivée en France, et ses détracteurs pourraient bien avoir de nouvelles raisons de s’inquiéter. Positive Technologies, une société londonienne spécialisée en cybersécurité, a publié un rapport (...)

    #5G #données #hacking

  • 5G : Xavier Niel a menti
    https://reporterre.net/5G-Xavier-Niel-a-menti

    La 5G ? « Une formidable opportunité pour construire une société plus sobre », a affirmé Xavier Niel, patron de Free, auditionné à l’Assemblée nationale. Un mensonge, répond notre chroniqueuse, d’autant plus grave qu’il est asséné devant des députés. Car la 5G va accélérer le chaos climatique et la montée de la société de contrôle. Célia Izoard, journaliste et membre de la revue Z, a fait des études de philosophie et traduit des ouvrages critiques de la technologie moderne, dont 1984, de George Orwell, aux (...)

    #ARCEP #Free #5G #écologie #manipulation #technologisme

  • 5G : un ogre énergétique en puissance ?
    https://reporterre.net/5G-un-ogre-energetique-en-puissance

    Difficile de calculer la consommation énergétique, potentiellement énorme, de la 5G. Afin de pouvoir nourrir le débat démocratique, les opérateurs et équipementiers télécom devraient rendre publiques leurs données, estime l’auteur de cette tribune. Marceau Coupechoux est professeur à Telecom Paris et à l’École polytechnique. Cet été, China Unicom, l’un des grands opérateurs de téléphonie mobile chinois, a éteint ses antennes 5G pendant la nuit dans la ville de Luoyang. Il faut dire que la facture énergétique (...)

    #ChinaUnicom #5G #écologie #technologisme

  • L’attribution des fréquences 5G attaquée en justice
    https://reporterre.net/L-attribution-des-frequences-5G-attaquee-en-justice

    Tenter de freiner le déploiement de la 5G : telle est l’ambition du cabinet d’avocats MySMARTcab qui a lancé jeudi 19 novembre un recours devant le Conseil d’Etat pour demander l’annulation des enchères d’attribution des fréquences 5G. Leur recours se fonde sur plusieurs arguments. Tout d’abord économique. « Les enchères devaient durer quinze jours, pour récupérer autant qu’en Allemagne, soit 6,5 milliards d’euros. Mais elle n’ont duré que deux jours et n’ont rapporté que 2,8 milliards d’euros. L’Arcep (...)

    #5G #écologie #technologisme #santé

    ##santé

  • Attentats, Covid... Les promoteurs de la société de contrôle en profitent
    https://reporterre.net/ITV-Felix-Treguer

    Membre de la Quadrature du Net, le sociologue Félix Tréguer estime que les crises sont des moments d’accélération des logiques de contrôle. La surveillance totale qui s’est développée sur Internet est en train de proliférer dans notre environnement physique. Et le virage sécuritaire du gouvernement peut aujourd’hui compter sur de multiples dispositifs numériques tels que la reconnaissance faciale. Félix Tréguer est chercheur en sociologie et activiste à la Quadrature du Net, une association de défense (...)

    #algorithme #Alicem #CCTV #drone #5G #anti-terrorisme #biométrie #technologisme #aérien #données #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance # (...)

    ##_ ##LaQuadratureduNet

  • Huawei, 5G, and the Man Who Conquered Noise
    https://www.wired.com/story/huawei-5g-polar-codes-data-breakthrough

    How an obscure Turkish scientist’s obscure theoretical breakthrough helped the Chinese tech giant gain control of the future. US telecoms never had a chance. “The city of Shenzhen in July. The weather is hot, the trees brimming with life … ” So begins the baritone voice-over in a video shot in the summer of 2018 by the Chinese telecommunications giant Huawei and posted to YouTube. It chronicles a corporate event in the slightly corny style of a 1960s educational film, starting with aerial (...)

    #Huawei #5G #technologisme

  • Pourquoi la 5G gonflera notre consommation d’énergie
    https://theconversation.com/pourquoi-la-5g-gonflera-notre-consommation-denergie-147492

    Les débats autour de l’attribution des fréquences de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) inondent les pages de nos journaux, mais les conséquences de son introduction sur la consommation d’énergie ne sont pratiquement pas discutées. Les nouveaux usages permis par la 5G, comme les communications de masse entre machines, par exemple la « maison intelligente » ou la « ville intelligente », vont de facto augmenter les flux de données transmis.

    L’analyse de la consommation énergétique ne doit donc pas être restreinte à celle de la 5G elle-même qui ne concerne que la partie transmission des informations : elle doit prendre en compte le traitement des données qui sont transmises.

    #5G #AI #data #IoT #énergie #effet_joule #électricité #technolâtrie #nécrotechnologies

  • Vous détestez la #5G qui vient ? La #6G se prépare déjà.

    Star Era-12 - the World’s First 6G Communications Test Satellite - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Uz7ClT_Q2V8

    Star Era-12, the World’s First 6G Communications Test Satellite, was launched by a Long March-6 rocket on 6 November 2020, at 03:19 UTC (11:19 local time). Star Era-12 (星时代-12) weighs 70 kilograms and was jointly developed by University of Electronic Science and Technology of China and ADASpace, a private Chinese company

  • Pour un réel débat démocratique sur les coûts sociétaux de la 5G
    https://www.domainepublic.net/Pour-un-reel-debat-democratique-sur-les-couts-societaux-de-la-5G.html

    Le déploiement de la 5G comporte des menaces potentiellement graves ou irréversibles pour l’environnement, la société et la santé. L’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte à ne pas se prémunir de ses effets et dommages, c’est d’ailleurs à cette fin que la loi prévoit un principe de précaution. Dans l’attente d’un vrai débat démocratique, d’évaluations minutieuses et indépendantes des risques liés à la technologie 5G, nous, associations signataires, demandons un moratoire (...)

    #5G #consentement #technologisme

  • 5G, l’impossible moratoire des maires
    https://reporterre.net/5G-l-impossible-moratoire-des-maires

    Depuis la rentrée, de nombreux élus écologistes et de gauche réclament un moratoire sur le déploiement de la 5G. Las, aucun maire n’est en mesure d’empêcher l’installation de ce nouveau réseau sur son territoire. Ces prises de positions ont toutefois le mérite de lancer le débat. Un moratoire sur la 5G. Cette idée fait son chemin depuis juin dernier grâce aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Les 150 avaient en effet demandé un moratoire sur le déploiement de ce nouveau réseau dans (...)

    #5G #technologisme #consentement

  • Télécom : 6 citoyens belges sur 10 sont mal informés sur la 5G
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_telecom-6-citoyens-belges-sur-10-sont-mal-informes-sur-la-5g?id=10618149

    Toujours intéresssant quand un graaaand media titre de la sorte (un titre qui annonce une étude tout en n’affirmant rien de démontrable ni de sensé) : il s’agit de la présentation d’une « étude » réalisée pour ou par Ericsson, soit un des acteurs majeurs du « marché de la 5G »... #journaliste_c_est_un_metier

    Un bon feu, une bonne brassée de paille humide par-dessus et in fine, la fameuse menace d’être dans le peloton de queue de l’Europe... Brrrr.

    Le directeur s’inquiète de ne pas avoir de lancement commercial de cette technologie avant la fin 2022, voire 2023, ce qui mettrait la Belgique en queue de peloton européen. « On espère que le gouvernement fédéral comprendra l’urgence de la situation et la débloquera. »

    #5G #lobbying #ça_va_se_debloquer #on_sent_bien_qu_on_en_a_deja_vraiment_besoin